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Rp n°1


Le briquet est à l'étincelle, ce que la chaleur est au cœur. De cet objet, n'est pas né ce sentiment rendant les yeux pétillants. Il t'a bloqué dans un enfer bouillant. Les pores de ton visage font couler des rivières, tu commences à te faire du souci lorsqu'elles s'évaporent. Ton visage devient peu à peu un aride paysage.

En temps normal, tu associes les flammes à l'amour. D'ailleurs, tu n'aimes pas les femmes qui se soucient de toi, juste le temps d'un jour. Puis, tu as cette image en tête, celle de l'hiver où tu es blottis devant la cheminée. Alors qu'au contraire, c'est vers l'enfer que tu es en train de cheminer. Le crépitement du bois est le même. Au lieu de l'observer, tu es carrément dans le bûcher, n'étant pas au courant que tu doives finir en repas. Ta bouche ne veux pas saliver face au poulet rôti que tu es. La souffrance augmente pendant que ta résistance part en fumée. Et c'est enfumé que ton esprit s'évanouit.

•••

Tes yeux s'ouvrent et retrouvent la vie. Finalement, tu n'es pas mort ici. Allongé sur le sol, tu imagines encore les hautes flammes s'élever en l'air et toi en plein milieu. Tu ne te souviens plus comment s'est terminé la scène. Ton corps ne semble pas blessé, tu es déjà rassuré. Hormis quelques brûlures légères, tu t'en sors vraiment bien. Tu tournes la tête en direction de la forêt, ton visage se peint a moitié de marron, le sol n'a pas changé, toujours aussi boueux.

- Il est parti par là, il va voulu me tuer, c'est évident.

Ta voix est faible, tu es à bout de force. En position assise, tes abdominaux te font mal. T'as l’impression d'avoir une taupe qui creuse dans ton estomac, plus elle fait de galeries, plus tu as faim. Tu te relèves, sans quoi vraiment faire. La rivière douce est la première chose vers laquelle tu te diriges. Te laver, en voilà une bonne idée.

- La nature est cruelle quand même. Il se passe des événements et tout continue, l'air de rien. Je ne parle même pas de ceux de ma sois disant unité.

La cabane du bois de Hadoc n'est plus qu'un tas de braises, dont les planches les plus épaisses terminent de faire vivre les flammes. Grâce au vent, le feu persiste mais il ne va pas tarder à s'éteindre. Après toi, c'est à son tour d'agoniser, lui va mourir.

Ton corps est encore chaud, l'eau fraîche te fait le plus grand bien, la basse température soulage tes brûlures. Ton kimono est quasiment brûlé, le feu ne l'a pas épargné.

- C'est dommage, j'y tiens à ce grand chiffon.

A première vue, ton arme semble bien se porter, tu as eu de la chance à ce niveau là, le fourreau l'a surement protégé. D'ailleurs, lui, est encore chaud.
La fichue taupe continue de creuser, tu es maintenant affamé, sans rien à manger. Trop rafraîchi, tu décides de repartir près du feu.

- C'est ma première mission parmi cette unité, j'ai survécu, mais à quel prix. J'ai failli y laisser la vie.

Le regard perdu dans les flammes, tu entends ton ventre se plaindre bruyamment.

- Ouais ouais, je vais trouver.

L'incendie t'a vraiment calmé, c'est sans sourire que tu parles, sans volonté, ni fermeté dans ta voix.
Tu fais quelques pas en direction du ruisseau afin d'y trouver un poisson à grignoter. Étant tellement déconcentré pendant ton bain, tu n'as pas remarqué s'il est habité. Épuisé, tu t'arrêtes et t'assois, en fermant les yeux.

- C'est dur, j'arrive même plus à tenir debout.

Tu décides de dormir un peu, avec le souhait de te réveiller.


Dernière édition par Mizashi Hideki le Dim 14 Sep 2014 - 4:36, édité 2 fois
    •••

    Soudain, tu te mets à sourire en dormant. Te permettre de te reposer et de rêver dans un moment pareil est assez imprudent. Ayant fait face au danger, tu n'as pas l'air de t'inquiéter de ce qui pourrai encore arriver.

    Quelque chose d'arrondi, humide et mou heurte ta joue, tu secoues la tête en étouffant un petit gémissement de plainte. L'humidité revient aussitôt, mais là, c'est toute la surface de ta joue qui est mouillée. Tu ouvres les yeux. Ça te dérange et t'intrigue au point de te réveiller. Tu n'es pas remonté pour autant.

    - Tu me fais quoi là ? Je me suis lavé, j'ai pas besoin de tes léchouilles.

    L'animal s'arrête et incline la tête en dressant ses oreilles. Il semble te comprendre, il a l'air bien dressé.

    - Tu sais quoi mon pauvre, t'as bien fait de venir vers moi, tu seras mon repas.

    Le chien n'a aucune réaction, il ne te comprend donc pas. Sinon, dans le cas contraire, t'imagines qu'il serai déjà bien loin.
    Pour le rassurer, tu poses la main sur son museau en le caressant tendrement. Son poil doux t'est indifférent. La bête est vêtue d'une belle couverture blanche, la lumière de la nuit la met bien en valeur.

    - Tu aurais pu être laid et vieux quand même. Voilà que je parle à un chien maintenant

    Ta main cherche ton épée. L'étrangler avec la corde, voilà ton idée. Ça risque pas d'attirer l'attention et en t'y prenant d'un coup sec, il souffrira moins.
    Mais une odeur désagréable te parviens aux narines, t'obligeant à reporter sa mort et à te boucher le nez. Le chien s'agite au dessus de ton visage, en tirant la langue.

    - Bordel, t'a bouffé un rat ou quoi, pourquoi tu t'excites comme ça ? Rha, j'y vois rien, faut que je m’assoie. J'ai les abdos en feu. Heureusement que tu baves pas.

    Un autre effort, pourtant simple mais qui te fais pourtant grimacer. Tu mets ton arme sur tes genoux et dénoues la corde. Une fois prête à l'emploi, tu vérifies l'état de ton sabre en le sortant du fourreau.
    La nuit est bien calme et ce con de chien en profite pour aboyer et te surprendre.

