>> Sayuri Satô
Pseudonyme : / Age: 22 ans Sexe : Femme Race : Humaine Métier : Groupe : Civil aspirant à rejoindre la Marine But : Faire régner l’ordre, afin de ne plus jamais assister aux drames qui ont rythmé son adolescence et forgé son fort caractère. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Pas encore fait de choix quant à une aptitude potentielle. A voir avec l’évolution du personnage au fil des RP. Équipement : / Codes du règlement : Parrain : / Ce compte est-il un DC ? : Non Si oui, quel @ l'a autorisé ? : / |
>> Physique
Sayuri Satô, jeune femme âgée d’une vingtaine d’années tout juste, a depuis plusieurs années déjà un style et une attitude bien marqués. Forgés à l’adolescence, il serait difficile de lui ôter ses quelques bijoux, sa démarche, sa cigarette ou encore son parler. Mais avant d’aborder ces détails, passons en premier lieu par son apparence générale.
Brune à la silhouette élancée, la jeune adulte n’a pas vraiment à se plaindre d’un gramme de cellulite sur son corps plutôt enviable. Haute d’un mètre soixante-dix, flirtant avec les un mètre quatre-vingt lorsqu’elle revêt une paire de chaussures à talons hauts, sa masse corporelle n’excède pas les cinquante-cinq kilogrammes. Sa coupe de cheveux est assez basique et affirmée : noirs de jais, coupés courts sur l’arrière du crâne, des mèches fines encadrant son visage et retombant à hauteur de son menton. Oreilles dégagées, de telle sorte qu’on puisse remarquer les quelques anneaux argentés qu’elle porte aux lobes ainsi qu’aux cartilages. Son visage est néanmoins dépourvu de toute pièce métallique, suffisamment mis en avant par l’importante couche de maquillage qu’elle s’applique chaque matin : yeux charbonneux et cils couverts de mascara noir, fond de teint lui permettant de conserver une mine assez pâle – mon dieu, surtout pas de bronzage ! – et une mince couche de rouge sur les lèvres. Une vraie femme, en somme. Sans oublier ses habituelles cigarettes, sa faiblesse et son amour du goût du tabac qui l’empêcheront probablement d’arrêter jusqu’à ce que ce doux vice prenne le dessus sur sa santé de fer.
Passons maintenant à sa manière de s’habiller. Sayuri et les vêtements noirs sont presque indissociables, à commencer par son blouson en cuir. Pour le reste, c’est assez basique et répétitif : débardeur noir, ou chemisier noir, ou top en dentelle toujours noir ; accompagné d’un jean taille slim dans la même nuance sombre ou encore d’un short. Quant à ses chaussures, elles peuvent être soit plates, soit à hauts talons ; quelque soit son choix, la jeune femme a pris l’habitude d’être aussi habile et à l’aise avec les deux types, à ceci près que les hauts talons lui donnent une démarche bien plus féminine, alors qu’à plat sa démarche est juste nettement assurée. Malgré son apparence de femme pas épaisse et certainement pas très costaud, méfiance, méfiance …
Son parler, par ailleurs, permet déjà de se faire une idée sur le personnage, et comme on le dit si souvent, l’habit ne fait pas le moine. Car féminine ne veut pas nécessairement dire gentille, attentionnée et douce. En effet, la jeune femme a un parler clair, franc, parfois dur, et ne laisse pas facilement transparaître de choses réellement positives en présence de personnes envers lesquelles elle n’a pas de réelle confiance. Ce qui peut signifier personne, en l’état actuel des choses.
Brune à la silhouette élancée, la jeune adulte n’a pas vraiment à se plaindre d’un gramme de cellulite sur son corps plutôt enviable. Haute d’un mètre soixante-dix, flirtant avec les un mètre quatre-vingt lorsqu’elle revêt une paire de chaussures à talons hauts, sa masse corporelle n’excède pas les cinquante-cinq kilogrammes. Sa coupe de cheveux est assez basique et affirmée : noirs de jais, coupés courts sur l’arrière du crâne, des mèches fines encadrant son visage et retombant à hauteur de son menton. Oreilles dégagées, de telle sorte qu’on puisse remarquer les quelques anneaux argentés qu’elle porte aux lobes ainsi qu’aux cartilages. Son visage est néanmoins dépourvu de toute pièce métallique, suffisamment mis en avant par l’importante couche de maquillage qu’elle s’applique chaque matin : yeux charbonneux et cils couverts de mascara noir, fond de teint lui permettant de conserver une mine assez pâle – mon dieu, surtout pas de bronzage ! – et une mince couche de rouge sur les lèvres. Une vraie femme, en somme. Sans oublier ses habituelles cigarettes, sa faiblesse et son amour du goût du tabac qui l’empêcheront probablement d’arrêter jusqu’à ce que ce doux vice prenne le dessus sur sa santé de fer.
