Le Léviathan, le capitaine Vargas, Arashibourei Toji, Satoshi Noriyaki. Des noms qui ne lui étaient pas vraiment inconnus depuis qu’il était devenu officier dans la marine. Ils avaient un rapport, un lien étroit, et des conséquences sur le cours de la vie du lieutenant-colonel Fenyang à n’en point douter. Encore une fois, il fallait que ce dernier passe la serpillère sur des incidents qui n’auraient pas du avoir lieu d’être. Cela était aussi passé par son exploit qui datait maintenant de deux bonnes semaines. Par sa force, et son expérience remarquables, il avait réussit non sans mal, à défaire un pirate bretteur à valeur de 20 millions de Berrys. Et, comme il s’y attendait, les honneurs étaient tombés. La médaille de l’officier lui avait été attribue, signe de sa bravoure. Mais pas seulement les honneurs. Une offre alléchante était aussi au rendez-vous. L’on lui avait proposé un poste à la tête d’une base de la marine, plantée à la Ville de Shell-Town. Autant dire que pour un glandeur invétéré comme lui, l’offre était quasiment inespérée. La réflexion n’avait pas été vraiment de mise, parce qu’il commençait vraiment à être fatigué d’être envoyé ici et là, dans le but de capturer les forbans qui pullulaient les blues. L’idée de demeurer casanier n’était pas non plus affriolante, certes, mais il voulait s’en contenter, le temps de gravir doucement les différents échelons. Sa renommée pour ainsi dire, n’allait faire que croitre. D’ailleurs, les senteurs d’une montée en grade notable, se profilaient énormément. Il prenait son mal en patience. Le temps de faire ses preuves et il accédait enfin au dernier palier qu’un officier pouvait avoir : Celui de Colonel de la marine. Pour ça, il fallait passer par le remaniement des forces. Et également par l’intégration des hommes qu’on avait mis à sa disposition, et qu’il avait récupérés à la ville où tout commence, et tout se termine. Du boulot en perspectives…
C’est sur le pont de l’old Timer que le lieutenant-colonel était arrêté, bouteille de rhum à la main. Encore quelques heures, et ils atteignaient enfin les côtes de la ville tant attendue. Il avait par ailleurs prévenue le chef temporaire de la base, mais celui-ci semblait un poil irrité par une nouvelle intrusion. Cela s’était même fait sentir par le raccrochement au nez que Salem avait du subir. Le bougre ne lui avait même pas adressé ne serait-ce qu’une seule parole. Chose qui avait l’art de refroidir Salem. Il allait peut être mettre un peu du sien s’il voulait se faire accepter. Mais cela n’était pas encore le plus important sur le moment. Le mieux était tout d’abord qu’il se fasse respecter par les dix officiers parmi les 25 marines qu’on lui avait assignés. Cependant, rien n’était encore gagné quand il y repensait. Ces énergumènes s’amusaient à le défier par des insultes et par une nonchalance digne du lieutenant-colonel lui même. En gros, et depuis plus de quinze jours de navigations, ils ne foutaient rien de leurs culs, si ce n’est manger, boire, ordonner des choses aux subordonnés et jouer la plupart du temps aux cartes. Lesdits inférieurs quand à eux, étaient un poil dociles, mais Salem s’attendaient à une aisance de leur part. Ils étaient particulièrement las de servir des officiers qui n’avaient été que pistonnés pour la plupart. Si ces derniers n’ayant même pas été dépucelés, s’amusaient à tenir tête au plus vieux qu'Alheïri était, pourquoi pas eux ? Telle était la philosophie dans une hiérarchie où le maitre paraissait laxiste, et complaisant avec la plupart de ses sujets. Les erreurs de jeunesses étaient nombreuses et Salem quand bien même encore trentenaire, allait leur montrer leur limite, et comment la vie en mer pouvait être très dangereuses sur les blues. Avec cet homme, tout n’était qu’une histoire de patience. Il les attendait tranquillement au carrefour prochain.