    Woof, woof !

    - Quoi encore ?

    Le chien touche le fourreau avec son nez humide.

    - Tu me comprends quand tu veux en fait.

    Wooof !

    Il continue à désigner ton étui d'arme. En le voyant faire, tu ne peux t'empêcher de partir en fou rire.

    - Haha t'es con, de me faire délirer dans des moments pareils. Comme si j'ai pas assez mal au bide. Je m'imagine que tu te battes avec des coup de nez. Donc j'essaie de penser ce que ça donnerai entre humains. On aurait l'air de vrais poulets. Bon, t'as l'air de vouloir jouer...

    Tu souris, ce chien ne sait vraiment pas ce qui l'attend. Tu t'amuses avec lui quelques minutes, ton moral remonte au fur et à mesure qu'il te ramène le bâton d'acier.


    Dernière édition par Mizashi Hideki le Dim 14 Sep 2014 - 15:40, édité 1 fois
      •••

      L'embrocher aurai été une méthode trop cruelle et sanglante. Il n'a donc pas terminé en brochette mais simplement déposé sur les braises. Une fois cuit, en bouche ce fut un succulent met. Au menu, viande de chien avariée avec sa petite touche d'essence en arrière goût, accompagné de pétillantes brûlures de langue et de palais. Ce qui t'as même permis de faire du sport tout au long du repas ! Pour aller boire la rafraîchissante eau... traitée... de la rivière. Et pour le dessert, douce morsure involontaire de la joue intérieure. Le viande restante n'a pas pu être récupérée, carbonisée, elle s'est mélangée parmi les cendres...tant mieux. Pour ce repas, il t'a fallu une bonne dose de respect envers le chien, sinon, tu n'aurais même pas pu mâcher une bouchée !

      - Merci Raton pour ce repas. Ouais, m'en veux pas, j'ai trouvé que ça comme prénom, faute à ton haleine.

      Souriant en repensant à l'animal, ton visage est décontracté, maintenant que tu es rassasié. La taupe a enfin cessé son activité. Le ciel est dégagé, il permet d'observer un beau croissant de lune parmi les étoiles. Il ne manque plus qu'une bonne nuit pour te reposer. Dès l'aube, tu réfléchiras mieux à tout ces événements de ta première journée.

      Tu vas te laver une nouvelle fois dans la rivière, en prenant soin de te rincer la bouche, qui empeste. Puis, tu décides de grimper à un arbre, pour passer la nuit dans le feuillage.

      - Erf, c'est pas l’hôtel mais c'est mieux que la boue.

      •••

      Le chant des oiseaux mène ton réveil calmement. Tu en profites pour repenser à Raton. Il entend peut-être les oiseaux de là-haut.

      Soudain, un cri brutal te surprends.

      OUAIIS !


      Tu écoutes avec attention, une conversation semble avoir déjà débutée.

      - Y'a ses os dans dans les cendres, avec un peu de chair !
      - Du premier coup ! Bwhéhé
      - Bien joué, je l'aurai cru plus amusant celui-là.
      - Envoie ton briquet Jiji. Bwéhé, je me suis bien amusé moi !
      - Toi oui, nous non.
      - T'aurai pu être plus discret qu'incendier une cabane en forêt. Y'a pas intérêt que la marine se pointe, sinon je vais m'amuser avec toi. Tu connais la réponse.
      - Hideki, hideki... Tu n'as pas éliminé son vieux Kichibi ?
      - Oh, ça va. Même pas une clope ? Je l'ai carbonisé quand même ! Si Mug', pourquoi ?
      - On rentre ?
      - C'était l'occasion de les récupérer.
      - Même pas. Je te le souhaites que ça aille. *clic*
      - Tain...
      crevard Ca va, on est des pirates, on arrivera a piller cette somme tranquille.
      - Kichibi, pas on, tu y arriveras.
      - Hey, je vous attends pas moi !
      - Tu veux t'amuser plus tôt que prévu ?
      - Ca va aller. T'en fais pas Mug', j'y arriverai. Allez, allons fêter ça.
      - On t'a à l’œil Kichibi...
      - Ça va toujours avec toi...

      Aucune expression sur ton visage. Tu te sens vide, tomber de haut en apprenant la vérité. Puis, tu réalises que tu es toujours dans l'arbre. Ce n'est pas le moment de perdre l'équilibre. Trois mots de leur conversation ont réellement attiré ton attention "éliminé son vieux".
      Quatorze années de mystère terminées grâce au hasard. Tu la connais enfin, la vérité. Autant de temps à cacher tes pulsions meurtrières, car il était possible que ce soit un simple accident. Les oiseaux ne chantent plus, la détente est terminée. Même eux l'ont comprit.

      Ils passent, en marchant tranquillement, sous ton hôtel. L'air de rien, comme si tout va bien, leur nonchalance te nargue. Au point même ton corps bouge tout seul, ton bras attrape le sabre. Rapidement, tu ripostes en te mordant l'avant bras. Les assassiner furtivement, c'est difficilement supportable, la tentation est énorme. Tu repenses à quoi ils sont capables ainsi qu'au fait qu'ils ont déjà failli te tuer. Tu resserres davantage la mâchoire, tel un cannibale affamé.
      Il te croient mort, en profiter est une occasion en or.
      Sous l'intense douleur, le gout du sang en bouche manque de peu de te faire vomir le dîner. Tu parviens à canaliser tes pulsions pour laisser place à la raison, du moins, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus en vue. Ces pirates, tu les maudis jusqu'au plus profond de ton âme. Tu vas devoir réfléchir à un plan et surtout calmer ton corps qui veut agir selon ton instinct.

      - Calme toi Miza, calme toi...

      Tu vas profiter de cette journée pour analyser la situation et contrôler le désir meurtrier qui est encore trop intense pour agir, tu dois bien frapper, anticiper les erreurs. Tu agiras donc en fin de journée, à la nuit tombée. On t'a apprit à procéder ainsi, cela fait longtemps mais tu vas leur ôter la vie, quelque soit le temps que ça prend.

