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► Des Bloody a Hayato.

► Des Bloody a Hayato. 48un
♥ Présent  - On est là ♥


Il fut un temps où existait encore les Bloody Sorrow. Un équipage de pirates, l’un plus déjanté que l’autre. Une petite équipe d’hommes au grand cœur est surement destinée à un brillant avenir. Sur le papier du moins. Passé le cap, le Capitaine tombe dans le coma. Aucun moyen de le réveiller. Puis notre périple continu. Pas pour longtemps. Union John fut notre destination. Mais malheureusement à peine arrivé et voilà que le sort s’acharne. Je ne me rappelle que de son pseudo. Mizu, si ma mémoire est bonne. On dormait sur la plage et d’un seul coup le trou noir. Il a dû utiliser un terrible pouvoir, parce qu’après ça je ne me suis réveillé que quelques mois plus tard. Comme le capitaine j’ai fini dans le coma. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Peut-être à cause de ce fameux pirate ou un mauvais coup ? Mais bref, ça c’était avant.

Aujourd’hui les Bloody Sorrow ne sont plus. Tout le monde est parti pendant ces quelques mois. D’abord Grey, puis Galo, Zarechi, Les Jumeaux, il ne reste plus que celui qu’on retient de force. Notre Capitaine, Drogo. Je passe tous les jours au pied de son lit. Sans dire un mot, juste à l’observer. À essayer de comprendre ce qui a pu bien se passer. C’est en général à ces heures de la journée que je me décrotte le nez. Sous le lit d’un mort y a pas plus classe comme cachette. Mais vous devez vous demander où est-ce qu’on est ? Qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on devient ?

À l'heure actuelle je ne sais pas ce que sont devenus mes compagnons. Mon savoir se limite à ce qui s’est passé sur Union John. Cela fait maintenant quelques mois que je me suis éveillé de mon demi-sommeil. Sans savoir comment ni pourquoi, je me suis retrouvé dans une baraque dans les terres. Pas vraiment le genre villa mais plus taudis un peu perdu dans la brousse. Mais je ne suis pas vraiment le gars difficile. Cette petite bâtisse appartient à un homme d’une cinquantaine d’années. Qui est aussi l’heureux détenteur d’un gamin d’une quinzaine d’années. Des gens sympas. Le vieux est plutôt agréable, même s’il a une certaine tendance à faire la morale mais il a un bon fond. Et le petit c’est une vraie pile électrique qui ne porte pas sa langue dans sa poche. Vous devez vous en doutez mais ils travaillent tous deux à la mine voisine dur et seul métier qui rapporte de quoi manger dans la région. Les seules explications que j’ai pu avoir sur la raison de notre présence ici, c’est qu’ils soient de mèche avec Galo. Ce serait des connaissances.

Donc on se retrouve là avec Drogo. Chez ces gens qui n’ont rien demandé et qui se retrouvent avec deux bouches à nourrir. C’est ce qu’on pourrait croire. Mais la réalité est tout autre. Depuis que j’ai rouvert les yeux, pas le temps de chaumé. On vit chez l’habitant certes, mais le fameux propriétaire ne nous héberge pas gratos et il est plutôt dur en affaires. Comme je suis un homme de valeur, je me suis mis à travailler pour notre loyer. C’est comme ça que depuis des semaines je manie pioche et Pelle à la mine du coin pour ramener quatre sous. Voilà comment perdurent les bloody Sorrow. Un type sur un lit et l’autre relégué à mineur pour essayer de survivre. Mais tout ça n’est que temporaire, j’aurais bientôt assez pour rembourser ma dette et ainsi continuer nos aventures.
    ► Des Bloody a Hayato. 48un
    ♥ Où est passé mon Fruit !? ♥


    Richi, c’est le gamin de quinze ans cité dans le poste précédent.

    Un mois après mon réveil. Quelques mois avant le présent donc.

