foxy lady ▬ rhena

Rhena ne comptait plus les fois où on lui avait si délicieusement complimenté ses formes douces et fines. Elle avait perdu le fil de ce jeu débile, de ce concours de points en murmures sensuelles qu'elle tenait avec les autres catins du bordel. Combien de fois un client pouvait susurrer dans le creux de ses oreilles à quel point elle était plus merveilleuse qu'une autre femme ou plus fine, plus belle et plus exquise encore que celle dont ses clients se liaient pour la vie. Trop de fois sans doute, parce que Rhena ne savait pas ce qu'il y a après vingt-neuf, à l'epoque.  Mais pour sûr, la demoiselle avait de quoi plaire. Voluptueuse et bien formée, elle donnerait l’appétit aux plus sages des prêtres.

En bref, vous l'aurez compris, c'est une belle femme, sauvage par moment mais si gracile. Ce n'était pourtant qu'un petit bout de demoiselle, elle ferait sans doute pâle figure devant les grandes princesses de ce monde tant son charisme, au bordel du moins, laissait à désirer. Beauté franche, généreuse de poitrine aux épaules fines, peau pâle et cils longs, elle respirait la fraîcheur sous ses boucles argentées. On l'imaginait facilement dans les bras d'un grand seigneur, bien vêtue, bien entretenue. C'est que malgré tout, elle dégageait quelque chose qu'on n'arrivait pas à expliquer, comme un parfum sans odeur. Elle n'était pourtant pas si grande que ça, mais bien proportionnée, adorable comme peu de statuette. Menue de taille, mais bien tournée au niveau des hanches et des jambes, elle était toute en courbes câlines et félines.

Son visage, qu'elle offrait à l'ombre de sa douce chevelure, savait montrer des élans de tendresses en veux-tu en voilà. Car malgré son métier imposé, Rhena se trouve être assez expressive. Elle portait sur elle un charme unique, légèrement exotique. Et puis il y avait ses yeux. Des yeux aux plis étranges, presque trop fins. Ils couvaient une flamme, un petit feu boisé que sauvagerie et plaisir alimentés à part égales. Sous des sourcils comme dessinaient à l'encre de chine, on sentait une petite forme de caractère, de rébellion.. Regarder ses yeux là, c’était déjà y trouver apaisement, celui qu'on peut ressentir auprès d'une amante. Cette beauté, elle la portait en toute simplicité, comme ces femmes qui n'en ont pas conscience ou qui ne porte aucune attache aux regards des autres.

Mais cette renarde cache bien son jeu.

Spoiler:

Forme actuelle - 90% du temps: Rhena gagne légèrement en taille sous cette apparence hybride vulpine. Sa silhouette s'affine d'avantage, ses mains et sa peau laissent place à des attributs animaux, comme un manteau de poil blond et blanc, rappelant sa chevelure, ainsi que des petites griffes noires. Son petit nez retroussé, s'est allongé pour donner vie a un museau canin fin. Ses yeux ronds, plein de malice, se sont affinés variant du bleu à l'argenté. Hors ce concept de renarde élancée, une queue s'est logée à la fin de son échine. Touffue, en pinceau blanc, elle fait magnifiquement écho à ses oreilles. Elle possède également une collerette de duvet blanc qui lui fait office de couvre poitrine. Au moins, sous cette forme, les hommes ont tendance à l’éviter.

Cependant, plus Rhena s'approche de sa forme animale finale, plus son pelage s'assombrit. Du blond, on passe facilement au roux. Ses courbes humaines se perdent, s'estompent au fil de sa transformation pour ne laisser place qu'a une jeune renarde. Même si son regard rappel celui des hommes, son corps tout entier a perdu son identité. Elle n'est plus qu'un animal comme un autre. Un simple renard roux, tout ce qu'il y a de plus basique. Souple et agile, elle peut aisément se faufiler partout. Elle peut également faire office d'écharpe, mais ce n'est qu'un bonus.

 Rhena a bien changé durant toute ses années de voyages. La renarde c'est endurcie, plus que jamais. Ayant développer des sentiments comme la curiosité et la bravoure, elle est facilement passé de petite coquille vide à un véritable bol de braises. Elle a apprit à se défendre, à se méfier. Chaque mouvement, chaque parole sont analysés. Quelque part fière d'être devenue ce qu'elle est à présent, ce sentiment, non pas de supériorité, mais d'amour propre,  lui font facilement plisser les yeux de méprise. Néanmoins, la renard ne manque pas de jugeote. S'étant user la langue à la lecture, la demoiselle s'est forgée un répondant farouche. Ferme, parfois même froide, son cynisme n'a d'égal que sa franchise. Elle n'est pourtant pas très bavarde, sa curiosité se montre silencieuse et plus nouée aux gestes qu'aux paroles. Un tantinet solitaire vis à vis de ses contactes passés, elle n'en reste pas moins quelqu'un de facilement abordable. Enfin. Si commencer une conversation avec un renard qui parle ne vous dérange pas plus que ça.