      L'avantage, c'est qu'avec la vérité, ton point de vue est fixé. Tu n'es pas dans une troupe de la véritable Unité Katana, mais dans un groupe de pirates qui assassinent les recrues. Mais ça tu t'en fiches désormais, tu n'as que ta vengeance en tête. C'est le moment d'être le trouble-fête.

      - Blondinet, tu vas mourir par ma main et je ne vais pas abréger tes souffrances comme le chien, tu vas déguster. Et l'autre censé être muet, mon cul ouais ! Kichibi, Mugetsu, Astra, Eiji... vos jours sont comptés.


      Dernière édition par Mizashi Hideki le Dim 14 Sep 2014 - 17:00, édité 1 fois
        •••

        L’excitation monte au fur et à mesure que la lune apparaît. Tes yeux brillants montrent bien à quel point tu es content. Ils sont mignons, comme ceux des chatons. Mais là, ils expriment l'ambition du lion.

        Tu t'es soigné et entraîné toute la journée. Pour l'entraînement, les troncs ont été plus résistants que des corps humains, de parfaits épouvantails pour se remettre dans l'ambiance des combats. En début d'après-midi, tu t'es rappelé de huit techniques, ton éventail est large mais tu as du faire un choix sur celles à revoir.

        Sautant d'arbres en arbres avec l'agilité d'un chimpanzé, tu faillis presque tomber à cause de ta crinière bleue qui s'agite devant ta vision. Tu t'es rattrapé de justesse en réveillant la douleur de la morsure. Le chemin est facile, tu t'en rappelles. En cas de problème, il y a toujours le volcan pour te l'indiquer. Tu quittes donc cet endroit, cette cabane d'entrainement que tu fréquentais il y a quelques années, tout ça est parti en fumée.
        Une demi heure te sépare du campement, c'est le début de ton plan, t'y rendre par les airs pour te camoufler sur le toit du bâtiment.

        Tu te marres seul, t'as l’impression d'être un kangourou des airs. Sur Shimotsuki, toute la journée, le temps a été estival, ce qui permet d'avoir une nuit agréable, pas trop fraîche avec un ciel bien dégagé. Etre nyctalope n'est pas nécessaire pour se déplacer.

        A rester concentré sur ta voie des airs, sans te soucier de l’environnement, tu as rapidement fait le chemin. Cabane en vue ! Tel dirait un vigie des terres. Ton sourire s'estompe, ton visage se referme et ton cerveau laisse place à la concentration, pure et dure.
        Avant d'être trop près, tu t'arrêtes pour marquer la fin de ton avancée. Le prochain pas, sera un des plus déterminés, prenant cela comme une importante mission, en bon marin, tu prends sérieusement les choses en main dans cette situation.

        Tout d'abord, tu resserres ton kimono, ce qui ne manque pas de te faire gémir de douleur. Il faut vraiment que tu te fasses soigner cette blessure que tu endures depuis de nombreuses années.

        Ensuite, tu as aussi prévu de ne pas parler pour mettre toutes les chances de discrétion, de ton côté.  
        Tu découpes donc un morceau de corde venant de la poignée de ton arme, à l'aide de tes incisives acérées. T'as l'impression d'être un chien qui fait mumuse à mâchouiller son jouet mais tu y arrives, tu es doué pour faire le chien. Autant dans le comportement que dans leurs manières. Tu te la fourres dans la bouche et referme ta mâchoire dessus en essayant de la briser comme un os. Voilà, ta bouche est occupée à essayer de rompre la résistante corde. Tu penses avoir réglé le plus gros de tes problèmes.

        *En avant ! Quuoiiiii ?! J'ai réussi à penser ? Il fallait simplement ça pour que j'y arrive ? Vouloir m'exprimer la bouche pleine pour penser ? Ah, fidèle aux bonnes manières. Et bien, c'est parti !*

        T'essaies de sourire mais c'est pas évident en serrant tes crocs.

        *TADAAA ! Je pense à nouveau ! Héhé ! Excellent, cette logique est magique ! Moi qui pensais ne jamais y arriver !*

        Tu relèves les babines, en révélant tes crocs. Un filet de salive en profite pour se faire la malle, tu souris... plus ou moins.
        L'ambiance est morte, tout le monde dort, c'est normal. Tu te retournes, et commences à faire un détour autour du bâtiment pour arriver par derrière, en prévoyant de t'installer sur la toiture.

        Il ne fallu pas bien longtemps pour faire le détour, tes sauts d'arbres en arbres n'étant pas les mêmes qu'avant. L'excitation te rend plus dynamique.

        Le campement est planqué sous un ciel vert *Belle cachette naturelle ! Oh, tu m'as coupé alors que j'écrivais, retiens toi de penser un peu ! QUOIIIII !!! Tu es qui ? Celui qui écrit, pardi ! Sérieux ? Bah oui, laisse moi en paix quand j'ai pas terminé de raconter. Oh... tu es bizarre toi. Je t’entends encore, je suis toujours là. Ben, sors de ma tête et va reprendre tes activités, tu veux que je te dises quoi ?*

        Donc, c'est d'une belle cachette naturelle que le campement est surplombé d'un second ciel, avec différentes nuances de vert. Tu restes planté là, à l'admirer. Certes 'est peu commun mais, dans une forêt, il n'y a rien de plus banal. Tu ne dois pas t'en rendre compte mais ta bave fait un long filet qui arrive à toucher tes pieds. Soudain, tu réalises et tu t'essuies la coin de la bouche avec le dos de la main et lance un regard énervé à quelqu'un.

        Aussi discret et léger qu'un léopard, tu grimpes le long d'une épaisse branche et pose le pied sur la toiture en acier, sans bruit. Tu n'entends rien à l'intérieur, devinant simplement le crépitement du feu qui se met à siffler. Il n'y a pas de fenêtres, tu ne vas pas pouvoir savoir ce qu'il se passe à l'intéri... *Oh tu sais, il y a toujours la porte de l'entrée, si tu souhaites tant à ce que je me fasse repérer ! ...eur.

