Rappel du premier message :
Nuit noire. Profonde. Pas de lune ni de ciel étoilé, juste un épais manteau de brume au dessus du Passeur. Le navire fend les flots, discret, silencieux comme à son habitude. Trovahechnik, nouveau maître à bord, a donné le cap à suivre pour lancer l'ultime mission de l'équipage. L'ultime croisade des Ghost Dogs pour retrouver leur Capitaine.
Pour l'heure, seuls les hommes de quart sont éveillés; les autres tâchent de récupérer au mieux, assoupis au creux de leur hamac, de rester frais et dispos, prêts à intervenir à n'importe quel moment. La quasi-totalité de l'équipage est encore présente aujourd'hui. Ils sont très rares, ceux qui ont choisi une nouvelle affectation suite au drame qui les a touchés. Non, que l'on soit vigie, canonnier ou maître calfat, on est resté à bord. Par loyauté. Par sens de la famille. L'intégralité des officiers est également là; Aegirsson, Lawblood, le Judge, Trovahechnik et même Cèldéborde, tous unis, solidaires dans l'épreuve qui s'abat sur eux.
Ils ont convenu de lancer une enquête minutieuse, de ne rien laisser au hasard, de ne rien omettre qui pourrait leur apporter le moindre indice, aussi insignifiant puisse t-il sembler. Au sortir de la réunion au sommet à laquelle ils ont tous participé, les directives ont été dispensées : les Den-Den Mushi ont lancé une vague de recherches auprès de tous les services avec lesquels l'équipage est en communication constante, on a fouillé toutes les archives, chaque dossier, chaque feuillet en quête d'une information concernant l'identité de ces mystérieux ravisseurs; et on a contacté tous les ports avoisinants pour solliciter l'aide des marines en faction là-bas pour faciliter les investigations. Le portrait robot de Hadoc a circulé sur toutes les premières îles de Grand Line; si on l'a vu, il deviendra possible de remonter la piste, de trouver son lieu de captivité. L'équipage déploie la totalité des ressources à sa disposition. Mais la bande, dont ils ne connaissent que la seule Mirabella, échappe soigneusement à leurs radars. Dans les bases de données, on ne les retrouve pas, au grand dam de Trovahechnik qui voit la superpuissance de la bureaucratie tenue en échec par ces fantômes. Les Ghost Dogs pris à leur propre piège. Comme la nuit de l'enlèvement de Hadoc. Ils se heurtent à un ennemi sans nom, sans visage, sans âme. Comment retrouver celui qui n'existe pas ?
On évite de se poser la question. Il faut lutter contre l'abattement, garder le moral. Un équipage découragé, c'est un équipage au bord du gouffre. Alors on se contente d'obéir aux ordres. On s'investit de tout son être dans sa charge, et on dort ensuite. Mais les Officiers, eux, se doivent d'obtenir des réponses. Et depuis trois jours qu'ils ont lancé l'opération, ils n'en ont aucune. À la lumière vacillante d'un chandelier, quelques-uns d'entre eux se font cet amer constat. Les regards sont lourds, les traits durs, frappés par la frustration, le mécontentement de se voir dupés par plus invisibles qu'eux. Ils sont proches de la faillite. En sont-ils réduits à se résigner, impuissants face à cet ennemi insaisissable ?
Non. Du silence accablant jaillit un bruit. Un petit Den-Den Mushi, planté devant le Capitaine par intérim. Tous les officiers présents pivotent la tête simultanément vers la source de bruit, regard animé d'un espoir retrouvé. On cherche à les joindre, au bout milieu de la nuit ? Ce ne peut être qu'important. Capital, même. Vivement, le Commandant décroche.
- Commandant Trovahechnik, Officier en chef à bord du Passeur. J'écoute.
- Commandant, ici le Directeur du Trou, Tirog Minsk. Nous avons interpelé aujourd'hui-même un individu qui tentait de s'introduire dans notre prison et qui prétend vous connaitre. Ses motivations restent obscures, mais quand nous l'avons neutralisé, il a exigé d'être mis en contact avec vous. Il dit avoir des informations pour vous.
Un intérêt nouveau s'empare de la cabine de commandement du Passeur. On sent que quelque chose est en train de se passer. De l'escargophone, un ricanement perce :
- Tja-haha ! Bien l'bonsoir, messieurs les marines. Vous voulez retrouver votre très cher Capitaine Hadoc, il parait ? Alors vous ferez exactement ce que je vais vous dire. Pour commencer, venez me retrouver à la plateforme marine du Trou. J'y ai établi mes quartiers pour un temps. Mais, faites vite, l'horloge tourne. Je n'y resterai pas indéfiniment. Tja-hahaha !
- Je dois vous prévenir, Commandant. Nous faisons ici face à une insurrection sans précédent. La situation est extrêmement délicate, si vous venez ici, ce sera à vos risques et pé...
Clock.
