Edge Town, 1612, Joseph a 16 ans, des pustules plein le visage, des poings solides et de l'ambition à revendre. Dans sa folle quête pour devenir le Roi du Grey Terminal, le jeune délinquant ne recule devant rien: voler, passer à tabac, dépouiller des cadavres voir même, à l'occasion, un meurtre. Il n'y avait qu'en ôtant la vie que vous pouviez être pris au sérieux au sein du Grey Terminal. Le cycle de la vie façon Grey T. c'était "un autre meurt et moi je lui pique tout ce qu'il a sur lui". Les morts n'avaient pas besoin de leurs vêtements ou de leur argent. Les vivants non plus la plupart du temps ou en tout cas, moins que Joseph.
Par la force de ses poings et grâce à ses petites magouilles, le Crack avait pu obtenir tout ce qu'un gosse du Terminal pouvait désirer. Il avait un toit au dessus la tête et du pain sur la table tous les jours de la semaine. Mais il n'était pas satisfait, il voulait la reconnaissance. Il voulait le titre de Roi. Ils étaient nombreux en course pour le titre et le Gros Roger, qui occupait actuellement le trône, ne leur facilitait pas la tâche. L'homme savait s'entourer et se protéger. Cela dit, un bon coup de surin et le nom du roi des ordures changerait. Tout ce qu'il fallait à Joseph c'était un bon plan et de l'argent, beaucoup d'argent.
L'argent, était le nerf de la guerre des gangs d'Edge Town et la source de vie (ou de mort cela va sans dire) du Grey T.
L'argent, graissait les pattes des gardes facilitant ainsi les entrées et sorties de la ville.
L'argent, vous offrait les meilleures lames que vous n'auriez pu prendre de force à cause de l'ex Sergent d'Elite faisant office de videur.
L'argent, faisait qu'un garde du corps loyal devenait soudain le meilleur des surineurs.
L'argent, qui pouvait acheter une vie et qui manquait tant à Joseph.
L'argent enfin, qui était la raison pour laquelle le jeune Joe le Crack était dans une ruelle obscure de Edge Town en train de se faire passer à tabac.
Comment notre héros s'était il donc retrouvé dans cette fâcheuse situation ? Disons simplement qu'il s'était aventuré sur un territoire dont il ne maîtrisait pas les codes ou plus prosaïquement, qu'il avait tenté de la faire à l'envers au mauvais lascar. Voilà ce qui arrivait quand on essayait d'arnaquer un cercle de jeu clandestin aussi connu que celui de Tony le Marteau et qu'on se faisait prendre. On finissait battu comme pulpe histoire de vous passer définitivement l'envie de recommencer. Les gars d'Edge Town manquaient quelque peu de détermination selon les critères de Joseph, cela dit, il n'était pas en mesure de se plaindre.
Il faut dire que le Joseph n'avait jamais été un grand discret, alors évidemment, quand il avait tenté d'utiliser les cartes qu'il avait préalablement dissimulé dans ses manches, ce fut un échec cuisant. Imaginez un peu la scène. Une salle sombre et enfumée, comme il sied à ce genre d’événement clandestin. Autour de la table de jeu, les plus grands joueurs de la ville ainsi qu'un intrus qui avait laissé un important pot de vin à l'un des organisateurs pour acheter son siège. Tous sont concentrés sur leurs cartes. Au centre de la table, le pot est déjà de plusieurs centaines de milliers de berrys. La tension est à son comble quand soudain, un As de Pique glissa de la manche du jeune Joseph pour terminer sa course en flottant au beau milieu de la table. Inutile de préciser que le silence tomba sur la pièce presque aussi rapidement que le poing qui estourbit le malheureux tricheur.
"J'suppose que vous m'croirez pas si j'vous dis que cette carte était pas à moi ?"
"Pouah, t'as vraiment aucune honte toi. Et les autres cartes qu'on a trouvé en t'faisant les poches, elles étaient pas à toi p'tet ?"
"Promis juré craché que non. C'est rien qu'un coup monté ! J'suis certain que c'est un coup de ce fumier de Big John ! Tiens r'garde, j'te le prouve, j'crache."
Et un molard qui atterit sur les bottes de l'interrogateur. Le second sbire ricane un instant avant de se taire sous le regard furieux de son compère. Sur un signe de celui-ci, il assène une nouvelle droite au jeune rebelle.
"Pardon, j'ai pas bien entendu. Tu disais p'tit ?"
"Vot' gars, y cogne vraiment comme une fiotte. Même ma grand mère ferait mieux que ça."
Un soupir de lassitude s'échappa des lèvres de l'homme. Pas besoin d'encourager le frappeur, il avait décidé comme un grand d'enfiler son coup de poing américain. Et voilà pour améliorer le profil de l'adolescent qui s'effondra au sol comme un tas de chiffe mole.
"Ca y est ? T'es calmé ?"
"..."
"Pas de réponse ? Bon... Butch ? T'sais ce que t'as à faire. Quand t'en auras fini avec le gosse, fous le au dépotoir."
L'homme tourna les talons et retourna à l'intérieur de l'établissement, laissant le dénommé Butch seul avec sa victime. Victime qui ne paraissait guère impressionnée par le sourire sadique de Butch. Cela dit, c'était peut être dû au fait que la moitié de son visage était couverte de sang. Dur de déchiffrer une expression à travers le sang. Ce fut peut être là l'erreur de Butch. Il pensait être le Maître et prenait plaisir à bourrer le ventre de sa victime de coups de pieds jusqu'au moment où un surin jaillit de nul part et lui trancha le tendon, le faisant s'effondrer à terre en hurlant. Dommage pour lui que son hurlement soit si vite étouffé par la main crasseuse du jeune Joseph.
