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Le Purgatoire.

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Le Purgatoire. The_jo10
Lazar, 1624.

Un grondement sourd déchire le silence des lieux. Une détonation, lourde, brève, intrusive. Elle se fraie un chemin à travers la pierre des murs et frappe directement les tympans. Généreuse, elle revient une dizaine de secondes plus tard, plus assourdissante que la fois précédente. Gronde, agresse l'esprit torturé des pensionnaires des lieux. Le Mile High Purgatory, prison céleste, nid à raclures, pourritures, déchets. Des âmes jugées coupables de crimes abominables, d'actes immondes, de faits déplorables. Hommes, femmes, okamas, des êtres à l'esprit fêlé, déséquilibré. Personnes dangereuses pour la société, devant répondre de fautes jugées impardonnables. Expier leurs péchés, trouver le pardon d'une déité qui leur échappe, ou tout simplement croupir derrière d'épais barreaux, se laisser ronger par le temps. La seul échappatoire qui leur est offerte, s'effacer, déchiré.

Secteur 5, cellules 23. Quatrième jours. Le nouveau. Tout droit venu du navire de guerre mené par le Contre-Amiral Fenyang, le léviathan. Ancien Commandant, sadique, inhumain, désaxé, dépeint comme un fléau au sein de l'équipage, la petite perle de la fournée de la semaine. Chaleureusement accueilli par une première décharge électrique, délicatement conduit à ses appartements par des coups de matraques à haut voltage. Tout juste ses pieds nus foulaient-ils le sol gelé de sa geôle, qu'il se faisait électrocuter l'ossature. Il hurle, ses jambes vacillent et le reste de son corps chute. Gémissant, injuriant. Son tortionnaire invisible ricane, c'est ce qu'ils font tous au début, lorsqu'ils ont encore l'espoir, la hargne de sortir. Son doigt presse le bouton magique, que l'électricité soit. Et la chair du taulard grille. Aussi tenace soit-il, le nouveau sombre dans l'inconscience, exténué, blessé, tant physiquement que psychologiquement.

Et ce n'est que le début. Le mal foudroie le captif, qui sursaute de peur et de surprise, visage frappé par la douleur. Un flash aveuglant lui déchire les yeux, l'obligeant à détourner le regard. La migraine le ronge, l'engourdissement le guette, la fatigue l'accable. Il n'a quasiment pas dormi durant la traversé en fond de cale du léviathan. Exténué, on l'abandonne à son sort, lui laisse entrevoir un matelas sur lequel s'apaiser, se reposer. Il ne l'atteint pas, foudroyé par un mécanisme étranger, effrayant. A terre, les paupières lourdes, il entrevoit les bras de Morphée. Il en est arraché avec violence, brutalité. C'est tout son être qui endure le supplice. Il comprend ce qui se trame ici, dans cette prison. Ils s'amusent avec les incarcérés, les malmène, rompt toute perspective d'évasion, de repos, se complaisent à les broyer. Sa folie ne l'a pas abandonné, éparpillée dans son esprit, elle l'encourage.

Lui, Stark Lazar, abattu par une bande de sadiques et de lâches ? Non. Jamais. Il peste, force sur ses bras pour se redresser, chancelant. Il n'a pas été épargné depuis son arrestation. Damné Fenyang, c'est à lui seul qu'il doit ce séjour dans ce lieu sordide. Son rire dément fend la pierre, alors qu'il pense à sa situation, hilare. Chienne d'ironie, lui qui a voué sa vie à ruiner l'existence du crime par le biais de sévices tous plus épouvantables les uns que les autres. Guidé par sa démence, amusé par l'image qu'il offrait aux autres. Voilà qu'il pourrirait pour le restant de ses jours dans le plus sauvage des bagnes. Il croit être arrivé il y a une semaine, cela ne fait seulement que trois jours. Privé de sommeil, il lutte avec sa cage piégée pour pioncer, plus d'un quart d'heure étant une victoire. Affamé, le maigre repas servi ne suffit pas à lui redonner toute l'énergie dont il souhaiterait bénéficier.

