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La bonne paye, mais qui payera la facture, hein?


Las Camp, à l’aube

Même si ça faisait un petit moment maintenant, j’avais toujours la même boule au ventre à chaque fois que j’devais frapper à cette immense porte de chêne rouge. C’était l’bureau de Madame Singh, ma boss pour ainsi dire, même si j’préférais l’terme « d’associée avec plus de pouvoir ». Kakihara m’avait fait savoir qu’elle avait demandé à m’voir. J’savais que j’avais rien fait pour m’attirer des ennuis dernièrement, mais avec elle, on savait jamais trop à quoi s’attendre. Combien de ses propres hommes étaient déjà morts d’après ses ordres et de mes mains ? J’ai arrêté d’compter depuis un bout d’temps. Mais ça, m’faisait chier, j’étais pas un putain d’homme d’main d’la mafia moi. J’aspirais à mieux ! J’visais plus haut ! Pour qui elle s’prenait de m’filer des missions comme si j’étais à sa botte ? Elle me payait à chaque fois, mais c’était que des miettes ! Bon, j’pouvais toujours écouter voir ce qu’elle avait à m’dire. Qui sait, c’serait peut-être positif… Naaaaa !

J’ai respiré un grand coup avant d’donner trois coups sur la porte, puis deux, puis quatre. C’était mon code personnel. Chaque membre de l’entourage de madame Singh en avait un différent qui lui permettait deux choses. Premièrement, de s’assurer qu’la personne qui allait entrer n’était pas ennemie et deuxièmement de savoir lequel de ses hommes arrivait et d’agir en conséquence. La plupart d’ses speechs étaient mis en scène. Elle aimait faire des effets et en faire des tonnes pour bien montrer que c’était elle qui commandait.


-Entre Barracuda.
-Z’avez demandé à m’voir, madame Singh ?
-Oui. J’ai une mission à te confier. Tu sais quel jour on est, n’est ce pas ? Le teinturier n’a pas payer son impôt. Tu vas t’en occuper.
-Madame ? J’voulais vous demander. Combien d’temps j’vais faire ces missions pourraves ?
-Jusqu’à ce que tu te sois acquitté de ta dette envers moi. Lorsque tu as disparu de la circulation sans prévenir, cela m’a causé énormément de tords. Tu étais le seul de Las Camp à fournir des hommes et des femmes de bonne qualité. Les autres n’avaient pas ton cran, ils trouvaient des hommes malades ou bien des vieillards incapables de se défendre. La qualité baissant, j’ai perdu beaucoup de clients et la Triade a beaucoup souffert financièrement. Tu m’en dois une Barracuda.
-Mais j’vous ai déjà filé un fruit du démon pour lequel j’ai failli mourir, là où tous vos hommes échouaient. J’pense qu’on est quitte non ? Ca vaut au moins cent millions d’berrys.
-Tu es parti dix ans Barracuda… As-tu la moindre idée de la somme que j’ai perdu par ta faute ?
-Mais quand est-ce qu’on sera quitte alors ?
-Quand je l’aurais décidé. En attendant, tu feras ce que je te demande. Est-ce clair ?
-Ouais, ouais… Vous pourriez au moins me donner des trucs à faire un peu plus ambitieux.
-J’y réfléchirai. En attendant, tu iras voir ce teinturier et préserver l’image de la Triade. Soit il paye, soit il meurt. A moins que tu ne veuilles continuer tes jérémiades auprès de Kakihara ?
-Non. Merci.

Je m’suis retourné et je suis sorti en m'retenant d’claquer la porte. Putain, qu’est ce que j’pouvais la haïr quand elle prenait ses grands airs comme ça ! Quand elle l’aurait décidé ? Et puis quoi encore ? J’étais libre d’partir quand j’le voulais. Si seulement ce foutu assassin n’était pas là pour accourir dés qu’elle claquait des doigts. Mais en attendant d’avoir une occasion de lui montrer que je n’étais pas un mec qu’on garde sous contrôle, j’devais faire profil bas. Un jour, un jour, mais pas maintenant. Là, j’allais faire payer c’con d’teinturier. Tout ça pour quelques misérables milliers de berrys…


Dernière édition par Henry Morgan le Lun 9 Juin 2014 - 0:23, édité 1 fois
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Le petit teinturier d’Las Camp. Un petit homme d’une quarantaine d’années, toujours souriant et serviable. Il portait des lunettes parfaitement rondes et se frottait les mains en permanence, comme s’il préparait un coup fourré. Je m’souviens que j’allais souvent l’voir quand j’suis arrivé à Las Camp. Même si j’y lavais pas mes vêtements, j’traînais, j’observais les gens. Il m’laissait rester vu que j’avais pas encore d’logement à cette époque. C’est lui d’ailleurs qui m’a présenté aux gens utiles d’la ville et qui m’a permit d’me faire un trou sur cette île pourrie. Un petit commerçant comme on en voit plus dans cet endroit totalement corrompu et sans moral. J’ai levé mon pied et envoyé la porte valser d’un chassé.

