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Epreuves pour un repas fruité

Quête:

PNJs:

Récap paroles:

C'est finit. Je viens de traverser des épreuves impressionnantes. Malgré tout, j'ai survécu. Parce que oui, je suis un survivant. Quoi qu'il arrive, je trouverai toujours une manière de m'en sortir, de rester en vie. Il n'est rien en ce monde qui aie la faculté de m'arrêter. Surtout pas depuis que j'ai trouvé ce qui me donne la force. Je peux traverser n'importe quelle épreuve. Je n'en sortirai que plus fort. Rien ne peut m'abattre. Il me faut trouver le bateau des bras cassés. Une fois localisé, je monte à bord, m'inscris pour les épreuves, les remporte haut la main, gagne la récompense et acquiert ce pouvoir à nul autre pareil. Rien de plus simple en somme. Commençons par chercher le navire. Je ne sais pas à quoi il ressemble, à qui il appartient, s'il s'agit de pirates, de marine, de civils, de chasseurs de prime. Il pourrait même s'agir d'un piège organisé par l'un des camps pour piéger des gens. Je dois être sur mes gardes. Mais de toute façon, quand on voit débarquer un bateau de la marine, on se tient sur ses gardes ou on s'enfuit lorsque l'on est un pirate. Tant que j'arrive avec le bateau ou en uniforme, je ne risque pas grand chose. Et même s'il m'arrive quelque chose, je ne suis pas seul. Je ne suis pas sans défense non plus. Je sais me défendre, tant que l'ennemi n'est pas atrocement puissant. Je peux trouver des stratégies et des tactiques pour presque toutes les situations. La lettre est toujours dans ma poche intérieure, en sécurité, cachée sous mes vêtements.

Un grand navire mouille dans le port. Il a la taille d'un cuirassé de la marine, pour comparer. C'est sur que ça change du petit vaisseau utilisé pour venir ici. L'inconnu n'a pas de drapeau noir à tête de mort. On peut supposer que ce ne sont pas des pirates. Ou alors ils sont assez intelligents pour cacher leur drapeau, et soit nous prendre en embuscade, soit nous laisser passer comme s'ils n'étaient que des civils. Le seul moyen de savoir qui ils sont est de me rapprocher. Le bateau inconnu ne fait rien. Je continue de me rapprocher. Toujours rien. Je me présente en bas du navire.


Bonjour. Je suis le lieutenant Clotho de la marine. Je suis en possession d'une lettre disant que je dois trouver un bateau appartenant aux bras cassés. S'agit-il de ce navire ? Une réponse positive ne tarde pas à se faire entendre dans un mégaphone.
Tout à fait. Soyez les bienvenus. Seule la personne en possession de la lettre peut s'inscrire aux épreuves.
Très bien. Puis-je monter à bord ? Cinq mètres d'espace. Je monte sur leur bateau via la planche. Mon sabre à la ceinture, mon fusil dans le dos, mon den den dans ma poche, j'avance. Leur navire est immense pour moi. Il possède quatre mâts, des dizaines de voiles, des centaines de personnes à son bord. Un couple s'avance vers moi, tout sourire.

Lieutenant Clotho, soyez le bienvenu sur notre humble navire.
Merci.
Il faut se méfier de tout et tout le monde, première règle de la survie. Mais vous allez vite découvrir que vous pouvez nous faire confiance, comme le font désormais nos quatre autres invités. Vous n'avez rien à craindre sur ce navire, tant que vous n'ouvrez pas les hostilités.
Sachez, madame, que s'il y a bien une chose que ne ferais jamais, c'est d'ouvrir les hostilités, quand bien même vous seriez d'infâmes pirates. Je suis quelqu'un honneur. Si on me reçoit comme un invité, je vous prends pour des hôtes.
Très bien. Étant donné que nous sommes tous d'accord sur ce fait, passons aux présentations voulez-vous. Je m'appelle Maria, et voici mon mari, Marc Di Angelo. Vous êtes sur le bateau des Bras Cassés, notre équipage. Nous parcourons tout Grand Line afin de créer des événements exceptionnels. Pouvons-nous voir la lettre afin d'attester de votre participation au concours ?

