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Un jeu sans fin !

Un fruit du démon vraiment ?

Oui !

Tu crois vraiment que quelqu'un serait assez stupide pour donner un fruit ?

Bah, il faut croire que oui.

C'est un piège, je le sens.

Et si le type voulait s'en débarrasser ?

Tu crois vraiment qu'il le donnerait ? Si tu veux plus d'un fruit du démon, tu fais comme tout le monde et tu le revends...

Le revendre reste risqué quand tu sais que tu peux mourir à chaque coin de rue.

Peut-être, mais en attendant, tu ne vas pas donner ça au premier inconnu que tu croises !

T'as bien raison.

Du coup, on fait quoi ?

On peut toujours aller vérifier.

Ouer, mais saches que si c'est des conneries, tu m'en devras une.

Pas de soucis.


Les deux hommes continuèrent leur discutions pendant un long moment. Je prenais le soin de noter chaque détail afin de connaître l'emplacement du fruit. Apparemment, l'endroit se situait à quelques jours de marche de ma situation actuelle. Je n'avais aucune information sur la topographie de la région, cependant, j'avais des certitudes quant au lieu où je trouverai ce fruit. Mon Graal était donc dans un endroit reconnaissable à son château. Je finissais donc mon verre, posai l'argent de l'addition sur la table avant de partir à l'aventure.


Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:45, édité 1 fois
    Cela faisait maintenant deux jours que je marchais aussi bien à travers les bois que les champs. Bien que j'aimais la nature en général, je ne faisais même pas attention aux alentours tellement mon obsession vis-à-vis du fruit du démon était présente. Je profitais de cette longue promenade afin d'écrire dans mon carnet le début de mon chapitre concernant les fruits démoniaques, car oui, j'avais prévu un chapitre sur le sujet dans mon futur ouvrage.

    « Les fruits du démon ou également appelés fruits des dieux marins. On dit qu'ils possèdent d'immenses pouvoirs comme la fusion avec les éléments naturels, la transformation en animal ou encore le développement d'une faculté spéciale. Cependant même si ces reliques possèdent de nombreux avantages, ils portent tout de même une malédiction... L'incapacité à nager en eaux profondes.

    On peut poser plusieurs théories quant au pourquoi de cette malédiction. Certains pensent qu'il s'agit de la réponse des dieux des mers au fait d'accaparer leurs pouvoirs, d'autres se disent tout simplement que les gens voyagent beaucoup en mer, alors leur enlever la faculté de nager serait la conséquence logique du franchissement de l'interdit. Car, oui certains scientifiques osent comparer les fruits du démon au fruit défendu cité dans les ouvrages religieux. D'un point de vue strictement personnel, je pense que mes collègues qui d’afférent à ce genre de théories sont les mêmes qui osent comparer des pommes et des poires.

    Pour en revenir aux fruits du démon, il en existe trois types. Il y a tous d'abords les zoan qui permettent te transformer l'utilisateur du fruit en un animal. Des « on dit » parlent de fruits procurant à l'individu de se transformer en animal mystique ou disparu tel que le phœnix ou le dinosaure. Je pense qu'il serait intéressant de retrouver les possesseurs de ses fruits mythiques afin de pouvoir étudier des espèces que l'on ne peut trouver nul part ailleurs. Il y ensuite les logias. Ces derniers sont les moins courants, mais sont également les plus puissants. Ils confèrent à leurs utilisateurs la possibilité de devenir l'élément du fruit qu'ils ont ingurgité, c'est un dire qu'un homme ayant ingurgité le fruit de la glace sera donc fait entièrement de glace. Ce type de fruit procure un avantage de taille par rapport à la grande majorité des fruits puisqu'il permet d'être difficilement touchable par des assaillants. Enfin la dernière catégorie de fruit est sans doute la plus large. Nommé paramécia, ce genre de fruit procure des pouvoirs aussi divers que variés. Cela va de la capacité à devenir un homme caoutchouc comme Monkey D. Luffy au pouvoir de parler aux animaux... »


    J’enchaînais les lignes dans mon calepin tout en regardant à l'horizon, jusqu'au moment où je vis un château entouré par de nombreuses haies. Je pressais le pas afin de me rendre à mon objectif le plus vite possible.


    Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:46, édité 1 fois

      Après quelques minutes de marche, j'étais devant ce qui ressemblait à l'entrée d'un labyrinthe. Je fixais le couloir qui se tenait face à moi et je comprenais mieux à présent pourquoi le propriétaire des lieux souhaitait donner un fruit du démon. En effet en observant le château au loin et les haies qui étaient devant moi, j'en concluais que ce n'allais pas être de tout repos que d'arriver au bout de ce périple. L'homme avait prévu son coup et cela me faisait sourire. J'étais tout de même soulagé, car il ne s'agissait pas tant d'une épreuve physique, mais d'une épreuve mentale. En outre, la principale qualité dans ce genre de compétition est l'aptitude à pouvoir se rappeler des chemins que l'on a pris afin de se faire une carte mentale des lieux. Alors que je contemplais l'entrée, une présence se fit sentir à mes côtés.

      Spoiler:

      Je me retournais afin de voir à quoi ressemblait ma compagnie. Il s'agissait d'une jeune femme élégante, propre sur elle et qui avait l'air d'être sure d'elle. Celle-ci me regarda avant de me dire

      Vous êtes là pour le labyrinthe ?

      Oui, ma chère et vous ? Moi, c'est Richard.

      Gabrielle. Je suis ici, car ce fruit est la future propriété du docteur Vegapunk.

