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[FB] Un entraînement ou la mort

Navarone
milieu de l'année 1625

Je suis ici depuis quelques jours. Mes blessures étant rétablies, je quitte l'hôpital pour aller m'entraîner. Enfin, j'essaie, car il y a un médecin en train d'essayer de m'en dissuader.

"M'enfin, lieutenant Clotho, vous n'y pensez pas sérieusement ?!
Pourquoi pas ? Vous avez dit vous même que je suis guérit.
Que vos blessures externes sont guéris. Nous savons que vous avez subir des dégâts internes durant la bataille à Reverse Mountain. Mais nous sommes incapables de dire s'ils sont encore là ou s'ils sont réparé. Ni même s'ils sont mortels ou non. Vous ne pouvez quitter l'hôpital dans ces circonstances.
Mais j'me sens bien !
Justement ! Parfois on ne ressent rien, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a rien. Vous avez peut-être des blessures graves, on ne sait pas.
Je le sentirai quand même si j'étais en train de me vider de mon sang à l'intérieur ...
Et si votre foie touche votre pancréas ? Si le prochain choc conduit à ce que vos deux organes entrent en contact et que cela cause une réaction qu'on ne peut arrêter qu'à l'hôpital ? Vous voulez vraiment mourir sur les toilettes en train de pousser ? Vous voulez à ce point figurez dans la rubrique mortuaire et comique du journal ?
Mais je ne peux pas rester ici sans rien faire. Pendant que je reste couché, les pirates du monde entier progressent, deviennent plus forts, mettent en danger plus de vie. Je ne peux pas rester inactif en sachant ça.
Votre dévotion est très bien, capitaine, mais mort, elle ne vous servira à rien. Et vous ne servirez plus non plus à la marine.
Mais je d*/
Je comprends. Mais comprenez moi. Nous essayons chacun de faire notre travail. En partant, vous m'empêcher de faire le mien. Que dîtes-vous à un civil qui vous empêche d'aider les gens ? Vous le mettez au arrêtes, non ? Dois-je faire de même, et qu'on vous enchaîne pour que vous restiez tranquille ?
Mais */
Pas de mais ! Vous restez ici, un point c'est tout. Si jamais je vous vois en dehors de votre chambre, pour quelconque raison que ce soit, je vous fait admettre en hôpital psychiatrique en disant que vous refusez de vous faire soigner malgré votre état. C'est clair ?
... ... Oui docteur.
Bon, j'étais venu pour vous dire quelque chose, mais j'ai oublié du coup ... Boarf, ça ne doit pas être si important finalement."

Finalement, le médecin a le dernier mot. Je n'ai vraiment pas envie d'aller faire un tour chez les barjos. J'en croise déjà assez comme ça. Mais j'ai quand même envie de sortir et de m'entraîner. Néanmoins, la peur d'aller chez les siphonnés du bocal me fait plus peur. Je réfléchis un peu après son départ. Il m'a interdit de sortir de ma chambre, mais pas de m'entraîner. Héhéhé ... Il aurait du être plus clair en établissant le contrat avec moi. Car dans un contrat, il y a toujours des failles. Et moi, j'exploite ces dîtes failles. J'attends quelques minutes avant de sonner. Une infirmière arrive. Je lui demande d'aller chercher un sabre dans l'armurerie, ou dans mes affaires. Elle s'estomaque sans que je ne comprenne pourquoi. Je lui dit que je dois m'entraîner même si je suis cloué dans ma chambre. Elle refuse. Je dois la menacer d'y aller moi même, de faire une crise cardiaque en chemin et de la faire accuser pour qu'elle accède à ma requête. Elle revient une demie heure plus tard, avec mon sabre. Je sors de mon lit, la prie de sortir et de fermer la porte. Je ne veux pas que le médecin me voit m’exerçant à mon art du maniement du sabre. Sinon, je vais encore en entendre parler ... Je commence par des passes d'armes faciles. J'augmente la difficulté avec le temps, en changeant de main par exemple, essayant d'attraper mon épée au vol. Malheureusement, une petite douleur, réminiscence des combats passés, me lance dans l'épaule. La même épaule que j'ai massacré avant l'entraînement avec Shaïness. Je passe par dessus la douleur et tente des acrobaties. Déjà en temps normal je ne suis pas trop doué, mais alors, étant blessé et armé, autant dire que je cherche la catastrophe ... Je tombe plusieurs fois sur le sol. En entendant le bruit, plusieurs infirmières se ramènent. Je les congédie. Elles semblent mal le prendre. Je m'excuse rapidement et leur dit que si je suis vraiment blessé, je les appellerai par la voix. Je passe plusieurs jours ainsi.
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Finalement, je parviens à avoir l'accord du médecin pour sortir. Inutile de vous dire la joie que j'ai ressenti en cet instant. Je me suis dépêché de rassembler mes affaires, déjà pré-prêtes depuis mon arrivée, avant de quitter la chambre. Direction les quartiers des officiers. Parce que oui, je suis toujours un officier de la marine. Un subalterne, certes, mais un lieutenant. Le grade de mon père. Je repense à lui avec nostalgie. Je me souviens de ses entraînements intensifs pour que, je cite, "tu deviennes quelqu'un d'encore meilleur que moi, que les criminels apprennent à craindre ton nom, que ta seule arrivée fasse déposer les armes aux ennemis et galvanise tes hommes. Je veux le meilleur pour toi, mon fils". Tu es resté lieutenant toute ta vie, refusant les promotions afin de rester auprès de ta famille. Tu as eut ta mutation à côté de chez nous, pour être là en permanence. Tu as guidé mes pas à chaque instant. Tu as toujours été présent. Aujourd'hui, hélas, tu ne l'es plus. Mais je sens ta main sur mon épaule, ton souffle qui me porte vers mon rêve, ton regard empli de fierté sur l'homme que je deviens. Vas-y, regardes moi papa. Je ne te décevrai pas. Je vais gravir les échelons un par un, je ferais tout ce qu'il faut pour parvenir à réaliser mon rêve. Regarde moi devenir amiral en chef de la marine.

