Mo' la terreur !


Ça fait un bail que je veux venir sur cette île. Tout ce qu'on m'a raconté sur celle-ci est tellement fascinant. Enfin c'est plutôt les livres qui me l'ont racontés, parce qu'en mode sans amis je suis un pro. Mais pour ce qui est du combat je ne le suis pas. Et justement, je suis venu ici pour cette raison. Pour apprendre à me battre sans mon fichu revolver et mon foutu sniper démontable. A mains nus, comme les vrais bonhommes quoi ! Mais je sais pas si j'ai bien fait en fait. Déjà le coût du trajet pour venir ici est assez élevé par rapport aux autres îles, puis maintenant que je suis là, j'ai un peu peur d'me lancer. M'enfin jusqu'à la.. tout va bien.

Ah la la, tout cette thune perdu pour apprendre à donner quelques coups, malédiction. Je me sens déjà regretter ces vacances à Logue Town. Quel est l'imbécile qui m'a poussé à venir ici ? Moi même ? Impossible. Bon bah c'est chiant mais maintenant qu'on est ici... y'a plus qu'à repartir pour Logue Town. Je me dirige vers le port et sort mon portefeuille que j'ai intelligemment attaché à ma ceinture grâce à une chaine pour en ressortir des vulgaires billets. Malheur ! Je n'ai pas assez pour repartir à Logue Town. Que le diable me foudroie et m'emporte, plus malheureux que moi ça n'existe pas.. Graaah, comment me défouler, je vais péter un câble là. Je choppe un caillou et le lance sur un pigeon, celui-ci tombe raide sur le sol et du sang s'écoule sur le sol un peu plus loin. La population se demande comment ce pigeon a pu tomber du ciel puis il se rend compte qu'il a été tué. Moi je fais style de rien, je sifflote et regarde de l'autre côté puis passe la scène et une fois rue tourné, je coure assez loin de cet endroit. Je m'arrête quelques secondes pour souffler. Ahaha, j'ai tué un pigeon, nan mais allô quoi. SPLATCH SPLOUTCH.

- Mmmh !? J'ai cru entendre quelque chose. J'ai du rêver.

Que faire ? Je suis coincé sur cette île de karaté et je n'ai pas assez pour rentrer. Il faut que je travaille et comme ça je pourrais repartir. Voila, bonne idée. Tiens mais... Sniff. Putain mais ça sent la merde, qui c'est qui à pété comme ça pwahaha ? Rooh le vilain petit cochon. Bon, allons plus loin, assez de cette odeur...... Sniff mais merde ! Cette odeur me suit, c'est trop bizarre, j'aurais pas fait un foireux par hasard ? Le genre de ceux qui laissent une petite trace de pneu dans le caleçon ? Attends que j'me cache derrière une poubelle d'une impasse et que j'regarde ça. Je place une deuxième poubelle pour qu'elle cache mon corps entièrement et la je me déshabille. Mais en enlevant ma veste verte, je touche quelque chose de visqueux. Qu'est-ce que c'est que ça ? J'en ai même sur les cheveux.

- De .. DE LA CHIASSE DE PIGEON .......... J'VAIS TOUS VOUS CREVER SALES PIGEONS DES ENFERS !!

SPLOUTCH SPLATCH PLOC PAF ZBLOUG SPLOUTCH SPLITCH SPLOTCH

- NAAAAAAAN, C'EST BON JE M'EXCUSE DIEU PIGEON MAIS ARRÊTE S'IL TE PLAIT.. P'ov con, dès que je te localise, je te caillasse.

Tiens, je l'ai repéré là. Il vient de finir son vol et atterrit sur le toit d'un bar. Ehéhé, j'vais le transformer en passoire ce bâtard. J'sors mon pétard de ma ceinture et pointe vers le pigeon.

BANG BANG

- C'est ce qui s’appelle viser dans le ... Oh shiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!! Non, non, NOOOOOOOOON.....