Et ce carrefour là, n’avait point tardé à arriver. Tout était millimétré et de bon augure. A croire que son immense expérience ne lui faisait plus aucuns défauts. Alors qu’il s’était amusé à boire sur le pont de son vieux navire, en scrutant nostalgiquement l’horizon, Salem s’était retiré au bout d’un moment dans sa cabine. Il avait trouvé le sommeil, chose dont il avait jouit pendant plus d’une heure, quand soudain, une secousse immense l’avait délogé de son hamac. Là, il tomba sur son derrière, et se réveilla un peu perturbé, embrouillé. Qu’est ce qu’il se passait encore ? N’avait-il pas gardé correctement le cap ? Son esprit se focalisa sur un gros rocher que l’Old avait sans doute heurté, et sur la quille pas forcement en bon état, puisque complètement rafistolé. Son cœur fit un grand bond. Encore quelques coups pareils, et son navire était bon pour la casse. Pourtant, il se gourait complètement sur toute la ligne. Il entendit les cris effarouchés de ses soldats, sans compter les martellements de pas sur le pont, qui signalaient un peu comment certains étaient complètement alertés et terrorisés par ce qui se passait. Un équipage pirate ? Les officiers n’avaient qu’à gérer l’affaire. Mais, et comme je le disais plus haut, ces jeunes officiers, atteignant à peine les 25 ans, n’avaient été que grossièrement pistonnés. Il avait une force supérieure à celle des matelots, certes, mais toujours est-il qu’il n’en avait pas assez pour faire face à un gigantesque monstre marin. Oui, un monstre marin. La cause même de leur arrêt temporaire. Monstre même qui voulait bousiller le navire. Vieux navire qui tanguait ici et là. Salem qui n’avait pas vraiment l’envie de continuer le trajet à la nage, se résolut enfin à monter voir ce qui se passait. Il le fallait bien en même temps.
Alors que le monstre à la masse difforme souriait goulument, ayant vu son repas du jour en la plupart des hommes du lieutenant-colonel, un des officiers s’hasarda à ouvrir maladroitement le feu sur lui. Peine perdu. Dire qu’il aurait pu braquer leurs canons sur lui… Pfff. De quoi faire pleurer de rire un Salem qui montait lentement les marches. Le gros poisson plongea alors tout juste à côté du navire, ce qui le fit tanguer encore une fois. A cette attaque malignement orchestrée, un des officiers se vit éjecté à l’air libre, sous un cri déchiré. Il tombait malencontreusement à la flotte. Le monstre à l’apparence d’un bovidé aqueux refit surface, et ouvrit grand la gueule, histoire de récupérer son premier festin. Le pied pour lui quoi. Cependant, la situation qui tournait grandement en sa faveur, se transforma en une sorte de cauchemar. Car, un homme à la carrure impressionnante, vint à trancher grandement son cou, d’un geste vif. Si le sabre de l’héritier des Fenyang avait été un lame ordinaire, sans doute que le monstre aurait survécu, mais là, il s’agissait bien d’un O Wazamono. Ne maitrisant pas encore l’étendue de la force de cette lame supérieure récemment acquise, l’entaille avait été profonde, et le sang gicla à profusion. Par ailleurs, et lors de son bond vertigineux vers la bête, Salem récupéra l’officier dans ses bras, avant de tomber sur la nouvelle épave. Il venait de sauver un jeune marine.
Ce simple exploit, et la force du lieutenant-colonel réussirent à calmer l’ardeur de tous les hommes à sa disposition, car une fois remonté à bord, ce fut des applaudissements, et des admirations grandioses. Aaah… La jeunesse. Si inexpérimentée, et si facilement influençable. Finalement, sa patience eut du bon. Avec ce sauvetage, il avait redressé les barres. Maintenant, l’on savait qui était le chef, et qui était donc à respecter. Tout était à point. Le plus gros restait à Shell-Town…
C’est sur le pont de l’old Timer que le lieutenant-colonel était arrêté, bouteille de rhum à la main. Encore quelques heures, et ils atteignaient enfin les côtes de la ville tant attendue. Il avait par ailleurs prévenue le chef temporaire de la base, mais celui-ci semblait un poil irrité par une nouvelle intrusion. Cela s’était même fait sentir par le raccrochement au nez que Salem avait du subir. Le bougre ne lui avait même pas adressé ne serait-ce qu’une seule parole. Chose qui avait l’art de refroidir Salem. Il allait peut être mettre un peu du sien s’il voulait se faire accepter. Mais cela n’était pas encore le plus important sur le moment. Le mieux était tout d’abord qu’il se fasse respecter par les dix officiers parmi les 25 marines qu’on lui avait assignés. Cependant, rien n’était encore gagné quand il y repensait. Ces énergumènes s’amusaient à le défier par des insultes et par une nonchalance digne du lieutenant-colonel lui même. En gros, et depuis plus de quinze jours de navigations, ils ne foutaient rien de leurs culs, si ce n’est manger, boire, ordonner des choses aux subordonnés et jouer la plupart du temps aux cartes. Lesdits inférieurs quand à eux, étaient un poil dociles, mais Salem s’attendaient à une aisance de leur part. Ils étaient particulièrement las de servir des officiers qui n’avaient été que pistonnés pour la plupart. Si ces derniers n’ayant même pas été dépucelés, s’amusaient à tenir tête au plus vieux qu'Alheïri était, pourquoi pas eux ? Telle était la philosophie dans une hiérarchie où le maitre paraissait laxiste, et complaisant avec la plupart de ses sujets. Les erreurs de jeunesses étaient nombreuses et Salem quand bien même encore trentenaire, allait leur montrer leur limite, et comment la vie en mer pouvait être très dangereuses sur les blues. Avec cet homme, tout n’était qu’une histoire de patience. Il les attendait tranquillement au carrefour prochain.