Je marche droit dans le couloir. Une fois arrivé à mes quartiers, qu'on m'a gentillement indiqué après que je me sois perdu trois fois, je dépose mes affaires sur mon lit, et je repars aussitôt. Où ? Devinez. Non, aucune idée ? Bande de bons à rien ... Qu'est-ce que je rêve de faire ? Devenir plus puissant. Et où devient-on plus puissant ? Dans des salles d'entraînements, exact. Je rentre dans la première que je croise. Tir à l'arc. Non merci. Je traverse les portes les unes après les autres jusqu'à en trouver une qui m'intéresse. Le tir au fusil. Mais j'avance, n'ayant plus rien à apprendre de ce côté là. Heu ... quoi ?! Attendez, je rembobine. Moi, je n'ai plus rien à apprendre au tir au fusil ? Non mais je deviens arrogant, prétentieux et péteux ou quoi ? J'suis un jeunot qui a encore tout à apprendre la vie. Ce n'est pas parce que je m'en sors mieux que les autres en tir que je suis imbattable et que ma formation est achevée. Elle ne s'arrêtera que le jour de ma mort. A plus ou moins quelques secondes ...Peut-être plus que moins, mais surement moins que plus, ceci dit. C'est incroyable ça ... Je commence à prendre la grosse tête, et sans raison en plus ... Ca va qu'une partie de moi a encore la tête sur les épaules pour me reprendre dans ce genre de situation. Sinon je vais vite devenir un gros con imbu de lui même abusant de son autorité. Bref, le genre d'être que je déteste et combat.

Je décide de tenter ma chance. Les autres tirs à 50m. Moi, je fais reculer la cible jusqu'à 100m. Premier tir, raté. Second tir, dans la tête. Je fais reculer la cible de 50m, soit un total de 150m. Mes yeux commencent à avoir du mal. Mais j'atteins quand même la cible. Elle recule encore, portant le tout à 200m. Les autres marins me regardent, choqués. Mais moi, je suis dans ma bulle, je ne vois ou entends rien ni personne. Je me concentre. Je cligne des yeux trois fois de suite, rapidement, j'attends une seconde, cadrant l'arme contre mon épaule. Puis, une seconde plus tard, je tir. Bougeant au dernier moment, je suis incapable de dire si j'ai touché ou non. Je rapproche la cible, les gens se mettent autour de moi pour regarder le résultat. J'ai raté la tête. Par contre, ma cible n'aura plus jamais d'enfants ... J'ai touché une partie plus sensible et tout aussi utile que la tête. Les soldats m'applaudissent, et ce n'est qu'à ce moment là que je prends conscience du monde qui m'entoure. On aurait pu être en état de siège que je n'aurais rien entendu. Voilà mon soucis. Lorsque je tir, toute mon attention est focalisée sur le tir, et ma cible. Plus rien d'autre ne compte. Certains des gars viennent me demander des conseils, savoir comment je fais ... Je suis gêné car je n'ai pas l'habitude de répondre, et ravi car on me demande de l'aide. Ce suis prouve que je suis aimé des hommes, au moins un peu. Je réponds comme je peux, mais j'en déçois beaucoup en disant que j'ai atteins ce niveau en chassant avec mon père depuis mes six ans. Certains vont à la danse, d'autres font du foot avec leur père à cet âge là. Moi, je chassais dans la forêt. Chacun son truc.