Passons maintenant à sa manière de s’habiller. Sayuri et les vêtements noirs sont presque indissociables, à commencer par son blouson en cuir. Pour le reste, c’est assez basique et répétitif : débardeur noir, ou chemisier noir, ou top en dentelle toujours noir ; accompagné d’un jean taille slim dans la même nuance sombre ou encore d’un short. Quant à ses chaussures, elles peuvent être soit plates, soit à hauts talons ; quelque soit son choix, la jeune femme a pris l’habitude d’être aussi habile et à l’aise avec les deux types, à ceci près que les hauts talons lui donnent une démarche bien plus féminine, alors qu’à plat sa démarche est juste nettement assurée. Malgré son apparence de femme pas épaisse et certainement pas très costaud, méfiance, méfiance …
Son parler, par ailleurs, permet déjà de se faire une idée sur le personnage, et comme on le dit si souvent, l’habit ne fait pas le moine. Car féminine ne veut pas nécessairement dire gentille, attentionnée et douce. En effet, la jeune femme a un parler clair, franc, parfois dur, et ne laisse pas facilement transparaître de choses réellement positives en présence de personnes envers lesquelles elle n’a pas de réelle confiance. Ce qui peut signifier personne, en l’état actuel des choses.
>> Psychologie
La personnalité de Sayuri tient en quelques traits de caractère bien définis : droiture, détermination, rigueur et intransigeance. En effet, la jeune femme, de par son vécu plutôt lourd pour une personne de seulement vingt-deux ans, aspire à rejoindre la Marine afin de consacrer son existence toute entière à protéger les autres de la vermine naviguant encore et toujours sur les différentes mers. Dans cette mesure, le respect des règles est quelque chose d’essentiel, que ce soit dans son attitude ou dans celle des autres, c’est pourquoi elle se permet rapidement d’établir un jugement sur quiconque menant des activités illicites. De la même manière, que ce soit pour parvenir à son objectif professionnel ou pour n’importe quelle autre chose qu’elle entreprend, Sayuri fait toujours preuve de détermination du commencement jusqu’à l’achèvement de ses projets, et se montre aussi rigoureuse que possible dans tout ce qu’elle réalise. Son intransigeance vis-à-vis de beaucoup de choses et de personnes en fait une femme parfois dure et difficile à comprendre pour quelqu’un de laxiste, mais depuis fort longtemps, la brune a toujours vécu dans l’idée qu’il faut faire les choses proprement et en employant les moyens qui s’avèreront nécessaires pour cela. Et même si la fin ne justifie pas toujours les moyens, pour réaliser au mieux son rêve d’arrêter et faire condamner tous les criminels afin de rétablir une paix durable dans le monde – ou éphémère, hélas, nul ne peut le prédire –, elle n’hésitera pas à faire tout ce qui est nécessaire.
Dans ses relations avec les autres personnes, dans un premier temps qui peut être plus ou moins long, Sayuri a pour habitude de ne pas beaucoup parler d’elle ou de son histoire. Une certaine forme de pudeur, sans nul doute causée par exaspération à l’idée de s’attacher à des personnes qui de toute façon s’en iront, soit en mer, soit ailleurs, la laissant inlassablement sur le carreau. De la méfiance également, à force de voir se succéder des personnes plus irrécupérables les unes que les autres, personne n’étant vraiment capable de la comprendre. Avec les années, la jeune femme s’est constitué une carapace, afin de se protéger d’elle, des autres, et d’être capable d’avancer sans regret ni regard en arrière.
Initialement, elle était naïve, à force de vouloir croire encore en l’être humain. Vouloir faire confiance, c’est bien beau, mais encore faut-il que l’autre ait cette envie d’être digne de confiance. D’abord à la poursuite du bonheur, les années lui avaient permis de se rendre compte que le bonheur n’est qu’une illusion éphémère, et que la vie est un combat constant. Adieu les idéaux de petite fille, les rêves de prince charmant, de famille et de grande maison avec jardin plein de fleurs exotiques ; bonjour la poursuite des galons et des brigands en cavale. Voilà ce qu’il restait de Sayuri lorsque la dernière personne qu’elle s’était autorisée à aimer était partie : une machine bonne à exécuter les ordres et les criminels ; préférant se priver d’attache puisque chaque personne qu’on s’autorise à aimer est une personne à laquelle on donne l’opportunité de nous faire souffrir. Et il en sera ainsi pour un moment certainement …
Dans ses relations avec les autres personnes, dans un premier temps qui peut être plus ou moins long, Sayuri a pour habitude de ne pas beaucoup parler d’elle ou de son histoire. Une certaine forme de pudeur, sans nul doute causée par exaspération à l’idée de s’attacher à des personnes qui de toute façon s’en iront, soit en mer, soit ailleurs, la laissant inlassablement sur le carreau. De la méfiance également, à force de voir se succéder des personnes plus irrécupérables les unes que les autres, personne n’étant vraiment capable de la comprendre. Avec les années, la jeune femme s’est constitué une carapace, afin de se protéger d’elle, des autres, et d’être capable d’avancer sans regret ni regard en arrière.