    Aïe ! Ma tête. Ce mal de tronche. Le pire de toute ma vie. Qu’est-ce que j’ai encore fait bordel ? Puis je suis où ? Pas dans mon lit, je me souviens pas qu’il soit si granuleux. Je suis sur la plage. Je me relève péniblement. Du moins j’arrive à m’assoir. Ma main vient frotter mon cuir chevelu comme si comme ça tous mes maux s’en iront. Ça me permet juste d’enlever quelques grains de sable. C’est déjà ça. Je suis encore dans le pâté, ma vision est trouble. Ah ! Attendez ! Non en fait c’est juste mes lunettes qui sont … sales, si c’est bien le mot. Un petit coup de frottage au pantalon et ça repart. C’est nettement mieux. Mais c’est qu’il caille ici. Il fait un froid de canard sur la plage le matin, faudra que je m’en souvienne. Puis là je te sens un truc me toucher l’épaule.

    Hayato ▬ A moi on m’agresse !
    Richi ▬ Qu’est-ce tu racontes l’abruti, c’est moi.
    Hayato ▬ Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça. Un jour tu vas te prendre une mandale cumulé avec mon pouvoir du démon, tu comprendras ton erreur.

    Richi ▬ Ouai ouai, ton fameux fruit du démon. Je t’ai déjà dit moi aussi que c’était que du chiqué.

    Que du chiqué ? Tu m’as pris pour qui gamin, un arracheur de dent. Hayato Raito ne ment jamais, enfin pas souvent. Je vais te montrer tiens. Ça te fera fermer un peu le claper. Mais … heu … attends … attends ! Y a un truc qu’on doit éclaircir avant ça. Mais oui ! Qu’est-ce qu’on fou là ?!!!

    Hayato ▬ Richi … Qu’est-ce qu’on fou ici ? Torse poil ?
    Richi ▬ Tu ne te souviens de rien ?
    Hayato ▬ Si je te le demande …
    Richi ▬ C’était la beuverie hier soir, pour toi un peu trop. Du coup blackout ?
    Hayato ▬ Ouai on peut dire ça. Mais attends … Je t’ai fait boire ?
    Richi ▬ Comme un tonneau percé.
    Hayato ▬ Le vieux va me tuer c’est sûr.

    Richi ▬ Il était là rassure toi. Puis j’ai bu que du sirop, je ne suis pas un ivrogne moi, l’abruti.

    Encore ce surnom débile. Tu m’as mis en rogne gamin. Tout à l’heure j’étais décidé à t’en mettre une, cette fois-ci c’est la bonne. À me rabaisser tout le temps comme ça c’est bon j’en ai ma claque. Il y a déjà le paternel qui s’en charge, pas besoin du fils en plus sur le dos. Pas le temps de le décrire que je me lève. D’un coup sec, sur les jambes. Mes doigts se ferment. Ils forment ce que l’on nomme, un poing et il va finir dans ta tronche richi. Pour une fois, je préfère laisser de côté les mises en scène de feu où l’énonciation de la technique qui va venir ferrait en fondre plus d’une. Le simple fait d’y penser suffit. Mon avant-bras part en arrière. Lui est encore assis. Son regard croise les miens. Il comprend que je ne rigole pas et que cette fois-ci il aura droit à son cocard. Je vois qu’il ne sait pas comment réagir, seul son faciès laisse transparaitre sa peur. Moi je souris, tout simplement.

    Mon coup rate sa cible. J’ai délibérément décidé de ne pas le frapper. Pas parce que je suis un mec sympa, ce n'est juste que … J’en tremble rien que d’y penser. Comment ? Pourquoi ? Ce n’est pas possible. Cela n’a pas marché. Alors j’essaye de nouveau. Même résultat. Ma satisfaction fait rapidement place à de l’incompréhension mélangée à de l’inquiétude. Je n’y arrive plus. Mon pouvoir est anéanti. Impossible d’y faire appel. Ne sachant pas comment réagir, je ne veux pas y croire et pour ça j’essaye toutes les techniques possibles. J’expérimente à transformer chacune des parties de mon corps en ressort. Mais rien ne marche. Pourquoi ? POURQUOI ? Je m’effondre au sol. Genoux à terre, paumes sur le sol. Mon intelligence me fait défaut, que se passe-t-il ?

