Chevalier servant par inadvertance
Ces pourritures jonchaient sur le sol, tout était infect. Mais ce n'était rien à coté de ces humains que je considérais comme plus dégoûtant. Ceux-ci n'étaient que proies pour moi, je n'éprouvais envers eux aucune sympathie ni même aucune égalité. Seulement de la haine, purement et simplement. Je n'avais pas la patience et l'envie de mener un combat de conscience ou de réfléchir plus profondément. Et puis je n'avais pas été éduqué dans la tendresse. Finalement, peut être que je profitais de la situation pour justifier mes actes sanguinaires. Au plus profond de moi-même, il m'arrivait d'avoir des hésitations sur les meurtres envers les humains que je commettais jour après jour. Quelque fois, je me disais que ce n'était pas ça qui allait réellement aider mes congénères. Mais je me réfugiais à travers mon passé et retrouvais cette noirceur qui balayait mes doutes. Je redevenais alors le tueur sanguinaire.
Ce jour n'était pas celui ou j'arrêterais mes actes. Je n'étais pas satisfait, toujours pas à vrai dire. Plus vulgairement, je ne me sentais pas "rassasié". La douleur que j'avais connu, je voulais la rendre au centuple. Mais je ne pouvais pas agir partout, la marine était assez présente sur les blues. Je m'organisais donc pour ne pas tomber sur eux même si il m'était arrivé d'avoir des imprévus. Souvent, j'agissais au Grey Terminal, ou les soldats n'étaient pas là mais aussi ou les disparitions et les meurtres n'étaient pas choquants. Tuer des pauvres ne me causait aucune bile. Du moment qu'ils étaient humains. Et en ce début de soirée, je revenais pour la ixième fois ici, dans cette grande décharge poussiéreuse.
Seulement mon but n'était pas de tuer des humains comme à l'ordinaire. J'avais un autre objectif. J'étais venu directement de l'eau, vivant non loin de la côte, à quelques dizaines en dessous de la surface de la mer. L'eau était présente sur tout mon corps, mais également mes sandales et mon short. Je ne prenais pas le temps de me sécher, et l'eau ne me déplaisait pas. Si bien que je marchais, comme sortant d'une douche, avec pour direction la grande décharge. Je resserrais mon bandana noir qui n'allait pas tarder à se défaire puis je continuais, l'épée dentelée sur le dos, prêt à enlever de nouvelles vies. Quelques instants plus tard, j'arrivais devant quelques misérables "cabanes", si on pouvait appeler ça comme ça.
On me regardait avec de sales yeux que je n'aimais pas du tout. Ces regards étaient de nature craintive ou bien méprisants. Mais ça ne me faisait ni chaud ni froid et cela n'influençait pas mon comportement. Il suffisait d'un sourire cruel pour que les mômes rentrent dans leurs habitations. C'était plus le fait qu'ils ne voyaient pas d'homme poisson tous les jours qui les faisaient rentrer chez eux, on a souvent peur de ce qu'on ne connait pas.
Je connaissais un tout petit peu le lieu et savais qu'une taverne occupait bon nombre d'habitants. Je m'étais dirigé vers celui-ci mais apparemment je m'étais encore perdu. Ou étais-je ? Sans le savoir, je m'étais égaré. Je surprenais une conversation quelque peu suspecte et me dissimulais derrière un tas de débris. Que pouvaient-ils dire ? Je n'entendais rien d'ici si ce n'est qu'un mot sur quatre que je déchiffrais en lisant sur les lèvres des cinq types.
Ce jour n'était pas celui ou j'arrêterais mes actes. Je n'étais pas satisfait, toujours pas à vrai dire. Plus vulgairement, je ne me sentais pas "rassasié". La douleur que j'avais connu, je voulais la rendre au centuple. Mais je ne pouvais pas agir partout, la marine était assez présente sur les blues. Je m'organisais donc pour ne pas tomber sur eux même si il m'était arrivé d'avoir des imprévus. Souvent, j'agissais au Grey Terminal, ou les soldats n'étaient pas là mais aussi ou les disparitions et les meurtres n'étaient pas choquants. Tuer des pauvres ne me causait aucune bile. Du moment qu'ils étaient humains. Et en ce début de soirée, je revenais pour la ixième fois ici, dans cette grande décharge poussiéreuse.