Avec un fusil de sniper, je pourrais tirer plus loin et bien plus précisément. Je dépose la feuille dans la poubelle, et passe dans la salle suivante. Escrime. Cool. Ca, j'adore. Et je dois encore progresser pour atteindre un niveau digne des meilleurs escrimeurs au monde. Oui, je sais, le boulot que j'ai à fournir est énorme. Mais comme on dit, à cœur vaillant, rien d'impossible. Je me met en tenue, et pars chercher un sabre. Les adversaires sont choisis au hasard. Je me retrouve face à une montagne de muscles. Mais je ne suis nullement impressionné, bien au contraire. Dans un combat à l'escrime, une grosse corpulence est un désavantage, car on offre plus de zones de touche à l'adversaire que si l'on est une brindille. On se salue, puis le combat commence. Erreur numéro une. Je me laisse tomber sur le sol, faisant un grand écart et lève mon arme en diagonale pour lui toucher le ventre. Si les armes n'étaient pas protégé, et nous de même, je l'aurais transpercé sans trop de soucis. La seconde manche commence dès que nous sommes en position. Cette fois, il se sert de son arme comme d'une massue. Je pare son épée avec ma mienne, utilise les points d'appuis et la gravité pour faire rouler mon dos. J'attrape ses bras avec ma main gauche, et nous fait basculer. Son corps passe par dessus le mien avant de s'écraser contre le sol. Je pointe ensuite mon épée sur son ventre. Deux à zéro. Il reste choqué que j'ai réussit à le soulever. Pourtant, rien de bien compliqué. Il suffit d'utiliser la force de son adversaire contre lui, afin d'augmenter temporairement la nôtre. On recombat encore quelques fois. Chaque fois le résultat est le même.Pourtant, je dois avoué qu'au bout de la septième, il a presque réussit à me toucher. Il lui aura fallut six manches pour s'habituer à moi. Je reconnais que sa force est sans aucun doute supérieure à la mienne. Mais pour l'épée, ça ne fait aucune différence, ça ne compte pas. La force brute utilisée seule ne mène à rien.

Mon second adversaire est tellement mince que je me demande s'il est de face ou de profil. Une petite crevette. Lui, dès le début, j'ai un peu de mal. Il n'a aucune puissance, mais une rapidité hors du commun. Il ne parvient pas à me mettre en danger car il semble frapper au hasard. Il manque de pratique, et ça se voit. Dès qu'il aura trouvé son style, il fera un adversaire redoutable. Au bout de la cinquième manche, il parvient à me toucher. Une belle passe d'arme, j'avoue. Je le félicite, et on reprends. Je me méfie plus désormais. J'évite plus de coup, suis plus sur la défensive. J'attends de voir mon adversaire. Je me souviens qu'on me disait toujours de "voir ce que tu regardes", sur Shimotsuki. Il ne s'agit pas de frapper vite ou fort. Il s'agit de frapper bien. Je dois sentir la frappe venir, le mouvement doit être inné. Le bon timing, voilà le secret. Alors j'attends patiemment mon heure. Et lorsqu'il commet une erreur, je m'engouffre dans la faille et le touche. Cinq à un. Le combat pour le dernier point est serré, il dure, dure, dure, bien plus longtemps que tous les autres combats. A tel point que les gens finissent par nous regarder. Ce n'est que contre, parade, riposte et esquive. Les attaques sont franches, rapides et vives. Les défenses sont efficaces, concises et bien menées. Le temps passe. Cela fait désormais cinq minutes qu'on s'affronte. D'un seul coup, je vois une ouverture dans sa garde. Je me précipite dessus comme quelqu'un des impôts voyant une déclaration à remplir. Je comprends, trop tard, que c'était un piège. Voyant que le combat se prolongeait, que j'avais l'avantage de l'endurance, il a lui même créé une faille dans sa défense pour me forcer à m'engouffrer à l'intérieur. Il m'a dupé. Je lui cède le point sans trop avoir le choix. Cinq à deux. Les gens applaudissent le duel, nous ramenant à la réalité. Oui, c'est vrai qu'on est pas tous seuls ... On se salue, puis on retire nos masques. Et là, je suis choqué. Un gamin de dix huit ans tout juste.


Jolie technique pour quelqu'un de ton âge.
Merci lieutenant.
Tu pratiques depuis quand ?
Ca fait cinq ans. Mes parents m'ont inscrit à une programme conjoint du village et de la marine. La marine forme des gens pour former une sorte de milice. Lors d'attaques de pirates, on tient le siège jusqu'à ce que la marine arrive. En échange, on leur donne une partie de nos récoltes et de nos bénéfices.
Je ne savais pas que ça se faisait ...
On a un accord avec un contre amiral. Nous sommes une toute petit île de Grand Line, et la marine ne peut pas patrouiller tout le temps pour assurer la sécurité. Alors c'est pour éviter qu'ils ne laissent des hommes à terre. Moi j'me suis engagé pour défendre ma famille.
Ok je vois. En tout cas, tu t'es vachement bien débrouillé. Félicitations. D'ici quelques années, j'suis sûr que tu pourras me battre ...
Heu ...
Oui ?
Ne le prenez pas mal, lieutenant, mais ...
Mais quoi ?
Je vous ai laissé gagné.
Quoi ? Comment ça ? Pourquoi ?
Tout le monde vous regardait. Et puis, vous êtes un lieutenant."

