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Malversations urbaines


Dans le cabinet de travail, alors que la nuit était tombée depuis longtemps déjà, un jeune homme s'escrimait à comprendre un fait inexpliqué se déroulant sur la si singulière île de Zaun. Prêt à y passer des heures encore, il examinait les moindres détails d'un plan rigoureusement tracé, représentant l’Île selon un découpage précis, référençant les parcelles de propriétés foncières de la grande ville. Aux côtés de cette carte gisaient des lettres de demande de transfert de propriété par des gens plutôt fortunés, ce qui donnaient à la transaction un caractère des plus étranges. Pourquoi diable cherchaient-ils à donner leur terre ? Ils n'étaient pas dans le besoin, certes, mais de là à se montrer généreux à ce point, c'était impensable. Surtout lorsqu'on connait la mentalité des gens d'ici.
S'accordant une pause, l'homme déposa sa plume sur le bureau, poussa son fauteuil et s'y allongea tout en croisant les bras sur son torse. Pensif, il réfléchissait. Il devait trouver la solution. Même s'il savait que ce n'était pas ce qu'on lui demandait.

***

Stefan Defoe était alors âgé de 20 ans, et travaillait dans le cabinet de Maître Landers. Associés depuis la majorité du garçon, ils se voyaient confiés de dossiers de mises à jour du cadastre local, de gestion foncières et terriennes, d'héritages aussi. Chaque affaire avait un lien avec la terre, une habitation. Pendant longtemps, le jeune homme se chargeait de dessiner des cartes, revoir les tracés, classer les dossiers. Mais depuis peu, il était devenu l'égal de son mentor, et recevait des demandes de clients.

Ce fut ainsi qu'il tomba sur les fameuses lettres de propriétaires et leur cession à titre gracieux à un bénéficiaire anonyme. La coïncidence temporelle (les dons avaient commencé récemment et s’enchaînaient avec le temps à une vitesse extraordinaire) l'avait aussitôt alerté. De sorte qu'au lieu de procéder à des modifications des plans, il se posait des questions. Oui, il prenait une initiative. Oui, il se mêlait des affaires des autres. Oui. Car il y avait anguille sous roche. Et qu'il aimait que les choses soient bien faites et justes.

***

Lorsque Stefan ouvrit les yeux, il constata qu'il s'était assoupi, alors qu'il voulait juste faire une pause avant de reprendre son travail. Il devait reconnaître qu'il ne parviendrait pas à grand chose s'il manquait de repos. Un esprit fatigué n'est jamais efficace. Il s'étira, se leva. Rangea toutes les pièces du dossier sous une lame du plancher de la pièce (oui, il lui arrivait de cacher les documents à risque. Précaution utile après que l'Office n'aie déjà été visitée par le passé). Il ferma précautionneusement les locaux à clé, et partit en direction de sa maisonnée pour un repos bien mérité.


Dernière édition par Stefan Defoe le Jeu 17 Juil 2014 - 9:21, édité 4 fois
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"- N'oublie pas, Cesare, c'est une mission officieuse, aucun rapport avec le Gouvernement Mondial. Si tu réussis, on pourra considérer un recrutement dans le Cipher Pol de manière officiel, tâche d'éviter d'attirer l'attention.

Les paroles de son mentor résonnait encore dans sa tête quand le jeune homme, du nom de Cesare O Paladinno, débarqua sur Zaun. Il avait été recruté officieusement quelques années auparavant, afin d'avoir la chance d'entrer au sein du GM. L'idée était plutôt cool et séduisante au début, mais c'était en réalité un calvaire : entraînement physique intense, voyage sans confort et devoir sans cesse aller bosser dans plein d'endroits..."C'est pour élargir ton CV" lui avait-on dit, un gros foutage de gueule oui ! Cependant, voilà, après presque deux ans, Cesare faisait ses preuves ! Il était remonté à bloc et parer pour la mission, ça ne devait pas être compliqué de passer inaperçu, non ?

