Voilà deux jours que je glandouille dans cette ville géante, ça me file de l'urticaire. Je suis surement un peu ochlophobe sur les bords car voir les nuées de touristes qui défilent autours de moi ne me met pas à l'aise. J'ai l'impression de voir des moutons sur pattes, complètement siphonné de la caisse, ne pensant qu'à faire des emplettes et en parler à leurs amis. Et vous détrompez pas, si je suis ici, c'est parce que j'ai à faire avec quelqu'un. Sauf que le gus ne se pointe pas et qu'il n'a pas donné de date, il m'a juste dit, rendez-vous là entre telle heure et telle heure durant une semaine. Le premier jour j'ai trouvé ça drôle, les trois suivants beaucoup moins. Quelle organisation de cassos. Mais bon, il n'y a rien d'autres à faire de ces journées alors je déambule, comme un mouton... J'ai croisé le taulier de la Marine, Amiral Akbar ou un truc du genre, sympa le type, il m'a tenu la porte à la boulangerie ce matin. Pas péteux pour un sous, c'est cool, mais ça reste un gros naze de la Marine quand même. Maintenant, me revoilà à poireauter, comme un pingouin, dans un lieu pas du tout évident à assumer puisqu'il s'agit d'un magasin de lingerie. Oui, vous avez bien entendu, de lingerie féminine. Du coup, les vendeuses commencent à me regarder d'une façon qui ne laisse aucun doute sur le fait quelles me prennent pour un pervers. Si ça continue, elles vont faire venir la Marine pour harcèlement, quelle poisse. D'ailleurs la patronne vient me saluer et me demande d'une façon très lourde ce que je désire "aujourd'hui".
La même chose que les autres jours Madame, trouver un ensemble pour ma femme, hélas, je suis terriblement indécis et peu à l'aise dans votre boutique, veillez m'excuser.
J'enfile mon chapeau que je visse profondément sur ma tête et je sors de la boutique, rouge de honte. Je suis un colosse, j'pète des murs à mains nues et là, devant une gonzesse, j'perds mes moyens, foutue lingerie. Si je tiens dans mes mains la tête d'olive qui se paye ma tête en me donnant rendez-vous ici, je lui colle un taquet. Je jure en marmonnant et je fais quelques mètres quand une jeune fille habillée comme une fille de joie m'accoste. C'est pas le moment gamine, dégage de mon chemin, j'suis en pétard. J'reste bouche cousu, j'fais une mire de mec totalement réfractaire à la diplomatie et je tente de l'esquiver, sauf quelle se décale et me fait face avec son grand sourire de niaise. Elle me traite de vilain petit cochon en faisant mention de ma médiocre prestation dans la boutique.
Tu m'agaces la gueuse, tu veux quoi ? Je ne suis pas d'humeur alors passe ton chemin.
Elle éclate de rire. J'ai envie de lui mettre une mandale sauf qu'en pleine rue, au milieu de Logue Town, c'est pas forcément le truc le plus malin à faire alors bon gré malgré, j'reste là, à l'écouter. Elle en pleure de rire, elle dit quelle n'a jamais eu une aussi drôle idée pour un lieu de rendez-vous. Elle m'explique me regarder me dépatouiller avec les vendeuses et quelle devait me rencontrer le premier jour sauf quelle avait trouvé la situation tellement hilarante quelle avait fait durer le plaisir.
Sans déconner, vous n'avez que ça à foutre ? Je suis pas là pour acheter des petites culottes mais pour une mission alors tu vas abréger la plaisanterie sinon je mets les bouts et tu te démerdes.
Elle joint ses mains en guise de pardon, elle s'excuse tout en essuyant les larmes de son fou-rire. Je la haï cette greluche. Heureusement, elle se reprend rapidement et me nous bougeons dans une squatte, récupéré la Révolution le temps de quelques jours pour notrem mission. Elle me dit être pressée, que du coup, elle est en retard, je la foudroie d'un regard lourd de sens. Elle ricane et m'explique que je vais faire équipe avec deux personnes: Richard.B, un cartographe et Samuzora.K, une fine lame. Je lui explique que je pourrais faire équipe avec des culs de jatte si elle veut et que la seule chose qui m'intéresse c'est ce que je dois faire. Mon cerveau a déjà commencé à réfléchir à l'évocation des deux noms et de leur profession mais je ne vois rien se profiler. Elle garde le suspens et fait entrer les deux autres. Je les regarde tour à tour. Déjà, il ne m'inspire pas la méfiance, c'est déjà ça. Ils n'ont pas l'air très réactifs, j'espère me tromper. On verra bien. La nenette se fait désirer et finit par lâcher le morceau.
Il doit y avoir erreur sur la personne, la négociation c'est pas mon fort.
