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Bodur Express



D'ordinaire on n'ouvre les Grandes Portes de la Foi qu'une fois par vie d'homme ou presque. A chaque fois que l'on couronne le nouveau Gardien Suprême du Savoir et que celui ci est censé arpenter à pied l'Interminable Route Semée d'Embuches depuis les Tréfonds Obscurs jusqu'au Trône Suprême de l'Illumination. Une cérémonie complexe ou le nouvel élu crapahute dans tous le Boru Bodur pendant quasiment deux jours.

J'ai toujours pensé que ce genre d'épreuves était des vieux restes de tests assez logiques qu'on aurait complétement oublié au fil du temps. Quelque part j'aime bien m'imagine les premiers vieux bonzes en train de se demander quel serait le meilleur moyen de trouver un meneur. Je les imagine en cercle dans un vieux temple à faire des listes...

-Faudrait pas qu'on se farcisse un grabataire aussi. Le dernier à pas tenu deux ans, faut qu'on trouve un moyen d'avoir des types plus jeunes !
-Si on met une limite d'age ça va gueuler chez les dignitaires, tu sais qu'on peux pas faire ça, ça passera jamais.
-Hé j'ai une idée, et si on le faisait marcher toute la journée hein ? On met pas de limite mais avant qu'un vieux arrive à se farcir une journée de marathon on est tranquille.
-Pas bête, mais comment on justifie ça ?
-Ben... On a qu'a dire que sa marche symbolisera le Chemin que tout homme doit parcourir. Après tout il est censé avoir atteint l'illumination alors c'est normal qu'il le fasse symboliquement plus vite.
-Ah ouais bien vu, je note ça, Marche de l'Illumination. Très bon ça...


Héhé, dommage que les manuels d'histoire religieuse ne gardent pas trace de ce genre de réunions. Je suppose que niveau marketing ça passe moins bien que le mysticisme pour les masses.

Enfin, les portes s'ouvrent. Comme pour chaque aspect de la vie ici il y a une communauté de moines qui gère religieusement chacun des mouvements de la grande porte. Les Frères Portiers du Grand Seuil. Des types qui adorent les portes en tant que symboles du passage d'une étape à une autre, depuis la naissance jusqu'au dernier seuil, et qui du coup ont récupéré la fonction de portier de toutes les portes du Boru Bodur. Pas plus illuminés ou bizarres que beaucoup d'autres ici finalement. Et si je me souviens bien de l'époque ou j'ai passé six mois ici déguisé en moine pour essayer d'infiltrer la cabale, les faire bouger n'a pas du être une mince affaire. Parce qu'ouvrir une porte en soi ça parait facile. Mais ouvrir un symbole, ça par contre c'est très compliqué. Et long, très long. Alors faire ouvrir les portes de la Foi moins de trois heures après avoir convoqué l'ensemble des gens du Boru Bodur dans la Grande Coupole. C'est un sacré exploit pour Hubert.


La grande salle se remplit peu à peu. Au dernier recensement il y avait prés de trois milles moines ici. Avec les aléas du départ on peut rajouter à ce chiffre quasiment un millier de personnes coincés dans le lieu saint. Un paquet de monde dans une salle gigantesque qui parait pourtant vachement exiguë maintenant qu'elle est comble. Comme prévu par Hubert les derniers arrivés s'installeront dehors devant les portes.

En type malin je suis arrivé il y a une bonne heure. Alpha aussi, la bas juste en face. Une heure qu'on se regarde en coin depuis les colonnes qu'on à respectivement choisis pour s'abriter pendant qu'entre nous des nuées de moines se chamaillent au niveau du protocole, des places, des chaises, des places à donner aux civils. Aux éclats de voix que je perçois la plupart sont tellement mécontents de l'absence de préparation qu'ils en ont presque oubliés le motif de cette réunion de crise. Oublié que le Boru Bodur à lâché ses amarres et se dirige en volant on ne sais ou.

C'est curieux, je n'aurais pas pensé qu'Alpha respecterait l'interdiction d'Hubert. Encore un coup de mon prisme déformant d'ex CP. Il faut croire que ce qu'on dit est vrai et qu'Alpha vient bien de la marine. La vraie marine, celle qui croit encore dans les vieilles valeurs d'Honneur et de Loyauté. Cela dit ça me va très bien. Aucun de mes projets ne nécessite de me colleter à nouveau avec lui. Et même si j'apprécierais assez de la balancer par dessus bord avant qu'on atteigne une destination quel quelle soit, ce n'est pas vraiment nécessaire tant qu'on est pas fixé.

Dans la salle les moines de la Force Tranquille et ceux de la Juste Violence calment dans l’œuf les jérémiades de leurs confrères les plus sanguins et des civils les moins au fait de la sainteté du lieu et du respect qu'il convient de lui manifester. Autour de moi une dizaine de types avec les bâtons représentant leur charge de garant de l'ordre s'assurent que personne ne vient m’embêter. Gardes ou gardiens ? Je suppose que eux aussi n'ont pas encore décidés vu qu'en face Alpha à les mêmes et qu'il ne s'en offense pas plus que moi.

De toute façon j'ai la tête ailleurs. Loin d'ici. On dirait que c'est ma malédiction personnelle de voir sans cesse les plans que j’établis bouleversés par des imprévus sur lesquelles je ne peux agir. Je n'ai pas revu Tomoe ni Hubert, et les motifs de ma venue me paraissent soudain complétement vains a coté du vide soudain laissée par la disparition de Louve. Rachel, Mona Lisa, Nazca. Des noms qui tournent en boucle dans ma téte a coté des noms de lieux prononcés par le den den de la marine. Jaya, Citadel, Second Piece, Dead End. Des iles dont je ne connais qu'une. Des iles éloignées qui peuvent toutes porter une Louve blessée que je suis incapable d'aider. Sans moyen de repérage et sans navigateur je suis même incapable de savoir ou est le bloc flottant et ou il va. Tu parles d'un sauveteur.

J'ai bien failli sauter tout à l'heure. Mais le Boru Bodur était déjà trop haut. Impossible de repérer un bateau en dessous de nous. Impossible de sauter sans faire autre chose qu'aller se noyer en mer.

Je devrais le marquer sur ma carte de visite. Red, essaye encore.


Dernière édition par Red le Lun 23 Mar 2015 - 8:54, édité 2 fois


    BOOOOONNNNG !

    A coté de l'entrée des grands pontes, un moine barbu taillé comme un hercule de foire vient de s'emparer d'une masse à sa taille pour assener un coup puissant sur l'immense gong de bronze suspendu à sa gauche. Le bruit est si puissant qu'on peut presque suivre sa progression dans la foule dense comme on suivrait les vaguelettes provoquées par un caillou jeté dans l'eau. Les gens se mettent presque a trembler sur place en suivant la fréquence de résonance du gong. Et l'instant d’après ils s’effondrent à leur place ou se taisent. But atteint.

    Un ange passe, et profitant du silence et des regards courroucés braqués sur le sonneur de gong, les premiers des moines apparaissent les un derrière les autres sur l'estrade qui supporte le Trône. Les trois maitres des trois ordres, des treize processions et des vingt deux églises et cultes d’Inari. Les personnages les plus savants, doctes et pieux de la ville sainte. Et derrière eux Hubert, le premier des maitres, Gardien Suprême du savoir, Grand Ordonnateur de la Sainte Lévitation, Apologue de la Gravité… bref, Hubert s’avance. Et s'installe sur le trône.

    Je ne peux m’empêcher de sourire avant de vérifier machinalement mon den den. La dernière fois que j'ai assisté à cette scène j'étais déguisé en moine et l'appel de mon chef avait gâché trois mois d'infiltration laborieuse. Pas de soucis aujourd’hui, il n'y a plus personne qui m'appelle.

    BOOOOONNNNG !

    Insistant un peu sur la solennité de l'instant le sonneur de gong en remet une couche. Encore un type consciencieux un peu déçu par l'absence de préparation de la cérémonie et qui du coup fait un peu de zèle. Je le comprends. Après tout c'est la seule action qu'il ait le droit de faire ici avant de quitter définitivement la scène, normal qu'il en fasse un peu plus pour se faire mousser.

