Un chasseur chassé ? (Pv: Henry Morgan)

Monkey D. Luffy ? Un éminent pirate du passé, porteur d’une volonté transcendant les âges. Fushia ? Le village qui l’avait vu naître et grandir avant qu’il ne parte écumer les mers, bien avant qu’il ne devienne la légende qu’il est aujourd’hui. Pourquoi donc me trouvais-je ici ? Bonne question. Bien que les pirates me débectent tout particulièrement, j’avais voulu voir de mes propres yeux l’endroit d’où était venu un personnage à ce point exceptionnel. Qui plus est, il était fort possible que certains pirates primés se trouvent en ce moment même au village. Mon fils était quant à lui resté à Goa, sûrement était-il encore en train de dormir dans la chambre l’auberge que nous avions loué pour un temps. Quel feignant, j’ai parfois du mal à croire que le même sang coule dans nos veines. Enfin... Pour l’heure, je me trouvais dans un bar. Il était ma foi bien sympathique, et plus que tout, calme. En rien le genre de bouge où de maudits forbans n’ont de cesse de se mettre sur la tronche. Un verre d’eau pétillante à la main, je restais installé au niveau du bar, tendant l’oreille pour écouter ce qui se racontait. Un homme vint à mes côtés, après avoir commandé une pinte de bière, il se moqua ouvertement de la boisson que je consommais. Il était vrai qu’il y’avait plus impressionnant qu’une verre d’eau gazeuse. Certes, mais ayant par le passé vu les affres que l’alcool inflige, notamment sur ma défunte mère, je ne pouvais me résoudre à en boire.


Comme rien d’intéressant ne se racontait et que j’avais terminé mon verre, je laissai quelques berrys sur le bar avant de prendre la direction de la sortie. Errant lentement dans la ville, je remarquai alors une chose étrange. Était-ce bien ce que je pensais ? Sans plus attendre je vérifiais mon hypothèse. Après quelques détours sans la moindre logique entre différents lieux de Fushia, je me rendis compte qu’on me suivait. Hum, voilà qui était embêtant. Qui donc pouvait bien m’en vouloir ? Car oui, je doutais fort qu’on veuille me traquer dans le but de me faire un cadeau. Un voleur ? Un pirate ? Une ancienne cible à moi ? Un membre de l’équipage des Pirates du Vin Rouge ? Bon sang, la liste de personnes susceptibles de m’en vouloir était déjà significative, pourtant je n’étais qu’un chasseur de primes encore inconnu, tout juste bon à capturer de petits pirates peu puissants. Bon, que me voulait-il celui là ? S’il cherchait les ennuis, nul doute que je m’occuperai de son cas sans rechigner à la tâche. Bien heureusement, j’étais armé, comme toujours en fait. Depuis que je l’avais récupéré, ma chère Kama Hanta ne me quittait plus. Volontairement, je pris la direction d’un lieu un peu plus calme et isolé. Arrivant dans une ferme, je conseillais à l’homme qui semblait en être le propriétaire de partir chercher la Marine, au cas où....


En très peu de temps l’individu m’avait rattrapé. Me retournant, je pouvais dès lors discerner en détail l’homme qui m’avait suivi. C’était grand baraqué à la peau noire, à vue d’oeil il devait bien mesurer au moins son bon mètre 90, grand minimum. Allait bien sûr avec cela une corpulence adéquate, plus de 100 kilos, c’était certain. Il avait le look d’une espèce de punk étrange, un iroquois à donner envie de vomir, et un tatouage ridicule sur le bras gauche. C’était un pirate, j’étais prêt à y mettre ma mai à couper. Tiens, c’est étrange, en parlant de main... Oui, c’est bien cela. Le forban avait un bras droit pour le moins étrange, on aurait dit du métal. Une prothèse ? Qui sait. Quoiqu’il en soit j’allais m’en méfier, sait-on jamais. Pour conclure, l’individu avait tout de la brute sans cervelle et au Q.I défaillant. Toutefois une question subsistait: que me voulait-il ? De nature prévoyante, je m’assurais de rester à trois bon mètres de lui, alors, je dégainais mon arme. Tout aussi froid et cruel qu’à mon habitude, je fixais fermement le forban du regard avant de m’exprimer d’une voix grave et inquiétante, la faute à mon respirateur.


« Ta tête ne me dis rien, je présume donc que tu n’es pas primé ; ce qui signifie que tu ne m’intéresses absolument pas. J’ignore la raison qui t’as poussée à me suivre de la sorte, toutefois cela importe peu. L’idée de combattre aujourd’hui ne m’enchante absolument pas, je veux donc bien t’excuser de ta conduite déplorable, mais seulement si tu t’en va, et ce, sans plus attendre. »


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Le royaume de Goa était une mauvaise idée finalement. Moi qui espérait pouvoir m'implanter dans cette ville d'bourges où l'esclavage est légal, j'avais été bien déçu en arrivant. A cause de quelques cons d'révos, tous les riches s'étaient enfuis! Mon business avait coulé avant même d'être monté! J'étais pas fou au point d'organiser un trafic d'esclaves alors que c'était la révolution qui tenait l'royaume par les burnes. Ils étaient capables d'tout faire cramer. Mouarf, mauvais investissement...