Là, j'suis sur le cul. J'le regarde en m'demandant s'il s'fou pas d'ma gueule. Il m'aurait laissé gagné ? Je ne vois pas pourquoi ... En gagnant, il aurait pu s'en vanter. Il aurait pu être reconnu de ses pairs, dans son île ... Puis je comprendre. Sans doute a-t-il eut peur que je le prenne mal et que je l'envoie faire des corvée, que je lui rende la vie impossible ...

"Dans deux jours, retrouve moi dans cette salle, à minuit. Un combat, toi contre moi. Aucun témoin. Ca marche ?
...
Avec un peu de chance, on apprendra tous les deux des choses."
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Je le rassure en disant qu'il n'a pas à avoir peur de moi. C'est sûr que s'il me bat, j'aurais les glandes, j'vais pas mentir. Mais j'apprendrais surement quelques choses. Et puis, j'ai encore deux jours pour m'entraîner. Je le regarde quitter la salle, et admire sa silhouette. S'il n'a ni ma force, ni ma vitesse, ni mon extraordinaire charisme naturel (toussote), il me dépasse visiblement en technique au sabre. Comment un gamin peut devenir aussi doué ? C'est clair que je ne démérite pas, puisque je ne me suis mis au sabre que depuis mon entrée au sein de la marine. Soit un an et quelque. Lui s'entraîne depuis cinq ans. Est-ce possible de dépasser quelqu'un qui s'entraîne depuis plus longtemps que moi ? Qui sait. Pourquoi pas ? Mais ce duel ne sera pas un duel ordinaire. Je n'essaierai pas de gagner. Il m'a prouvé qu'il pouvait me battre. Je resterai sur la défensive et esquiverai ses attaques. C'est sans doute le mieux que je puisse faire. Je quitte la salle moi aussi. Étant en sueur, je décide d'aller prendre une douche bien chaude. Je me rends donc dans mes quartiers. Une fois l'opération effectuée, je retourne près de la salle d'escrime. Je rentre et pars dans la sale du fond. Il s'agit d'une immense salle, style dojo, où chacun exécute ce qu'il souhaite faire. Je sors mon arme, et entame ce qui pourrait ressembler à une danse. Il s'agit en fait d'un exercice misant sur l'équilibre, l'agilité, la maîtrise de son sabre et la coordination. Je cherche ensuite quoi faire.

Me revient alors en tête l'image de Las Camp. Lorsqu'en avançant dans les rues, nous nous sommes retrouvés sous un feu nourris venant des toits. A cette époque, je ne pouvais qu'esquiver les balles, me protéger ou tirer sur les tireurs. Désormais, je pense que j'ai une autre solution. Avec ma maîtrise du sabre, je pense pouvoir parvenir à trancher des balles. Oui, j'en suis sûr. Je vais m'entraîner pour ça. Je prépare donc un premier mouvement simple, et le répète une centaine de fois, débutant lentement pour finir très rapidement, afin de bien le maîtriser. Un coup vertical, rien de plus. Je fais de même avec un coup horizontal. Si quelqu'un me filmait, il s'apercevrait que mes mouvements sont exactement les mêmes, et que seule la vitesse les différencie. Répéter les mouvements, c'est bien. Mais lors d'un combat, d'une attaque surprise, je dois être capable d'utiliser cette technique dans n'importe quelle situation. Que l'attaque vienne de droite, de derrière, d'en haut ... Main droite ou main gauche doivent être aussi entraînée l'une que l'autre. Alors je me dirige vers la sale de détente. Je demande deux volontaires pour m'aider pour un entraînement. Rapidement, deux personnes se proposent. Je leur explique rapidement mes souhaits. Ils refusent catégoriquement, me disant que c'est trop dangereux.

L'un d'eux a une idée. Au lieu de tirer des balles, ils vont tirer des balles de peinture. L'impact me fera mal, me causera des bleus, mais ne me tuera pas. Il ne me blessera que légèrement. La vitesse sera la même, la taille des projectiles sera identique. J'accepte donc. On se met en position après avoir été chercher les nouvelles munitions. Je ferme les yeux et me concentre. Je les rouvre, le marin tire. Moins d'une seconde plus tard, la balle heurte mon épaule, et me fait reculer de deux pas tandis que je lâche un juron. J'ai besoin de quelques secondes pour me remettre. Je m'y attendais, mais je n'étais pas préparé visiblement. Mon mental doit être d'acier. On recommence, le tireur changeant à chaque fois. Je ne vois même pas la seconde balle partir qu'elle m'a déjà touché. Le choc est tellement violent qu'il me propulse sur le sol. Les soldats me demandent si on arrête.


