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L'évolution n'aura pas lieu. [Log III-2]


Les Avalons - Arc III : Dérataupisation.


L'évolution n'aura pas lieu. [Log III-2]


Un joli soleil réchauffant de ses rayons le sol. Le bruit de la mer et des vagues venant se briser doucement sur les écueils. Une petite brise.

Une île pas vraiment calme. Moche, infestée de rats mutants, avec des gens puants et sous-éduqués la peuplant.

Et six abrutis au milieu du décor moitié paradisiaque, moitié apocalypse de film z.
Oui, six abrutis. T'es content ?

Je n'aurais pas dis mieux.

Franchement...
Numéro un ! Un blondinet snobinard. Un amour-propre à faire pâlir Narcisse, une cupidité à ridiculiser Midas, une arrogance à rendre humble Ozymandias. Menteur, tricheur, ne comprenant même pas que j'essaye de le liquider.

Numéro deux ! Un gamin qui semble avoir du mal à aligner deux idées. Ou à retenir un nom. Une espèce d'attardé qui voue un culte au blondinet qu'il vient pourtant de rencontrer. Un lèche-botte (pour rester poli), qui semble aussi fort qu'il est beau-parleur. Et c'est un très mauvais beau-parleur.

Numéro trois et quatre, pour un combo inédit ! Un duo de choc ! Un blondinet (encore un, comme si Lloyd ne suffisait pas à faire haïr le gène du blond par l'espèce humaine toute entière), et un borgne (encore un, comme si... Nan, en fait, oublions ça). Deux gars apparemment costauds et pourvus de fruits du démons. Mais qui suivent Lloyd. Il s'est passé quoi ? Dix heures ? Douze ? Depuis qu'on a débarqué sur l'île. Et ces deux types se sont mis AUX ORDRES DE LLOYD ? Sérieusement, ils ont quoi comme merde dans les yeux pour ne pas se rendre compte que si ce type est en diamant, sa valeur réelle est celle du gravier ? Pas de charisme, pas de cerveau, pas de navire, pas d'équipage, parfait, suivons-le ? Ouais, un bon combo d'abrutis.

Numéro cinq ! UN CHAT ! Sérieusement, Lloyd était tellement en dèche d'équipier ? Pas foutu de recruter un type potable, du coup il va à la SPA ? Tu parles d'un capitaine. Remarque, ça me facilitera la tâche. Moins j'aurais de Viald alpha ou bêta à éliminer avant de buter Lloyd, plus vite j'aurais envoyer le snob rejoindre Davy Jones et je pourrais me tirer.

HÉ, HO. N'oublie pas l'abruti le plus important !

Ouais...
Numéro six ! Ancien soldat mais pas foutu de gagner ses combats. Ancien membre du génie mais tous ses plans foirent. Un type qui réunit le QI des cinq autres mais se fait lamentablement exploiter parce qu'il est pas foutu de retrouver sa famille et qu'il s'accroche aux basques du premier venu, même si c'est de toute évidence un crétin fini. J'ai nommé, Yskino Haynell ! J'ai oublié quelque chose ?

Hmmm... Pourquoi pas, anciennement sain d'esprit ? Ou faiblard, pleurnichard et arrogant ?

Si tu savais comme j'aimerais te buter, toi aussi...

Ça, ça va être un peu compliqué mon petit. Au fait, ce n'est pas que je n'apprécie pas ta compagnie, même si tu es idiot, rébarbatif et à moitié taré. Enfin, non, complètement taré, c'est moi qui suis normal. Bref, même si je t'aime bien, mon lapin, t'es en train de te faire distancer par les cinq autres fantastiques là... Si tu te fais larguer, Lloyd va revenir te chercher à coups de poings, allez, cours après lui mon bon toutou.

"RAAAAAAAAAAAA, MAIS PUTAIN J'EN AI MARRE !"

Les cinq devant s'arrêtent. Ouais, il faut dire que ça doit être bizarre d'entendre soudain quelqu'un hurler.

"Yskino ?"
"TA GUEULE LLOYD ! ET D'ABORD ? TU VA OÙ COMME CA ? « EN AVANT TOUTE !» SUPER ! VERS LA FALAISE ? C'EST SUR, TRÈS TOURISTIQUE ! TRÈS JOLI ! OU VERS LES ARBRES ? UN BOSQUET, MAGNIFIQUE, IL FAUT LE VOIR ! OU VERS LE MONOLITHE DONT ON NE SAIT PAS CE QUE C'EST, A QUOI CA RESSEMBLE, OU BIEN OÙ IL EST ? VERS LA VILLE ? QUELLE VILLE ? VERS LE BATEAU ? QUEL BATEAU ? PUTAIN D'ABRUTI."

AHAHAH, pas mal, pas mal. On approche d'un bon état d'esprit!

"Tu ne..."
"TA GUEULE, TA GUEULE, TA GUEULE ! TA GUEULE CERVEAU DE MERDE, TA GUEULE LLOYD, VOS GUEULES VOUS TOUS. LAISSEZ MOI EN PAIX BORDEL."

Quelle paix ? Celle de vivre ta vie, tranquille ? C'est impossible. Tu le sais non ? Frappe. Frappe encore et encore, frappe le sol, tu te rappelleras pourquoi... FRAPPE!

"Ferme là. Sérieusement, par pitié. Ferme là..." Ma voix me parait à mes propres oreilles pitoyable et geignarde. Le goût du sel effleure mes lèvres. Je pleure ?

FRAPPE!

Convulsivement, mon poing s'abat sur le sol. Encore et encore. Et ce rire, ce putain de rire résonne dans mon crâne.

"La ferme. La feRME, LA FERME !"

Et je frappe encore, et encore, et encore. Le monde se réduit à une parcelle de terre, à un rire fou, et à mes mains. Une crispée, saisissant la poussière. L'autre poing serré, ensanglanté. Mon propre sang.

Ton sang ? Pauvre chou. Regarde mon grand. Voilà pourquoi ta vie ne sera jamais normale. Parce que tes mains sont couvertes de poussière et de sang. Tu as tout perdu, et tu es un meurtrier. Abandonne l'idée de vivre bien gentiment comme un humain « normal », parce que tu n'es plus qu'un taré.

"Non. Je..." Ma voix n'est qu'un murmure, et s'étouffe. Puis-je le nier ? Je me fous des vies que j'ai prise. Ce n'était que des salopards, ou des gens dont je n'avais que faire.
Oui, je mes fous de ces vies.
Non ?

Si tu t'en fous. Pourquoi tu en souffres ? Mais le plus curieux, c'est que tu continue à tuer sans remords. Je ne sais pas si tu es complètement con, complètement masochiste ou complètement taré, mais je suis sûr qu'il te manque au moins une case ou deux...

"Yskino."

La voix ferme de Lloyd me ramène à la réalité. Je suis à genoux, les coudes au sol, la tête dans les mains. Prostré devant ma vie. Putain de vie.

On m'attrape sous les aisselles, et on me soulève. Je ne suis pas si léger que ça pourtant... Mais me revoilà sur pieds, un peu surpris, devant un Lloyd qui... Se prépare à me mettre une châtaigne.

Connard de snob.
Je me retrouve de nouveau par terre, avec une belle douleur sur la maxillaire.

"Ça, c'était pour avoir manqué de respect au grand Lloyd Barrel. Et ça n'a pas intérêt à se reproduire, compris ?"

Et voilà qu'il me remet sur pieds de nouveau.

"Toutefois, c'est le propre d'un grand chef que d'être à l'écoute de ses subordonnés et de résoudre leurs problèmes. Lorsqu'on écrira ma biographie, tu rappelleras à mon nègre combien le magnifique Lloyd Barrel t'a aidé dans ta vie à résoudre tes petits tracas sordides."

Connard.

"Aussi, dis moi ce qui te gêne."

Les corbeaux, par exemple, ça te dirais quelque chose ? Connard...

Connard par-ci, connard par-là. Ton disque est un peu rayé...

Ignore-le. Ignore-le... Quelque chose pour s'occuper l'esprit... Quelque... Ils font quoi ces crétins là-bas ? Le gamin brun à la bouche ouverte et le regard vide. Il doit me prendre pour un cinglé. Venant d'un attardé, c'est vexant. Le duo de comiques semble plus ennuyé qu’autre chose. Et le chat... Ben c'est un chat, je ne suis ni de la bouffe ni un prédateur sur son territoire, donc il s'en tape.

Une bonne brochette de types inutiles. « En avant » et on marche tous au pif dans une direction.

"Putain, j'ai compris... Lloyd, tu veux le Monolithe, c'est ça ?"
"Oui. Mais je t'ai posé une question il me semble. Qu’est-ce qui te gêne ?"
"Rien de grave." Jusqu'au jour où tu auras une balle dans le crâne. Voilà, je n'ajoute pas connard, t'es content ? "Bon. On n'ira nulle part sans informations. On peut parier que ce Monolithe est sous terre, sinon, des voyageurs lambdas l'auraient déjà embarqué. Du coup, autant aller se renseigner près des mineurs dans leurs trous sordides qu'ils appellent des maisons. Sauf que se rendre tous dans le village troglodyte n'est peut-être pas une bonne idée."
"Ah ? Pourquoi ?"

Parce que j'ai poussé Varayaman à répandre une rumeur comme quoi tu étais une calamité divine et que pour preuve les Lloydiens te suivaient partout où tu allais ? Parce que s'il y a eu des survivants de ton passage sur le petit bout de chemin que tu as fait sur l'île, ils vont aller raconter tes exploits ? Et que donc on ne nous filera pas d'informations, où alors des fausses ? Crétin...

"Il ne serait pas digne du grand Lloyd Barrel de se rendre dans un endroit aussi minable et de parler à des pouilleux."
"C'est la vérité même. Je vois que tu commences à comprendre comment tourne le monde mon brave larbin numéro un."

Qui es ton larbin ? Attends voir...

"Numéro un, ce n'était pas ce type. Klan beille ou quelque chose du genre ?"

J'ai mis un froid. Dans ta gueule ! Enfin, il a l'air salement mécontent d'un coup quand même... Changeons de sujet.

"Bref... Les deux boulets... euh... Nouveaux camarades, que tu as ramassés, là, qui ont l'air plutôt costauds, ils ont des pouvoirs aussi non ?"
"Evidemment, l'équipage du sérénissime Lloyd Barrel ne comprend que des gens d'exception."

Tout à fait exact. Mais exceptionnel ne veut pas dire utile. Un pingouin né sans pieds, avec une seule nageoire dorsale et un bec de canard est sans aucun doute exceptionnel, mais bon...

Tu racontes la même merde que d'habitude toi.

"Vu les sables mouvants qu'il a fait tout à l'heure, le borgne a l'air de pouvoir agir avec la terre, ou un truc du genre, exact ? Et l'autre tout à l'heure faisait une substance blanche avec ses doigts..."
"Ils ont respectivement le fruit du sable, et celui de la cire."
"La cire ? Pas mal... Et le sable... C'est un logia non ?"

Purée, ces gars sont une mauvaise nouvelle pour moi. Un logia, puissant en plus, et le fruit de la cire connu pour avoir beaucoup de propriétés intéressantes aussi de renforcement et de construction... Un fruit qui a un très bon équilibre attaque / défense.

"Bon... On a donc quelques possibilités... Tout d'abord, faire deux groupes. Le borgne creuserait des galeries avec son fruit, le blond, ferait des piliers de cires pour les etayer, et tu irais avec eux pour les défendre contre une attaque surprise."

Et pour t'éloigner de la ville troglodyte, accessoirement.

"Pendant ce temps, le morveux, le chat et moi, on irait à la pêche aux informations dans la ville."
"La pêche ? Miaaa..."

Le chat semble avoir entendu quelques mots. Il a une bonne ouïe. Il se met à ronronner tout content, et se dirige vers Lloyd et moi. Ce qui semble décider les trois autres à bouger. Et nous voilà tous les six réunis.

"Hmm, c'est une idée intéressante."
"Deuxième possibilité. Le blond..."
"Ylvikel"
Coupe moi pour caser ton nom. Merci.

"Le blond est sur l'île depuis quelque temps non ? Varayaman m'a parlé d'un blond quand..."

Quand je lui ai parlé du blond maléfique venu apporter l'apocalypse. Ouais, omettons cette partie-ci.

"Quand j'ai eu l’occasion de lui parler un instant. S'il connaît un peu le village troglodyte, dans ce cas, il pourrait y aller avec deux ou trois autres personnes, pendant que le reste prépare des fournitures pour l'expédition. Quelques vivres, des torches, du matériel de premier secours, ce genre de chose..."
"Hmmm, c'est aussi intéressant comme idée, Ylvikel, tu as des informations conséquentes sur ce Monolithe ?"

Scriiii !

"Scrii ?"
"Manger !"

Le chat se jette sur un petit Lloydien qui a eu le malheur de venir jusqu'ici. C'est vrai que Lloyd sent toujours un peu. Il doit rester un petit peu de produit à attirer les rats sur lui...

"J'ai assez peu d'informations sur le Monolithe. Il serait idéal que j'aille avec vilyskino en chercher dans la ville."

Je me retourne vers le blond. Qui me regarde d'un sourire carnassier. Comme un prédateur devant un bon repas qui l'attend... Je n'aime pas ça du tout, et le léger frisson qui me parcours semble me hurler qu'il est dangereux.

Putain, évidemment qu'il est dangereux ! Il a l'air encore plus taré que toi !

C'est quoi ces types que Lloyd a rameuté ? Un logia et un type qui pue la mort dès que je m'approche. Ma mort.

"Troisième possibilité, on va tous ensemble en ville et on fait cracher par la force s'il le faut toutes les informations qu'ont les mineurs."
"J'aime bien ça aussi. Faire respecter l'ordre des choses et apprendre leur place à ces pouilleux. Bien, j'ai décidé. En avant."

En avant. C'est tout ? Et on fait quoi finalement ? ON N'A PAS AVANCÉ D'UN POUCE DANS LA DISCUSSION !

Et le revoilà qui s'énerve. Quel sale gosse.

Du calme... Du calme... Bon.

"En avant, d'accord, mais le chat s'est barré avec son repas."
"Je vais lui dire de venir de suite !"

C'est ça. C'est un CHAT ! Même s'il a mangé un fruit du démon. Tu crois qu'il va laisser de côté son repas pour t'obéir ? Le seul maître d'un chat, c'est lui-même...

"Oh, Mille-peaux. Non, Mille-eaux. Viens, on s'en va."

Le chat lui jette un regard attristé, semble hésiter, puis attrape le reste de rat dans sa gueule et viens vers nous. Lloyd se retourne vers moi.

"Nul ne désobéit au grand Lloyd Barrel. Pas même les chats ! Allez, on y va, suivez-moi."

D'accord.
Je ne sais pas ce qui me choque le plus. Qu'un chat ait obéit, ou que Lloyd ait pensé à la même chose que moi.

