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Prendre ses repères dans un monde bancal


Allongé là, juste sur son lit, Barracuda fixe le plafond.
Dans le silence, il réfléchit, en proie à une foule de questions.
Pourquoi si vite ? Pourquoi maintenant ? Est-ce donc ça la liberté ?
Qui est-il vraiment à présent ? Est-il un homme ou un trophée ?

Depuis tout p’tit il appartient à tous ceux qui le manipulent,
A ceux qui lui ont t’nu la main seul’ment pour mieux le contrôler.
Il tente souvent d’changer l’destin, avançant bien quand ils reculent,
Mais y a des fois tu n’y peux rien, ton chemin est déjà tracé.

D’abord le fils de sa vieille mère, puis l’enfant sale du quartier nord,
Le rejeton de la misère, le p’tit ami d’Eleanor
L’employé du vendeur d’esclave, et puis celui de la mafia
Le trésorier de l’équipage, le larbin de ses nakamas

Trahit par tout ceux qu’il croyait, ceux qu’il pensait être ses amis
Abandonné sous les boulets et la haine de leurs ennemis,
S’agrippant de toutes ses forces à une vulgaire planche en bois
Il parvint à trouver la force de survivre, vivre, encore une fois.

Dés son retour il retomba dans les filets de la mafia
Son rêve de liberté tomba, à double tour se cadenassa
Sa mission fut de capturer, de kidnapper, oui, d’enlever
Des gens lambdas, simples paumés dont le seul tord fut d’exister

Un jour il en a eu ras l’bol, a décidé de s’rebeller
Attrapant ses couilles à pleines mains, il réclama sa liberté
Il lâcha même des paroles folles, des demandes sous forme de menaces
Madame Singh ne répondit rien mais elle ne resta pas de glace

Sa liberté elle concéda mais contre un dernier p’tit service
Elle avait besoin de sa force et de sa propension au vice
De sa p’tite tête, de ses gros bras, pour stopper la vente de Virgo
Une substance addictive atroce. La concurrence, elle aime pas trop.

Il put quitter cette île pourrie, encore esclave lâche et soumis
A cette garce vendeuse d’opium protégée par Kakihara
Qui lança un ultimatum et chamboula la vie d’Henry
Quand le Virgo s’ra démoli, c'est seulement là, qu'il partira.

Mais en chemin il fut frappé, assommé, ligoté, traîné
Enchaîné à un mur de pierre, laissé pourrir comme un esclave
Frappé comme un prêtre en enfer, devenu fou, un vrai cinglé
Il tua le gardien des clefs et se sentit redev’nir brave

Son exploit plut bien à Foster, le chef du clan qui le dét’nait
Il gagna l’droit d’défendre sa vie dans un combat de gladiateur
Dont le gagnant s’rait accueilli dans le groupe qui les entourait
Tandis que le pauvre vaincu trouverait la mort, sans honneur

Malgré la fatigue, la douleur, il remporta ce duel malsain
Vola la place du mort dans l’heure en lui écrabouillant le crâne.
Il était devenu à son tour, pour un nouveau maître, le pantin
Et il se demande toujours « Mais qu’est-je donc fait de mon âme ? »

Avec son passé assombri, peut-il prétendre au titre d’homme ?
Pour une poignée de berrys il a vendu l’élue d’son cœur
Et chaque jour, encore, encore, les cris de son amie résonnent
Il a trahit Eléanor et son comportement l’écœure.

Il n’se l’est jamais pardonné, c’qui fit d’lui cet homme tourmenté
Qui depuis, comme pour oublier, dans l’esclavage s’est enfoncé.
S’il en augmente la quantité peut-être qu’un jour dans des années
La honte de son premier forfait pourra se voir un peu diluée.

Tourmenté en permanence par ces démons surgit de l’enfance,
Il se sentait pulvérisé par des tonnes d’regrets et d’remords.
Si la folie s’tient à l’écart de ce qu’il lui reste de conscience,
Il s’l’est promis, se l’est juré, il retrouvera Eléanor.


Dernière édition par Henry Morgan le Mer 3 Sep 2014 - 1:44, édité 1 fois
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La porte s’ouvre à la volée l’arrachant hors de ses pensées.
Deux gentlemen font leur entrée et lui demandent de se lever.
D’un geste négligeant de la main Henry leur dit de se barrer.
Il ne doit pas faire le malin, le chef Foster veut lui parler.