Pas question. Je dois le faire. Je dois y arriver.
Pourquoi ? Vous allez probablement échouer encore des centaines de fois.
Alors je m'entraînerai des milliers.
Rien ne prouve que vous réussirez un jour.
Rien ne prouvait que je deviendrais lieutenant, à ma naissance. Pourtant, je le suis aujourd'hui. Je ne m'intéresse pas au futur, seul le présent compte.
Pourquoi vous entêtez, lieutenant ?
Je me suis engagé dans la marine pour servir et protéger. Pour défendre ceux qui ne peuvent le faire eux même, pour combattre les crimes et l'injustice. Malheureusement, il existe des personnes amplement plus fortes que moi sur les mers. Des personnes dont la puissance leur permet d'écraser les êtres qu'ils jugent inférieurs. Des pirates si puissants qu'ils peuvent anéantir une ville en un rien de temps. J'ai juré de les combattre. Mais en l'état, je ne peux rien faire. Je ne serais guère plus utile qu'une coquille d’œuf pour construire un radeau. Je dois progresser et redoubler d'efforts. Au cours de mes missions, j'ai remarqué que les gens utilisent beaucoup les armes à feu pour tuer à distance. Si je possède la faculté d'empêcher les balles d'arriver à destination, je pourrais sauver plus de vies que je ne peux le faire actuellement. Et ça, c'est mon objectif. Je veux sauver un maximum de personnes. La vie est la chose la plus précieuse en ce monde, on ne doit pas la gâcher.
Même celle d'un pirate qui vient d'égorger un nouveau né devant les yeux de toute la faille ?
... Si tu suis cette logique, tu n'ira nul part. En ce cas si un train arrive à toute vitesse, déraille et menace d'écraser huit personnes, est-ce plus mal de jeter un obèse sur la voie pour faire dérailler le train ? Est-ce mieux de sacrifier une vie pour en sauver huit ou de voir mourir huit personnes parce qu'on refuse d'en sacrifier une ? Cette logique ne mène nul part. Avec la puissance suffisante, on peut stopper le train avant qu'il ne touche une seule des personnes. Voilà ce que je veux faire moi.
Et si vous n'y parvenez jamais ?
J'y parviendrai.
Qu'est-ce qui vous permet d'en être aussi sûr ?
La petite chose que chacun a en soit.
L'estomac ?
Le cerveau ?
La foi. J'ai la foi. Je crois en un avenir où les pirates ne seront plus une menace, je crois que lorsqu'on a la foi et qu'on veux sincèrement quelque chose pour aider les autres, rien ne peut nous arrêter. Je crois que la foi peut déplacer des montagnes. Elle est souvent mise à l'épreuve dans ce monde. Elle peut vaciller comme la flamme d'une bougie soumise à une brise. Mais lorsque le vent cesse, elle renait plus grande que jamais. La foi me donne la certitude que j'y arriverai. Peut-être pas demain. Peut être pas après demain. Peut-être même pas le mois prochain. Mais j'y parviendrai. Parce que protéger les gens est mon vœu le plus cher."
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Imaginez qu'un type comme l'ex sous-amiral Red débarque ici. Pensez-vous vraiment qu'on puisse l'arrêter ? Ce type à un logia, celui des ténèbres. Donc tous ceux avec un fruit du démon seront presque inutile contre lui. Les attaques physiques également. Ensuite, pour avoir été un agent d'un Cilpher Pol, on est en mesure de supposer qu'il maîtrise le rokushiki. Vu son niveau de puissance, il doit avoir le kaki. Ce type est un monstre. Je doute même que le basilic soit en état de le battre. Il a vaincu le vice amiral Tazzer, d'après certaines rumeurs. Or, le vice amiral et le colonel d'élite doivent avoir le même niveau, à quelques brouettes. Si un tel type se pointe ici, personne ne pourra faire quoique ce soit. Peut-être le retarder en attendant un amiral ... Peut-être. Or, en devenant plus fort, on est en mesure de repousser plus de types, d'arrêter plus de criminels, de sauver plus de monde Imaginez si tout le monde avait la puissance d'un lieutenant, si les gardés avaient la puissance d'un sous amiral. Nous serions en mesure d'arrêter la piraterie pour de bon. On dit qu'une personne tout changer, si c'est la bonne. Si Red débarque, on es tous mort, et nos vies changent en un instant. Malgré toute la puissance de feu dont vous disposez à Navarone, malgré la force du colonel, je crois que le combat serait plié en moins de quelques heures. Voilà pourquoi je m'entraîne. Voilà les raisons qui me font persévérer. Si j'abandonne, autant renier mes promesses et serments. Autant cracher sur tout en quoi je crois. Je ne vaudrais pas plus qu'un tueur d'enfants.