Seulement mon but n'était pas de tuer des humains comme à l'ordinaire. J'avais un autre objectif. J'étais venu directement de l'eau, vivant non loin de la côte, à quelques dizaines en dessous de la surface de la mer. L'eau était présente sur tout mon corps, mais également mes sandales et mon short. Je ne prenais pas le temps de me sécher, et l'eau ne me déplaisait pas. Si bien que je marchais, comme sortant d'une douche, avec pour direction la grande décharge. Je resserrais mon bandana noir qui n'allait pas tarder à se défaire puis je continuais, l'épée dentelée sur le dos, prêt à enlever de nouvelles vies. Quelques instants plus tard, j'arrivais devant quelques misérables "cabanes", si on pouvait appeler ça comme ça.
On me regardait avec de sales yeux que je n'aimais pas du tout. Ces regards étaient de nature craintive ou bien méprisants. Mais ça ne me faisait ni chaud ni froid et cela n'influençait pas mon comportement. Il suffisait d'un sourire cruel pour que les mômes rentrent dans leurs habitations. C'était plus le fait qu'ils ne voyaient pas d'homme poisson tous les jours qui les faisaient rentrer chez eux, on a souvent peur de ce qu'on ne connait pas.
Je connaissais un tout petit peu le lieu et savais qu'une taverne occupait bon nombre d'habitants. Je m'étais dirigé vers celui-ci mais apparemment je m'étais encore perdu. Ou étais-je ? Sans le savoir, je m'étais égaré. Je surprenais une conversation quelque peu suspecte et me dissimulais derrière un tas de débris. Que pouvaient-ils dire ? Je n'entendais rien d'ici si ce n'est qu'un mot sur quatre que je déchiffrais en lisant sur les lèvres des cinq types.
Je ne pus pas entendre grand chose de cette conversation. Mais je comprenais rapidement que ces types n'étaient pas clairs. Je sortais un vieux papier de ma poche et le regardais. Pas de doute, je reconnaissais ma cible parmi ces hommes. C'était cette même personne qui m'avait donné la vie dure lorsque j'étais en prison. Ses hommes et lui ne m'avaient pas épargnés dans la cour. Aujourd'hui, j'étais revenu me venger, depuis si longtemps que je le traquais. Je m'étais juré de ne pas en rester la.
Je salivais déjà ce pure moment de bonheur mais une femme qui semblait borgne avait décidé d'accélérer les choses. Elle demanda Marley, qui était l'homme que je traquais, et se retrouva vite en situation défavorable. Elle parvint à en mettre un à terre mais ne tarda pas à se faire immobiliser. Marley était mon homme ! Ce n'était pas à une fille sortie de nulle part de lui faire la peau mais à moi. Seulement moi et personne d'autres. Je bondis de ma tanière subitement et m'élança sur le premier individu. Il fut facile grâce à l'effet surprise. Marley qui était face à la borgne détourna son attention pour la tourner sur moi. J'ignorai complètement les deux autres hommes pour me concentrer sur ma proie.
Il fut un mouvement d'horreur lorsqu'il m'aperçut. La roue avait tourné, c'était moi le prédateur dans ce moment précis. Je brandissais mon épée dentelée tandis qu'il voulut prendre la femme en otage. Finalement je laissais mon épée au sol et balançais l'homme le plus proche sur Marley. Mes cinq mètres soixante parlaient d'eux-mêmes. Quoi qu'il en soit, Marley fut renversé et j'en profitais pour sauter en l'air et retomber gueule grande ouverte en direction de sa gorge. Ma mâchoire et mes grands crocs étaient aiguisés naturellement. Cependant, Marley sacrifia son bras pour me foutre les doigts dans les yeux.
Il était toujours aussi vicieux avec ses coups bas, mais j'étais pareil. Je ne pus que reculer pour le moment. Avec son handicap, la partie était gagnée d'avance. Son bras gauche inutile et en sang ne servait plus à rien. Je décidai de lui casser son autre bras. Ce fut un peu plus long que je le pensais. Pour finir, j'attrapais sa tête d'une main et la serrait si fort qu'elle finit par éclater au bout d'un instant. C'est bien, je n'avais pas perdu la main depuis le temps que je n'avais pas fait ça.