    Le sonneur disparait et Hubert se met à parler. Il parle bien pour un môme. Mais je n'écoute pas. D'abord parce qu'il ne dit rien de vraiment novateur, résumant plutôt la panade ou on est tombé pour les rangs du fond qui n'ont pas écoutés. Et ensuite parce que je viens de retrouver Tomoe ma sirène préférée. La bas, juste derrière Hubert en mode éminence grise. Visiblement la miss n'a pas perdu de temps et s'est déjà trouvé une place au chaud. Sans me tuer, et sans le tuer. Drake alors ? Faut que je lui parle.

    Enfin, il va falloir. Mais pour l'instant c'est les autres qui causent. Tous les autres, et y'en a beaucoup...

    -L'important n'est pas de savoir ou on est. Mais ou on va !
    -Le sage a dit, "Qu'importe le chemin pourvu qu'on trouve la voie"
    -Vous ne comprenez rien, l'endroit ou va le Bodur n'a aucune importance. La seule chose dont on doit se préoccuper c'est qu'il est clair que nos prières ne l'ont jamais maintenu en vol !
    -Oui, tout est faux ! A bas toutes les religions !
    -Et ma coiffe dans ta gueule tu veux voir si elle est fausse ?!
    -Sornettes ! C'est pourtant évident. Nous sommes tous morts et ceci est une épreuve ! Seuls ceux qui garderont la foi siégeront parmi les élus. Il faut prier, tous avec moi mes fréres !
    -Et les sœurs hein ?
    -Et si on ne croit pas à la vie après la mort ?
    -In Nomine Patrii et Filli et...
    -Mais qu'est ce que ça veut dire ?
    -Si tu ne le sais pas ça veut dire que t'iras en enfer sale païen !
    -Le sage a dit, "Pour voler avec les aigles, il faut arrêter de nager avec les canards"
    -Assez d'aphorisme zen ! Qu'on le sorte !
    -Arrêtez de vous chamailler comme des singes, vous ne comprenez donc pas que l'heure est grave ! La seule chose urgente à faire c'est de sécuriser le bâtiment ! On a déjà perdu cinq personnes par dessus bord !
    -Cinq ?
    -Oui, le vieux Marcus vient de tomber.
    -Non non moi ça va..
    -Quatre personnes !
    -Il n'y a pas de crédits pour ça ! Tout l'argent destinés aux réfections est déjà attribué !
    -A mort le trésorier !
    -Et puis il faut respecter le libre arbitre. Si les gens veulent sauter ils ont le droit de le faire et c'est notre devoir sacré de leur en laisser la possibilité.
    -Et si mon libre arbitre décide de te balancer par dessus bord hein ?!
    -Ouais ! Le libre arbitre du plus fort est toujours le meilleur !
    -Et ben le plus fort c'est moi !
    -Non moi !
    -Moi mon Dieu est plus fort que vous !
    -Moi j'ai plusieurs Dieux !
    -Et ben va donc les voir !
    -Assez ! On se fout de vos dieux !
    -Blasphème !
    -Enchanté Blasphème, moi c'est André...

    Je les aime bien ces moines. Ils me rappellent un peu certaines réunions avec les coordinateurs du Cipher Pol. La même volonté farouche de progresser tous ensembles dans la bonne direction. Un vrai bonheur. Enfin, faut quand même reconnaitre que parfois ils arrivaient à se mettre d'accord. Aprés tout, y'a quelques rares idées que tout le monde trouve porteuses.

    -Allons frères ! Regardez nous ! Allons nous nous déchirer alors même que les responsables du désastre qui nous a mené ici sont la ! Parmi nous ! Et qu'on ne leur a même pas demandé des comptes ? Regardez les ! Red, un pirate primé à Quatre cent Millions de Berrys ! Et son ennemi des services secret du gouvernement ! Tout est de leur faute !
    -Ouais, ça c'est vrai !

    Des idées comme ça par exemple. Dommage. J'aurais quand même préféré qu'un truc constructif sort en premier. Mais bon, ça aussi c'est un classique appris en réunion. Si tu n'as pas d'idées ou de solution, trouve un coupable...
      Les Grandes Portes de la Foi… Ah ! Ces portes. Une merveille, fabuleuse beauté d’ingéniosité. Il en aura fallut de temps pour les ouvrir. Trois heures ! C’est long et peu. En tout cas, ça valait le coup d’attendre. Ce n’est pas rien de voir ouvrir ces Grandes Portes. Un mécanisme de toute beauté, une serrure comme on en voit peu et peut être la plus difficile qui m’a été permis de voir. J’ai mal au bras à cause du croquis. Il est basique et non fini. C’est vraiment une galère de dessiner quelque chose qui change de forme. Je ne pense pas qu’il pourra servir si je dois l’utiliser. Bref, heureusement qu’il y a les guides pour les néophytes.



      *pfff, c’est barbant… Trois quart d’heure que j’attends. En plus j’ai perdu les deux autres, Taiten devrait pas être loin mais Fredo… Même lui ne sait-pas forcement ce qu’il fait. J’espère juste qu’il ne fera pas de conneries.*

      Où que je regarde, il n’y a que des visages inconnus. Fervents adorateurs, moines, visiteurs, guides, enfants. Peine perdue pour retrouver les deux autres. Tant pis, il va falloir faire avec. Je me faufile dans les chemins sinueux de la foule et me retrouve au niveau du centre, légèrement décalée vers la scène où se tient Hubert et tous les chefs des différentes églises. Ils semblent pas mal stressés, ni par où commencer ou bien finir. Après quelques mots, la foules commencent à discuter, se chamailler et certains sont même prêt à se taper dessus pour une raison ou une autre. La salle se remplie petit à petit d’un brouhaha inutile mais rapidement coupé par le maître de cérémonie en personne. Ses derniers mots furent pour désigner un coupable. Et, pour l’occasion, il y en a deux dont un membre des services secrets du gouvernement… Heureusement qu’il est là pour Red. Ce nom n’est inconnu pour personne. Tout le monde a entendu parler de son jugement avec celui de son compère Arashibourei. Ca en a fait couler de l’encre cette histoire.

      Je jette un œil en arrière pour espérer les remarquer mais je ne vois pas le membre de la marine. Le seul des deux responsables que j’aperçoive est ce fameux Red : grand, rouge, dangereux. Ce sont les trois adjectifs qui me viennent à l’esprit. Il se trouve plusieurs mètres derrière moi et je ne compte pas aller lui serrer la pince. D’ailleurs, je préfère m’avancer vers la scène afin d’éviter au maximum le second coupable. Lorsque je relève la tête vers le podium, je vois Hubert, bras tendus au dessus de la foule.


      -Mes frères, nous sommes tous dans cette situation exceptionnelle. Si vous avez, ne serait-ce, qu’un infime début de réponse à ce phénomène. Je vous invite à nous la communiquer.

      *Et voila, c’est bien ce que je craignais. Même maître tout puissant des églises d’Inari, lui et toute sa clique ne savent rien de là où nous allons… J’vais devoir monter sur scène. Merde, faut pas que l’agent se doute de quelque chose…*

      -Hey Grand Ordonnateur ! Je sais où nous allons.

      Un silence se propage sous la coupole de la même manière que les GONG de la cloche. Quelques murmures survivent mais sont rapidement interrompus pour que tous puissent entendre. Une fois sur l’estrade, il me suffit de zieuter l’ensemble de la salle pour être intimidée. J’ai les jambes molles, la chair de poule et un petit stress qui commence à grimper. C’est la première fois que je vais devoir prendre la parole devant une masse si impressionnante.

      -Quel est ton nom jeune fille et comment le sais-tu ?
      -Lev’… Niny, Niny Luveq. Un flot de chuchotements me parvient aux oreilles. J-j-je suis archéologue.
      -Tu viens d’annoncer que tu savais où on allait. Peux-tu nous le dire ?
      -Heu… Ou-oui… Mais ça ne va pas plaire.
      -Peut importe, nous t’écoutons Niny.
      -Pour faire court : Le Boru se dirige vers… Second Peace.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t7591-chasseuse-de-tresor-levy-
      • https://www.onepiece-requiem.net/t7537-archeologue-en-devenir


      ... Second Peace Island. Septième ile de la Seconde voie de Grand Line est souvent à tort classée dans la catégorie iles célestes. A tort car bien qu'elle soit effectivement en majeure partie aérienne elle dispose d'une base solide au niveau de la mer, ce qui en ferait plutôt une ile assez classique. Ce qui nous mène directement à la premiére particularité de cette ile, ou plutôt de cet atoll étrangement constitué d'une multitude indénombrable de bloc flottant au dessus de l'assise terrestre de l'ile. La seconde étant évidemment le fait que tous ces blocs semblent être les vestiges d'une titanesque citée antique dont on ignore toujours les origines...

