>> Shigari Mû
Pseudonyme : Mû ; Lust Age: 14 balais & quelques poussières. Sexe : Femme Race : Homme Rang : Aille donte noweuh. Métier : Roublarde, c'est un métier ? [à 14 ans, elle fout pas grand chose, et à dire vrai, sa seule façon de subvenir à ses besoins maintenant, c'est de chaparder ce qu'elle peut. Donc...) Groupe : Civile. (Merci du conseil :p) Déjà un équipage : Non. But : Découvrir le monde ; en profiter pour rassembler le maximum d’informations sur tout et n’importe quoi. C’est une demoiselle assoiffée d’aventure. Pour elle, la moindre source de nouveauté susceptible de l’enrichir est bonne à prendre. Elle n’a aucun but précis, juste celui de se former : son jeune âge est sûrement la cause principale de son incertitude quand à sa vie future. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Aille donte noweuh. Le fruit du bison est bien tentant. ♥ Équipements : Un carnet de bord, une fiole, un sac à dos en bandoulière, et un petit couteau. Codes du règlement (2) : |
>> PHYSIQUE Trois petites pommes empilées. La jeunesse. Exprimée dans un trait, une commissure des lèvres, discrète et presqu’invisible. Un ovale pointu, un nez menu, des lèvres fines et allongées. Pommettes rehaussée, peau de bébé. Mû respire les quatorze printemps, elle exhale cette fin de l’enfance et ce début de l’adulte : entre deux mondes, sertie d’un corps inachevé et en pleine métamorphose. Son physique est un puzzle qui se construit peu à peu, tantôt développé ici, il n’a aucune trace de son âge là bas, et semble encore tout frais. Ce sont des cheveux d’un vert terne qui encadrent son visage rondouillet. Dotée d’une peau alabastrine, la demoiselle souffre de quelques problèmes de circulations et a le torse striés de veines d’un bleu presque violet. De constitution menue, elle est pourtant vivace et présente quelques abdominaux. Haute d’un mètre cinquante quatre, elle complexe légèrement sur sa taille qui, selon elle, sera définitive et la poursuivra toute sa vie. Ses yeux verre d’eau se fondent dans son visage, s’associant aux teintes de ses mèches. L’ensemble de son corps n’est pas disgracieux, mais il n’a rien d’intéressant pour un homme, adolescent ou jeune adulte. Elle présente une poitrine casi-inexistante, et ses hanches quoiqu’un peu marquées ont encore tout de celle d’une petite fille. Contrairement à ces enfants que l’on prend pour des adultes et qui nous estomaquent en dévoilant leur âge, Mû elle, pourrait se faire prendre pour bien plus jeune qu’elle n’est. Cette apparence, avantageuse dans de rares situations, est surtout lieux de complexe pour elle qui ne comprends pas pourquoi elle se retrouve dans le corps d’une fillette de huit ans quand elle en a presque le double. Elle garde un espoir fou de se voir un jour pousser d’une traite, exhibant à son tour des attributs féminin remarquable. Mais ces idées futiles, très adolescentes, ne trainent dans sa tête qu’en de rares occasions, car sa légèreté et sa petite taille lui permettent d’escalader et de courir sur des distances avantageuses, sans aucune difficulté. Il n’y a donc au final pas trop de soucis à se faire quand à son intégrité physique. Vestimentairement cette jeune fille est simple : pas de jupes, pas de robes, la panoplie masculine lui sied comme un gant. Un veston, une bandoulière et un pantalon en toile lui servent d’avantage que de coquettes tenues, et si il lui arrive très rarement de revêtir son short, on peut déduire de ce qu’elle porte que Mû a un coté pudique. Loin d’exhiber son corps, ses habits sont amples et mous. Elle prétexte souvent, et à raison, qu’il est plus aisé de se battre ou de fuir dans une tenue qui n’encombre pas nos mouvements et n’alourdis pas notre pesée.