Tant pis, j'irais faire ça autre part, c'était pas la place qui manquait sur les Blues après tout. Mais quand même ça m'embêtait d'être venu pour rien jusqu'ici. C'est pour ça que j'me suis retrouvé ici, sur Fuschia! Le meilleur des endroits des Blues pour trouver d'la chaire fraîche. Comme il s'agit du lieu de naissance d'Luffy, le très célèbre pirate, pas mal de monde de passage faisaient une escale ici. Une sorte de lieu d'pélerinage. C'est petit, c'est moche, il y a rien à faire mais bon... Comme un mec célèbre était né ici le siècle dernier, ça fait une sortie familiale! Quelle connerie... Mais ça m'arrangeait bien. On pouvait régulièrement voir des gens seuls, qui sont juste passer pour la symbolique sans prévenir personne. Et du coup, quand ces personnes là disparaissent, ça n'laisse aucune trace.

Et ouais, c'est un métier, faut pas croire. Faut tout bien planifier et tout... Et le meilleur endroit pour observer tranquillement les allers et venus de tout le monde, c'était le bar, bien sûr. Justement, je venais de repérer une cible potentielle. Un mec était entré seul, avait commandé un verre d'eau gazeuse (j'savais même pas que ça existait un truc pareil) et était reparti, encore une fois seul.


-Toi, mon gars, t'as pas choisi le bon moment pour venir observer les fossiles de couches sales de Luffy!

Farfouillant dans mon sac à dos, j'ai sorti mon grappin et j'lai inséré dans mon avant-bras. J'ai attendu qu'il sorte et je l'ai suivi directement. J'étais un peu déçu, c'était un vieux croûton et en plus il devait être d'santé fragile l'papy, parce qu'il avait un gros truc pour respirer. Il n'ferait pas un esclave d'très bonne qualité, mais en temps de crise, on prend ce qu'on trouve. Il m'fallait de la thune et vite. Il aurait toujours une utilité en tant que majordome ou pour le ménage. Après tout, j'suis carrément pour l'emploi des seniors moi.

Mais, il y a eu un hic. Un gros hic. Il m'avait repéré. C'était obligé, les chemins qu'il prenait n'avait aucun sens, il faisait des immenses détours et parfois même tournait en rond. J'ai pesté mais j'ai pas arrêté pour autant. Pas facile d'jouer la carte d'la discrétion quand on fait trois têtes de plus que la moyenne, quatre fois la largeur et qu'on est l'seul black avec un bras en fer. Pour s'fondre dans la foule, tu peux t'accrocher! Mais à mon grand soulagement, il a pris la direction de m'extérieur de la ville, là où il y aurait moins de témoins gênants et moins de perturbation. J'aime travailler au calme. Il est entré dans une ferme et je l'ai perdu de vue. Il essayait de me semer! J'ai accéléré le pas pour le rattraper mais quand je suis rentré, il me braquait avec un... une... une sorte de pioche? Ou peut-être un truc pour couper le blé... J'savais pas trop. Mais l'plus flippant, c'était ses yeux. Ils étaient noirs avec un rond blanc au lieu d'être blancs avec un rond noir! C'était rare, ça ferait peut-être monter un peu l'prix.


« Ta tête ne me dis rien, je présume donc que tu n’es pas primé ; ce qui signifie que tu ne m’intéresses absolument pas. J’ignore la raison qui t’as poussée à me suivre de la sorte, toutefois cela importe peu. L’idée de combattre aujourd’hui ne m’enchante absolument pas, je veux donc bien t’excuser de ta conduite déplorable, mais seulement si tu t’en va, et ce, sans plus attendre. »
-Hannn un chasseur de prime! C'est pour ça qu'tu m'as repéré. Héhé, t'as pas bien compris. Tu crois que j'te suis pour qu'tu m'captures? C'est toi qui m'intéresse, coco! J'lance une collection printemps-hiver et tes cheveux grisonnant iront parfaitement avec l'hiver! Viens ici!

J'ai balancé mon poing en avant et le grappin est parti droit sur lui. L'armature en métal était reliée à mon avant-bras par une corde que je pouvais renrouler quand je l'voulais. Ça allait être rigolo! Apparemment, son arme était aussi reliée à une chaîne. Ça allait valdinguer dans tous les sens.

-BWAHAHAHAHA!


Dernière édition par Henry Morgan le Sam 24 Mai 2014 - 23:01, édité 1 fois
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Une collection ? Qu’entendait-il par là ? Cet homme était sans le moindre doute un criminel, c’était certain, en revanche, je ne comprenais pas bien la raison qui le poussait à me suivre de la sorte. Pourquoi donc voulait-il me capturer ? J’eu alors un déclic en repensant au fait que l’esclavage était monnaie courante en ce royaume. Ainsi donc, même aujourd’hui, il y’avait encore ce genre de vendeur d’esclaves au noir ? Étrange, bien que ça ne m’étonne qu’à moitié. C’était un moyen très simple de se faire beaucoup de berrys en très peu de temps, une activité idéale pour un forban de son espèce. Bien, je ne couperais donc pas à un combat face à lui. La main solidement agrippé au manche de mon arme, j’attendais de pied ferme qu’il attaque le premier. J’ignorais tout de ses capacités, et surtout son poing étrange m’inquiétait. Je devais attendre de voir ce qu’il valait, ensuite je serais à même de contrer puis de riposter. La défense comme attaque est un excellent moyen de remporter la victoire. Le regard toujours fermement ancré dans le sien, je restais de marbre, attendant qu’il finisse de parler et agisse.