"- Hey toi là, qui t'a donné la permission de débarquer ?"

Déjà des problèmes...

"- Il y a un problème ? Je suis juste venu visiter l'île, ça a l'air excellent ici !

"- On n'aime pas les gars dans ton genre, pas vrai Al ? " "- Ouais, surtout des types bizarres comme toi !"

Le fameux accueil de Zaun, les livres touristiques ne mentaient pas et la suite n’augurait rien de bon. Le gars parlait d'un ton agressif, menaçant, en faisant craquer ses doigts. Le sens n'était pas difficile à comprendre.

"- Et si tu retournais retrouver ta petit maman, loin d'ici ? "

"- Squik ?"

"- Oh, venez voir les gars, ce type se promène avec un écureuil ! Quel looser !"

Deux nouveaux gars venaient d'arriver, commençant à insulter le jeune garçon de tous les noms, qu'on préférera éviter de citer, ça pourrait choquer les âmes sensibles. D'ailleurs, l'âme de Cesare était assez remontée, n'aimant guère que l'on insulte son amie. Oui, c'était une jolie écureuil, et alors ? Vint alors les commentaires déplaisant sur Niki.

"- C'est toujours mieux que ta face de rat."* Oh mince...*

Cette réplique venait de lui échapper, bien qu'inconscient, ça ne le gênait pas vraiment d'en venir aux mains, au contraire, il mourrait d'envie de tester ses compétences sur des gens. Ainsi, quand un poing se rendit vers sa tête, il l'esquiva sans effort et enfonça sur poing dans la face du mec. Évidemment, cela n'était guère apprécié par les autres gars.

"- Choppez-le !"

Le plus costaud de la bande le saisit par derrière, le serrant fortement entre ces bras tandis qu'un autre gars armé d'une clé anglaise s’apprêtait à le frapper. Oh non, il était en danger ! Mais pourquoi souriait-il donc comme un gamin le jour de Noël ? Facile, car il allait s'amuser dans exactement 4 secondes.

Coup de coude dans les côtes....coup de talon sur le pied....1...coup de poing dans le nez.....coup dans l'autre jambe....2....pivot sur la jambe arrière et saisie du gars à l'épaule....3....projection du type sur l'autre gars armé....strike.....4.

Plus qu'un mec encore debout. Faisant craquer ses poings, il se tourna vers le mec, prêt à l'affronter, sauf que celui-ci prit les jambes à son cou. Pas drôle du tout. Poussant un soupir, il poussa la main dans sa longue chevelure, saisit son sac, et se dirigea vers le centre ville. Cesare méritait une bonne nuit de sommeil et ne pouvait guère interroger les gens durant la nuit, en plus.


Dernière édition par Cesare O. Paladinno le Mar 12 Aoû 2014 - 23:30, édité 2 fois
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La lune était haute cette nuit-là, dans le ciel de Zaun. Au lieu d'éclairer la ville et ses habitations d'une lueur douce et liliale, l'astre était roux, créant une ambiance plus pesante et malsaine à cette île si singulière. Le temps tournait d'ailleurs à l'orage, l'atmosphère était lourde et pesante. Les rues étaient vides, ajoutant un élément sinistre au décor. A croire que cette île serait éternellement inhospitalière. Quand cela ne venait pas des habitants, l'environnement se chargeait du reste.

Le jeune homme prit soin de fermer la porte de l'office, et traversa les rues teintées d'un rouge pâle afin de rejoindre sa maison au plus vite. Son chemin le faisait passer devant une usine construite depuis peu sur un terrain encore occupé six mois auparavant. A la surprise générale, l'entreprise de fabrication de prothèses robotiques, pourtant réputée à Zaun, et avant-gardiste dans le domaine, avait été rachetée et absorbée par un groupe du nom d'Alpha Corp, dont l'activité de production était pas encore connue à ce jour. En tout cas, finies les prothèses, et surtout fini le bâtiment familial qui avait été rasé, pour un établissement aussi immaculé que le groupe était obscur.