Et nous voilà parti. Je marche au côté du groupe. En faisant attention de ne pas trop m'approcher du blond (pas le snob, l'autre. Saloperies de blondinets, on devrait castrer tous les blonds pour supprimer cette engeance démoniaque). Il me fait peur, je dois l'avouer. Je n'ai pas honte d'avoir peur, la peur peut vous sauver la vie. Il faut parfois faire confiance à son instinct. Et mon instinct me dit que dans le groupe, c'est lui le plus dangereux.

Parce que vous vous ressemblez un peu. Vous êtes tarés dans votre façon d'appréhender les autres.

Oh, la ferme. Tu n'as pas une réflexion profonde à faire ? Un mémoire à écrire sur la méthode de reproduction des ornithorynques ou sur la vie amoureuse des crevettes roses ?

Puisque tu en parles, j'ai mené une recherche très intéressante sur la vie symbiotique pendant que tu dormais. Savais-tu que les arbres vivent tous en harmonie avec des champignons?

Réfléchis plutôt sur comment pulvériser du diamant.

C'est ton boulot ça mon lapin.

Mouais... Je ferais le lapin à la sauce Monty Python alors.

De l'humour ? Incroyable... On va peut-être réussir à faire quelque chose de toi un jour.

Pendant que j'ai ces pensées (ou plutôt cette conversation) sublimes d'intérêts, les autres discutent.

"Capitaine, où est-ce que vous avez eu ce formidable fruit du diamant ?"
"Ah, c'est quelque chose que la destinée remet aux êtres exceptionnels mon cher serviteur. Si tu me sers fidèlement, le destin t'en offriras sans doute un aussi."
"Vraiment ? Je voudrais le fruit de l'or alors. Ou de l'argent. Pour briller à vos côtés. Oh, un ysko... un skyno... un rat mort."
"Joli travail. Apparemment, un coup de pioche. Elle a perforé la nuque au niveau de l'occiput, pour venir pulvériser le bulbe rachidien. La mort est propre et garde le corps intact, ce qui permet de le disséquer facilement. Regardez..."

Ouais. En fait, j'étais peut-être mieux à discuter de crevettes et d'arbres-champignons qu'avec ces gars... POURQUOI CE TYPE EST EN TRAIN DE DECOUPER UN RAT MORT EN PETITS MORCEAUX ET DE SORTIR LE CERVELET DE LA BOITE CRÂNIENNE ! PUTAIN DE CINGLÉ !

Bref, passons, passons...

"Bon... On peut y aller ?"
"Oui, j'ai fini.

Finalement, nous entrons dans les galeries. Bon, le cinglé blond connaît le chemin du village, au moins on y sera bientôt. Sauf inconvénient. Comme un type devant nous.

"Vous zêtes qui ? Boaaa. Peu mimporte. Ecartez-vous d'chemin du grand Rick RockKaiser gringalets."

Un grand type. Il doit faire quatre ou cinq mètres et marche du coup plutôt courbé. J'avais entendu dire qu'il y avait des gens nettement plus grand que les personnes normales, sans être pour autant de la race des géants. Je n'y croyais pas vraiment, mais en fait, ben oui, il y en a.

"Bien ton géant le gamin... Epsen, c'est ça ? Il faudra que je t'enseigne la différence entre cinq et cinquante mètres de haut..."

"Écarte toi de mon chemin, minable pouilleux, je suis le sublime Lloyd Barrel !"

L'homme rigole en entendant Lloyd l'interpeller.

"Que dis-tu, petit homme ? Tu es s'bas et si frêle que j'narrive pas à t'entendre... Monte à ma hauteur, ou parle plus fort... Ou écarte toi du ch'min du grand Rick !"
J'ai de la peine pour le type... Lloyd va certainement le broyer, vu son caractère...
"Fidèles larbins... Avancez sans moi. Je vous rejoint bientôt. Oh, et Galowyr, j'ai besoin de toi un instant..."

Je me fout de voir le type crever, mais je préfère ne pas voir le regard satisfait du blond, ni s'il va disséquer la victime du snob une fois celle-ci morte. Autant avancer. Le chat me suit, puis le gamin, et finalement, après une légère hésitation, le blond, qui a l'air déçu. Rapidement, le borgne nous rejoint. Et j’entends un éclat de voix. Bientôt, ce sera des hurlements...

Nous descendons la galerie, lentement, que Lloyd puisse nous rattraper. Et nous voilà finalement en vue de la ville.

"Au fait... Quelqu'un sait quelle option Lloyd a choisie finalement ?"


Ce sentiment de vacuité...

"Bon, attendons-le."

Cinq minutes passent dans le silence. Le chat finit son repas. Le borgne est toujours aussi silencieux. Le blond nettoie des couteaux et des scalpels. D'où il sort ça ? Et le gamin semble s'ennuyer maintenant qu'il n'a plus de bottes à cirer.

Dix minutes. Quinze.

"Putain, que fait ce con... Attendez-moi là, je vais le chercher."

Je remonte la galerie. Qu'est-ce qui lui prend tellement de temps ? L'autre blond n'a pas déteint sur lui, et il n'est pas en train de le mettre petit à petit en pièces j'espère...

"S'le mioche, laisse moi sortir, ou... Ouch. Arrête ça b'sang de b'soir je... Aie !"

Ok... Il est bien en train de le torturer... Quoique ce ne sont pas des hurlements horrifiants... Mais...

QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ?

Le grand Rick est enfoncé dans le sol jusqu'au cou. Ou plutôt jusqu'aux épaules, avec les bras encastrés avec le reste du corps dans la pierre. L’œuvre de Galowyr, sans doute. Toujours est-il que le pauvre type ne peut rien faire à part agiter la tête et vociférer.
Et Lloyd... Lui tourne autour de la tête du type, en boucle, en lui donnant des coups de pieds ou de genoux « par inadvertance » en faisant ses petits tours.

"Sort moi d'là ou je... Aie !"
"On me parle ? Cela viens de si bas que je n'entends rien. Monte à ma hauteur pour me parler."
"Je vais te... Ouch !"
"Cela viens de trop bas. Je n'entends rien ! De trop bas ! Je n'entends rien !"

Mais... Quel... Gamin...

"LLOYD PUTAIN, ON T'ATTENDS !"
"Encore un tour. Non, deux."

J'attrape le snob par la manche (non sans qu'il refasse un demi-tour pour filer encore un coup de pied au mineur), et l'emmène vers le bas de la galerie.

"SORTEZ MOI DE LÀ !"

Purée... Le snob et son ego... Comme si on avait du temps à perdre.

Ah oui ? Et pourquoi es-tu pressé au juste?

Oui, pas faux. Sans doute que j'ai envie de me tirer d'ici, et de repartir sur North Blue. Franchement, qu'est-ce que je fous là ?

"Bien, mes fidèles serviteurs..."

Ah. nous revoilà auprès des quatre lascars...

"Nous allons nous séparer dans la ville et trouver des informations sur le Monolithe. Rendez-vous ici même dans deux heures."

C'est ça le plan ? Option quatre, on se promène et on interroge des gens aux pifs ? Quel crétin...

Mais les autres semblent s'en satisfaire. Bon allez, je me tire d'ici.
Je finis la descente vers la « ville », si on peut appeler ce trou à rats (ahah, fabuleux jeu de mots!), une ville. L'endroit semble un peu agité d'ailleurs... Et... Purée... Lloyd l'avait assommé, mais là, c'est bien Varayaman que je voit, dans la ville, un bandage sur le crâne.

Et alors, on s'en tape de ce prophète à la gomme... Quoique, attends...

Réfléchis, idiot.

C'est toi qui me dis ça ? On aura tout vu...

Si Lloyd lui tombe dessus. Ou un de ses nouveaux larbin débile... Et que ce crétin de prophète leur apprend que j'essayais de monter la ville contre le snob...

Lloyd pourrait ne pas y croire. Mais il pourrait aussi décider que maintenant qu'il n'est plus tout seul avec toi, tu lui es moins indispensable...

Mouais... Lloyd a déjà eu des compagnons, aucun n'est resté bien longtemps. Je ne serais pas surpris que ceux-là se tirent aussi dès qu'ils réaliseront la stupidité de leur chef. Quoique le gamin a l'air d'un bon lèche-botte de base.

Mais pour l'instant, vous n'êtes pas que deux, et donc...

Pas de témoin gênant !

Et revoilà le tueur.

Ta gueule, tu penses à la même chose que moi.

Je ne le nierais pas.

Je m'éloigne aussitôt du centre des rues, et longe les murs, au maximum dans l'ombre.
Personne aux alentours, parfait...
Varayaman descend la rue, rapidement. Je l'intercepte et l'attrape par derrière, passant mon bras autour de sa gorge.
Un coup de couteau, dans le dos, perçant le cœur, pendant que je le bâillonne, puis un autre sur la trachée, pour être sur, et je tire un cadavre dans un coin sombre. Voilà, ni vu, ni connu.

Ou plutôt vu et connu...

"Joli coup de couteau. Tu as peut-être un brin de fibre artistique... Même si tu m'a énervé à me faire courir, je vais peut-être te laisser vivre un peu."
"..."

Je réponds quoi à ça ? Taré ?
Enfin, Ylvikel se barre. Et j'ai éliminé le témoin gênant qui... Attend, il me suivait ? Pour me buter ? Putain de blond taré ! Mais si j'arrive à le monter contre Lloyd, les chances de survie du snob vont baisser...

Bref... Des informations...

J'entre dans ce qui semble être, euh... une maison ?

"Il y a quelqu'un ? Excusez-moi..."
"Quoi ? Quoi qu'vous voulez ?"

Personne ne sait parler correctement ici ou quoi ? J'en ai marre de cette manie d'avaler les mots qu'ont ces foutus mineurs... Ou d'en inventer de nouveaux.

"J'aurais quelques questions..."
"V'zetes chez moi..."
"On peut sortir, si vous voulez. Et je suis même près à payer quelques pièces pour avoir des réponses..."
"Quoi qu'vous voulez savoir ?"

Dès qu'on propose de payer... Putain de mineurs vénaux.

"Vous avez entendu parler du Monolithe ? C'est quoi exactement, et il est où ?"
"Oui, l'Monolithique. HAL en parle parfois. Il dis qu'il faut eggstère-miner les rataupes pour le trouver. S'tun caillou."
"Exterminer. Pourquoi ? Les rataupes vivent dedans ou quoi ?"
"J'sais pas moi. Mais le seul endroit de l'île que HAL a pas fouillé, c'est là d'où que sortent les rataupes qui le gêne. Donc il nous dit d'aller par là-bas."
"Ça a une certaine logique... En gros il faut chercher où les rataupes vivent du coup."
"V'voulez venir avec nous ?"
"Avec vous ?"
"HAL, il ordonne des attaques. Et il les mène parfois. Aujourd'hui, on doit attaquer la galerie la plus au sud. Vlà toujours plein de rataupes par l'coin là-bas. Si v'voulez donner un coup de main, on y va à trois heures..."
"J'y réfléchirais... Et ce HAL, c'est qui ?"
"S'tun robot tout-puissant qui écrapatchouille les ennemis avec ses poings. Ça fait sprotch quand il se bat."
"Un robot ?"

Sur cette île sous-développé, un robot ?

"Par contre, l'sécolos, y zont eu vents de l'attaque d'aujourd'hui, et y veulent défendre les rats. "
"Les écolos ?"
"Ouais. Mamzelle JoAnne et M'sieur Gojira qu'il se nomment. Des beaux salauds."
"D'accord... Donc, si je résume... Un robot pense que le Monolithe, dont on ne sait pas ce que c'est, se trouve là ou il y a plein de ces rats dégueulasses. Donc vous allez attaquer les rats, avec peut-être l'aide du robot en question s'il se sent l'envie de venir, mais des écolos vont essayer de vous en empêcher."
"C'est ça."

C'est quoi le bordel avec cette île...

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Chercher … C’est chiant de chercher. Le potentiel distractif de l’activité est proche de zéro. Et encore des fois il y a l’appât du gain mais la même une chasse au trésor, une pauvre pêche aux informations. Les personnes saines d’esprit n’aiment pas chercher. Hum … Tout s’explique. Puis il était bien gentil le Berrak, mais il n’était rien d’autre que la meilleure source de distraction que j’avais à portée de main. Et une source de distraction qui te propose de chercher … Bah réfère toi à ce qu’il y a écrit plus haut.

En somme, là hors de question de faire du zèle. Lloyd avait suffisamment d’admirateurs dévoués pour que lui ne se fasse pas chier à faire du porte à porte en quête de renseignements. Après tout je n’étais pas un putain de touriste. Qu’ils aillent s’amuser avec Madame Michu et son alcolo de mari. Moi je ne bouge pas. Je fouille dans mes poches à la recherche de mes cigarettes. Bingo ! Bon maintenant, un endroit où Lloyd n’irait pas me chercher. Oh j’ai, un coin à l’ombre silencieux et puis …

Ce Rick ne devait pas être de si mauvaise compagnie. N’est-ce pas ?

Tu verras quand je serais sorti de ce trou ordure de borgne !

… Bon bah c’est pas comme si j’avais envie de lui offrir un verre après tout. C’est pas tout, mais j’en ai ma claque d’être debout moi. Je m’assois à même le sol, adossé à la galerie pour faire face au semi-géant. Si ça c’était pas du bon boulot ! Le colosse était totalement immobilisé. Il y avait  surement une petite technique à creuser. Je fais de l’esprit maintenant, c’est pas bon signe.

Par contre le Lloud n’y était pas allé de mains mortes enfin de pieds morts en l’occurrence. La tête du type était couverte d’ecchymose,  une belle variété allant du bleu au violet lui donnait presque une tête de fille de mauvaise vie maquillée pour le carnaval. Le regardant avec un petit sourire gêné, je laisse échapper la fumée de ma cigarette.

Qu’est-ce que je foutais là ? J’aurais pu rester sur Armada. Il y a toujours du boulot pour des types comme moi dans ce genre de bled. Si ça se trouve en négociant pas trop mal on m’aurait peut-être même un cadran, des larbins et je n’aurais plus rien eu à glander. A part deux trois castagnes. Le capitaine Red se serait peut-être révélé être un agent double tout à fait sympathique. Puis le jour où les marines seraient venus sur l’île flottante, je me serais gentiment échappé avec mon pactole, avant de couler des jours paisible à Goa. La boucle aurait été bouclée. Une bien belle carrière …  Alors par tous les diables, qu'est ce que je fous encore là avec Barrel ?

Depuis que je suis sur les mers, j’ai rencontré mon lot d’abrutis, mais là je crois qu’avec les Avalons on touche aux profondeurs de la débilité humaine. Un type à l’égo tellement hypertrophié qu’il mettrait mal à l’aise le plus mégalomane des Dragons Célestes, accompagné de sa groupie, puis il y a son taré de second qui tape le sol en hurlant comme un dératé. Ce qui sur cette île était pas peu dire. Enfin il y a le dernier, celui-là il fait vraiment flipper le type qui vous dissèque du regard. Finalement, le seul truc à peu près normal de l’équipage, c’était ce chat qui parle … Ouais ce n’est pas bien rassurant.