Soudainement, la brute attaqua. Il fit le geste significatif d’un coup du droit, seulement, son poing se détacha alors. Rapidement il fusa en ma direction pour me toucher. J’étais encore trop proche, je devais reculer quelque peu. Cependant la priorité était de ne pas me faire toucher. La solution était simple. Ma faucille dans la main gauche, j’effectuais une tranche latérale pour venir toucher le grappin. En agissant ainsi, je stoppais la progression du projectile et l’envoyais s’écraser au sol. A peine mon mouvement était terminé que je bondissais en arrière pour me reculer d’un bon mètre. La distance qui nous séparait était d’environ 4 mètres. J’ignorais la portée qu’il avait avec son arme, en tout cas pour ma part, ce n’était pas un soucis, nous étions encore loin des 10 mètres. Je devais m’assurer d’une chose: rester loin de lui. Il semblait être une force de la nature, si je me faisais prendre au corps à corps, je risquais de faire l’objet de coups très puissants. Certes je pourrais moi même lui causer de lourds dégâts à l’aide de ma faucille, mais ça n’en valait pas la peine. Non, il était vital que je garde une distance de sécurité entre nous, je n’allais pas le laisser m’approcher.


« Tu l’auras cherché, espèce d’imbécile »


Le ton de ma voix était tout aussi froid que mon regard. Je n’aurais aucune compassion pour ce maudit criminel. Un vulgaire hors la loi comme lui ne méritait rien de plus que d’être mis hors d’état de nuire, ce à quoi j’allais dès à présent m’affairer. Bien, comme je devais rester hors de portée, je devais me contenter d’attaques à distance, avancer pour mettre un coup avec ma lame s’avérait trop dangereux. Heureusement, j’avais tout à fait de quoi combattre de cette manière, la situation était loin d’être désespérée. De ma main droite, je commençais alors à faire tournoyer mon poids. A mesure qu’il tournait, il prenait de la vitesse, et plus il allait vite, plus j’augmentais l’allonge de la chaine. Lorsqu’il atteint sa vitesse maximale, j’envoyais le poids droit en direction de mon ennemi. Contrairement à son projectile, le mien décrivait une trajectoire ressemblant plus à un léger arc de cercle. et non pas quelque chose de rectiligne. A grande vitesse, mon attaque fusait droit vers son crâne ; en direction de la tempe pour être plus exact. Que mon attaque porte ses fruits ou non importait peu. En effet, si l’homme esquivait, je pourrais faire tourner le poids au dessus de ma tête avant de rattacher de manière similaire juste après. Comment ce fichu criminel allait-il se défendre ? J’avais hâte de voir cela...


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Il avait réussi à contrer mon grappin avec son arme. Il l'avait simplement repoussé, l'envoyant valser à quelques mètres. Puis, il s'est mit à faire tournoyer un truc en métal au bout d'sa chaîne. La force centrifuge, j'connaissais bien. Plus un truc lourd tourne vite, plus il fera mal au moment de l'impact. Cette technique m'avait déjà pas mal servi dans l'passé. Avec mon poing métallique, mon centre de gravité était très désaxé vers la droite. Ca m'permettait de donner d'violents coups en tournant sur moi-même.

Mais le bougre avait l'avantage de l'expérience des années. Il n'prenait pas d'risques, restait à une bonne distance de moi, largement assez pour que j'puisse pas lui asséner un coup. On sentait qu'il n'en était pas à son premier combat. C'était sûrement grâce à ces précautions qu'il avait pu vivre aussi vieux en passant sa vie à chasser des pirates. Soudain, sans prévenir, il a laché un bout de la chaîne et le poids est parti directement dans ma direction. J'ai juste eu le temps de lever mon bras et de me déplacer vers la gauche. Le projectile a rebondit sur mon avant bras. J'ai continué à me déplacer jusqu'à obtenir le bon angle. L'chasseur s'débrouillait toujours pour rester à quelques mètres de moi ; reculant quand j'avançais et avançant quand je reculais. Mais s'il avance quand j'recule, comment veut-il? Finalement, j'y suis parvenu.


-Parfait! Tu t'es fait avoir! Titan Trap Master!

J'ai activé le retour du grappin et tourné sur moi-même vers la gauche. La corde a commencé à revenir s'enrouler dans mon avant-bras et le grappin a effectué un grand arc de cercle arrivant dans les pieds du vieux pour l'faucher au passage. L'attaque était rapide et venait de l'arrière. Il réussirait peut-être à l'esquiver, mais cela allait au moins m'offrir une ouverture. Sans attendre, j'ai placé mes bras devant moi, prêt à recevoir n'importe quel impact, et j'ai chargé vers lui.

-Ne te déconcentre pas! Je suis là! Titan Bowling Master!