Stefan resta quelques secondes à observer ce lieu neuf et désert. Il avait vu chaque étape de la construction, avant que naisse ce chef d'oeuvre de design. Il se souvint que Daphnée Slybright, architecte vénérable, s'était insurgée devant cette installation, dont le fruit n'était pas pur produit Zaunien. En effet, les autochtones n'avaient pas été consultés, choses mal accueillies sur cette île hostile à tout ce qui venait de l'étranger. Quitte à en arriver à la violence, d'ailleurs. Nombreux étaient les inventeurs, les intellectuels, les aventuriers, ou même des pirates contents de débarquer sur cette terre, et à repartir la queue entre les jambes ou les pieds devant. Le tourisme n'était en rien une activité  rentable.
Et pourtant, en dépit de ces faits pourtant connus, la Alpha-Corp (en opposition au Z de Zaun, avait-on rapidement conclu) n'avait subi ni attentat, ni déconstruction, ni chasse aux sorcières. Elle prospérait, même, car une nouvelle aile se créait à l'est du bâtiment. On peut se réjouir d'un succès inattendu. Mais réussir sans en connaître les raisons, il fallait avouer que c'était curieux. Mais appréciable. Les habitants devenaient enfin tolérants.

Le géographe continua son chemin, après ses pensées, ayant en tête qu'il ne resterait pas éternellement ici, et c'était tant mieux. Même s'il appréciait sa famille et son mentor, il avait compris qu'il n'était pas fait pour demeurer sur son île natale, vraiment trop étriquée et peu ouverte sur le monde. Les grands experts du coin pourraient certainement améliorer leur savoir s'ils se décidaient à rencontrer d'autres personnes, à accepter les échanges. L'autarcie n'était pas, selon lui, une solution, mais un aveuglement. Qui emmènerait peut-être l’île à sa ruine. Mais ce jour-là, Stefan ne serait plus là pour en être le témoin.

Alors qu'il tourna à l'angle d'une rue, il croisa le chemin d'un homme jeune, aux cheveux raides dressés sur sa tête, et se promenant avec... Stefan avait-il bien vu ? Un écureuil sur l'épaule ? Rien qu'à sa dégaine, cet homme indiquait qu'il n'était pas de Zaun. Il prenait d'ailleurs de gros risques à se promener de nuit en ville, dans ces conditions. Pourtant, le géographe passa son chemin, pressé de retrouver son lit.
Il ne mit pas longtemps avant de croiser d'autres âmes qui vivent, armées de bâtons et de barres de fer.  Des dockers, dont l'un semblait paniqué.

- J'te jure, Ed, il nous a tous mis à terre, on n'a pas eu le temps de comprendre !

- On va pas se laisser humilier par un abruti qui débarque sans payer sa part. T'inquiète, on va lui faire sa fête, à ton gonze.

Nul besoin d'être sorti des grandes écoles pour comprendre que l'homme à l'écureuil avait fait du grabuge. Stefan afficha une petite moue réprobatrice. Les gens de Zaun, au lieu de taper et racketter, feraient mieux de travailler leur sens de l'hospitalité. En tout cas, vu le nombre de personnes et leurs armes, l'inconnu risquait de passer l'âme à gauche. Il aurait dû s'en moquer ; après tout, il ne le connaissait pas, ce type. Mais le jeune homme ne s'inscrivait pas dans cet état d'esprit.