-Ding dong !
-HAAAAAA !!! M. Morgan ?! Mais qu’est ce que…
-Alors déjà, c’est M. Barracuda, et tu sais très bien pourquoi je suis là. C’est jour de paye et on a pas reçu ta petite enveloppe.

C’était toujours aussi bien décoré, ici, rien n’avait changé depuis plus d’vingt ans. L’gars est parti s’réfugier derrière son bureau en tremblant comme une feuille. J’ai ramassé la porte et l’ai reposée en biais, fermant du mieux que j’pouvais. C’était entre lui et moi.

-Je vous en priiiie. Je vous payerai très vite !
-Tu sais, on arrivera pas à protéger ta boutique de tous ces gangs si on n’a pas un minimum de financement. C’est très important, tu sais, la protection. Tu devrais pas négliger l’assurance vit qu’on représente.
-Pitié, M. Barracuda. Les affaires ont été dures ce mois-ci mais si vous me laissez une semaine, je trouverai l’argent.
-Une semaine ? Ca m’semble jouable. Après tout, on pourrait faire un échelonnement sur le mois. Ca t’irai ?
-Oui, oui, merci M. Barracuda !

Cette larve est venue s’jeter à mes pieds, des larmes pleins les yeux. Il s’est mis à genoux et a enroulé ses bras autour d’ma jambe. Je l’ai chopé par les cheveux et je l’ai forcé à s’relever. Puis, je l’ai balancé à travers la pièce pour l’regarder s’exploser contre l’mur du fond. Il m’avait pris pour un banquier ? On paye quand je l’demande et on s’exécute, c’est tout. A la limite, on emprunte pour m’payer et après on s’démerde pour s’remettre à flot. J’ai rtiré mon poing et l’ai remplacé par un poignard. Les ordres étaient clairs, il payait ou il mourrait. J’lui ait balancé mon pied dans la gueule. Il s’est mis à ramper, cherchant à s’enfuir.

-BWAHAHAHAHAHA !! Mais où tu crois aller comme ça ? Ne fais pas l’enfant, tu connaissais les règles.

Il s’est réfugié vers son bureau et s’est glissé en dessous, plaçant la chaise pour se protéger. C’était ridicule… J’ai viré la chaise et j’me suis baissé pour le forcer à sortir de là. Au moment où j’suis parvenu à l’chopper, un nuage blanc est sorti de nulle part et m’a eu en plein visage. Mes yeux s’sont enflammés et ma peau s’est mise à piquer atrocement. Ce salopard avait un spray au poivre ! Alors que j’me tordais d’douleur, c’salopard en a profité pour s’échapper. J’ai mis près d’une minute à pouvoir ouvrir les yeux sans souffrir. J’avais la barbe pleine de larmes de douleur. Ce type était vraiment… malpoli. J’essayais juste de faire mon travail, tout comme il essayait d’faire l’sien.  

La porte arrière était grande ouverte. Il avait filé. Si je n’le rattrapais pas pour lui faire la peau, la patronne n’serait pas contente du tout. J’devais l’retrouver et l’crever. Sinon, j’risquerais d’prendre sa place. J’ai couru vers la porte à mon tour.


Dernière édition par Henry Morgan le Dim 22 Juin 2014 - 18:47, édité 1 fois
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Une petite ruelle, très étroite, sur laquelle donnait la porte dérobée du teinturier. L’petit homme ne pouvait être parti bien loin. J’ai cherché par terre s’il avait laissé des empreintes de pas dans la poussière, mais je n’vis rien. Pourtant, c’était vraiment crade, il y avait des cochonneries partout et ça puait la pisse à plein nez. Je pouvais pas me permettre de l’laisser filer, la sentence pour les missions échouées m’embêtait un peu. Quitte à choisir, j’préférais qu’il meure plutôt que moi. Un rayon d’soleil m’a fait découvrir une grosse toile d’araignée à quelques centimètres à gauche d’mon visage. Un magnifique ouvrage, parfaitement symétrique. De l’art. Un splendide piège destiné à capturer ses proies pour les immobiliser, les étouffer et les dévorer. Haaa… Comme j’aurais aimé être le zoan de l’araignée… Ca m’aurait grandement facilité les choses pour capturer des gens à revendre, héhéhé.