Le Dieu Pigeon avance légèrement, curieusement mes balles ne l'ont pas touchés. Puis tout d'un coup, il laisse apparaître un, deux, dix, vingt pigeons derrière lui. Là, je suis dans le pétrin. Conscient que j'ai surement à faire à une force bien plus forte que moi, je ne réfléchis pas une seconde et cours. Ou ? Moi même j'en sais rien. Que le destin me guide. BAM


    Aie aie aie, j'ai un mal de chien. J'ai l'impression d'avoir fait un mauvais cauchemar. Enfin un cauchemar ne peut être que mauvais de toute façon donc bon. Attends que je me remémore ce qu'il s'est passé. Je me fait chier dessus par des pigeons puis je cours et BAM, je me prends une porte en pleine face en regardant derrière moi. Quel con je fais ! Pas question d'me laisser faire, surtout contre des geons-pi.

    - J'VAIS T'NIQUER SALE PIGEON RAMÈNE TOI !

    Tiens mais j'suis ou la en fait ? Ça ressemble à des vestiaires. Je suis en caleçon et ça pue l'homme. Ne me dites pas que... Non, plutôt mourir, j'espère qu'on ne m'a pas violé !? Je me relève en sursaut et touche mes fesses, elles sont froides ouf. A priori, des gens m'ont hébergés en attendant que je me réveille et m'ont prélevés mes habits puants pour les laver. Je passe une main sur mes cheveux. Y'a plus la merde, j'ai été nettoyé ça veut dire ? Donc j'ai été mit tout nu ? Non pas moyen, ils vont voir ce qu'ils vont voir ces canailles. Ils pouvaient pas me laisser évanoui, c'est rien d'se prendre une porte. Enfin moi j'ai l'habitude à force.

    Tout à coup la porte des vestiaires s'ouvre et claque le mur derrière. Un gigantesque homme se ramène et tape une démarche étrange. Quand il avance, il alterne sa tête en la plaçant en avant puis en arrière et ainsi de suite sans cesse. Et on a l'impression qu'il regarde sur le coté. Mais c'est quoi ce type. Et pourquoi il est peint en gris ?

    - Roucou. C'est toi qui à dit " j'vais t'niquer sale pigeon, ramène toi " ?

    - Ouais, tellement nul ces pigeons. Ils ne servent qu'à chier sur les monuments historiques représentants honneur et patrie. Et puis ces sales volatiles ne servent à rien. Ils mériteraient tous de mourir. Si seulement j'en vois un, je le bute sans hésiter. Je te jure sur ma vie que j'en fais d'la chair à patté. Méritent pas de vivre ces trucs ailés.


    Tout à coup l'individu me met une grosse droite suivit d'une sorte roucoulement. Prrrrou proou ♫ . Ouch, cette gouache, je l'ai pas vu venir mais elle m'a bien fait mal.

    - Putain mais je t'ai fait quoi ?

    - Prrrrou Prrou .. Vengeance Prrou Prrou ♫

    L'agresseur est aussi baraqué qu'il à l'air idiot. Il se prend pour un pigeon l'imbécile... Putain mais qu'est-ce que j'ai fais mon Dieu. Si je le supplie à genoux peut être qu'il arrêtera d'me frapper. Au moment ou il essaye de reproduire un coup d'aile mais avec un bras, je me met à genoux et le supplie d'arrêter. Le sale bâtard roucoule et me saute dessus plusieurs fois de suite. Aie, ça fait mal même si j'aurais rigolé si ce n'était pas moi. Soudain, une grosse voix s'impose. L'individu arrête de me sauter dessus, roucoule une dernière fois, me lâche un regard flippant et se fait engueuler par le nouveau venu. Ce même personnage vient me parler.

    - Bonjour, vous voici dans mon dojo. Soyez le bienvenu et veuillez nous excuser pour ce mauvais accueil. Nous punirons notre élève. Je vous ai aperçu évanoui devant une porte et couchant dans de l'excrément alors je vous ai conduit ici et deux de mes hommes vous ont entièrement lavés et..