J'devais absolument parvenir à combler la distance qui nous séparait pour lui faire perdre l'avantage que lui procurait son arme. L'seul inconvénient, c'était qu'une fois lancé à pleine vitesse, j'arrivais jamais à m'arrêter. J'allais surement exploser un des murs d'la ferme, mais bon... Si j'le dégommais au passage, ça ferait l'affaire.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour une brute, il était relativement agile. Ce fut même avec brio qu’il fut en mesure de contrer mon offensive. Il semblait qu’il soit familier de ce genre d’attaque, il n’aurait pas su s’en défaire aussi facilement le cas échéant. Au bon moment il parvint à bloquer le poids de mon arme avec son avant-bras métallique, le stoppant net. Bien sûr, je le fis immédiatement revenir. Le forban tenta alors vainement, à plusieurs reprises, de m’approcher. Bien sûr je ne lui en laissais pas l’occasion, ma règle étant se toujours rester hors de sa portée. Au final, il bougeait sans cesse afin de chercher à m’acculer au corps à corps. Heureusement que j’avais l’habitude de combattre de cette manière, le cas échéant j’aurais été dans un sacré pétrin. Soudainement, le criminel lança une nouvelle offensive. Il fit revenir son arme vers lui, à l’aide de sa corde, qui soudainement se rembobina. Sans que je comprenne de suite pourquoi, il se mit alors à tourner sur lui même. Lorsque je compris la raison le poussant à cela, il était déjà trop tard. Après avoir tourné la tête pour vérifier ma théorie, je vis en effet le grappin revenir droit vers moi à grande vitesse. Merde , j’allais me faire avoir ! La vitesse de l’attaque, couplé au fait qu’elle venait de derrière, la rendait impossible à esquiver.


Alors que l’arme de mon ennemi arrivait au niveau de ma jambe gauche, elle me faucha avec force. Je tombais alors en arrière, après avoir effectué un salto pittoresque. Bordel c’était douloureux cette connerie, surtout pour un homme de mon âge enfin. Ne me laissant pas abattre, je me remis de suite en position, un genou à terre afin de garder un oeil sur mon ennemi. Malheureusement pour moi il profita de la distraction obtenue par son grappin pour me charger. Étant encore à moitié au sol, il m’était absolument impossible d’éviter. Je n’avais plus le temps de me relever et bondir sur le côté. Le pirate me fonçait dessus en se protégeant de son bras en métal, ce qui m’empêchait de le frapper frontalement avec ma faucille. S’il me percutait à la vitesse où il allait, nul doute qu’il m’emporterait droit vers le mur de la bâtisse derrière, à quelques mètres. Je risquais alors de subir de lourds dégâts, au vu de la force qu’il semblait avoir. C’était vraiment pas bon tout ça. Par miracle, j’eu une idée pour m’en sortir. Sur ma droite, à quelques mètres se trouvait un moulin servant très certainement à moudre le blé des récoltes. Par chance, il y’avait du vent et les pales tournaient. J’avais trouvé ma porte de sortie...


Je fis tournoyer très rapidement mon poids avant de l’envoyer s’enrouler autours d’une des pales montantes du moulin. Agrippant fermement mon arme et la chaine, je fus alors violemment emportée par la rotation du moulin en marche. Cependant, même si j’avais évité le plus gros des dégâts, mon esquive n’avait pas été assez rapide. Alors que je m’envolais, au rythme du moulin, je fus percuté avec puissance par le forban au niveau du flanc gauche. Sous la violence du coup, je perdis mon accroche sur mon arme et je tombais vulgairement au sol, face contre terre. Bordel, cette espèce de brute commençait à me les briser. Toujours face contre terre j’entendis alors derrière moi le bruit d’un mur venant de se faire exploser. Avec grande peine, je me retournais, constatant alors que le criminel venait tout bonnement de détruire, comme je l’avais prédis, le mur de la ferme. Pas de chance pour le propriétaire des lieux... Même si je souffrais déjà de mes deux mauvaises chutes, je me relevais et allais récupérer ma kusarigama toujours accrochée au moulin. C’était ridicule. Le temps que mon adversaire se sorte des débris, je fis tourner ma faucille avant de l’envoyer en direction de son dos. Si je le touchais, il allait le sentir passer, une lame fichée en plein à cet endroit, ça laisse rarement indifférent. En tout cas, je mémorisais une chose, cet homme était très dangereux et il était dorénavant vital que ne le laisse plus m’approcher du tout. Au vu de ce qu’il avait fait au mur, il valait mieux éviter de subir la même chose, mes côtes ne résisteraient très certainement sinon...


J’avais un très mauvais sentiment, pourvu que la Marine se dépêche de venir m’aider. J’avais déjà pris quelques coups, et quelque chose en moi me disait que ce n’était que mon expérience du combat qui me permettait de ne pas déjà avoir été mis au tapis. Grand Dieu, ce combat, je le sentais vraiment mal...