Parfois, souvent, on lui fait la blague de la bouffe électrique. Souriant, ravi d'avoir de quoi se mettre sous la dent, il prend place à la table. Il est nouveau, il ne s'attend à rien, n'anticipe rien. Et c'est la décharge. Assez de volt pour vous ôter ce maigre sourire qui venait tout juste de percer sur cette montagne de tristesse. Les autres rient. Ceux qui en ont encore la force, du moins. Ou le courage de se risquer à recevoir la même sentence. Le retour au trou n'enchante guère, chacun dans sa loge, dans l'attente. Lazar offre de la résistance, présente de l'intérêt. Cela arrive parfois, que des esprits récalcitrants ne plient pas dès les quatre premiers jours. Ceux-là sont en général déjà lourdement abîmés lorsqu'ils sont confié aux bons soins du Directeur et de son personnel. Ils sont les plus palpitant à manipuler, arranger, à réparer. Car c'est bien de cela qu'il s'agit au fond, le Mile High Purgatory soigne ses patients du mal qui les consument.

Ceci est l'asile dont Stark avait tant besoin.
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Secteur 5, cellules 23, 10ème jours. Dans la plus pure expression de sadisme, Michaël Nogan presse le bouton et salut ses pensionnaires. De leurs colliers, une impulsion électrique prend naissance, agressant simultanément la totalité des prisonniers. Il en envoi une seconde, la larme à l’œil. Qu'ils se hâtent, c'est l'heure de la balade. Il se lève de son matelas usé, le détenu à la face de craie. Il vomit une flopée d'insultes, le bagnard à l'esprit obscurci par sa folie. Il refuse de sortir promener, le Commandant déchu. Le regard de son tourmenteur s'illumine d'admiration un fugace instant, avant de laisser place à une moue renfrognée, contrariée. Il ne supporte pas quand ses jouets lui résistent autant. Danse avec les volts, clown timbré, qu'il pense, danse tant que tu peux encore le supporter. Bientôt, tu ramperas à terre telle une vulgaire loque.

Fenyang...

Qu'est-ce qu'elle dit, la pourriture ? Parle plus fort, tes murmures n'atteignent pas l'escargot.

Fenyang...

En progrès, la charogne. Exprime-toi, ne craint rien. Respire, calme-toi. La dernière décharge t'a un peu chamboulé, il faut croire.

Fenyang...

Oh. Encore lui. C'est toujours lui. Profonde déception pour l'Ingénieur en Chef, qui s'acharne depuis plus d'une semaine maintenant à plier Stark sous sa volonté. Il veut en faire son pantin, sa marionnette, tirer sur les fils, au hasard, et voir quel membre s'active. Couper un autre, neurologique, et admirer une partie du cerveau de son patient s'éteindre. Pourtant, il continue de s'accrocher. Il met tout ce qu'il lui reste d'énergie pour contrarier l'humain se prenant pour un dieu. Encaisse les décharges, qui gagnent en voltage, jour après jour. Fréquemment, des gardiens viennent lui rendre visite dans sa cellule, pour le passer à tabac, lui faire entendre raison. Les premières fois, il se défendit, frappant dans le tas, mordant, griffant, se débattant comme un possédé. Maintenant, il porte la camisole.

Le Purgatoire. Arkham10

Assidûment, il appuis sa tête contre les barreaux, et répète sa petite chanson de névrosé. Des paroles morbides, à l'encontre des membres de son ancien équipage. Il est question d'un Fenyang, qui hante ses pensées. D'une rousse dépravée, qui occupe ses songes. D'un Double-Crasse, qui réchauffe son cœur lorsqu'il l'imagine crevant la bouche ouverte, au fond d'un caniveau. Inlassablement, il chante, fredonne ou murmure les paroles, figure figée dans une expression d'extase. Il prend son pied à imaginer la mort faucher ces gens, autrefois ses camarades. Captivant dans un premiers temps, lassant à la longue, on tenta bien de l'arrêter. Toutes les décharges du monde n'auraient pu l'empêcher de déverser sa rancœur envers ces fourbes, n'ayant pas hésiter un seul instant à le trahir.