      Vos intentions sont louables, cependant, je ne connais aucun docteur Vegapunk.

      Gabrielle me regarda d'un air furax avant de taper son poing. J'avais sans doute touché la corde sensible et je m'en voulais. D'ailleurs, elle ne tarda pas à réagir

      Vegapunk est le plus grand scientifique que le monde est connu... Si vous étiez un minimum cultivé, vous le sauriez sans doute.

      Vous n'êtes pas obligé de rabaisser les autres pour des choses que l'on ne connaît pas, après tout personne n'a le savoir absolu.

      Soit, mais on parle de Vegapunk là.

      La conversation tournait en rond jusqu'au moment où une troisième personne arriva.


      Spoiler:

      Contrairement à ma collègue et moi, ce dernier semblait plus aventurier que nous. Le mystérieux individu traînait deux machettes avec lui ainsi qu'une multitude de dagues sur un gilet qu'il portait sur lui. Au moment d'arriver à nos côtés, il lâcha un soupir avant de dire

      Je m'attendais à plus de concurrences dans cette compétition

      Ce ne sont pas les gros muscles qui font tout ici, mais plutôt l'intelligence.

      T'insinues que je suis c*n !

      Héhé, ce n'est pas ce qu'elle voulait dire, disons que votre apparence laisse à penser que vous êtes davantage un homme d'action qu'un fin stratège. Or dans ce labyrinthe, il vaut mieux avoir une bonne mémoire que des armes.

      Je m'en fous, je vais vous suivre et vous tuer juste à l'arrivée !

      Je ne ferais pas ça si j'étais, vous.


      La jeune femme avait-elle dit avant de sortir ses deux pistolets afin de pointer l'homme à la moustache et aux machettes. Ce dernier arrêta de s'exciter et se mit à attendre patiemment. Je riais de l'intérieur en imaginant les pouvoirs de cette femme. Je ne me doutais pas qu'une femme de son gabarit puisse être caractérielle à ce point. Je me disais à cet instant précis que la jolie demoiselle serait sans doute le plus gros challenge de la journée. Enfin soit les minutes passèrent tandis que l'on hésitait à rentrer dans le labyrinthe, jusqu'au moment où un vieillard sur le dos d'un aigle se posa sur la haie surplombant l'entrée du labyrinthe.

      Spoiler:

      L'homme qui ressemblait à un érudit porta son regard sur nous avant de nous dire

      Mademoiselle, messieurs, bienvenue dans ma propriété. Vous êtes sur le point de participer à l'un des plus grands, voir le plus grand des labyrinthes qui existe dans ce monde. Les règles sont simples : le premier arrivé au château et qui attrape le fruit posé sur le socle gagne la récompense. Vous devez suivre les chemins et en aucun cas détruire les haies afin de faciliter le passage sous peine de sanctions. De même si vous escaladez les haies et que vous voulez continuer votre chemin sur ses dernières. Sur ce, je dois vous laisser afin d'expliquer les règles aux autres qui attendent au sein des autres entrées.

      Le vieillard nous fit un clin d'œil avant de s'envoler vers l'ouest. J'aimais le sens du spectacle qu'il donnait, ce qui n'avait pas l'air de choquer plus que ça, mes deux autres compagnons. Ces derniers se regardèrent avant d'entrer dans le labyrinthe. Je fis de même et la partie allait enfin commencer.


      Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 1 Aoû 2014 - 13:21, édité 3 fois
        Je venais d'entrer dans le labyrinthe et tout de suite, je pensais au calvaire qui allait avoir lieu. En effet, ça n'allait pas être de la tarte que de finir ce parcours en un temps record. Alors que l'homme aux machettes se mit à courir en espérant sans doute arriver au bout avant moi, Gabrielle était en train de marcher à mes côtés. J'avais comme l'impression que j'allais passer une bonne partie de ma journée avec elle. Je continuais mon petit bonhomme de chemin tout en discutant avec ma compagne d'un jour de la pluie et du beau temps. La jeune demoiselle m'expliquait qu'elle était membre de la division scientifique de la marine et que si elle était ici, c'était avant tout pour pouvoir étudier le fruit et dupliquer les capacités de ce dernier. Quant à moi, j'expliquais à cette belle femme que j'étais ici pour étudier le fruit du démon et éventuellement le manger. J'ajoutais à cela qu'en temps normal, je me consacrais plus à la cartographie, mais également à l'étude de la faune et la flore. L'érudit se contenta d'un sourire et de me dire que mes intentions étaient louables. Quoi qu'il en soit on avança ensemble jusqu'au moment de croiser une intersection. Il n'y avait que deux possibilités : aller à gauche ou à droite. L'homme d'action était parti à gauche alors ma collègue et moi partions du principe qu'il fallait prendre l'autre chemin. On se dirigea donc vers la droite. Je sortais mon calepin afin de commencer à dessiner un plan du labyrinthe. Gabrielle me regarda d'un air surpris avant de me dire

        Vous avez eu la même idée que moi.

        À croire que les grands esprits se rencontrent ma chère. Je pense qu'il est essentiel de se faire un plan du labyrinthe afin de ne pas prendre les mêmes chemins encore et encore.

        Exactement... Vous pensez que notre ami de tout à l'heure a eu la même idée ?

        Pour tout vous dire ma chère, je ne sais même pas s'il sait lire et dessiner.