Je crois qu’au fond de moi je l’ai la réponse à cette question. C’était finalement beaucoup plus simple d’obéir à des ordres. Fussent-ils donnés par un type comme Lloyd. Ouais c’est ça. Plus besoin de réfléchir. Plus de but à se chercher, de conneries à assumer. Voilà ce que Berrak et ses Avalons m’offraient, la simplicité. Une simplicité qui se limiter à faire ce que le blondinet voulait. L’image des mineurs que j’avais enterrés vivant vinrent me hanter. Je les avais condamnés à la mort, froidement. Pas pour l’argent, pas pour survivre comme je l’avais toujours fait non je l’avais fait pour rien. Et par rien, j'entends un ordre de Lloyd. Ordre que j'avais bassement exécuté. Le destin est parfois un sacré déconneur. Mettre un type sans âme et sans convictions comme moi sur la route de Lloyd. Un logia ne demandant qu’à être utilisé. Après tout, il était peut être vraiment béni le sale gosse.

Qu’est-ce que tu as à regarder comme ça le borgne ? Sors moi plutôt de ce trou !

Toi ici, t’es là à cause de moi Rick. Mais réjouis-toi. Si ça avait été Ylvikel, t’aurais bien plus souffert. Là au moins tu avais toujours ton intégrité physique c’est déjà pas si mal n’est-ce pas.

Tel que tu me vois, je suis face à un véritable dilemme mon petit Rick.

J’ai besoin de parler à quelqu’un et comment dire … Bah t’es le seul disponible mon coco. Faute de merles, on mange des grives comme on dit. C’est pas un problème surtout avec une grosse grive comme toi.

Qu’est que tu me ra …

Chut Rick. Là c’est moi qui parle. On s’occupera de tes soucis après. Moi je suis face à un vrai problème. Tu vois le blondinet que t’as mis en colère tout à l’heure. Je l’ai rencontré et il a fini par vouloir de moi dans son équipage. Au début je ne voulais pas, il m’avait vraiment l’air d’un demeuré. Tu me diras je m’étais pas trop trompé là-dessus. Enfin toujours est-il que j’ai accepté dans des conditions peu avouables.

Mais bordel tu vas me sortir de là ?

Tout à fait, c’est exactement ça ! Est-ce que je vais rester coincé avec eux ou est-ce que j’en profite pour me barrer. Tu vois je suis plutôt un solitaire d’habitude. Je n’aime pas trop le boulot en équipe. Enfin, j’ai plus l’habitude. Mais je sais pas ce type, il a un truc …

Vous êtes complétements barrés ma parole !

Ah oui ça, ils sont complètement détraqués. J’ai jamais vu un type aussi susceptible, arrogant, prétentieux et égocentrique que Lloyd. Pourtant une fois à Goa, j’ai aperçu un dragon céleste. Je sais pas ce qu'il a vécu dans sa jeunesse, mais ça devait pas être beau à voir. Mais ce n’est pas ça dont je parle Rick. Tu vois, je sens quelque chose chez lui. La même que j’ai ressenti lorsque j’ai vu Nakajima. Tu sais Nakajima, la folle dingue avec une prime de plus de 100 millions. Je sens en lui la force de ceux capable de changer le monde. Ceux qui peuvent un jour prétendre à en être les maîtres. Je ne sais pas comment l'expliquer mais mon instinct le dis. J’ai grandi dans un monde qui m’a appris, une chose. Sur ces mers, il y a ceux qui sont destinés à commander et ceux qui les servent.

Sors moi de là, je ferais tout ce que tu voudras bordel.

Tu vois toi t’as choisis. T’es de ceux qui obéissent. Cela se voit t’as pas une tête de leader. Moi non plus. Je ne me sens pas encore prêt à être de ceux qui commandent. Je n’arrive même pas à me diriger moi-même correctement tout seul. J’imagine que je n’ai pas vraiment le choix au final. Je vais suivre le Barrel pendant un petit moment. On verra bien ce qui se passera. Trouver ce monolithe ça sera peut-être amusant au final … Allez à la prochaine mon ptit Rick, merci de ton écoute.

Le monolithe … vous chercher le monolithe attends, je sais où il est. Faut que vous trouviez H.A.L c’est un cyborg. Si tu me sors de là je t’amène à lui. Attends me laisse pas là …

Incroyable ces autochtones, vous leur parlez à peine dix minutes et il vous demande déjà des services en exerçant du chantage. Aucune correction. J’écrase ma cigarette contre la paroi et je prends le temps de lui répondre.

Je suis désolé je t’avais promis de t’occuper de tes problèmes Rick, mais là je n’ai vraiment pas le temps. Je vais finir par être à la bourre au point de rendez-vous. Cela ferait mauvais genre.  Par contre, un conseil tu ferais mieux de vite sortir de là. Si des rataupes se pointent, tu risques de te retrouver dans une situation délicate. Allez à la prochaine Rick !


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Ven 3 Oct 2014 - 12:54, édité 6 fois
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Je m'exécute et suis le petit groupe. Ce n'est pas mon style, mais j'ai une proie dans mon viseur. Un petit sourire apparaît sur mon visage. Je sais déjà ce que je vais lui faire. Barrel lui a peut être pardonné, mais ce n'est pas mon cas. Me faire perdre mon temps et me prendre en plus de haut. Pour qui se prend-il ? Ce n'est qu'une larve qui mérite d'être remise à sa place. Certains apprennent qu'avec la violence et il en fait partie.

Alors oui, pour l'instant je les suis comme un « good boy » mais ne vous y méprenez pas. Il est ma proie, ma cible, mon jouet. Je me ferais un malin plaisir à lui crever son dernier œil. Ensuite, je m'amuserais à lui sectionner les tendons d’Achille et ce n'est qu'à ce moment là que je me sentirais rassasié. Car ça ne sera qu'à ce moment là qu'il aura retrouvé sa vrai place. La place d'une larve.

J'ai envie de me mettre en action. Mais est-ce raisonnable ? Je ne sais pas. J'ai besoin d'eux pour mes plans futurs. Cependant, je ne peux pas laisser cet affront impuni. Dur dilemme. Que faire ?

« Nous allons nous séparer dans la ville et trouver des informations sur le Monolithe. Rendez-vous ici même dans deux heures. »

Pile au bon moment. Un sourire s'affiche sur mon visage. Voilà l'occasion rêvée. Tout le monde se disperse. Moi, j'ai d'autres plans. Torturer ce borgne et m'amuser avec lui. Alors, je le suis. Il m'emmène dans des endroits plus insolite les uns que les autres. Jusqu'au moment où il tourne dans une ruelle. Parfait, j'attendais ça avec impatience. Mon scalpel dans la main, je suis prêt à le faire payer.

Je tourne aussitôt dans la ruelle, et soudain d'un geste chirurgicale il tranche la carotide d'un passant. Incroyable, finalement il n'a pas l'air si inutile que ça. Je range alors mon scalpel et l'applaudi.  

« Joli coup de couteau. Tu as peut-être un brin de fibre artistique... Même si tu m'a énervé à me faire courir, je vais peut-être te laisser vivre un peu. »

Je rebrousse chemin et me dirige au point de rendez-vous. Après tout, je n'ai pas envie de jouer à leur petit jeu débile. Me voilà à l'endroit indiqué. Je suis en avance par rapport à l'heure fixée. Rien d'étonnant. Les attendre risque de prendre un certain temps. Je sors ma montre et la remonte. Je vais me reposer avant leur arrivée.

Bip Bip Bip. Je me lève doucement et m'étire. Je me suis accordé un petit somme. Après tout, pourquoi est ce que je devrais les aider ? Ils me font tous bien rire. Cependant, il est vrai que quelques spécimens m’intéressent au plus haut point. Bien sur il y a toujours ma proie, le borgne. Bien que ce qu'il a fait tout à l'heure reste étonnant, je n'hésiterais pas à la prochaine fois. Mais le membre le plus intriguant c'est ce chat mi-humain, mi-bestiole. Je me mets à sourire. L'idée de le disséquer me plaît au plus haut point. Dans un premier temps, je l'attacherais. Les pattes tirées aux quatre extrémités de la table. Puis, de mon scalpel je lui ferais une incision propre et minutieuse. Pendant, ce temps la, lui il miaulerait de douleur. La chair de poule envahirait alors mon corps. L'excitation serait à son paroxysme. Que de pensées jouissives.

Très vite des bruits de pas cassent le silence qui règne en maître. Le premier a arrivé est le borgne sableux, suivit du second. Enfin comme d'un accord commun le chat, lèche-cul et Barrel arrivent ensemble.

On s'assoit en cercle autour d'une souche. Le regard de chacun d'entre nous se croise. Je n'ai pas envie d'entendre les choses que je sais déjà, cela n'a aucune utilité et j'ai envie d'en savoir plus sur les buts de Lloyd. Je me racle la gorge et prend la parole.

« Il est inutile que vous me fassiez part de vos découvertes. Je sais bien plus de choses que ce que vous pensez. Tout d'abord, pourquoi Lloyd tu veux savoir où se trouve le monolithe ? Deuxièmement, pourquoi tu tiens tant à ton borgne ? Sache que j'étais à deux doigts de l'étriper il y a même pas une heure. Mais il m'a montré qu'il avait un certain goût artistique. Enfin, sache que j'ai été au contact du monolithe. »

Leurs yeux s'écarquillent. Ils ne savaient pas, ils ne s'en doutaient pas. Ils doivent même se demander pourquoi je n'ai rien dis depuis tout ce temps. Mais peu importe, je n'ai pas à me justifier devant eux. Je veux juste savoir et comprendre l'intérêt que Lloyd porte au monolithe. Sa réponse me satisfera-t-elle ? Je ne vais pas tarder à le découvrir...


Dernière édition par Ylvikel Strauer le Dim 14 Sep 2014 - 14:34, édité 1 fois
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Alors qu'il les suivait un peu machinalement, Milo n'avait pas très bien compris tout le bordel qui venait de se dérouler autour de lui... Se frottant la nuque de l'une de ses pattes supérieures, il paraissait un peu paumé tant la bande d'humains étranges qui l'entourait était dérangeante mais aussi fascinante...

Bon, au premier abord, ils semblaient tous le prendre pour un vulgaire chat débile... Pas que cela le gêne franchement, c'était à peu de chose prêt la réaction qu'avait chaque humain un peu hautain du haut de sa condition "d'être dominant". Pour autant, cela lui offrait le loisir de les observer sans qu'ils ne se doutent vraiment de ce qui se tramait dans son crane.

Pour sur, celui qui semblait être le chef, du haut de sa tignasse blonde et sa verve sans faille, possédait un certain charisme et sa tête était rigolote, chose assez simple et distrayante qui amusait assez le félidé pour qu'il veuille le suivre.
Les autres ressemblaient vraiment à des archétypes exacerbés de pirates sombres et dérangés décris dans les livres...
Des quelques minutes qu'il venait de passer avec eux, le jeune zoan ressortait tout de même une information importante. Nombre d'entre eux ne semblait pas porter une grande estime de la vie d'autrui, et même si en définitive voir des inconnus mourir devant lui ne le mettait pas fou de rage, voir des personnes mourir inutilement lui faisait à chaque fois un petit pincement au coeur. Sauf pour ces saloperies de rats. Il venait justement d'en courser un et se retrouvait avec sa carcasse dans la bouche sans savoir pourquoi, ses instincts primitifs revenant certainement à la surface sans qu'il ai pu les réprimer convenablement.

Crachant le cadavre comme s'il était empoisonné, le chat se rua jusqu'aux jambes d'Yskino et tira grand la langue, sans saisissant pour l'essuyer sur le pantalon du jeune fou.


"Dégueulasse dégueulasse dégueulasse ! AHHHHHHH !"

Puis remarquant que le type qui le dominait de plusieurs tête lui lançait un regard fou de son unique oeil, le chat se retira lentement en roulant de l’œil.

"Hmmm... Joli pantalon au fait !" lâcha-t-il en s'écartant d'un léger pas chassé, sifflotant.

Rapidement, ils débâtèrent de la meilleur marche à suivre, chose à laquelle le chat ne prêta pas la moindre attention ne sachant nullement ce qu'ils faisaient tous là, et encore, il ne savait même pas vraiment dire où ils étaient.

Tout ce qu'ils savaient c'était qu'ils avaient croisé un grand type, que Lloyd s'était arrêté, qu'il y avait eut quelques insultes alors que lui et les autres continuaient leur route. Rapidement ils gagnèrent la ville et là, il n'entendit qu'un léger sifflement, certainement celui d'une lame, mais ne vit rien de l'action, simplement une remarque un peu étrange de la part du type qui le regardait de manière lubrique depuis quelques minutes, lui hérissant le poil à chaque fois. Ce grand blond faisait froid dans le dos.

Sans s'en rendre compte, le chat était entrer à la suite d'Yskino dans l'une des maisons de la ville, et alors que l'humain allait droit au but en criant haut et fort la raison de sa présence, le chat passait sur son coté, traçant directement vers la cuisine, guidé par son flair infaillible.


"Hmmmmmmm... Ça sent bon par là !" pensa tout haut le petit chat avec un peu de bave coulant le long de sa gueule et les deux pattes bien fichées sur son ventre.

Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour ouvrir la réserve de nourriture et en ressortir avec un pain plusieurs poissons et crustacés, et un peau de mayonnaise en équilibre sur son crane tandis qu'il tenait un couteau au creux de chacune de ses deux queues.

Revenant dans la salle principale où le borgne discutait avec l’autochtone, le félin s'installa à la table à coté d'eux et commença sa tambouille.


"Un bon sandwich ! ♫ C'est super chouette un bon sandwich ! ♫ Quand on a la dalle qu'est qu'on mange ?! ♫ UN BON SANDWICH ! ♫"


Coupant ses poissons et écrasant ses crustacés avant de les mélanger à sa sauce, le chat tartinait l'ensemble du gigantesque pain faisant presque sa taille de la mixture luisante. Il ne songeait même pas au fait qu'il venait certainement de se faire pour une semaine de ration du pauvre homme en un seul repas, son ventre semblant être le seul à guider ses actes sur l'instant.

Terminant sa préparation, le petit animal vint s'asseoir sur le banc de l'autre coté de la table, presque entre les deux hommes, les regardant tour à tour alors qu'ils se répondaient, croquant tranquillement dans sa baguette.
La discussion en venant à sa fin, l'animal ne put en venir qu'à une seule conclusion qu'il exprima à voix haute et la bouche pleine.


"Ech binch, ch'est complechement con che che vouch ditches !"
il avala finalement sa bouchée, déglutissant de manière sonore "Mais je t'aime bien toi Ychkino, t'es drôle quand tu te fous de la tête des paysans !"

Sur ces mots et alors que leur discussion se terminait, Yskino jeta un regard un peu dubitatif vers le chat avant de lever son monoeil au ciel et de rebrousser chemin.
Sautillant de sa place, le petit chat retomba sur ses pattes arrières, restant en position debout, et le suivi d'un pas nonchalant.
Tenant dans une patte son énorme sandwich, il leva la seconde pour faire un léger signe de main en guise d’au revoir au bonhomme
.