Initialement, elle était naïve, à force de vouloir croire encore en l’être humain. Vouloir faire confiance, c’est bien beau, mais encore faut-il que l’autre ait cette envie d’être digne de confiance. D’abord à la poursuite du bonheur, les années lui avaient permis de se rendre compte que le bonheur n’est qu’une illusion éphémère, et que la vie est un combat constant. Adieu les idéaux de petite fille, les rêves de prince charmant, de famille et de grande maison avec jardin plein de fleurs exotiques ; bonjour la poursuite des galons et des brigands en cavale. Voilà ce qu’il restait de Sayuri lorsque la dernière personne qu’elle s’était autorisée à aimer était partie : une machine bonne à exécuter les ordres et les criminels ; préférant se priver d’attache puisque chaque personne qu’on s’autorise à aimer est une personne à laquelle on donne l’opportunité de nous faire souffrir. Et il en sera ainsi pour un moment certainement …
>> Biographie
Sayuri vit le jour durant le printemps de l’année 1603, à Cocoyashi, dans une famille sans grande prétention. Sa mère, Akiko, était agricultrice, s’occupant des cultures et du bétail que possédait la famille. Son père, dont elle avait décidé d’oublier le nom, symbole de son mépris et de son dégoût, était un pirate qui tantôt partait en mer, tantôt essayait de remplir son rôle paternel sans franc succès. Les activités pas nécessairement licites du père permettant à la famille de vivre correctement, la mère fermait les yeux et cachait à sa fille les véritables activités de son géniteur. Ainsi, l’enfance de Sayuri se déroula sans encombre : elle allait à l’école, était plutôt douée pour les enseignements généraux ainsi que pour l’histoire qui la passionnait. Se faire des amis n’était pas sa préoccupation principale et ses relations avec ses camarades restaient superficielles jusqu’à ce qu’à l’âge de treize ans, elle rencontre Rui, un autre jeune du village de trois ans son aîné. Dès lors, elle commença à sortir davantage, à s’ouvrir un peu plus au monde et même à rêver de voyages lorsqu’elle serait en âge de partir seule. Rui devint son meilleur ami, son confident, ainsi que l’épaule sur laquelle pleurer lorsque le premier drame dans la vie de l’adolescente survint.
En 1617, alors qu’elle avait quatorze ans, un soir qui aurait dû être banal commença à marquer l’existence de Sayuri. Elle, attablée dans la cuisine, plongée dans un livre de géographie dédié à East Blue ; sa mère occupée aux fourneaux ; son père penché sur une carte certainement à préparer sa prochaine virée en mer. Quelques coups furent toqués à la porte de la maison familiale. La Marine venait embarquer l’homme qui avait donné la vie à Sayuri, et sans y aller avec des pincettes, révélant aux deux femmes présentes que l’homme était accusé d’escroquerie, de vol, d’attaques à main armée et de troubles de l’ordre public. Des facteurs d’accusation bien lourds, qui le conduiront directement en détention. L’adolescente, choquée tant par la réalité des faits que par le silence de sa mère, disparu pendant des jours du foyer familial ; refusant tant de voir sa mère qui de toute façon passait ses journées noyée dans le travail pour surmonter le départ de son époux, que de voir l’époux en question, qui avait mené des activités illégales sans se soucier une seule seconde de l’impact de celles-ci sur sa famille.
Sayuri s’était réfugiée chez Rui, passait ses journées soit à errer sur l’île, soit plongée dans des ouvrages historiques et géographiques, soit simplement assise au bord de la mer des heures durant à ne plus penser à rien. Presque aucune personne ne pouvait espérer avoir une discussion avec elle, sa carapace ayant alors commencé à se forger. Elle en voulait tellement à ses parents, pour leurs mensonges et leur imprudence. La brune évitait de remettre les pieds chez elle tant qu’elle n’était pas certaine que sa mère était ailleurs, et cette comédie dura pendant environ trois mois. Au début de l’année 1618, sans que Sayuri ne s’en soit douté, sa mère s’était donné la mort, le chagrin l’ayant emporté sur la raison, quelques temps après le décès inexpliqué de son époux en détention.
Alors la jeune femme continua de se noyer dans ses lectures, dans ses pensées, et peu à peu s’imposa à elle l’idée que les pirates avaient ruiné la vie calme et paisible qu’elle aurait pu avoir. Car oui, pour elle, avec un père et une mère présente, elle aurait pu avoir une vie simple et heureuse sur son île, se contenter des banalités de la vie et ne pas chercher plus loin que ça. Voyager de temps en temps, découvrir le monde, puis revenir à la réalité. Mais maintenant, l’évidence s’était imposée à elle : la piraterie l’avait privée prématurément de sa famille. Le seul soutien qu’il lui restait était Rui, qui l’aidait à surmonter tout cela tandis qu’elle s’endurcissait terriblement. Après une période de deuil dont elle avait fixé la limite à deux semaines, jamais plus elle ne versa une larme.
Les années qui suivirent, elle avait repris les activités de sa mère, mais parvenait tout juste à vivre correctement. Quant à son ami, il tenait une petite boutique dans le village, vendant divers produits d’utilité quotidienne. Sayuri envisageait de plus en plus de quitter l’île sur laquelle elle était venue au monde, afin d’entamer une véritable carrière, rêvant qu’un jour plus personne n’ait à vivre de drame à cause de cette maudite piraterie qui ne faisait que de croître depuis plusieurs années. Ainsi, en 1624, le jour où Rui fut emporté par une maladie foudroyante, emportant avec lui le peu de gaieté dont disposait encore Sayuri, cette dernière acheva de se fermer aux autres, et commença à tout mettre en œuvre pour intégrer la Marine.