C’est vrai. Mû, fillette excentrique et enjouée, est d’une sobriété déconcertante. Si sa nature capillaire n’était pas un tantinet fantaisiste, elle se fonderait dans le décor sans même l’avoir désiré. Il n’y a chez elle aucunes de ces qualités légendaires, celles que l’on raconte dans les bars à propos de créatures enchanteresses, sublime en beauté, et titanesque en force. On ne racontera surement jamais l’histoire de Mû, une magnifique créature mystérieuse. Il faudra encore bien des années avant que de cette morphologie enfantine se dégage les bourgeons d’une anatomie complète. Mais, et ? Il est toujours donné aux êtres humains ce petit détail particulier qui fait qu’on vous apprécie et qu’on vous trouve charmant. Que ce soit dans un grain de beauté discret ou dans le bleu électrique d’un œil. Mû possède surement ce bonheur attractif que ses expressions joyeuses retranscrit et qui, d’un seul coup, fais voler en éclat la plus profonde des déprime. Ces yeux qui rient aux éclats, et ce petit nez qui, sous l’effet de ses convulsions ravies, se retrousse et lui donne un air absurde. Ce n’est pas tant l’esthétique qui prime chez elle, mais la signification que chaque pli de sa peau donne à ses paroles. « Il y a quelque chose d’inexplicable qui m’a retenu, on ne sait bien comment, de lui frapper le visage. Mais comment corriger un enfant, si ce n’est en lui donnant une claque ? » >> PSYCOLOGIE Ralentissez-la !
Mû, est comme son nom aurait put l’indiquer, tout un continent. Ensevelis sous les décombres de l’océan. C’est une enfant qui vient juste de commencer à grandir et qui de par cela…S’épanouis dans la vie avec autant de difficulté qu’un nouveau né apprenant à marcher. Brin de vie et grain de folie, cette demoiselle débrouillarde à dans les veines un sang chaud, et sous la poitrine, un cœur agité. Elle n’est ni compliqué ni réellement simple, plus à considérer comme l’exemple type d’un bâtiment en construction. Assurée puis soudainement invisible, elle passe du coq à l’âne au rythme de ses sautes d’humeurs. Dans l’ensemble, Mû est l’enfant que l’on retrouve à chaque coins de rue, s’esclaffant sans raison et courant le long des bâtisses. Elle n’est pas méchante par conviction, mais par besoin. Prête à tout pour sa survie et le bon déroulement de ses péripéties, elle ne vous sautera à la gorge que si vous vous mettez en travers de son chemin. On ne peut pas dire d’elle qu’elle soit acharnée, ni que sa motivation soit grandiose, mais sa joie de vivre recoupe ses défauts et l’empêche de se perdre. C’est en s’attachant à ses rêves illusoires que cette adolescente, à peine sortie de l’enfance, poursuit sa route sans se soucier du reste. Reprenez vous y a deux fois avant de l’introduire dans un débat sur la maturité : Mû ne connait aucunes limites et n’a jamais sut ce qu’il convenait de faire en situation de crise. Elle n’est pas celle qui vous sortira du pétrin par de fins stratège, mais fera toujours preuve d’un bon sens du pratique, et saura dénicher l’attirail qu’il vous faut pour vous en sortir. Par cela, on peut presque penser de Mû que son utilité équivaut au vacarme qu’elle produit partout où elle passe. Mais ce s’arrêter à ce que l’humain offre de plus superficiel : son apparence. En réalité, la joie de vivre et l’exubérance trouvent toujours leurs racines plus loin qu’on ne le pense. Mû n’est pas hyperactive par conviction. C’est peut-être par peur d’être délaissée que cette enfant se démène pour ne jamais être ennuyeuse. A défaut d’en devenir gênante. Criblée d’angoisse et de chimères, cette demoiselle ne laisse couler de son vase que les détails de sa vie qui lui donnera une impression de bonheur. Ce qui peut entacher sa réputation de bout en train est mis à la poubelle, jeté dans une cage, cadenassé, brulé. Il n’y a de place dans ses souvenirs que pour ce qu’elle a choisit de garder. L’intransigeance d’un homme mature pointerait Mû du doigt en l’accusant d’être lâche. Fuir sa réalité en omettant des détails…Mais cette solution de facilité, que cette gamine use à cœur joie, a ses défauts comme ses qualités. Renier ce qui aurait put nous fonder et provoquer en nous le choix d’un parcours différent, se regarder dans le remous des vagues pour y apercevoir l’imperceptible fissure d’une âme qui se ment… Ne dramatisons pas. Autant dire que Mû va bien tant qu’elle ne pense pas. Et à quatorze ans, on peut se permettre d’oublier de penser. Non pas que l’âge détermine l’intelligence ou les responsabilités –quoiqu’avouons le, il joue un rôle prédominant-, mais il y a des difficultés que seule l’expérience dut au temps nous apprends. Mû est encore une figure épargnée. Bien que son environnement d’évolution soit criblé de sang et d’affrontement, c’est en fixant son regard sur un horizon différent que son innocence s’en retrouve préservée. A être plus tolérant, Mû ne ment pas : elle se protège comme un adulte aurait dut le faire pour elle. Ce n’est pas de la lâcheté, mais toute une organisation à mettre en place.