Je sors la lettre et leur tends. Elle la saisit, la passe au dessus d'une flamme. Un motif apparaît, attestant qu'il s'agit bien de l'originale. Elle confirme ce fait, et m'introduit auprès des autres challengers. On trouve d'abord Mike La Frite. Un grand gaillard taillé dans le roc. Flint Eastwod, un type au physique discret mais ressemblant à un cow boy. Natasha Cordelia, une jeune blonde. Et pour finir, un type des plus étranges, Devilman. Oui, il a un nom surprenant, mais que voulez-vous. Si des quatre il en est un que je vais tenir à l’œil, c'est ce dernier. Il est le plus … étrange pour moi. Donc sans aucun doute celui qui va dépasser les limites. Si seulement j'avais su à cet instant l'erreur de cette pensée … Le couple nous explique les modalités. Cinq épreuves avec une partie de clé chacune. Une fois les cinq parties réunie, on obtient une clé permettant d'ouvrir un coffre. On nous explique que ce sera à nous de nous arranger pour qu'une seule personne ait la clé. Tous les coups sont permis. Seule la mort directe est interdite. Autrement dit, l'empoisonnement mortel, les hémorragies globales, un élan dans le vide, rien de tout ça n'est punissable.

Certains souris. Moi je déglutis. Évidemment, puisque je vais la jouer réglo, je serais désavantagé. Les autres vont user de tous les moyens à leur disposition pour remporter la victoire. Il est des jours où je maudit ma saloperie de morale. Mais bon, c'est grâce à elle que je serais élu amiral en chef, donc bon. Je ne vais pas trop me plaindre non plus. Je serais bien content le jour où ça va arriver, c'est clair. Enfin, ça, c'est ce que j'aurais fait, avant. J'ai promis que je ferais ce qu'il faut. Je dois juste la jouer plus fine que les autres donc. Utiliser plus mon cerveau. Une fois toutes les modalité enregistrées, nous descendons tous du navire.


Dernière édition par Clotho le Mer 19 Nov 2014 - 19:43, édité 3 fois
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On nous prévient d'éviter de nous méfier du roi de l'île. Je n'ai pas forcément besoin d'avoir encore plus d'ennemis. J'ai déjà tous les pirates du monde, les révolutionnaires, quelques civils et des chasseurs de prime. Il ne me manque des marins et le cipher pol pour avoir le monde entier contre moi. Mais ayant déjà rencontré le roi, et ce dernier ayant décidé de m'aider, à la surprise générale, je commence à connaître l'île. On a peine posé le pied par terre qu'on se fait encercler par les habitants. Je pose la main sur mon arme, et je vois que beaucoup font la même chose. Le couple se met alors en avant et explique les raisons de notre présence aux hommes. Je vois bien qu'ils essaient de les entraîner dans un débat, de les convertir à leur opinion, de leur faire penser que les autres sont mauvais. Pourtant, l'homme et la femme n'entrent pas dans leur jeu, et s'en sortent admirablement bien. Il esquivent les questions, ils en posent d'autres. Mais en aucun cas ils ne répondent. La technique des lâches. Pardon, des survivants. Ils avancent, et on emboîte le pas sans attendre. On se presse pour arriver jusqu'en territoire neutre. Là, les organisateurs nous donnent les raisons de notre venue.