"A pluch M'sieur ! Merchi pour le miam ! Onch onch onch"


De son coté, l'homme resta là, la mâchoire inférieure pendante ne sachant trop ce qui était le plus fou pour lui... Que deux personnes soient entrées chez lui sans crier gare, que l'un d'eux ressemble à un dangereux psychopate ou bien que le deuxième s'avère être un... Chat qui parle... Se grattant le crane un instant, le blaireau eut juste le temps de les voirs disparaitre alors que ces derniers prenaient le chemin du retour vers leurs joyeux amis.
    Se séparer et questionner les gens du coin était la meilleure des options. Normal, puisque c'était l'idée que j'avais retenu. Seulement, je n'avais pas été jusqu'à prendre en compte les capacités intellectuelles limitées des habitants de l'île. Et même quand ils comprenaient ma question, en m'exprimant en des termes les plus simplistes possibles pour leurs petits cerveaux, impossible de comprendre leur réponse. Heureusement, mes dévoués serviteurs (surtout Yskino) ont fait du travail de recherche assez acceptable. Grosso merdo, d'après ce que m'a dit mon larborgne durant notre remontée des galeries, le Monolithe, personne sait ce que c'est. Mais on sait que la ou il est, il y a plein de Kanbéliens, protégés par des scientifiques un peu fol-dingues et écolos. Les mineurs, parfois dirigés par un robot qui s'appelle "Al", creusent pour le trouver. Hmmmm... Oui, ça semble tenir la route, à un petit détail près qui me taraude : Al est-il le diminutif d'Albert, Alfred ou Alphonse ? Ylvikel me sort de mon intense réflexion, alors que nous étions tous assis en silence autour d'une souche d'arbre qui faisait office de table de commandement stratégique de fortune :

    "Il est inutile que vous me fassiez part de vos découvertes. Je sais bien plus de choses que ce que vous pensez. Tout d'abord, pourquoi Lloyd tu veux savoir où se trouve le monolithe ? Deuxièmement, pourquoi tu tiens tant à ton borgne ? Sache que j'étais à deux doigts de l'étriper il y a même pas une heure. Mais il m'a montré qu'il avait un certain goût artistique. Enfin, sache que j'ai été au contact du monolithe."

    Et il ne pouvait pas le dire avant ? Enfin des informations d'une utilité capitale ! Une multitude de questions me viennent : qu'est-ce que le Monolithe ? Est-ce qu'il vaut cher ? Où est-il exactement ? Le vrai nom de Al' est-il Albert, Alfred ou Alphonse ? Mais chaque chose en son temps. Il a décidé de ponctuer sa révélation d'un passage sur Yskino... Et sur le fait que j'y tiens ? Ah ! Pour qui m'a t-il pris ? Je suis le grand Lloyd Barrel ! Je ne tiens qu'à moi et à moi seul ! Ceci dit, je n'aime pas trop le ton qu'il prend quand il dit ça. Et il est également vrai qu'au vu de tout ce qui s'est passé avec Yskino jusqu'ici... Il faut que je fasse quelque chose.

    "Commençons par le commencement.", dis-je en prenant la parole. Je marque une pause, et m'exécute : "Yskino. Aaaaaah... Il m'aura diverti. Nous nous étions rencontrés il y a plus d'un an, lors d'un tournoi de combat illégal, sur une petite île de North Blue nommée Verterre. Et puis après, plus tard, lorsqu'avec mon équipage, j'avais attaqué la prison d'Inu Town. On s'était battu les deux fois. A vrai dire, je voulais même le tuer la deuxième. Et puis, il y a eu toute une histoire avec un météore, un raz-de-marée, un horrible voyage introspectif dos-à-dos à dos (très drôle à dire) d'une tortue qu'on a appelé Larbin par la suite... Bref, une série d’événements tout à fait banale qui ont fait que j'ai eu envie de le recruter. Alors oui, il passe son temps à me manquer de respect et à faire n'importe quoi, mais... Si tu veux on pourrait le comparer à de la moisissure : il est répugnant, mais il est tenace. On ne s'en débarrasse pas facilement. Et ça, c'est la force d'Yskino, à sa façon. C'est ce que je recherche pour m'accompagner dans ma fantastique épopée."

    Un grand silence prend place. Galowyr fume en m'écoutant, Ylvikel semble dubitatif quant à mes paroles, les pensées d'Yskino sont imperceptibles, Epsen a les yeux remplis d'étoiles, et Milo ne dit rien parce que c'est un chat. Je reprends :

    "Mais... Tu as raison Ylvikel, en quelque sorte. Tout ça, ça date d'il y a bien longtemps. Et il est temps d'aller de l'avant. Mets le à genoux.", dis-je en pointant du doigt Yskino. Avant même qu'il n'ait le temps de faire quoique ce soit, Ylvikel l'attrape, lui fait une clé de bras, et après l'avoir relevé, lui appuie sur le fosse poplité pour qu'il tombe a genoux devant moi.
    "Qu... ?"
    "Yskino !", m'écrié-je en levant le bras en l'air, marquant une courte pause, puis reprenant : "Il y a quelque chose que je voulais faire depuis quelques temps. Malheureusement, si je l'avais fait plus tôt, je n'aurais plus eu d'équipage. Tu comprends ?"
    "Ne me dis pas que..."
    "Si, exactement ! Je suis au courant de ce que tu as fait depuis Luvneel. Pensais-tu que ça passerait inaperçu ? Ce qui s'est passé durant l'attaque du casino, la traversée de Redline, le naufrage du Galahad et l'explosion de l'autre bateau, et même pendant le Davy Back Fight et sur cette île... Je sais tout !"
    "Impossible !"
    "Aussi, il est temps que tu reçoives ce que tu mérites !"

    J'abats ma main levée sur lui, qui toujours retenu par Ylvikel ne peut rien faire... Et je lui mets une tape sur l'épaule.

    "Tu es mon nouveau second, Yskino. Ta ferveur et ton dévouement à ton capitaine sont exemplaires. Continue sur cette voie, et je te mentionnerai peut-être en tout petit caractères dans ma biographie."

    "Qu..."
    "... Oi ?"

    Bon, une bonne chose de faite. Je vais pouvoir déléguer et ne plus avoir à m'occuper de la basse besogne qui est dire qui doit briquer le pont du bateau et qui doit laver la voile. De toute manière... J'en ai même plus de bateau, pour le moment... Tant pis. Ils feront briller la carapace de Larbin ! Alors qu'Ylvikel et Yskino semblent encore sous le choc du nouveau grade de ce dernier (ah, il faut aussi parfois savoir comment faire plaisir à ses petites gens), je reprends la parole :

    "Je vais répondre à ta question Ylvikel. Pourquoi je veux savoir ou est le Monolithe ? Pour m'en emparer et m'en servir, ou le revendre. Ou le détruire. Ou y graver mon sublime portrait d'homme parfait. En fait, je m'en fous un peu. Le Monolithe a de la valeur, et donc il m'intéresse. Je veux juste me divertir, et rectifier l'erreur que la marine fait sur ma prime depuis bien trop longtemps. Mon objectif primaire et d'aller trouver le One Piece qui me revient de droit. En attendant, vu que la route est longue, autant s'amuser un peu, non ?", lancé-je avec un grand sourire aux lèvres. S'amuser, se divertir, s'occuper, oui... Devenir bien plus fort, bien plus craint, retrouver Kanbei et Mizukawa et les tuer... Je n'oublie pas.

    "Bref, tout dépendra donc de ce que c'est, ce fameux Monolithe, mais tu auras tout le temps de nous le dire, hein ?"

    Le silence s'installe tandis qu'une légère brise fait voler mes cheveux et ma cape avec une classe qu'il est difficile de rater. Instantanément, je me diamantifie une molaire et esquisse un sourire des plus étincelants, avant de conclure cette discussion :

    "Bien. Venons-en à la partie qui nous intéresse vraiment. Si tu as déjà vu le monolithe, tu vas pouvoir nous y conduire plus vite que ces imbéciles de mineurs, en suivant la tactique d'Yskino. Avec vos fruits du démon, Galowyr et toi vous creusez une galerie.", dis-je en direction d'Ylvikel. Je marque une pause et me tourne vers Milo, Yskino et Epsen : "Vous autres, vous massacrez tout ce qui tente de s'y engouffrer. Compris ?"

    Ainsi je pourrai ne pas me salir les mains et me contenter de les regarder creuser. Après tout, les larbins sont la pour ça et il serait indigne que je m'abaisse à une besogne aussi basse...
      Quel revirement de situation ... Qui pouvait s'en douter ? Pas moi. Je lance un bref regard vers Yskino. Peu importe son grade, si l'envie me prend je ne me retiendrais. J'esquisse un petit sourire avant de réfléchir à tout ce que viens de dire Barrel. Il est vrai que j'ai du respect pour cet homme de par son rang, mais il ne faut pas trop abuser...

      Sans dire un mot je me lève et me dépoussière. puis, je me dirige lentement vers Lloyd. Il sourit. Comme s'il était content de lui, tsss. Il me fait vraiment pitié des fois. Je le fixe d'un regard sombre et profond. Il y a des choses que je cherche et des gens que je veux. Ils ont besoin de moi, et j'ai besoin d'eux.

      Je pose ma main sur l'épaule de Lloyd et sans qu'il ne s'en rende vraiment compte je le pousse légèrement pour le faire se rassoir sur son siège. Pour l'instant, ce n'est pas lui qui décide....

      "Tu me demandes de t'aider, mais pourquoi ferais-je ça ? Je me suis bien diverti avec vous jusqu'à présent. Il est vrai que j'ai envie de dépecer ce chat pour mes expériences et d'étriper ton second, mais plus sérieusement, je veux une chose plus que tout. Es-tu capable de me l'offrir ?"

      Je marque un temps d'arrêt et fixe Lloyd dans les yeux. Son regard à changé, il a l'air déterminé. Prêt à tout entendre. J'aime ça. Un petit sourire apparait sur mon visage. Je sens le sang bouillonner en moi. Rien que de penser à elle, j'en ai des frissons. Elle sera ma chose, c'est certain.

      "Il y a peu, j'ai rencontré une marine nommé Lilou. Je veux faire d'elle ma chose, mon jouet. Ma question est simple. Es-tu capable de m'offrir ce que je demande ?"

      J'esquisse de nouveau un sourire et me dirige vers l'entrée des tunnels. Je n'ai pas besoin d'avoir une réponse tout de suite. Pour l'instant, j'ai envie de les tester. Le sableux à l'air d'être le plus puissant. Je ne suis certes pas loin, mais il est devant. Lloyd est derrière, quant aux autres n'en parlons pas.

      Cependant, comment les tester ? Les rats n'ont aucune puissance et ne représentent aucun réel intérêt. Je fais la moue, je n'ai pas trop d'idée. Puis soudainement, je me mets à éclater de rire. Je sais comment les tester tout en ayant leur approbation.

      "Je vais vous mener au Monolithe. Mais sachez que dès que HAL, le maire robot du village sera au courant qu'on l'a vu ou même touché, il voudra nous exterminer. Que diriez vous de destituer le maire de cette île ?"

      Je souris. Je sais qu'ils ne pourront pas refuser cette proposition. Lloyd sera plus qu'enthousiaste et j'avoue que l'idée ne me déplaît pas non plus. Je pourrai ainsi avoir une vrai idée de leur valeur. Je les rejoindrai quand on sera devenu maîtres de l'île. Pour l'instant, allons vers notre destin...
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      Poker face.

      Crétin de snob à me faire une frayeur pareille. Un moment, j'ai cru qu'il pouvait être intelligent et qu'il m'avait juste manipulé. Mais non, c'est un imbécile fini. Mais son petit discours m'a vraiment mis à plat. J'ai cru que j'allais y rester, et je cherchais un moyen de m'en sortir. Jusqu'au final hallucinant.

      Et maintenant, poker face le temps que mon pouls se calme et que la sudation s'arrête un peu. Ça tombe bien, on n'a rien à faire. Le borgne (l'autre) creuse une galerie en réduisant la pierre en sable, et le blond (le taré, pas l'idiot), crée des piliers de soutènement en cire. S'il connaît l'endroit où se trouve le Monolithe et comment y aller, cette idée de creuser notre propre chemin est un peu obsolète et stupide, c'est pourquoi Lloyd l'avait choisi allègrement et que les autres suivaient.

      Putain de crétins.

      Et puis sérieusement, ce blondinet... « Je veux une gonzesse comme esclave, tu peux m'en fournir une ? Si oui je te suis ».
      Okayyy... Taré ET pervers.

      Sans parler qu'il se barre ensuite sans attendre la réponse, avant de lancer une bravade en l'air comme un défi. Que Lloyd saisi immédiatement soit dit au passage. Une bonne paire de...

      Bon, ça va, ça va, on a compris.

      Retourne à tes ornithorynques toi et fiche moi la paix.

      Et revoilà notre groupe d'idiots en train de descendre dans les tréfonds de l'île. Sauf que...

      "Hmmm, Lloyd ?"
      "Qu'y a t-il fidèle serviteur numéro un ? Non, c'est trop long. Gardons Larbin n°1. Ou larbin 1 tout simplement. A moins que..."
      "On s'enfonce dans la direction qu'a indiqué Ylvikel, c'est bien gentil, mais on va vite être à court de torches, et donc de lumières. Et avec une seule galerie, sans aération, on va vite avoir de l'air vicié. Il faudrait..."

      Le mur en face de nous est réduit en sable et de la lumière perce par l'ouverture. On a débouché sur une galerie déjà existante.

      "Non, laisse tomber."

      Bon. On est où là ?
      "Crédiou. Un trou dans l'paroi !"
      "Ils sont dans les murs ! Maudits écolos !"
      "J'ai une tête à être écolo ?"

      Ça semble calmer les deux énergumènes armés de pioches qui sont providentiellement à notre point d'arrivée. On n'aura même pas besoin de chercher notre chemin. Sauf si l'un des blonds se sent pris d'une pulsion meurtrière, comme d'habitude. Mieux vaut que ce soit moi qui parle, et vite, avant que ça n'arrive...

      "Ah. Ba nan, c'vrai. T'qui mon gars ?"
      "T'as plus la gueule à un brigand ou un ruffiand, c'est vrai. Vous êtes qui vous ?"
      "Quelle question inepte, je suis le grand, l'unique..."
      "Lui c'est Lloyd. Les autres, trop long à présenter. Vous vous préparez pour une escarmouche contre les rataupes, dirigée par le robot, HAL, et les écolos sont attendus aussi pour venir vous gêner, c'est ça ?"
      "Comment tu sais ça ?"
      "Ouep, c'ça !"

      Pendant que Lloyd boude parce que j'ai coupé sa présentation, je réfléchis à toute vitesse.
      Objectif principal : Retrouver les corbeaux.
      Moyen nécessaire : Me tirer d'ici et retourner sur North Blue. Implique de trouver un navire et de partir de cette île de mineurs débiles.