La sournoiserie et la ruse font d'elle une excellente menteuse. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle puisse aisément manipuler quelqu'un de ses mots, surtout pas sous sa forme hybride, mais quand elle tient quelqu'un dans ses draps, sous sa forme humaine, faisant semblant d'être innocente et stupide, il lui est facile de soutirer des informations aux plus naïves de ses cibles.

En se qui concerne son attachement a un groupe, Rhena a apprit le respect et la loyauté. Si celui dont elle est sous le « commandement » mérite estime et égard, alors elle lui sera fidèle. L'hiérarchie est quelque chose de très important pour elle. Elle ne supportera pas l'impolitesse de l'un de ses compagnons vis à vis d'un membre plus haut placé, surtout si elle le respecte au point de lui offrir sa vie. N'ayant jamais eu de véritable famille digne de ce nom, Rhena aime a penser que dans un équipage, tout le monde est frères et sœurs et que l'entraide et l'affection de chacun font la force du groupe. Cependant, si il y a bien un sentiment qu'elle a du mal a contenir, c'est bien celui de la jalousie. Non pas une jalousie de prestige, ni même de fortune, mais plutôt de cœur, car si Rhena a de beau sentiment, il serait préférable de ne pas trop tirer sur la corde. N'ayant aucune connaissance de ce sentiment étrange, elle commencerait a se sentir faible. Plutôt du genre a hérisser les poils au moindre commentaire, la renarde aspire a un caractère de style « Tsundere ».

Tsundere (ツンデレ?) est un terme japonais utilisé pour définir une personnalité qui est au premier abord, distante, hautaine, voire pimbêche, puis qui devient affectueuse et tendre par la suite.

 

Rhena n'est pas née d'un amour fructueux, d'un sentiment partagé. Elle n'est pas le fruit d'une union étrange qui lie un homme et une femme. Rhena elle, c'est juste un bout de chaire fraîche dont le destin était tout tracé. Née dans le bordel où elle passera sa vie, la jeune fille était prédestinée a faire ce qu'on attendait d'elle: Grandir, s'embellir et procurer du plaisir. Éduqué en quelque sorte par toutes les employées de la maison, la fillette avait donc grandit entouré d'une vingtaine de mamans différentes.

Quand l'une ne pouvait s'occuper d'elle, elle l'a passé à une autre, et ainsi de suite. Il arrivait qu'une maman disparaisse du jour au lendemain. Mais le vide se comblait rapidement, car dans la même semaine, une nouvelle maman apparaissait. Peut-être moins gentille, voir parfois moins tendre, mais c'était une nouvelle maman quand même. Rhena avait toujours réussis a se lier a ses femmes malgré leur passe temps. Il lui était même arrivé d'apprendre certaine chose sur la vie extérieure et surtout, sur son métier a venir. Il fut donc tout naturel pour la demoiselle, dés ses premières menstruations, de se laisser aller aux « joies » et au « plaisirs » de la maison. Si certain pensaient a mal, sentant tout le vice de cette profession, Rhena elle, n'y voyait que son passé, son présent et son futur. Il était dans l'ordre des choses qu'elle s'exerce a son tour a cette occupation qui lui permettait de manger chaud et de se couvrir les soirs d'hiver.

N'ayant pas suivit d’éducation a proprement parlé, Rhena ne sait ni lire ni écrire. Elle sait compter jusqu'à vingt-neuf, ce qui est tout de même pas mal. Cependant, ses mamans lui ont apprit plein d'autres techniques. Principalement le vole. Les mains baladeuses d'une catin n'ont pas de rival, croyez moi.Fines et câlines, elles glissent et se faufilent n'importe où, chipant bourses, clés, et autres trésors que des clients peuvent porter sur eux. Elle aurait put devenir riche, la renarde, si le patron n'était pas celui qui imposé cette activité bonus a ses employées. Plus de  70% de leurs trouvailles finissaient dans les mains sèches et cornées du gérant.