        Gabrielle se mit à rigoler suite à mes propos. On continuait notre périple dans ce labyrinthe durant une centaine de mètres où de nombreux virages étaient présents. Au bout de ce chemin, une intersection à trois branches était présente. J'hésitais quant à la direction à prendre, ce qui n'était pas le cas de ma collègue qui était de nouveau partie à droite. Je lui dis que pour ma part, j'allais prendre le chemin de gauche. Je me dirigeais seul dans le couloir que j'avais choisi. Plus les minutes passaient et plus j'espérais sortir de ce dédale. Cela ne faisait qu'une dizaine de minutes que j'étais dans ce dédale et pourtant, je voulais déjà atteindre le bout. Ce n'était pas le chemin que j'avais choisi qui allait me réconforter. En effet au bout de deux cents mètres, je tombai sur une impasse. Je fixais la haie avant de dire

        Bon, la première, j'espère que n'en croiserai pas beaucoup d'autres.


        Je faisais demi-tour en notant le cul-de-sac sur mon plan. J'ajoutais donc un rond au bout de ce chemin pour signaler un sens unique. En regardant mon calepin, je me disais que je n'avais encore rien fait. Je retournais donc à l'intersection et une fois devant celle-ci, je pris le chemin sur ma gauche. C'était une sorte de long couloir d'une centaine de mètres qui tournait sur la gauche, avant de tourner de nouveau sur la droite. Les virages s’enchaînèrent pendant plusieurs minutes jusqu'au moment où un cri se fit ressentir. Je levai donc la tête en l'air pour tenter de voir quoi que se soit, mais sans succès. Ce cri qui venait de ma gauche me déstabilisa. J'essayais de trouver l'origine de celui-ci lorsque je vis le vieillard et son aigle voler dans les airs avec un homme qui semblait attacher grâce à une corde. Un type avec des cheveux long, qui tentait de couper la corde alors qu'il était à une dizaine de mètres d'altitude, il n'y a pas de doute, il s'agissait bien de l'homme aux machettes. Il devait sans doute avoir enfreint une règle pour que l'érudit le traîne dans les airs. L'oiseau enchaînait les tours dans les airs jusqu'au moment où la créature lâcha l'homme à une position que j'ignorais. À cet instant, je me disais que je devais absolument respecter les règles sinon quoi je pourrais bien y laisser ma peau.


        Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:46, édité 1 fois
          Dans ce dédale, les secondes ressemblaient à des minutes et les minutes à des heures. Cela faisait bientôt deux heures que j'étais dans ce labyrinthe. Si bien qu'au début, je trouvais ça marrant, mais rapidement la compétition et le stress remontèrent dans mon cerveau. Je sentis en moi l'envie d'en finir le plus vite possible avec ce jeu. J'empruntais donc chaque chemin en le notant dans mon calepin et une fois sur deux, il s'agissait d'un cul-de-sac. Je regardais de temps à autre l'image qui ressemblait d'avantage à une toile d'araignée qu'à autre chose. Il m'arrivait de penser à cette Gabrielle, en espérant qu'elle avance au même rythme que moi, mais pas plus vite. En effet, je souhaitais tout de même gagner ce fruit. Sans doute était-ce là l'égoïsme de l'homme qui remontait en moi, ou tout simplement l'âme d'un battant, mais quoi qu'il en soit je me mettais à courir afin de ne pas perdre de temps. J'enchaînais les foulées dans ses couloirs sans fin jusqu'au moment où je croisa un homme dans une intersection à quatre branches.

          Spoiler:

          Il m'analysait afin de savoir sans doute si je n'étais pas une menace ou autre. Ce processus entraîna un blanc de plusieurs secondes. À la fin de son analyse, je lui tendus une main ferme à laquelle il me répondit. Suite à cela, je me présentais en bonne et due forme

          Moi, c'est Richard Bradstone et vous ?

          John Reese.

          Ça vous dit de faire un bout de chemin ensemble ? On sera plus productif à deux.

          Mouais.


          L'homme n'avait pas l'air très emballé, mais au final, il me suivit tout de même. On s'était mis d'accord au bout de quelques minutes de débats du chemin que l'on devait suivre. Je partais du principe qu'il ne fallait pas prendre des chemins déjà empruntés, ce que John accepta également. La route choisie, je me dirigeais vers l'extrémité de cette portion de dédale avec mon collègue d'un jour. Je partais du principe qu'il fallait avancer en trottinant, mais apparemment cela n'était pas du goût de mon ami qui se mit à sprinter. Je tentais de le suivre désespérément, chose que je réussis à faire durant cinq minutes avant que mon souffle ne me lâche.

          Par chance, une autre intersection se présentait à moi. Je prenais donc le temps de respirer tout en faisant mine de ne pas être d'accord avec Reese afin de récupérer des secondes précieuses de récupération. L'homme n'était pas dupe et comprit au bout de deux minutes que je me fichais de lui. Il prit donc sur la gauche et se mit de nouveau à courir. Je me relevai afin de le suivre, mais cette fois-ci, il avait l'air plus compréhensif puisque son rythme était plus soutenu. Me voyait-il comme un boulet ou alors comme une pièce lui permettant d'arriver au bout. Quoi qu'il en soit le mystérieux individu avançait à son rythme en faisant attention à ne pas trop me dépasser. Pendant que je trottinais, je prenais tout de même le soin de continuer le croquis du labyrinthe. Au bout de six minutes, j'arrivais à une intersection où John m'attendait. J'arrivais à côté de lui, puis je n’eus pas le temps de ranger mon calepin qu'il me dit

          Il y a quoi dans ce carnet ?