      -Second quoi ?
      -Elle a dit Second Peace ! C'est l’avènement !
      -Mais non bande de cancres, c'est une ile de Grand Line !
      -Grand Line ? La route de tous les périls ?
      -Y'aura des pirates ?
      -Mais non, elle dit n'importe quoi. Pour quelle raison se dirigerait'on vers Second Peace ? Pourquoi pas vers Marijoa par exemple ?
      -Ou vers l'ile des Amazones !
      -Ou dans ta gueule ?!
      -Vous savez que vous avez un gros problème vous ? Ce besoin de tout ramener tout le temps à la violence n'est absolument pas normal. Vous voulez en parler ?
      -Moi Second Peace je veux bien. Mais encore faudrait'il qu'elle le prouve !
      -Ouais c'est vrai ça ! Moins de blabla et plus de preuves !
      -Des preuves ! On veut des preuves !
      -Et une carte !

        Des preuves, des preuves et une carte… Ils se font pas chier ceux-là. Ils vivent ici depuis des dizaines d’années et c’est maintenant qu’ils cherchent à comprendre et veulent des réponses. Si ce n’est pas malheureux. On dirait une analogie religieuse de la marine. Tant qu’ils sont bien dans leur souliers pas de problèmes (le monde extérieur peut crever la bouche ouverte) mais dès qu’on touche, ne serait-ce qu’un cheveu, leur petit monde, c’est la zizanie, la jungle voir même la lapidation. Malgré la présence des Grands Sages, je me sens seule face à la foule. Certains se gueulent dessus, d’autres attendent les arguments tandis que certains sont prêts à en venir aux mains… Un seul faux pas et je passerai surement par-dessus bord. J’observe la salle, en attendant que la pression retombe, tout en cherchant une tête connue mais rien… beaucoup trop de monde. Cela dit, lorsque j’ai croisé le regard de Red, un frisson m’a gambadé le long du dos… Il n’a pas l’air commode comme garçon. Surtout quand on voit qui le suit de près. L’agent des services secrets est installé contre une colonne à l’opposé du pirate. Un bandeau sur l’œil, la mâchoire carrée et une certaine rigueur dans la posture… Heureusement qu’il n’en a pas après moi.

        -MENTEUSE ! C’est Le Paradis qui nous attend !

        Un membre d’une quelconque branche d’une quelconque religion vient de crier son agacement vis-à-vis de notre destination. Entrainant une vague de mécontentement jusqu’aux dehors des portes de la Grande Coupole. Et cette même vague reflue, comme la marée, vers le devant de la scène avec de nouvelles propositions de destinations et de nouvelles insultes à mon égard d’idiote voulant se faire mousser par le Conseil Suprême et n’ayant aucune autorité, ni même un semblant, pour affirmer ce genre de faits. Depuis le début de cette exploration, j’ai essayé le plus possible de garder mon calme, de ne pas m’emporter. Mais là, mes poings se resserrent violement sur elles-mêmes, mes sourcils se froncent et un nuage colérique, au bord de la rupture, se profile à l’horizon. Pour me calmer, j’inspire et expire doucement mais une phrase lancée dans le vide (« En plus c’est une femme ») fait éclater l’orage.

        -QUI A DIT CA !
        QU’IL SE MONTRE L’ENFOIRE D’ARRIERE MENTAL !    
        VOUS Voulez des preuves ?! En voici !
        Je sors mon calepin et le tend à Hubert tout gardant mon regard foudroyant sur la foule.

        Combien de temps habitez-vous dans ce chef-d’œuvre ? Hein ?! 5, 10, 20 ans pour certains et malgré vos louanges et vos fausses connaissances personne n’a rien remarqué ! Nooon ! Trop occupés à vous dorer la pilule en attendant l’argent de vos adeptes. Vous me dégoutez. Jamais vous n’avez remarqué qu’aucunes autres églises sur tout Inari n’étaient constituées des mêmes matériaux que le Boru Bodur ?
        Les symboles gravés dessus ne sont pas non plus d’Inari. En plus c’est écrit en Boustrophédon... A voir vos têtes vous ne savez pas ce que c’est. Le boustrophédon est un style d’écriture. Au lieu de garder une lecture directe (gauche à droite ou droite à gauche), il garde une lecture à double sens (gauche à droite puis droite à gauche et ainsi de suite). Cet écrit est souvent représentatif d’un changement d’ordre sociologique et intellectuel. Or, quel a été l’époque avec le plus grand changement ?... Ahhhh, faut tout vous dire. Celui du Siècle Oublié !
        Rien de cet îlot volant ne provient des Blues. Même la position des coupoles n’est pas anodine ! Avec votre marche dans les rues d’Inari… vous me faîtes marrer. Il y avait bien une épreuve : « Le Chemin ». Mais au lieu de vagabonder dans les rues. L’épreuve consistait à faire le tour du temple en passant par la salle des 4 Coupoles, puis des 3 et ainsi de suite jusqu’à celle-ci. Avec, comme but, d’obtenir un rayonnement spirituel tel que le déchiffrage du Symbole des Grandes Portes n’aurait été qu’un jeu d’enfant.
        Je récupère mon carnet qui vient de passer entre les mains de tous les chefs d’églises.

        Pourquoi Second Peace ?... Vous connaissez sûrement, de réputation, le Fada. Brouhaha dans la salle. -Taisez-vous ! Vous le preniez de haut à cause de sa schizophrénie, le mettant à l’écart et ne voulant écouter une seconde ses dires. Mais FREDO ! Parce qu’il a un nom  et que ce n’est pas le Fada ! M’a raconté son histoire et m’a affirmé que les symboles de cette île de Grand Line sont bien les mêmes que tous ceux ici.
        Bien, pour la carte, vous pouvez vous brossez. Je ne suis pas cartographe. Et si j’entends encore une remarque désobligeante sur le fait d’être une femme. Je n’aurai aucuns scrupules, même dans un temple, à botter un ou deux culs.

        Je me retourne vers Hubert et, m’excusant du langage utilisé, me place à côté d’une femme au teint pâle et les yeux plissées. Elle approche son visage du mien et me murmure :

        -Joli discours, enchanté de te rencontrer Niny. Je suis Tomoé.
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        Ravis de tenir une info qui pourrait être concrète et presque mouchés par le coup de la gueule de la miss qui vient de s'exprimer sur scène, les moines changent de sujet aussi vite que d'habitude et oublient ceux qui commençaient a se demander si me jeter par dessus bord ne serait pas un début de résolution de problème. Ou au moins une façon de se calmer un peu les nerfs.

        On dit merci Nini.

        D'autant que si ça tient ça m'arrangera assez. Non seulement le caillou va me ramener sur Grand Line, mais en plus il va me déposer directement sur un des points de chute possible de la colonel qui m'a volé Louve. La roue tourne, c'est louche, j'ai comme le pressentiment qu'un sale truc va pas tarder à me tomber méchamment sur le coin de la gueule.

        Hum... Je sens qu'il va falloir trouver un moyen de se débarrasser d'Alpha sans mécontenter Hubert. Va falloir réfléchir... Dur.

        Sur scène, Hubert profite habilement de la brèche ouverte par Nini pour lancer quelques pistes de réflexions constructives. Il n'en faut pas beaucoup plus pour que les moines réagissent enfin et se lancent dans ce qu'ils savent faire de mieux. Des comités de discussions ou chacun s'empresse évidement de grappiller un peu de pouvoir en misant sur le contrôle des trucs qui seront surement important dans un avenir proche. C'est un peu comme le loto. Est ce qu'il faut mieux diriger le comité qui va inventorier ou gérer les vivres ? Ou celui qui va se charger de trouver des moyens de navigation ? Est ce que le comité chargé de trouver des informations sur Second Peace est plus prometteur que celui chargé d'établir une carte du trajet ?

        Autant de sujets sans relative importance si Hubert ne décidait pas soudain d'impliquer tout le monde. Incitant les civils à s'inscrire dans les différents groupes de décision et en bon chef adepte de la politique de base, "Pendant qu'ils sont occupés ils nous emmerderont surement moins" allant jusqu'a nous inviter moi et Alpha a rejoindre la scène pour faire profiter les moines de, et je le cite, notre expérience du terrain et de la survie en milieu naval. C'est beau non?

        la seule chose qui me fait marrer c'est que la môme qui a lancé le mouvement est au moins aussi surprise que nous quand le brave Hubert lui annonce qu'en tant que seule personne a savoir ou nous allons elle est nommée capitaine du vaisseau et chargé de coordonner l'action de tous les comités.