        Tu souris à nouveau, croises les bras et prends un air plus sérieux, en attendant une réflexion de ma part. Finalement, tu t’assois et attends un quelconque mouvement en dessous.


        Dernière édition par Mizashi Hideki le Lun 15 Sep 2014 - 13:10, édité 2 fois
          •••

          Perplexe par ces paroles qui se répètent dans ta tête, tel un écho sans fin.

          - Kich', tu vas prévenir Papy qu'on a éliminé la nouvelle recrue. N'oublie pas de ramener le livre des comptes, que je voies où en est le projet. Toi, tu bouges pas. Nous, on va vérifier si la marine est sur les lieux de l'incendie. Il ne faut pas qu'il aient remarqué la fumée.

          Depuis qu'ils sont partis, tu es resté immobile. Ça fait dix minutes que tu regardes la tôle en te demandant qui est resté dessous. Tu hésites à y aller, de choisir quelle stratégie adopter. Alors pour une énième fois, tu réfléchis à nouveau et un sourire avoue que tu as compris un détail.

          *Mais oui ! J'ai trouvé pourquoi il y a cinq tentes ! Kich', Jiji, Zombie, Mug et... Papy ? Mais c'est qui lui ? Des papys y'en a trop sur l'île, je le trouverai jamais lui. Donc, Kich' est allé le voir. Il n'en reste plus que trois. Eiji a parlé, donc lui aussi est exclu. Mais avec qui il est parti... Bordel ! Mug ou Astra ?!*

          Tu te grattes la tête en soupirant, pour évacuer la chaleur de tes neurones surchauffées.

          *Mugetsu, ce type dort souvent et la zombie, elle, campe devant le feu de camp. Il aurai pu dire le nom au lieu de faire son chef et de s'adresser à ses gars en disant "toi" ! C'est limite si je le vois pas pointer du doigt. Surtout que, personne a répliqué, je suis resté en suspend sur ses paroles en dégustant le silence qui n'a fait que perdurer jusqu'à maintenant !*

          Soudain, tu arrêtes de te gratter la tête. L'illumination te parvient, t'être laissé emporter t'a fait remarquer un détail des plus importants, "le silence qui perdure". Cela signifie forcément une personne en train de dormir !

          *Et oui, j'suis con ! C'est l'autre qui dort !*

          En prenant soin de ne pas faire du bruit, tu te lèves et ajustes ta stratégie en fonction de l'ennemi.
          Te souvenant que *Ah ouaiiis, j'ai compriiiis ! Tu parles à ma place ! Sinon comment tu pourrais connaître mes souvenirs. Rhaaa, mais c'est pas fini ces manières ? D'où tu interromps les gens pendant qu'ils parlent ? Ah bon t'a parlé ? J'ai pas entendu. Forcément que tu m'as pas entendu ! Je suis dans ta tête ! Encore là ?! Je vois que tu m'admires au point de raconter mon histoire, c'est cool ça. Mais gros flemmard, c'est toi qui me fais parler ! Tu peut très bien te la raconter toi même ton histoire ! Ah ouais ? Beh vas-y essaie, moi j'part en congés. Tes mauvaises manières m'ont énervé. Héhé*

          Lors de mon arrivée parmi l'unité, je me souviens de ne pas avoir été apprécié par Mugetsu, il dormait. Ma conversation avec Astra l'avait réveillé, je l'ai vite deviné dans son regard. Bien que ses yeux évoquent le vide, ses sourcils, eux, étaient beaucoup plus précis sur ce qu'il ressentait.

          *Pas mal. ... ... T'abandonne déjà ? Tu m'as proposé d'essayer, ce que j'ai fait. Ca t’empêches pas de continuer, j'aime bien me reposer. Vu que c'est moi qui contrôle le corps, t'a pas le choix de reprendre. Pff, va te pendre. Héhé, gagné.*

          Souriant, moral remonté après m'avoir cloué le clapet. Dans le combat, tu es enfin décidé à t'engager.
          Empoignant ton arme, tu la retires du fourreau en le balançant au loin devant toi.

          *# Par là !*

          Le fourreau transperce le vent et finit dans un buisson non loin de l'entrée. Soudain, tu entends des pas se diriger vers l'entrée. Ton plan a fonctionné, tu fais quelques pas en arrière et ferme les yeux pour t'imaginer Mugetsu se diriger vers l'extérieur.
          Tu les rouvres en commençant un enchaînement de pas discrets, sabre empoigné. D'un sublime saut, les cheveux volants dans le vent, tu saisis ton arme à deux mains en prenant la posture de l'assassin. Ta lame se rapproche dangereusement du crâne lorsque... *STOOOOOOP ! Héééé ! Journaliste Hashié, tu fais quoi là ! Raconte pas la version des faits qui t'arrange ! Raconte celle qui te dérange ouais, LA VÉRITÉ !! Journaliste Hashié ? Il a dit quoi monsieur Parmentier ? J'fais ça pour toi, t'es con ou quoi ? Raconte mon histoire, pas une inventée !! Bon bon, d'accord. Comme tu voudras, t'as le corps, t'es le roi.*

          *# Par là !*

          Lancé pour tenter une diversion, ton fourreau n'a fait qu'empirer la situation. Le vent n'a pas cessé de titiller la clochette qui se trouve à l'extrémité, résultant un bruit des plus dérangeant pour ta discrétion. Tu espères que Mugetsu, à peine réveillé, a encore la tête dans les draps pour ne pas l'avoir entendu. Tu recules alors, prenant quelques pas d'élan. Précipité à lui tomber dessus et à l'embrocher, chaque pas de ta course frappe la toiture en provoquant un écho à l'intérieur. Ton saut est ensuite dérangé ta chevelure qui te cache la vue.