En lâchant une flopé d’insultes, il se redresse et passe un froc.
Il suit le grand gaillard hirsute et son petit ami chintok
A travers un immense couloir décoré de riches tissus.
Bon dieu ,comme il aimerait pouvoir les prendre en cas d’manque de PQ !

Ils semblent marcher dans un palais aux tons violet et rouge carmin,
Un labyrinthe de corridors, de pièces cachées, de tapisseries.
On sent que le proprio est aussi blindé que Satoshi.
Il a surement des couilles en or qu’il s’fait lécher par ses larbins.

Des portraits, des peintures à l’huile, le plus souvent montrant Foster.
Ce type a clairement un ego qui dépasse l’imagination.
Henry sait qu’il est inutile de tenter d’la faire à l’envers
Car derrière chacun des tableaux des yeux le fixent d’étrange façon.

Il est épié, ils veulent savoir si il est digne de leur confiance,
S’il rejoindra sans faire d’histoire le camp, oubliant sa méfiance.
Serrant les poings autant qu’les dents l’homme noir obéit comme un chien,
Sa fierté loin dans son fondement encore une fois, il ne peut rien.

Ils tournent et tournent dans ce dédale pour se retrouver finalement
Devant une porte de bois d’ébène qu’ils ouvrent après avoir frappé.
Barracuda entre dans la salle, dont la seule couleur est le blanc.
Il ne veut pas faire une scène face au chef sur son trône planté.

Au milieu de la grande salle vide, il terrorise par son regard.
Ses grands yeux d’un bleu électrique terrifient à bien des égards.
Bien qu’il ne maîtrise pas le fluide il reste tout d’même impressionnant
Par sa crinière d’un rouge brique et par son costume élégant.

« Je t’accueille ici en ami, arrête donc ce regard hostile.
Je t’offre l’occasion de ta vie de dev’nir quelqu’un d’important.
Tu es maintenant chez toi ici, tu peux aller, venir sur l’île
Mais sache que sa superficie a quelque chose d’déconcertant.

Bienvenu sur Carcinomia, là où les gangs font la loi.
C’est une immense cité enfouie dans les entrailles d’une montagne
Où nous vivons bien à l’abris, sans jamais la menace du bagne.
La Marine ne trouveras pas, ne connaît même pas cet endroit.

Ton nom ne m’est pas étranger, tu es un bon esclavagiste.
Si en solo tu travaillais, ici il n’y a pas d’égoïstes.
Le clan Burn t’accueille en son sein, montre toi digne de cet honneur,
Car tu deviendras dés demain un de mes collaborateurs. »

Henry, un peu abasourdi par ce blabla, ces belles paroles,
Mis du temps à assimiler ce qu’on venait juste de lui dire.
Mais à présent voilà qu’il rit : « Ca un honneur ? Ha, je rigole !
Tu me parles de collaborer mais je vois où tu veux en v’nir.

Un gros bras de plus dans tes rangs pour se farcir le sale boulot
Pendant que toi dans ton divan tu regardes tomber les lingots !
M’faire exploiter, c’est bien gentil, pardon, mais j’ai déjà donné.
Si de Las Camp, je suis parti, ce n’est pas pour recommencer.

Tu vois un peu, regarde moi ! Je suis clair’ment un mâle alpha.
Les ordres, j’suis fait pour les donner et pas pour les suivre à la lettre
Alors un p‘tit conseil mon gars, soulève moi ton gros cul de là.
Commence déjà à t’excuser avant que je n’te fasse ta fête ! »

Le roux écoute sans interrompre attendant qu’le colosse se taise.
Il toise le petit avorton qui défit son autorité.
Son cœur tambourine à tout rompre, il se lève, marche et son pas pèse.
Henry sent alors un frisson parcourir son échine glacée.

« Serais-tu en train d’insinuer que ta nature m’est supérieure ?
Que tu devrais être celui assis et moi celui agenouillé ?
Ici, une seule règle appliquée, celle du plus fort, celle du meilleur.
Affronte moi, maintenant et ici et voyons qui va dominer !