      Objectif secondaire n°1 : Tuer Lloyd.
      Moyen nécessaire : Pas encore trouvés.

      "Vous parlez un peu trop facilement. C'est comme ça que ces « écolos », qui qu'ils soient, sont au courant de vos plans... Mais c'est aussi comme ça qu'on l'a appris et qu'on vient vous aider."
      "Nous aider ?"

      Le moyen le plus rapide de me tirer d'ici, ça reste d'aider Lloyd à trouver ce Monolithe et qu'on se barre, vu que si je me tire sans lui, ce crétin risque de venir me chercher, et que jouer à cache-cache va carrément me ralentir.
      Donc... Il faut qu'on descende dans le nid des rats. Bon, pas de souci, on a un guide, et ces rats ne servent à rien. On a même un chat pour les bouffer.
      Seul inconvénient potentiel, ce robot. Apparemment, le blondinet semble le considérer comme un possible danger, vu son « défi ».
      La meilleure option reste donc d'aider les mineurs à buter des rats, à discuter ou taper sur des écolos pour qu'ils s'écartent aimablement du chemin, et au passage, à approcher ce robot, à estimer sa force et son intelligence, et à le détruire s'il est faible, ou le saboter voire le reprogrammer s'il est costaud. Ou à l'ignorer, c'est aussi un choix éventuel.

      "Oui, vous aider. Ça serait mal vu que des mineurs brutalisent un peu d'autres êtres humains non ? On est là pour ça, on fait les méchants, on leur tape dessus, et vous négociez gentiment avec ceux qui restent pour se battre."
      "S'cré nom, c't'une grande idée ça !"
      "Vous nous menez jusqu'à votre « poste avancé » de là où vous allez lancer l'escarmouche ? LLOYD, putain arrête de bouder, on y va !"

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      Silencieusement et les pattes supérieures tranquillement placées dans son dos, le chat vêtu d'orange avait suivit cette joyeuse compagnie... Il écoutait, restait calme dans son coin et tentait d'ignorer les râles plaintifs de son estomac qui recommençait à faire des siennes.

      Le plan était simple, mais les quelques mots du grand blond fou avait quelques peu déranger le chat qui n'avait jamais réellement fait de mal à une mouche au demeurant... Lorsque sa pupille fendu se posait sur sa stature famélique, ses poils se hérissaient légèrement, autant d'excitation que de méfiance.

      Tranquillement, alors qu'ils étaient tous en train de rejoindre la bande de mineur aux cerveaux ramollis, le félidé s'approcha à pas feutré du Capitaine Lloyd qui semblait quelque peu bougon sans que Milo ne comprenne trop pourquoi.

      De l'une de ses pattes libres, il tira sur la manche de l'homme pour attirer son attention avant de lui faire un regard tout mignon.


      "Vous savez Capitaine Lloyd-sama, j'ai pas trop compris pourquoi vous vouliez que je vienne avec vous. Moi je voulais juste vous étriper parce que vous aviez prit mes poissons... Mais vous êtes drôles tous alors je m'amuse bien avec vous au moins la journée passe vite !"
      il avait vraiment l'air adorable alors qu'il racontait tout cela, pourtant la partie un peu plus vil et retord allait venir...

      "Par contre, je ne comprend pas pourquoi vous vous laissez forcer la main par le grand zomme là bas... Un Capitaine ordonne et son équipage suit non ? C'est toujours ce que j'ai lu dans les histoires de pirates... Enfin après y a des équipages qui semblaient plus sympa que d'autres et étaient un peu libres mais généralement quand le Capitaine parlait tous écoutaient..."
      il fit une légère moue avec sa gueule avant de poursuivre "Du coup je comprend pas pourquoi vous vous plieriez aux exigences de ce monsieur qui veut du mal à une inconnue alors que vous m'avez moi et que je peux suivre les rataupes avec mon flair ! Certes je suis pas un chien de chasse mais vu l'odeur horrible de ces trucs que je sens un peu partout, c'est pas bien compliqué de trouver l'endroit où ça pue le plus et donc où ils sont tous ces trucs dégueulasses."

      Puis sur ces simples mots, le petit animal haussa les épaules avant de poursuivre sa route et rejoindre les mineurs et le reste de la troupe qui s'était déjà un peu avancé tandis qu'il parlait.


      "Enfin moi je dis ça je dis rien, c'est juste que je veux être utile à mon "nouveau" géniallissime Capitaine !"

      Poursuivant finalement sa route, il fixait une grande silhouette lugubre devant lui avec un petit sourire en coin sur les lèvres.
      Passant finalement entre les jambes d'Ylvikiel, le félin vint se poser devant lui et le regarda droit dans les yeux de son unique œil avec un air quelque peu dérangeant presque fou tandis que ses quenottes pointues apparaissaient légèrement au travers de sa gueule.


      "J'aime bien les expériences moi aussi grand dadet !"
      il fit alors surgir une unique griffe de sa grosse patte avant gauche "Celle-ci s'appelle..."

      Levant tranquillement sa patte, le chat posa la griffe contre une seconde désormais sortie de son autre patte, et lentement, très lentement, il fit crisser la première sur la seconde provoquant un bruit strident extrêmement désagréable directement à l'attention d'Ylvikiel.

      "En combien de temps je te fais sortir de tes gonds gros naze ?!"
        Alors que nous suivons toujours les mineurs qui, curieusement, semblent à peine étonnés qu'il y ait un chat borgne qui parle non loin d'eux (en même temps, quand on est si primitif et qu'on se laisse diriger par un maire robot), une légère altercation semble commencer entre Milo et Ylvikel, ce dernier semblant légèrement courroucé. Hmmm... Ylvikel... Il est fort. Très fort. Et déterminé. Les pulsions sanguinaires qui l'animent en font une véritable machine à tuer, une arme implacable qui pourrait massacrer de l'innocent à tours de bras si une telle envie lui passait par la tête. C'est ça sa force à lui, dans la même genre dont je lui parlais d'Yskino quelques dizaines de minutes auparavant. Seulement, là ou mon larbin numéro un est quasiment inoffensif, Ylvikel lui est à double tranchant, comme une grenade dégoupillée que l'on tiendrait dans la main... Il faut se montrer vigilant, même si se risquer à m'attaquer, moi, le prestigieux Lloyd Barrel, serait une telle preuve de manque de respect qu'il signerait son arrêt de mort... Je m'interpose entre les deux querelleurs.

        "On se calme !", hurlé-je en repoussant Ylvikel du bras et Milo de la jambe. Je marque une pause, m'assurant par la même occasion que ni l'un ni l'autre ne décide de riposter. Je reprends la parole : "Qu'est-ce qui vous prend ? C'est l'insigne honneur d'être dans mon équipage que vous arrivez pas à contenir ?"

        Un grand silence s'en suit, et nous arrêtons de marcher. Commençant à m'emporter, je hausse le ton en m'adressant à tous :

        "Je suis le grand Lloyd Barrel, et l'équipage des Avalons, c'est le mien ! Mon destin, à moi, c'est de trouver le One Piece, et de devenir le capitaine pirate le plus connu et respecté de toutes les putains de mers du globe ! C'est ce qui se passera, je n'en ai aucun doute. Pourquoi ? Parce que le destin, c'est lui qui décide de tout, et qu'il est de mon côté. Si vous vous êtes trouvés sur mon chemin, il y a bien une raison : c'est pour que je vous recrute et vous offre l'inestimable chance de m'accompagner dans ma quête épique ! Vous pensez sérieusement que quelqu'un de ma condition n'a rien d'autre à faire que de devoir ramasser sous mes ordres trois borgnes dont un chat et un alcoolique, un psychopathe et un gamin ?! Ça vous parait logique d'être tous réunis ici, dans des galeries crasseuses, à écraser des rats super moches et à rencontrer que des pouilleux plus débiles les uns que les autres ?!"
        "Hé... C'pas sympa, ça..."
        "Parce que c'est pas logique ! Sérieusement ! Un homme qui ne lâche jamais rien ! Un puissant logia ! Un tueur froid et inarrêtable ! Un gamin déjà très sage et qui comprend vite ! ... Et un chat ! Ouais, ok... MAIS IL PARLE ! C'est le destin ! Vous avez été choisis pour m'accompagner et être sous mes ordres, parce que vous possédez ce petit quelque chose qui fait de nous, et surtout moi, des êtres supérieurs et que vous êtes promis à de grandes choses ! Jusqu'à maintenant, vos vies ont du être merdiques à souhait, je me trompe ?!"
        "Bravo ! S'per chouette l'discours !"
        "Chut ! C'est pas fini !"
        "Ah..."


        Ha ! Si le grand Lloyd Barrel pouvait se tromper, on le saurait depuis belle lurette ! Bien sûr que j'ai raison. Bien sûr que je dis vrai.

        "On vous offre la chance de votre existence ! JE vous offre la chance de votre existence ! Moi, ce que je veux, c'est récupérer mon One Piece, que tout le monde sache que je suis le meilleur ! Et en attendant, y'a du temps à tuer ! Alors des équipages pirates ravisseurs de frères, des Liloutres, quoique ça puisse être, et du poisson, on va en croiser à ne plus savoir que faire, parole de grand Lloyd Barrel !", m'écrié-je en continuant à discourir avec fougue et rage, mais non sans la certaine élégance qui m'est propre. Franchement, c'est la classe. Je m'aime. Baissant les bras, et après avoir attendu quelques secondes, je continue, plus calmement : "Si vous ne voulez pas m'accompagner, je ne vous retiens pas. Mais vous êtes des êtres spéciaux, infiniment supérieurs, par le sang qui coule dans vos veines, à la racaille qui peuple ces mers. C'est en ce sens que je vous ai recruté. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, alors vous n'avez qu'à partir."
        "D'la racaille ?"
        "Y'nous met dans l'quelle d'catégorie, à ton avis ? On est des r'crutés, nous ?"

        Je me retourne vers les deux mineurs que je ne calculais jusqu'à présent comme l'homme calcule la fourmi qu'il pourrait écraser sans effort avec sa botte.

        "Ils veulent quoi, vos écolos ?"
        "Ben... Y veulent pu qu'on bute les rataupes, parce qu'ces des bêtes qui vont évoluer et qui sont un mirac' d'la nature, ou un truc com..."
        "Ha ! Et bien l'évolution n'aura pas lieu !", le coupé-je immédiatement, avant que sa bouche fielleuse ne laissent s'échapper d'autres conneries dans un jargon de sauvage qui me fait siffler mes oreilles si fines et délicates. Je reprends : "Parce que moi, le grand Lloyd Barrel, je vais raser cette île toute pourrie, massacrer ces sales Kanbéliens jusqu'au dernier, éclater ce soi-disant Al' qui m'énerve avec son diminutif, et montrer au monde en nous appropriant ce Monolithe, que moi et mes Avalons, on doit être craints et respectés !"
        "Euh... Quoi qu'il a dit ?"
        "Razor Edge !", hurlé-je en transformant, grâce à mon pouvoir, mes mains et mes doigts en véritables coutelas aiguisés, avant trancher la gorge du premier mineur et d’éviscérer l'autre en un éclair, d'un simple coup de poing. Leurs corps agonisants tombent au sol dans un gargouillis de sang et de plaintes auxquelles je ne prête même pas attention. Mes mains redevenant normales, toujours sans me retourner vers les autres, je conclus :

        "Vous m'avez déjà fait perdre trop de mon précieux temps. Si vous êtes toujours avec moi, je veux que vous, Milo et Ylvikel, travaillez de concert pour nous amener la ou peuvent être tous les autres mineurs, et le tas de ferraille qui leur sert de chef. Et une fois arrivés la-bas... On entre en scène."

        Grand silence. Visiblement, tout le monde est d'accord avec moi. Ou tout le monde est parti, c'est possible aussi, et dans ce cas ce seraient tous des abrutis. Quoiqu'il en soit, s'il reste encore quelqu'un, je ne peux pas me retourner pour vérifier : ça briserait ma superbe pose et toute la classe que j'ai générée en parlant. Je me risque (façon de parler, le grand Lloyd Barrel ne cours jamais aucun risque) à demander :

        "Alors, Galowyr, prêt à creuser ?"

        # Razor Edge :


        Dernière édition par Lloyd Barrel le Sam 20 Sep 2014 - 3:28, édité 1 fois
          « Et bien l'évolution n'aura pas lieu ! ». Tout Grand Lloyd Barrel qu’il était, le blondinet manquait sérieusement  d’observation. Il suffisait de regarder la bande de dégénérés qu’on trouvait dans ces galeries pour comprendre que l’évolution n’avait pas eu lieu. Mais j’ai déjà suffisamment donné dans l’auto-flagellation et mes petits camarades en ont surement pas assez reçu mais suffisamment pour pas qu’on ait à y revenir. Encore que…

          Le discours de Lloyd résonne dans mes oreilles en même temps que la fumée emplit de nouveau ma bouche. Finalement c’est peut-être bien ça que je trouve tout à fait impressionnant chez lui. C’est cette capacité extraordinaire qu’il a à osciller entre le pathétique et le grandiose. Entre le bouffon de service et le capitaine pirate. Entre l’Ubu-Roi et le tyran. Entre le gamin pourri gâté et le meurtrier de sang-froid.

          Certains diraient que l’Ylvikel était le plus dangereux. C’était une erreur grossière. Du haut de ma petite expérience, les mecs dans son genre ne sont dangereux qu’au premier abord. Un malade c’est un malade, quand tu le sais tu ne risques pas grand-chose. Le plus dangereux c’était Lloyd. Le psychopathe tuait pour son plaisir personnel, c’était par pure cruauté. Il aime ça comme certains aiment bien boire leur verre de rouge à table. Lloyd n’est surement pas le genre de type à aimer tuer. S’il venait de tuer ces pauvres types sans défense, c’était parce qu’il estimait en avoir le droit. Non même pas, c’était eux qui n’avaient pas le droit de vivre. Ces mineurs n’avaient tout simplement pas le droit de respirer le même air que lui. Aucune cruauté, aucune méchanceté, il les avait écrasés comme l’on se débarrasse d’une guêpe venant importuner un repas en plein air. Tout simplement parce qu'au final c'était plus commode.

          J’avais laissé Nakajima pour ça… Quelle bonne idée j’avais eu. Il était bien plus drôle. Plus drôle et plus terrifiant. Le jour où il égalerait la puissance de la capitaine des Ombres, le monde pourrait trembler. Le destin m’avait mis sur sa route pourquoi ? Pour l’aider dans sa quête du One Piece ? Où était-ce Lloyd que le destin avait mis sur mon chemin ? L’homme de diamant aurait sans doute une réponse à la question. Pas moi.

          "Alors, Galowyr, prêt à creuser ?"

          Au moins, il se souvenait de mon nom. Ce n’était pas loin d’être une remarque de reconnaissance. Il aurait pu se contenter de m'appeler l’alcoolique …

          Les brillants cerveaux de cet équipage n’ayant pas trouvé de meilleure utilité à un Logia que de creuser des trous… Je suis prêt ! Par contre, une fois qu’on sera sorti de ce trou à rats… Autant pour moi, à Kanbéliens...