Secteur 5, cellules 23, 20ème jours. On le nomme le prodige, l'enfant du Diable, ou face de craie. 20 longs jours qu'il lutte, s'épuise, s'affaiblit, engagé dans un face à face avec son bourreau. Il perd la notion du temps, s'imagine être enfermé depuis des mois. Discute régulièrement avec ses doigts, ses hallucinations lui font voir les Rhino Storms. Obsessionnel, il rejoue la scène de son arrestation, encore et encore. Pousse des cris, mugissements, pris dans une hyperactivité passagère, il ne tient plus en place. Dehors, l'orage exprime son exaspération devant un tel acharnement. Lazar rétorque, grincheux. Il défie le tonnerre, incarnation de son tortionnaire sur qui il n'a toujours pas mis de visage, ni même de nom. La faim tenaille ses entrailles, la soif lui irrite la gorge, desséchée.

Dernièrement, il cherche à se punir lui-même, ou à abréger ses souffrances semblerait-il. Il passe des heures entières à se marteler le crâne contre la pierre.

Secteur 5, cellules 23, 22ème jours. Aujourd'hui, un autre est tombé. Il est arrivé ici brûlant de désirs de s'en échapper. Brasier ardent, de l'eau jetée dessus régulièrement et de la patience aura suffit à en venir à bout. Aujourd'hui, la frêle étincelle qui l'animait encore vient de s'éteindre. Il reste pour autant un dernier détail sur lequel potasser, cette image qu'il dégage, qui fait toute sa fierté.
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Secteur 5, cellules 23, 30ème jours. Il touche le fond, Lazar. Recroquevillé dans un coin de la pièce, l'obscurité envahissante, permanente, n'arrange pas son calvaire. Des voix lui vrillent les tympans, injurieuses, odieuses, elles l'accusent. Agression, dégradation, trahison, les charges sont lourdes et ses épaules croulent sous le poids insoutenable. Il murmure, sanglotant. Des regrets, d'avoir été si stupide, si froid et impitoyable. Des remords, de sa vie passé et de la façon dont elle a basculée. Rose, sa petite sœur... Elle s'est jetée dans la piraterie par sa faute, lui s'est contenté de la dénigrer, la renier. Il aurait pu tenter de la retrouver, de la réconforter, la ramener sur le droit chemin. Il aurait pu, s'il n'avait pas été ce monstre. Cette chose au faciès si repoussant, si intimidant, qu'il apprécie tant.

Sa protection contre le reste du monde, sa barrière infranchissable. Ce traumatise subi deux années auparavant, cela l'a changé. Affaiblit, apeuré. Toute cette dimension psychologique qu'il s'est bâti ensuite, il l'a fait dans l'espoir de se tenir hors du danger. Loin de ce qu'il craint plus que tout autre chose. Recroquevillé dans le coin de la pièce, il ferme les yeux et tente d'étouffer les susurrement, elles sont le mal. Ou alors souhaitaient-elles le prévenir du danger qui vint le frapper brutalement ? Courants électriques parcourant les murs, les matelas, les barreaux, ils sont partout. Elles sont régulières, ces attaques. Pourtant, elles sont toujours aussi difficiles à supporter. Il s'écroule, langue pendante, bavant, parcouru de spasmes. Elles sont insupportables, ces incursions à travers la peau, grignotant les os.

Il fond en larmes, crise de nefs mis à rude épreuve depuis ce qui lui semble être une éternité. Derrière ses écrans de surveillances, l'homme rit, comblé. Comme un gosse lors de la fête hivernale, en déballant ses nombreux cadeaux.