Mes promesses sont mon identité. C'est grâce à elles que j'avance dans les moments difficiles. C'est cette même volonté qui me permet de rester en vie alors que les conditions ne s'y prêtent pas parfois. Et c'est grâce à tout ça que je parviendrai aux plus haut échelons de la hiérarchie de la marine. Aucun obstacle sur ma route ne survivra. Je les balayerai comme le vent chasse les feuilles. Vous pouvez pensez ce que vous voulez de moi. Mais avec ou sans vous, je continuerai de m'entraîner sans cesse jusqu'à atteindre un niveau capable de faire la différence. Je veux être capable d'arrêter des types comme ce Red, primé à 470 millions de berrys. Ou ce traître de Toji Arashibourei, primé à 500 millions, soit la plus haute actuellement. Des dangers comme cette Hator, primé à 116 millions. Nous avons le devoir de nous entraîner plus dur que quiconque, dans la marine, afin d'être à la hauteur le moment venu. Nous ne pouvons laisser des pirates voguer sur les mers en saccageant des îles entières. Non pas parce que c'est notre devoir. Mais parce qu'on se bat pour la liberté, pour la paix, pour la sauvegarde. On combat parce que c'est le seul moyen de mettre un terme à tout ça. Moi, je n'abandonnerai pas. La question est de savoir jusqu'où vont vos serments, marins.


Ils ne s'attendaient surement pas à ce que je leur dise tout ça. C'est sorti d'un coup. Mes convictions, ma foi, mes attentes, mes espoirs et mes rêves. J'ai tout craché. Et honnêtement, l'avoir entendu noir sur blanc, ça me fait quelque chose. Je prends conscience du chemin que j'ai encore à parcourir. Mais aussi loin qu'il aille, je ne m'arrêterai pas. Je ferais ce que j'ai dit que j'allais faire. Rien ne m'arrêtera, excepté la mort elle même. Je crois sincèrement en ce que j'ai dit aux deux types. C'est ma vision des choses. J'ai bien fait de lire le journal quand j'étais coincé à l'hôpital, ça m'a permis d'apprendre des trucs sur certains pirates. De nouvelles primes ont émergées, certaines ont été augmentées. J'ai pas tout retenu bien sûr, j'suis pas une machine. Mais les visages, ça, je m'en souviendrai le moment venu. Les noms, les pouvoirs, les actions d'éclat, aucune idée. La tronche me suffit pour savoir sur qui taper.

Les gars acceptent de continuer, et me balance, chacun leur tour, des billes de peinture. Je finis la journée sans en avoir touché une seule, le corps couvert de ce qui deviendront des bleus d'ici quelques heures. Mon torse est maculé de traces, mes bras endoloris, mes jambes sont lourdes. Je me traîne plus que je ne marche jusqu'à mon lit. Morphée me tend les bras, et je me précipite pour l'embrasser.


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Le lendemain matin, je me réveille tranquillement, vers 13h. Et merde. Je fonce dans le bureau faire la paperasse. C'est fou ce qu'il y a comme papiers à remplir dans une base comme Navarone ... Je n'aurais jamais imaginé ... Malgré les souffrances que j'éprouve encore, du à l'entraînement hier, je fais le travail pour lequel je suis payé. C'est pas excitant pour un brin, rien de passionnant. Mais il faut le faire. Quelques heures plus tard, une fois que tout est fait, que je n'ai plus de papiers à remplir, signer vérifier, dater ... je quitte la salle pour retourner m'entraîner. Je me mets en garde avec mon sabre tandis que les tireurs se préparent. Aujourd'hui, je suis fort de l'expérience d'hier. Mais mon corps presque entier est meurtri. J'ai compris comment faire. Ce qu'il me manque, c'est un déclencheur. Je vois la première bille de peinture partir, mais je ne bouge pas, j'encaisse. Cette fois, je ne recule que d'un pas. Je peux le faire. JE PEUX LE FAIRE ! Si je la vois partir, je peux la voir venir, arriver, et ainsi avoir le temps de l'arrêter. Oui, je sais que vais y arriver, le tout est de savoir quand. Alors je me concentre et laisse mon cerveau se concentrer uniquement sur la balle. J'ai les yeux fermés. Lorsque je les rouvre, il tire. Cette fois, je ne sais pas ce qui se passe, mais je vois la balle partir. Mieux encore, je la vois parcourir la distance. J'ai juste le temps d'esquiver en faisant un pas de côté.