- On a raccroché.
Nuit noire. Profonde. Pas de lune ni de ciel étoilé, juste un épais manteau de brume au dessus du Passeur. Le navire fend les flots, discret, silencieux comme à son habitude. Trovahechnik, nouveau maître à bord, a donné le cap à suivre pour lancer l'ultime mission de l'équipage. L'ultime croisade des Ghost Dogs pour retrouver leur Capitaine.
Pour l'heure, seuls les hommes de quart sont éveillés; les autres tâchent de récupérer au mieux, assoupis au creux de leur hamac, de rester frais et dispos, prêts à intervenir à n'importe quel moment. La quasi-totalité de l'équipage est encore présente aujourd'hui. Ils sont très rares, ceux qui ont choisi une nouvelle affectation suite au drame qui les a touchés. Non, que l'on soit vigie, canonnier ou maître calfat, on est resté à bord. Par loyauté. Par sens de la famille. L'intégralité des officiers est également là; Aegirsson, Lawblood, le Judge, Trovahechnik et même Cèldéborde, tous unis, solidaires dans l'épreuve qui s'abat sur eux.
Ils ont convenu de lancer une enquête minutieuse, de ne rien laisser au hasard, de ne rien omettre qui pourrait leur apporter le moindre indice, aussi insignifiant puisse t-il sembler. Au sortir de la réunion au sommet à laquelle ils ont tous participé, les directives ont été dispensées : les Den-Den Mushi ont lancé une vague de recherches auprès de tous les services avec lesquels l'équipage est en communication constante, on a fouillé toutes les archives, chaque dossier, chaque feuillet en quête d'une information concernant l'identité de ces mystérieux ravisseurs; et on a contacté tous les ports avoisinants pour solliciter l'aide des marines en faction là-bas pour faciliter les investigations. Le portrait robot de Hadoc a circulé sur toutes les premières îles de Grand Line; si on l'a vu, il deviendra possible de remonter la piste, de trouver son lieu de captivité. L'équipage déploie la totalité des ressources à sa disposition. Mais la bande, dont ils ne connaissent que la seule Mirabella, échappe soigneusement à leurs radars. Dans les bases de données, on ne les retrouve pas, au grand dam de Trovahechnik qui voit la superpuissance de la bureaucratie tenue en échec par ces fantômes. Les Ghost Dogs pris à leur propre piège. Comme la nuit de l'enlèvement de Hadoc. Ils se heurtent à un ennemi sans nom, sans visage, sans âme. Comment retrouver celui qui n'existe pas ?
On évite de se poser la question. Il faut lutter contre l'abattement, garder le moral. Un équipage découragé, c'est un équipage au bord du gouffre. Alors on se contente d'obéir aux ordres. On s'investit de tout son être dans sa charge, et on dort ensuite. Mais les Officiers, eux, se doivent d'obtenir des réponses. Et depuis trois jours qu'ils ont lancé l'opération, ils n'en ont aucune. À la lumière vacillante d'un chandelier, quelques-uns d'entre eux se font cet amer constat. Les regards sont lourds, les traits durs, frappés par la frustration, le mécontentement de se voir dupés par plus invisibles qu'eux. Ils sont proches de la faillite. En sont-ils réduits à se résigner, impuissants face à cet ennemi insaisissable ?
Non. Du silence accablant jaillit un bruit. Un petit Den-Den Mushi, planté devant le Capitaine par intérim. Tous les officiers présents pivotent la tête simultanément vers la source de bruit, regard animé d'un espoir retrouvé. On cherche à les joindre, au bout milieu de la nuit ? Ce ne peut être qu'important. Capital, même. Vivement, le Commandant décroche.
- Commandant Trovahechnik, Officier en chef à bord du Passeur. J'écoute.
- Commandant, ici le Directeur du Trou, Tirog Minsk. Nous avons interpelé aujourd'hui-même un individu qui tentait de s'introduire dans notre prison et qui prétend vous connaitre. Ses motivations restent obscures, mais quand nous l'avons neutralisé, il a exigé d'être mis en contact avec vous. Il dit avoir des informations pour vous.
Un intérêt nouveau s'empare de la cabine de commandement du Passeur. On sent que quelque chose est en train de se passer. De l'escargophone, un ricanement perce :
- Tja-haha ! Bien l'bonsoir, messieurs les marines. Vous voulez retrouver votre très cher Capitaine Hadoc, il parait ? Alors vous ferez exactement ce que je vais vous dire. Pour commencer, venez me retrouver à la plateforme marine du Trou. J'y ai établi mes quartiers pour un temps. Mais, faites vite, l'horloge tourne. Je n'y resterai pas indéfiniment. Tja-hahaha !
- Je dois vous prévenir, Commandant. Nous faisons ici face à une insurrection sans précédent. La situation est extrêmement délicate, si vous venez ici, ce sera à vos risques et pé...
Clock.
- On a raccroché.