Jusque là, Rhena avait toujours fait sa part du travail. Sensuelle et voluptueuse à souhait, elle n'avait jamais grand mal a mettre la main sur des bourses pleine de Berry. Il lui était même déjà arrivé de tomber sur des bijoux. Jamais elle n'avait un jour déposer ses iris sur de telles merveilles. Que fut sa surprise de voir de si magnifiques trésors fais d'or et de cuivre cliquaient aux ceintures de cuirs de ses plus riches clients. C'est à ce moment précis que la curiosité naquit dans le subconscient de la jeune femme. Où avaient-ils trouvés tous ces objets brillants et plus encore, comment faisaient-on pour s'en procurer ? Était-ce également le résultat d'un vol ? Les avaient-ils achetés comme le font les autres « clients » du patron ? Tant de questions qui restaient sans réponse...

Le désir de découvrir le monde se fit alors ressentir. Sortir, voir au delà de sa fenêtre, fouler les mers sur un navire plus gros encore que sa maison, fuir ce quotidien, oublier les scènes de ménages, les coups, les simulations, les couinements, les caresses mais encore les discours barbants de flatteries. Tout oublier, pour tout reconstruire. Telle était sa nouvelle ambition dans la vie. Si personne n'allait lui donner une occasion de sortir de son trou, elle s'en créerait une elle même.

•••

Le jour de sa libération était un jour comme les autres. Un ciel masqué où de fins rayons de soleil arrivaient partiellement a se glisser entre les nuages. Une brise fraîche s'était infiltrée dans ses appartements, chatouillant sa peau de porcelaine alors qu'elle ôtait sa chemise de soie rouge sous les yeux d'un client à l’appétit féroce. Il disait avoir voguer si longtemps, qu'il en avait oublier la sensation des courbes d'une femme entre ses mains tatouées.  Cet homme avait été étrangement doux, mais les affaires étaient les affaires, et comme d’accoutumé, Rhena lui proposa un peu d'alcool pour détendre ses muscles tirer d'une vilaine tension. Sur la même lancé, intimant a son amant du jour de se détendre d'avantage, la sulfureuse jeune femme s’exerça à sa fourbe pratique, le vole. Alors qu'elle le défaisait de son costume et de ses « armures », ses douces mains fouillèrent ses poches. Son souffle chaud contre sa peau hâlée sut le rendre moins méfiant et comme convenu, il se laissa aller dans les draps blancs de la maison close. Les ébats n'en furent que plus sensuelles. Prit de pulsions étranges, l'homme ne laissa pas Rhena indifférente et il était bien l'un des rares a surprendre la jeune femme de cette manière.  Après leurs râles respectifs, le pirate, car il avait tout les airs d'un homme de la mer, s'échappa dans les bras de Morphée.

Il était temps pour Rhena de passer a la deuxième partie des fouilles.  Une fois sa proie paisiblement endormie, la catin ne se priva pas pour fouiner d'avantage dans ses affaires, comme son sac de cuir qui a sa grande surprise regorgé de trésors. Bien que les bijoux et autres babioles brillantes finiraient entre les mains de son patron, la nourriture elle, finiraient dans son estomac. Mettant l'or de coté, elle se pencha sur la mangeaille. Un sac de viandes séchées et un fruit étrange attirèrent son attention. Un fruit...Elle n'en avait jamais mangé. Ses repas se limitaient à de la soupe, du pain et quand le bon dieu était clément, un morceau de viande qu'on donne habituellement aux chiens. Hors, après presque 10 ans de vole, elle n'était jamais tombé sur quelque chose de semblable... Comme on dit, l’appétit vient en mangeant et il fallait l'avouer, ce fruit là lui faisait de l’œil avec ces drôles de couleurs.

Une bouchée suffit a faire frisonner la jeune femme. Un frisson si agréable qu'elle crut fondre sur place. L'échine en bouillit qui, comme frappé par la foudre, se reconstitua la seconde suivante. Un soupire particulier s'échappa alors de ses lèvres juteuses et ce même bruit sut réveiller son client en un sursaut cauchemardesque. Sa mine pourtant si charmante durant leurs ébats s'était décomposée l'instant où il déposa ses yeux sur elle.

▬ Petite conne ! Qu'est que t'as fais !?

D'un "gloups" prononcé, autant de peur que de délice vis à vis du jus du fruit qui glissait agréablement dans son gosier et du regard enflammé de l'homme sur son lit, la demoiselle ne sut quoi répondre a ces offenses. Il semblait s'être transformé. Fini les caresses et les charmants sourires, tout ce qui était lisible sur son visage était une envie de meurtre. Alors qu'il brandit un couteau que Rhena ignorait a même l’existence, un déclic s'infiltra au sein du subconscient de la demoiselle. Un déclic révélateur. C'était ça, la vie. Tuer ou être tuer.