          Le plan du labyrinthe que je mets à jour au fur et à mesure pourquoi ?

          C'est une bonne chose, mais vous auriez pu me le dire avant...

          C'est-à-dire qu'en tant que tel, il ne sert à rien, mis à part lorsque l'on fait face à une impasse.


          J'échangeais des propos avec mon collègue d'un jour, lorsqu'une jeune femme arriva à notre intersection.

          Spoiler:

          Maquillée comme un clown, vêtu de violet et d'un haut-de-forme, la demoiselle s'arrêta à nos côtés avant de dire à John et moi

          Bien le bonjour, vous avez perdu votre chemin héhé ?

          Nous étions juste en train de discuter.

          C'est-à-dire que la course me fatigue ma chère, je ne faisais qu'une pause.

          C'est qu'il faut faire attention à ne pas mourir dans ces dédales héhé.

          C'est sûr...

          Vous voulez nous rejoindre peut-être ?

          Bien sûr héhé!


          Vanille se rapprocha de mon ami et moi, car oui, la demoiselle précisa qu'elle s'appelait Vanille. Je regardais dans une direction, la même que celle des deux autres compagnons pour être précis. Il s'agissait de la route par laquelle l'aventure allait continuer.

            Ce que j'aime dans ce genre de compétition, c'est le fait que les morts soient autorisées.

            Pardon ?

            Non, rien du tout...


            Je n'étais pas dupe, ce que Vanille venait de me dire était étrange. Cependant, ça faisait maintenant un quart d'heure que la jeune femme lançait des propos de tous les gens sur la mort, le sang, etc. Je me rendais compte que John et moi avions peut-être recruté une mauvaise personne. Je voulais lui faire part de mon ressenti, si bien que je laissais la demoiselle avancer plus rapidement. Je vérifiais que la distance entre elle est moi était assez grande, puis je me retourna vers Reese avant de lui dire

            J'ai comme un drôle de pressentiment... Comme l'impression qu'elle va nous tuer dés que l'occasion se présentera.

            J'avais bien dit qu'il ne fallait pas recruter n'importe qui.

            On ne va pas lui dire de partir non plus.

            C'est toi qui as voulu d'elle, alors c'est à toi de lui dire.

            Héhé, c'est que l'on complote dans mon dos !


            Vanille ajouta-t-elle en revenant vers nous. Je me demandais à cet instant si elle avait vu clair dans notre jeu ou pas. Cependant la jolie jeune femme ne laissa rien transparaître, si bien que j'avais du mal à lire sur son visage. Soit dit en passant, c'était peut-être le maquillage qui m'empêchait de lire son visage. Enfin soit, la femme Au chapeau gesticula dans tous les sens avant d'ajouter

            Bon s'est fini les commérages, on a un fruit à attraper héhé.

            Vous avez raison ma chère, allons-y.

            Hum...


            Je me dirigeais donc avec mes collègues vers la suite du dédale. Si John était silencieux, ce n'était pas le cas de Vanille qui n'arrêtait pas de me parler. Ma mère m'a toujours appris à respecter les autres, si bien que je lui répondais, même si au fond de moi cette discutions m'importait peu. En effet, les animaux morts, le sang, la mort, les couteaux et autres armes n'étaient pas forcément les sujets dont je discutais le plus de manières général. Enfin bref, je fis l'effort de ne pas froisser la demoiselle, car je partais du principe qu'elle pourrait me tuer au moindre écart. La présence de celle-ci à mes côtés me stressait de plus en plus, mais j'essayais de ne pas le montrer... Pourquoi ? Tout simplement parce que les gens sans scrupules aimaient torturer les gens comme moi. Quoi qu'il en soit je suivais le chemin tranquillement lorsque je vis une intersection à trois branches. Je voulais suivre le chemin du milieu, cependant ce n'était pas l'avis de mes collègues. Nous nous regardions lorsque Reese proposa

            Et si nous prenions chacun un chemin ?

            C'est une bonne idée, et si quelqu'un trouve un bon chemin, il fait demi-tour pour le suggérer aux autres ?

            Oui...Je pense que c'est une bonne idée héhé.


            D'un accord commun chacun se dirigea vers son couloir. Reese prit le chemin de gauche, Vanille de droite tandis que j'empruntais la voie du milieu. J'avais sans doute faire une erreur de calcul, puisque le chemin d'environ trois cents mètres finissait en cul-de-sac. Je vérifiais tout de même s'il n'y avait pas une issue. Alors que te tâtonnais le buisson, j'entendis des pas se rapprocher. Je me retournai donc logiquement afin de voir de qui il s'agissait. Vanille venait de me rejoindre. Avait-elle trouvé une issue, j'en doutais à voir son sourire narquois et sa façon de jouer avec sa dague. La demoiselle au chapeau profita de nos séparations pour vouloir me tuer. En soit c'était une bonne stratégie, mais qui avait quelques hics. Le principal étant que Reese pouvait nous rejoindre à tout moment. Enfin bon, je l'observais jouer avec son couteau quand elle ajouta

            Tu n'aurais jamais dû quitter le charmant jeune homme héhé.

            Pourquoi donc ? Vous prévoyez de me tuer ?

            Oui héhé...Maintenant que tu m'as amené suffisamment loin tu ne m'es plus d'aucunes utilité héhé.

            Comment pouvez-vous le savoir ? Le labyrinthe est énorme et qui sait nous n'avons même pas fait un quart de celui-ci.