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BWAHAHAHA! L'Titan Trap Master avait fonctionné et c'était sur un homme à terre que j'fonçais. Trop drôle! J'allais l'piétiner pour l'clouer définitivement au sol. Il fallait juste que j'fasse attention à n'pas m'laisser emporter par l'euphorie parce que, ne l'oublions pas, un esclave mort n'sert à rien. Je l'voyais regarder dans tous les sens, cherchant désespérément une échappatoire, mais il n'y avait rien à faire; je m'appropchais inexorablement. Mais il a eu une bonne idée, il a envoyé son poids s'accrocher à une pale du moulin. En quelques secondes, le moulin a tourné et la chaîne s'est tendue d'un coup sec. Le mouvement de l'hélice l'a alors soulevé d'terre, le retirant d'ma trajectoire.

-Ho non! Tu t'en tireras pas comme ça!

Alors qu'il s'apprêtait à se soutraire à ma charge, j'ai tendu l'bras afin de l'percuter malgré tout. Cela n'avait pas eu la force de 110 kg de muscle qui t'foncent dessus à pleine vitesse, mais ça l'avait tout d'même sacrément secoué. Accroché à sa chaîne comme un pantin, l'chasseur d'primes avait balancé fortement, avant de lâcher prise et de s'écraser au sol.  Il a roulé sur quelques mètres et s'est immobilisé la tête dans la poussière.

-BWAHAHAHA! Quel con! Hein? Ho merde!!!!!!!!

A force de regarder l'autre clown, je n'faisais plus du tout attention à c'qui s'trouvait devant moi. J'ai percuté d'plein fouet le mur d'la ferme qui explosa littéralement dans des copeaux de bois et d'paille. Des planches m'ont bloqué les jambes et je m'suis ramassé méchament. Moi qui m'foutait d'sa gueule, j'avais finit dans la poussière tout pareil...

Je m'suis relevé en grognant, retirant une par une les énormes échardes et autres saloperies qui s'étaient plantées dans ma peau un peu partout sur les bras et l'visage. J'étais complètement enveloppé par un nuage de poussière qui m'faisait tousser. Soudain, j'ai ressentit une violente douleur dans l'dos, j'lavais pas sentit jusque là, mais je m'étais foutu un sacré morceau sous l'omoplate droit. En m'tortillant, j'ai aggripé c'qui était planté et je l'ai sortit. C'était l'arme de l'autre vieux schnock. J'ai senti l'sang me monter à la tête. Cet espèce d'enfoiré venait de m'planter sa merde dans l'dos comme un lâche!


-Ha tu veux la jouer comme ça, papy?! Hein?! Plus tu résistes, plus tu deviens un mauvais rapport facilité d'obtention/prix d'revente! Et donc plus j'vais avoir envie de t'buter pour le plaisir! J'espère que tu tiens à ton arme, elle au moins, je pourrais la revendre cher!

L'arme dans la main, j'ai tiré d'toutes mes forces pour la lui arracher des mains. C'était une feinte, bien sûr, j'en aurais rien foutu d'sa lame tordue. Mais s'il y tenait vraiment, il allait la retenir. J'ai donné un coup sec et j'ai sentit que la résistance lâchait. A toute vitesse, la chaîne revenait vers moi. Avec la fumée, je n'parvenais pas à voir c'qui arrivait. Dans le doute, j'ai tourné sur moi-même et j'ai frappé aussi fort que je l'pouvais.

-Titan Punch Master!

S'il était resté accroché au poids, il allait se manger la plus violente patate del'histoire de l'humanite. Si non, j'allais frapper le poids uniquement qui allait repartir dans l'autre sens avec une chance de le frapper aussi. J'étais gagnant dans tous les cas, BWAHAHA!

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Touché ! Ce maudit forban n’avait pas eu le temps d’esquiver mon attaque, il venait tout juste de se faire planté par ma faucille, en plein sous l’omoplate droite. Parfait, ça devait faire mal. Qui plus est, blessé à cet endroit, l’homme perdrait un peu de sa force, après tout sa prothèse métallique se trouvait bien de ce côté. Cependant même en perdant un peu de sa puissance, je doutais que cela change grand chose, un coup direct resterait dévastateur. Qu’importe il s’était fait avoir et dorénavant il saignait. Plus le temps passerait, plus il perdrait son sang, plus je prendrais l’avantage. Les choses semblaient aller bien mieux. Tirant alors sur la chaine pour faire revenir la Kama, je sentis une résistance. Forçant alors, je me rendis compte qu’elle était bloquée. Mince, pourquoi ? Avec effroi, je compris ce qui se passait, ce foutu criminel de pacotille s’en était emparé. Cela ne présageait absolument rien de bon, oh ça non... Il entreprit alors un autre de ses speech, si typique des forbans de son espèce.


Comment ça revendre mon arme ? Jamais. Depuis sa transformation en kusarigama, elle avait perdue de sa valeur de toute manière, mais cela importait peu. Jamais, au grand jamais, l’homme ne s’emparerait de l'héritage de mes aïeuls. Afin de m’assurer de garder le chaine en ma possession quoiqu’il arrive, je l’enroulai autours de ma main. Fermement agrippé, je tirai alors de toute mes forces pour faire revenir la faucille à moi. Ce fut malheureusement inutile. Le pirate était trop fort, il avait plus de poigne que moi et ne lâchait rien. Soudainement, je sentis mon corps être tiré vers l’avant. En un rien de temps, j’avais volé sur la distance qui nous séparait. Merde ! Il m’avait tiré brusquement vers lui. La situation était critique. Alors en l’air, je me trouvais entièrement à sa merci, j’allais me faire avoir. Je n’avais plus qu’une chose en tête, garder mon arme au péril de la souffrance. Arrivant à portée de coup, il me frappa avec une violence inouïe, après avoir profité de la force centrifuge en tournant sur lui même. M’étant tourné et très légèrement protégé sur bras, je reçus finalement l’attaque en plein dans le flanc droit. Mes yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la douleur alors que mon corps était renvoyé à pleine vitesse dans la direction opposée.