D'un bon prodigieux qu'elle ne se serait sentit capable de faire il y a une heure, la catin sauta à la gorge de son assaillant pour la lui trancher. Un filet de sang s'extirpa de sa jugulaire et la jeune femme resta sans voix... Sans vraiment comprendre, elle sentit au fond d'elle, dans son sang bouillant d'adrénaline, qu'elle ne pouvait rester ici. Il fallait fuir. Elle se pencha à la fenêtre de la chambre, déglutit à la vue des deux étages qui la séparée du sol et finalement, comme se sentant pousser des ailes, bondit.

La liberté, enfin.

•••

Libre. Et pourtant, Rhena courait. Avec la vivacité du renard et son agilité déconcertante, qui dés à présent vivrait en elle pour le restant de ses jours, elle courait. Autour d'elle, les immeubles sales des bas quartiers défilaient, tour de béton après tour de béton, alors qu'elle éventrait un début de nuit de sa course effrénée.  La ville se calfeutrait de noir. Les caisses en bois, les tonneaux de poudre hirsutes, elle bondissait au dessus pour fuir. Mais fuir quoi ? Elle l'ignorait, mais son instinct était formel, il fallait qu'elle s'échappe de cet endroit, qu'elle oublie a même son existence.

Partout aux alentours, elle sentait ces ombres la poursuivre, la traquer. Mais elle était libre ! Libre comme elle ne l'avait jamais été. Elle pouvait enfin percevoir le monde, trembler sous l'air froid qui se soulevait dés la nuit tombée, s'enivrer de l'odeur et des parfums de la vie et encore mille autres senteurs dont elle trépignait d'impatience de découvrir. Si le défaut de la liberté était de courir, alors elle détalerait, elle continuerait de galoper pour garder cette liberté tant convoitée. Elle découvrirait le monde en perdant son haleine, jusqu'à ce que ses pattes défaillent.

Sous la tension de cette course poursuite, Rhena manqua de tomber. Elle courait si vite que ses jambes manquèrent de se briser. Elle freina sa coursa, trotta sur une centaine de mètre avant de se rendre compte que le port l'attendait au bout du chemin. L'étendu d'eau était telle qu'elle en eut la gorge serrée d’excitation. Les effluves de la mer, l’écume qui brasse, qui claque, qui brille sous la lune. Tant a découvrir sans en avoir le temps... Une lumière gigotait dans son dos, celle de la capture, qui sentait le vin et la sueur. Ne sachant pas nager et ignorant a même l'art de l'escalade, tant bien même son nouveau pouvoir lui aurait permis de grimper sur n'importe quoi, elle se glissa dans une ombre plus sombre encore que celle offerte par la nuit et se faufila entre des barils cernés d'acier. Elle continua de reculer, d'un pas félin, souple, qu'elle se serait permis de faire sans avoir croquer dans ce fruit du démon. Malheureusement son dos se heurta sur un grillage qui n'avait rien d'autre a faire de grincer toute ses tripes. Ce bruit déstabilisa la jeune femme et ses oreilles fraîchement poussées s’aplatirent sur le haut de son crâne. Douloureux... Mais sa peine n'était pas fini; un braillement désagréable résonna derrière elle, lui décomposant l'échine en miette. Si son teint déjà pâle aurait put d'avantage perdre de sa couleur, Rhena n'aurait été rien d'autre qu'une poupée de porcelaine articulée par dieu sait quoi.

En un instant, là, derrière la renarde, s'éleva un concert de cris et de gueulements à réveiller tous un groupe de paresseux profondément endormis. Des autruches, un troupeau entier d'autruches ! Tous ses poursuivants se retournèrent d'un bloc, braquant leurs lampes sur elle. Les jambes déjà prêtes a mouliner dans l'autre sens, sûre d'y trouver une échappatoire, Rhena se redressa doucement, laissant glisser ses petits doigts entre les ouvertures du grillages se trouvant derrière elle. Une autruche lui pinça alors l'index, la ramenant a la raison. Elle se retourna presque instinctivement, s'agrippa au grillage et grimpa le long de ce dernier pour sauter dans l'enclos des bipèdes plumés.  Son agilité lui permit de se faufiler entre les bêtes sans trop de mal. D'un saut prodigieux qui manqua de l’éventrer sur une poutre de soutien, elle monta sur un semblant de toit en bois. La vue était magnifique, mais elle n'avait pas de temps a perdre. Comme poursuivit par le diable lui même, elle continua sa route avant d’éviter une chute dans un bassin remplis de... de dauphins.