Selon nos lois si tu me tues, tu prends le commandement du clan.
Peu importe que tu sois nouveau, seule la loi du plus fort prévaut.
Tu penses pouvoir prendre le dessus ? Allons, viens, approches, je t’attends !
Mais je n’te ferais pas d’cadeaux, comprends qu’c’est moi qui suis en haut ! »



Dernière édition par Henry Morgan le Mer 3 Sep 2014 - 8:32, édité 2 fois
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La tension est tellement intense qu’on peut sentir l’électricité.
L’air ambiant devient vraiment dense, les poils commencent à s’hérisser.
Les esprits combatifs s’échauffent, deux animaux vont s’affronter
Pour savoir celui qu’à l’étoffe de commander, de diriger.

Chacun reste sur ses positions à dévisager sa proie.
Il n’y a plus beaucoup d’options pour éviter c’qui arrivera.
Celui qui frappera le premier placera toute sa vie en jeu
Car avant d’ouvrir sa défense il faut bien peser les enjeux.

Henry décide de se lancer, il n’est pas là pour renoncer.
Entre lavette et millionnaire, faut-il dire que son choix est fait ?
Ce n’est pas une promesse en l’air, il est décidé à tuer.
Avec son corps disproportionné, il est forcé de dominer.

Sa charge est très impressionnante, ses pas font trembler le carrelage
Mais l’homme à la rouge toison  évite l’attaque d’un simple écart.
Avec une facilité choquante, Foster l’envoie dans l’paysage
Puis il dépoussière son veston avant d’foncer sans crier gare.

A peine le temps de se relever et Henry repart dans l’décor.
Impossible pour lui de bouger, de l’esquiver, de se défendre.
Les coups lui pleuvent sur la gueule, Foster frappe de plus en plus fort,
La puissance de ceux qui en veulent, qui ont de l’énergie à revendre.

A peine quelques secondes après que le premier coup soit donné
Déjà le dix-huitième arrive et rencontre la mâchoire carrée.
Ses patates filent comme des fusées si bien qu’Henry n’peut qu’encaisser.
Il peut déjà fixer la rive du Styx qu’il va d’voir traverser.

Soudain tout s’arrête sans prévenir, un vrai silence sensitif,
Plus un son, plus un seul mouvement et surtout plus un seul impact.
Le black s’effondre sans réagir, il n’est plus mentalement actif.
Il va dormir un p’tit moment et repenser à ses actes.

Le carrelage, il y a  dix minutes, était d’un blanc immaculé,
Maintenant le combat fini, d’un superbe rouge il s’est tacheté.
Barracuda finit sa chute, glissant contre le mur glacé
Pour enfin s’retrouver assis, sa tête tombante, inanimé.

Mais Foster n’est pas satisfait, il a toujours toutes ces pulsions.
Ce combat a été trop bref pour asseoir sa domination.
Il agrippe Henry par l’gilet et le gifle d’une méchante façon.
Les yeux du vaincu, face au chef, s’entrouvrent sans montrer d’émotion.

« Acceptes-tu mon leadership, ou dois-je donner plus d’arguments ?
Cette fois je n’vais pas t’envoyer, et cela exceptionnellement,
Sous une grosse pierre gravée R.I.P, car tu n’pouvais pas deviner
Que tu t’apprêtais à défier l’chef en place depuis dix années.

A défaut de soigner ton corps, ça peut peut-être soigner ton cœur.
Beaucoup de gens veulent me voir mort, un tas d’monde m’porte de la rancœur
Mais enfonce toi bien dans la tête que si à nouveau tu m’affrontes
J’ferai en sorte qu’ta vie s’arrête sans même te laisser l’choix d’la honte. »

Puisant dans ses dernières ressources, Henry articule un « Okay »
De soumission face au puissant combattant qui venait d’le vaincre
Avec la force de frappe d’un ours, il vient juste de lui démontrer
Sa supériorité. Maintenant, il n’a plus b'soin de le convaincre.

Henry s'enfuit en titubant, vacillant et crachant du sang
Son équilibre dev’nu fuyant l’oblige à finir en rampant.
A la sortie les deux comiques le soulèvent ou du moins ils tentent
Mais dans un tel état critique, l’manchot est une charge harassante.

Après trois bons litres de sueur, et d’innombrables noms d’oiseaux
Il est déposé sur son lit, pour qu’il puisse prendre un peu d’repos.
Les hommes lui offrent de bon cœur un bon sandwich revigorant
Car eux tous, avant, tout comme lui, avaient voulu battre le tyran.