En tout cas, les fils de soie connectaient le montant de la porte jusqu’à une benne à ordure en face. Si cette toile était intacte, c’est qu’mon mauvais payeur avait filé dans l’autre direction ! Il n’aurait jamais pu passer sans la briser. Je m’suis lancé directement à la poursuite du fuyard. Il avait déjà beaucoup trop d’avance sur moi à mon goût. Je l’avais un peu amoché, donc j’pouvais l’rattraper. Tôt ou tard. Je connaissais Las Camp comme ma poche, il ne pourrait pas s’cacher. Arrivé à une intersection, j’ai jeté un œil dans chaque direction possible. A droite, à gauche ou en face… Quelqu’un qui est traqué n’va jamais en face, il pense que l’fait d’accumuler les virages le rend plus difficile à suivre. Tout l’monde pense comme ça c’est un réflexe. J’ai vu quelques petites gouttes de sang sur le droite. Bingo ! A tous les coups, il s’dirigeait vers la place du marché. Il comptait s’fondre dans la foule. A sa place j’aurais plutôt été vers l’port pour fuir l’île parc’que j’le traquerai jusqu’à mon dernier souffle.

Encore une intersection, cette fois-ci, pas d’traces de sang pour m’aiguiller. Mais mieux. Un témoin. Un vieillard était assis à même le sol. Il puait de loin et semblait crasseux, comme la plupart des paumés de Las Camp.


-Hey ! Par où il est parti !
-Qui ça ?
-Joues pas au con ! Un petit mec avec des lunettes, blessés et courant dans les rues, t’en vois passer beaucoup dans le coin ? Il vient d’passer.
-Ha oui. Par là.

Il m’a montré la droite et j’ai repris ma course. Vous vous attendiez à une solidarité ? Hahaha ! Non ! Pas ici. Balancer un inconnu pour éviter d’avoir des problèmes, c’était monnaie courante ici. Si ça avait été un d’ses proches, j’aurais du l’cuisiner un peu pour être sûr, mais là… J’étais certain qu’il m’avait dit la vérité à 95%. D’ailleurs, j’ai fini par l’apercevoir au loin. J’ai accéléré en poussant les passants qui m’bloquaient la route et m’ralentissaient. Il avait une centaine de mètres d’avance sur moi. J’devais surtout pas l’perdre de vue ! Pas question qu’il s’en tire ! J’ai levé ma lame en hurlant !

-Bougez-vous bande de cons ! Laissez moi passer ou j’vous plante !

Les badauds s’sont poussés en tremblant, m’laissant l’champ libre. Il y en avait pas un avec une paire dans l’calbard dans l’coin, j’le savais. C’avait toujours été comme ça et c’était la principale raison pour laquelle la Triade avait si bien pu s’implanter. Il suffisait d’leur filer les pétoches et ils s’écrasaient tous. Ils auraient pu s’opposer à eux s’ils s’étaient tous mis d’accord et soulevés en même temps. Les civils étaient au moins vingt fois plus nombreux, ils auraient pu renverser la Triade en une matinée. Mais la peur… Quel incroyable arme ! La peur est plus puissante que tout ! Elle empêchait les autres de s’battre. Et c’est précisément pour conserver et enrichir cette peur qu’on ne pouvait tolérer le moindre jour d’retard dans les payements. Et qu’il allait mourir aujourd’hui. Pour alimenter la peur de l’île.
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J’ai pas mis longtemps à l’rattraper. Son nez avait volé en éclat sous ma semelle et sa vue semblait brouillée parce qu’il marchait pas droit du tout. Je l’voyais s’tenir aux murs pour garder l’équilibre. Il alpaguait tous ceux qu’il croisait en leur demandant de l’aider. Mais ils avaient leurs propres problèmes, ils n’avaient pas d’raison d’aider un inconnu, surtout si cela impliquait de contrarier l’organisation du Lotus Pourpre. Je n’étais plus qu’à quelques mètres de lui quand j’ai arrêté d’courir. Je marchais rapidement, gagnant petit à petit du terrain sur lui. Faut dire aussi qu’il titubait de plus en plus. Son cas allait servir d’exemple pour les autres. Il était hors de question que j’cours à travers toute la ville à chaque fois qu’un de ces bouseux refusaient de payer ce qu’ils devaient. C’est la loi du plus fort. Les gros bouffent les petits et les petits doivent le savoir et s’laisser bouffer. Chacun devait connaître sa place et y rester, sinon l’équilibre serait bouleversé.

