« Ne vous en faites pas, je reviendrais vous voir le plus souvent possible ! »
C'était les dernières paroles qu'elle avait adressées à ses parents avant son départ d'Inari. Elle se rappelait encore de sa mère en pleurs, de son père furieux, de l'atmosphère tendu qui avait précédé son départ en hâte. Vraiment, ses parents lui manquaient et c'est pourquoi elle avait décidé d'aller leur rendre une petite visite surprise. Après tous, elle n'avait toujours pas réussi à quitter les Blues, alors autant en profiter un peu. Cela faisait plusieurs jours qu'elle essayait de rejoindre Inari. Entre les touristes et les croyants, les tarifs pour se rendre sur son île natale étaient exorbitants. Heureusement, elle arrivait toujours à négocier une place gratuite dans un bateau. La mer était agitée, mais elle se rapprochait. Dans combien de temps allaient-ils arriver ? La jeune fille s'impatientait et décida d'aller chercher ces informations. Elle alla se renseigner auprès d'un marin qui était à l'intérieur du bateau.
« Dites, on est bientôt arrivé ?
- Aucune idée mam'zelle, vous devriez demander au capitaine pour voir. Il est sur le pont en train de piloter l'navire.
- D'accord merci beaucoup. Qu'Admilla veille sur vous. »
Elle salua le marin et elle se dirigea alors vers le pont. Pour l'atteindre, elle devait sortir dehors, mais le souci était qu'il pleuvait : un gros orage en perspective. Saleté de pluie, rien que l'humidité faisait boucler ses cheveux, alors la pluie. Elle frissonna, d'un côté la curiosité, de l'autre ses cheveux. C'était un dilemme digne d'une tragédie de Corneille. Soudain, elle vit un seau d'eau, mais oui, elle allait le mettre sur sa tête pour se protéger de la pluie. Et puis non, le seau était humide, ses cheveux passaient avant son besoin d'information. De toute façon, ils arriveraient tôt ou tard à Inari et elle pourra enfin rejoindre les siens sur le Boru Bodur. Elle imaginait déjà la mine réjouie de sa mère et la surprise de son père. Ils appelleraient sans doute Zorah, son maître en médecine pour partager un dîner avec eux. Elle marchait tranquillement pour rejoindre ses quartiers quand brusquement le bateau s'arrêta et elle fut projetée en avant. Elle marchait tranquillement pour rejoindre ses quartiers quand brusquement le bateau s'arrêta et elle fut projetée en avant. Ils n'étaient pas sur Inari sinon elle aurait déjà senti la présence mystique de son temple. Pourquoi c'étaient-ils arrêtés alors ?
La masse de pèlerins et de touristes se rua sur le pont si bien qu'elle eût du mal à se relever. Pendant ce temps, ils étaient parvenus à l'extérieur et semblaient fixer quelque chose au loin. Elle sourit, c'était l'effet Boru Bodur. Les touristes étaient facilement émerveillés par ce magnifique monument, splendeur architecturale des temps modernes : symbole des toutes les religions et de la foi ! Elle avait toujours été fascinée par le Boru Bodur, et même si elle avait vécu dessus pendant son enfance, le voir depuis la mer était quelque chose d'extraordinaire voire d'inoubliable. Mince, elle voulait aussi voir ce spectacle. Elle se dépêcha et essaya de sortir dehors, mais elle était bloquée. Ces imbéciles de touristes étaient amassés devant la porte si bien qu'elle dût se battre pour parvenir dehors tout en donnant de la voie.
« Poussez-vous ! Laissez-moi passer ! J'veux regarder ! »
Après s'être frayé un chemin, elle était dehors et pouvait apercevoir Inari au loin. Le bateau était arrêté assez proche de l'île, mais il fallait compter quelques minutes de trajet pour pouvoir accoster. Enfin, elle était chez elle, elle leva les yeux vers le haut pour pouvoir apercevoir la majestueuse île flottante. Mariza ouvrit grand les yeux, le Boru Bodur n'était plus là ! Non, elle devait rêver. Elle ferma les yeux et se tapa se pinça la joue. Mais c'était vain, il n'était toujours pas là. Quel était-ce bordel, où était passé le Boru Bodur ? Non, c'était impossible, il était bien là lorsqu'elle était partie. Il n'avait pas pu se volatiliser aussi facilement. Après tout, il était retenu par d'immenses chaînes en acier.
« Hé capitaine, pourquoi vous êtes-vous arrêtés ? Inari est droit devant !
- Désolée petite, mais je ne vais pas là-bas. Cet endroit est maudit, je l'ai toujours dit. Un tel amoncèlement de cul-béni sur ce caillou flottant qui vient de je ne sais où. »
Inari, le Boru Bodur maudits ? Caillou flottant ? Comment osait-il dire ça. Elle aurait voulu le corriger, mais elle avait mieux à faire. Où était passée son île ? Bon, Inari était toujours présente, les chaînes aussi... « Mais où sont les chaînes ? » se dit-elle intérieurement. Elle était totalement obsédée par son île si bien qu'elle en avait oublié qu'il pleuvait. Elle devait se rendre là-bas aussi rapidement que possible, mais le capitaine était formel, il n'irait pas. Mais oui, c'était évident, elle devait nager. La côte ne semblait pas être trop loin ! Elle se prépara à sauter jusqu'à ce qu'elle eut une révélation. Dans toute l'histoire, elle avait oublié une chose capitale : ses parents... ils étaient sur le Boru Bodur. Étaient-ils morts ? Non, non, elle ne voulait pas penser à ça. Ses parents étaient en vie, elle se le persuadait intérieurement. Elle devait aller sur Inari, c'était une nécessité. Elle leva les yeux au ciel
« Pourquoi Admilla, pourquoi... »
C'était les dernières paroles qu'elle avait adressées à ses parents avant son départ d'Inari. Elle se rappelait encore de sa mère en pleurs, de son père furieux, de l'atmosphère tendu qui avait précédé son départ en hâte. Vraiment, ses parents lui manquaient et c'est pourquoi elle avait décidé d'aller leur rendre une petite visite surprise. Après tous, elle n'avait toujours pas réussi à quitter les Blues, alors autant en profiter un peu. Cela faisait plusieurs jours qu'elle essayait de rejoindre Inari. Entre les touristes et les croyants, les tarifs pour se rendre sur son île natale étaient exorbitants. Heureusement, elle arrivait toujours à négocier une place gratuite dans un bateau. La mer était agitée, mais elle se rapprochait. Dans combien de temps allaient-ils arriver ? La jeune fille s'impatientait et décida d'aller chercher ces informations. Elle alla se renseigner auprès d'un marin qui était à l'intérieur du bateau.