Vous voici arriver au lieu de la première épreuve. Est-ce que quelqu'un connaît les lieux ? Non, personne ? Dommage. Si quelqu'un avait répondu oui, on l'aurait amené devant le roi en disant qu'il l'avait critiqué … Une course d'obstacle vous attend. Pour la finir, vous aller devoir trouver le lieu d'arrivée. Comment pouvez-vous alors que vous ne connaissez pas l'île ? Excellente question. Chacun de vous va partir dans une direction déterminée sous peu. Vous ne pourrez avancer que dans cette direction, contenue entre deux rubans de fil rouge. A une certaine distance, vous trouverez une lettre. Vous devrez faire ce qui est écrit, et avoir une preuve que vous l'avez faite. Il est possible de louper la lettre si vous ne faîtes pas attention. Mais sinon, c'est impossible. Ceci est une course, le temps est donc votre ennemi. Vous pouvez traverser les rubans deux fois maximum, afin d'aller dans un champ réservé à quelqu'un d'autre. Ceci dit, vous perdrez cinq minutes à chaque fois. Vous pouvez prendre les lettres de vos adversaires pour les empêcher de parvenir à leur but. Mais dans ce cas, vous devrez également faire ce qui est écrit sur la lettre, sinon vous perdrez. Des questions ?
Ça m'a l'air bien compliqué. Et quelque chose me dit que ce n'est pas une course d'obstacles ordinaire.
Tout à fait. La récompense étant exceptionnelle, il faut des épreuves exceptionnelles. La difficulté est extrême. Ceci n'est pas de la rigolade. Celui qui ouvrira le coffre contenant le trésor ne sera pas déçu du voyage.
Croyez nous lorsqu'on vous dit qu'un tel pouvoir peut changer le monde.
A ce point là ?
Si vous saviez, vous vous battriez de tout votre être. Alors faites le.
Qu'est-ce que vous gagnez, vous, dans l'histoire ?
Nous sommes de simples organisateurs d’événements spéciaux. Qui que ce soit qui gagne, il va nous faire de la publicité. Ce qui nous ramènera plus de clients, donc plus de travail. Très bien. Ma femme va vous donner un numéro. Il vous indiquera où aller. Vous partirez au top. Quand vous entendrez une corne de brume retentir, l'épreuve sera terminée, vous devrez revenir le plus rapidement possible ici.

Maria nous donne donc un numéro chacun, après avoir mélangé des papiers dans son dos. J'ai le 3. Génial. Je suis au centre. Ça veut dire que … merde …  Tout le monde peut venir chez moi. Mais je peux aller chez tout le monde également. Donc, je vais devoir me méfier. Marc nous amène devant le point de départ. Il y a des rubans délimitant le périmètre de chacun. On doit trouver une lettre. Je suppose donc qu'elle doit être en papier, de taille ordinaire. Peut-être dans une enveloppe pour la protéger des éléments. Dès qu'on entend le partez, on fonce tous droit devant, sans réfléchir. On court, on pousse les buissons, on écarte les branches, on saute par dessus les racines, on enjambe les petites crevasses. Puis je repense à ce qu'ils ont dit.  ''Il est possible de louper les lettres si on ne fait pas attention''. Je ralentis donc le rythme pour finir par presque marcher. Mes yeux vont de droite à gauche. Ils parcourent autant de d'espace qu'il le leur soit permis. La végétation commence à disparaître devant moi. Je ne vois rien. Je fouille parfois dans les buissons, rien. Dans les arbres, rien. Je sais que je perd du temps, mais si jamais je passe devant sans la voir, je devrais revenir. Donc, j'aurais perdu encore plus de temps. Et ce, pour rien. Je continue mes investigations.

Inutile de ramper sur le sol pour voir sous les buissons. Ils nous ont dit qu'on ne pouvait pas les rater. Cela signifie que les lettres sont forcément en évidence. Je persiste, mais rien. Et me voilà arrivé devant une sorte de grotte. J'hésite à avancer. Je doute qu'on puisse trouver une lettre dans une grotte. C'est sombre et humide. Pourtant, un détail m'interpelle. Il y a plusieurs lampes allumées au début. Je décide donc d'aller voir. J'en prends une dans chaque main, et avance. Un cri me fait sursauter. Je me retourne rapidement, sur mes gardes. Quelle est ma surprise quand je la vois. Elle est là, juste devant moi. Si je n'avais pas entendu ce bruit, jamais je ne me serais retourné, et jamais je ne l'aurais vu. Je serais passé à côté sans même le savoir. J'aurais perdu du temps et de l'énergie. J'ai de la chance. Mais jamais je n'aurais pensé à ça. Ce genre de lettre. En utilisant ce mot, chacun s'attend à un récit épistolaire, sur papier. Qui penserait à une lettre de l'alphabet … Oui, le G se trouve dans la grotte. Les flammes le forment. Je m'approche près du mur. Des écritures ont été peintes. Une fois le nez à cinq centimètres, je peux lire : ''Pour gagner, il faut savoir perdre. Pour remporter la victoire, il faut savoir prendre des risques. Détruire le bateau quai numéro 4 est votre épreuve. Aurez-vous assez envie de gagner ?''