Et ce carrefour là, n’avait point tardé à arriver. Tout était millimétré et de bon augure. A croire que son immense expérience ne lui faisait plus aucuns défauts. Alors qu’il s’était amusé à boire sur le pont de son vieux navire, en scrutant nostalgiquement l’horizon, Salem s’était retiré au bout d’un moment dans sa cabine. Il avait trouvé le sommeil, chose dont il avait jouit pendant plus d’une heure, quand soudain, une secousse immense l’avait délogé de son hamac. Là, il tomba sur son derrière, et se réveilla un peu perturbé, embrouillé. Qu’est ce qu’il se passait encore ? N’avait-il pas gardé correctement le cap ? Son esprit se focalisa sur un gros rocher que l’Old avait sans doute heurté, et sur la quille pas forcement en bon état, puisque complètement rafistolé. Son cœur fit un grand bond. Encore quelques coups pareils, et son navire était bon pour la casse. Pourtant, il se gourait complètement sur toute la ligne. Il entendit les cris effarouchés de ses soldats, sans compter les martellements de pas sur le pont, qui signalaient un peu comment certains étaient complètement alertés et terrorisés par ce qui se passait. Un équipage pirate ? Les officiers n’avaient qu’à gérer l’affaire. Mais, et comme je le disais plus haut, ces jeunes officiers, atteignant à peine les 25 ans, n’avaient été que grossièrement pistonnés. Il avait une force supérieure à celle des matelots, certes, mais toujours est-il qu’il n’en avait pas assez pour faire face à un gigantesque monstre marin. Oui, un monstre marin. La cause même de leur arrêt temporaire. Monstre même qui voulait bousiller le navire. Vieux navire qui tanguait ici et là. Salem qui n’avait pas vraiment l’envie de continuer le trajet à la nage, se résolut enfin à monter voir ce qui se passait. Il le fallait bien en même temps.
Alors que le monstre à la masse difforme souriait goulument, ayant vu son repas du jour en la plupart des hommes du lieutenant-colonel, un des officiers s’hasarda à ouvrir maladroitement le feu sur lui. Peine perdu. Dire qu’il aurait pu braquer leurs canons sur lui… Pfff. De quoi faire pleurer de rire un Salem qui montait lentement les marches. Le gros poisson plongea alors tout juste à côté du navire, ce qui le fit tanguer encore une fois. A cette attaque malignement orchestrée, un des officiers se vit éjecté à l’air libre, sous un cri déchiré. Il tombait malencontreusement à la flotte. Le monstre à l’apparence d’un bovidé aqueux refit surface, et ouvrit grand la gueule, histoire de récupérer son premier festin. Le pied pour lui quoi. Cependant, la situation qui tournait grandement en sa faveur, se transforma en une sorte de cauchemar. Car, un homme à la carrure impressionnante, vint à trancher grandement son cou, d’un geste vif. Si le sabre de l’héritier des Fenyang avait été un lame ordinaire, sans doute que le monstre aurait survécu, mais là, il s’agissait bien d’un O Wazamono. Ne maitrisant pas encore l’étendue de la force de cette lame supérieure récemment acquise, l’entaille avait été profonde, et le sang gicla à profusion. Par ailleurs, et lors de son bond vertigineux vers la bête, Salem récupéra l’officier dans ses bras, avant de tomber sur la nouvelle épave. Il venait de sauver un jeune marine.
Ce simple exploit, et la force du lieutenant-colonel réussirent à calmer l’ardeur de tous les hommes à sa disposition, car une fois remonté à bord, ce fut des applaudissements, et des admirations grandioses. Aaah… La jeunesse. Si inexpérimentée, et si facilement influençable. Finalement, sa patience eut du bon. Avec ce sauvetage, il avait redressé les barres. Maintenant, l’on savait qui était le chef, et qui était donc à respecter. Tout était à point. Le plus gros restait à Shell-Town…
Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 26 Mar 2011 - 11:09, édité 1 fois