47ème jours, secteur 5, cellule 23, vide. Ils sont venu le chercher tôt dans la matinée. Ou serait-ce tard dans la nuit ? Il n'a plus la notion du temps, ne sait plus vraiment qui il est, ce qu'il fait ici. Stark Lazar. Ce nom résonne partout autour de lui, se répercute dans l'immensité des couloirs qu'ils traversent. Retenu fermement sous les aisselles, il es traîné le long de ce corridor angoissant. Il dégluti, la sueur se forme sous forme de dizaines de gouttes glissant sur son teint blafard. Où l’emmènent-ils ? Non. Non, non, non. Il ne veut pas, secoue la tête, tente d'articuler quelques mots, de se débattre. La matraque parcouru par la foudre le réduit au silence, le prive de la reste de l'avancée. Ce n'est pas un mal, mieux vaut fermer les yeux et ne pas percevoir à quel point ce passage est oppressant. On l’appelle le couloir des sanctions.

Le réveil se fait par le même procédé qu'habituellement, on grille la chair. Il commence à ne même plus les ressentir, c'est électrocution. La raison de sa venue ici, dans la demeure du diable. Une des très nombreuses chambres de tortures de Radament. S'il y a bien une personne à éviter pour eux, détenus, c'est Radament. Le monstre du Mile High Purgatory. Le regard de Lazar le remarque rapidement et la peur déforme ses traits du visage. Ses yeux menacent de sauter de leur orbites. Il voudrait hurler, mais un épais et puant morceau de chiffon l'en empêche, étouffe le moindre son. Ils savent le client du jour d'un naturel à divaguer, ne souhaitent pas être dérangé par ses propos pour le moment. Stark est allongé sur une table, solidement attaché à celle-ci par d'épaisse sangles en cuir, opprimant ses poignets et ses chevilles, ainsi que son front.

Ainsi, il ne bougera point. Il sait ce qui l'attend, aimerait se préparer au pire, mais ne réussi qu'à trembler, implorer silencieusement. Son regard s'attarde sur le monstre, un profond dégoût le prend à la gorge, manquant de le faire vomir. Les parties cybernétiques surplombent sa graisse, des mains inexistantes, la moitié supérieure de la tête remplacée par du métal. Sale dentition, hygiène déplorable, odeur insoutenable. Il affûte ses instruments, entouré de quelques hommes en blouses blanches. Il n'a pas l'air d'apprécier leur présence, ils ne sont pas avec lui. Mais avec qui ? L'ancien marine balaie la pièce comme il le peut de sa position. Un coup d’œil rapide à gauche, la même à droite. Un autre homme. Un jeune.


Le Purgatoire. 140831072109568308


Bienvenue, monsieur Stark.

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Merde, il fait vraiment peur lui. Une pensée peu rassurante, pour une vision cauchemardesque. Il n'y croit pas tellement cela lui paraît surréaliste. Sur cette table, enchaîné et muselé, détruit psychiquement, un enfant entre les mains de brutes. L’œil vitreux, il observe. A défaut de pouvoir intervenir, empêcher l'horreur de se produire. Depuis qu'il a mis les pieds dans cet enfer, il le sait, ils cherchent à le démolir. Qu'il soit à ramasser à la petites cuillères, que ce qu'il est ne soit plus. Constat amère, ils sont doués, y parviennent. Autrefois, une place dans cette salle morbide l'aurait amusé, transcendé, plongé dans sa folie, faisant appel à ses plus bas instincts. De tout cela, rien ne subsiste. Il est faible, torturé, sa personnalité en miettes et spectateur de sa propre fin. Habituellement acteur de ce genre de scène, passer de l'autre côté du rideau est une sensation désagréable.

J'espère que la décoration est à votre goût, monsieur Stark. J'ai cru comprendre que vous étiez adepte de ce genre de choses. Vous savez, tout ce qui est malsain.