          Tout à coup, en l'air, tu es choqué. Astra est là ! Tu es déconcentré, ne t'attendant pas à la voir.  Tu n'est plus l'assassin capable d'un tel coup aérien. Elle t'attends là, te fixant en étant au point précis de ta chute. Tu l'effleures... même pas, et plante ton sabre dans le sol. Elle ne tarde pas à t’asséner un puissant coup, du plat de l'épée, dans les côtes. Tu tombes au sol.
          Les yeux à peine rouverts, tu vois déjà la suite, te faire transpercer par sa lame. D'une roulade sur le côté, tu évites son coup. Ayant un certain avantage à être couché, tu enchaînes avec un coup de pied bien placé derrière ses genoux. Elle tombe en avant.

          - Astra, comment on se retrouve ?
          - Tais-toi.

          Chacun de votre côté, vous vous relevez, en continuant le combat avec des regards échangés. Déterminée à t'éliminer, elle s’élance vers toi, sabre en l'air. Rapidement à portée, tu n'hésites pas à feinter en dirigeant un coup de pied, sur la faille ouverte, au niveau de son ventre. Evidemment elle se protège et ton pied s'écrase, s'ouvrant contre la lame.
          Étonnée, elle regarde tes chaussettes, tu retires ton pied et, place ton vrai coup au niveau de son épaule. Un puissant coup du plat de la poignée, qui lui fait arracher un cri de douleur, déchirant la nuit, apeurant les oiseaux environnants. Épaule déboîtée, elle lâche son sabre. Après tant de violence, son visage reste neutre, ce qui a le don de te foutre les frissons. Elle plie les genoux et parvient à reprendre son arme. Alors que tu essayes de tenir sur une jambe, tu as pitié d'elle.

          - Regarde ton bras, tu ne peut plus te battre comme ça. Abandonnes.
          - Aïe aïe... je dois... pas abandonner.

          Tu souris, la voyant souffrante mais tu souffres autant, tu saignes déjà.

          Curieux de voir comment elle va se débrouiller, pour frapper avec un bras pendant, tu la laisses s'approcher, n'ayant pas peur d'un coup de poing ou autre vu sa petite musculature. A moins de cinq pas de toi, elle essaie d'agiter le bras, ce qui te fait rire. Elle en profite pour attraper le sabre de l'autre main. Elle te tailles le torse d'une ligne bien diagonale. Le sang gicles aussitôt de la blessure. Sa rapidité d'exécution en plus de cette alternative que tu n'imaginais pas, te prouve a quel point tu as eu tord de la sous-estimer.

          - Putain... sale zombiedextre, tu joue bien la comédie !
          - Tu m'as prit pour quoi toi. J'ai un surnom qui inspire la peur, le tien inspire un plat, c'est ça ? Il est temps pour toi de dormir à jamais.

          Sous son coup, tu recules de plusieurs mètres en sautillant, essayant de ne pas tomber. Elle marche calmement, le visage éclaboussé de ton sang, ce qui la rend encore plus effrayante.
          Face à toi, tu tentes de la toucher mais elle pare ton coup en le repoussant, ce qui te fait tomber.

          Vous êtes rentrés à l'intérieur, le feu crépite derrière toi.

          *C'est la fin...*

          Elle se tient devant toi, sabre en l'air, elle ne vas pas tarder à t'achever. Tu admires ses yeux dorés, essayant de la comprendre. Concentré, un crépitement te fait sursauter et tu trouves le moyen de t'en sortir. Tu lui poses une dernière question idiote avant qu'elle s’exécute.

          - Pourquoi t'as des yeux si dorés, si lumineux alors qu'en réalité ils devraient être affreux ?

          Comme réponse, son arme s'abaisse ! Tu feintes en faisant une roulade sur le côté gauche puis en allant précipitamment à droite ! Elle loupe son coup et plante son katana dans le sol. Tu ripostes direct, saisissant une bûche en bois enflammée, tu lui éclate le crâne avec ! *Epargne les cris de douleur, ça fait mal aux oreilles. Soit.

          C'est avec la mâchoire aussi serrée que pour t'en briser les dents que tu te retiens d'hurler. Ta main est brûlée. Le corps de la zombie est inerte au sol. Une partie de son cerveau essaie de s'échapper mais la fissure n'est pas assez ouverte. C'est à la vue de tout ce sang que tu espères qu'elle ne se relèvera pas. Son corps n'en reste pas moins effrayant, surtout avec ses cheveux enflammés. Voilà que tu t'attends à rencontrer un mort vivant maintenant...

          C'est mal en point et bien blessé que tu rampes vers une tente, espérant trouver une trousse de soin. Tu entres dans la plus proche et n'arrive pas à déterminer à qui elle appartient. Tu y vois des affaires de marins, des explosifs, mais c'est un papier à moitié enterré qui attire le plus ton attention.
          Tu le saisis, remarque qu'il est en partie brûlé et lis.

          Qg de South blue, on se fait atta...
          ...la troupe de l'unité katana exige...
          ...meture des recrutement !


          - Et bien voilà qui va plaire à celui qui m'a envoyé ici !

          Avec une tenue de marin, tu te confectionnes de multiples bandages. Tu te relèves avec le plus grand mal, surtout au pied, comme l'impression d'être, un guerrier revenant du champ de bataille.
          Après avoir fouillé et rien trouvé d'autre d'intéressant, tu te diriges dans la forêt, péniblement, en direction de Nagaya, là où Kichibi est logiquement allé.


          Dernière édition par Mizashi Hideki le Lun 15 Sep 2014 - 13:11, édité 3 fois
            •••

            Une silhouette est en vue, est-ce déjà lui ? De bonds en bonds, sur les solides branches de cette dense forêt, le moyen de locomotion est bien plus rapide que la marche, même blessé.
            Plus tu t'approches plus ton visage se réjouit, c'est bien lui. Traînant des pieds, marmonnant des paroles, l'air râleur. Il n'est pas motivé, raison pour laquelle sa démarche est lente. S'il dois aller voir un papy en maison de retraite, cela n'a rien de plaisant, tu le comprends.