            Ne te fous pas de moi, je sais très bien que la fin est proche.


            Il s'agissait de la première fois où elle ne rigolait pas dans une phrase. Je sentais que la fin était proche pour moi. Pourquoi j'avais choisi de participer à ce concours, en sachant pertinemment que les pires malfrats de Luvnell étaient présents. Le stress montait en moi, la sueur coulait de mon front, bref, j'étais en train de paniquer au plus haut point. Vanille rajouta du stress en s'amusant avec son couteau devant moi et en faisant des feintes avec. À chaque fois que je fermais les yeux, elle rigolait. Celle-ci me dit ensuite

            Tu vois cette lame ? Il s'agit de l'arme qui va faire couler ton sang sur ses buissons.

            Vous ne pourriez pas plutôt m'assommer et me laisser ici ?

            Non, je préfère quand il y a du sang héhé.

            Vous n'avez donc aucun respect pour la vie humaine ! Les gens comme vous devront être en prison ou pendu...


            La jeune femme se rapprocha de moi, plaça la pointe de sa dague sur ma joue avant de me dire

            T'es qui pour dire qui mérite de mourir ou non ?

            Une personne aussi bornée que celle qui veut tuer un homme pour le plaisir.


            Je n'aurais sans doute jamais dû dire ça. En effet Vanille venait de marquer le visage d'une jolie balafre. Heureusement elle n'était pas profonde si bien qu'elle ne serait plus visible dans quelques jours. Cependant sur le moment, celle-ci me faisait un mal de chien. Je hurlais comme un enfant

            Rah bon sang ! Mais ça ne va pas bien dans votre tête...

            Encore en train de me critiquer ! Tu veux vraiment mourir sur-le-champ idiot...


            Ajouta-t-elle avant de pointer sa dague sur mon visage. Je ne pouvais plus bouger et la demoiselle le savait très bien. C'est justement pour cela que celle-ci voulait me tuer maintenant, pendant que j'étais vulnérable. Alors que la dague commençait à se diriger vers moi, cette dernière changea totalement de trajectoire. J'ai bien failli être touché au ventre par l'arme de jet, cependant par chance ce ne fut pas le cas. Je fixais Vanille qui était à terre, jusqu'au moment où elle reçut plusieurs coups de pied dans le visage et dans les côtes. La femme au chapeau suffoquait et suppliait même son agresseur d'arrêter, cependant, il semblait ne pas prendre en compte ses propos. L'homme mit la demoiselle Ko grâce à un coup de pied dans la tête bien placé. Je levais ensuite mon regard pour voir de qui il s'agissait. Il semblerait que je n'avais pas tort sur la nature de Reese, puisqu'il était revenu pour m'aider. Ce dernier me regarda avant de me dire

            Tu vas bien ?

            Hum... Oui.


            Dis-je tout simplement. Le stress commençait à partir, mais il était encore présent si bien que je ne savais pas quoi répondre. John me proposa de le suivre afin de trouver la sortie du labyrinthe. Je ne pouvais pas refuser la proposition de celui que je considérais comme mon ange gardien. Cependant bien que la jeune femme voulût me tuer, j'avais du mal à me faire à l'idée de la laisser ici seule. Mon choix fut au final rapide, puisque je suivis Reese sans rien dire.
              Alors que j'avançais avec Reese, je me questionnais de plus en plus sur ses agissements. Et s'il m'avait sauvé uniquement pour lui assurer de meilleures chances de réussir cette compétition... D'un coté, cette hypothèse me semblait logique, de l'autre, je me disais qu'il avait sans doute bon fond. Je réfléchissais de plus en plus si bien que je perdis la cadence, ce que me fis remarquer John d'un simple

              On se grouille, on ne peut pas se permettre de perdre.

              Oui excusez-moi.


              Reese avançait d'un pas lourd et déterminé tandis que je le suivais quelques mètres derrière. Je pensais à mon futur dans cette compétition et afin de m'assurer des chances de survie, je mis dans mes poches bons nombres de mes artifices. Il s'agissait surtout d'une sorte de soulagement pour moi ses objets. En effet depuis le début de mes aventures, j'avais survécu à de nombreux problèmes grâce à un fumigène bien placé, ou encore un flash miraculeux. J'espérais ne pas m'en servir aujourd'hui, mais avec ce que j'avais vécu, je n'étais jamais trop prudent. Quoi qu'il en soit, j'enchaînais les intersections et culs-de-sac avec mon ami d'un jour qui semblait, de plus, en plus impatient. Sans doute était-il claustrophobe ou tout simplement en avait-il marre de moi, dans tous les cas l'homme au costume évitait de discuter avec moi. Les minutes s'enchaînèrent encore et encore jusqu'au moment où Reese s'arrêta à une intersection pour me dire

              C'est sans fin... Il faut aller où ?

              Je pense qu'il faudrait...


              Reese arracha le calepin de mes mains l'air énervé afin de trouver le chemin qui semblait le plus probable. Le mystérieux individu indiqua la voie de droite, puis il se mit à marcher en me laissant plus ou moins en plan. Je me mis à presser le pas afin de le rattraper et une fois à ses côtés, je lui demandai

              Pourrais-je avoir mon calepin s'il vous plait ?

              Non !

              Pourquoi donc ?

              Il va me resservir...


