Kage berg, milieu d'après-midi
J’étais pas au bon endroit. Clairement pas. On m’avait parlé d’une île où on pouvait s’faire du pognon facile, où les touristes étaient nombreux, les kidnappings faciles et la magouille courante. Et au lieu de ça… Des vaches. Des paysans moisis et des vaches. Qu’est c’que j’pouvais bien faire d’ça moi ? Une vache ça s’vend que dalle et un paysan, n’en parlons pas ! Aucun noble ne voudra jamais d’un larbin qui sort des « Crénom ! » et des « Nomtidju ! ». Fallait savoir respecter l’étiquette aussi… Du coup, il allait falloir que j’trouve une excuse pour avoir disparu pendant une semaine de Las Camp. Il fallait que j’ramène quelque chose à la boss, sinon j’allais en prendre pour mon grade… Au moins un petit esclave, quelque chose…
Je m’balladais dans les rues à la recherche d’un truc qui pourrait être intéressant. Les rues étaient pavées, j’manquais de m’tordre la cheville tous les deux pas. Autour de moi, des maisons toutes petites, avec des toits en paille hyper clichés. Les murs étaient crades, on aurait été que la matière première était d’la bouse de vache… Et c’était peut-être pas une impression vu l’odeur qui régnait dans les environs. Un type était assis sur un banc, en train d’traire une vache.
-Hey l’ami ! Y a pas des jeunes dans l’coin ?
-B’crénom q’non m’gars, l’pus jeune d’coin c’ty pas moi j’ty crois ben. Y a ben l’marg’ritte qu’est pas ben veillotte et q’la cuisse ‘core ferme mais c’pa pr’mière fr’cheur !
-QUOI ?!
- B’crénom q’non m’gars, l’pus jeune d’coin c’ty…
-BON ! Laisse tomber, j’vais m’démerder.
Putain, il causait encore plus mal qu’moi, c’con là. J’avais rien pigé. Enfin en tout cas, il semblait qu’il n’y ait personne capable de correspondre à mes exigences de qualité. Dépité, je m’suis assis sur un rocher et j’ai posé ma tête entre mes mains. J’savais pas quoi faire… Soudain, sortit de nulle part, comme un message divin, j’ai vu un type bizarre passer devant moi. Je l’ai suivi du regard comme on mate une gonzesse avec un filet d’bave au coin des lèvres. C’était pas un type normal. Sa tête, ses bras… C’était un homme-poisson ! Et jeune ! Qu’est ce qu’il venait foutre ici, je l’ignorais mais en tout cas, c’était une occasion en or à ne pas louper. Ca se vendait le double d’un humain ! Et ici, au milieu des crasseux, ce serait trop facile !
Je m’suis levé et j’ai commencé à le suivre.
J’étais pas au bon endroit. Clairement pas. On m’avait parlé d’une île où on pouvait s’faire du pognon facile, où les touristes étaient nombreux, les kidnappings faciles et la magouille courante. Et au lieu de ça… Des vaches. Des paysans moisis et des vaches. Qu’est c’que j’pouvais bien faire d’ça moi ? Une vache ça s’vend que dalle et un paysan, n’en parlons pas ! Aucun noble ne voudra jamais d’un larbin qui sort des « Crénom ! » et des « Nomtidju ! ». Fallait savoir respecter l’étiquette aussi… Du coup, il allait falloir que j’trouve une excuse pour avoir disparu pendant une semaine de Las Camp. Il fallait que j’ramène quelque chose à la boss, sinon j’allais en prendre pour mon grade… Au moins un petit esclave, quelque chose…
Je m’balladais dans les rues à la recherche d’un truc qui pourrait être intéressant. Les rues étaient pavées, j’manquais de m’tordre la cheville tous les deux pas. Autour de moi, des maisons toutes petites, avec des toits en paille hyper clichés. Les murs étaient crades, on aurait été que la matière première était d’la bouse de vache… Et c’était peut-être pas une impression vu l’odeur qui régnait dans les environs. Un type était assis sur un banc, en train d’traire une vache.
-Hey l’ami ! Y a pas des jeunes dans l’coin ?
-B’crénom q’non m’gars, l’pus jeune d’coin c’ty pas moi j’ty crois ben. Y a ben l’marg’ritte qu’est pas ben veillotte et q’la cuisse ‘core ferme mais c’pa pr’mière fr’cheur !
-QUOI ?!
- B’crénom q’non m’gars, l’pus jeune d’coin c’ty…
-BON ! Laisse tomber, j’vais m’démerder.
Putain, il causait encore plus mal qu’moi, c’con là. J’avais rien pigé. Enfin en tout cas, il semblait qu’il n’y ait personne capable de correspondre à mes exigences de qualité. Dépité, je m’suis assis sur un rocher et j’ai posé ma tête entre mes mains. J’savais pas quoi faire… Soudain, sortit de nulle part, comme un message divin, j’ai vu un type bizarre passer devant moi. Je l’ai suivi du regard comme on mate une gonzesse avec un filet d’bave au coin des lèvres. C’était pas un type normal. Sa tête, ses bras… C’était un homme-poisson ! Et jeune ! Qu’est ce qu’il venait foutre ici, je l’ignorais mais en tout cas, c’était une occasion en or à ne pas louper. Ca se vendait le double d’un humain ! Et ici, au milieu des crasseux, ce serait trop facile !
Je m’suis levé et j’ai commencé à le suivre.