    Richi ▬ J’étais sûr que tu avais encore inventé un truc plus gros que toi l’abruti.

    Je n’ai pas la force de m’énerver une nouvelle fois sur lui. Mais je sais que Richi n’est pas un mauvais bougre. C’est ça façons à lui de me dire qu’il m’apprécie. C’est là que je relève la tête. Un certains désespoir dans mes iris, le regard fixant le gamin. Je crois bien qu’il a compris ma détresse. Je me stoppe de le regarder. J’ai juste le moment de reprendre ma respiration que je sens ses puissantes et imposantes mains se poser sur moi. En moins de temps qu’il ne fait pour le dire, il me porte sur ses épaules, comme un sac de rempli de pommes de terre. Il faut dire que les années qu’il a passé à la mine l’a rendu fort, vraiment très fort. Pour ma part je ne cherche pas à me débattre. J’essaye de comprendre. Comprendre encore et encore.

    J usqu’au moment où je sens comme de l’eau qui vient me fouetter au visage. On est où ? De dos j’ai de mal à reconnaitre l’endroit. Puis je tourne d’un quart de tour. On est au bord de la falaise. Un petit truc d’une dizaine de mètre qui donne sur la mer. Un endroit assez sympa. Mais qu’est-ce qu’on fou ici ? Je me pose trop souvent cette question.

    Richi ▬ Y a une solution de savoir si tu possèdes réellement un fruit du démon.
    Hayato ▬ Si je pense à la même chose que toi, je vais mourir Richi.
    Richi ▬ Mais non.

    Quatre secondes, c’est le moment qu’il me faut pour quitter les bras de mon compagnon et atterrir plus bas dans l’eau. Dans ce genre d’instant, quand vous êtes certains de mourir. Comme pour tous, vous vous remémorer toute votre vie. Mes débuts dans les cuisines de maman, les singes bagarreurs, Papa revenant de voyage,  Fréro qui prend la mer, les marines me coursant dans les rues d’East Blue, la rencontre des bloody, Bëer, Reverse Mountain, le naufrage, aujourd’hui … Tout ça défile devant moi, comme un film en accéléré. C’est dans ce genre de moment que vous prenez réellement importance des choses. Puis mon corps touche l’eau. Mes yeux se ferment et j’attends. Je patiente dans l’espoir que la mort sera rapide et sans douleur. Mais une chose se produit et une autre. Là, un instant vous croyez apercevoir de la lumière. Je n’y crois pas, j’en suis sûr. Alors j’entrouvre les paupières espérant voir le paradis. Mais je ne vois que la vague qui vient s’abattre sur moi manquant de peu de me noyer. Mais je suis en vie et je FLOTTE.

    Hayato ▬ Richi !!! Je flotte !!!
    Richi ▬ Je l’avais dit … que du chiqué.

    Mais je ne sais plus comment je dois voir tout ça. Content d’être en vie ? Triste de ne plus posséder mon fruit du démon ? Perdu de ne pas savoir comment c’est possible ? Je ne sais pas … mais ressort-man n’est plus. Nooooooon, ma classe internationale va en prendre un coup, pour le coup je suis very sad !!!
      ► Des Bloody a Hayato. 48un
      ♥ Il est temps de partir ♥


      Le soleil se lève à peine. Comme moi en fait. Les quelques rayons qui illuminent mon faciès me rappellent combien la vie est dure. Parce que comme toujours se relever d’une bonne beuverie, ce n'est toujours plus facile que d’y succomber. Comme à chaque fois, la gueule de bois est plutôt tenace. Pourquoi on a bu déjà ? Ah oui ! Le moment est venu. Il est temps de repartir à l’aventure. On a fêté mon dernier soir sur l’île. La vie est plutôt cool ici, c’est dans ce genre d’endroit que j’aimerais finir mes jours. Même dans la vieillesse tu continus de travailler pour vivre et quand vient le soir, tu noies la journée de labeur dans un bon whisky. Un lieu où tu comprends la générosité du monde à te laisser vivre sans que tous les malheurs du monde te tombent dessus. Je reviendrais un jour, c’est certain.