CHTONK
Une barre de métal me frappa le derrière de la tête avec violence. C'était l'homme restant que j'avais complètement oublié. Du sang coula de ma tête, je reculais encore sous le choc hésitant à tomber sur le sol. Je saisis le peu de conscience qu'il me restait pour reprendre mon épée et désarmer avec difficulté l'adversaire. Je sentais peu à peu la force me quitter et en profitais pour me donner à fond. Je frappais le dernier homme en plein milieu du torse. Le coup n'était pas le plus formidable parmi ceux que j'avais pu asséner mais il suffisait à envoyer valser cet homme.
Je salivais déjà ce pure moment de bonheur mais une femme qui semblait borgne avait décidé d'accélérer les choses. Elle demanda Marley, qui était l'homme que je traquais, et se retrouva vite en situation défavorable. Elle parvint à en mettre un à terre mais ne tarda pas à se faire immobiliser. Marley était mon homme ! Ce n'était pas à une fille sortie de nulle part de lui faire la peau mais à moi. Seulement moi et personne d'autres. Je bondis de ma tanière subitement et m'élança sur le premier individu. Il fut facile grâce à l'effet surprise. Marley qui était face à la borgne détourna son attention pour la tourner sur moi. J'ignorai complètement les deux autres hommes pour me concentrer sur ma proie.
Il fut un mouvement d'horreur lorsqu'il m'aperçut. La roue avait tourné, c'était moi le prédateur dans ce moment précis. Je brandissais mon épée dentelée tandis qu'il voulut prendre la femme en otage. Finalement je laissais mon épée au sol et balançais l'homme le plus proche sur Marley. Mes cinq mètres soixante parlaient d'eux-mêmes. Quoi qu'il en soit, Marley fut renversé et j'en profitais pour sauter en l'air et retomber gueule grande ouverte en direction de sa gorge. Ma mâchoire et mes grands crocs étaient aiguisés naturellement. Cependant, Marley sacrifia son bras pour me foutre les doigts dans les yeux.
Il était toujours aussi vicieux avec ses coups bas, mais j'étais pareil. Je ne pus que reculer pour le moment. Avec son handicap, la partie était gagnée d'avance. Son bras gauche inutile et en sang ne servait plus à rien. Je décidai de lui casser son autre bras. Ce fut un peu plus long que je le pensais. Pour finir, j'attrapais sa tête d'une main et la serrait si fort qu'elle finit par éclater au bout d'un instant. C'est bien, je n'avais pas perdu la main depuis le temps que je n'avais pas fait ça.
CHTONK
Une barre de métal me frappa le derrière de la tête avec violence. C'était l'homme restant que j'avais complètement oublié. Du sang coula de ma tête, je reculais encore sous le choc hésitant à tomber sur le sol. Je saisis le peu de conscience qu'il me restait pour reprendre mon épée et désarmer avec difficulté l'adversaire. Je sentais peu à peu la force me quitter et en profitais pour me donner à fond. Je frappais le dernier homme en plein milieu du torse. Le coup n'était pas le plus formidable parmi ceux que j'avais pu asséner mais il suffisait à envoyer valser cet homme.
La blonde, précédemment endormie, me posait tout un tas de questions. Je ne remarquais pas le doute, la peur, ou le mépris dans le ton de sa voie mais une indifférence totale, comme si elle voyait un humain en face d'elle. C'était pas courant. L'instant d'une seconde je ressentis une vague de chaleur me parcourir le corps. Ça devait surement être l'agréable sensation d'être considéré comme une personne normale, pourtant je chassai ce bonheur aussitôt sans raison valable. Peut être que j'étais gêné ? Ou bien ça ne me ressemblait pas. Jusqu'à maintenant, presque aucun humain ne m'avait demandé mon prénom si ce n'est des soldats de la marine. Mais alors demander de boire un verre ensemble : là, c'était la seule !
- Je.. Ahem.. Moi c'est Woody Shitann et j'dirais pas non pour un verre de rhum..