Les marins me regardent, surpris. Je viens d'éviter la première balle de ma vie. C'était ... c'était ... ouah ! J'veux dire ... OUAH puissance mille ! C'est comme si le temps s'était comprimé. J'ai paniqué sur le coup car je ne suis pas habitué. Mais si j'avais eut le réflexe de trancher, j'aurais sans aucun doute atteint mon objectif. On recommence. Je refais la même chose. Je rouvre les yeux, la balle part. Cette fois, je ne la vois pas partir. Je sens juste à un moment donné que je dois baisser mon sabre, alors je tranche verticalement. La pointe de mon sabre tranche quelque chose de dur, le reste me heurte violemment. Je regarde l'état de la balle sur le sol. J'ai tranché le bout. Juste le bout, sur deux millimètres. Un regain d'énergie me gagne. J'oublie toutes mes douleurs, et on recommence. J'y suis presque. Avant qu'il ne tire, la même chose que précédemment se produit. Le temps se compresse. Je lève la tête, regarde l'arme. Il tire.


Je ... te vois.

Un sourire se dessine sur mon visage. Cette fois, je vais l'avoir ! Sans perdre de temps, j’abats mon sabre. Un bruit métallique se fait entendre. Moins d'une seconde plus tard, un second bruit métallique heurte le mur derrière moi. Je me retourne et on le fixe tous. Deux impacts de même couleur, séparé par un mètre environ. YYYYYYYYYYYYYYYYYYEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je l'ai fait ! J'y suis parvenu ! J'ai tranché ma première balle !!!!!!! Je lâche mon sabre sur le sol et explose de joie. Malheureusement, les douleurs reviennent bien vite me rappeler à la réalité. Je regarde les gars avec un air disant "vous voyez, j'vous l'avais dit. J'y suis parvenu." Ils sont tout aussi surpris et heureux que moi. Si ça c'est pas une preuve par A+B que j'ai raison ... On s'accorde quelques minutes de pause, le temps que je réussisse à compartimenter la douleur dans une partie de mon cerveau et l'enfermer pour aussi longtemps que possible. Puis on recommence. Ce n'est pas parce que j'ai réussit une fois que je dois me reposer. Je dois être capable d'agir ainsi instinctivement, sans aucun échec. Ca va me prendre du temps. On recommence donc à me tirer dessus avec des billes de peinture. Manque de pot, je ne réussis pas avec la première. Ni la seconde d'ailleurs. Il faut attendre la trente et unième pour que je parvienne à renouveler l'exploit. Malheureusement, la douleur est trop intense on doit arrêter. J'suis sur le point de m'évanouir.

Un des gars va me chercher des anti douleurs. J'en avale un paquet pour être en forme demain. Mon corps pourra se reposer quand j'aurais terminé cet entraînement, pas avant. En attendant, il doit tenir le choc, c'est tout. Je demande aux gars de garder l'entraînement pour eux, qu'ils n'en parlent pas. J'aime garder une part de réserve. Le lendemain arrive bien vite. Et l'heure du duel encore plus.


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23h30. Je me mets en direction de l'endroit où j'ai donné rendez-vous au jeune. Une fois sur place, je m'échauffe pour être prêt. 23h55. La porte s'ouvre. Il est entre. Il est là. On se salue. On sort nos sabres, puis on se met en position. Étant donné que j'ai lancé le défi, je le laisse commencer. Les douleurs que je ressens sont masqués et atténuées par les anti douleur. J'en ai pris juste assez pour ne plus trop ressentir, mais pas de trop pour ne pas me mettre dans les vapes. Je veux profiter de ce duel. Il avance de deux pas. Je ne bouge pas, ma garde prête à agir pour moi. Il tient son sabre à deux mains, en face de lui. Je tient le mien sur droite, à deux mains sur la garde, pointe vers le haut. On s'entraîne avec de vrais sabres, pour avoir les sensations les plus réelle possibles. Notre devise ? Ne pas porter de coup si on ne peut pas l'arrêter avant qu'il ne touche la cible. Si l'un de nous dit stop, il est déclaré perdant et le combat s'arrête aussitôt. Le vainqueur ? Celui ayant prit le moins de coups au lever du soleil. Le but ? Frapper un maximum quitte à ne faire de petites entailles. A éviter ? Des gros coups faisant de gros dégâts, mais une seule blessure.

Il me saute dessus sans prévenir. Son sabre s'abat sur le mien que je place en travers de sa route. D'un tour de passe rapide, il retourne son sabre. Au lieu de le frapper contre le mien, sa lame pointe désormais vers le bas, vers ses jambes. Son sabre se trouve désormais dans ses mains, entre ses jambes. Je ramène le mien aussi vite que possible. Le fracas du métal se fait entendre. Par chance, j'ai pu arriver à bloquer à temps, sinon il aurait gagné du premier coup. Ce qu'il a fait est impressionnant. Changer sa lame de sens en moins d'une seconde ... Ce type me surpasse carrément, c'est clair. Mais je ne désespère pas pour autant. J'attaque. Faiblement mais rapidement, petits coups après petits coups. Il recule d'un pas pour esquiver, j'avance d'un pas pour attaquer. Il recule de deux pas pour contrer, j'avance de deux pas pour feinter. Pendant dix minutes, on entend plus que le bruit du métal frappant un autre métal. Les attaques sont nombreuses, et il reste sur la défensive. Je feinte, il esquive. Je contre-attaque, il pare. J'attaque, il se défend. Personne ne prend l'avantage. Il ne semble pas être trop à l'aise avec quelqu'un au corps à corps. Moi non plus. Mais avoir un sabre, ça change tout. Je préfère le combat rapproché avec sabre qu'aux poings. Sans qu'il ne s'y attende, j'espère en tout cas, je me met à tourner sur moi même, mon sabre en main, en extension de mon bras. Je tranche tout ce qui passe à portée.