    - Entièrement lavés, vous voulez dire qu'ils ont même touché à ça ?

    - Oui mais ne vous inquiétez pas, ceux qui vous ont lavés n'ont plus aucune notion de la perversité humaine. Ce sont des animaux. L'un est sauterelle, l'autre est panthère.

    - 'Tain mais c'est quoi ce délire là, de quoi tu me parles ?

    - Pour faire plus clair et rapide, vous êtes dans le dojo de l'ordre animal et chaque membre doit s'initier à l'art de son animal et se comporter comme tel. Celui qui vous a frappé à l'instant par exemple, son animal totem c'est le pigeon et il se comporte un peu comme un pigeon.

    * Ha je vois, c'est pour ça que ça lui a pas plut que je parle mal des pigeons *

    - Et si tu viendrais pas faire quelques séances de cet art martial, on te les fait gratuites pour nous faire pardonner du comportement de notre membre.

    Purée mais en fait c'est plutôt pas mal, tout est dans ce mot : gratuit. Les séances sont gratuiiiiites, oh yeaah. Let's go.

    - Z'êtes sur c'est gratuit ?

    - Pour sur.

    - Et juste comme ça hein mais.. vous pourriez dire au membre pigeon de se calmer. Je peux très bien le faire moi même mais c'est évident qu'on va se foutre dessus et que je vais lui casser quelque chose sans faire exprès.
      Ça y est. J'ai enfin trouvé quelque chose à faire sur cette île. Pour y parvenir j'ai du traverser de rudes épreuves comme ces satanés pigeons et puis cet homme qui se prend pour un pigeon mais l'important c'est que maintenant, on va m'initier à un art martial assez réputé. Ouais, j'ai déjà entendu parler de cet art martial. A ce qu'il parait, les membres ayant pratiqués plus de quelques années d'entrainement sont imbattables. Mais je n'y crois pas un mot. En tout cas, ça ne me fera pas de mal d'y apprendre quelques techniques, je suis tellement nul au combat qu'un môme peut l'emporter sur moi. Enfin presque. Non en fait pas du tout. Mais voilà, vous me comprenez. J'ai aucun style et vous m'enlevez mon arme à feu et mon sniper, je ne me servirais que de mes jambes.. et pour courir !

      Mais revenons à nos pigeons. Je commence dès cet après midi l'apprentissage de cet art martial. A quinze heures qu'il m'a dit. et là il est exactement midi. L'heure de manger. Je me trouve depuis dix minutes à l'entrée du dojo, ne sachant pas trop quoi faire. Mmmh, manger ? boire ? dormir ? Non, ça ne m'enchante pas des masses. Oui, EURÊKA ! je vais faire chier la populace. Non, j'ai oublié qu'il me faut de l'argent pour rentrer et j'ai presque pas un rond. Je me décide donc à marcher les rues en attendant de trouver quelque chose à faire. J'essaye de m'inspirer de ce que je vois. J'vois des magasins et des gens plutôt costauds. Bon, bah autant rentrer dans un magasin pour passer le temps.

      Je pousse la porte de ce magasin sans avoir regardé les produits en vitrine pour me faire une idée de ce qu'on vend ici. C'est assez spacieux, c'est un bon magasin. Mais je sais pas du tout ce qu'on y vend. En tout cas, ça sent vraiment bizarre. Je ne saurais vous dire ce que ça sent mais il doit y avoir un mélange. Mais oui, c'est un restaurant ! Non, y'a aucun client qui mange. Pourtant y'a des cuistots la bas. Ils préparent des petite boulettes. Mais c'est vraiment petit, impossible d'être calé avec ça. Mais quand on a faim on a faim.

      - Hey, ce que vous préparez, ça se consomme ?

      - Bien sur, quelle question !

      - Ah et ça coute combien un plat de toutes les boulettes de viande que vous vendez ?