Et pour ça, il fallait parfois remettre les points sur les « i ». C’est pour ça qu’elle m’avait demandé d’y aller non ? Elle a bien dit que j’devais « préserver l’image de la Triade », non ? Et bien c’est c’que j’allais faire. Ce type allait crever et tout le monde l’verrait. Je suis sûr qu’ainsi, il n’y aurait pas de mauvais payeurs le mois prochain. J’ai retiré ma lame et reris mon poing d’acier. Je l’ai rattrapé et chopé par le col pour le déplacer vers le centre de la place. C’salopard a essayé à nouveau d’choper son spray pour m’le refoutre dans les yeux. Mais on ne m’couillonne pas deux fois avec la même ruse ! Je l’ai immobilisé au niveau du poignet avec mon poing de métal. Et là, la mécanique aidant, j’ai serré jusqu’à entendre un craquement. Il a lâché son truc en hurlant de douleur quand l’articulation à cédé sous mes phalanges mécaniques.


-HHAAAAA !!! Non, j’vous en prie ! Que quelqu’un fasse quelque chose ! Il va me tuer !
-Y en a un qui bouge et je m’occupe d’son cas juste après !

Les réactions des passants étaient variées. Certains s’enfuyaient loin d’la zone de conflit, d’autres faisaient comme s’ils n’avaient rien remarqué ou bien s’contentaient d’baisser les yeux. Hinhinhin… Ces larves ne méritaient pas plus qu’leur sort. Être à la botte de ceux qui s’bougeaient. Travailler toute leur vie pour donner l’fruit de leur labeur à ceux qui les dominaient.

On s’est déplacé lentement, jusqu’au centre de la place. Tout l’monde nous regardait. C’était parfait, exactement ce qu’il fallait. Ils allaient être témoin d’leur avenir si par mégarde, ils n’accumulaient pas assez d’argent pour payer l’impôt local, comme on appelait ça. Sur la place, il y avait une sorte d’estrade où les marines faisaient des annonces à la population de temps en temps. Il y avait un lampadaire placé dessus afin qu’ils puissent lire leurs missives par tout temps et à toute heure. Ca m’avait donné une idée.

J’ai tiré l’teinturier jusqu’à en dessous et j’ai sorti le grappin d’mon sac. D’un coup de pied bien placé, j’lui ai pété la cheville pour pouvoir avoir mes deux mains libres sans risquer qu’il ne s’enfuie. Au lieu d’enclencher le grappin, j’ai pris l’extrémité de la corde et l’ai balancé par-dessus le lampadaire avant de la récupérer dans mon autre main. La corde glissait bien d’un côté comme de l’autre en fonction de quelle extrémité on tirait. J’ai giflé ma victime pour qu’il me donne accès à son dos.


-Non, pitié, M. Barracuda. Je ferais tout ce que vous voudrez ! Appelez la marine, nom de dieu ! Arrêtez de me regarder et faîtes quelque chose !
-TA GUEULE !

D’un coup, j’lui ai enfoncé deux des quatre pics du grappin dans l’dos et j’ai tiré l’autre extrémité pour l’soulever dans les airs. Ils s’est mis à hurler, très vite imité par les passants assistants à la scène. Il était là, suspendu en l’air, la tête en bas, à gigoter dans tous les sens comme un asticot sur son hameçon. J’ai retiré ma main et l’ai remplacé par ma lame, ce qui valut une intensification des hurlements. Puis, j’ai arrêté d’bouger. L’imagination était souvent bien plus insoutenable que la réalité. J’savais que c’que j’faisais et allait faire était horrible. Mais en faisant ça, paradoxalement, j’agissais bien. Les autres seraient tellement terrorisés qu’ils vendraient leurs organes pour pouvoir payer la taxe. Et de ce fait, ils resteront en vie. En tuer un pour en sauver des centaines. J’étais un vrai héros. BWAHAHAHA !

-REGARDEZ !! REGARDEZ C’QUI ARRIVE QUAND ON N’PAYE PAS CE QUE L’ON DOIT ! LA TRIADE A TOUJOURS ETE LA POUR VOUS PROTEGER ! POUR REPOUSSER LES PILLARDS ET LES PIRATES QUI POURRAIENT S’EN PRENDRE A VOUS ! A VOS FEMMES ! A VOS ENFANTS !

D’un coup de lame, je lui ai entaillé le visage, puis le torse à plusieurs reprises. Pour que tout l’monde voie bien, j’ai déchiré sa chemise et son pantalon. Un peu d’humiliation ne ferait qu’augmenter l’intensité de la scène. On voyait les sillons laissés par le métal dans la chaire. Quelques secondes plus tard, le sang commençait à couler.