Ayant repéré la direction dans laquelle marchait l'étranger, il prit des raccourcis qui lui permirent sans difficulté de le retrouver avant les gros bras. Mais de peu, car à l'extrémité de la Grand Place que l'homme à l'écureuil venait de traverser se trouvaient la gentille troupe. Sachant les risques qu'il prenait, Stefan sortit de la ruelle, avec une vivacité déconcertante pour qui ne le connaissait pas, agrippa l'homme par la manche et le tira dans la même ruelle, le plaqua contre le mur opposé au sens d'arrivée des malandrins et mit un doigt sur ses lèvres pour réclamer le silence.
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Cesare était étonné, il n'avait pas entendu le gars arriver, ni même eu l’occasion de réagir avant d'être plaqué au mur. Heureusement, le jeune homme réussit à empêcher son poing de rencontrer le visage de l'inconnu, réalisant que ça n'était pas une attaque, vu qu'on lui demandait de faire silence. Choisissant d'obéir, le jeune homme observa l'autre. Il était à peine plus grand que lui, et aussi bien plus fin que lui, et même des gars affrontés précédemment. D'ailleurs, vu la longue chevelure soignée, Cesare hésita un instant, mais oui, c'était bien un mec. Fichtre, il avait vraiment besoin de dormir pour oser confondre une fille et un mec !

«- Allez voir dans les auberges, allez !»

Oh, d'accord ! L'inconnu venait de lui éviter de se retrouver nez à nez avec ces abrutis ! Comme quoi, il y avait des gens sympa, même dans ce trou. D'ailleurs, son sauveur était bien habillé, et ça n'avait pas l'air d'être un truc bon marché... Une idée naquit dans son cerveau sournois, et il le mit à exécution dès que les autres n'étaient plus là.

«- Oh mince, on dirait que je suis dans un sale pétrin ... Merci, en tout cas, cela aurait pu mal se terminer sans votre intervention.»

Notre homme se montra poli, même si, au fond, il savait pouvoir gérer sans problème, mais ça n'était qu'un excès de confiance en lui. Son mentor l'avait envoyé ici pour cette raison aussi : lui remettre les idées en place ! Un agent qui ne se montrait pas tout à fait neutre ne pouvait pas bien examiner la situation. Une légère erreur pouvait s'avérer fatale, ce que Cesare n'allait pas tarder à découvrir. En attendant, il n'était pas bête au point d'aller affronter les hommes, ou plutôt, cette idée ne lui avait pas traversé l'esprit car il l'aurait probablement fait.

«- Avec ça, je suis embêté, ou je vais passer la nuit ?»

Ou comment essayer se faire inviter chez quelqu'un et ne pas payer l'auberge ! Et deviner quoi ? Cela fonctionna parfaitement ! Le gars avait eu la gentillesse de lui offrir un toit, ce que Cesare accepta en montrant une fausse gène.

«- Merci. Moi c'est Cesare, et voici Niki. Tu es ?»
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L'inconnu était sauf pour l’instant. Mais la troupe restait dans les parages, le danger n'était donc pas écarté. Ils ne devaient pas rester là. L'homme se présenta, alors que le moment n'était pas propice, et le Zaunien n'y répondit pas, l'écoutant même à moitié. Il fit même l'impasse sur le tutoiement fort désagréable dont le particulier avait usé pour l'interroger. Le géographe était préoccupé et ne moquait de se montrer impoli. Il se demandait même pourquoi il était intervenu. Qui était cet inconnu et méritait-il d'être aidé ? Il pouvait être un criminel recherche, un voleur, un tueur, ou pire. Un pirate. Seulement, le jeune homme n'accordait pas non plus beaucoup de foi envers les habitants de son île. Combien d'étrangers pacifiques s'étaient vus renvoyés brutalement et s'étaient plaints du comité d'accueil, alors qu'ils ne cherchaient qu'à passer une nuit avant de reprendre la mer ? Stefan détestait cet état d'esprit sectaire, et voila ce qui avait motivé son geste. De plus, même s'il fallait toujours de méfier des apparences, cet homme avec son petit animal n'avait pas l'air bien dangereux.

A présent, où aller ? L'homme ne savait pas où se loger. Par prudence, le jeune garçon préférait ne pas ouvrir les portes de sa maison. Ce n'était d'ailleurs pas vraiment la sienne. Ses parents en avaient la propriété, et il les savait par avance contre la perspective d'héberger le premier venu, même si leur fils s'en portait garant. N'ayant guère le choix, il fit demi-tour pour prendre la direction du cabinet de son mentor, qu'il venait de quitter pour un repos bien mérité. La nuit allait être longue, et il était déjà fatigué de sa journée laborieuse.