>> Biographie Un fragment d’esperance.
Ce fut l’arrêt instantané d’une chasse aux sorcières démentielle, qui durait depuis plus de cinq heures. La petite pillarde avait été retrouvée. » « Ma gorge ! MA GORGE ! -Calme-toi, et bois ça. » Une main blafarde s’était arrêtée au niveau de son nez. Une fiole ronde et noire plaquée contre le visage, Mû venait d’émerger de son long sommeil. Où était-elle ? Les souvenirs incongrus qui lui revenaient en mémoire ne l’aidaient pas. Elle s’égarait à mesure que sa pauvre tête tentait, vainement, de lui remettre les idées en place. Détailler la salle… C’est en ayant ce reflexe que l’enfant compris que ses yeux étaient gonflés. Un pic de couleur la fit sursauter et, ni une ni deux, agrippant de ses canines le bouchon de liège, elle fit sauter l’ouverture de la fiole et l’engloutit d’une seule traite. Soulagement. Brûlure. Les sensations furent diverses, agréables ou insoutenables, mais elle fut définitivement apaisée au bout de cinqs minutes. Le mystérieux mélange lui offrait la singulière sensation de revivre pleinement. Revitalisée, prête à courir si il le fallait, à tuer, à .. à effectuer tout ce qu’on lui demanderait, pour peu qu’on lui promette de ne jamais revivre l’atrocité de la veille.
Le raisonnement illogique de l’enfant parut surprendre l’homme qui lui faisait face. Il était grand, un visage émacié, pâle, et de longs cheveux de jets tombaient derrière son crâne. C’est d’une voix bienveillante, quoiqu’un peu autoritaire, qu’il s’adressa à elle : Il y a trois jours que tu dors. Tu t’es enfuie, tu te souviens ? Le village a tenté de te retenir, mais tu étais folle. On ne sait pas ce qui t’as pris. Tout va bien, Mû ? » Mû. Son prénom. Cette monosyllabe, prononcée avec désinvolture, claqua dans ses oreilles comme autant de gouttes s’échappent du ciel les jours de pluie. Elle écarquilla les yeux, soulageant ses angoisses en remarquant que ses yeux ne piquaient plus. Où était-elle ? Une chambre. A n’en pas douter, il y avait là un lit, une table de chevet, et une faible lampe à huile. Tout juste de quoi éclairer leurs deux visages circonspects. Folle…Folie…Délire. A présent que les décors reprenaient dans l’esprit de l’adolescente une place concrête, elle s’apercevait qu’aucune des raisons de sa course poursuite hier ne lui parvenait. Pourquoi ? Pourquoi s’être déchiré les poumons ? Hurlant, luttant ? Pourquoi s’être enfuie, accablée par une peur démentielle ? Elle ne se souvenait absolument pas. Seul le sentiment, tant il avait été profond, demeurait de sa cavalcade périlleuse. C’était ce genre d’expression que l’on tient en se réveillant d’un cauchemar qu’affichait à présent Mû. Surprise, haletante, mais surtout déboussolée.
Respiration saccadée. Croire…Foutaises ! Elle ferma les yeux, secoua la tête. -Jinrei. Jinrei… Rappelle-moi qui je suis. » L’adulte qui la toisait depuis son réveil hocha la tête doucement. Mû savait qui était cet homme, et elle lui faisait confiance. Jinrei était celui qu’on appelle au combat pour défendre notre patrie, personnage entier et honnête, droit et juste, dont les principes aurait fait honneur à n’importe quel monarque. Il était son titulaire depuis son arrivée sur l’ile.
