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- Désolé, j'ai la flemme de me relire, donc, je me désoles d'avance pour les potentielles fautes de syntaxes et tout le tralala...
Karate Island, une île de combattants dans la mer de South. On disait que les professionnels des arts martiaux venaient de là, où des dojos naissaient comme des champignons. Mais tombaient comme des mouches. Car la rivalité était constante, à ce qu'on racontait, et souvent il était dur de s'y tailler une place sans devoir faire écouler le sang. On racontait également que les femmes tout comme les hommes pratiquaient le Karaté universel de l'île. C'était l'endroit rêver pour celles voulant se défaire des séniles pervers avec les bases d'un bon cours d'auto-défense : car les touristes étaient bienvenus sur l'île, pour apprendre son art, tant qu'il payait pour la merde qu'ils enseignaient. Il faut le dire, plusieurs escrocs roulaient sur l'or grâce à des billets bien placés, des sbires musclés, une façade de dojo trop belle et une petite parole facile et enchanteresse.
Mais la réputation restait tout de même inchangé, l'île était un point de départ plus qu'intéressant pour les prochains spécialistes des combats au corps du monde nouveau. Et étrangement, Old Crow n'y avait jamais mis les pieds, sûrement car on le lui interdisait : « Elle deviendra plus violente, et ça, pour l'image de Hook, ça s'ra pas bon, disait la doyenne de l'île. »
Mais Crow était une grande fille, et elle avait droit de naviguer. Elle prit même plusieurs précautions, et partit de nuit. Elle esquivait instinctivement la pensée de son retour à son île, histoire d'oublier momentanément son prochain châtiment pour sa fuite de gamine.
Cependant, il était facile de deviner que c'était pour la protéger qu'on lui empêchait cela, pour empêcher le malheur de la frapper de nouveau. Son temple était souillé par la douleur, le sang et la mort. Mais ce que semblait ignorer plusieurs, c'est que la femme meurtrie n'était plus la même avant la mort de son fils, et elle avait un caractère assez explosif pour se démerder. Aussi têtue qu'un âne, elle ne pouvait que s'attirer de gros problèmes, et ne pouvait que les régler ; c'est pourquoi qu'on s'y attachait. Bref, elle avait des alliés un peu partout dans South Blue, souvent des compagnons de tavernes.
Et elle avait un de ses punchs protecteurs, mon Dieu !
Elle débarqua tôt dans la matinée, la bouche sèche. Après nouage de sa barque, elle se dirigea d'un pas lent vers la première taverne du coin. Sur Karate Island, qui était parsemé de villages tous plus étranges les uns que les autres, une fébrilité tangible flottait dans l'air. Crow la humait, heureuse de pouvoir peut-être se trouver un compagnon de combat, et lui mettre la pâtée. On disait qu'il était simple de déclencher une bagarre générale, l'ego des habitants ultra-susceptibles étant fragile comme jamais. Déjà, la belle s'en craquait les jointures, car elle joindrait sûrement l'utile à l'agréable dans les heures qui suivraient : elle se délirait les muscles tout en écrasant du poing quelque ahuris. Mais avant, elle devait se requinquer le gosier ! Et vite vite, la première taverne !
« Comment ça, il y a pas de saké dans ce patelin, Baka ?! »
« Madame, l'alcool est mauvais pour l'âme. Il ne permet pas de régulariser le Ki et... Enfin, je vous proposes cependant ce merveilleux virgin drink, fait maison pour... »
« Baka ! Mets-toi les où que j'pense ! »
« Baka ! Mets-toi les où que j'pense ! »
Old Crow aggrippa le col du barman, le passant au dessus du comptoir et l'écrasant contre la table la plus près. Le bois, peu solide, s'écrasa sous le poids du pauvre homme. Bien sûr, il aurait put se défendre si il ne s'était pas douté que la belle n'est été aussi vive et puissante. De plus est, Crow était en colère, ce qui décuplait sa puissance furibonde. En gros, le pratiquant du karaté était sonné et inapte à continuer son combat. Mais restait encore les autres clients, trois étudiants vus leurs habits et leurs ceintures (jaune, bleue, bleue) qui s'entendait pour défendre l'honneur de l'établissement. Crow les attendait de pied ferme, sachant se défendre et ne demandant que trois sacs de chair comme passe-colère.