Les deux hommes marchaient lentement, empruntant volontairement les ruelles étroites du centre-ville qui ne bénéficiaient pas d'éclairage public, et dont les angles étaient protégés par d'énormes barriques, ou des poubelles, ce qui rendaient la surveillance des alentours plutôt aisée. Sans précipitation et avec prudence, ils atteignirent le bâtiment sans avoir été repérés. Stefan sortit les clés, ouvrit la porte, et laissa entrer l'inconnu. Il prit soin de bien refermer derrière lui le verrou. Au cas où. Ce ne fut qu'une fois qu'il eut l'esprit tranquille qu'il prit la parole.

- Je travaille ici. Vous ne trouverez pas de lit en ces lieux. Néanmoins, le divan du cabinet à votre gauche est plutôt confortable.

Il fit pivoter la porte de l'office de Maître Landers, son mentor. Bien que plongée dans l'obscurité, à peine éclairée par la lumière de la lune, la pièce révélait un encombrement de meubles massifs qui la rendait incommode à s'y déplacer dans l'obscurité. Stefan s'empara d'une lampe portable, inventée par un chercheur de Zaun, dont le diamètre de lumière était impressionnant pour une si petite chose. La lueur était intime, à l'image d'une bougie, mais baignait entièrement le bureau.
Les meubles étaient tous en acajou, depuis les bibliothèques qui couvraient les quatre murs de la pièce, jusqu'à la chaise à bras aux coussins de l'assise rembourrée et couverts d'un capitonnage bleu, assorti à la tapisserie baroque.

Stefan observa l'inconnu qui s'avançait sans faire montre d’une grande gêne dans ce lieu nouveau : il sifflait d'admiration devant le raffinement de l'ameublement.

- Demain, il vous faudra partir. Maître Landers est de nature bienveillante, mais nous avons du travail, et nous ne pouvons accueillir de curieux pendant que nous traitons nos affaires.


Il posa son dos contre le rebord de la table haute et carrée sur laquelle étaient étendus des plans de la ville et des fac-similés de papiers officiels concernant l'affaire sur laquelle Stefan planchait. Il n'avait pas le temps de les enrouler pour éviter que le voyageur y jette un coup d'oeil ; peut-être aurait-il le temps de le faire quand l'inconnu s'endormirait.

- Vous devriez faire attention ici. Les Zauniens n'aiment pas beaucoup les personnes de l'extérieur. Restez discret. Et faites en sorte que votre séjour soit court. Vous conserverez ainsi toute votre intégrité physique.
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Effectivement, le gars n’était pas n’importe qui et ne travaillait pas pour un petit paysan. Mieux, selon une brève observation, Cesare avait la chance de trouver quelques informations ici, utile pour sa mission. Pourquoi ? Un nom avait attiré son regard, Riviera, qui apparaît dans les données qu’il possédait. L’homme en question était à la tête d’une petite fortune, assez pour vivre trois vies dans le luxe. Le gars semblait nourrir le besoin d’agrandir ses richesses, sans s’offusquer d’employer des moyens frauduleux. Heureusement pour lui, des connaissances couvraient ses arrières, le rendant intouchable par la loi, à l’abri d’une enquête.

Malheureusement, même pour un agent secret, il fallait une raison valable pour mener une enquête, sauf si on avait une certaine position. Vu que personne n’était dispo, ça devenait officieux, sans support du Gouvernement et mener par un novice. Bref, Cesare devait se débrouiller, et semblait être sous la protection de Dame Chance, pour une fois. Le seul pépin était l’homme qui l’avait hébergé là, qui ne le laisserait sans doute pas seul. Il devait s’en débarrasser…. Le liquider…

« - Niki ? Ronfle-le en Nemu. »