Elle rigole et me dit qu'elle a bien vu ça dans la boutique de lingerie. Quelle connasse, elle m'étale devant les deux autres, j'ai la haine. Et puis c'est quoi cette mission ? Les ressources humaines chez les Révo, je ne sais pas ce qu'ils fument mais c'est de la bonne. Car il faut oser pour me filer la mission de se pointer au Baratie, le restaurant, que dis-je, l'institution gastronomique et les faire entrer dans la Révolution pour récupérer des informations sur les clients et en faire une base arrière. FACILE... J'ai des tas de questions et plusieurs réticences, le problème, c'est que notre contacte se tire comme elle est venue. J'reste con, planté comme un mât dans le sable, à regarder les deux autres mecs.
Tout d'abord, moi c'est Mr.P, j'sais qui vous êtes, elle m'a briefé. Par contre, je suis le seul à penser qu'il y a une erreur de casting pour cette mission ? J'dois vous dire que je suis plutôt inventif d'habitude mais alors là... J'ai vraiment zéro idée qui me vienne en tête. Des suggestions ?
La même chose que les autres jours Madame, trouver un ensemble pour ma femme, hélas, je suis terriblement indécis et peu à l'aise dans votre boutique, veillez m'excuser.
J'enfile mon chapeau que je visse profondément sur ma tête et je sors de la boutique, rouge de honte. Je suis un colosse, j'pète des murs à mains nues et là, devant une gonzesse, j'perds mes moyens, foutue lingerie. Si je tiens dans mes mains la tête d'olive qui se paye ma tête en me donnant rendez-vous ici, je lui colle un taquet. Je jure en marmonnant et je fais quelques mètres quand une jeune fille habillée comme une fille de joie m'accoste. C'est pas le moment gamine, dégage de mon chemin, j'suis en pétard. J'reste bouche cousu, j'fais une mire de mec totalement réfractaire à la diplomatie et je tente de l'esquiver, sauf quelle se décale et me fait face avec son grand sourire de niaise. Elle me traite de vilain petit cochon en faisant mention de ma médiocre prestation dans la boutique.
Tu m'agaces la gueuse, tu veux quoi ? Je ne suis pas d'humeur alors passe ton chemin.
Elle éclate de rire. J'ai envie de lui mettre une mandale sauf qu'en pleine rue, au milieu de Logue Town, c'est pas forcément le truc le plus malin à faire alors bon gré malgré, j'reste là, à l'écouter. Elle en pleure de rire, elle dit quelle n'a jamais eu une aussi drôle idée pour un lieu de rendez-vous. Elle m'explique me regarder me dépatouiller avec les vendeuses et quelle devait me rencontrer le premier jour sauf quelle avait trouvé la situation tellement hilarante quelle avait fait durer le plaisir.
Sans déconner, vous n'avez que ça à foutre ? Je suis pas là pour acheter des petites culottes mais pour une mission alors tu vas abréger la plaisanterie sinon je mets les bouts et tu te démerdes.
Elle joint ses mains en guise de pardon, elle s'excuse tout en essuyant les larmes de son fou-rire. Je la haï cette greluche. Heureusement, elle se reprend rapidement et me nous bougeons dans une squatte, récupéré la Révolution le temps de quelques jours pour notrem mission. Elle me dit être pressée, que du coup, elle est en retard, je la foudroie d'un regard lourd de sens. Elle ricane et m'explique que je vais faire équipe avec deux personnes: Richard.B, un cartographe et Samuzora.K, une fine lame. Je lui explique que je pourrais faire équipe avec des culs de jatte si elle veut et que la seule chose qui m'intéresse c'est ce que je dois faire. Mon cerveau a déjà commencé à réfléchir à l'évocation des deux noms et de leur profession mais je ne vois rien se profiler. Elle garde le suspens et fait entrer les deux autres. Je les regarde tour à tour. Déjà, il ne m'inspire pas la méfiance, c'est déjà ça. Ils n'ont pas l'air très réactifs, j'espère me tromper. On verra bien. La nenette se fait désirer et finit par lâcher le morceau.
Il doit y avoir erreur sur la personne, la négociation c'est pas mon fort.
Elle rigole et me dit qu'elle a bien vu ça dans la boutique de lingerie. Quelle connasse, elle m'étale devant les deux autres, j'ai la haine. Et puis c'est quoi cette mission ? Les ressources humaines chez les Révo, je ne sais pas ce qu'ils fument mais c'est de la bonne. Car il faut oser pour me filer la mission de se pointer au Baratie, le restaurant, que dis-je, l'institution gastronomique et les faire entrer dans la Révolution pour récupérer des informations sur les clients et en faire une base arrière. FACILE... J'ai des tas de questions et plusieurs réticences, le problème, c'est que notre contacte se tire comme elle est venue. J'reste con, planté comme un mât dans le sable, à regarder les deux autres mecs.
Tout d'abord, moi c'est Mr.P, j'sais qui vous êtes, elle m'a briefé. Par contre, je suis le seul à penser qu'il y a une erreur de casting pour cette mission ? J'dois vous dire que je suis plutôt inventif d'habitude mais alors là... J'ai vraiment zéro idée qui me vienne en tête. Des suggestions ?