          Voilà que je me mets à faire de l’esprit moi…

          La prochaine fois que vous voudrez creuser, que ce soit le larbin n°1, le numéro 2 ou le grand Lloyd Barrel en son auguste personne, vous ferez comme tout le monde, une pelle et une pioche et du temps devant soi. Je ne suis pas une putain de taupe et si le fabuleux destin de mon inestimable capitaine m’a collé ici pour creuser des trous. Bah qu’il aille se faire f…

          Le capitaine autant que son destin d’ailleurs. Ouais ça m’arrive d’être vulgaire. Mais pas souvent.

          La mauvaise troupe reprend sa route. On creuse, on sécurise, on hurle son nom précédé de l’adjectif grand à la face du monde. L’ambiance habituelle depuis le début de la journée en somme. Ma lassitude en plus. Comme si ça ne suffisait pas mon stock de cigarette diminue dangereusement. Pourtant je ne fume pas tant que ça. C’est quoi le mot déjà ? Ah oui ! Avec modération. Bref on marche de galerie en galerie, je creuse quand il y a un obstacle et on avance. Avec cette horrible impression qu’on pourrait faire ça toute la journée sans trouver la moindre trace de ce maudit cyborg.

          Et alors que la roche se transforme sous ma paume en sable, je sens un courant d’air inhabituel. Une salle immense s’ouvre devant nous. Une rumeur métallique s’en élevait. Elle se mua en un véritable tonnerre. Passant par l’ouverture, un spectacle étonnant s’offrait à moi. Enfin à nous, je les sens déjà dans mon dos en train de pousser pour savoir d’où provient ce tintamarre infernal. La réponse est là sous mes yeux.

          Une horde de types en train d’entrechoquer des pioches dans une sorte de rituel que mon blondinet de voisin qualifierait sans problème de barbare. Non pas un rituel. Des acclamations, des applaudissements. Une voix s’élève en effet de la cavité. Une voix qui n’avait rien d’humain. Une voix de rouages, d’huile lubrifiante et de de vapeur. Une voix d’androïde. La voix d'Hal. Ou d’Al, que tous les membres de l’équipage comprennent. N’est-ce pas capt’aine ?

          Enfin le type, robot, machine (rayez la mention inutile), je ne l’ai jamais vu auparavant. Mais des robots à la tête d’une armée de mineurs, j’imagine bien qu’il n’y en a pas des masses dans le coin. Je n’espère pas en tout cas. Déjà que ce trou est à deux doigts d’exploser avec des rataupes, ces mineurs et leur cyborg de commandant, et sa grandeur Barrel. Rajouter une autre machine de combat et là ça sera vraiment la merde.

          Ouais ça m’arrive d’être vulgaire. Mais pas trop souvent.

          Puis comme si ça suffisait pas, voilà qu’à l’autre bout des types tout de vert vêtus, armés non pas de pioches mais de pancartes et d’écriteaux en tout genre, scandent à tue-tête des slogans débiles du genre : « Touche pas à mon rataupe », « Sous Banaro, les rataupes », « Les mineurs ça fait peur » et autres « pelle ou rataupe ? » tout en scandant « Hal, Hal t’es foutu, les rataupes t'boufferont tout cru ». Des mecs que la Révolution n'aurait pu qu'accepter, en somme.

          Mais au milieu du bordel ambiant, je perçois la voix d'Hal. Enfin la voix mécanique que je soupçonne d'être celle d'Hal, s'il faut tout t'expliquer. D'ailleurs si on veut se la jouer tatillon pas sur qu'on puisse dire d'un robot qu'il a une voix. C'est plutôt un son généré artificiellement dans le but de communiquer avec les espèces pas fichues de comprendre le binaire... Je me suis perdu, je crois.

          Intrus repérés.

          Scan terminé.

          Cinq humanoïdes. Un félidé.

          Menace impossible à évaluer.

          Veuillez immédiatement déclinez vos identités !


          La lumière se fait soudainement plus importante. Les deux yeux du bouzin se transforment en une sorte de projecteur qui m’aveuglerait presque. Et pourtant j’arrive à regarder Lloyd sans problèmes et plus important sans lunettes de soleil. Et puis est ce qu’on peut vraiment parler d’yeux pour un robot ? A l'ocass' je demanderais à un spécialiste.

          Les présentations… Je laisse ça à notre, ça fait bizarre de dire notre, spécialiste maison. Spécialiste que dis-je, expert. En plus il aime ça. Il adore même.

          Je vois que vous êtes tous limités dans ce trou perdu… Après tout seuls des rustres comme vous n’aurez pas pu reconnaître l’inégalé, le fantastique, l’incroyable…  

          Je vous laisse le soin d’imaginer tout le paquet d’adjectif que LE type est capable de s’attribuer.

          Le grand…

          Lloyd Barrel. C’est tout du moins ce qu’on aurait pu entendre, si un hurlement à vous en glacer le sang n’avait pas soudainement résonné dans les environs. Un cri déchirant surgi tout droit des profondeurs. Il semblait provenir de la terre, elle-même. Soudain, la présence grouillante et innombrable que je ressens depuis mon arrivé sur l’île semble soudainement se mettre en mouvement. Le sol semble même en trembler. Le chat prend une moue de dégoût. Même les capacités d’analyse d’Hal sont prises de court.
          Des rataupes, des rataupes et encore des rataupes. Une marée de ces odieuses bestioles se déverse de toutes parts comme un torrent trop longtemps contenu.

          Moi dans tout ça ? J’allume une nouvelle cigarette et je sens les muscles de mon visage renfrogné se détendre en un sourire amusé. Enfin fini de creuser et de regarder ces tarés zigouiller des mineurs. On peut enfin passer aux choses sérieuses. Et ça fait du bien bordel de merde…

          Ouais ça m’arrive d’être vulgaire. Mais je te jure je prends sur moi.

          Le sable tourbillonne autour de moi. Je sens la puissance traverser tout mon corps. Ma puissance. Mon pouvoir. Dans les profondeurs, une tempête de sable allait se lever. Lloyd, Ylvikel… Regardez bien ce qu’est le pouvoir des plus puissants fruits du démon. Que vos yeux de tueurs admirent la puissance d’un Logia qui se déchaine. Je cours. Je prends appui sur les épaules d’un mineur. Je vole. Derrière moi une trainée de sable qui se met peu à peu tourner qu’au-dessus de ma paume. C’était l’heure d’y aller de ma petite technique maison.

          Desertio Huracán !

          L’attaque balaye les rataupes comme le fait un tir d’obus dans les rangs de la piétaille. Et lorsque mes deux pieds touchent de nouveau le sol, c’est au milieu d’un cercle de rataupes mort. Si ça c’est pas une entrée en matière foutrement bien réussie.

          Ouais ça m’arrive d’être vulg… Oh et puis merde, je n’ai pas à me justifier. Après tout j’ai mieux à faire.
          Spoiler:


          Dernière édition par Galowyr Dyrian le Jeu 25 Sep 2014 - 23:10, édité 1 fois
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          Se frottant tranquillement la nuque, le félin était quelque peu gêné par les paroles lachées par Lloyd devant eux. Pourtant après tout ce monologue, le petit chat ne pu réprimer un petit rire alors qu'il rétractait ses griffes dans un bruit sonore.

          "Nyahahahah ! Si on peut même plus s'amuser entre camarades !"
          Le chat se pencha alors de manière un peu trop révérencieuse devant Ylvikiel avec un léger sourire narquois sur les lèvres "Excuse moi donc pour cette petite pique, j'ai juste eu un peu de mal avec la perspective de me faire découper en morceaux, nyahaha !"

          Derrière lui, Milo entendit deux bruit sourds, comme si deux masses venaient de lourdement tomber sur le sol. Tandis que ses deux petites oreilles s'agitaient brièvement à l'écoute de ce son, le félidé se retournait pour découvrir devant lui les corps gisant des deux mineurs...
          S'approchant lentement, le chat semblait un peu perplexe, et alors qu'il s'accroupissait pour ausculter un peu la gorge fendue de l'un d'eux, il ne put s'empêcher de faire connaitre ses pensées.

          "Hééééé... C'était vraiment obliger d'en arriver là ? Je sais qu'ils étaient fondamentalement cons mais quand même... Je veux dire à ce compte là on pourrait aussi bien tous se suicider, nyahahah !"

          Finalement il se redressa de toute sa menu hauteur, posant ses deux pattes supérieures sur ses côtes et écoutant brièvement les ordres de Lloyd.

          "Okay !"
          fut sa seule et unique réponse, alors que rapidement il s'activait, venant se placer aux cotés d'Ylvikiel et Gallowyr afin de mener les nouveaux Avalons vers leur destin comme disait le Capitaine.

          Après une durée qu'il ne parvenait pas clairement à établir, ils débouchèrent sur un joyeux bordel où mineurs, écolos et joyeux robot semblaient faire un pique nique.
          Bien évidemment, la tête de métal joua des néons et rapidement les pirates durent faire leur entrée et pour ne pas déroger à ses habitudes, le grand Barrel alla au devant du Hal afin de se présenter comme il se devait.

          Seulement, et cela devait vraiment l'avoir foutu en rogne car c'était la deuxième fois que cela arrivait, il fût interrompu par un vrombissement sonore et un tremblement de terre qui hérissa les poils du chat.


          "Nyaaaaaaaah... Pas encore ces saloperies..."


          La simple odeur de bousin qui s'était intensifié en une fraction de seconde venait de dévoiler, juste avant leur apparition, la nature du merdier qui leur tombait sur la gueule.
          Ces foutus rats se ramenaient en masse, et les sens de Milo étaient assaillis par les grouillements de leurs pattes dans la terre et leur odeur horrible.


          "AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH VOUS FAITES CHIER ! VOUS ÊTES DÉGUEULASSES ! ON VOUS A JAMAIS APPRIS A VOUS LAV..."


          Mais il fût stoppé dans sa gueulante par le sableux qui s'éleva à ses cotés dans une myriade de grains voltigeants, venant se mettre en face d'une troupe de rataupes en plein rush vers leur position.
          Comme un gamin plein d'admiration devant un spectacle qu'il découvrait pour la première fois, le chat garda son unique oeil bien rond, observant les moindres gestes du Logia...

          Lorsque finalement, l'apothéose de cet enchaînement arriva et que Gallowyr remit les pieds par terre, le petit chat le regardait avec plein d'étoiles dans le n'yeux.


          "Woaaaaahhhhh !" s'écria-t-il avant d'applaudir vertement. "ENCORE ENCORE ENCORE ENCORE !" continua-t-il de scander avant de ressentir une légère douleur à l'une de ses pattes avant qu'il frappait de manière bruyante.




          La, fiché comme un con sur sa patte, un enfoiré de Kanbélien venait de fermer ses crocs sur sa veste, entamant légèrement la délicate chair du petit animal.
          Instantanément, la pupille du Nekomata rétrécit, fixant la bête de manière presque folle.


          "Tu viens de faire quoi la, sac à merde..?"
          . Bizarrement, l’œil de la bestiole se tourna vers la trogne poilue de sa victime et une sorte de mine apeurée apparut sur la gueule du rataupe.

          "Ouais je sais que tu me comprends... Mais t'en fais pas, ça va pas durer longtemps..."

          En adéquation avec ses paroles, la griffe centrale de Milo sortit subitement, transperçant de part en part la bête pour en faire une magnifique brochette dont il se débarrassa d'un mouvement sec pour envoyer le cadavre sanguinolent vers une paroi de la mine.

          "VOUS AVEZ FAIT CHIER LE MAUVAIS CHAT BANDE DE RATS PUANTS !"


          Une partie de la meute grouillante se stoppa, se retournant vers la silhouette sombre enveloppée dans un manteau qui venait de leur gueuler dessus à l'autre bout de la mine.
          C'était là l'une des particularités du Fruit du Démon de Milo et de sa condition même d'animal... Il était capable de communiquer avec la plupart des animaux, et même si ceux ci étaient d'une débilité sans bornes, ils comprenaient parfaitement la menace que représentait le félin pour eux.

          Avec délicatesse, les deux queues du chat vinrent se saisir de ses sabres et le reste de ses griffes furent mises à nu.
          Un large sourire carnassier sur les lèvres, il eut un léger ricanement avant de sauter dans les airs.


          "Yontoryu... HARINEZUMI !"


          Se roulant en boule sur lui même, l'agile sabreur laissa simplement ses lames diverses ressortir de la nouvelle masse formée. Se mettant alors à rouler et rebondir sur le sol de la mine, il s'élança en direction de la masse de rataupes qui commençaient à prendre peur et se retournaient pour prendre la fuite.

          Mais c'était trop tard, et rapidement, le hérisson de lames débuta son œuvre, taillant en pièce les corps fragiles des créatures des galeries. Un peu partout, des pattes, truffes et autres queues étaient envoyées dans tous les sens, accompagnées de leur assortiment d'hémoglobine rougeâtre.


          "VROOM VRROOOOM VRRROOOOOOOM !"


          Continuant ainsi sa course mortelle, le félin s'amusait comme un petit fou, et pourtant, les cadavres s'amoncelaient autour de lui et arriva ce qui devait arriver, un trop gros tas le fit dériver vers un mur qu'il se prit en pleine face, stoppant nette sa folle aventure.

          "Olalalalalalalalalalalalala..."
          commença-t-il à marmonner alors qu'autour de lui le monde semblait ne plus tenir droit et qu'il peinait à tenir debout titubant fortement "J'crois que j'vais vomir..."

          Pourtant cela n'arriva pas, mais totalement désorienté par sa technique et le choc qu'il venait de prendre, Milo se vautra lamentablement par terre au milieu des Yskinoliens.

          "Attention ! Chat étourdit ! Nyahaha !"
          ponctua-t-il pour se foutre de sa propre gueule avant de cesser de rire et de regarder sur le coté les survivants de son assauts qui se rapprochaient "Oh merde... C'est vrai que vous me comprenez les débiles... AHHHHHHHHHHHHHHH"

          En un quart de seconde, le chat se retrouva sous une masse grouillante, sa patte disparaissant finalement alors comme s'il était engloutit par des flots ténébreux... Pour beaucoup, c'était peut être là la fin d'un héros mort trop jeune par sa connerie... Mais c'était être encore trop généreux avec le petit chat... Sa connerie était bien plus grande que ça voyons !


          "VOUS FOUTEZ PAS DE MOI ! JE MOURRAIS PAS ICI PAR DES SALOPERIES COMME VOUS ! JE DOIS TROUVER LE ONE FISH ET LE ONE PIECE !"
          explosa une voix étouffé sous la masse.

          Puis soudainement, cette masse explosa, et une silhouette énorme en jaillit, bien loin du frêle félin que les Avalons avaient rencontré.