En 1617, alors qu’elle avait quatorze ans, un soir qui aurait dû être banal commença à marquer l’existence de Sayuri. Elle, attablée dans la cuisine, plongée dans un livre de géographie dédié à East Blue ; sa mère occupée aux fourneaux ; son père penché sur une carte certainement à préparer sa prochaine virée en mer. Quelques coups furent toqués à la porte de la maison familiale. La Marine venait embarquer l’homme qui avait donné la vie à Sayuri, et sans y aller avec des pincettes, révélant aux deux femmes présentes que l’homme était accusé d’escroquerie, de vol, d’attaques à main armée et de troubles de l’ordre public. Des facteurs d’accusation bien lourds, qui le conduiront directement en détention. L’adolescente, choquée tant par la réalité des faits que par le silence de sa mère, disparu pendant des jours du foyer familial ; refusant tant de voir sa mère qui de toute façon passait ses journées noyée dans le travail pour surmonter le départ de son époux, que de voir l’époux en question, qui avait mené des activités illégales sans se soucier une seule seconde de l’impact de celles-ci sur sa famille.
Sayuri s’était réfugiée chez Rui, passait ses journées soit à errer sur l’île, soit plongée dans des ouvrages historiques et géographiques, soit simplement assise au bord de la mer des heures durant à ne plus penser à rien. Presque aucune personne ne pouvait espérer avoir une discussion avec elle, sa carapace ayant alors commencé à se forger. Elle en voulait tellement à ses parents, pour leurs mensonges et leur imprudence. La brune évitait de remettre les pieds chez elle tant qu’elle n’était pas certaine que sa mère était ailleurs, et cette comédie dura pendant environ trois mois. Au début de l’année 1618, sans que Sayuri ne s’en soit douté, sa mère s’était donné la mort, le chagrin l’ayant emporté sur la raison, quelques temps après le décès inexpliqué de son époux en détention.
Alors la jeune femme continua de se noyer dans ses lectures, dans ses pensées, et peu à peu s’imposa à elle l’idée que les pirates avaient ruiné la vie calme et paisible qu’elle aurait pu avoir. Car oui, pour elle, avec un père et une mère présente, elle aurait pu avoir une vie simple et heureuse sur son île, se contenter des banalités de la vie et ne pas chercher plus loin que ça. Voyager de temps en temps, découvrir le monde, puis revenir à la réalité. Mais maintenant, l’évidence s’était imposée à elle : la piraterie l’avait privée prématurément de sa famille. Le seul soutien qu’il lui restait était Rui, qui l’aidait à surmonter tout cela tandis qu’elle s’endurcissait terriblement. Après une période de deuil dont elle avait fixé la limite à deux semaines, jamais plus elle ne versa une larme.
Les années qui suivirent, elle avait repris les activités de sa mère, mais parvenait tout juste à vivre correctement. Quant à son ami, il tenait une petite boutique dans le village, vendant divers produits d’utilité quotidienne. Sayuri envisageait de plus en plus de quitter l’île sur laquelle elle était venue au monde, afin d’entamer une véritable carrière, rêvant qu’un jour plus personne n’ait à vivre de drame à cause de cette maudite piraterie qui ne faisait que de croître depuis plusieurs années. Ainsi, en 1624, le jour où Rui fut emporté par une maladie foudroyante, emportant avec lui le peu de gaieté dont disposait encore Sayuri, cette dernière acheva de se fermer aux autres, et commença à tout mettre en œuvre pour intégrer la Marine.
>> Test RP
Certains jours, Sayuri se demandait pourquoi elle avait repris l’exploitation de sa mère le temps de trouver sa vocation profonde. D’accord, cultiver des légumes, labourer la terre, se charger des récoltes et de la redistribution aux commerçants locaux, cela lui permettait de vivre à peu près correctement. Mais quitte à rester à Cocoyashi après les décès successifs de son père et de sa mère, elle aurait pu trouver un travail un peu moins pénible. Pourquoi pas commerçante, ou institutrice, ou n’importe quoi d’autre ? Accordons-le, sur son île natale, elle n’avait pas tant l’embarras du choix quant à son avenir professionnel, c’est pourquoi plus les jours passaient et plus elle voulait partir loin pour ne plus jamais y revenir.
Pour la énième fois ces dernières semaines, la jeune femme triait ses pommes de terre tout juste récoltées, les répartissant dans différentes cagettes afin de les ramener aux commerçants avec lesquelles sa mère avait l’habitude de travailler. A passer autant de temps baissée à réaliser un travail physique, son dos commençait à prendre une claque, il fallait absolument qu’elle se ménage, lui avait dit le médecin lorsqu’elle était allée se plaindre de douleurs aigues aux cervicales. Sauf que travaillant seule, elle ne pouvait vraiment pas se le permettre. Une semaine de repos équivalait à une semaine de paie perdue, et donc à une semaine à vivre sans un berry en poche. Pour elle qui vivait seule et sans soutien depuis qu’elle avait perdu son meilleur ami, ce n’était pas jouable.