        Et de nous deux...

        Salut Nini. Moi c'est Red. Capitaine Red.
          -Ca…capi… capitaine du Boru Bodur ? Vous êtes sérieux ? Hubert acquiesce de la tête. -Tous les comités sont sous ma tutelle… re-oui. -Et eux deux aussi ? Encore bon. -Mais j’ai jamais fait ça. Jamais piloté de navire de ma vie. La seule fois où j’ai eu un minimum de contrôle, j’me suis retrouvée dans le ventre d’un monstre marin dans Calm Belt. Certes, on vole. Mais là n’est pas le rapport. Je ne serais jamais capable de tout gérer. J’veux bien aider pour déchiffrer ou remettre les idées en place à certains machos. Mais prendre un contrôle, même temporaire, sur tout le Boru et prin.ci.pa.le.ment sur ces deux monstres de combats. Impossible.

          Hubert, pour seule réponse, me pose une main sur l’épaule avec un large sourire avant de partir régler d’autres problèmes plus importants. J’me retrouve donc seule, face à Red et son opposant marine. Tout le monde connaît la réputation du pirate rouge et elle n’est plus à refaire. Mais si l’homme, nom de code Alpha, a été chargé de l’attraper c’est qu’il doit taper fort. Mais merde ! Comment se fait-il que je me retrouve toujours dans des galères pas possibles ? Non mais c’est vrai quoi ! Ca commence à bien faire. Mais bon, au moins, pour cette fois, je ne risque pas la potence (pour l’instant tout du moins).

          Un groupe de moine se présente au trio que nous formons. Il est composé d’une dizaine de membres représentant les différents directeurs des cellules de crise. Les vivres, l’inventaire, l’hygiène, les logements, l’exploration et j’en passe et des meilleurs. Tous des têtes de nœuds voulant se faire mousser par leurs supérieurs et en l’occurrence : moi. A peine ont-ils commencé à se présenter que certains se contredise, d’autres essayent de rentrer dans nos bonnes grâces tandis que les derniers feignent d’être détachés de la situation.


          -SILENCE ! Bon… J’suis cApi, hum-huum, capitaine jusqu’à Second Peace. Mes premiers ordres seront de réquisitionner toi eeeet toi. Vous me faîtes une carte du trajet s'il vous plaît.
          -Mais ce n’est pas mon…
          -Tu as entendu le Grand Chef non ? Alors au boulot. Les deux mecs repartent en ronchonnant tandis que les autres ont des sourires en coin. -Pas la peine de se marrer, ça sert à rien. Vous tous, retrouvez-moi Fredo, vous savez qui c'est, et Taiten, point remarquable: une marque sur l'oeil gauche. Le plus rapidement possible si possible, merci.

          *Quitte à avoir le contrôle, autant l’avoir avec des personnes que je connais… plus ou moins. Dans ce cas, c’est plutôt moins que plus mais c’est déjà ça de pris.* Je me tourne maintenant vers les deux autres.

          -Bon… Alpha… Red. J’suis certaine que ça ne doit pas vous faire plaisir d’être obligés de respecter mes consignes mais apparemment, Hubert vous tient à l’œil et vos mieux pas le décevoir à ce que j’ai compris. De plus, je n’ai pas vraiment confiance en vous. Red, j’pense que tu t’en doutais mais j’aurai besoin de toi dans quelques secondes. Alpha… La Grande Coupole, va servir à la mise en place de tous les comités. Je te demande donc de les aider dans cette tâche et de surveiller la pièce. Je ne veux aucuns civils, autre que les différents services, interdiction  de quitter ton poste. Il s’agit de la salle la plus importante. Si quelque chose vient mettre son grain de sable, tu as le droit de le maîtriser comme tu l’entends. Je vois le visage d’Alpha se contracter violement. Red, tu me suis ?

          Une fois sorti de la salle et quelques couloirs passés, je m’arrête et le regarde droit dans les yeux.
          Derrière nous, l’escorte, composée de quelques hommes avec bâton, se tient à une vingtaine de mètres.


          -J’vais jouer franc-jeu avec toi. T’es un pirate puissant mais si t’es encore vivant, ce n’est surement pas qu’avec ta force. Mon nom n’est pas Niny Luveq, il s’agit simplement de l’anagramme pour Levy Quinn, archéologue au service de la révolution. Mais je préfère que tu taises cet état vis-à-vis d’Alpha. Je ne sais pas ce qui t’a poussé à venir ici, ni comment tu comptes t’échapper. Mais j’te propose de mettre nos efforts en commun pour contrecarrer les plans de cet Agent du GM, voir même de le mettre hors d’état de nuire. Je tends ma main dans sa direction pour conclure cet accord. -J’espère faire le bon choix et j’aimerai aussi savoir pourquoi tu es là, normal non ? Et t’inquiète pas, je suis aussi muette que les tombes que j’explore, Ahah.☼
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          Levy Quinn hein ? La dernière fois que j'ai vu ce nom il y avait une jolie prime dessous. Et une jolie histoire à la clé avec un dragon céleste... Si c'est bien toi t'as eu du bol de t'en tirer, faut être sacrément inconscient pour s'attaquer à un Tenryubitto. Ou sacrément pas malin. Plutôt curieux comme qualités pour une archéologue...

          Et pas vraiment de celles que j'apprécie chez un partenaire hum? Mais bon. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis...


          Et puis je tiens vraiment à savoir si t'es la par hasard en touriste ou si tu es en mission pour la révolution. Et si c'est le cas, quelle mission ? Moi ? Hubert ? Ou juste encore ses délires de complot cachés dans le siècle oublié ? Plutôt ça probablement, ce qui expliquerait l'intervention de tout à l'heure.

          Je vais m'occuper d'Alpha tout seul cela dit, mêler quelqu'un à nos différents ne serait pas très urbain. Mais c'est gentil d'avoir proposé, je le note. Tiens, je vais même répondre à une de tes questions pour la peine.

          Si tu dis vrai et que le Boru Bodur va bien sur Second Peace je n'ai aucune intention de m'en échapper. Je dois retourner sur Grand Line et c'est une destination qui me va tout à fait. Je vais même obéir à Hubert et t'aider a emmener le cailloux et les moines a bon port.

          Je suis vraiment sympa pour un pirate en fait. Faut que je me surveille.

          Mais si je réponds aux autres questions je serais quand même obligé de te tuer. Et ce serait dommage parce que je suis sur qu'il y a plein de vieux cailloux qui te plairont sur Second Peace.


          Je souris à la demoiselle pendant que mes ténèbres jouent encore avec la luminosité ambiante. Les lampes palissent, la lumière venant de l'extérieur semble soudain plus lointaine, les ombres s'allongent et s'obscurcissent pendant que les moines se regroupent peureusement.

          Mais ne t’inquiète pas. Quels que soient tes intérêts ils ne devraient pas entrer en conflit avec les miens...

          Le lumière revient pendant que je réprime mes mauvais cotés comme on chasse une pensée baladeuse. Après tout nous sommes presque alliés, et si elle a eu le cran de frapper un dragon céleste elle n'est surement pas si influençable que ça.

          Et maintenant capitaine? Quel est le programme ?
            Son pouvoir est stressant, le jeu de lumière qui nous entoure a quelque chose de malsain et même d’inquiétant. Heureusement qu’il est de mon « côté » pour le moment. Même si je doute de cette affirmation. J’ai même du mal à croire qu’il puisse être d’un autre côté que le sien.

            -Le programme ? De un, ne pas dire de conneries. Inconsciente et pas maline… Dixit le pirate qui a décroché le Boru Bodur et qui se retrouve sous mes ordres. Dans cette situation on pourrait t’attribuer ces mêmes qualités, alors bon... Et à vrai dire, je crois que le Boru n’a besoin de personne pour arriver à bon port. Et, en ce qui concerne l’autre, j’suis plutôt rassurée que tu préfères le faire en solo. Je n’aimais pas trop l’idée de me mettre sur sa route… ni même sur la tienne pour tout te dire. J’ai assez entendu parler de toi pour savoir que tu n’es pas un mec à prendre à la légère.  
            Quant au programme, je n’en ai foutrement aucunes idées. Et si tu veux mon… Oh, mais… nan ! Impossible.