Sur le chemin, j'expliquai à cette femme, comme un grand timide, que Marley était une vieille connaissance qui m'avait causé bien des problèmes lorsque j'étais en prison. Je sais pas trop si je devais dire ça et j'y pensai après coup. Curieusement, elle ne me déplaisait pas. Mais plusieurs minutes passèrent et soudain je me demandai pourquoi elle agissait comme ça. Je m'imaginai alors bien des choses. Était-elle en vérité une marine en civile venue m'arrêter ou m’amener tout droit à un piège pour les crimes que j'avais commis ? Mais je revins à moi lorsque je sentis un chatouille dans la nuque. Je passai ma main droite et... je remarquai une goutte de sang. J'avais complètement oublié la douleur du coup de barre de ferre que je m'étais pris dans la tête.
J'enlevais mon bandana et le resserrai sur ma plaie. Je savais pas quoi dire et finalement une question bête me parcourut l'esprit. Si bien que je la posai curieusement :
- Euh.. Comment ça s'fait que tu portes un cache-œil ? T'as rien en dessous ou ton œil fonctionne plus ? J'peux voir ?
Je posai ces questions sans aucun tact mais ce n'était pas méchant. J'étais comme un gamin sans aucune éducation. On se faufilait entre les amas de déchets jusqu'à ce que l'on arrive devant l'unique taverne, vieille et rustique, qui semblait être construite avec les matériaux pourris de la décharge. Je grimaçai à l'avance, conscient que l'accueil ne serait pas agréable. J'essayai de rester le plus gentil possible, je poussai la porte doucement contrairement aux autres fois, puis je rentrais en me baissant, accompagné de Maya. Ne connaissant rien à la courtoisie, je ne l'avais pas invité à passer en première.
Je remarquai une ambiance bien trop étouffante. C'était le silence complet, par moment on entendait un chuchotement puis plus rien. Les regards me foudroyaient, mais ils ne semblaient pas viser que moi. Un homme décida de rompre cette pression malsaine.
- Petite pute, tu t'es enfuie tout à l'heure et maintenant tu reviens avec de la poiscaille !
- Je.. Ahem.. Moi c'est Woody Shitann et j'dirais pas non pour un verre de rhum..
Sur le chemin, j'expliquai à cette femme, comme un grand timide, que Marley était une vieille connaissance qui m'avait causé bien des problèmes lorsque j'étais en prison. Je sais pas trop si je devais dire ça et j'y pensai après coup. Curieusement, elle ne me déplaisait pas. Mais plusieurs minutes passèrent et soudain je me demandai pourquoi elle agissait comme ça. Je m'imaginai alors bien des choses. Était-elle en vérité une marine en civile venue m'arrêter ou m’amener tout droit à un piège pour les crimes que j'avais commis ? Mais je revins à moi lorsque je sentis un chatouille dans la nuque. Je passai ma main droite et... je remarquai une goutte de sang. J'avais complètement oublié la douleur du coup de barre de ferre que je m'étais pris dans la tête.
J'enlevais mon bandana et le resserrai sur ma plaie. Je savais pas quoi dire et finalement une question bête me parcourut l'esprit. Si bien que je la posai curieusement :
- Euh.. Comment ça s'fait que tu portes un cache-œil ? T'as rien en dessous ou ton œil fonctionne plus ? J'peux voir ?
Je posai ces questions sans aucun tact mais ce n'était pas méchant. J'étais comme un gamin sans aucune éducation. On se faufilait entre les amas de déchets jusqu'à ce que l'on arrive devant l'unique taverne, vieille et rustique, qui semblait être construite avec les matériaux pourris de la décharge. Je grimaçai à l'avance, conscient que l'accueil ne serait pas agréable. J'essayai de rester le plus gentil possible, je poussai la porte doucement contrairement aux autres fois, puis je rentrais en me baissant, accompagné de Maya. Ne connaissant rien à la courtoisie, je ne l'avais pas invité à passer en première.
Je remarquai une ambiance bien trop étouffante. C'était le silence complet, par moment on entendait un chuchotement puis plus rien. Les regards me foudroyaient, mais ils ne semblaient pas viser que moi. Un homme décida de rompre cette pression malsaine.
- Petite pute, tu t'es enfuie tout à l'heure et maintenant tu reviens avec de la poiscaille !