          Spoiler:

          "JE DOIS RAMENER TOUT CA A MIRANDA PARCE QUE C'EST NOTRE RÊVE, BANDE DE MERDES !"
          hurla le félidé de deux mètres de haut, écrasant deux rataupes entre ses deux poings tandis que ses sabres accrochés à ses queues se mettaient à nouveau à danser mortellement.

          Son manteau s'étant adapté à sa nouvelle taille pourtant désormais phénoménale, le chat tourna son unique oeil vers Lloyd, affichant alors un sourire amusé.


          "Yosh Cap'taine-sama ! On fait quoi maintenant !?"
            Que peut-on appeler un champ de bataille ?

            Un espace où l'on peut manœuvrer, généralement une plaine, à l'air libre ? Ou deux armées régulières se rencontrent ? Où tout endroit où se situe un combat entre deux groupes ? Et si c'est le premier cas, comment appeler le second ? Une caverne d'escarmouche ?

            Tu penses vraiment à de la merde...

            Tu es le dernier dont je veux entendre ça...
            Bref.

            Difficile d'appeler ça un véritable combat, sur un champ de bataille. C'est plutôt des pauvres types faméliques et mal nourris, combattant avec pioches, pelles ou n'importe quoi qu'ils ont trouvés qui puissent s’affûter. Et en face, des espèces d'horreurs mutantes, heureusement plutôt faiblardes, qui semblent ne pas considérer l'humanité comme au sommet de la chaîne alimentaire, mais plutôt comme un maillon intermédiaire. Bon.

            Ajoutez un robot, dont on ne sait pas trop ce qu'il fout là, des écolos (WHAT THE FUCK ? SERIOUSLY ?), et vous obtenez un beau foutoir. Mais pas un champ de bataille...

            Et pourtant, quelque part, je peux ressentir un brin d'excitation en moi. Et des souvenirs flottent juste à la limite de ma mémoire. Et je n'en veux pas. Ça m’écœure.

            Chochotte. Sinon, tu comptes rester planté là longtemps ? Non, parce que faire la plante verte, dans une caverne, ce n'est pas un camouflage super futé hein...

            Il faut avouer que rester debout à ne rien faire...
            Les autres n'ont pas attendus eux. Ils semblent s'amuser. Le borgne élimine des cohortes de rats à lui seul, les découpant ou les desséchant avec son sable. Spectacle assez impressionnant, et inquiétant, aussi, tant que je ne connais pas ses motivations pour suivre Lloyd...
            Le chat... Bon, c'est un zoan. Mais c'est quand même bizarre de le voir d'un coup grandir jusqu'à être plus grand que moi. Sans compter qu'avec la masse musculaire qu'il a sous cette forme, et l'agilité d'un félin, il pourrait devenir dangereux lui aussi. Heureusement, il a l'air un peu idiot.
            Le blond taré... Ouais bon, il semble s'amuser à remplir des rats de cire. Oui, les remplir, par la bouche ou le nez, pour les tuer de l'intérieur en bouchant les voies respiratoires, digestives, et toutes les cavités possibles en fait. C'est efficace, certes, mais salement cruel comme méthode. Sale type.
            L'autre blond, ce crétin de snob, avance tranquillement vers le robot et les écolos, en lançant au passage des grands sourires avec sa stupide habitude de transformer ses dents en diamants pour rayonner. Il a l'air de se foutre de la piétaille qui se bat. Je me demande ce qu'il veut au robot. Sans doute lui proposer de se mettre à son service contre un autographe, ou une connerie du genre.
            Et le gosse suis Lloyd comme un toutou en découpant les rats qui s'approche de Freedent-man.

            Bref.

            T'es toujours en train de prendre racine... Tu veux pas sortir ton épée ? Ou ton fusil ? Tuer un truc ou deux, comme au bon vieux temps.

            "TA GUEULE ESPÈCE DE TARÉ !"

            Du calme, du calme... Ne rentre pas dans son jeu...

            Ça devient grave. Non, seulement il parle tout seul, mais en plus, il considère qu'il parle à quelqu'un d'autre qui n'est pas une part de lui. Je pense qu'on s'enfonce de plus en plus dans la folie...

            Ignore-le. Voilà... Tant que je l'ignore...

            Je disais quoi ? Ah oui.
            Bref.

            Je descend un peu plus bas, dans la caverne. Et mes sens semblent reprendre vie.
            L'odeur commence à se répandre. L'odeur de la mort. Au début, c'est juste l'odeur du sang. Un peu âcre, certes, mais qui a peur de l'odeur du sang ?
            Mais dans une bataille, ce n'est pas ça, non, l'odeur qui s'en dégage...
            Au sang se mélange vite l'odeur des matières fécales expulsées par les organismes mourants, ou sortant directement des entrailles si des malchanceux se sont fait éviscérer. Puis une odeur de vomissures. Et quelques heures plus tard, une odeur de décomposition.

            De plus en plus fortes, de plus en plus âcres, des senteurs de pires en pires qui se combinent pour donner l'odeur unique de la mort violente.
            Je hais cette putain d'odeur.

            Les bruits sont assourdissants. Le bruit du métal, cognant contre la roche, ou d'autres objets métalliques. Mais surtout, les cris. Petits couinements des rats, hurlements de douleurs des blessés qui se font dévorer vivants, râles d'agonie et pleurs de douleurs des mutilés.
            Je hais ce putain de bruit.

            Je marche dans des flaques visqueuses de sang, en voyant des gens s’entre-tuer. Mes mains sont moites de sueur, mélange d'excitation, de peur, de chaleur. Dans ma bouche, un goût amer. Ma salive est épaisse, mon cœur bat trop vite, mes oreilles bourdonnent.
            Je hais cette sensation. Je hais ce goût, cette vue, ces mains ultra-sensibles.

            Je hais les champs de batailles.

            Bande de connards qui y prennent plaisir. Laissez m'en seulement l’occasion, et je vous la ferais passer à tout jamais, avant d'aller chier sur votre tombe. Et dire que je vais devoir quitter l'île avec ces salopards le temps de trouver un moyen de repartir sur North Blue...

            Comment tu vas faire pour pisser sur ta propre tombe ? Tu vas stocker ton urine pour...

            "TA GUEULE PUTAIN !"

            HYPOCRIIIIIITE!

            "A L'aide..."

            On m'attrape le pied. Il faut dire que je ne fais pas vraiment attention, vu que les rats ne semblent pas se préoccuper de moi. Enfin, derrière le sillage de Lloyd et son toutou en même temps, il n'y a plus grand chose...

            Un mineur tend un regard désespéré vers moi. Les rats lui ont ouvert le ventre et la gorge, et à moitié aveuglé un œil de coups de griffes.

            "S'il vous plaît..."

            Je me penche. L'homme transpire à grosse gouttes. Odeur de sueur. Le sang pulse hors de son cou à chaque battement de cœur. Artère aorte ouverte. Odeur de sang. Son ventre n'est pas tellement entaillé, mais il semblerait que l'intestin grêle a tout de même été touché. Odeur de mort...

            Cheveux noirs et luisants, gros nez, tordu, yeux verts désespérés me regardant, questionnant... Questionnant. Mon silence est éloquent.

            "De l'eau."

            Il semble avoir compris. Étonnant comme les mourants demandent toujours de l'eau.
            Quoique, non, vu la perte de sang, la soif est facilement explicable.
            Ce qui est étonnant, c'est la miséricorde du soldat qui offre l'eau demandée à celui qui vit ses derniers instants, quelque que soit son camp et malgré l'inutilité du geste. Je ne fais pas exception.

            Je détache ma gourde et offre à l'homme quelques gorgées en soutenant sa tête pour qu'il puisse boire. Il ferme les yeux et pousse un léger soupir de contentement. J'en profite pour sortir ma dague et d'un mouvement rapide achever son calvaire.

            Curieux comme tu es capable de merci ou d'être sans pitié sans réelle raison pour un geste ou l'autre...

            Ne t'occupes pas de mes affaires. Je vis comme je veux.

            Dis surtout que tu es toujours un gamin effrayé et pleurnichard qui a peur de la mort, que ce soit la sienne ou celle des autres. Mais suffisamment vicieux pour tuer par intérêt, même s'il hait ça.

            Ouais, c'est ça.

            Ahah, fais comme si je n'avais pas raison. Poule mouillé!

            Pense ce que tu veux. Pour ce que ça m'apporte...

            Bref...
            Je rattache ma gourde et continue à descendre vers Lloyd, qui se rapproche du robot et des écolos, qui sont au cœur du combat, et...
            Putain, mais ils sont complètement cons ou quoi ? Ils continuent à brandir leurs pancartes et leurs gentilles banderoles au milieu d'un foutoir pareil ? Et ils offrent des fleurs ! Des foutus colliers de fleurs ! Aux mineurs ou aux rataupes, en gueulant leurs slogans alakon.

            D'ailleurs, les rataupes ont l'air de s'en foutre royalement, vu qu'ils sautent à la tronche des écolos autant que des mineurs pour les boulotter. Faut croire qu'ils préfèrent manger de la viande que des fleurs. Sur ce point, je suis d'accord avec les bestioles.
            Et les écolos commencent à paniquer du coup. Il faut dire que se faire bouffer par ce qu'on essaye de protéger, c'est quand même complètement stupide. Vous imaginez la réintroduction des loups ou des ours avec ce principe ? Mange mon petit MoonMoon... AÏE MA JAMBE ! Mange, il faut que tu reprennes des forces pour... AHHH, MON BRAS ! Pour repeupler la montagne et... ARGLLLL...

            Bref...
            Les mineurs et les rats. Ou taupes. Ou ragondins, ou mulots, ou autre truc merdique qui vit sous terre et bouffe de la merde... J'aimais bien lloydiens en fait comme nom. Ça leur va vraiment bien. 

            Bref, les pauvres hères qui travaillent ici et ces bizarreries mutantes continuent à se battre. Les écolos paniquent, gueulent des slogans ou pleurnichent. Le robot et Lloyd sont presque au contact.
            On approche du paroxysme non ? Tu comptes enfin faire quelque chose?

            A part regarder ? Non.

            Parfait. Alors écoute, j'ai fini ma thèse sur les ornithorynques et je veux ton avis ! Et si tu sors encore un "Bref" je te...


            Dernière édition par Yskino Haynell le Mer 24 Sep 2014 - 23:23, édité 2 fois
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            Hurlements, gémissements et cris d’effroi. Douce mélodie qui m'enivre de plaisir. Du râle d'agonie des rataupes, aux gémissements des mineurs. Tous ces sons se mélangent dans ma tête. L'excitation monte en moi ainsi que le plaisir. Je sens mon sang bouillonner en moi. Un sourire niais s'affiche sur mon visage que je ne peux contrôler. Ô belle symphonie qu'est la mort et le désespoir.

            Le sang des deux espèces se mélange et gicle de toutes parts. La couleur terre de la roche est très vite recouverte d'un rouge vif à couper le souffle. Une marre de sang commence à se former sous mes pieds. Je m'abaisse et trempe ma main dans ce doux liquide. Je la ressors quelques secondes plus tard. Elle est imbibée de sang. Ce dernier commence à doucement parcourir mon bras. Je le regarde faire. Je me sens comme attiré par lui. Il m'appelle. Et comme par instinct, je me mets à lécher le sang dégoulinant sur mon bras avant d'afficher un immense sourire.

            Ce goût si subtil, si enivrant. Ce doux mélange entre la terre et le sang. Mes papilles vibrent à chaque gorgée. Finalement, je ne regrette pas mon choix. J'ai bien fait de suivre Barrel. Je regarde autour de moi et tous les autres ont déjà pris part à la fête. Que ce soit le chaton ou le bac à sable. Tous sauf un : le lâche. Je le regarde fuir la queue entre les jambes. Finalement, il n'a aucun intérêt et est juste un minable.

            Le Barrel ? Lui, il s'amuse à sourire comme un teubé. Pense-t-il qu'il peut se faire remarquer en plein milieu d'une bataille en fonctionnant de la sorte ? On dirait, mais il va très vite redescendre sur terre. Deux rataupes un peu plus gros que la normale viennent juste d’apparaître devant lui. Intéressant. Je me désintéresse complètement de la bataille. J'en veux un pour mes expériences personnelles.

            D'un pas ferme, je me dirige vers les deux monstruosités qui font du grabuge parmi les mineurs. De mon côté, je ne fais aucune distinction entre les mineurs ou les rataupes. Les quelques pauvres créatures qui rencontrent ma route se voient transformées en statue de cire. Qu'ils étouffent dans leur prison blanche. Très vite, je me retrouve face aux deux gros. A côté de moi se trouve Barrel. Je pose ma main sur son épaule.

            "J'en prends un pour mes expériences. Tu n'as qu'à t'occuper de celui de gauche, je prendrai celui de droite."

            En une seconde, je bondis sur ma proie et la plaque contre le mur. Le rat n'a rien vu venir. Il était trop occupé à bouffer du mineur. La cire commence à couler de mes bras et très vite, il se voit transformer en statue de cire. Cependant, il est chanceux. Il ne subira pas le même sort que son compère. Il aura la chance de vivre, la chance de devenir un être important dans mes recherches. Je me tourne de nouveau vers Lloyd.

            "Les mineurs et les taupes ça me gonfle. Quand allons nous prendre notre pied pour de bon ?"
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            "Maintenant ? On éclate ces saloperies de rats mutants !", hurlé-je à l'attention de tout l'équipage avant de glorieusement m'élancer, non sans style et élégance, le bras levé vers le gros du combat.

            Des Kanbéliens. Un robot. Des mineurs. Des hippies. Le légitime Seigneur des pirates et ses serviteurs. Le tout se tapant dessus. Un vrai champ de bataille en fin de compte... L'assaut de la prison d'Inu Town et le braquage casino de Luvneel sont en fait les deux seuls "champs de bataille" dignes de ce nom auxquels il m'a été donné de participer. Et je n'en ai pas forcément gardé des souvenirs positifs. Moi, le grand, l'invincible, l'incroyable Lloyd Barrel... Obligé de battre en retraite... ? Inadmissible ! Et pourtant c'est ce qu'il s'était passé, inutile de se voiler la face. Mais la... La... ? Je sens mon sang qui bouillonne, l'excitation qui m'envahit, et l'exaltation du combat qui me submerge. Ça cogne de partout, de tous les côtés, ça saigne, ça broie, ça éclate... Sauf pour nous, où ça ne va que dans un sens. Nous, l'équipage des Avalons, nous survolons l'affrontement. Ylvikel ne daigne même pas combattre, se contentant de piéger nos ennemis dans ses statues de cire. Milo, lui, vient de passer du statut de "chat tout mignon qui parle" à "chat vachement moins mignon mais beaucoup plus gros" et fait ressentir aux Yskinoliens toute sa haine génétique envers eux. Quant à Galowyr... N'en parlons même pas. Les personnes qui seraient capables de le blesser dans cette caverne pourraient se compter sur les doigts de la main (mais d'un type qui n'a qu'un seul doigt, un doigt fort, beau et incroyablement classe comme le grand Lloyd Barrel). Epsen me suit, charcutant du Kanbélien en moulinant avec son sabre de toutes ses forces et de toute son énergie. Et Yskino ? Aucune idée. Je ne sais pas trop où il se trouve actuellement. Mais j'ai confiance en mon nouveau second. Je sais que quoi qu'il fasse, il ne pense qu'à mon bien et à celui de l'équipage. Quant à moi...