            Je me précipite vers le mur se trouvant derrière Red sans même finir ma phrase et me mets à l’observer avec une attention particulière. Ce motif, c’est le même que dans la première salle avec Fredo et Taiten. Mais si ! Celui représentant une transformation physique ou de l’âme. Sauf que cette fois-ci, il y a un semblant d’explication encore visible sur le côté.

            -Red… J’crois que je vais devoir vous abandonner un moment. J’ai quelque chose à faire de mon côté. Mes ordres… Si Taiten arrive. Fait gaffe à ce qu’il ne fasse pas de conneries. Il a parfois nos mêmes qualités. Vu qu’on se partage à moitié les infos, c’est un ancien marine qui, va savoir pourquoi, ne l’est plus. Et pendant mon absence, je te nomme : Représentant de Niny Luveq.

            Je gribouille une note sur le calepin, la signe et passe la page au pirate. Je sautille sur place à l’idée de continuer mes recherches principalement après la redécouverte du mystérieux symbole.

            -Comme ça, si quelqu’un, surtout Alpha, vient te chier dans les bottes, tu pourras l’envoyer là où je pense à ton tour. Comme je t’ai dit y a deux secondes, je ne pense pas qu’on doive faire quoique ce soit pour l’îlot (sinon, on se serait sûrement écrasé). Sauf, garder un semblant d’autorité pour que la situation reste sous-contrôle : voila ta tâche pour le moment. Pour Alpha, j’te fais confiance. Tu trouveras bien quelque chose pour nous débarrasser de lui. Tout est ok ? ☼

            Me concentrant de nouveau sur le mur, j’en observe les symboles et comprends, grâce à un symbole formant deux cercles entrecroisés, que je ne trouverai la solution uniquement dans la salle des Deux Coupoles. En comprenant cela, mon état de joie est tel que je me jette au cou du pirate. Lui exprime ma joie dans un petit cri aigüe et me précipite vers la fameuse salle en question sans même attendre sa réaction.

            -Bodur, tes secrets seront bientôt à mes pieds. Héhé... Hein ?... Fredo !? Qu'est ce que tu fous ici ?
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            - Heeeuuu … Dites yyyy'aaaa quelqu'un ?!

            Bah enfaîte je me suis un peu perdu !
            Plus de Levy, même plus de Fredo. Il était pourtant là sous mes yeux mais eux je sais pas je vois plus personne. Puis je délire peut être mais euh … On dirait que ça s’assombrit depuis un petit moment, si ça continue il va faire tout noir …


            - Ta gueule !

            Hun qui à dis ça ?! Hun heu nan personne, bah je délire alors. Qu'est-ce que ça me les brises de tourner en carré. J'ai fait le tour de cette salle des millions de fois et je vois toujours pas par où je dois sortir, j'arrive même pas à me rappeler comment j'y suis arrivé. Puis ce tableau il m’énerve à me regarder comme ça làaa !

            - MAIS TU VA ARRETER OUI !

            BIIIM

            Oups il est tombé !

            Mais … Hooooooo ! Un passage secret, excellent ! On dirait qu'il y a un couloir derrière ce tableau je serais quand même curieux de savoir où ça donne. Hum tient un cul sac. Ho non je vois ça doit encore être un …


            BIIIM

            Merde encore un de tombé! Heuu … Bonjour ! Mais …

            - Ho Levy c'est toi, je suis tellement heureux de revoir un visage que je connais. Heu attends dis-moi je rêve pas ce sont bien des moines !? Je comprends rien à ce qu'il se passe puis le Boru j'ai l'impression qui bouge. Quelqu'un d'autre le sent ? Raaahhh est-ce que quelqu'un peut m’éclaircir les idées j'arrive plus à suivre !?

            Je prends ma tête entre mes mains pour montrer ma confusion, mais il fallait que l'autre l'ouvre.

            - Nan pas pour toi !

            - Ho nan toi tu m'avez pas manqué. Viens là tu m'énerve !

            PAAAF

            Les moines me regardent bizarrement.

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            Je regarde les moines autour de nous et les rassure rapidement avant de me pencher sur Fredo. Un large sourire au milieu du visage m’indique que tout va bien de son côté. Au tour de Taiten maintenant d’être ausculté. Je m’approche de lui et tant les bras comme pour faire un câlin. Mais au lieu de m’étendre en douceur et accueil chaleureux, je lui offre mes phalanges groupées. On appel ça un juste retour des choses. Puis, je sors mon révolver dans sa direction.

            -Premièrement : Bouge pas d’un pouce, je n’hésiterais pas. Deuxièmement, Fredo est sous ma protection. Si quelqu’un doit le gifler ça sera moi. Troisièmement, tu es dans le Boru Bodur donc la présence de moines est tout à fait logique et oui il bouge. En direction de Second Peace, île de la seconde voix de Grand Line. Et le capitaine se tient devant toi. Alors je te prierai de ne pas faire de vague. J’ai encore plusieurs cartes et je te conseil de ne pas faire le con si tu ne veux pas finir au tapi. Conseil d'amie.

            Tu me menaces et maintenant tu frappes mes camarades sans raison ? Je ne sais pas ce qui s’est passé pour toi mais je n’ai pas envie de subir une de tes colères. Alors on va régler ça à l’amiable. Soit tu me laisses finir mes recherches et tu rejoins les autres civils sans faire de vague
            Je lui indique le chemin d’un mouvement du pistolet-poing américain., soit j’appel un membre des forces spéciales de la Marine et un pirate rouge très puissant. A toi de voir.

            Avec Fredo dans le dos, on se décale doucement avant de disparaitre dans une autre pièce et de continuer notre chemin en direction des Quatres-Coupoles.

            *Putain Taiten… Qu’est ce que t’es arrivé ?*

            Mais je n’ai pas vraiment le temps de me questionner plus sur ce sujet. Je suis bien engagée  sur une piste et je ne me laisserai pas détourner aussi facilement. Cette piste pourrait me conduite jusqu’à la découverte de l’année, de la décennie et rêvons un peu mais pourquoi pas du siècle. Je sens mon sang bouillir et une montée d’adrénaline me traverse le corps lorsqu’on pénètre dans la fameuse salle. Les coupoles sont peintes et représentent plusieurs scènes.
            La première est une jeune femme totalement plate comparée aux autres personnages de la scène, on dirait presque qu'elle est en 2D ou complètement lisse, et sa main se trouve par terre, une pomme entre les doigts. La seconde scène représente cette fois-ci des hommes dans différents costumes. C’est étrange, on dirait qu’ils sont exactement identiques. Le temps ayant effacé certains détails, on ne voit pas bien s’il existe une différence ou non. Le troisième portrait représente une géante à côté d’une autre femme de taille normale, ou bien est-ce une femme normale à côté d’une autre minuscule ? La dernière peinture est moins drôle par contre, il s’agit d’une personne en train de bruler vive.
            C’est étrange mais je ne trouve aucune relation entre ces différents icônes.

            Je reste plantée à les regarder attentivement l’une après l’autre, la technique est merveilleuse. Les couleurs sont rayonnantes malgré les affres du vieillissement. Trop concentrée sur la prise de note, j’en oublie une des règles essentielles : Prendre du recul. Mais Fredo, en bon fou, m’indique un infime détail que je n’avais pas remarqué jusqu’alors. Dans la première image, la pomme tenue par la main coupée est délicatement composée de rayures arrondis quasiment effacées tandis que dans la dernière, les flammes, consumant la victime, arborent relativement les mêmes motifs… Merde alors ! Un fruit rayé et la mort libérant les mêmes formes… Merde alors ! Cela signifierait que... Merde alors !


            Dernière édition par Levy Quinn le Mer 2 Juil 2014 - 14:32, édité 1 fois
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            - -Premièrement : Bouge pas d’un pouce, je n’hésiterais pas. Deuxièmement, Fredo est sous ma protection. Si quelqu’un doit le gifler ça sera moi. Troisièmement, tu es dans le Boru Bodur donc la présence de moines est tout à fait logique et oui il bouge. En direction de Second Peace, île de la seconde voix de Grand Line. Et le capitaine se tient devant toi. Alors je te prierai de ne pas faire de vague. J’ai encore plusieurs cartes et je te conseil de ne pas faire le con si tu ne veux pas finir au tapi. Conseil d'amie.