Dernière édition par Clotho le Mer 15 Oct 2014 - 13:47, édité 1 fois
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C'est étrange. Vraiment étrange. Pourquoi me demander de détruire un bateau ? En quoi est-ce une épreuve de course d'obstacle ? A moins que ce ne soit qu'une course semée d'obstacles tant physiques que moraux. Le but est d'arriver le premier avec la preuve que l'on a effectué l'action demandée. Je comprends le principe. Mais de là, à me demander de détruire un bâtiment naval … Quel intérêt ? Ils veulent tester notre engagement politique peut-être. Nos limites sans doute. Notre stupidité. Savoir si on leur obéit sans réfléchir. Quel que soit leur but, je ne peux pas détruire le bâtiment en question. Mais je ne peux pas rentrer les mains vides non plus. Je dois gagner pour avoir le prix. Je ne peux pas laisser un pouvoir sans pareil dans les mains de personnes ne travaillant pas pour la marine. Si c'est vraiment un pouvoir aussi puissant qu'ils le disent et que je le laisse entre les mains d'inconnus, ça peut se retourner contre moi plus tard. Si un pirate, un révolutionnaire, un tyran l'obtient, il pourra dire que je n'ai pas réussis à l'arrêter. Et les conséquences seront pour ma pomme.

Mais ayant l'interdiction morale de détruire un bâtiment naval, comment faire ? Comment faire croire que je l'ai détruit sans le faire ? Et surtout, comment apporter la preuve demandée ? Mais … Si j'ai eu ça … Qui me dit que les autres n'ont pas eut un truc dans le même genre ? Si c'est vrai, alors ils vont devoir eux aussi détruire un bateau. Ils savent que je suis un marine. Donc que j'arrête les criminels. Qu'en commettant cet acte, ils deviendront des criminels. Et donc, que je devrais les arrêter, et qu'ils ne pourront pas poursuivre l'étape. Mais avant tout, sachant que je suis un marine, pourquoi les organisateurs ont écrit cela. Je doute qu'ils veuillent aller en prison. Alors pourquoi ? C'est une question d'intégrité, à tous les coups. Et sur ce coup là, je ne peux pas me faire battre. Je dois être irréprochable pour mon dossier et avoir des promotions sans obstacle. Mais qui me dit que les autres ont eut le même type de message ? Je sors mon petit escargophone de ma poche. En fait, je prend le video den den. J'enregistre les images, puis je sors de la grotte. Je cours pour retourner au point de départ quand d'un seul coup, on entend des tirs de canons, et des cris. Des cris humains. Que faire ? Dois-je faire abstraction de ce que je viens d'entendre ? Ou est-ce qu'au contraire je dois aller voir ? Mon envie de gagner me dit de ne pas faire attention et de continuer. Mais ma morale m'oblige à aller voir. Je change donc de direction. D'un seul coup, je vois un poing surgir droit devant moi. J'ai juste le temps de me baisser pour l'éviter. Malheureusement, étant pris par surprise, mon pied se prend dans une racine. Je tombe sur le sol. Je fais volte face et me relève. Je vois Mike devant moi.


''Je parie que tu as trouvé la lettre.
Même si je l'avais trouvé, je ne te la donnerai pas. Je dois gagner pour donner ce pouvoir à la marine. Une chose capable de changer la face du monde, n'importe qui ne peut pas
l'obtenir.