            "Je suis le grand Lloyd Barrel !"

            C'est à peu près ça.

            Je suis tiré de mes pensées par la patte d'un Yskinolien anormalement gros qui m'arrive directement dans la tête, et que j'évite de justesse d'un pas en arrière. Hmpf ! Lent. Tellement lent ! Je jette un œil à côté de moi, et vois Ylvikel en emprisonner un de la même taille dans une gangue de cire, en quelques secondes à peine. Déjà fini ? Ces créatures n'ont aucun intérêt... Elles sont si fragiles... Celle en face de moi, se dressant sur ses deux pattes arrières, lâche un grognement sourd et accompagné d'une forte sécrétion de bave alors qu'elle essaye de me toucher au visage d'un coup de griffe. J'esquive aisément en tournant sur moi-même, et profite du mouvement entamé pour lui asséner un coup de pied retourné dans l'épaule, ce qui a pour effet de le projeter contre une des parois de la cave (lui broyant quelques os au passage). Hébété par le choc, le pauvre Kanbélien mutant, lorsqu'il reprend ses esprits, n'a le temps que d'à peine apercevoir le sublime, l'extraordinaire, le magistral Lloyd Barrel fondre sur lui, le bras transformé en diamant, et le percutant de toute la puissance de son Brilliant Punk. S'écrabouillant contre la pierre qui se fissure sous l'impact dans un assez peu glorieux "Sptrotch", il ne reste pas grand chose de cette saleté lorsque je me dés-encastre du mur de la grotte.

            "Les mineurs et les taupes ça me gonfle. Quand allons nous prendre notre pied pour de bon ?"
            "Il est vrai que ces créatures n'ont que peu d'intérêt...", lancé-je en nettoyant mon bras du sang dont il était recouvert. Après une courte pause, je reprends : "Mais vois le bon côté des choses ! Des horreurs pareilles... Il faut bien les éradiquer de la surface de cette terre ! Et puis...", continué-je, avant de m'arrêter pour le chercher du regard. Allons, un truc aussi massif, on ne devrait pas le louper... Ah ! Il est la !
            "Et puis... ?"
            "Tu en as marre des mineurs et des gros rats moches ? Dis toi que c'est un mal pour un bien, car dès que cette zone est nettoyée de sa vermine, c'est à lui qu'on s'attaque.", réponds-je calmement en pointant du doigt le grand robot en train d'écrabouiller les nuisibles par douzaines  et apparemment sans le moindre effort. Me retournant vers lui, le doigt toujours tendu vers Al', je vois Ylvikel esquisser un sourire. Parfait. C'est alors qu'on me tape sur le bras, pour me l'abaisser.

            "C'est malpoli de montrer les rataupes du doigt ! Vous n'avez pas honte ?!"
            "Qu... ?"
            "Ce sont des créatures sensibles... Et si belles ! Vous n'êtes qu'un rustre, monsieur... ?"
            "Hein ? Mais je suis le grand Lloyd Barrel, voyons..."
            "Eh bien sachez, monsieur grand Lloyd Barrel, que vos agissements contribuent au génocide du noble peuple rataupe, et de ce fait au grand déséquilibre global de la faune ! Avez-vous conscience que vous êtes en train de jouer avec le feu au beau milieu de l'atelier de mère Nature ? Avez-vous conscience que la destruction de notre belle planète est de votre faute, à vous et vos semblables ? Nos eaux sont de plus ne plus polluées par les rejets des bateaux pirates et marines, et savez vous que d'ici 26 ans, la plupart des banquises de North Blue auront fondu ? Mais ne changez pas de sujet ! Revenons en à cette île. Vous saviez que les rataupes contribuent à la régulation de bon nombre d'espèces animales, dans le coin ? Leurs excréments sont également un bio-engrais huit fois plus efficace que le guano et dont les propriétés sont fasc..."

            Mais qui est cette putain de folle et qu'est-ce qu'elle me veut ? C'est une de ces écolos ? Bon sang, je comprends désormais pourquoi personne sur cette île ne les aime ! Ils ont l'air super chiants !

            "Dites, vous m'écoutez ?"

            Aaaaaaaargh ! Je vais la tuer, cette fille ! La coupant net dans son discours dont, même s'il avait été sensé, je n'en aurais rien eu à faire, je la saisis au niveau de l'avant-bras, avec suffisamment de force pour lui laisser une belle marque. Serrant graduellement, je prends la parole :

            "Non, je ne vous écoute pas. Le grand Lloyd Barrel n'écoute pas les êtres inférieurs ! La nature ? Rien à foutre ! Les glaces de North Blue ? Tant mieux si elles fondent, on s'y gèle dix mois par an ! Les rataupes ? De la vermine sale et grouillante qu'on écrase avec le talon de notre botte ! Moi si je suis ici c'est pour m'emparer du Monolithe !"
            "Quelqu'un à parlé de Monolithe, ici ? Oh, bonjour mademoiselle JoAnne."
            "Professeur Gojira...", siffle t-elle en, contre toute attente, détournant la tête de mon sourire ravageur et fixant cette tête mal coiffée qui dépasse du mur, et qui semble connaître l'écolo que je maintiens toujours.
            "J'espère que tu n'es pas avec elle...", lancé-je au nouvel arrivant, accompagné d'un regard mauvais.
            "Ciel, non !", s'exclame t-il, horrifié. Ouf, j'avais peur (enfin, c'est relatif) d'avoir attiré un autre putain d'éco... "Cette femme est une créationniste ! Alors que tout être sensé sait que la nature est darwiniste !"

            Et merde...

            "N'importe quoi, Gojira ! Que faites vous des papillons à cornes bleues ? Ils ont évolué oui, à cause des rejets des égouts de Navarone et pour quoi ? Pour ne devenir que plus appétissants pour les lézards vert-de-gris qui les ont décimé !"
            "Justement ! Voila la beauté de la nature ! Il faut croire que les papillons n'étaient pas les plus aptes ! Tiens, ce n'est pas un rataupe avec un pieu que je viens de voir passer ?"
            "QUOI ? IL FAUT L'AIDER !"
            "Surtout pas ! Il évolue ! Remarquez comme ils commencent à se servir d'armes et d'outils ! C'est l'influence du Monolithe ! Magnifique !"
            "Ah ! Vous est votre Monolithe ! C'est contre l'ordre des choses, cette évolution surnaturelle ! La nature est belle et parfaite, elle doit avancer à son rythme !"
            "Foutaises ! C'est parce que la nature évolue qu'elle est si belle ! Il faut donc qu'elle évolue le plus vite possible ! Ce Monolithe est un cadeau du ciel pour la faune Banarienne !"
            "Ha, un cadeau ?! Un fléau, oui ! Vous n'avez pas idée du déséquilib..."
            "VOS GUEULES !", hurlé-je en coupant court à leur dispute. Sans déconner ? Ces écolos sont complètement givrés ! Se raconter autant de bêtises avec un tel débit... Et au milieu d'une bataille ? Ils y a des gens qui mineurs et des rataupes qui meurent dans tous les sens et ils sont la, à... Raaaaaaah ! Même un homme aussi intelligent et parfait que moi ne parvient pas à comprendre comment ces êtres, même si inférieurs, peuvent trouver un quelconque sens à ce tissu d'idioties qu'ils déblatèrent !  Après les avoir calmé, je reprends la parole :

            "C'est vous qui n'avez pas idée de ce que vous faites ! Et d'en présence de qui vous êtes ! Vous êtes en présence du grand Lloyd Barrel, le capitaine pirate des Avalons ! J'ai décrété que ces saletés doivent périr, alors ils seront exterminés ! Vous êtes faibles ! Bien trop pour espérer nous arrêter ! Jacassez autant que vous le voudrez, ça ne changera rien à ce qui va se passer !", hurlé-je en écrasant rageusement un Kanbélien qui passait non loin de moi. Et au moment précis ou mon pied fracasses ses petites brindilles qui lui servent d'os, une violente secousse fait trembler toute la grotte, la plongeant dans un silence inquiétant. Les mineurs arrêtent d'attaquer les nuisibles, qui commencent à émettre des couinements de plus en plus intenses. Voila ! C'est comme ça que le grand Lloyd Barrel s'y prend ! Il se fait respecter !
            "Vous savez, monsieur grand Lloyd Barrel, comme dit l'adage : "Chassez le naturel, il revient au galop.". La nature reprend toujours ses droits, malgré ce que vous pouvez en penser !"

            Je lui mets une beigne. Et à l'autre illuminé aussi tant qu'à faire, de manière a les envoyer au sol. Mais pas trop fort. Même s'ils commencent à me pomper sérieusement l'air, inutile que je me ternisse en versant le sang de ces idiots... Ylvikel ricane en continuant à cirer du rat. Et une autre secousse retentit. Plus forte. Plus proche. Galowyr arrive en lévitant, la moitié inférieure de son corps transformée en sable.

            "C'est pas bon. Quelque chose approche. Quelque chose de gros."

            Et un autre tremblement de terre secoue violemment la galerie.

            Brilliant Punk :
              Le sable se calme. La tempête laisse soudainement sa place au calme. Les vagues de mon pouvoir se retirent laissant derrière elles sangs et carcasses Ces créatures étaient définitivement bien trop faible pour venir à bout des Avalons. Même le chat de gouttière en avait écrasé un bon paquet. Cela ne les avait pas empêché de causer un véritable carnage chez les mineurs. J’en avais même vu une éclater la tête d’un pauvre type avec sa propre pioche. La caverne est emplie d’une odeur putride. L’odeur des tripes, de la cervelle et de la mort.

              Cela me rappelle Whiskey Peak. C’était il n’y a pas si longtemps que ça. Il faut croire que ma vieille copine la Mort ne peut pas se passer de moi. Quoi que la comparaison avec l’île des chasseurs de primes n’est peut-être pas la plus judicieuse. Après tout, le magma avait le mérite de nettoyer le tout. Après c’est sûr qu’il faut préférer l’odeur de la chair calcinée à l’odeur de la mort. Chacun ses petites préférences.

              Des râles de douleurs s’élèvent de partout. Accompagnés de couinements plaintifs. Rataupes comme Humains voilà le destin qui nous attend tous. La douleur et la mort. Ses plaintes trouvent un écho grandissant dans mon esprit jusqu’à en devenir assourdissante. Je sens leur douleur, leurs regrets et leur peur envahir ma tête. Jusqu’à devenir mienne. Mon corps en tremblerait presque si je n’avais pas déjà vécu cela. Ces immondes bêtes n’avaient donc pas tant de différences que cela avec les chasseurs de primes.

              Je me concentre sur la forteresse qu’est mon esprit. Ma douleur et mes regrets, je les transporte sur mes pauvres épaules depuis bien trop longtemps. La souffrance qu’ils m’infligent a tout dorénavant d’une douce habitude. Quant à la peur… Que pourrais-je bien craindre ? Ne pas être de nouveau à la hauteur de l’équipage ? Sérieusement ? Je crois que je n’ai même pas besoin de la justifier celle-là. De ne pas pouvoir protéger mes nakamas ? Qu’ils crèvent je m’en contrefiche. Le chat n’est ni plus ni moins qu’un animal domestique en plus costaud. Le larbin en chef ne m’inspire aucune sympathie. L’autre tueur à la cire… Le zigouiller moi-même m’offrirais une certaine joie.  Quant à Lloyd… Je reste persuadé que le monde se porterait mieux s’il lui arrivait quelque chose avant que ses capacités ne soient à la hauteur de son égo. Là-dessus rien à craindre non plus.

              La peur de la souffrance, de la mort ? La peur des peurs. Mourir ? Souffrir ? Personne dans cette cave, pas même ce prétendu général robot ne peut espérer me vaincre. Aucune trace de Mizukawa ou d’un autre gros morceau à l’horizon. Non je n'ai véritablement rien à craindre.

              Ces sentiments étrangers repartent donc comme ils étaient venus. Libérant mon esprit de tourmentes extérieures. Seule cette douleur lancinante au plus profond de mon âme demeure. Drogo, Dyrian… Leur mort est une partie de moi dorénavant. Je ne m’en débarrasserai pas. Et alors que les sentiments des autres reculent de mon esprit, un tremblement se fait ressentir. Maladroitement, comme un nourrisson peinant à se mettre sur ses deux jambes, je maintiens mon équilibre tandis que la secousse s’étend peu à peu à toute la caverne. La masse grouillante que je ressentais se faisait plus discrète. Faut dire qu’avec le petit massacre qu’on vient de perpétrer, ces saloperies de rataupes allaient surement devenir une espèce en voie de disparation. Et ce n’était pas pour me déplaire. Une présence infime me perturbe cependant. Une présence infime, tel un point lumineux minuscule à l’horizon.

              Un point lumineux qui grossirait à vue d’œil jusqu’à vous aveugler.

              "C'est pas bon. Quelque chose approche. Quelque chose de gros."

              Je n’aurais pas mieux dit. Les murs de la cavité tremblent comme s’ils subissaient un barrage d’artillerie. Une seconde fois, le silence se fait. Une deuxième fois et l’appréhension semble se lire dans tous les regards. Ou alors c’est la faim que je lis dans les yeux de Milo… Peu importe, comme toujours c’est au troisième coup que le rideau s’ouvrit. Et par le rideau, j’entends un pan de mur.

              Madame la Peur revient soudain. Un adversaire qui me semblait bien supérieur venait d'apparaître sur la scène. De l’ouverture du mur jaillit une gueule immense garnie de rangées de dents jaunies et ensanglantées, moins bright que la dentition de Lloyd mais bien plus effrayantes. La taille de la chose ne laissait présager rien de bon sur la taille complète du bestiau. Puis c’est le tour de deux pattes massives de déchiqueter de ce qui rester de la paroi pour laisser ce sinistre personnage se révéler de toute sa splendeur aux pauvres spectateurs que nous sommes.

              Un rataupe. Non. LE rataupe. La bestiole avait l’air aussi vicieuse et teigneuse que ses petits frères, et à mon humble avis de zoologiste amateur, toute aussi friande de chair humaine. La seule différence avec la horde de bestioles qu’on venait de massacrer, c’était qu’elle était… Gigantesque, c’est le seul adjectif qui me vient à l’esprit. Un crâne de rat géant aux crocs acérés juchés sur une masse de muscle gris prolongés par des griffes capable de trancher la pierre comme du beurre. HAL, pourtant bien plus grand qu’un humain normal est ridiculement chétif à côté. Alors que dire de ce pauvre Epsen. Non c’est clair,  le grand Lloyd Barrel a fini par trouver enfin un adversaire à la mesure de son égo.

              Ego qui avait dû en prendre un sacré coup, car contrairement à sa prédiction si l’on regardait ce rataupe gigantesque...

              ...

              L’évolution avait bien eu lieu.
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