Cette phrase ne voulait rien dire, sauf pour Cesare et Niki, son écureuil dressé. En général, elle n’écoutait pas trop, trait typique d’une femelle, mais fort heureusement, quand il s’agissait des commandes pour lesquelles elle était entraînée, ça fonctionnait sans souci. Se plaçant sur l’épaule musclée de notre homme, la petite regarda intensément Stefan, avant de faire un ‘’ Squiiik squiiik’’. Un rayon sortit des petites pattes de la bestiole, touchant l’homme élégant en pleine poitrine. Il s’écroula au sol, profondément endormi, sans avoir eu le temps de réagir. Maintenant qu’il était hors-jeu, Cesare avait l’occasion de faire son job. Précisons que sa mémoire lui permettait d’enregistrer les informations à la première lecture et de remettre les choses en place sans que le plus grand maniaque au monde puisse le voir.

*Ainsi, la nuit s’écoula…*

« - Hey, mon grand, faudrait se réveiller, hey oh ! »

Le soleil se levait sur Zaun, dans son humeur habituelle.  Les petits oiseaux mécaniques se réveillaient et chantaient de leurs voix mécaniques. Cesare fût surpris une seconde par le spectacle, mais vu l’endroit, ça n’était guère étonnant, suffisait de regarder en l’air pour voir que rien n’était normal sur cette île. Bref, notre homme secoua l’autre une nouvelle fois afin de le réveiller. Cesare avait eu l’occasion de voler les clés et partir, mais ça n'était pas juste envers l'homme qui l'avait aidé. Il comptait bien se faire offrir le petit-déjeuner, aussi. La faim se faisait ressentir.

« - M’oblige pas à faire comme avec Cendrillon ! Oh, tu veux un bisou alors ?»

Il fit mine de se pencher pour l'embrasser ...
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Un grand noir...Un vide. L’inconscience. Alors qu'il émergeait doucement, Stefan essayait de se souvenir de ce qu'il s'était passé. Il sentait sous son dos le dur contact du sol. Or, il ne dormait jamais à terre, ce n'était pas digne d'une personne telle que lui, appréciant le confort d'un lit comme le sien. Progressivement, il se remémora les événements de la veille. Il finissait son étude plus tard, il rentrait chez lui. Ah, oui, il avait rencontré un homme, fort peu prudent, qu'il avait ramené à l'office de Maître Landers. Et là, il avait perdu connaissance.

Il sentit une présence à ses côtés. L'homme était toujours là. Il parlait fort, et même le secouait. C'était fort désagréable, de la part d'un inconnu, de se faire extirper si violemment d'un sommeil artificiel. La moutarde commençait à monter au nez du jeune homme. D'autant plus que l'inconnu s'approchait de trop près : est-ce son haleine qu'il recevait sur sa peau ? Sans plaisanter, il allait l'embrasser (ou faire semblant) ? Sans contrôler sa réaction à venir, il garda les yeux fermés et laissa partir son bras d'un coup, droit sur le nez.

- Reculez-vous immédiatement ! Pour qui vous prenez-vous ?

Il se releva rapidement et s'éloigna de l'intrus. Le notable croisa les bras, d'un pas leste, avant de fusiller son hôte du regard.

- Vous ne manquez pas d'air ! Je vous sauve la mise, je vous offre un endroit pour dormir, et vous vous attaquez à moi ! Et vous osez me secouer, par dessus le marché ! Vous vous moquez de moi !

Il arrêta sa colère quelques secondes, pour réfléchir. Quelque chose ne tournait pas rond. Il cherchait les raisons pour lesquelles l'homme n'était pas parti aussitôt. Tous les bureaux étaient impeccables, rien n'avait bougé. Les armoires étaient toujours fermées. La bibliothèque classée parfaitement, comme il l'avait rangé en début d'après-midi.

- Puis-je savoir ce que vous faites encore ici ? Vous m'assommez, puis vous me réveillez violemment, sans avoir rien volé. Pourquoi, n'avez-vous rien trouvé ? Ne comptez pas sur moi pour parler. De toute façon, il n'y a rien d'autre ici que de la paperasse. Je vous écoute.
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