Respectant donc son devoir envers ses clients, elle commença à aller livrer sa récolte, peinant à transporter les cinq cagettes qu’elle venait d’empiler en se disant « Plus j’en embarque en une seule fois, plus vite j’aurai tout livré, et plus vite je serai tranquille jusqu’à demain matin ! ». Une demi-heure plus tard, son devoir terminé, Sayuri s’accorda enfin quelques instants de répit et se dirigea tout naturellement vers la plage. Quelques minutes plus tard, elle était assise au bord de l’eau, les clapotis de la mer sonnant comme une musique à ses oreilles. Cette douce mélodie était-elle la même lorsqu’on se retrouvait en pleine mer, à bord d’un navire ? Elle aimerait tellement le savoir, savoir aussi de quelles richesses regorgent les quatre mers du globe. Quels lieux exotiques pourrait-elle découvrir, les sols de quelles îles pourrait-elle fouler, quels plats locaux pourrait-elle manger, quelles espèces pourrait-elle contempler … La vie de sage cultivatrice ne quittant jamais son île de toute son existence, ce n’était définitivement pas pour elle, chaque jour elle s’en convainquait de plus en plus.
- Hé, r’gardez les mecs, ya une minette plutôt pas dégueux là-bas !
La brune se leva d’un bond à l’entente de ces paroles bien peu ragoutantes, et tourna la tête dans la direction de laquelle elles émanaient. L’individu qui venait de proférer ces propos était de petite taille, manifestement imbibé d’alcool – sur la voie publique en pleine après-midi, quelle honte – et tellement rond que son volume devait avoisiner le mètre cube. Il portait un sabre recourbé à la ceinture, et était accompagné de quatre de ses acolytes. A leur allure crasseuse, leur démarche se voulant assurée mais qui ne l’était pas, et à leur accoutrement qu’on croirait tout droit sorti d’un coffre de déguisements – un peu dans le style de ceux qu’on trouve dans le débarras de sa grand-mère – il n’y avait aucun doute sur leur identité. Ces cinq ploucs devaient faire partie de l’équipage de pirates qui étaient arrivé deux jours plus tôt en ville. En sa qualité de cultivatrice / livreuse, même si Sayuri n’entretenait de lien réel avec personne, elle entendait très vite parler de ce qui se passait près de chez elle. Comme si Cocoyashi avait besoin d’une invasion d’ordures … Elle les dévisagea un court instant, leur jeta un regard à mi-chemin entre le dédain et le dégoût, envisageant d’amorcer une retraite stratégique. Seulement, lorsqu’elle se retourna, un autre groupe de trois pirates arrivait de l’autre côté.
Cernée. Génial. Exactement ce dont on peut rêver après une dure journée de labeur : se faire accoster par une bande de pirates dégueulasses. Certes, ils n’avaient pas l’air très futés, ni très costauds, seulement à huit contre un la brune préférait ne pas trop surestimer ses propres capacités. Si elle voulait s’en tirer à bon compte, autant jouer à l’hypocrite ou faire profil bas.
- Qu’est-ce que vous voulez ? Je peux vous renseigner peut-être ?
Les hommes du premier groupe se regardèrent, comme s’ils cherchaient la réponse qu’ils allaient lui servir. Au vu de leurs airs stupides, incrédules et de réflexion intense, cela ne devait pas être très simple pour eux de faire fonctionner leurs deux neurones. Des brides de conversation arrivèrent à ses oreilles.
- On pourrait l’embarquer non ? C’fait chier d’pas avoir de gonzesse à s’faire …
- Ou alors on la kidnappe et on d’mande une groooosse rançon, comme ça on s’fait un paquet d’blé !
- T’façon ya personne dans l’secteur à c’t’heure, on a qu’à s’servir les mecs !
D’accord … Manifestement, ils avaient trop picolé, et de surcroît étaient des gros porcs qui prenaient les femmes pour des objets. Selon toute vraisemblance, discutailler avec eux ne serait d’aucune utilité véritable. Face à de tels ivrognes, même à trois contre un, Sayuri aurait pu s’en tirer, mais là mieux valait ne pas tenter le diable et opter pour la retraite stratégique. Gardant un œil sur le groupe plongé dans ses messes basses, la jeune femme esquissa un pas en arrière, prête à partir en courant, lorsqu’elle se heurta à la silhouette massive d’un des pirates qui arrivait par l’autre côté.
- Hé merde.
L’homme la retint fermement par le bras, ce qui incita la brune à réfléchir très, très vite aux possibilités de fuite qui s’offraient présentement à elle. Se dégager le bras en tirant fortement dessus et partir en courant ? Asséner un violent coup de tête au pirate qui se tenait derrière elle et profiter du fait qu’il soit sonné pour s’enfuir à toute jambe ? Hurler à l’aide ? … Non, ce n’était pas dans les habitudes de la jeune femme que d’appeler à l’aide, et quand bien même, les habitants de son village n’étaient pas tous prêts à en découdre avec huit pirates – aussi pitoyables soient-ils – pour aider l’une des leurs. Moralité, elle n’avait qu’à se débrouiller seule, comme elle l’avait toujours fait.
- Toi, tu me lâches, sinon je te jure que ça va mal se passer.
- R’gardez ça les mecs, la minette elle croit qu’elle va nous foutre les j’tons !