Après avoir effectué un vol plané d’au moins une bonne quinzaine de mètres, je retombais avec heurt sur le sol. Ma vitesse étant encore élevée, j’effectuais plusieurs rebonds, semblant à des roulades arrières ratées. Finalement ma course s’acheva à non moins de vingt mètres de mon ennemi ! Nan mais vous vous rendez compte un peu de cette force hors du commun ? Dos à terre, j’avais fini par me retrouver en plein dans la plantation de blé du fermier. J’étais donc en quelque sorte «protégé» le temps qu’il me retrouve. Je souffrais le martyr et mon corps refusa momentanément de bouger. Ma main se posa sur mon flanc droit pour estimer les dégâts. Je la retirai soudainement juste après l’avoir posée, mince, j’étais sévèrement touché. A priori, par pure estimation j’avais au moins trois côtes cassées, si ce n’était plus. Ma respiration était difficile, même avec l’aide de mon respirateur. Mon corps avait du mal à subir ce genre de tourments. Une seule bonne nouvelle: profitant du fait qu’il concentra toute sa force dans le coup, il relâcha sa prise sur mon arme, ce qui me permis de la récupérer. Maigre consolation néanmoins....


Bravant la douleur, je me retournais pour me retrouver face contre terre. Dans cette position je poussais sur mes bras de toutes mes forces afin de me relever. La première tentative fut un cuisant échec. Sous le coup de la douleur de mon flanc, je m’écroulais à terre. Il fallut attendre, une seconde, puis une troisième tentative afin que je puisse me relever. Toujours dissimulé par les pousses de la plantation, je devais en profiter pour fuir. Il en allait de ma survie. Faisant totalement fi de la douleur, alors que le sang ruisselait dans mon respirateur ainsi que mon visage, je me mis à courir en direction de la ville. Je devais rejoindre au plus vite la caserne de la Marine, ou moins je devais aller à la rencontre d’une troupe en surveillance. Le QG se trouvait à deux bons kilomètres de là. Ce ne serait vraiment pas simple. Allant au plus vite qu’il m’étais possible, je sortis enfin du champs de blé pour me retrouver sur un sentier. Courant à m’époumoner, je n’avançais cependant pas très bien. Mon endurance n’étant pas très grande de base à cause de ma blessure au poumon, elle venait en plus de réduire suite à la course dans le champs, ainsi qu’à cause de ma blessure au flanc. J’étais en très mauvaise posture. Regardant derrière moi, je vis une silhouette en train d’avancer à travers le champs à vive allure. Mince, il allait me rattraper. Que faire ? C’est alors que j’eu une bonne idée. Sur le bord du sentier se trouvaient une dizaine de mottes de foin. Je pris donc sur moi de m’y cacher. Afin de ne pas me faire avoir de suite, je portai mon choix sur la sixième. Qu’il me retrouve ou non, j’avais droit à un peu de répit, et mon souffle me reviendrait...

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La pêche avait été bonne! L'vieillard était resté accroché à sa chaîne, piégé comme un animal. J'ai senti ses os se briser sous mon poing et il a disparu d'mon champ d'vision. Hummmm... Il n'fallait pas que je l'abîme de trop non plus, si j'voulais avoir une petite chance d'en tirer quelque chose. Un vieux, ça pouvait passer, un estropié, ça n'valait plus grand chose. Personne n'en voudrait, pas même pour les organes vu l'âge. Quelques côtes, ça pourrait se réparer, mais j'devais lever l'pied. Enfin déjà, il fallait que j'le retrouve.La poussière a finit par retomber et j'ai regardé autour de moi. Il avait disparu.

Devant moi, j'pouvais voir une longue trace dans la terre, là où il avait probablement atterrit et roulé après le vol plané. J'ai suivi la trace en rigolant intérieurement. J'essayais de m'visualiser la scène qui avait probablement eu lieu. Par endroit, la trainée était interrompue, signe qu'il avait fait des roulés boulés. J'finis par arriver à la fin d'la trace, à l'extérieur d'la ferme. Une silhouette nettement visible, avec deux traces de mains au milieu, là où il avait poussé pour s'relever. Bon, au moins, il marchait encore. Je l'avais pas complètement cassé. Le problème, c'est qu'on était dehors, au milieu de toutes ces pousses de blé et qu'ça allait devenir coton pour l'retrouver maintenant.