            Tu t'approches lentement, veillant à ne pas te faire détecter. Une fois au dessus de sa tête, il regarde toujours face à lui, c'est bon signe. L'envie de l'achever efficacement de cette hauteur te passe par la tête. Mais, entre ton saut raté contre Astra et ce que tu souhaites lui faire subir, ce serai lui offrir une trop belle mort. Puis, dans le mauvais état que tu es, la moindre erreur serai fatale, surtout à plus de quinze mètres de haut.
            L'idée d'une nouvelle technique non expérimentée te traverse l'esprit. Ne l'ayant jamais réalisée, tu prends en compte le risque d'échec mais face à ce type, tu n'hésites pas plus longtemps. D'un coup d’œil vers l'avant et tu aperçois déjà la ville de Nagaya, il faut agir, maintenant.

            - #Pendu !


            - Bwé ?

            Kich se retourne, d'abord surprit par tes paroles mais en devient rapidement serein en voyant ton arme, trop courte, stopper sa course plus de dix mètres au dessus de lui.
            Alors que tu remontes l'épée, tu te rends compte que la porté maximale doit être de cinq mètres.
            Une explosion survint, t'envoyant dans un tronc d'arbre. Grâce à ta bonne poignée, ton arme t'as suivi dans ton vol et s'est plantée non loin de toi. C'est un total échec cette nouvelle technique.

            - T'es pas mort toi ?!

            Sans même avoir le temps de répondre, un nouvel objet rouge arrive droit sur toi. Assis, ton seul réflexe est de le repousser vers le bas, à l'aide de ta main blessée. Par chance il ne détonne pas au contact, mais une fois arrivé au sol.

            Rapidement relevé, tu continues de te faire surprendre.

            - Un, deux... cinq bâtons de dynamite ! # Moulinet !

            L'arme tourne sur elle même, repoussant les bâtons qui explosent à quelques mètres de toi, projetant des éclats de bois partout. Ton épée-bouclier te protège des débris. La forêt commence à se faire trouer comme un gruyère, c'est moche.

            - Whohoho, mais calme toi !!
            - Je vais pas te louper cette fois, bwéhéhé !

            Soudain, un nouveau bâton arrive, celui-ci est énorme !

            - Mais garde le !

            Inconsciemment, sous l'effet du stress, tu l'attrapes et le balances rapidement en direction de ton ennemi. Il explose près de lui, le projetant violemment contre un arbre pendant que tu chutes à cause de ton lancer trop puissant qui t'a déstabilisé.
            Brisant de nombreuses branches pendant ta chute, tu termines sur un matelas de feuilles assez confortable.
            Tu relèves la tête, la secoue comme un chien trop mouillé pour enlever les feuilles de tes cheveux. Kichibi est à quelques mètres, il s'allume une cigarette, assis contre l'arbre.

            - Bwéhé, bien joué.

            Il sort de sa poche un énième barreau de dynamite. Il expulse la fumée dans ta direction avant d'allumer sa munition avec sa clope. Puis il te l'envoie, d'un puissant lancer..
            Au fur et à mesure que le batôn se rapproche tu te rends compte de sa taille assez conséquente. Ton seul réflexe est de te cacher derrière un tronc d'arbre.

            BOUM !


            Le tronc s'arrache, explose et t'expulse à une dizaine de mètres, comme un objet insignifiant et léger. Tu te fracasses le crâne contre un arbre...

            *Toi, tu vas me le payer. Combien ? Commence pas toi !*

            Une ligne de sang traverse ton visage, te rappelant un mauvais souvenir. Kichibi te laisse comme mort et reprend sa marche en te tournant le dos. Entre blessures au pied, à la main et désormais au crâne, tu as encore assez de gnaque pour te relever. Tu es dans un brouillard de débris, des feuilles volent parmi la poussière. Seule la pointe de lumière émanant de sa drogue t'indique sa position. Tu empoignes ton arme et ripostes.

            - #Fuséééée !!


            Telle une flèche, l'arme part en sa direction. Tu t'avances, sort du brouillard et admires. Il tournes la tête, l'arme lui passe devant le visage en coupant net sa cigarette. Il ne lui reste qu'un centimètre, dont le mégot en bouche. Il te regarde, il est effrayé mais souriant. Sourire qui a tendance à t'énerver dans de telles situations, car toi, tu prend tout cela au sérieux. Il retire le morceau de sa bouche et le regarde en le portant à ses yeux de telle manière a voir le coupure nette. Sans attendre plus longtemps, il prend le pas de course et s'enfuit vers le village. Il commence à se rendre compte qu'il est en danger ? Allez savoir.

            Ignorant la douleur, au risque d'en subir les conséquences lorsque tu te reposeras, tu cours vers le tronc dans lequel ton arme s'est planté. Tu la retire et y grimpe en commençant à le poursuivre dans les arbres.

            - Cours, petit lapin, c'est bientôt ta fin !!

            Le dernier kilomètre vers la ville se fait silencieusement. Il ne se retourne pas et se met à courir à pleine jambes.

            *Faut pas qu'un mec comme lui entre en ville, surtout pas. Il est loin quand même, je tente.*

            - # Fusée !


            Arme lancée, tu la regardes au ralenti, calculant l'avancée à chaque seconde en espérant que le vent ne dévie pas la trajectoire.

            Krak !


            Touché ! L'arme traverse son bras, tu es soulagé de l'avoir retenu, qu'il se soit arrêté. Il se retourne, prit de panique, arrache l'arme de son bras gauche en hurlant comme un déjanté.

            - AAAAAH ! Miza tu vas pas t'en tirer comme ça !!

            Tu continues de courir, te rapproche assez de lui. Il t'a vu, il continue sa course en ville en semant son sang sur le chemin.

            Il fait jour, les villageois sont de sortie, connaissant la ville tu sais déjà qu'il se dirige vers le port. Il est toujours devant toi et tu deviens spectateur du méfait qu'il commet à l'instant. Fou de rage, il envoie un coup de poing sur une jeune fille qui gêne son chemin, elle vole et éclate la façade en bois d'un bar. Tout le monde hurle, l'ambiance devient rapidement bruyante, la panique est semée. Ils appellent la marine mais elle n'est pas dans le coin. Mais le blond ne s'arrête pas là ! D'un vif coup de main, il craque une allumette et envoie un nouveau bâton dans le bar.

            - Oh ! C'est moi ton ennemi !!