      - Autant vous prévenir tout de suite...

      - Hop hop hop, je prends chacune de ces boulettes, je vous payerais ne vous en faites pas !

      - Oui mais..

      - Y'A PAS DE MAIS !

      Jusque là.. Tout va bien. Chef Sanders, le chef cuisinier me demande de patienter cinq minutes. Ça va cinq minutes quand on à trois heures à glander. Mais comme j'aime bien faire chier, je lui dis que cinq minutes pour faire d'aussi petites boulettes c'est du foutage de gueule. Je lui demande de grossir les boulettes et insiste. Sauf qu'une sorte d'énorme individu vieux et vert se pointe devant moi, me choppe par le col et me menace de me refaire le portrait si je ne reste pas tranquille.

      - Vieux schnock !

      - QUOI ?

      - J'ai rien dis, ça doit être votre âge qui vous joue des tours m'sieur.  

      Pfff, quel, quel.. je ne trouve pas de mots pour l'insulter tellement il est bizarre. Je patiente donc encore quelques secondes quand vient le chef Sanders. Il me tend huit boulettes et me demande cinq cent vingt-cinq milles berrys.

      - Il doit y avoir une erreur quelque part, je pense que y'a deux zéros en trop.

      - Non, ça fait bien 525 000 berrys.

      - Foutez d'ma gueule là, 525 000 berrys pour huit boulettes de viande ? Autant vous dire que j'peux pas vous payer.

      - Rendez-nous les boulettes dans ce cas.

      - Pas question, j'ai la dalle. Tenez vous voyez ces boulettes, bah maintenant vous les voyez plus.  SCRUNCH , SCROTCH , CRATCH-CRATCH. C'était délicieux, merci beaucoup de vos boulettes par contre désolé mais j'ai pas de thune, à jamais.

      Je tire la langue et commence à sourire lorsqu'une force surprenante me soulève du sol. Je me rend compte deux secondes plus tard que j'agite mes pattes dans le vide. Je me retourne et un poing vient se coller dans mon visage. Je vois noir et peine à me lever qu'un deuxième coup de poing m'affaiblit. Une fois que je suis bien amoché, le type vert de la sécurité commence à parler.

      - Z'avez pas l'argent ? Bon bah vous allez payer en coups de poings alors. Ça fera 525 coups plus deux gratuits.

      Je me touche la lèvre et c'est bien ce que je pensais, ce bâtard m'a pété la lèvre. J'pourrais bien lui faire regretter à mains nus mais pas question d'perdre du temps. Je choppe un flacon de tabasco et lui balance sur le visage. Ce piment lui piquera tellement les yeux qu'il ne pourra rien faire contre moi. J'en profite donc et essaye par deux fois d'le faire tomber. Je n'y arrive pas, même s'il se laisse faire. Je sors donc mon arme à feu et tire dans son orteil. L'homme vert hurle de douleur.

      - Tiens ça t'apprendra à me foutre sur la gueule. Et puis mon flacon de tabasco aussi était gratuit.

      Je cours alors dans la rue, loin de ce magasin qui s'appelle " les petites drogues du requin " lorsque je tombe par terre. Je commence à ressentir des effets bizarres. Mon estomac semble faire des bulles, ces bulles remontent jusqu'à ma bouche. Mes yeux deviennent rouge. Mes veines ressortent presque à en exploser. Une larme de sang coule alors de mon œil droit, puis de mon œil gauche. Mes oreilles se mettent également à saigner. je porte ma main pour me tenir les yeux et aperçois ma peau recouvert de boutons. Tout à coup je souris et rigole, sans savoir pourquoi. Maintenant je m'arrête de rigoler et redeviens normal. Enfin pas longtemps, puisque mes biceps gonflent artificiellement. Je me sens fort, tellement fort. J'avance à pas lourds et puissants, profitant de ces faux muscles lorsque je commence à avoir le hoquet. Je titube, tombe, tente de me relever et tombe une deuxième fois. Je balance tout un tas de hic. J'ai la tête qui tourne, mon corps est tellement lourd.