« Dites, on est bientôt arrivé ?
- Aucune idée mam'zelle, vous devriez demander au capitaine pour voir. Il est sur le pont en train de piloter l'navire.
- D'accord merci beaucoup. Qu'Admilla veille sur vous. »
Elle salua le marin et elle se dirigea alors vers le pont. Pour l'atteindre, elle devait sortir dehors, mais le souci était qu'il pleuvait : un gros orage en perspective. Saleté de pluie, rien que l'humidité faisait boucler ses cheveux, alors la pluie. Elle frissonna, d'un côté la curiosité, de l'autre ses cheveux. C'était un dilemme digne d'une tragédie de Corneille. Soudain, elle vit un seau d'eau, mais oui, elle allait le mettre sur sa tête pour se protéger de la pluie. Et puis non, le seau était humide, ses cheveux passaient avant son besoin d'information. De toute façon, ils arriveraient tôt ou tard à Inari et elle pourra enfin rejoindre les siens sur le Boru Bodur. Elle imaginait déjà la mine réjouie de sa mère et la surprise de son père. Ils appelleraient sans doute Zorah, son maître en médecine pour partager un dîner avec eux. Elle marchait tranquillement pour rejoindre ses quartiers quand brusquement le bateau s'arrêta et elle fut projetée en avant. Elle marchait tranquillement pour rejoindre ses quartiers quand brusquement le bateau s'arrêta et elle fut projetée en avant. Ils n'étaient pas sur Inari sinon elle aurait déjà senti la présence mystique de son temple. Pourquoi c'étaient-ils arrêtés alors ?
La masse de pèlerins et de touristes se rua sur le pont si bien qu'elle eût du mal à se relever. Pendant ce temps, ils étaient parvenus à l'extérieur et semblaient fixer quelque chose au loin. Elle sourit, c'était l'effet Boru Bodur. Les touristes étaient facilement émerveillés par ce magnifique monument, splendeur architecturale des temps modernes : symbole des toutes les religions et de la foi ! Elle avait toujours été fascinée par le Boru Bodur, et même si elle avait vécu dessus pendant son enfance, le voir depuis la mer était quelque chose d'extraordinaire voire d'inoubliable. Mince, elle voulait aussi voir ce spectacle. Elle se dépêcha et essaya de sortir dehors, mais elle était bloquée. Ces imbéciles de touristes étaient amassés devant la porte si bien qu'elle dût se battre pour parvenir dehors tout en donnant de la voie.
« Poussez-vous ! Laissez-moi passer ! J'veux regarder ! »
Après s'être frayé un chemin, elle était dehors et pouvait apercevoir Inari au loin. Le bateau était arrêté assez proche de l'île, mais il fallait compter quelques minutes de trajet pour pouvoir accoster. Enfin, elle était chez elle, elle leva les yeux vers le haut pour pouvoir apercevoir la majestueuse île flottante. Mariza ouvrit grand les yeux, le Boru Bodur n'était plus là ! Non, elle devait rêver. Elle ferma les yeux et se tapa se pinça la joue. Mais c'était vain, il n'était toujours pas là. Quel était-ce bordel, où était passé le Boru Bodur ? Non, c'était impossible, il était bien là lorsqu'elle était partie. Il n'avait pas pu se volatiliser aussi facilement. Après tout, il était retenu par d'immenses chaînes en acier.
« Hé capitaine, pourquoi vous êtes-vous arrêtés ? Inari est droit devant !
- Désolée petite, mais je ne vais pas là-bas. Cet endroit est maudit, je l'ai toujours dit. Un tel amoncèlement de cul-béni sur ce caillou flottant qui vient de je ne sais où. »
Inari, le Boru Bodur maudits ? Caillou flottant ? Comment osait-il dire ça. Elle aurait voulu le corriger, mais elle avait mieux à faire. Où était passée son île ? Bon, Inari était toujours présente, les chaînes aussi... « Mais où sont les chaînes ? » se dit-elle intérieurement. Elle était totalement obsédée par son île si bien qu'elle en avait oublié qu'il pleuvait. Elle devait se rendre là-bas aussi rapidement que possible, mais le capitaine était formel, il n'irait pas. Mais oui, c'était évident, elle devait nager. La côte ne semblait pas être trop loin ! Elle se prépara à sauter jusqu'à ce qu'elle eut une révélation. Dans toute l'histoire, elle avait oublié une chose capitale : ses parents... ils étaient sur le Boru Bodur. Étaient-ils morts ? Non, non, elle ne voulait pas penser à ça. Ses parents étaient en vie, elle se le persuadait intérieurement. Elle devait aller sur Inari, c'était une nécessité. Elle leva les yeux au ciel
« Pourquoi Admilla, pourquoi... »
Dernière édition par Mariza le Jeu 19 Juin 2014 - 16:25, édité 1 fois