            Il ne se retourne pas, ne t'adresse même pas un signe d'attention. Son geste te fout en rogne, il n'a pas le droit d'agir sur des innocents, c'est injuste. Encore moins d'exploser des bâtiments à sa guise. En jetant quelques coups d’œils durant la poursuite, c'est la terreur et la colère que tu lis sur les visages.

            Arrivé au port, tu le vois immobile sur son bateau, tu l'as enfin rattrapé. Il dénoue la corde qui lui a permit d'amarrer, il ne faut pas plus longtemps avant que tu comprenne quoi faire. Le temps que tu t'approche, son bateau l'éloigne du port. Étant encore assez proche,  tu agis.

            *Moi aussi je vais faire mumuse avec ma corde*


            - #Hop là !


            D'un geste ample, la corde lui passe autour du cou, tu rattrapes l'épée et tires vers toi. Il trébuche sur la corde et son crâne rencontre la bordure de son bateau. Un son creux est provoqué, est-ce son crâne ou le vieux bois qui es creux ? Il n'a pas l'air blessé. Pendant qu'il est sonné, tu en profites pour refaire la même technique autour de la proue. Le courant est trop puissant et t’entraîne vers la mer.

            Soudain, une, deux puis une vingtaine de mains viennent se joindre à toi en tirant sur la corde, les villageois ! Ils s'encouragent en cœur à chaque mouvement.
            Cette solidarité te fait plaisir, encore plus d'être du bon côté.
            Sous la force de traction, la pirogue ne tarde pas à revenir.

            Un homme costaud, muni d'une barde de la cinquantaine n'a pas peur de l'homme assommé et monte à bord pour se munir de la corde avant de la nouer au quai.

            Kich' se relève, il sort un briquet de sa poche et allume à nouveau ses munitions favorites.

            - Quoi ? Toujours vivant ?
            - Je vais, t'exploser.

            Il s'agite, allume et lance des munitions, répétant ce geste plusieurs fois.
            Ce n'est pas moins d'une vingtaine d'explosions qui suivirent. Le moulinet en marche, cela a parmi de protéger quelques villageois. La plupart de la dynamite a explosé en l'air mais ceux qui ont heurté l'arme ont été propulsés avant d'exploser de nouvelles habitations.
            Le port, bien qu'il soit fait de ciment, ressemble maintenant à un gruyère.

            Énervé, tu continues de faire tournoyer l'arme sur elle même, de plus en plus vite. A cette vitesse, l'erreur n'est pas permise. Le calcul de la trajectoire ainsi que l'instant où lâcher l'arme doit se faire parfaitement, au risque de tuer des innocents.
            Tu soupires et décides de ne pas réfléchir et d'agir à l'instinct.

            - #Fusée !

            L'arme, telle la vitesse d'une fusée part en direction de Kichibi, lui traverse le torse et termine sa course une trentaine de mètres plus loin, dans la mer.

            C'est perforé, saignant abondamment qu'il tombe dans l'eau. Tu plonges pour le récupérer, tu n'en as pas fini.
            Dans l'eau claire, tu ne tardes pas à le voir couler. Son corps coule rapidement, laissant une traînée de sang au dessus de lui. La mer teintée de rouge, tu nages vers lui et lui attrape le pied. En remontant, tu est étonné en apercevant une forme anormale sous la coque du bateau.

            - C'est quoi ça ?



            *Merde... Idiot.*

            L'air sort de ta bouche, créant des bulles qui éclatèrent à la surface. Trop profond pour remonter, tu es bien embêté. C'est alors qu'une apparition va te sauver. Le vieillard plonges et vient t'aider. Tu manques d'air et trouve simplement l'énergie de tendre le bras dans sa direction. Tu fermes les yeux... Sa main attrape la tienne ! Tu es soulagé intérieurement et souris en laissant échapper les dernières bulles d'air que tu retiens prisonnières.

            Comme s'il a toujours vécu en mer, il vous remonte aisément à la surface, vous amenant vers le rivage.
            Tu craches l'eau avalée, reprend ton souffle et vole l'arme d'un marine tout proche, venu aider le vieux à vous remonter.
            Tu ouvres la bouche de Kichibi et lui plante le katana à l'intérieur. Le sang jailli, son corps tremble et sa chevelure blonde se teinte de rouge grâce aux retombées de sang émanant du geyser qu'est devenu sa bouche.

            - Merci Papy ! Et toi, c'est enfin fini. Tu m'en auras fait baver, noie toi dans ton sang plutôt que dans la mer, pour un pirate, tu dois l'aimer ce goût, surtout le tien.
            - Me remercie pas, apprends à nager plutôt.

            Tu détournes la tête de l'homme souffrant pour regarder le vieux, sa réponse t'intrigue mais des marins t'attrapent et te retiennent avant que tu ne fasses plus d'horreur.

            - Mais lâchez moi, je suis marin aussi !!
            - Marin, tu dis ?
            - Oui ! Et on devrai me décerner la médaille Alakys pour e que j'ai fait ! J'ai tué ce criminel !
            - C'est un pirate primé, chef.
            - Un blondinet qui joue avec des jouets, il a fait quoi ?
            - Il est à 5.000 berries, de ce que l'on sait, il a fait exploser un foyer. Celui de la famille Hideki où l'on a retrouvé seulement le cadavre de la mère. Sans compter ce qu'il vient de faire aujourd'hui.

            Ton visage se fige.

            - MA mère ? Il a tué MA mère ?! Vous mentez j'espère !!

            Tu t'énerves et te débats.

            - Je vais le découper en morceaux, j'vais lui faire détonner un de ses pétard dans la bouche !!

            - Ohh du calme ! Tu es qui ?
            - Un Hideki, j'veux voir ce qu'il a fait !! MAINTENANT !
            - Dans l'immédiat il y a plus important. Pourquoi t'a des fringues de marines comme bandages ?
            - Quoi ? Vous êtes sans cœur ou quoi ? C'est la seule famille qu'il me restait !
            - Rien nous indique que vous n'étiez pas son complice. Ce que vous portez sur vous n'arrange rien.
            - Je n'ai rien à vous expliquer, mettez moi en contact avec votre supérieur !!
            - As-tu une preuve que tu appartient à la marine ?
            - Vous vous foutez de moi j'espère ?