Mais à chaque fois, même résultat, le prétendant finit au sol
Tandis que Foster, lui, s’asseoit sur tous leurs espoirs, leurs envies.
La chambre s’emplit d’un brouhaha, des hommes à présent ses amis.
Peu importe ce qu’il arrivera, le clan l’aidera à coup d’alcool.
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Les jours et les s’maines ont passés depuis la p’tite altercation.
Henry profite de chaque journée pour parfaire son éducation.
Les membres du clan l’ont accueilli et de suite se sont proposés
Pour lui apprendre la vie, ici, tout au fond de cette cavité.

A défaut de sa liberté, il a trouvé de l’amitié,
Des gens qui peuvent le comprendre, qui souffrent du même mal que lui,
Des mecs, tout comme lui, coincés, sous les ordres de ce gros taré.
Y a pas à dire pour bien s’entendre, rien n’vaut une haine d’un même ennemi.

Malgré quelques regards en coin, dus au récent carnage commis
La plupart ne lui reprochent pas d’avoir voulu sauver sa peau.
D’ailleurs en y regardant bien, eux aussi avaient obéis,
Au moment d’leur arrivée là, ils avaient tous fait ce qu’il faut.

Mais Henry en a plein le cul de ces rafales d’informations.
Des lois, des coutumes, des principes, des façons d’faire, des habitudes
Et un bref historique en vue de devenir un vrai champion.
Et la première règle du brave type, c’est qu’pour survivre, il faut être rude.

« La toute première chose à savoir c’est que cette île est isolée
Passer par l’tunnel immergé est le seul moyen d’arriver
A entrer, sortir au vouloir pour retrouver l’humanité.
Si tu n’y est pas autorisé, c’est même pas la peine d’y penser.

Cette île n’possède en aucun cas, pour s’échapper d’autres moyens
Qu’une sorte de bateau amphibie qu’ils ont appelé un ‘‘sous-marin’’.
Je te préviens, n’espère même pas l’envisager comme un larcin
Car ce superbe ticket d’sortie est l’plus grand trésor des parrains.

Faut savoir qu’à Carconimia, il y a cinq clans qui dominent
Qui sont à la base de tous les trafics illégaux des Blues.
Un esclave tout neuf pour papa et pour maman de l’héroïne !
Par ici, il y a un choix fou du moment qu’tu ramènes le flouz !

Le premier clan, qui est le notre, nous, le clan Burn de Red Foster
S’occupe de choper des paumés pour les r’filer au plus offrant
Même s’il arrive qu'de temps à autres, on garde une petite pour l’quatre heures.
Ha oui, mais c’est vrai, j’oubliais, c’est ton boulot, t’es au courant. »

Visiblement les gars aiment bien expliquer ce qu’ils savent sur cette île.
Pour eux c’est juste le quotidien, ils n’ont pas à se faire de bile
Mais pour Henry toutes ces infos sont au-delà de l’indigeste.
Un fanfaron veut faire le beau. Il se lève et ajuste sa veste.

« Le clan Omega quant à lui, est spécialisé dans la vente
De cocaïne ou d’extasies, et même d’urine de rois des mers.
Dirigé par White Barnaby, il vent des substances délirantes
Qui peuvent faire voir le paradis ou bien torturer en enfer.

Laisse moi donc aussi t’introduire, fais pas gaffe à ce double sens,
Le grand rassemblement de geeks, les intellos du clan Avast.
Ce ne sont pas des durs à cuirs, mais ils maîtrisent toutes les sciences
Ne t’approche pas d’ces fanatiques ou Green te tuera d’un coup d’blaste.

Le clan Waves en ce qui l’concerne est de loin le plus populaire.
Johnny Blue est charismatique. Les filles le veulent, juste pour un soir.
Il use de vessies et d’lanternes afin qu’on pardonne à ses frères
Pour leurs rackets systématiques. Franch’ment c’est une bande de connards ! »

Soudain l’enthousiasme retombe, plus personne ne prend la parole
Ils deviennent tous muets comme des tombes. Alors du coup Henry s’affole.
« Les gars vous me dites si j’me trompes mais si j’ai bien tout écouté
Et que je m’goure pas dans mes comptes y a un autre clan à expliquer. »

Le silence devient vite pesant alors un gros malaise s’installe.
Un homme se lève très lentement, visiblement, il se sent mal.
Cherchant ses mots, comme perturbé, il tousse un peu et puis se lance.
« Le cinquième clan est le dernier. C’est d’Carcinomia l’fer de lance.