-TOUT CE QUI VOUS AI DEMANDE, C’EST UNE PARTICIPATION FINANCIERE POUR CEUX QUI S’BATTENT POUR VOUS ! ET VOUS REFUSEZ ? VOILA COMMENT SONT TRAITES LES INGRATS !

Je m’amusais bien, mais il fallait que j'fasse vite. Mon petit numéro n'laisserait pas les marines indifférents longtemps. La Triade et la garnison avait un deal. Ils fermaient les yeux en échange de pots d’vin, mais à condition de n’pas prendre de flagrants délits. Si j’étais encore là à leur arrivée, ils seraient obligés d’agir pour n’pas perdre toute crédibilité auprès du peuple. Comme s’ils en avaient. Mon poignard s’est enfoncé dans son ventre et d’un coup latéral, la totalité d’ce que sa bedaine contenait s’est déversée sur l’estrade.
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J’ai sauté d’mon promontoire et je m’suis mis à courir à travers les rues. En principe, personne n’accepterait d’témoigner contre la mafia et du coup, je n’devais pas risquer grand-chose mais mieux valait mettre toutes les chances de mon côté. Si j’me récoltais une prime sur la tronche, ça allait devenir vraiment coton de travailler tranquillement. Quoique ça donnerait une raison à madame Singh de m’virer et j’pourrais retrouver ma liberté. Mais j’préférais quand même être tranquille et n’pas devoir vérifier en permanence si la marine m’tombe pas dessus. Pour en avoir connu, j’savais qu’être primé, c’était la plaie.

J’ai repris le chemin vers le teinturier et j’ai ri en me rendant compte que moi non plus, je n’allais jamais tout droit afin de brouiller les pistes. Héhé, moi aussi j’étais humain finalement. J’ai remarqué une jeune femme devant moi, portant une longue robe blanche. Parfait, l’exécution c’était une sortie familiale vachement sympa, mais c’était salissant. Je l’ai attrapé par les hanches, l’ai soulevé à auteur d’visage et j’ai utilisé l’tissu de sa robe pour essuyer tout le sang que j’avais sur l’visage. Voilàààà ! Comme ça, j’attirerais moins l’attention.


-Nooonnnn !!!! Mon mariage est fichu… Maman !!!

BWAHAHAHA !!! J’ai atteint le bâtiment d’la Triade en quelques minutes à peine. Je connaissais les moindres recoins d’cette île, tous les raccourcis et les pièges à éviter. Au final, il était bien possible que je n’aie même pas été suivi. J’ai pris mon temps pour souffler un peu et j’ai sorti un cigare. Je l’avais bien méritée, cette petite douceur après un travail bien fait. C’était du vrai foin, mais ça faisait plaisir quand même. Une fois recraché la dernière bouffée de fumée, j’ai pris la direction du bureau de la matronne.

Et voilà, d’retour à mon point de départ. Debout devant cette grande porte à hésiter à frapper. Mais il a tout de même fallu que j’le fasse. Fallait bien que j’fasse mon rapport.


Toc toc toc ! Toc toc ! Toc toc toc toc !
-Entre Barracuda. T’es tu acquitté de la mission que je t’ai donné.
-Pour sûr m’dame, mais il a refusé d’payer.
-Il mange donc désormais les pissenlits par la racine ?
-Hein ?! Je… Je n’sais pas. Je n’savais même pas que ça s’mangeait. C’est ça que j’étais sensé faire. J’savais pas alors je l’ai tué. J’ai cru que c’est c’que vous m’aviez demandé.
-Ne t’inquiète pas, tu as fait ce qu’il fallait. Tu n’as pas trop attiré l’attention ?
-Ben si. Je l’ai exécuté sur place publique.
-QUOI ??!!
-Comme ça les autres seront plus motivés à payer !
-Mon dieu… Barracuda, sache que la marine est corrompue, mais notre influence ne dépasse pas Las Camp. Il faut rester un minimum discret, je ne pourrais pas étouffer trop de débordements de ce genre.
-Pardon, m’dame. J’pourrais peut-être faire des choses plus intéressantes, loin d’ici. Comme ça, l’attention ne sera plus sur vous.
-Oui, je sais bien. Je n’ai pas le choix, tu es trop instable. Mais attention, si tu t’avises de me faire à nouveau faux bond, tu sais ce qui t’attends.
-Oui je l’sais, vous l’répétez tous les jours…
-Qu’as-tu osé dire ?
-Rien madame. A vos ordres madame…
-Bien, tu peux disposer. Je t’appellerai quand ta prochaine mission sera prête.
-Reçu. Au revoir.
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