      Mon paquetage est fini. Il ne contient pas grand-chose. De la bouffe principalement. De quoi me permettre d’atteindre une nouvelle fois North Blue ou peut-être East. On verra ça sur le chemin. Je m’en fous un peu, je suis certain que mon passage là-bas sera de courte durée. Le temps de trouver les informations qu’il me faut et un équipage de bras cassés. On s’entendra bien comme ça. Je reste un brin nostalgique. Ça a beau faire quelques mois, j’ai du mal à remettre de la perte de mon pouvoir lier aux fruits du démon. C’est bien la première fois que je vois ce genre de truc quand même. Peut-être que ça reviendra un jour ou peut-être pas. Qui sait.

      Je zieute un instant sur ma gauche. La porte est entre ouvrir. Je vois Drogo allongé, encore dans le coma. Je suis certain qu’un jour il ouvrira de nouveau ses yeux globuleux. Ce jour-là nous voguerons de nouveau sur les mers … TOUS ! Tous réunis, tous ensemble, comme autrefois, les Bloody Sorrow. Sans faire un bruit je ferme la porte. Comme si mon passage dans le couloir peut le réveiller. Quand j’entends le clic du verrou je souris. Je sais qu’il est entre de bonnes mains. Le reste de la marche est bref. Il faut dire que la maison n’est pas bien grande. Pourtant le nombre de pièces est assez impressionnant. Cette région m’étonnera toujours. Chaque recoin dépassé me rappelle un léger souvenir. Un brin mélancolique tout ça.

      Ils sont là à m’attendre. Le patriarche et Richi. Le gamin a beau avoir la carrure d’un colosse c’est encore un gamin. Je viens de passer le palier de la porte. J’avais décidé de partir ainsi, sans me retourner, sans un mot, rapidement sans avoir le temps d’y penser mais … ce n’est pas moi. Les mecs cool ne font pas ça. Après quelques mètres je me stoppe. Mon regard balaye la zone pour finir sur eux. Je vois le petit Richi verser quelques larmes. Il est mignon. Il joue les durs mais c’est pas encore ça on dirait.

      Hayato ▬ Occupez-vous bien de lui, il en a besoin.

      Richi ▬ Je suis grand, j’ai besoin de personne.
      Hayato ▬ Ce n’est pas ce que disent ces torrents de larmes. Mais je ne parlais pas de toi mais de Drogo.
      Richi ▬ Roh … la ferme, l’abruti.

      Il arrive à me faire sourire.

      Le patriarche ▬ Il est entre de bonnes mains ici. Ne t’inquiètes pas et part avec la conscience tranquille.
      Hayato ▬ Je compte bien revenir.
      Richi ▬ Tu as intérêt !

      Je souris de nouveau. Mais là le patriarche se met en route vers moi, pelle à la main. Ah oui ! J’avais oublié le rituel. Selon lui, ici ne peux survivre que les hommes forts et ceux qui ne sont pas assez robustes pour survivre à son rituel non pas le droit de quitter la maison. Du moins en théorie. Je sais à quoi m’attendre. Je préfère me tourner, mon sac lui est mieux au sol. J’ai subi ça des milliers de fois, alors aujourd’hui ne sera pas différent. Tenant fermement sa pelle à deux mains, elle vient s’abattre sur mon front avec une rare violence. Mais je reste de marbre, sans broncher.

      Hayato ▬ Tu te ramolli papy.
      Le patriarche ▬ Tu es prêt. Va !

      Tout est maintenant ok. Je récupère mon paquetage sur le sol et file. J’ai connu pas mal de choses ici, tout ça va bien me manquer. Adios Union John et vamos pour notre nouvelle vie sur les mers. Attention tout le monde, Ressorts-Ma… heu non en fait, juste Hayato est de retour. La vache ça le fait very moins … Je suis encore very sad.

      Richi ▬ Dis Papa, c’est moi ou il saignait encore sur la tête.
      Le patriarche ▬ Il faut croire que les abrutis qui viennent ici ont toujours le cerveau fragile même après des mois passé avec nous.
      Richi ▬ Il va me manquer …