Pourquoi vit-on ?
Sacrée question que je te pose là, hein. Et quand tu te retrouves face à ça, t'es un peu comme un couillon à pas exactement savoir quoi répondre. Tu balances un grand "baaaeh..." en haussant les épaules et en faisant des yeux ronds comme des billes. Et puis tu tentes une réplique bateau, pour la réussite, pour fonder une famille, goûter à l'aventure... C'est bien tout ça, c'est vrai. C'est beau même. C'est en sachant cueillir le magique et le bien-être de ces grappes de vie à portée de ta main que tu te façonnes et sais apprécier ta chance, la vie pour ce qu'elle t'offre. Mais après. Il se passe quoi ? Quand tu passeras l'arme à gauche, tu vas laisser quoi derrière toi ? Des proches, bien sûr, des connaissances, des parents, l'être qui t'aime, des enfants peut-être. Et si t'es du genre prévenant, tu auras laissé en héritage une baraque à ta famille et une collection de 'teilles de rhum pas dégueu à tes vieux potes. Mais après. Quand eux aussi disparaitront ? Qui se souviendra de toi ? Personne. Tu auras profité de la vie de ton vivant, mais il ne restera aucune trace de ton passage sur Terre. Tu seras devenu poussière dans un désert de sable.
Pourtant, tu aurais sans doute beaucoup eu à dire. Chaque destin est unique, alors, pourquoi taire cette existence ? Pourquoi la passer sous silence, quand tu devrais la célébrer ? Profite d'être vivant pour faire partager ton savoir, ton expérience et ta perception unique de ce monde que l'on arpente tous à notre façon. Il n'est pas question de postérité ici, ce n'est pas le but recherché, ça pourrait éventuellement être une conséquence mais elle n'entre pas dans l'équation, il s'agit juste de transmettre. Y'a un dicton qui dit, on ne vit qu'une fois, et on meurt pour toujours. Si tu prends le temps d'assimiler cette phrase, tu te rends compte de la réalité brutale, d'une part - quand tu seras parti, ce sera vraiment terminé. C'est plutôt définitif le bazar. Et ça va arriver. Définitif et inévitable. Et de l'autre côté de la phrase, il y a aussi l'unicité de cette vie dont tu jouis sans vraiment apprécier à sa juste valeur son caractère sacré. Celle-là, que tu dilapides chaque jour dans tout un tas de trucs certainement respectables et dignes d'être vécus mais qui, s'il n'y a pas un filigrane derrière pour motiver tes actes les plus profonds, n'ont finalement pas la même portée, pas la même dimension. Hé ouais, la vie, c'est à usage unique. Alors il faut faire en sorte qu'elle compte pleinement.
Pour ça, il faut se découvrir, savoir qui l'on est pour se comprendre et comprendre ce que l'on veut; parce que c'est toujours de là que partent nos raisonnements, desquels découlent nos choix, et les actions que l'on entreprend. L'homme qui se connait comprend les aspirations qui motivent ses actes, aura toujours une longueur d'avance sur le chemin du bonheur. Parce qu'il saura vers où aller, et saura apprécier pleinement le chemin accompli. Il goûtera avec plus de finesse et une puissance décuplée cette saveur de satisfaction, cette joie suprême qui accompagne la concrétisation d'un objectif sacré. Une longueur d'avance parce qu'à la base, il savait après quoi courir, sans avoir à se baser sur des repères qu'on nous fixe trop souvent, nous impose presque, vulgairement. Trouve-toi un taf', achète une baraque après, et quand ce sera fait, marrie-toi, fais des gosses et bla et bla et bla...