            Tu me menaces et maintenant tu frappes mes camarades sans raison ? Je ne sais pas ce qui s’est passé pour toi mais je n’ai pas envie de subir une de tes colères. Alors on va régler ça à l’amiable. Soit tu me laisses finir mes recherches et tu rejoins les autres civils sans faire de vague, soit j’appel un membre des forces spéciales de la Marine et un pirate rouge très puissant. A toi de voir.


            Hoo … OUI MADAME !

            Ho non le gêne Marine reviens, n'y penses pas, n'y penses pas. Nan ça ne te manque pas, tu n'a pas envie d'y retourner … SIIII J'AI TROP ENVIE OUIIINN !

            Je comprends encore plus rien, depuis quand Levy lève le ton comme ça, puis pas la peine de me traiter d’ignare je ne connaissais même pas le Boru Bodur comment veut-elle que je sache qu'il est peuplé de moines. C'est marrant en plus elle me menace c'est cool de la voir comme ça, je trouve que ça lui va bien.


            - D'accord … Mon Capitaine ! Sachez que ça vous va très bien, enfin bref j'y vais ! Bonne chance !

            Puis je me dirige dans la direction qu'elle m'a indiqué. On va encore dire que je suis idiot, mais j'ai toujours pas compris ce qu'un puissant pirate et un membres des forces spéciales de la Marine font ici …

            Ho non …

            Ils sont venue pour moi ! Oui c'est sur je suis mort deux gros têtes du monde de la piraterie sont venues pour m'arracher les yeux, c'est sur ! Le pirate veut sûrement empocher une prime sur moi. Je ne sais pas comment il à sût que j'étais vivant, mais jusque là je l'étais belle et bien. Le Marine lui il fait son boulot je peux comprendre … MAIS QU'EST CE QUE JE RACONTE IL VEUT MA PEAU ET LEVY LE SAIT PAS !

            Respire, Respire, Respire ! De toute façon je suis foutu le Boru vol et j'ai nul part d'autre où aller je vais être obligé de m'y glisser discrètement.

            M'y voilà une grande salle étonnamment sombre remplis de gens. J'avais au préalable remis ma capuche pour passer incognito. Le soucis c'est qu'un homme à capuche qui arrive de nul part ça ne passe pas inaperçu …


            - Amen mes frères !, dis je pret à fondre en larme.

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            Mon esprit est en ébullition après cette découverte. Un fruit du démon… Un putain de fruit du démon ! Je sens mon cœur s’accélérer, une multitude d’idées et de suppositions traversent mon esprit. Pendant une bonne dizaine de minutes, je n’arrive plus à me concentrer. L’euphorie parcourant mon corps m’empêche tout raisonnement.
            Et d’ailleurs, pendant ce laps de temps, j’en ai rien à foutre. Tout se déroule pour le mieux dans le meilleur des mondes : je suis sur un temple volant (voir le plus important des temples connus), capitaine de ce dernier et pionnière dans sa compréhension. Je ne sais pas si vous l’aviez saisi mais je suis aux anges et même plus si cela était possible. A côté, la folie de Fredo semble être raisonnable, c’est pour dire. A force de m’agiter dans tous les sens en annotant le maximum de détails, j’ai même l’impression qu’il vient de me transmettre une grande partie de sa folie. Mais heureusement que cette agitation physique, autant que mentale, se calme petit à petit.

            Retrouvant mes esprits, je m’assois afin de me concentrer sur LE point le plus important. Non pas la destination du Boru Bodur, ni la présence d’Alpha, ni-même si je vais bientôt mourir. Mourir ne me fait pas peur mais plutôt de ne pas réaliser tout ce que je souhaite avant. Mais qu’est ce que je souhaite ? Etre heureuse ? Pas particulièrement. Avoir une petite famille ? Non plus, je n’ai jamais ressenti l’extrême besoin de trouver quelqu’un, ma moitié comme ils disent.
            Ce que je souhaite vraiment c’est faire résonner mon nom à travers le monde. Que l’on se souvienne de moi à travers les âges et le temps. Je veux être un point fixe que tout le monde connaît. Ne pas disparaitre, ni être éphémère. J’ai besoin de faire parti de l’Histoire avec un grand H. Et pour cela, la compréhension du Bodur et la découverte de cette mystérieuse pomme en sont le point de départ. Je le sens, au plus profond de mes entrailles, de mes tripes.
            Si je ne réussis pas cette étape, mon passage ne sera que provisoire. Et ça… Ca ! Jamais ! Autant crever maintenant. La gueule ouverte comme un chien galeux ou un cheval qu’on abat à cause d’une jambe cassée. Une telle occasion ne se représentera surement, même certainement, jamais et je resterai dans l’ombre de l’histoire.

            Lis ma petite, reprends tes notes, parcours les de fonds en combles, de A à Z et de Oméga à Alpha, en travers, à l’envers. Peu importe mais concentre toi. Rappel toi ce qu’on te disait : « Le diable se niche dans les détails ». Les détails, trouver le détail.
            Mais lequel ? Il peut être n’importe où. Un mot, un glyphe, une partie de l’image. Je suis en train de chercher une aiguille dans une botte de foin. Je tourne autour des colonnes de la salle en essayant de déchiffrer mon propre charabia en plus de comprendre le leur. Ce n’est pas facile tous les jours la vie d’archéologue, je peux vous le dire, entre les pilleurs, les acheteurs véreux, les pièges, les énigmes, et j’en passe. Je suis pourtant sûr de tenir quelque chose.
            A l’exact opposé de l’entrée, on trouve une sorte d’inscription sur le mur. On pourrait croire à une version miniature des Grandes Portes mais ce n’est pas totalement le cas. Pour les dernières, il s’agissait d’un mécanisme complexe comprenant pivot, alignement, cadrage d’images, formes géométrique en deux et même trois dimensions. Ici, on dirait plutôt qu’il s’agit d’un prolongement, d’une suite après la mort. Une gravure rappelle le fruit, tandis qu’une autre, plus précisément un symbole, rappelant le chemin (la traduction littérale est : recommencement).
            Sur toute sa surface, on trouve une multitude de boutons circulaires disposés par lignes avec, de haut en bas, 3, 4, 5, 6,7. Et sur chacun d’eux, un symbole y est gravé. Au total, il y en a quatre différents : trois rappelant les différents tableaux du dessus et un représentant la pomme.

            Mais j’ai beau appuyer sur les poussoirs rien ne se passe. Ils s’enfoncent et, au bout d’une vingtaine de secondes, ils remontent à la surface. Un ordre précis est demandé mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Et pourtant je sens la solution toute proche, prête à faire sauter les gongs de cette porte fermée depuis si longtemps.


            -RAAAAA ! J’en ai marre. Je regarde où se trouve Fredo et s’il ne s’est pas enfuit. Tout va bien. Il est toujours là, il sautille entre les colonnes en fredonnant une comptine de son invention.
            -Uuun Naaain deee Rooi,
            -S’en est allé !
            -Pour échappé…
            -Uuun Naaain deee Rooi,
            -S’en est allé !
            -Pour échappé…
            Ainsi de suite, à croire qu’il n’a pas le courage ou bien la possibilité d’inventer la suite. Le laissant jouer, je feuillette mes notes en espérant découvrir quelque chose d’intéressant. Plus je me concentre sur mes notes, plus la voix de Fredo s’étouffe et semble moins chevrotante.

            -Uuun Naaain deee Rooi ……… Un Nain de Roi……… 1 N’un deux roi …….. 1n’1, 2, roi………1,1,2,3
            -5, 8, 13, 21. Stop Fredo, c’est juste la suite mathématique de… de… au et puis merde je m’en fiche un peu de son nom.
            -Un nain de roi.
            -Attends… Attends… 1,1,2,3,5. Pourquoi il n'y a que 4 coupoles alors ? A moins que… je reprends mon tout premier dessein, celui réalisé à la terrasse du bar d’Inari… Mais oui !, malgré le manque flagrant de détails, je remarque un faible prolongement de la Salle des Quatre Coupoles, quasiment invisible depuis l’île. Et une fois dans le Boru Bodur, rien ne laisse présager son existence sauf peut être cette cloison qui ressemble plus à un jeu qu’autre chose.