- Lâche-moi où je t’en colle une.
Comme toujours, elle n’était pas décidée à se laisser faire, mais c’était uniquement en raison de la nette supériorité numérique de l’adversaire qu’elle tentait de parlementer. Si seulement elle avait eu sur elle ne serait-ce qu’un katana, elle n’aurait pas besoin d’y aller avec des pincettes avec des individus aussi repoussants que ceux là. Dieu qu’elle pouvait les haïr …
- J’crois plutôt qu’on va l’embarquer, qu’est-ce vous en dîtes les gars ?
- Papaaaaa !!!
Une voix fluette retentit aux oreilles de tout le monde, détournant l’attention générale sur la petite fille qui arrivait en courant. A vue de nez, elle devait avoir tout juste sept ou huit ans. Blonde comme les blés, avec un joli visage … Comment pouvait-elle être la fille d’un de ces individus ? La nouvelle venue se planta devant l’individu qui retenait Sayuri par le bras, déterminée en dépit de son jeune âge.
- Papa, ça suffit, t’avais dit que tu forcerais plus personne à aller sur le bateau avec vous ! T’avais promiiiis !
- Mais ma chérie, je suis pas seul à décider, tu vois bien !
Les larmes montèrent aux yeux de la fillette, commençant à ruisseler sur ses joues déjà rougies par la colère que généraient visiblement chez elle les agissements de son pirate de père. Son père commençait à hésiter, la jeune femme le voyait clairement – elle était attentive à tout ce qui se déroulait autour d’elle.
- Arrête de mentir, maman elle dit que t’es le capitaine, et que le capitaine ça donne toujours les ordres ! Maman elle a dit que si tu continuais à mal agir elle me laisserait plus venir avec toi sur ton bateau quand tu pars, et alors on se verrait presque plus !
Le capitaine – ou bien le père ? – relâcha sa vigilance pendant quelques instants, hésitant visiblement entre satisfaire ses hommes et faire plaisir à sa fille en l’empêchant d’être spectatrice des prémices des horreurs potentielles à venir. Ni une ni deux, Sayuri se dégagea violemment et courut aussi vite qu’elle le put dans la direction opposée.
Son souffle était saccadé, son rythme cardiaque irrégulier, un mélange d’horreur, de dégoût et probablement de peur de ce qui aurait pu arriver si elle n’était pas parvenue à s’extirper de cette situation délicate par l’apparition inespérée de cette petite fille. Au bout de quelques minutes, lorsqu’enfin elle fut certaine que personne ne l’avait prise en chasse, elle ralentit la cadence ; et arrivée chez elle, elle s’enferma à double tour dans la maison qui était désormais la sienne.
A bout de forces, la journée l’ayant exténuée, elle se laissa choir le long de la porte d’entrée et s’assit dos à celle-ci, les bras entourant ses genoux. Son regard se posa sur une photographie encadrée au mur, les représentant elle et sa mère, alors que la jeune femme n’avait encore qu’une dizaine d’années. Lorsqu’elle ignorait encore tout des horreurs de la piraterie et des drames qu’elle engendre.
En écho au drame de sa propre vie, les réclamations de cette enfant qu’elle avait entrevue lui avaient fendu le cœur. Cette petite était probablement coupée entre son père, constamment parti en mer, et sa mère occupée à sagement tenir la maison familiale, attendant que son époux rentre au bercail, ignorant tout – sciemment ou non ? – de ses activités des dernières semaines. Comment pouvait-on décemment accepter une situation aussi inacceptable que celle-ci ?
- C’est à cause de personnes comme vous que je dois rejoindre la Marine … A cause de pères incompétents tant dans leur rôle de père que dans leur maudite carrière de pirates, et à cause des mères ne se rendant que trop complice par leur silence coupable … A cause des parents comme vous, vous qui m’avez mise au monde …
Sa voix résonnait comme un murmure dans cette maison qui n’était que trop vide pour elle seule. Comme une promesse qu’elle se faisait à elle-même ainsi qu’au monde, et qui se renforçait de jours en jours.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________Pour la énième fois ces dernières semaines, la jeune femme triait ses pommes de terre tout juste récoltées, les répartissant dans différentes cagettes afin de les ramener aux commerçants avec lesquelles sa mère avait l’habitude de travailler. A passer autant de temps baissée à réaliser un travail physique, son dos commençait à prendre une claque, il fallait absolument qu’elle se ménage, lui avait dit le médecin lorsqu’elle était allée se plaindre de douleurs aigues aux cervicales. Sauf que travaillant seule, elle ne pouvait vraiment pas se le permettre. Une semaine de repos équivalait à une semaine de paie perdue, et donc à une semaine à vivre sans un berry en poche. Pour elle qui vivait seule et sans soutien depuis qu’elle avait perdu son meilleur ami, ce n’était pas jouable.