"Faible. Faible. Faible. Faible. Faible ! Hahaha. On dirait que c'est pas moi qui finirait au dépotoir finalement."
Par la force de ses poings et grâce à ses petites magouilles, le Crack avait pu obtenir tout ce qu'un gosse du Terminal pouvait désirer. Il avait un toit au dessus la tête et du pain sur la table tous les jours de la semaine. Mais il n'était pas satisfait, il voulait la reconnaissance. Il voulait le titre de Roi. Ils étaient nombreux en course pour le titre et le Gros Roger, qui occupait actuellement le trône, ne leur facilitait pas la tâche. L'homme savait s'entourer et se protéger. Cela dit, un bon coup de surin et le nom du roi des ordures changerait. Tout ce qu'il fallait à Joseph c'était un bon plan et de l'argent, beaucoup d'argent.
L'argent, était le nerf de la guerre des gangs d'Edge Town et la source de vie (ou de mort cela va sans dire) du Grey T.
L'argent, graissait les pattes des gardes facilitant ainsi les entrées et sorties de la ville.
L'argent, vous offrait les meilleures lames que vous n'auriez pu prendre de force à cause de l'ex Sergent d'Elite faisant office de videur.
L'argent, faisait qu'un garde du corps loyal devenait soudain le meilleur des surineurs.
L'argent, qui pouvait acheter une vie et qui manquait tant à Joseph.
L'argent enfin, qui était la raison pour laquelle le jeune Joe le Crack était dans une ruelle obscure de Edge Town en train de se faire passer à tabac.
Comment notre héros s'était il donc retrouvé dans cette fâcheuse situation ? Disons simplement qu'il s'était aventuré sur un territoire dont il ne maîtrisait pas les codes ou plus prosaïquement, qu'il avait tenté de la faire à l'envers au mauvais lascar. Voilà ce qui arrivait quand on essayait d'arnaquer un cercle de jeu clandestin aussi connu que celui de Tony le Marteau et qu'on se faisait prendre. On finissait battu comme pulpe histoire de vous passer définitivement l'envie de recommencer. Les gars d'Edge Town manquaient quelque peu de détermination selon les critères de Joseph, cela dit, il n'était pas en mesure de se plaindre.
Il faut dire que le Joseph n'avait jamais été un grand discret, alors évidemment, quand il avait tenté d'utiliser les cartes qu'il avait préalablement dissimulé dans ses manches, ce fut un échec cuisant. Imaginez un peu la scène. Une salle sombre et enfumée, comme il sied à ce genre d’événement clandestin. Autour de la table de jeu, les plus grands joueurs de la ville ainsi qu'un intrus qui avait laissé un important pot de vin à l'un des organisateurs pour acheter son siège. Tous sont concentrés sur leurs cartes. Au centre de la table, le pot est déjà de plusieurs centaines de milliers de berrys. La tension est à son comble quand soudain, un As de Pique glissa de la manche du jeune Joseph pour terminer sa course en flottant au beau milieu de la table. Inutile de préciser que le silence tomba sur la pièce presque aussi rapidement que le poing qui estourbit le malheureux tricheur.
"J'suppose que vous m'croirez pas si j'vous dis que cette carte était pas à moi ?"
"Pouah, t'as vraiment aucune honte toi. Et les autres cartes qu'on a trouvé en t'faisant les poches, elles étaient pas à toi p'tet ?"
"Promis juré craché que non. C'est rien qu'un coup monté ! J'suis certain que c'est un coup de ce fumier de Big John ! Tiens r'garde, j'te le prouve, j'crache."
Et un molard qui atterit sur les bottes de l'interrogateur. Le second sbire ricane un instant avant de se taire sous le regard furieux de son compère. Sur un signe de celui-ci, il assène une nouvelle droite au jeune rebelle.
"Pardon, j'ai pas bien entendu. Tu disais p'tit ?"
"Vot' gars, y cogne vraiment comme une fiotte. Même ma grand mère ferait mieux que ça."
Un soupir de lassitude s'échappa des lèvres de l'homme. Pas besoin d'encourager le frappeur, il avait décidé comme un grand d'enfiler son coup de poing américain. Et voilà pour améliorer le profil de l'adolescent qui s'effondra au sol comme un tas de chiffe mole.
"Ca y est ? T'es calmé ?"
"..."
"Pas de réponse ? Bon... Butch ? T'sais ce que t'as à faire. Quand t'en auras fini avec le gosse, fous le au dépotoir."
L'homme tourna les talons et retourna à l'intérieur de l'établissement, laissant le dénommé Butch seul avec sa victime. Victime qui ne paraissait guère impressionnée par le sourire sadique de Butch. Cela dit, c'était peut être dû au fait que la moitié de son visage était couverte de sang. Dur de déchiffrer une expression à travers le sang. Ce fut peut être là l'erreur de Butch. Il pensait être le Maître et prenait plaisir à bourrer le ventre de sa victime de coups de pieds jusqu'au moment où un surin jaillit de nul part et lui trancha le tendon, le faisant s'effondrer à terre en hurlant. Dommage pour lui que son hurlement soit si vite étouffé par la main crasseuse du jeune Joseph.
"Faible. Faible. Faible. Faible. Faible ! Hahaha. On dirait que c'est pas moi qui finirait au dépotoir finalement."