            D'un bond, tu tentes de le cogner mais d'un coup de pied il t'envoie sur la pirogue.

            - C'est dingue ça ! Il est tellement méfiant qu'il ne me crois pas !

            *Que faire, lui montrer la lettre ? Non, il n'y croira pas. Prétends toi chasseur de primes. Chasseur de primes ? Oui, venu en mission pour ces pirates, sert toi de la lettre comme récompense. Change les formalités, tu ne regretteras pas ta nouvelle voie. Regarde, ce bateau n'est pas mal pour commencer une aventure en solo. Ouais, pourquoi pas, si ça me permet de m'en sortir... Faudra passer au QG pour démissionner alors.*

            - Pour vous dire vrai, je suis un chasseur de primes.
            - Ah, il faut te frapper pour que tu parles ? Continues.
            - Après un rendez-vous avec un commandant du QG de South Blue j'ai...
            - Son prénom ?
            - Je ne suis pas chasseur pour mes qualités à retenir des prénoms, mais pour ma qualité d'exécution.
            - Hum. Finis.
            - Il m'a envoyé en mission ici car le groupe chargé du recrutement parmi l'unité Katana ne donnais plus de nouvelles.
            - Et donc ?
            - Donc, je suis tombé sur un groupe de pirates, ayant certainement assassinés les marins. J'y ai récupéré cette lettre à moitié cramée, récupérée dans le bâtiment marin où ils squattaient.
            - Fais voir. D'accord. Je m'occupe de la transmettre à tout les commandants du QG.
            - Ben voilà, on a réussi à s'entendre. Je peut toucher la prime de Kichibi, j'ai cru entendre qu'il était primé. J'ai aussi tué une femme, au prénom d'Astra.
            - Retrouve le corps et c'est bon. Pour Kichibi, on va officialiser ta capture au QG, on t'envoie la monnaie après. Ton adresse ?
            - Mettez l'adresse du bar, il mérite d'être reconstruit.
            - Comme tu voudras. Tu veux toujours aller voir le cratère de ton chez toi ?
            - Désormais, mon chez moi est sur la mer. Comme récompense de ma capture, j'exige son bateau, vous me l'accordez ?
            - Je n'y vois pas d'inconvénients. On va quand même le fouiller et retirer tout ce qui pourrai être dangereux.
            - Décidément, vous avez du mal à faire confiance.
            - Simple précautions.

            Tu plonges à nouveau pour vérifier la coque du bateau. Tu aperçois un petit coffre, maintenu avec une corde. Tu remontes à la surface, le bateau ne bouge plus, la fouille est terminée.

            - C'est bon, le bateau m'appartient ?
            - C'est en règle oui.
            - Super.

            Une grande bouffée d'air avant de replonger et d'aller retirer ce coffre pour le remonter à la surface.
            Un cadenas enferme son contenu. Le marin vient à ta rencontre, l'air étonné et explose le cadenas en tirant dessus.

            - Joli butin.
            - Venant d'un pirate, cela ne me surprend pas.
            - Le maire est par ici ?

            Un homme se détacha de la foule venue pour observer l’événement.

            - Oui ?
            - A vue d’œil il doit contenir au moins 200.000B.

            Tu en prends une grosse poignée et la lance sur le bateau.

            - Il doit rester 190.000B, remettez la ville en état et occupez vous des soins de la jeune fille frappée. Cela suffira ?
            - C'est... c'est très généreux. Cela n'est pas suffisant vue l'étendue des dégâts mais c'est une bonne source de motivation pour se mettre à reconstruire.
            - A combien évaluez-vous l'étendue des dommages ?
            - Le ports, les magasins, au moins 600.000B.
            - D'accord, je m'engage à vous ramener la somme manquante.
            - Ne vous sentez pas obligé, nous avons l'habitude avec les passages des pirates.
            - Je m'y suis engagé, cette dette me lie à vous désormais. Je reviendrai, ne m'attendez pas.
            - Je vous remercie, pour ce que vous faites pour le bien du village.

            •••


            L'après-midi est le plus calme que tu as passé sur l'île. Les tensions se sont apaisées, tout le monde met la main à la patte pour ramasser, balayer et remettre de l'ordre dans la ville, même la marine. Toi, pendant ce temps, tu achètes boissons et nourriture, bandages et autres outils de soins pour ton nouveau voyage sur la mer. Il te faut aussi une carte et une boussole. Tu n'as plus assez de berries pour les acheter mais tu réussis à les troquer contre des babioles inutiles qui étaient sur le bateau.

            En revenant, le papy qui t'a sauvé la vie est accroupi devant ton bateau. Il se relève lorsqu'il t'aperçoit arriver, calmement.

            - Comme tu dois le voir, j'ai nommé ce bateau, "NOGRAD".
            - Pourquoi donc ?
            - J'ai parcouru les mers dans ma jeunesse. Pour tenir et prendre soin à un objet, il faut le rendre attachant. C'est pourquoi ce n'est plus ton bateau, c'est Nograd.
            - Je comprends pourquoi vous avez été comme un poisson dans l'eau pour nous récupérer. Merci pour vos gestes et vos précieux conseils. 
            - Y'a pas d'quoi mon p'tit gars.
            - Et tenez, j'insiste, prenez les berries qu'il me reste, 2.000 à tout casser. C'est bien peu, vu que je vous dois la vie...
            - Écoute, j'apprécie plus le geste que la somme alors garde les.
            - La somme fait partie du geste, j'insiste, vraiment. Je n'en ai pas besoin.
            - Haha, têtu va !


            •••

            - Quoi de plus agréable qu'une nuit à la belle étoile, bercé par les courants marins. Tu ne penses pas Hashié ?

            *On va se perdre, comment tu vas te retrouver sur la carte après ? On verra, j'suis épuisé. Pff. On va pas aller loin. Pessimiste, héhé*

            Tu t'endors, dérivant sur la mer.