Respectant donc son devoir envers ses clients, elle commença à aller livrer sa récolte, peinant à transporter les cinq cagettes qu’elle venait d’empiler en se disant « Plus j’en embarque en une seule fois, plus vite j’aurai tout livré, et plus vite je serai tranquille jusqu’à demain matin ! ». Une demi-heure plus tard, son devoir terminé, Sayuri s’accorda enfin quelques instants de répit et se dirigea tout naturellement vers la plage. Quelques minutes plus tard, elle était assise au bord de l’eau, les clapotis de la mer sonnant comme une musique à ses oreilles. Cette douce mélodie était-elle la même lorsqu’on se retrouvait en pleine mer, à bord d’un navire ? Elle aimerait tellement le savoir, savoir aussi de quelles richesses regorgent les quatre mers du globe. Quels lieux exotiques pourrait-elle découvrir, les sols de quelles îles pourrait-elle fouler, quels plats locaux pourrait-elle manger, quelles espèces pourrait-elle contempler … La vie de sage cultivatrice ne quittant jamais son île de toute son existence, ce n’était définitivement pas pour elle, chaque jour elle s’en convainquait de plus en plus.
- Hé, r’gardez les mecs, ya une minette plutôt pas dégueux là-bas !
La brune se leva d’un bond à l’entente de ces paroles bien peu ragoutantes, et tourna la tête dans la direction de laquelle elles émanaient. L’individu qui venait de proférer ces propos était de petite taille, manifestement imbibé d’alcool – sur la voie publique en pleine après-midi, quelle honte – et tellement rond que son volume devait avoisiner le mètre cube. Il portait un sabre recourbé à la ceinture, et était accompagné de quatre de ses acolytes. A leur allure crasseuse, leur démarche se voulant assurée mais qui ne l’était pas, et à leur accoutrement qu’on croirait tout droit sorti d’un coffre de déguisements – un peu dans le style de ceux qu’on trouve dans le débarras de sa grand-mère – il n’y avait aucun doute sur leur identité. Ces cinq ploucs devaient faire partie de l’équipage de pirates qui étaient arrivé deux jours plus tôt en ville. En sa qualité de cultivatrice / livreuse, même si Sayuri n’entretenait de lien réel avec personne, elle entendait très vite parler de ce qui se passait près de chez elle. Comme si Cocoyashi avait besoin d’une invasion d’ordures … Elle les dévisagea un court instant, leur jeta un regard à mi-chemin entre le dédain et le dégoût, envisageant d’amorcer une retraite stratégique. Seulement, lorsqu’elle se retourna, un autre groupe de trois pirates arrivait de l’autre côté.
Cernée. Génial. Exactement ce dont on peut rêver après une dure journée de labeur : se faire accoster par une bande de pirates dégueulasses. Certes, ils n’avaient pas l’air très futés, ni très costauds, seulement à huit contre un la brune préférait ne pas trop surestimer ses propres capacités. Si elle voulait s’en tirer à bon compte, autant jouer à l’hypocrite ou faire profil bas.
- Qu’est-ce que vous voulez ? Je peux vous renseigner peut-être ?
Les hommes du premier groupe se regardèrent, comme s’ils cherchaient la réponse qu’ils allaient lui servir. Au vu de leurs airs stupides, incrédules et de réflexion intense, cela ne devait pas être très simple pour eux de faire fonctionner leurs deux neurones. Des brides de conversation arrivèrent à ses oreilles.
- On pourrait l’embarquer non ? C’fait chier d’pas avoir de gonzesse à s’faire …
- Ou alors on la kidnappe et on d’mande une groooosse rançon, comme ça on s’fait un paquet d’blé !
- T’façon ya personne dans l’secteur à c’t’heure, on a qu’à s’servir les mecs !
D’accord … Manifestement, ils avaient trop picolé, et de surcroît étaient des gros porcs qui prenaient les femmes pour des objets. Selon toute vraisemblance, discutailler avec eux ne serait d’aucune utilité véritable. Face à de tels ivrognes, même à trois contre un, Sayuri aurait pu s’en tirer, mais là mieux valait ne pas tenter le diable et opter pour la retraite stratégique. Gardant un œil sur le groupe plongé dans ses messes basses, la jeune femme esquissa un pas en arrière, prête à partir en courant, lorsqu’elle se heurta à la silhouette massive d’un des pirates qui arrivait par l’autre côté.
- Hé merde.
L’homme la retint fermement par le bras, ce qui incita la brune à réfléchir très, très vite aux possibilités de fuite qui s’offraient présentement à elle. Se dégager le bras en tirant fortement dessus et partir en courant ? Asséner un violent coup de tête au pirate qui se tenait derrière elle et profiter du fait qu’il soit sonné pour s’enfuir à toute jambe ? Hurler à l’aide ? … Non, ce n’était pas dans les habitudes de la jeune femme que d’appeler à l’aide, et quand bien même, les habitants de son village n’étaient pas tous prêts à en découdre avec huit pirates – aussi pitoyables soient-ils – pour aider l’une des leurs. Moralité, elle n’avait qu’à se débrouiller seule, comme elle l’avait toujours fait.
- Toi, tu me lâches, sinon je te jure que ça va mal se passer.
- R’gardez ça les mecs, la minette elle croit qu’elle va nous foutre les j’tons !
- Lâche-moi où je t’en colle une.