Elle hocha la tête. Rien de plus, rien de moins. -Bien.
Je m’étais résolue à être balayé quand a eu lieu ce que j’appelle « mon petit miracle ». Va savoir pourquoi, je ne comprendrais sans doute jamais les souhaits impétueux des dieux de la mer. Toujours est-il que cette catastrophe naturelle, à rebondit. Oui, rebondit. L’air s’est figé, la vague aussi, et face à notre ile a disparu toute trace de soleil : un mur d’eau stagnante nous faisait face. Estomaqué, je n’ai pas put bouger de la salle où j’étais jusqu’à ce qu’un détail majeur attire mon intention. Je veux que tu t’imagines bien la scène, aussi vais-je te donner quelques détails. L’eau était d’un bleu turquoise, et les maigres rayons filtrant en son dos donnaient à ses remous des reflets irisés d’une très jolie façon. On eu dit avoir en face de nous un monstre gargantuesque nous étudiant. La majorité des habitants étaient sortis dehors, et, piétinant le gazon de nos terres, s’était rendu face à la mer, là où seul un maigre pont d’amarrage se trouvait. La foule était vite devenue compacte, l’on aurait dit, de ma position, que toute la vie s’était concentré en un seul point pour unir ses forces. Face à l’adversité, peut-être ? Mais ce n’est qu’en les étudiant de plus prêts, ces gens pour qui j’avais crains lors de quelques secondes le pire, que je remarquais qu’ils ne fixaient non pas le ciel, mais le sol. Non pas la vague, mais le ponton. Je me levais enfin de ma chaise, remarquant à l’occasion à quel point elle était inconfortable. Me précipitant à leur suite, j’écartais quelques bras et quelques jambes pour me faufiler à travers l’assemblée. Je tombais sur les hurlements d’une chose. Chose ? Non… Un nouveau né, hurlant à la mort. C’était toi. Dieu sait pourquoi, hein ? Qui sais, était-ce ta mère qui t’avais abandonné, par pure hasard, et une vague s’était amusée à venir nous faire peur pour marquer l’évènement ? Il y a tant de suppositions ridicules et d’autres qui t’associent les plus fameuses légendes. Toujours est-il que je t’ai prise dans mes bras. Le silence est retombé une demi-seconde. Puis tu t’es remise à t’époumoner. J’étais surpris, crédule, je ne réalisais pas qu’en l’espace d’une journée le pire et le meilleur venait de m’arriver. Je me suis occupée de toi, je t’ai appris tout ce que je savais, je t’ai élevée dans l’unique but que tu grandisses comme une enfant n’ayant jamais été laissée de coté. Je me suis inventée ton père et j’ai tenté de l’incarner au mieux, jusqu’à ce qu’un jour, de nourrisson tu deviennes une enfant, et d’une enfant tu entres dans l’adolescence. Tu ne sais pas à quel point mon cœur se fracture quand on me dit que tu as encore fais une bêtise ou qu’on ne te trouve plus. Tu ne sais pas à quel point je m’inquiète de voir que tu ne te sent plus bien là où tu es. Parle-moi Mû, je te dirais qui tu es si tu me laisses avoir la chance de le deviner. » Ah. Si vous saviez à quel point les murs s’étaient alors mis à s’allonger pour notre demoiselle. A quel point les ombres installées par la lampe à huile s’étaient mise à danser. Lui parlant. Il y avait dans cette maisonnée tant de souvenirs, tant de repères…Et à la fois, sur son échine frissonnante, l’enfant pressentait qu’il fallait qu’elle parte.
-Quoi ? -Si on veut, on peut, hein ?, insista-t-elle, hachant ses mots avec détermination. -Oui. -Je veux être pirate. -NON ! La protestation avait claquée, et son père de substitution ouvrait grand les yeux. De substitution ? Son père. Juste, son père. -Papa… -Ma fille ne deviendra pas une ! Une hors la loi ! Une traquée ! Ma fille, ma propre fille, s’en aller pour risquer sa vie ainsi ! » Mû se terra un peu plus dans ses draps. La colère, la jalousie, la peur, l’angoisse…Les sentiments humains déferlaient sur elle avec force et poignant. Elle ne savait pas comment expliquer à cet homme qui était tout ce qu’elle avait, par quel miracle elle se sentait guidée vers l’océan, et vers la fourberie de ces hommes sans pitié, que l’on nomme pirate.