            -La suite… la suite alors : 0, rien à faire, 1. Heu le Un c’est quoi ? L’objectif ? Le fruit ? Bon j’appuie sur la pomme de la première ligne. Cloc et il revient à sa position.-Bien, ça change rien, super, bon tant pis je continue. On ne sait jamais. Alors : 0, 1, 1. J’appuie sur le même. Clac, il reste enfoncé. -Ohoh ! 0,1,1, 2. Deux, deux… La dualité, le choc, le confrontement, l’opposition quoi. J’appuie, sur la seconde ligne, sur les symboles représentant la 1ere et dernière représentation des peintures. Clac, Clac. -Fredo ! J’crois que j’ai trouvé. 0, 1, 1, 2, 3 : Facile ! Troisième ligne, les trois temps de la fresque. Clac, Clac, Clac. Chaque claquement fait résonner mon cœur comme un tambour. Une sueur froide me coule le long du cou. C’est encore meilleur que le sexe. - 0, 1, 1, 2, 3, 5. Cinq ? Le symbole du fruit, avec les trois autres, ça fait 4. Hum…. Peut être que dans cet ordre : Fruit, Commencement, Apogée, Mort, Fruit…

            Clac, Clac, Clac, Clac… … Clac. VRrrRRRRrrrr. Je saute dans les bras de Fredo et l’embrasse sur le front lorsque j’entends et vois le mécanisme reculer et se décaler derrière le mur.
            J’ai trouvé ! J’ai réussi ! A moi la gloire et la renommée éternelle ! J’en frissonne de plaisir… Je crois que je suis accro’.


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            - Allez monsieur ne soyez pas timide, ne vous cacher point sous cette capuche et ne restez point dans votre coin. Rejoignez-nous !

            - Je vous remercie mais je vais attendre ici monsieur le … moine.

            Pas très sympa de ma part de l’appeler comme ça, mais après tout je m'en fou je ne sais même pas qui c'est. Ce qui est certain c'est que cette sensation de malaise profond, hé bah … elle est bien là. Certes je suis sensé être mort je n'ai rien à craindre, mais jamais je ne remercierai assez l'Amiral pour m'avoir ouvert les yeux. On peut se faire respecter et sois même respecter les lois, la folie n'est pas interdite dans la Marine tant que l'on fait ce qu'on nous demande tout va bien on finis pas griller dans la neige … Quand j'y pense c'est assez paradoxale quand même. La Marine tu y est pour toujours, je l'ai encore dans le cœur. Tout ce que je disais c'était par pur caprices de gamin, il est tant de grandir la dedans. Oui je vais recommencer à zéro et j'aurais une carrière encore plus enrichissante. La Marine c'est pour la vie.

            Je m'excuse madame la commandante mais j'ai cru comprendre que notre destination est Second Peace Island, hé bien pas pour moi. Je reste pas plus longtemps ici en danger à attendre avec deux grosses pointures comme c'est deux là. Il y en a sûrement d'autres. Je peux pas rester là, je dois partir et trouver une solution qui me permettrai de retrouver le clan des Marines. Ce Alpha serait une solution peut être mais je ne peux pas me montrer comme ça. Pour peux qu'il connaisse mon histoire et c'est l’exécution en place publique … foutu Tenryuubito. Enfin bref je vais pas revenir dessus j'ai eu ma dose d'éclairs.

            Ma capuche me cache un minimum, mais je suis bien obliger de baisser la tête pour cacher ce visage facile à reconnaître, sans parler de mes cheveux. Je dois aussi trouver un truc pour ça, un masque ne suffira pas au risque de le faire retirer. Personnellement je n'ai rien à faire de plus ici. De son coté Levy cherche quelque chose de rare, c'est sur on ne vient pas dans ce genre d'endroit pour un rideau tout pourri. Bon après j'y connais rien en Archéologie.

            Tient en parlant de rideau je pourrais … Nan c'est une mauvaise idée ça sens le drame à plein nez. Cela n'empêche que je m’éclipse discrètement cette fois pour allez dans une salle ou l'on peut observer grâce à de grand vitraux le vide tout autour du Boru Bodur. C'est magnifique, mais en même temps si peux naturel … Oui en faite c'est assez étrange comme sensation. Si je reviens sur mon idée de tout à l'heure et bien je crois que j'ai pas trente six milles solutions pour sauter et atterrir le mieux possible. Premier soucis la hauteur, inconnue !? Deuxième, il me faut un rideau assez long. C'est bon j'en vois un juste ici.Parfait je vais l'ingurgiter entièrement, mais je dois faire ça vite si je le fais rapidement personne me verra utiliser mon fruit.

            Le moment fatidique est arrivé, je me place devant la fenêtre. Environ dix mètres. Je souffle un bon coup. J'ai les jambes qui tremble. Je prends mon élan tel un sauteur. Et Hop Défenestration.

            La vite explose en milles morceaux et me voilà en chute libre. J'arrive même pas encore à voir le sol, des nuages blancs cachent la hauteur que je n'ose imaginer. Je prends doucement de la vitesse, toujours dans ma chute. Peut être serait-il temps de déployé !? Mes deux mains reliés se changent en rideau. La secousse et énorme je viens de freiner d'un coup sec. Début de l'opération parachutage réussi, sauvé le grand rideau à l'air de tenir le coup. Me reste plus qu'à me laisser porté par le vent et advienne que pourra …

            Ho le con … J'ai pas pensé à l’atterrissage. Si je tombe sur l'eau je suis mort, quoique j'ai réussi à survivre à l'amiral je suis invincible enfaîte. Bon vu à la vitesse où je vais j'ai le temps de réfléchir. Fait chier de réfléchir dans un moment pareil …


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            -Oh mon dieu encore un !
            -Il a sauté !
            -Non pas du tout, j'ai tout vu, c'est Red qui l'a poussé !
            -Vous ne raconteriez pas n'importe quoi sur lui juste parce que c'est un pirate ?
            -Ou parce que le capitaine a dit de l'écouter ?
            -Mais absolument pas !
            -Il l'a pas poussé, il était loin...
            -C'est ce que je dis, il l'a poussé de loin !
            -Mais pourquoi il lui aurait donné un parachute avant ?
            -Il ne lui a pas donné un parachute, il essaye de voler nos rideaux sacrés !
            -Non mais franchement, z'étes un peu lourd...
            -Lourd ? Je vous vois venir, vous allez proposer de me passer par dessus bord pour alléger l'appareil c'est ça ?!
            -Rah, mais tu vas la fermer ta gueule ! BAFF !
            -Désolé monsieur Red. Faut l'excuser. Son dieu est un peu terre à terre, alors l'altitude le dérange.
            -C'est pas grave. Depuis que je suis pirate j'ai l'habitude.
            -Dur dur d’être pirate.
            -Hey, pas mal comme accroche, je suis sur qu'on pourrait en faire un tube !
            -Un peu de sérieux ! Du coup monsieur Red, qu'est ce qu'on fait ?
            -Qu'est ce que vous faites ?
            -Non non. C'est moi qui pose la question. Et vous êtes censés y répondre. Vous savez, rapport au capitaine, à la survie, à votre expérience tout ça. Qu'est ce qu'on est censé faire pour survivre au voyage ?
            -Hum.
            -C'est court non ?
            -Ou alors c'est comme les oracles faut interpréter ? Si c'est ça c'est chouette, parce qu'on sait faire.
            -Non je réfléchissais. C'est vaste comme sujet. On pourrait essayer de fabriquer des voiles qu'on mettrait partout. Si on peut orienter un peu la course ou l vitesse, ce sera toujours ça de gagné. Et puis on aura l'impression de contrôler le truc.
            -Contrôler le truc. Oui c'est bien ça, prendre en main son destin et tout. Trs bon.
            -J'aurais pu la trouver aussi...
            -Faudrait essayer de pécher aussi. Des mouettes, avec des filets et des piéges. Pis des poissons, avec de très longue cordes et des filets. Pis faut récupérer de l'eau aussi, quand il pleut.
            -Les instruments sacrés !
            -Quoi les instruments sacrés ?
            -Ben les mouettes ! Les mouettes se prennent toujours dedans, d'habitude on les relache mais la...
            -Ah oui bien vu.
            -Vous voyez que vous avez des idées. C'est bien, continuez.
            -Aide toi et Red t'aidera ?
            -Je la note celle la, elle est bien aussi...