      Bwwaaaarg

      Non c'est dégueulasse, je me suis vomis dessus. Mais le pire c'est que je me sens bien. j'ai l'impression de planer. Je ne me sens plus lourd, j'ai l'impression d'être léger, oui je suis dans les airs. Quelle belle sensation. Mais le malheur arrive. Une énorme douleur parcourt mon corps, je me tortille dans tous les sens, hurlant à l'acharnement. C'est horrible, vraiment horrible. Les gens du coin m'encerclent et hésitent à appeler une troupe de marine mais profitent d'abord de la scène. Dans ma tête je les hais, ils ne voient pas que je viens d'avoir pris huit boulettes de drogue. Pas besoin d'être intelligent pour le remarquer. En tout cas pour remarquer que je ne vais pas bien du tout. Non, je crois qu'ils font exprès. Ils font exprès de ne pas appeler la marine, ils veulent ma mort je le sais. J'en suis persuadé. Oui, tous ces regards portés sur moi, je le sens bien. Je n'en puis plus, je ... je veux me suicider. Cette vie est trop dure pour moi. Les gens sont si cruels. Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter tout ça ? Moi je voulais juste vivre, être heureux, connaître le bonheur. Peut être que je la trouverais dans la mort. Je me relève et me tortille dans tous les sens, les effets de la drogue réunis font que tantôt je nage dans le bonheur, tantôt je suis traversé par une douleur intense ; tantôt je me méfie de tout le monde, tantôt je suis tout à fait normal.

      Soudain des bras me choppent, je vois des uniformes bleus. Ce sont des marines. Non vous ne m'arrêterez pas maintenant.. pas maintenant. J'en culbute deux en fonçant dans le tas et m'écrase contre un mur. Je vois de plus en plus noir. Un bras m'entoure le cou, un autre me bloque la jambe. Puis quelqu'un me fait une clé de bras. J'éclate alors de rire, je suis tellement heureux que mes yeux se lèvent et laissent apparaître que le blanc. Enfin, je m'évanouis dans un espoir de suicide. Malheureusement ce n'est qu'un mauvais coup qui m'a atteint. La marine m'a arrêté. Je vais surement finir dans une cellule encore.

      [HRP : Vous comprendrez mieux avec ce lien https://www.onepiece-requiem.net/t5363-south-blue-ile-du-karate-les-petites-drogues-du-requin . En fait j'ai bouffé toutes les drogues et donc j'ai tous les effets en même temps]
        Huuung. J'suis ou là ? J'ai un de ces mal de crânes, pas possible. J'me sens trop mal. AIE, mes articulations me font tellement mal. Ouch. Je me relève avec difficulté. J'étais allongé sur un lit. Je regarde autour et j'suis encore dans ces fichus vestiaires. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? cette vie est tellement nulle que j'ai envie d'en finir avec moi-même. Je regarde sans bouger la porte des vestiaires. Tout à coup, celle-ci s'ouvre et me fait sursauter. C'est Roucou le pigeon. Enfin je l’appelle comme ça, c'est le type qui a le pigeon comme animal totem.

        - Roucou, ne dis pas un mot, je vais t'expliquer ce qu'il s'est passé. En fait des marines ont commencés à t'agripper de tous les cotés. Malgré qu'on ne se soit pas entendu la dernière fois, un futur membre potentiel est un futur membre potentiel et donc un membre. Et entre membres, on s'aide. Sam l'ours, Butch le sanglier et moi somme venus mettre en déroute ces marines pour te sauver. On t'a ensuite amené ici. Ah au fait, t'as fait la boulette de ta vie en mangeant cette boulette. A cause de celle-ci, tu voudras tout le temps te suicider. C'est Médor le chien qui avait sentit que tu avais mangé ça.