              Je n'osais pas le contredire et encore moins me battre pour le carnet. En effet, il était beaucoup plus fort que moi comme j'avais pu le voir précédemment. Le combattre serait du suicide. Tout ce qu'il me restait à faire était de le suivre sagement le plus loin, possible en espérant qu'il ne me tuerait pas. Je n'avais aucun doute sur le fait de ne pas me tuer, cependant John pourrait bien me casser deux ou trois os et me laisser sur place, comme ce fus le cas pour Vanille. Enfin soit, Reese avançait de plus en plus vite sans doute pour me semer et quant à moi, je me devais de courir afin de tenir la cadence infernale imposée par mon collègue. Je devais avouer que ce n'était pas aisé que de le suivre. En effet, ce dernier semblait beaucoup plus athlétique que moi. J'étais un érudit et lui un homme de terrain, la différence était tellement flagrante. Mais bon, je priais que pour le coup, l'intelligence soit plus forte que la force.

              Les minutes passèrent encore et encore, tandis que Reese semblait être de plus en plus impatient. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Pourquoi agissait-il ainsi ? Tout ce que je savais, c'est que son comportement avait changé quelque temps après qu'il m'ait sauvé. Sans doute, l'homme au costume se disait que j'allais le quitter un peu plus tôt, mais visiblement ce ne fut pas le cas. Cet être solitaire en avait sans doute marre de moi et il passerait à l'action bien assez tôt. D'ailleurs, celui-ci m'avertit en me disant

              Tu n'en as pas marre de me suivre !

              C'est que l'on forme un duo ?

              C'est une compétition, il n'y a qu'un fruit et non deux, alors maintenant du balai...


              John se mit à courir afin de m'échapper, mais je n'allais pas me laisser faire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il me permettrait d'être en sécurité le temps qu'il fallait. L'homme au costume pressait le pas de plus en plus afin de me semer. Voyant que je ne voulais rien lâcher, Reese usait de toutes ses forces afin de m'échapper, mais en vain. L'homme attendit à une intersection et m'attrapa en pleine course afin de m'éclater contre la haie tout en m'expliquant que je devais le lâcher

              Je t'ai dit de me lâcher, mais apparemment, tu ne comprends pas...

              C'est-à-dire que j'aimerais bien récupérer mon calepin.

              Non, c'est le mien maintenant et si tu n'es pas content ça ne change rien.


              Reese me tenait par un bras et s'apprêtait à me coller une châtaigne avec son autre main. Je profitai de ses quelques secondes cruciales pour attraper quelques artifices de mes poches. Je fermai les yeux avant d'éclater les artifices dans mes mains. Par chance il s'agissait de ma technique sunlight. John me lâcha afin de se frotter les yeux tout en hurlant des jurons. Droite ou gauche, je devais maintenant choisir rapidement. Après un rapide jeu de hasard dans ma tête, la gauche fut ma décision. Je me mis à courir le plus vite possible afin d'échapper à l'homme qui voulait maintenant ma peau.


              Spoiler:

                Des cailloux volaient dans ma direction ainsi qu'une paire de chaussures. Il n'y a pas de doute, j'avais vraiment énervé l'homme au costume. Celui-ci me pourchassait comme un prédateur pourchassant son gibier, ce qui ne me plaisait pas vraiment. Je tentais désespérément de le feinter en balançant des fumigènes au niveau des intersections afin de le ralentir, mais mes stratagèmes ne marchaient guère. J'enchaînais les virages à gauche, à droite, les intersections et toutes les autres possibilités de ce labyrinthe, cependant pas chance, je ne vis aucun cul-de-sac. Il s'agissait d'une aubaine pour moi, car, un sens unique pour moi indiquerait une mort assurée.

                Les minutes semblaient, de plus, en plus longues avec la fatigue qui s'accumulait. Reese semblait plus actif que moi, puisqu'il commença à me rattraper. Je lançais une boule qui explosa afin de créer une marre de colle au sol. John tenta de sauter par-dessus, mais ses deux pieds restèrent collés. Il me fixa avec rage tout en me balançant des insultes

                Reviens là... Tu n'as pas le droit de me laisser ici, je t'ai sauvé la vie enfo*ré !

                Je me retournais dans sa direction afin de prendre un peu mon souffle. Les insultes ne m'atteignaient pas, mais tout de même, je me devais dans l'obligation de lui répondre, c'est ce que toute personne civilisée fait lorsqu'on lui parle

                Je sais que vous m'avez sauvé la vie, mais ce n'est pas une raison suffisante pour me laisser éliminer.

                Causes toujours enflure.

                Apparemment, le dialogue est impossible avec vous...

                Ne t'en fais pas, tu vas bientôt mourir !


                Alors que je lui parlais, je ne fis pas attention à sa gestuelle. En l'espace d'un instant, l'homme au costume venait de couper la colle qui le fixait, le tout avec une dague qu'il me lança quelques instants plus tard. Je fis un bond sur le côté pendant que Reese se rapprocha de moi en courant. Je me remis en position de course, puis je traçais mon chemin afin de ne pas me faire attraper. J'avais de plus en plus de mal à garder la cadence comme mon souffle pouvait le faire entendre, si bien que mon sauveur regagnât du terrain avant de me rejoindre. L'homme m'attrapa par le col afin de me coller au buisson. Mon ancien collègue me regarda d'un air furax tout en me disant

                Tu vas le regretter !

                Je n'ai pas le droit à une dernière volonté ?

                Hum... Non !