Non, si tu a appris à te connaître, si tu as apprivoisé patiemment, délicatement et sans la dénaturer la flamme qui anime tes pas, tu n'as pas besoin de tout ça. Tu as pris conscience de ta nature, de ton humanité. D'où la nécessité de s'exprimer qui te prend aux tripes, de donner vie à ces courants qui nous traversent, par l'intermédiaire de l'art. Ce moyen d'expression universel et typiquement humain qui nous rassemble tous. L'art est fleur, l'art est aigle, libre, beau, pur. Il doit s'épanouir, éclabousser les foules pour rejaillir sur ceux qu'il touchera. Ce message, porté par ton énergie, que tu veux amener à naître sous telle ou telle forme, tu dois le diffuser pour qu'il compte vraiment. Sinon, tu n'auras pas pleinement satisfait ce besoin de rayonner au cœur d'une bulle d'émotions et créative dans laquelle tu te retrouves. C'est cette volonté de partager, d'offrir au monde ta vision, tes espoirs et tes peines qui t'amène au raisonnement suivant : puisque la vie est unique, chaque vie est géniale, magique. Alors il faut tâcher d'immortaliser ce magique, le porter au pinacle en défendant cette vérité immuable. Comment faire ? Comment faire si ce n'est en laissant un message derrière soi. S'évanouir dans les limbes disparaitre de les esprits des gens, ce serait trop cruel; il y a tellement. Tellement de tout, de couleurs, de sensations, d'amour à donner, partager, tellement d'émotions, de beauté, de vie à communiquer tout autour de soi à tous nos semblables qu'il serait trop dur de partir ainsi sans laisser une griffe, une empreinte indélébile de son passage. Tu réalises que non seulement, vivre consiste à admettre sa dimension artistique, à la cultiver, à la choyer, à la faire rayonner mais aussi à apporter un témoignage de ce que l'on a vécu, de qui l'on était à nos concitoyens terriens. Hé ouais, j'te dis tout ça à toi, qui liras ce message. C'est ainsi. L'Art fait que la Vie est plus importante que tout. Même que l'art. Quelle plus noble résolution alors que d'offrir aux autres un témoignage de la Vie, par l'intermédiaire de l'Art ? C'est cette pensée qui doit motiver nos actions. Que vais-je laisser de moi, quel message me survivra, sous quelle nature : quel héritage de mon passage sur Terre puis-je léguer au monde ?
Chacun de nous doit se poser cette question. Toute la cruauté et la beauté de la vie se bousculent et s'enlacent ensuite. Quand tu cherches la réponse. C'est ce qui rend l'existence si éblouissante, parfaite.
Moi, je m'appelle Eustache Placide Zaïtsev Ier, et j'ai pas les réponses à toutes les questions que j'me pose. Alors j'les mets en bouteille en espérant que la belle bleue prendra le temps de venir me chanter sa mélodie bercée de savoir, pour m'inspirer l'épiphanie.
Sacrée question que je te pose là, hein. Et quand tu te retrouves face à ça, t'es un peu comme un couillon à pas exactement savoir quoi répondre. Tu balances un grand "baaaeh..." en haussant les épaules et en faisant des yeux ronds comme des billes. Et puis tu tentes une réplique bateau, pour la réussite, pour fonder une famille, goûter à l'aventure... C'est bien tout ça, c'est vrai. C'est beau même. C'est en sachant cueillir le magique et le bien-être de ces grappes de vie à portée de ta main que tu te façonnes et sais apprécier ta chance, la vie pour ce qu'elle t'offre. Mais après. Il se passe quoi ? Quand tu passeras l'arme à gauche, tu vas laisser quoi derrière toi ? Des proches, bien sûr, des connaissances, des parents, l'être qui t'aime, des enfants peut-être. Et si t'es du genre prévenant, tu auras laissé en héritage une baraque à ta famille et une collection de 'teilles de rhum pas dégueu à tes vieux potes. Mais après. Quand eux aussi disparaitront ? Qui se souviendra de toi ? Personne. Tu auras profité de la vie de ton vivant, mais il ne restera aucune trace de ton passage sur Terre. Tu seras devenu poussière dans un désert de sable.
Pourtant, tu aurais sans doute beaucoup eu à dire. Chaque destin est unique, alors, pourquoi taire cette existence ? Pourquoi la passer sous silence, quand tu devrais la célébrer ? Profite d'être vivant pour faire partager ton savoir, ton expérience et ta perception unique de ce monde que l'on arpente tous à notre façon. Il n'est pas question de postérité ici, ce n'est pas le but recherché, ça pourrait éventuellement être une conséquence mais elle n'entre pas dans l'équation, il s'agit juste de transmettre. Y'a un dicton qui dit, on ne vit qu'une fois, et on meurt pour toujours. Si tu prends le temps d'assimiler cette phrase, tu te rends compte de la réalité brutale, d'une part - quand tu seras parti, ce sera vraiment terminé. C'est plutôt définitif le bazar. Et ça va arriver. Définitif et inévitable. Et de l'autre côté de la phrase, il y a aussi l'unicité de cette vie dont tu jouis sans vraiment apprécier à sa juste valeur son caractère sacré. Celle-là, que tu dilapides chaque jour dans tout un tas de trucs certainement respectables et dignes d'être vécus mais qui, s'il n'y a pas un filigrane derrière pour motiver tes actes les plus profonds, n'ont finalement pas la même portée, pas la même dimension. Hé ouais, la vie, c'est à usage unique. Alors il faut faire en sorte qu'elle compte pleinement.