-Que ce que je t’ai apporté ? C’est ça ? Mû avait plaqué sa menotte contre ses petites lèvres. Confuse, certaine qu’il l’avait mal comprise et qu’il s’imaginait avoir été un figurant inutile. -Oui. Mais ce que tu m’as donné n’aura jamais un équivalent et tu le sais, Papa… Je sais que toi vivant tu ne me laisseras jamais partir de ton propre chef, et que tu es dès à présent capable d’attendre que je m’endorme pour t’endormir à ton tour. Or tu sais que je suis insomniaque. PAPA ! » Inutile. De lutter contre ce qui est absolu. L’amour paternel, c’est absolu. « 5 jours que j’ai pris le large. Une vieille barque qui sent le vieux bois. Tout est vieux là dedans, même jusqu’à moi, j’en prends des rides ! Partir le ventre vide était une idée de génie ! Je suis stupide. En attendant…J’espère qu’il ne m’en voudra pas, une pauvre lettre dans un vi…tiroir usé. Ridicule, lâche. Mais il ne m’aurait jamais laissé partir…Pas vrai ? Il faut vivre ses rêves, ne pas rêver sa vie, bref, faire de son quotidien un feuilleton navrant de stupidité et de glace à la crème. Alors autant s’attaquer à des pirates ! Non ? Non. PS : Je crois que ma coque, si on peut oser appeler ça une coque, à quelques problèmes. La nuit elle fait « glouglou », et j’ai l’impression de descendre sous la mer. » >> Test RP Bouffoneries. Il y a deux catégories de situations dans la vie. Celles qui, bien que parfois difficiles, nous paraissent à peu près normales, et celles qui, on ne sait pourquoi, relèvent d’une sorte de faille sismique dans l’espace spatio-temporel. En étudiant la situation dans laquelle était présentement Mû, on trouvait automatiquement vers quelle catégorie se diriger… et ce n’était pas la moindre. Elle se souvenait encore, quoiqu’avec difficulté, de ce qui s’était déroulé avant que sa vie ne bascule en une sorte de mauvais remake de conte de fée. Ciel d’après midi, soleil, pas de vent. Ramer par cette chaleur avait été exclu du programme : Mû se laissait porter sur la mer bleue avec autant de flegme qu’un ours en pleine hibernation. Dériver, dériver, dériver. C’était l’unique option qui lui était restée sur les bras, coincée dans sa ridicule petite barque, une rame rongée par le sel dans une main. Ah la belle aventure ! Tout finit par se dérouler ainsi. En premier, l’enthousiasme : on se sent gonflé à bloc, prêt à sauter sur n’importe quel bout de bois qui flotte sur l’eau, et, ni une ni deux, on s’élance aveuglement vers le large océan. On se sent brillant, capable de prendre en main notre destin et de le mener d’une main de fer… Jusqu’à ce qu’au bout de trois jours seulement, nos uniques vivres aient fondus à l’intérieur de notre estomac, et qu’il ne reste pour nous rassasier que les miettes rigide de notre pain de la veille. Hm, super. Une enfant de quatorze ans à un organisme tout à fait capable de soutenir cinq jours de jeunes. Bien entendu. C’est connu, c’est à l’adolescence que le corps à le moins besoin d’ingurgiter des plâtrée de purée, saucisses, jambon… Non, besoin de rien. Son gémissement scinda l’air en deux tant il fut bruyant. Et aigu. De l’eau potable, une ile, des fruits ! Elle demandait si peu, juste de quoi survivre ! Une mort si atroce, si jeune…Elle ne méritait pas d’être oubliée à cause d’une erreur aussi bête ! Le regret, acide impitoyable qui ronge les esprits, s’était insinué dans sa conscience aussi vite que sa joie l’avait quittée à l’aube de la faim. Trouver un moyen..Mais quel moyen ?! Elle était nulle, voilà tout. Rage, rage, rage ! Elle aurait aimé se frapper la tête un bon nombre de fois, si seulement ses forces ne l’avait pas abandonnée à la longueur de ces journées de jeun. Il ne lui restait plus qu’à prier, là, absurde particule d’existence, n’ayant