Les Darkness du seigneur Jack Black sont de vraies machines à tuer.
Ils font dans la confection d’armes et pourraient défaire une armée.
Du bazooka qui fout des claques au gros missile rebondissant,
Tant que ça fait couler des larmes ces mecs là peuvent le fabriquer. »

Parler d’ces gars, ça fout un froid, alors doucement, chacun leur tour,
Les types se lèvent et puis s’en vont laissant Henry dans ses quartiers.
Ce dernier ne s’en remet pas, en résumé et pour faire court,
Il est dans l’antre du démon. Bienv’nu chez les dégénérés !
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Le lendemain, de bon matin, Henry s’lance dans l’exploration
De son nouveau monde souterrain, de la ville et ses environs
Si c’est ça sa nouvelle demeure, il veut pouvoir s’y retrouver
Car il a toujours eu horreur d’être en territoire étranger.

La porte d’sa piaule à peine ouverte, toutes ses ambitions s’évaporent.
On entend partout une alerte, une lumière rouge embrase l’décor.
Une foule de mecs court dans l’couloir, notre héros r’connait quelques têtes
Des mecs qu’il a vus l’autre soir. Il en repère un et l’arrête.

« C’est quoi c’bordel ? Pourquoi ça sonne ? Ce truc me les taille en julienne ! »
« Non, mais dis-moi que tu déconnes ?! C’est le son de la grosse sirène !
Ca veut dire qu’un civil essaye de s’emparer du sous-marin !
Si on perd c’trésor sans pareil, on aura vraiment l’air malin !

Sans lui on n’pourra plus sortir de cette immense prison de pierre
Et ça pourrait être encore pire, si ce connard joue les commères.
Si jamais la marine débarque, c’en est fini d’notre liberté !
Ca n’concerne pas que les monarques, on se fera tous enfermer ! »

Le sang d’Henry ne fait qu’un tour avant qu’à son tour, il ne coure,
Même s’il débute juste son séjour, il n’compte pas y finir ses jours.
Il ne connaît pas le chemin, mais il suffit de suivre les cris.
Il va arrêter ce gredin et lui arracher les parties !

Après un temps interminable, il arrive final’ment au port
Comme ils appellent la flaque minable où flotte un gros machin en or.
Une centaine de mafieux s’acharnent à tenter d’en ouvrir le sas.
On voit l’mec derrière la lucarne juste avant qu’il fasse volte-face.

Un type un peu bizarre s’avance et sort un genre d’rayon laser.
Il tire sans prononcer un mot. Mais là, le faisceau rebondit
Et fauche la vie d’un mec. Pas d’chance ! Henry reconnaît le pèpère.
C’est le fameux Green, l’intello, l’boss des nouvelles technologies.

En pivotant un peu la tête, Henry embrasse la foule entière.
Ca pourrait r’ssembler à une fête, sauf qu’il n’y a ni rhum ni bière.
Tous les clans se sont réunis pour sauv’garder le bien commun,
Oubliant qu’ils sont ennemis, jusqu’à c’que ce problème prenne fin.

Notre héros n’a qu’une obsession, repérer l’fameux clan Darkness,
Eux qui font naître une telle passion vraiment éloignée de la liesse.
Pas difficile d'les repérer, autour d’eux un cercle s’est formé
Chacun préférant s’éloigner de ces barbares, de ces bouchers.

Soudain un son sourd retentit déclenchant un vent de panique.
Le dirigeant d’ce clan maudit tient un instrument fantastique
Avec plein de trucs vraiment cool, des canons et plusieurs lunettes.
Il tire alors comme un maboule avec son genre de mitraillette.

Mais c’est pourtant inefficace, la capsule semble être blindée,
Les balles ricochent sur la surface sans commencer à la rayer.
Jack Black pour ne pas perde la face s’en prend à un d’ses associés,
Lui attrape le bras et le casse ce qui semble le défouler.

Mais il n’y a plus d’temps pour ça car les moteurs se sont lancés.
Sous l’regard impuissant des gars, la bête commence à s’immerger.
Au milieu d’tous les hurlements, chacun voit sa vie défiler
Car si c’type file aux quatre vents, l’Eldorado va s’écrouler…
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C’est la panique sur Carcinomia, la foule est touchée d’hystérie !
Les gens hurlent, courent comme des fadas, certains tombent à genoux et prient !
Le sous-marin se fait la malle, leur existence s’ra révélée.
Tous iront dans un cachot sale à prendre garde de ne pas s’pencher.