Comme toujours, elle n’était pas décidée à se laisser faire, mais c’était uniquement en raison de la nette supériorité numérique de l’adversaire qu’elle tentait de parlementer. Si seulement elle avait eu sur elle ne serait-ce qu’un katana, elle n’aurait pas besoin d’y aller avec des pincettes avec des individus aussi repoussants que ceux là. Dieu qu’elle pouvait les haïr …
- J’crois plutôt qu’on va l’embarquer, qu’est-ce vous en dîtes les gars ?
- Papaaaaa !!!
Une voix fluette retentit aux oreilles de tout le monde, détournant l’attention générale sur la petite fille qui arrivait en courant. A vue de nez, elle devait avoir tout juste sept ou huit ans. Blonde comme les blés, avec un joli visage … Comment pouvait-elle être la fille d’un de ces individus ? La nouvelle venue se planta devant l’individu qui retenait Sayuri par le bras, déterminée en dépit de son jeune âge.
- Papa, ça suffit, t’avais dit que tu forcerais plus personne à aller sur le bateau avec vous ! T’avais promiiiis !
- Mais ma chérie, je suis pas seul à décider, tu vois bien !
Les larmes montèrent aux yeux de la fillette, commençant à ruisseler sur ses joues déjà rougies par la colère que généraient visiblement chez elle les agissements de son pirate de père. Son père commençait à hésiter, la jeune femme le voyait clairement – elle était attentive à tout ce qui se déroulait autour d’elle.
- Arrête de mentir, maman elle dit que t’es le capitaine, et que le capitaine ça donne toujours les ordres ! Maman elle a dit que si tu continuais à mal agir elle me laisserait plus venir avec toi sur ton bateau quand tu pars, et alors on se verrait presque plus !
Le capitaine – ou bien le père ? – relâcha sa vigilance pendant quelques instants, hésitant visiblement entre satisfaire ses hommes et faire plaisir à sa fille en l’empêchant d’être spectatrice des prémices des horreurs potentielles à venir. Ni une ni deux, Sayuri se dégagea violemment et courut aussi vite qu’elle le put dans la direction opposée.
Son souffle était saccadé, son rythme cardiaque irrégulier, un mélange d’horreur, de dégoût et probablement de peur de ce qui aurait pu arriver si elle n’était pas parvenue à s’extirper de cette situation délicate par l’apparition inespérée de cette petite fille. Au bout de quelques minutes, lorsqu’enfin elle fut certaine que personne ne l’avait prise en chasse, elle ralentit la cadence ; et arrivée chez elle, elle s’enferma à double tour dans la maison qui était désormais la sienne.
A bout de forces, la journée l’ayant exténuée, elle se laissa choir le long de la porte d’entrée et s’assit dos à celle-ci, les bras entourant ses genoux. Son regard se posa sur une photographie encadrée au mur, les représentant elle et sa mère, alors que la jeune femme n’avait encore qu’une dizaine d’années. Lorsqu’elle ignorait encore tout des horreurs de la piraterie et des drames qu’elle engendre.
En écho au drame de sa propre vie, les réclamations de cette enfant qu’elle avait entrevue lui avaient fendu le cœur. Cette petite était probablement coupée entre son père, constamment parti en mer, et sa mère occupée à sagement tenir la maison familiale, attendant que son époux rentre au bercail, ignorant tout – sciemment ou non ? – de ses activités des dernières semaines. Comment pouvait-on décemment accepter une situation aussi inacceptable que celle-ci ?
- C’est à cause de personnes comme vous que je dois rejoindre la Marine … A cause de pères incompétents tant dans leur rôle de père que dans leur maudite carrière de pirates, et à cause des mères ne se rendant que trop complice par leur silence coupable … A cause des parents comme vous, vous qui m’avez mise au monde …
Sa voix résonnait comme un murmure dans cette maison qui n’était que trop vide pour elle seule. Comme une promesse qu’elle se faisait à elle-même ainsi qu’au monde, et qui se renforçait de jours en jours.
Informations IRL
Prénom : Orane
Age : 20 ans
Aime : Manger, photographier, enquiquiner son monde, se faire sauter les oreilles avec de la musique à fond, son boulot.
N'aime pas : Avoir faim, s’ennuyer, se faire chercher des poux dans la tête.
Personnage préféré de One Piece : On verra ça quand j’aurai rattrapé mes trois ans de retard sur l’anime … x)
Caractère : Folle-dingue. Morfale. Super sociable.
Fait du RP depuis : J’ai dû commencer en 2008, mais ai fait une grosse interruption depuis 2011.
Disponibilité approximative : Quasi quotidienne.
Comment avez-vous connu le forum ? J’ai déjà eu un compte ici il y a un moment (trois ans ?), aucun souvenir du pseudonyme et il a certainement dû être supprimé.
Prénom : Orane
Age : 20 ans
Aime : Manger, photographier, enquiquiner son monde, se faire sauter les oreilles avec de la musique à fond, son boulot.
N'aime pas : Avoir faim, s’ennuyer, se faire chercher des poux dans la tête.
Personnage préféré de One Piece : On verra ça quand j’aurai rattrapé mes trois ans de retard sur l’anime … x)
Caractère : Folle-dingue. Morfale. Super sociable.
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Dernière édition par Sayuri Satô le Dim 27 Juil 2014 - 13:58, édité 3 fois