jamais rien connu à la vie, et éparpillant ses minces rêves autour d’elle en hurlant à l’aide. Elle suffoquait. Plus que quelques minutes et la chaleur du soleil sur son front l’achèverait…C’était un aveuglement désagréable, qui étreignait chacun de ses sens et l’empêchait de respirer à son aise. L’air était si lourd qu’elle aurait juré qu’un Dieu y avait soufflé du plomb. Un furtif hoquet lui arracha un soubresaut. Et une douleur aigu circula le long de sa colonne, extirpant de ses poumons un râle qui n’avait rien d’humain. Aaaah… Mais mince ! Mourir aussi… bêtement ! IL LUI FALLAIT JUSTE DE QUOI BOIRE ! C’est sur cette dernière conviction que, les yeux secs mais l’esprit en larme, elle aperçut à quelques mètres d’elle le rivage d’une ile. » Et c’était en accostant sur cette parcelle de terre inattendue que les choses s’étaient gâtées. Ne cherchez pas par quel moyen l’enfant avait trouvé les forces pour arracher à un arbre fruitiers une mangue juteuse, ni par quel coup du hasard un poisson grillé s’était faufilé dans son champ de vision. Ni encore par quel miracle une rivière d’eau douce avait sillonné les abords de son chemin et l’avait, de son air pur, muettement invitée à la boire. Ces détails sont, pardonnez-moi de vous l’apprendre, d’une inutilité monstre. Ils auraient étés très intéressants si Mû n’avait pas eu à subir ce qui avait lieu présentement, et qui retardait au second rang tout autre évènement, aussi incroyable eu-t-il put être. Elle était PETITE. Non pas petite au sens où on l’entends : petite de taille, moins grande que la moyenne. Mais MINUSCULE. Aussi minuscule qu’une ridicule fourmis se trainant jusqu’à une framboise pour la porter jusqu’à sa tanière. Aussi infime qu’un moucheron s’éclatant contre la paroi d’une vitre. Et comment avait-elle sut quelles transformations son innocent petit corps d’enfant avait subit ? Parce que tandis que son gosier s’enhardissait de l’eau qui lui était donnée, une main gargantuesque avait fait son apparition au dessus de sa tête. Si vous voulez comparer la taille de ce membre à un objet de votre connaissance, prenez les dimensions d’un arbre. Et vous aurez une idée à peu prêt cohérente de ce qu’était la réalité. Tout ceci n’aurait eu strictement aucune importance, si, pour on ne sait quelle raison, cette dite main ne s’était pas sentie obligée de fondre sur elle comme une armada de lance s’élance vers une armée dans le but de l’annihiler. Ni une ni deux, répus de son repas –on se satisfait de peu-, la fillette avait voulu bondir hors de son champ devision, présumé, elle ne voyait ni le corps guidant la main, ni même quoique ce soit d’autres que ses gros doigts. Fuir. Elle était douée pour. Très, douée. Mais là, tout de suite, elle n’était plus sûre de rien. Elle n’était même pas sûre d’être encore bien lucide, dotée de tous ses moyens physiques et mentaux. Et pour cause… En s’élençant, l’enfant ayant oublié de regarder ses pieds, n’avait pas encore remarqué l’épaisse crème qui jonchait à la place du sol, tout autour d’elle. QUOI ?! Elle dégringola pendant cinqs bons mètres avant de s’apercevoir que l’ensemble de l’ile s’était transformée en une sorte d’allée de fraise à la chantilly, et qu’elle experimentait dès à présent les caractéristiques du terrain. G-E-N-I-A-L. « L’océan renferme de nombreux mystères. » OUAIS OUAIS, MERCI ! Qu’une envie soudaine : s’endormir. Quoi ? Vous n’avez jamais été confronté à un problème si épineux, si incompréhensible, si désagréable, que l’unique option que vous vous sentez de choisir est de tomber brusquement dans les vappes pour ne plus avoir à l’affronter ? M’enfin ! Pourquoi croyez vous que les demoiselles tombent par terre lorsqu’un sublime garçon leur vole