                Le bougre jubilait à l'idée de me coller une pêche, ce qu'il allait faire si trois coups de feu ne s'étaient pas fait ressentir. Mon assaillant détourna logiquement son regard de moi quelques instants pour regarder derrière lui afin de voir d'où provenaient les coups de feu. Je profitais donc de cet instant pour pousser son bras afin qu'il n'ait plus de prises sur moi. Le temps que Reese tourne son regard vers moi que j'avais déjà pris la poudre d'escampette. Je sentais la rage de mon poursuivant et je faisais tout afin de ne pas être sa proie. Bien que la fatigue s'accumulât, je courrais toujours comme un homme de trente ans, même si en vrai, j'en avais douze de plus. Les couloirs défilaient les uns après les autres sans que l'homme au costume n'arrive à m'attraper, quand finalement, je vis le bout du tunnel après une demie-journée de galères. J'en avais sué pour arriver jusque ici. En effet, j'avais dû affronter la mort, la solitude et surtout la course-poursuite avec John. Celui-ci me poursuivait d'ailleurs encore et pressa même le pas en voyant la sortie. Alors que j'étais enfin dans la grande cour qui encerclée le château, une voix me demanda d'arrêter. J'ignorais cette dernière, mais le coup de feu qui en suivit me disait qu'il valait mieux stopper ma course.


                Spoiler:

                  Je me retournais donc vers cette personne qui venait de tirer dans ma direction. Il s'agissait de la belle Gabrielle. Je ne sais pas comment elle avait fait pour trouver son chemin, mais j'étais tout de même heureux de la retrouver. Cependant, je ne pus profiter de ses retrouvailles, de par le fait qu'un coup-de-poing impacta mon visage. Reese était là et énervé au plus haut point, si bien que son coup m'envoyât au sol directement. Je frottais ma joue tandis que celui-ci me donna un coup de pied dans les côtes. Alors qu'il s'apprêtait à répéter l'action, un coup de feu se fit de nouveau sentir. La scientifique venait de tirer dans les airs et pointait son arme en direction de celui qui m'avait sauvé une heure auparavant. La demoiselle fixa du regard John avant de lui directement

                  Vous n'avez donc pas honte de vous en prendre à plus faible que vous ?

                  Fermes là, ce n'est pas tes oignons...

                  Agresser un plus faible que soit, je pense que ça me concerne.

                  Tu veux quoi, te battre ?

                  Hum...


                  Ajouta-t-elle alors que Reese se mit à courir en direction de la jeune femme. Celle-ci colla une balle dans la jambe droite de l'homme en costume, puis dans la gauche afin d'être sûr qu'il ne s'enfuit pas. Pendant ce temps-là, j'en profitais pour me relever et me diriger vers le château. Visiblement, ma réaction ne plut guère à la demoiselle qui me lança

                  Et c'est comme ça que l'on me remercie...

                  Merci !


                  Lui lançais-je, tout en me dirigeant vers l'enceinte de la bâtisse. La demoiselle se mit à courir après moi tout en tirant une balle dans ma direction. Fort heureusement que celle-ci passa à côté, sans quoi j'aurai sans doute été dans le pétrin. Je continuais ma course en pensant que Gabrielle allait me tirer dessus, cependant la demoiselle devait recharger son arme. Il s'agissait d'un pistolet trois coups dont le principal défaut était le temps de rechargement. En y regardant de plus prés, son pistolet devait sans doute être une fabrication artisanale, car j'en avais jamais vu de semblable de toute ma vie. Enfin bref je fis le tour du château puisque la porte semblait se trouver de l'autre côté. Celle-ci semblait ouverte, alors j'entrai sans réfléchir afin de ne pas me faire fusiller par la scientifique. Cette immense pièce centrale semblait bien vide. Cependant, un escalier en bois massif ornait le fond de la salle. Celui-ci tournait sur lui-même, sans doute pour préserver l'espace de la pièce. Quoi qu'il en soit je me précipitais vers mon échappatoire afin de ne pas recevoir les balles que la jeune femme me tirait dessus. L'escalier m'emmena à ce qui ressemblait au second étage. Je pouvais voir un escalier à l'autre bout de la pièce semblable au précédent. Je me précipitais vers celui-ci lorsque j'entendis un clic qui me fit dire

                  Oh Mince...

                  Je regardais à autour de moi et vis une boule suspendue arriver sur ma gauche. Je fis un bond en arrière afin d'esquiver le coup. Alors que j'étais à terre suite à cette esquive, je vis Gabrielle qui me fixait du regard avec un sourire narquois. Vu d'en bas, la demoiselle me semblait particulièrement grande. Celle-ci pointa son arme tout en me disant

                  Vu que vous faites le malin, passez devant et on va voir si vous réussissez le parcours... Vous avez exactement trente secondes.

                  Soit.


                  Je regardais quelques instants le mouvement des boulets. Ces derniers étaient programmés de façon cyclique si bien qu'il ne fût pas difficile de traverser la pièce. Je passais donc les deux premiers pièges assez facilement, puis je dus attendre quelques secondes pour les deux suivants. Alors qu'il ne me restait plus que le dernier des cinq obstacles à franchir, Gabrielle ajouta

                  Trois... Deux... Un...


                  Elle enclencha son arme avant de me pointer et de me tirer dessus. Je me mis à terre avant de me relever et de passer le dernier obstacle. J'étais à présent à côté de l'escalier et la demoiselle se mit à tirer deux balles dont une qui érafla mes cotes. Par chance, le saignement n'était pas très fort, mais la douleur était, par contre, insupportable. Je criais de l'intérieur et de tous mes poumons tandis que je montais l'escalier. Pendant que la scientifique s'occupait du tour de passe-passe, j'étais enfin parvenu à ce qui semblait le dernier étage du château. La pièce ressemblait à une long couloir avec un piédestal au bout. Sur ce dernier était entreposé un fruit du démon. Était-ce donc la récompense tant attendue... En voyant la dernière pièce je me doutais qu'il y avait un piège, si bien que j'hésitais avant d'avancer. Gabrielle profita donc de ce moment de réflexion afin de me rejoindre avant de me dire

                  Et pourquoi vous vous arrêtez ?