Tu ne fais pas le poids, gamin. T'as beau être marin, tu restes un enfant.
Je ne te donnerai pas ce que j'ai trouvé.
Allez, soit sympa. Ne m'oblige pas à t'arracher les bras.
Parce que tu penses pouvoir ?
Sauf si tu me donne ce que je veux.
Si tu me touches, je riposte.
Qu'il est mignon. Aller, assez plaisanté. Donnes moi la lettre !''

Il me charge droit devant. Un pas sur le côté et j'esquive son attaque en ligne droite. Sauf que son genou vient à la rencontre de mon ventre. Le choc me plie en deux. Pourtant, je ne lâche pas de cri. Je me remets sur mes gardes. Son coude vient s'encastrer dans mes omoplates bien trop rapidement. Il ne devrait pas être aussi rapide. Comment peut-il me toucher autant de fois et me faire aussi mal ? Je tombe sur le sol. Il me regarde d'en haut. Il me nargue. Dès qu'il est à portée, je lui saisit le pied droit et tire dessus aussi fort qu'il m'est permis de le faire. Je me relève. Avant qu'il n'ai fait de même, je suis parti dans la direction des cris entendus plus tôt. Je mets plusieurs minutes à arriver. Je me trouve au port. Un groupe de personnes sur le sol, semblant inconscientes. Je comprends que ce sont des marins. En m'approchant, l'un d'eux m'agrippe la jambe pour me tirer à lui. Il réussit à lâcher quelques mots : ''sabotage'', ''explosion'', ''bombe'', ''épreuve''. Là, mon cerveau fait la connexion. Je suis à soixante dix pour cents sûr d'avoir raison. Au moins une autre personne a reçu le même message disant de faire exploser le bateau box 4. Je grimpe à bord et suit la piste des marins inconscients. Elle me mène droit dans la coque principale. Devinez qui j'y trouve ?

Des cheveux couleur du métal le plus cher au monde, une tenue … d'étudiante. Une poitrine opulente. Natasha se trouve devant moi. Elle possède quelque chose dans sa main. Elle en applique sur la coque interne. Un petit point, mais précis. Je m'approche en essayant de ne pas faire de bruit. J'arrive derrière elle. Je passe mes bras sous les siens, et les remonte en arrière, vers moi. Elle crie. Mais de cette manière, elle est immobilisée. Pourtant, elle parvient à se dégager en deux coups. Le premier est un pied entre mes jambes, qui me plie en deux. Le second, toujours son pied, dans ma tête. Elle reprend ses activités comme si de rien n'était. Elle me laisse là, sur le sol derrière elle, gémissant de douleur. Parce que oui, ça fait mal de se prendre quelque chose dans ces endroits là. Surtout quand on pense que ça ne peut pas arriver et que donc, forcément on ne les protège pas. Mais bon, voilà, c'est comme ça. Ça arrive de temps en temps, tant pis pour moi. Je couine, je râle de douleur, je gémis. Et elle continue son affaire, la garce ! Voilà pourquoi les femmes ne sont absolument pas digne de confiance. Dès qu'on pense les avoir comprises, elle trouve comme seule manière de nous remercier, de nous poignarder dans le dos. Et avec un joli sourire en plus.