J'ai essayé de m'mettre à sa place. Il m'avait repéré, m'avait affronté et s'était fait éclater. Donc, il allait chercher à fuir. La solution la plus logique était qu'il retourne vers la ville pour trouver de l'aide. En théorie, il devrait donc se diriger par...... la! Ca y est, je repérais un léger mouvement des blés qui suiviait une ligne droite. C'était lui, il était en train de se faufiler! Courant derrière lui, j'ressentis la douleur dans mon dos. Il m'avait pas loupé, mais ça allait pas m'empêcher de l'rattraper. Il fallait simplement que j'oublie l'idée même de courir. D'temps en temps, je voyais des gouttes de sang surles tiges, c'qui m'indiquait que je tenais la bonne direction. L'inconvénient, c'était qu'une fois dans l'champ, je n'voyais plus rien, moi non plus.

Après quelques minutes, j'arrivais sur un chemin, bordé d'bottes de pailles. Les traces de sang avaient disparu. Il était forcément là, caché quelque part.


-Hey, papy! Allez, viens, j'veux juste discuter... Ca nous fera gagner du temps à tous les deux... Hgnn!

Tout en parlant, j'avais remplacé mon grappin par mon couteau et j'enfonçais la lame avec conviction dans l'tas de foin. Aucune réaction. J'avançais le long du chemin et plantais ma lame dans chaque cachette potentielle. Cela n’allait pas être long, il y avait à peine une dizaine de bottes. La deuxième, rien. La troisième non plus, ni dans la quatrième. Idem pour la cinquième. Une voix retentit soudain derrière moi. C’était deux marines. J’y croyais pas. Un mec peut-il vraiment appeler la Marine pour lui venir en aide ? C’est une attitude de gamin…

-On peut vous aider, monsieur ? Qu’est ce que vous faîtes ?
-Ca se voit pas ? J’aère les bottes de foin pour éviter qu’ça moisisse !

Ils m’ont regardé un moment, sans rien dire, intrigués par mon bras, bien sûr. Un mec avec un couteau à la place d’la main, ça soulève quelques questions… Mais ils ont finit par partir. J’pense pas qu’ils m’ont cru, mais après tout, ils avaient rien à me reprocher. Je m’suis retourné. A tous les coups, l’autre avait réussi à filer pendant c’temps.
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Tapis dans la botte de foin, telle une souris dans sa cachette, je reprenais mon souffle. Mon flanc droit me faisait horriblement souffrir, c’était horrible. J’entendis alors mon ennemi s’approcher. Merde il était déjà là ? Je n’avais donc pas le droit à plus de répit que cela ? Les mains fermement cramponnées sur mon arme, je me tenais prêt à attaquer par surprise l’homme lorsqu’il s’approcherait de ma planque. À ce moment là je pourrais lui infliger une blessure assez handicapante pour me permettre définitivement de m’enfuir. Oui c’était le plan le plus efficace. Patiemment, j’attendais qu’il arrive au niveau de ma cachette. Je l’entendais vérifier une à une toutes les bottes de foin. Qu’il approche, qu’il fasse donc, dans peu de temps j’allais m’occuper de son cas... C’est alors qu’une voix retentit plus loin. Qui cela pouvait-il être ? Suite à une très courte réflexion, je me rendis compte qu’il s’agissait de la Marine. Bien sûr ! J’avais envoyé le fermier chercher de l’aide. On peut dire qu’ils avaient fait vite. Malheureusement pour moi, il se débarrassa de ma porte de sortie à l’aide d’une excuse pour le moins bidon. Toutefois, elle fonctionna...


Au vu de la distraction que m’avait donné les Marins, le forban devait très certainement que j’avais pris la fuite pour rejoindre la seconde ferme, non loin du chemin. Cependant il n’en était rien. Tendant l’oreille, j’entendis quelques pas, il s’approchait d’ici. C’était ma chance. Bondissant tel un fauve vers mon adversaire, j’enroulais ma chaine autours de son cou. Mon élan me conduisit derrière lui, je tirai alors avec toute ma force pour le faire s’écraser violemment sur le dos. J’en profitais alors pour planter ma faucille en la lançant en plein dans sa cuisse gauche. Commençant à courir, je défaisais alors l’entrave et récupérais mon arme d’un coup sec. Bien, je l’avais blessé à la jambe, couplé à son autre blessure, nul doute que j’allais le ralentir de manière plus qu’efficace. Cependant, moi même, je souffrais plus que raison, ce qui ralentissait considérablement la vitesse de ma fuite. Allant au plus vite qu’il m’était possible, je partis en direction des marins qui venaient tout juste de partir. Je pouvais encore les rattrapper. Alors que je les vis au loin j’hurlais à l’aide afin qu’ils me repèrent. Ils se retournèrent alors, surpris de croiser en homme en si piteux état.