        - Ah .. Mer.. Merci, c'est très gentil. En fait j'ai bouffé des boulettes de drogue en les prenant pour des mini boulettes de viande. Je n'aurais jamais du. Sinon, comment je pourrais vous remercier de m'avoir sauvé des pattes de ces marines ?

        - Faites nous plaisir en faisant quelques séances gratuites de notre art martial.

        - Très bien.

        Je me lève difficilement. Mes articulations me font mal mais je me force. Je quitte les vestiaires et rentre dans la salle ou il y a le tatami. J'aperçois tout un tas d'individus imitant des animaux. Ça ressemble plus à un zoo ou à un hôpital psychiatrique qu'à un dojo m'enfin bon. C'est comme ça, que voulez vous. Un homme s'approche de moi, sourire aux lèvres et vient tendre sa main.

        - Salut le nouveau, moi c'est Gringe le crabe, serrons nous la pince.

        - Heu.. Bonjour, aie ma main.

        Le dirigeant du dojo m'aperçoit et fait signe de silence avec ses mains. Plus aucun bruit. Il me présente à tout le monde. Les salutations faite, Rostan, le maître, indique qu'on va passer au rituel. Quoi ? Quel rituel ? C'est quoi encore ça ? Rostan précise que son animal totem à lui c'est le singe. Puis il se met à chanter et tourner autour de moi comme un macaque. Enfin c'en est un, 'fin vous me comprenez quoi. Les autres membres chantent également. Rostan s'arrête d'un coup, tout le monde arrête de chanter. Il me regarde d'un coup et je sursaute. Ses yeux semblent me percer, il à l'air énervé. Il se met face à moi et tape ses paumes de mains deux fois.

        - Grand problème avec toi. L'animal totem c'est toi.

        - Hein ?

        - Ça veut dire que toi tu n'es pas réellement toi.

        - Non il doit y avoir une erreur, recommencez votre rituel s'il vous plait.

        - Très bien, comme tu le souhaites.

        Rostan " le singe " se remet à danser autour de moi, d'un pas plus rapide et plus lourd. Tous chantent plus fort et avec plus d'enthousiasme que jamais. Cette fois-ci je compte les tours. Rostan en fait treize puis se stoppe. Treize ? Ce n'est pas censé porter malheur ? Mais non, ce n'est que des sornettes, seul un môme pourrait croire à ça. Le "singe" vient vers moi, cette fois-ci on voit qu'il est énervé, il ne le cache pas. Il tape deux fois ses paumes de mains.

        - Fils du diable, tu n'as pas d'animal totem en toi. Seul les enfants du Dénom n'ont pas d'animal Totem. Mort à toi.

        Fils du diable, mais de quoi est-ce qu'il parle ? Démon, démon, démon.. ça me dit quelque chose ce mot. Ah oui, j'ai mangé un fruit du démon, j'avais presque oublié. Eurêka ! Je pense que le maître considère comme fils du Diable, tous ceux qui sont maudits des mers et qui ont mangés des fruits du démon. Mais comment il a pu savoir ça, même moi j'avais oublié que j'avais mangé un de ces fruits. La nature cache bien des mystères !

        - Une minute ! Je tenais à faire quelque chose avant que vous vous lanciez à ma poursuite pour me tuer.

        Je me mets à imiter le singe, mains sous les aisselles, bouche ronde, jambes courbés. La dessus j'éclate de rire à m'en plier en deux sur le sol. Tiens mais.. Je n'ai plus envie de me suicider. Oui, j'ai battu l'effet éternel de cette fichu drogue. Que la vie est belle. Tout le dojo se met à faire le bruit de son animal. Le chien aboie, le pigeon roucoule, l'abeille bourdonne, l'agneau bêle, l'âne brait, le bœuf meugle, le chat miaule, le cheval hennit, la poule caquète enfin bref.. le singe piaille. Et le singe, c'est le maître. En gros, je suis dans le pétrin.



        FIN DU RP