Ils ne peuvent désormais rien faire, l’engin s’enfonce dans les eaux sombres
Pendant que comme des cons à terre ils regardent disparaître l’ombre.
Henry comme à son habitude fonce tête baissée sans réfléchir,
Il fonce et plonge sans inquiétude, il ne le laissera pas partir.

Sur le quai, les gens se regardent. « C’est qui ce mec qui vient d’plonger ? »
« Je sais pas, c’est pas un d’mes gardes, un gros black je l’aurais r’marqué... »
D’un geste Foster fait taire les voix et pointe du doigt vers ses recrues.
« C’est un nouveau, il est d’chez moi, et il va p’t-être sauver nos culs. »

Les quatre chefs des clans concurrents le regardent avec scepticisme.
« C’est vrai que ce pygmée géant a plongé avec héroïsme
Mais qu’est ce qu’il pourrait bien faire face à un engin de deux tonnes ? »
« J’lui fais confiance à ce crétin, il se pourrait qu’il nous étonne ! »

Si Henry l’avait entendu, pour sûr il se s’rait senti fier
Et il lui aurait répondu : « Aucune idée de c’que j’vais faire ! »
C’est l’avantage d’être un idiot, on n’manque jamais une occasion
D’faire la sourde oreille au cerveau et d’foncer sans hésitation.

Perdu au beau milieu des flots, des remous causés par l’moteur.
Il tourbillonne comme un barjo, trimballé comme dans un shaker.
Son bras en métal est si lourd qu’il l’entraîne très vite par le fond.
Après un temps d’attente très court, il se cogne à un gros poisson.

Il frappe dessus comme il le peut mais dans l’eau il est impuissant,
D’façon sur terre ce s’rait pas mieux, c’truc est solide comme du diamant.
Mais ce n’est pas l’plus gros problème, Henry n’est pas champion d’apnée.
Mais un peu tôt pour l’requiem, il a pas l’intention d’crever !

En s’agrippant à la poignée, il rampe sur la paroi blindée
Jusqu’à atteindre, avec effort, l’arrière où l’moteur est placé.
Après une p’tite prière, presto, il bloque l’hélice de sa prothèse
La partie de métal se tord, le sous-marin part en merguez !

Agité comme un gros taureau qu’a pris un coup dans les valseuses,
L’engin marin à des sursauts adopte une conduite hasardeuse !
C’est l’plus mouillé des rodéos qui en train d’se dérouler
Soudain l’engin fonce vers le haut, l’civil ne peut plus l’contrôler !

Si Henry n’était pas sous l’eau, pour sûr il suerait à grosses gouttes,
S’tenant au véhicule dingo, il prie pour qu’ce soit la bonne route !
Ses poumons sont sur l’point d’lâcher ! Il n’en peut plus ! Il va pas t’nir !
« Putain de merde, j’suis dégoûté, mais quelle conne façon de mourir… »

Cela fait plus de deux minutes qu’on voit plus rien à la surface.
Plus personne n’a le moindre espoir, plus que de la résignation…
Mais Foster dit « Putain, mais chut ! Ecoutez ! Quelque chose se passe ! »
En effet du fond des eaux noires on peut sentir une vibration.

Dans un fracas épouvantable, la bête bondit hors du bassin,
Exécute un saut formidable, retombe cinquante mètre plus loin.
Henry fait un long vol plané en hurlant des insanités
Puis atterrit droit sur les quais, aux pieds d’un public médusé !

Autour de l’iroquois mouillé qui a perdu de sa splendeur,
On peut voir des étoiles tourner et des oiseaux qui piaillent en chœur.
Un silence de plomb est tombé suivi de cris enthousiasmés !
« Ce mec là est vraiment taré ! » « Merci de nous avoir sauvé ! »

Des dizaines de bras le soulèvent et le remettent droit sur ses pieds.
Il reçoit hourras et bravos. A une vingtaine de mètres de là,
La vie du dérobeur s’achève sous les coups d’une foule enragée
Pendant que l’on porte en héros, le sauveur de Carcinomia !
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