un baiser ? Elles sont trop troublées pour savoir quoi répondre ! Alors le bouton –chutte- devient très utile… Enfin, du moins, c’est ce que croyait Mû. Qu’il y avait sûrement un moyen de tomber au moment choisit dans un état d’inconscience pure et dure. L’infortune la poursuivait : elle dut se rendre à l’évidence que non, rien de tout ça n’existait. Alors quoi ? Courir en pataugeant ? Hurler à la mort ? Ou… Ahah ! La belle affaire. Son ventre venait d’émettre un grognement sourd. Hm, la faim, hein ? Elle n’était pas si pleine que ça, finalement…Un dessert, sucré au possible…Si proche, et si facile. Elle plongea ses petites menottes dans l’épaisse crème pour tenter d’arracher à ces drôles de fraises un peu de leur chair. Elle eu la sensation de plonger sans mains dans une sorte de bouillie gélatineuse, comme si le fruit en question n’avait eu que l’apparence de la fraise, et révelait une texture toute nouvelle. Encore un effort, et elle aurait sa part…Encore un effort avant de manger ce succulent dessert…Histoire de mourir le ventre plein. Encore une minuscule petite poignée de seconde avant que la main l’atteigne et qu’elle soit arrachée à son fameux repas. Juste…un…peu…
« JUSTE UN PEEEEEUUU !!! » L’oiseau qui s’était posé à coté de sa tête s’envola avec brusquerie. Un somme. Un rêve. Toute cette agitation, de son repas fruitiers à sa trouvaille d’eau…De son agression incongrue à sa taille fantastique…Tout n’était qu’un songe. Ah, très bien, très original. Mon dieu qu’elle se haïssait ! Elle grogna entre ses dents et serra son ventre avec insistance. Ouais. Certes, elle était en vie. Certes, pas de géant à l’horizon. Mais ce que Mû retenait avec ce réveil en sursaut, c’était que plus qu’en sécurité, elle se retrouvait à nouveau coincée au milieu de la Mer Bleue, l’estomac dans les talons et une rame désolée pour seule moyen d’avancer. Au dessus de son crâne, le soleil décroissant lui indiquait, moqueur, que la nuit froide allait bientôt tomber à coté d’elle. Joie. JOIE ! Elle secoua la tête, navrée de sa situation. Au final, qu’y avait-il de mieux ? Mourir de faim, ou mourir gavée ? A méditer. |
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Informations IRL
- Prénom : Cette grande question demeurera un mystère.
Age : Areuh keuf.
Aime : Les cornichons, le fromage de chèvre (le fromage tout court), raconter ma vie, les kiwis (oiseau & fruits), le érpè, le dessin, le soleil, les Rita Mitsouko, la bonne musique et la musique commerciale (ewi !), les Mangas (non, jure.), le Japon (moins, maintenant, j’ai du mal à me faire à l’idée que je pourrais avoir 3 bras), la cuisine. La joie de vivre, aussi, beaucoup, et les gens ouverts et interessants : D.
N'aime pas : Pas grand-chose. Les asperges, avoir mal au crâne, déprimer sans raison aucune, l’intolérance, le mensonge, (je suis une gentille citoyenne, no way !), hm… LES FILMS D’HORREURS ! Et être seule chez moi. (quoique pour le coup, c’est une théorie antinomique puisque j’adore être seule chez moi, aussi.)
Personnage préféré de One Piece : Ace ; Chopper ; hm & je verrais par la suite, puisque j’en suis même pas à la moitié de ce qui est sortit ( : !
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Excitée, maladroite, franche, stupide.
Fais du RP depuis : Presque sept ans. Mais ça compte pas azyyy. (enfait si, *se fout un sac en papier sur la tête*)
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) 3/7 (Histoire de prévoir au cas où j’aurais quelques p’tits soucis coté taff.)
Comment avez vous connu le forum ? Heum. TOP SITE ! :3
PS/ Si y'a déjà des soucis sur ma fiche (ce dont je ne doute presque pas), je réctifierais ♥
Dernière édition par Mû Shigeri le Mar 22 Mar 2011 - 19:29, édité 3 fois