Ex Baterilla, désormais royaume de la Veine
milieu 1624
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Des jours de permission comme tant d'autre. Sauf que cette fois, une maladie inconnue touche toutes les personnes de ma promotion. Toutes ? Non, pas vraiment. Moi je n'ai rien. Pourquoi ? Parce que lorsque j'ai balancé des plumes d'outralabafas dans le conduit de ventilation, j'ai pris soin de porter des gants. Je sais que les plumes de cet oiseau, qu'on ne trouve presque que sur l'île et en très petit nombre, provoquent un urticaire vraiment dérangeant. Un de ceux qui oblige les médecins à attacher leurs patients pour éviter qu'ils ne s'arrachent la peau. Un truc qui provoque de grosses cloques qui démangent de plus en plus quand ils se remplissent de pus, avant d'exploser au visage des pauvres médecins qui n'ont rien demandé. Personne ne m'a soupçonné, bien entendu, même si j'étais le seul absent de la classe. Mais avoir quatre témoins qui jurent sur leur honneur que j'étais à l'autre bout de la base, en train de récurer les casseroles, comme le lieutenant de me l'avait ordonné, ça facilite la chose. Voilà à quoi ça sert de rendre des services aux gens. Un jour où l'autre, il doivent nous le rendre. Hier, on nous a parlé du royaume de la veine. Inconnu jusqu'à ce jour, pour moi, j'ai été sidéré quand on nous a raconté son histoire. Un royaume dont le gouverneur, un certain Jinx, a rendu sa gloire à l'île. Il aurait une boutique apportant de la chance à ceux qui l'achète. J'ai donc décidé d'y aller. Et quelle chance, un bateau partait pour South blue il y a quelques jours. Là, me voilà fraichement débarqué sur l'île. On m'indique la boutique directement. Je la trouve facilement. Je rentre à l'intérieur. Il est en pierre, avec des étagères et des flacons partout. J'ai envie de toucher, mais je préfère éviter. Si jamais je casse un truc, je pourrais avoir la poisse. Et comme j'en ai déjà suffisamment ... Je m'approche du "comptoir". Enfin, de ce qui semble servir de comptoir. Personne. Je cherche, et tombe finalement sur un type qui semble s'être levé la tête la première et des deux pieds gauches. Je lui fais un joli sourire.
Salut. Vous auriez pas un truc pour aider le futur amiral en chef ? Le type me toise de haut en bas, puis éclate de rire. Je ne m'en formalise pas. J'suis habitué à ça. Néanmoins, ça m'agace quand même toujours un peu. Alors je répond, tranquillement et gentillement. Si vous souhaitez vous moquer de quelqu'un, vous devriez commencer par vous examiner. Moi, j'ai de l'ambition, je sais ce que je veux devenir, et pourquoi. Je veux faire bouger les choses. A quarante ans bien passés, je ne tiendrais surement pas une minuscule boutique sur une île perdue des Blues. Alors allez-y, moquez vous de moi si vous voulez, ça m'est égal.
Le type me regarde méchamment. J'suis allé trop loin ptet ... Il se lève de son tabouret. Ok, reste calme Clotho. Tu l'as déjà fait plein de fois. Je le suis dans yeux quand il s'avance vers moi, passe à côté, et se dirige vers un rayon. Il pointe son doigt vers le rayon. Je prends les fioles une par une, lis la notice. Ouais, ça me plait bien ça. Je passe à la caisse rapidement. La chance, ça peut toujours servir. J'ai pris 3 trèfles verts, 3 chats noirs, 1 Fer à cheval et 1 Vendredi 13. Six millions de berrys. ouch, ça fait mal. Point positif, l'adversaire aura encore plus mal que moi. Et avec la chance que ça va me procurer, j'pourrais devenir amiral en chef encore plus rapidement. Lorsque je paie, j'en remet une couche.
Le futur amiral en chef vous remercie. Si vos produits sont vraiment efficaces, il se pourrait que j'investisse dans votre entreprise.
Ô, mais ils sont efficaces.
Mouais. J'vais attendre de le tester d'abord. Par contre, si ça ne fait rien, je reviendrai avec du galon, et je ferais fermer votre boutique.
J'aime jouer, pas qu'on me roule. J'suis gentil, mais si on me ment, je le digère mal. Je me dirige vers la porte de la boutique pour sortir tranquillement.
Dernière édition par Clotho le Jeu 30 Avr 2015 - 15:48, édité 1 fois