                  C'est-à-dire que ça me semble trop simple...

                  Si vous ne voulez pas y aller, je vais donc prendre votre place.


                  La jeune femme avança tranquillement le long du couloir lorsqu'un drôle de bruit se fit sentir. Ce fut le pas de trop, puisque la plaque sous ses pieds tomba dans le vide et l'emporta également. Je me rapprochais du trou afin de voir si la demoiselle n'avait rien et par chance un filet semblait la retenir. C'était en quelques sortes un soulagement pour moi, car je ne souhaitais pas la mort d'un cerveau brillant comme le sien, qui avait malgré tout oublié de réfléchir quelques instants à cause de l'appât du gain. Je la regardais tout en lui disant

                  Vous allez bien ma chère ?

                  Laissez moi tranquille, vous êtes content ?

                  Pourquoi donc ?

                  Vous êtes idiot ou vous le faite exprès ?

                  Je ne suis pas sûr de vous comprendre...

                  Vous êtes le seul qui pouvez encore avoir ce fruit bon sang, quand Végapunk apprendra ça je sens que je vais me faire sermonner.

                  Désolé pour vous, ma chère, mais dans la vie tout vient à point qui sait attendre.

                  Allez donc vous faire voir...


                  Ajouta-t-elle avant de me tirer dessus. Si les deux premières balles n'atteignirent pas leur destination, la dernière se logea directement dans mon épaule, ce qui me fit un mal de chien, encore plus que la balle précédente. Je m'asseyais quelques minutes le temps d'enlever ma chemise afin de faire un bandage pour mon épaule. Suite à cela, je me relevais puis je pris de l'élan afin de pouvoir atteindre l'autre coté du couloir. Mon saut n'était pas extraordinaire puisque j'étais à moitié affalée sur la dalle en espérant pouvoir remonter. Alors que je prenais mon temps pour remonter sans doute à cause de la fatigue, Gabrielle en profita pour me loger une balle dans le pied. Cette action entraîna chez moi un sursaut d'énergie qui me fit remonter immédiatement. Je boitais donc maintenant en direction du fruit en constatant que ma chaussure était, de plus, en plus humide, sans doute à cause du sang. Une fois devant le piédestal, j'attrapai le fruit avant de tomber par terre. Je le contemplais en rigolant de toutes mes forces. J'étais donc devant le Graal que je cherchais depuis le début de la journée. Je ne savais pas quoi faire, mais rapidement la faim reprit le dessus, si bien que je pris une bouchée du fruit. J'espérais sans doute regagner toutes mes forces, ou bien alors arrêter mes blessures ou même couper ma faim avec ce fruit. Cependant rien de tout cela... La bouchée de ce fruit entraîna un dégoût de ma part, si bien que je pris la décision de jeter le fruit dans le trou où était coincée Gabrielle. Je fixais l'autre bout du couloir tout en murmurant

                  Ce que je peux déjà dire quant au fruit du démon est que leur goût est infâme. En effet même, la bouillie pour les pauvres de l'église me semblait autrement meilleur que ça. J'ai comme cette impression d'avoir mangé une vieille chaussette. Enfin soit, maintenant que je l'ai mangé, je me demande quel pouvoir je vais acquérir.

                  Je souhaitais avoir un pouvoir qui me correspondrait. Un qui me serait utile pour mes recherches ou alors un qui pourrait me sauver en cas de pépin. Tandis que je me relevais avec difficulté aidé du piédestal, le vieillard n'arriva pas une porte dérobée sur ma droite. Il s'avança à côté de moi, puis une fois à mon niveau, il me dit

                  Bravo à vous, vous avez réussi toutes mes épreuves. Comme j'ai pu le constater, vous avez déjà pu goûter à votre récompense, alors comment vous sentez-vous ?

                  Blessé, mais mise à part ça, je me sens tout à fait normal.

                  Le fruit n'a pas encore agi, ou alors il s'agissait peut-être d'un faux.

                  Vous voulez dire que j'ai peut-être fait tout ça pour rien ?

                  Je ne pense pas, toutes ses années les gens m'ont poursuivi, je doute que ce soit pour avoir une nuitée avec moi.

                  Pour votre âge vous êtes fort bien conservé mon cher. AIE !

                  Pas de ça avec moi, même si ça me flatte ce que vous me dites...
                  (il prit une inspiration avant d'ajouter) Bon, je pense que le mieux c'est que je vous amène dans la ville la plus proche vu, votre état... Quant aux autres je verrai plus tard pour les ramener.

                  Le mystérieux individu prit mon bras qu'il posa sur son épaule avant de m'emmener au niveau de la porte dérobée par laquelle il était venu quelques minutes avant. Celle-ci m'emmena jusqu'à un grand balcon où son aigle de compagnie nous attendait. Le vieil homme insista pour que je monte, ce que je fis sans rien dire. Logiquement, il prit les commandes tandis que je le tenais par les vêtements. Après quelques secondes, l'oiseau s'envola afin de se diriger vers la ville la plus proche.


                  The end