« Monsieur, que vous est-il arrivé ? Qui vous a fait cela ? »

« Un pirate ! Une grande brute noire avec un bras métallique étrange. Il est à ma poursuite, il sera bientôt là. Vous devez appeler des renforts tout de suite, il est trop fort pour nous trois. Je vous en prie croyez-moi, il ne fera qu’une bouchée de nous... »



L’expression de mon regard ainsi que l’état dans lequel je me trouvais ne mentaient pas. Les deux marins se regardèrent un instant et hochèrent la tête. Parfait ils me croyaient ! L’un d’entre eux s’empara de son escargophone et lança un appel au QG de la ville. Il demanda à ce que des renforts soient envoyés de suite sur le sentier menant à la ferme Mac Quaine. J’étais sauvé ! Il ne manquait plus qu’ils arrivent et tout irait bien. Posant un genoux à terre sous le coup de la douleur, je reprenais mon souffle. Merde, tous ces efforts physiques étaient trop pour moi. J’avais du mal à respirer, mon poumon encore valide ne supportait pas le choc. M’affalant au sol, face contre terre, je haletais sous mon respirateur. Heureusement que les deux marins pouvaient me protéger... Une question me trottait en tête: le pirate allait-il continuer de me poursuivre maintenant ? S’il le faisait il allait au devant de gros risques. Seulement, cela serait-il suffisant pour stopper sa cupidité ? Je n’en savais rien. Allongé sur le plancher des vaches, je scrutais au loin pour voir s’il arrivait par le sentier. Je n’avais plus été en si mauvaise posture depuis mon combat contre Hisashi Mitsui, qui se solda par la perte de mon poumon gauche....
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Salope…

En une seconde, juste après qu’les marins aient disparus, une chaîne s’était resserrée sur mon cou et j’me suis retrouvé plaqué sur l’dos. Puis, une douleur fulgurante m’a traversé le corps en partant d’la cuisse gauche. Il venait de me planter sa saloperie d’faux et d’tirer un coup sec. J’crois bien que j’avais jamais ressenti une douleur aussi vive, à part quand j’ai perdu mon bras. J’étai allongé là, dans la terre et la poussière, gigotant comme un poisson qu’on a sorti de l’eau. Il m’a fallu une bonne minute pour pouvoir simplement me redresser. Après une autre minute, j’ai réussi à m’mettre sur mon genou droit. Ca m’lançait terriblement.

J’ai entendu ma cible hurler au loin. Il venait d’trouver de l’aide, c’était certain. Il fallait absolument que j’me barre en vitesse, mais c’était facile à dire… J’étais totalement incapable de marcher. M’aidant e mes mains je me suis mis debout, en essayant de déporter tout mon poing sur ma jambe droite. Par petits boitements, j’ai réussi à avancer. Mais j’étais trop lent. Beaucoup trop lent… La vieille balance avait sûrement déjà rameuté la cavalerie. Ca servait plus à rien d’courir. J’suis retourné vers la ferme. J’avais un plan…

Arrivé dans l’étable, j’ai crié :

-Marine ! On nous a signalé un incident !

Le fermier est sorti d’un coin, avec un air soulagé sur l’visage.
-Enfin vous voilà ! Je… Ho non…

Son sourire a disparu lorsqu’il a vu que c’était moi. Héhéhé, et oui, les hommes en blancs n’étaient pas encore là. J’ai attrapé mon couteau et je l’lui ai lancé. La lame s’est fichée dans son mollet, l’faisant tomber au sol. En boitillant, j’suis arrivé à sa hauteur et j’ai récupéré mon arme avant d’la lui planter au milieu du ventre. Puis, je m’suis allongé à côté d’lui. Ça faisait du bien d’reprendre un peu son souffle. Et puis, j’ai attendu. Environ cinq minutes. J’avais perdu pas mal de sang et ma vision était trouble. J’étais sur le point de tomber dans les pommes quand les marins ont débarqués.

-Bordel, mais qu’est ce qu’il s’est passé ? Vous ! Vous correspondez au signalement ! Vous êtes en état d’arrestation !
-Moi ? Mais bordel, on vous a appelé depuis plus d’un quart d’heure. Mon père s’est fait buter par un malade avec une grande faux. J’ai essayé de l’défendre, mais, il est très fort. Regardez c’qu’il m’a fait ! Il m’a lacéré après l’avoir empalé ! Bougez-vous l’cul ! Il s’est enfui dans les champs ! Il porte une sorte de masque à gaz !
-C’est votre père ? Il est blanc !
-Ha alors c’est parce que j’suis black ? Vous voyez un noir, vous en déduisez forcément que c’est lui le coupable ?! Je vais porter plainte contre vous, croyez-moi, ça va pas s’passer comme ça ! Ce brave fermier m’avait adopté, je l’considérais comme mon père oui ! Et vous êtes en train de m’accusez au lieu de poursuivre son agresseur ! Sale raciste !
-Quoi ? Mais non, ça n’a rien à voir…
-Alors pourquoi vous êtes encore là ?! Retrouvez-le !

Les marins ont attendu quelques secondes, le temps d’bien capter la situation. J’étais bien assez blessé pour être crédible. Et entre un mec avec la jambe en charpie, et un mec qui était en train de s’enfuir avec une faux tâchée d’sang au milieu des champs, il était assez évident de qui était l’vrai meurtrier dans l’histoire… BWAHAHAHA ! Tant pis, je laissais tomber, je n’vendrais pas ce type. Mais une chose était certaine. Il allait regretter d’avoir croisé ma route !

Dés que le dernier troufion s’est barré, j’ai récupéré ma lame et je m’suis relevé. Avec la chemise du fermier, je m’suis fait un garrot et j’ai foutu l’camp dans la direction opposée. Il devait m’rester assez de forces pour rejoindre la ville à un ou deux kilomètres de là. Là bas, je trouverai de quoi m’faire soigner…

Spoiler:
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