Il n'attend pas de réponse, évidemment que non. Cela l'amuse, de s'adresser à ses patients. Particulièrement ceux chez qui il a été établi un bilan psychiatrique corsé. Les adjectifs dévalorisants ne manquent pas pour décrire l'homme sur la table d'opération. Ce que le docteur Stein a tout particulièrement retenu de lui, c'est ce visage. Répugnant, hideux, laid, inhumain. La perfection en matière de ce qui se fait de plus abominable. Et ces cicatrices, merveilleuses, elles reflètent la tendance auto-destructrice du sujet. Ce teint blême, accentué par ce maquillage blanchâtre, sa chevelure verte, caractérisent le côté instable de l'individu. Imprévisible, ce qu'il pense reste un mystère, ce qu'il est capable est inqualifiable. Il était un élément prometteur dans la marine, sans ses petits défauts de fabrication. Ces imperfections qui l'empêchent d'être un élément dont on ne pourrait se passer.

Rassurez-vous, monsieur Stark, je ne suis pas là pour vous rendre l'existence plus pénible. Ceci, voyez-vous, est laissé à ce cher Radament. Il faut bien qu'il s'amuse de temps en temps, le malheureux.

Ronald Stein est pris d'une attaque, tremble nerveusement, mâchoires grandes ouvertes, à s'en décrocher. Lazar remarque tardivement qu'il ne fait que rire. Quel horrible façon de rire. Silencieusement, qui plus est, nul son ne sortant de sa gorge. Radament lui, approuve les propos d'un grognement inquiétant. Est-ce qu'il rigole aussi ? Une impuissance totale écrase de toute sa mesure le captif, qui tuerait pour sortir d'ici. Le chirurgien avance, scalpel en main, ses épaisses lunettes penchées sur son terrain de jeu. Il analyse la structure, détermine les dégâts déjà causés, ceux qu'ils vont ajouter et tisse le portrait final de ce que sera le nouveau Stark une fois terminé. Il sourit, enjoué par cette perspective, ce chef d’œuvre prochain. Pris d'un frisson d'angoisse, la victime détourne les yeux. Fixe l'unique lampe au plafond, dont la faible lumière éclaire le centre de la pièce.

Radament, musique je vous prie.


L'hybride se soustraie à la lumière, absorbé par la pénombre. Son gros doigt presse la coquille d'un audio-dial sur un meuble, la musique se lance. Le docteur se lance, dansant de sa main droite, faisant exécuter une chorégraphie à son outil. Du front, il découpe la peau. De ce point, allant en cercle, pour revenir à ce même point. La mélodie est son seul guide. Du faciès de Lazar, le tissus organique est retirée. La chair à vif du sujet est exposées, le patient n'aura pas été endormi, ni drogué, et ne le sera pas durant toute la durée de l'opération. Qu'il souffre, qu'il panique, qu'il saigne. On vient de lui prendre tout ce qui lui restait, d'anéantir sa fierté, brûler les restes du dément Stark. L'idée, le reconstruire à l'image du gouvernement. Faire de lui le plus docile des chiens enragés. Incruster sa servilité directement dans son crâne, par le biais de la souffrance.

Sans visage, il n'est personne. Ce personne, Radament va le conditionner. A sa disposition, une ribambelle d'outils. A sa connaissance, une liste longue comme le bras de technique de torture. Stein recule de quelques pas, s'évanouissant dans l'obscurité. Maintenant, c'est au tortionnaire en chef de jouer...

***


Secteur 5, cellules 23, 118ème jours. Mal en point, le locataire de cette cellule. Un corps qui paraît être sans vie. Sous ses fringues de taulards se cachent une série de cicatrices, d'ecchymoses, de traces de brûlures. Des os qui finissent tout juste de se remettre en place, pas moins de soixante et onze jours après cette fameuse journée. La traversée des enfers, qu'il l'appelle, cette sombre journée. L'état de sa figure est indiscernable, tant elle est recouverte de bandages. Ne rien exposer prématurément, il serait dommage d'abîmer une telle beauté, précisait le docteur Stein. Lazar Stark vous dîtes ? Point de personne en ce nom ici-même. Tout du moins, aucun en état de se manifester sous cette identité...
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