Il esquive une fois de plus en sautillant en arrière. J'ai à peine le temps de me stopper et de faire un pas en avant qu'il est déjà sur moi, sa lame fonçant droit vers mon ventre. Un coup de moulinet vient dévier son attaque. Son sabre fonce désormais dans le vide, à ma droite. J'attrape son bras et le prend en tenaille entre mon genou et mon bras. J'écrase son bras violemment pour lui faire lâcher l'arme. Je ne sais pas comment il fait, mais il parvient à retourner son arme de sens. Elle va me prendre par la gauche et me trancher horizontalement. Un violent coup de genou dans son abdomen lui coupe le souffle et le mouvement en cours.


"Hey ! C'est censé être amical le combat. On cherche pas à tuer l'autre j'te rappelle ...
Désolé, mais je m'emballe dans les combats parfois.
Ouais, bah essaie de pas l'oublier ..."

On se remet en position, s'éloignant de quelques pas. La suite n'est qu'une passation d'arme impressionnante. On échange coup pour coup. Il frappe, je frappe. Les heures passent rapidement, sans qu'on ne s'en rende compte. Lorsque le jour pointe son nez à travers la vitre, on ne le remarque que parce qu'il frappe nos armes et se reflètent dans nos yeux. On est chacun fatigué, taillé, mais on tient bon. Si l'on regarde bien, il a dix coupures. Voilà qui veut tout dire. Maintenant, si l'on regarde mon corps, on voit vingt cinq coupures. J'ai compris depuis longtemps que je ne fais pas le poids face à lui dans un combat au sabre. On se salue, on part prendre une douche pour nous détendre, nous nettoyer, nous décrasser bien comme il faut. Puis on s'affale sur le banc, et on se repose là. On ferme les yeux juste quelques minutes, pour se reposer. D'un seul coup, de l'eau bien froide nous est jeté dessus. On se réveille en sursaut, paniqué. En face de nous, se tient du monde. J'essuie mes yeux pour voir un commandant en face de nous. On se relève, on salue.

"C'est vous les responsables ?" Il pointe du doigt des traces. Des traces rouges qui semblent provenir de la salle. Je les suit des yeux, et oui, elles viennent de la salle. On a salit les tapis avec notre sang. Je confirme au commandant qu'il s'agit de nous, mais que le soldat n'a fait que suivre mes ordres. "Venant d'un soldat, ça ne m'étonne guère. Mais venant de votre part, lieutenant, je m'attendais à mieux. Vous représentez la marine bordel. C'était dangereux de combattre avec des vrais sabres. Vous auriez pu mourir.
Sauf votre respect, commandant, ce qui en vaut la peine est risqué. Ce jeune marin m'a appris énormément durant notre échange. Je sais désormais ce qu'il me manque. Il m'a aidé à progresser. lors si le prix à payer est un peu de sang, je le paie avec plaisir tant que ça me permet de mieux servir la marine.
Et en quoi saigner va aider ?
Je vous l'ai dit, commandant. J'ai appris des choses. Je peux désormais mieux protéger les gens et affronter les criminels. N'avez-vous pas fait la même chose ? N'avez-vous pas pris quelques risques pour devenir plus fort ? Mon seul but est de protéger les gens. Je ne peux pas le faire en étant faible. J'avais l'opportunité d'apprendre, je l'ai saisis. Si vous devez punir quelqu'un pour ça, punissez moi mon commandant."

Je vois qu'il cherche ses mots. Finalement, il opte pour une punition. Je suis de corvée de gymnase jusqu'à la fin du mois. Youpi, on est le 29. Mais il précise le mois ... suivant. Un mois entier à devoir nettoyer le dojo, les vêtements les douches ... Dure la punition. Mais comme je lui ai dit, j'ai appris des choses en quelques heures. Je me suis entraîné tous les jours qui ont passé depuis. Le lendemain, j'ai tranché deux billes sur cent. Le jour d'après, cinq sur cent. Celui d'après, vingt sur cent. A la fin du mois, je suis parvenu à trancher cent billes sur cent. Mon entraînement ne s'est pas terminé pour autant. Je réussis désormais à trancher les balles avant qu'elles n'atteignent leur cible. J'ai fais bien d'autres entraînements à Navarone, mais ça, c'est pour plus tard.


[FB] Un entraînement ou la mort Drapea11
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