Pour ça, il faut se découvrir, savoir qui l'on est pour se comprendre et comprendre ce que l'on veut; parce que c'est toujours de là que partent nos raisonnements, desquels découlent nos choix, et les actions que l'on entreprend. L'homme qui se connait comprend les aspirations qui motivent ses actes, aura toujours une longueur d'avance sur le chemin du bonheur. Parce qu'il saura vers où aller, et saura apprécier pleinement le chemin accompli. Il goûtera avec plus de finesse et une puissance décuplée cette saveur de satisfaction, cette joie suprême qui accompagne la concrétisation d'un objectif sacré. Une longueur d'avance parce qu'à la base, il savait après quoi courir, sans avoir à se baser sur des repères qu'on nous fixe trop souvent, nous impose presque, vulgairement. Trouve-toi un taf', achète une baraque après, et quand ce sera fait, marrie-toi, fais des gosses et bla et bla et bla...
Non, si tu a appris à te connaître, si tu as apprivoisé patiemment, délicatement et sans la dénaturer la flamme qui anime tes pas, tu n'as pas besoin de tout ça. Tu as pris conscience de ta nature, de ton humanité. D'où la nécessité de s'exprimer qui te prend aux tripes, de donner vie à ces courants qui nous traversent, par l'intermédiaire de l'art. Ce moyen d'expression universel et typiquement humain qui nous rassemble tous. L'art est fleur, l'art est aigle, libre, beau, pur. Il doit s'épanouir, éclabousser les foules pour rejaillir sur ceux qu'il touchera. Ce message, porté par ton énergie, que tu veux amener à naître sous telle ou telle forme, tu dois le diffuser pour qu'il compte vraiment. Sinon, tu n'auras pas pleinement satisfait ce besoin de rayonner au cœur d'une bulle d'émotions et créative dans laquelle tu te retrouves. C'est cette volonté de partager, d'offrir au monde ta vision, tes espoirs et tes peines qui t'amène au raisonnement suivant : puisque la vie est unique, chaque vie est géniale, magique. Alors il faut tâcher d'immortaliser ce magique, le porter au pinacle en défendant cette vérité immuable. Comment faire ? Comment faire si ce n'est en laissant un message derrière soi. S'évanouir dans les limbes disparaitre de les esprits des gens, ce serait trop cruel; il y a tellement. Tellement de tout, de couleurs, de sensations, d'amour à donner, partager, tellement d'émotions, de beauté, de vie à communiquer tout autour de soi à tous nos semblables qu'il serait trop dur de partir ainsi sans laisser une griffe, une empreinte indélébile de son passage. Tu réalises que non seulement, vivre consiste à admettre sa dimension artistique, à la cultiver, à la choyer, à la faire rayonner mais aussi à apporter un témoignage de ce que l'on a vécu, de qui l'on était à nos concitoyens terriens. Hé ouais, j'te dis tout ça à toi, qui liras ce message. C'est ainsi. L'Art fait que la Vie est plus importante que tout. Même que l'art. Quelle plus noble résolution alors que d'offrir aux autres un témoignage de la Vie, par l'intermédiaire de l'Art ? C'est cette pensée qui doit motiver nos actions. Que vais-je laisser de moi, quel message me survivra, sous quelle nature : quel héritage de mon passage sur Terre puis-je léguer au monde ?
Chacun de nous doit se poser cette question. Toute la cruauté et la beauté de la vie se bousculent et s'enlacent ensuite. Quand tu cherches la réponse. C'est ce qui rend l'existence si éblouissante, parfaite.
Moi, je m'appelle Eustache Placide Zaïtsev Ier, et j'ai pas les réponses à toutes les questions que j'me pose. Alors j'les mets en bouteille en espérant que la belle bleue prendra le temps de venir me chanter sa mélodie bercée de savoir, pour m'inspirer l'épiphanie.