Spectatrice de sa propre fuite, là, droite comme un « i » sur ce monticule de bois, Rhena entendait ses assaillants s'approcher. La peur est quelque chose qu'elle ne connaît que trop peu, mais la terreur se glissa dans ses tripes, créant l'adrénaline nécessaire pour continuer sa fuirte Souplesse oblige, elle se laissa aller le long de la « bâtisse » et alla se fondre dans les ombres des hangars vides. Le lendemain, si dieu le veut, elle s’éclipserait sur un navire, marchant, pirate, ou même de la marine... pour fuir cette vie dont elle ne veut plus entendre parler.

•••

Quatre ans se sont écoulés. Quatre ans de vadrouille et d'aventure sur les traces de pirates. Rhena avait, après sa terrible course poursuite, trouvé « refuge » sur un bateau pirate. Cachée dans l'ombre des tonneaux de rhume, alors qu'elle n'était âgée qu'une d'une vingtaine d'années, elle s'était inconsciemment embarqué sur un petit navire de troubles fêtes. Loin d'être tous des brutes épaisses et sanguinaire, malgré leur statut d'hors la lois, ils l'a prirent sous leur aile et lui enseignèrent tout ce qu'il y avait à savoir sur la piraterie. De plus, cette rencontre lui permis d'apprendre à écrire, à lire, et a compter. Ce qui, durant les négociations, fut fort utile.

Au fil et a mesure de son évolution au sein de cette embarcation de fortune, qui faisaient rire les plus grands de ce monde, Rhena délaissa sa forme humaine pour uniquement utiliser sa forme hybride. Proie charnelle des hommes, sa semi-forme de renarde laissait toujours un arrière goût amer aux plus pervers d'entre-eux, et ces derniers avait bien vite fait de lâcher l'affaire. De plus, si sa langue s'aiguisée de cynisme et d'ironie malsaine, ses aptitudes au combat s'affinées de jour en jour. L'agilité même de ses gestes et sa souplesse incroyable lui permettait de se faufiler discrètement derrière ses adversaires... Usant de son charme d'humaine et de sa ruse de renarde, la demoiselle sût se créer une réputation d'assassin hostile. Si certains déjà la connaissaient comme un animal doué de parole, beaucoup ignoraient l’existence de sa véritable nature humaine, et c'est là où résidait toute la subtilité de ses assassinats les plus fourbes, ainsi que les mieux payés. Se forgeant un caractère et un physique robustes pour écraser à jamais son image de soumise et d'objet sexuel, Rhena enterra sa forme humaine, non pas de façon définitive, mais assez pour qu'on oublie qu'une humaine se cache sous cette apparence animale et façonna ainsi une nouvelle elle-même dont tout le monde se rappellerait le nom !

Cependant son voyage au sein de ces presque pères qui lui avaient tout apprit, pris fin aussi rapidement qu'il avait commencé. Petit navire pirate perdu dans les eaux peu profondes des gorges des grandes lignes, un bateau plus gros et sans doute plus hostile utilisa l'embarcation comme jouet d'essai pour ses nouveaux canonniers. Ne pouvant décemment fuir un monstre d'une telle taille, le capitaine, fier et bon pirate, fit face à l'adversaire. Peine perdue, mais il ne mourrait pas sans une bataille. Les plus loyales de ses matelots l'épaulèrent alors que d'autres, doués de logique, s’éclipsèrent parmi les quelques barque de sauvetage dont le navire était équipé.

Ne sachant pas nagée, et n'en ayant de toute façon pas la possibilité, la jeune renarde suivit l'un de ses compagnons dans sa course. Cela faisait beau trois ans qu'elle les côtoyaient tous, beaucoup qu'elle croyait lié au capitaine par le sang et l'amour propre s'étaient, sans se retournés, enfuit comme des rats. Pour Rhena, c'était différant, c'est le capitaine lui même qui lui avait ordonné de fuir... Consumée par la honte d'avoir ainsi laisser un homme qui mérité meilleure vie, la renarde tenta de s'extirper de son canot de sauvetage, mais le pirate qu'elle avait suivit l'en empêcha.

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Depuis ce jour, Rhena vagabonde seule. Les voyages lui manque, l'odeur de la mer, ses couchés de soleil et ses levés tout en couleurs chimérique. L'unique mélange de rouge, de violet et de bleu qu'on ne peut percevoir et ressentir qu'en étant a bord d'un bateau. Elle se les imagine, quelques fois, mais rien ne vaut le véritable spectacle. Toujours aussi voleuse, elle accepte encore aujourd'hui, pour se faire de l'argent et ne nous le cachons pas, pour passer le temps, des contrats d’assassinats. Cependant, l'idée de repartir en mer lui dévore ses nuits... Peut-être un jour fera t-elle le premier pas pour rejoindre un équipage digne de ce nom, pirate ou quoi que se soit d'autre.

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