              Derrière la porte-mur, un couloir nous affronte. Le fond, complètement plongé dans le noir, laisse passer un courant d’air. S’infiltrant sous mon haut, un frisson me parcourt le corps. Je fixe Fredo un moment, avant d’entamer la suite de l’exploration. Lui aussi semble être méfiant. Chaque pas que nous faisons rebondit le long des murs avant de se perdre dans l’obscurité. Une fine couche de poussière tapisse le sol, depuis combien de temps personne n’est passé par là ? Des dizaines, centaines d’années ? On ne le saura probablement jamais. Quant aux cloisons, ces dernières sont incrustées de motifs que je ne prends pas la peine de lire, les suivant auront tout le temps pour. Je les distingue correctement seulement si je m’approche à moins de deux centimètres et pour tout dire, le couloir est assez long pour devenir myope comme une taupe.

              Au bout d’une poignée de minutes, un carré lumineux fait son apparition au milieu du néant. Enfin le signe de la sortie, mon cœur s’accélère ainsi que mes pas. Je laisse le Fada en retrait. Je n’ai plus besoin de lui et, de toute manière, le deal a cessé d’être depuis un moment. S’en m’en rendre compte, mes jambes continuent d’accélérer et me retrouve à trottiner vers la gloire. La lumière grandit, ma joie avec. Je serais bientôt connue dans toutes les Blues, mon nom se répandra d’île en île sur Grand Line. Tant d’années d’efforts, tant de pistes tronquées, pour enfin réussir. Ne jamais baisser les bras.


              -HEY !
              - ???

              Mes cheveux sont tirés en arrière et je sens la dure fraicheur du mur contre mon crane. Le choc me fait vibrer les sens, ma vision se trouble et je m’écrase au sol. Devant moi se tient mon ancien camarade. Essayant de me redresser, un poids vient me percuter les côtes et je retombe sur le dos. Je sens un liquide chaud glisser le long de front, contourner mon lobe d’oreille avant de s’égoutter sur le sol. Bordel de… Ne jamais faire confiance à un fou… Je le vois se placer au dessus de moi. Pas le temps de réagir qu’un revers de phalange me percute la mâchoire avec son petit frère. Je crache un peu de sang et essuie le reste de la paume.  

              -Hyéhyéhyé
              -Perdu ! C’est toi le chat
              -Et la sourie danse.
               
              -Sa… Salaud…
              -Hyéhyéhéyé.
              -Bye-bye.


              Je le vois s’éloigner en sautillant. Toujours sonnée, j’attrape mon arme et pointe son dos. Malheureusement, ma vision devient rouge, du sang me coule devant les yeux. Je tire. J’entends la balle ricocher. Le rire de Fredo, loupé. Deuxième coup, même résultat. J’crois que c’est ma dernière balle, je tire. Un cri perce : « Haaa, mon genou ! La Salope ! », Enfin. Grâce à l’aide de mon ancien ennemi le mur, je me redresse difficilement : Je crois bien avoir une ou deux côtes cassées mais ce n’est pas le moment de penser à ça. Il faut que je continue. Chaque pas est douloureux mais je ne peux pas abandonner maintenant. Rapidement, je découvre le fou allongé sur le sol, une main sur sa blessure, l’autre pour avancer. Ce n’est pas beau à voir, son articulation est démise et une trainée de sang le poursuit.

              Je le dépasse tout en titubant mais une de ses mains m’attrape la cheville et me retrouve par-terre pour la seconde foi. Rapidement, je sens une pointe froide se planter dans ma cuisse. La douleur me traverse la jambe pour finir dans un cri de souffrance. Avec ma jambe valide, je lui administre un talon dans le nez qui, dans un craquement, explose en une gerbe rouge. J’en profite pour m’éloigner et retirer la petite lame. Déchirant un morceau du tee-shirt, je réalise un garrot de fortune avant de m’approcher de Fredo. Il se tient à la fois la jambe et le visage en poussant des petits gémissements entre deux insultes. J’attrape l’Anthrax et son col. Bam, premier coup. Bam, second, Bam, troisième, Bam, Bam, Bam… La colère, la frustration et la honte de m’être fait berner si facilement prennent le dessus. Voyant rouge, je ne contrôle plus mes gestes. Et je continue à le frapper sans vraiment savoir pourquoi. Fatiguée et haletante, je relâche ma prise et m’appuie sur le mur. La scène n’est pas belle à voir : mon arme, ma main ainsi qu’une bonne partie de mes habits sont couverts de tâches sanglantes et, au sol, se trouve Le Fou. Est-il encore vivant ? Je ne saurais le dire. Ce qui est sûr, c’est que son visage est complètement boursouflé, bleuté et quelques portions de dents ont disparues. Je reste à le fixer, vidée de toute émotion mais remplie de douleur. Un haut le cœur me retourne l’estomac…



              Une fois sortie du couloir, je me retrouve dans une salle ronde (la 5eme coupole) rempli de gravures, symboles et statues. Il s’agit peut être, voir certainement, de la salle la plus belle de tout le Boru Bodur, à côté la Grande Coupole paraît triste et morne. Au centre de la pièce se trouve une petite coupole en verre recouvrant la masterpiece. La raison de ma présence, le but de toute cette expédition : Un fruit du démon. Et pas n’importe lequel ! Il s’agit d’un fruit oublié depuis un certain temps, oublié des mémoires, des traditions. Personne ne sait à quoi il correspond. Est-il dangereux ? Puissant ? Néfaste pour l’utilisateur ? Tout est envisageable, imaginable et c’est en ça que réside la force de cette découverte. La main sur le bandage rouge, l’autre sur les côtes, j’avance pas à pas vers cette pomme striée. Cependant, en passant à côté d’une statue, la dalle s’enfonce légèrement et je sens un objet frôler mon oreille. Regardant en arrière, j’aperçois une flèche cassée en deux après l’impact contre le mur. Si je ne boitais pas, je serais surement en train de me vider de mon sang la flèche plantée dans la gorge. Au final, merci d’être un connard Fredo. J’continue ma route en faisant bien attention à chacun de mes pas. Et ce n’est pas évident. Je m’écroule plusieurs fois au sol par déséquilibre et/ou manque de force. Mais j’arrive finalement à atteindre le centre de la pièce. Le bocal, comme tout le reste, est lui-aussi recouvert d’une couche de poussière. Une fois nettoyé, j’aperçois le fruit tel qu’il est réellement : une pomme rose et jaune avec les rayures, significatives d’un fruit du démon, bleues.


              -Bien… C’est plus le moment de se dégonfler ahah-aïe, putain de côtes.

              Je soulève délicatement le bocal, et le dépose à côté. Une fois le fruit entre les doigts, je sens une poussée d’adrénaline mélangée au stress m’envahir. Je reste quelques secondes à le regarder dans le blanc des yeux avant de lâcher un croc. Le fruit est complètement sec et, il faut bien l’avouer, a un goût de plastique complètement dégueulasse. Je manque de le recracher mais faut pas déconner non plus… Une fois le casse-croûte fini, je reste stoïque, attendant une réaction mais rien ne se produit, étrange. Peut-être était-il périmé ? Dans tous les cas, faut que j’aille annoncer la nouvelle à Hubert. Il risque d’être content d’apprendre la découverte d’une nouvelle salle et moins de découvrir le fou dans cet état, mais bon.

              Je me dirige donc vers la sortie toujours en boitant, l’esprit ailleurs, j’en oublie les pièges jusqu’au moment où une dalle s’enfonce. A ce moment, j’entends le bruit d’une flèche et puis un petit picotement dans le dos.


              -HIIIIIIIIII ! Je viens de mourir ! Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Je me vide de… Ah nooon. Heiiiin ? Depuis quand je suis blonde avec des cheveux aussi long ? C’est mignon en tout cas. Faudrait peut être que je mette de la crème pour les mains aussi, elles sont un peu sèches. Regard en arrière, j’arrache la flèche. -Tiens, c’est drôle ça. Elle ne s’est pas enfoncée… oooh, ma jambe a arrêté de saigner : TADaaaa ! Qui s’est la plus forte ?! C’est Bibi ! Toc-Toc. -Tiens, c’est drôle ça, mon corps est en plastique. Faut dire que j’ai une plastique de rêve, ahahahah. Mmmmm, j’me demande s’ils ont du vernis… J’vais aller demander à Red tiens ! [...] Ouîlle, me faudra des bandages aussi.



              -Redouuuunet ! Tu aurais du vernis s’il te plait ?! Et... heuuu... des trucs pour panser.


              Dernière édition par Levy Quinn le Lun 14 Juil 2014 - 1:08, édité 1 fois
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              Redounet ?!

              Mon dieu...

              Que ce voyage va être long...