Ce fut la jaune qui se précipita la première contre la muraille qu'était les poings de Crow. Elle enchaîna deux coups de pieds aisés et imprécis, mais Crow l'envoya paître plus loin, dans le décor, au lieu où ses amis se trouvaient, d'un bon coup de poing dans la figure. Une jaune... Nah, pour pour elle ! Elle voulait de quoi de consistant. C'est pourquoi elle fit signe au deux autres de venir en choeur, et de l'attaquer avec rage. Ils s'exécutèrent.
Ils devaient être habitués de pratiquer ensemble, car tout deux savaient frapper, associant bien leurs coups en duo. Crow les esquiva, mais un pied doublé lui frappa le flanc, et elle dut se ressaisir. Elle enchaîna alors, envoyant deux droites bien senties sur ces larves du bas de l'échelle alimentaire. La première manqua, mais la seconde, quasi-cachée dans l'ombre de la première, effondra le premier. Il voulut se relever mais Crow l'acheva d'un coup de pied. Son acolyte ne manqua pas de faire pleuvoir sa rage sur la belle, qui affronta l'avalanche en réduisant la distance entre elles. Crow ne sentit ainsi presque rien et put enchaîner d'un puissant genou dans le ventre. Le souffle coupé, la dernière bleue ne put riposter lorsque la belle enchaîna d'un coup de pied renversé, l'expulsant de l'établissement osant se nommer Taverne.
Elle sortit à sa suite, craquant ses jointures. Le corps de l'adolescent était drôlement installé au sol, un filet de bave et de sang s'écoulant de ses lèvres. Il semblait mort. Mais il respirait toujours. Crow allait l'achever pour de bon, et il ne recommencerait pas son karaté avant deux bons mois de convalescence. Elle s'installa devant, les jambes légèrement écartées. Le pauvre garçon pourrait contempler la culotte de la belle si ce-dernier avait encore les forces nécessaire à cette tâche suicidaire. Crow craqua une nouvelle ses jointures, puis elle leva le poing. Mais elle fut arrêter par un pied levé, d'un résident de l'île. Aussitôt elle changea de cible.
Il était normal de comprendre que l'on voulait défendre les jeunots de cette tornade inhabituelle. Il faut dire que la belle n'avait pas les poings dans ses poches et elle s'en servait au moindre prétexte. Déjà quatre victimes, les plus âgés allaient lui faire voir leurs façons de penser. Et tout commença avec un homme d'âge mûre, contrôlant cette fois remarquablement son art. Mais après plusieurs échanges, Crow plut placé une tête puissante qui effondra l'homme.
Puis vint un nouveau duo. Crow commençait à se fatiguer, elle ne s'attendait pas à ça. Elle était dans un puits plutôt profond et elle ne sondait pas encore son fond. Peut-être devait-elle s'excuser malgré tout, ce qui réglerait le problème ? Mais son honneur de femme l'en empêchait ! Elle combattrait, jusqu'à la fin des adversaires — où jusqu'à sa défaite, plus probablement.
Alors qu'elle en finissait tout juste avec le dernier duo, une interpellation lui grilla les oreilles. Excitée par sa survie, elle ne prit pas le temps de regarder et leva instinctivement son bras, décochant une pichenette époustouflante. Elle avait le souffle rauque et dur. Mais sa puissance n'en était pas inaltérée !
Le front de sa nouvelle cible s'écroula, marqué par le doigt de la belle. Et c'est à ce moment que Crow vit la casquette du gars, une belle casquette blanche marquée du logo de la marine. Oui, cette fois, elle était vraiment dans la merde, et pas qu'un peu... Que dirait sa tante... « Je te l'avais dit, Crow. » Et elle lui répondrait : « Va chier, Baka ! »