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Elle ne me jette pas un regard, rien. Elle fait simplement comme si je n'étais pas là. Ou que je ne vaille rien. Mon orgueil de mâle en prend un coup, c'est certain. Mais à part comater, que puis-je faire ? Dans un effort de volonté surhumaine, je parviens à me relever un peu. Je tiens sur mes quatre membres en tout cas. J'avance doucement, sans faire de bruit. Elle applique désormais un peu de son produit en forme de ligne, comme on le fait avec de la poudre à canon. Elle continue le chemin sur plusieurs mètres. Je lui saute dessus et lui enfonce la tête dans sa mixture. Elle hurle de la lâcher. Je m'exécute pendant une seconde. Car ce que madame veut, madame obtient. Je me glisse derrière elle. Je lui attrape les deux mains que je lui passe dans le dos, en forme signe multiplicateur. Je serre de manière à lui faire mal. Elle tente la même tactique que précédemment. Mais cette fois, j'y suis préparé. Je contre son pied avec un bon coup de genou dans coxys. Elle lâche un petit cri. Au même moment, plusieurs hommes arrivent. Il nous foncent dessus. Et elle se met à hurler que je la kidnappe, que je la retiens contre son gré, que je veux l'emmener très loin pour lui faire des choses … Les gars tombent dans le panneau et tentent de m'attaquer. Je suis forcé de relâcher la donzelle pour me protéger. J'ai beau tenter de les raisonner, rien n'y fait. Ils cherchent vraiment à m'aplatir la tronche visiblement. Comment peuvent-ils être aussi manipulables ? Les hommes ne sont-ils vraiment que des jouets entre les mains d'une femme ?

Une raison de plus pour ne pas aimer les femmes. J'esquive leurs coups sans trop de problème, même dans cet espace confiné. Je surveille la prédatrice qu'elle sorte bien du bateau. Les hommes remarque la substance étrange sur la coque. En comprenant à quoi elle sert, ils deviennent verts de rage. Leurs attaques redoublent d'intensité. C'est enfin à cet instant que les marins évanouis reprennent conscience et interviennent pour éclaircir la situation. Les autres sont troublés, confus, et s'excusent. Je leur dit que ce n'est pas grave. Il vaut mieux qu'ils soient sur leur garde quand même pour encore quelque jours. Ils me remercient et vont le dire à toute l'île. Je suis quelqu'un de bien d'après eux. Alors pourquoi est-ce que j'en doute moi même ? Je décide de retourner au camp. Je parviens tant bien que mal à retrouver mon chemin. Arrivé à mi parcours, le bruit signifiant la fin de l'épreuve retentit. Et merde. Quelqu'un a terminé avant moi. Donc j'ai perdu la première étape … On se retrouve tous au point de départ. Là, je plaque violemment Natasha contre un arbre et la regarde dans les yeux.


''Non mais t'es pas cinglée ?!
Lâchez moi, vous me faîtes mal.
Pourquoi tu as voulu faire exploser le bateau ?
Ça ne te regarde pas. Et toi, pourquoi tu m'en a empêché ?
Il y avait des hommes dans le navire. Tu les aurais blessé ou tué.
Et alors ? Les hommes ont le QI d'une huître en pleine décadence et datant de l'époque où l'océan recouvrait le monde.
Tu vas aller en prison ma petite en attendant. Pas question de te laisser en liberté alors que tu as voulu commettre un sabotage.
Moi ? Aller en prison ? Je n'ai fait que suivre les consignes de la lettre.
Une minute. La lettre disait de saboter un bateau ?
Oui.
La mienne aussi. Sauf que j'ai eu l'intelligence de réfléchir et de comprendre que c'était un faux.
C'est impossible. Jamais nous n'aurions voulu faire du mal. Quelqu'un a du les trouver et les remplacer.
Quoi qu'il en soit, elle a voulu faire exploser un navire civil de marchandise. Elle doit être punie.
Très bien. Mais après les épreuves.
Quoi ? Non, pas question.
Le règlement est très clair. Seules les cinq personnes ayant les lettres peuvent s'inscrire aux épreuves. S'il en manque une, on arrête jusqu'à ce que la personne soit de nouveau disponible. Donc si elle part en prison pour plusieurs années, on arrête le jeu pour la même période. Souhaitez-vous vraiment attendre aussi longtemps ?
Je … heu … Bon, d'accord. Mais à la fin des épreuves, elle part en prison sans discuter.''

Fort de ce retournement de situation, on discute. Chacun montre sa lettre. La mienne se démarque des autres. Car oui, les adversaires ont tous une lettre en papier à présenter. Moi, je n'ai que mon escargophone. Que se passe-t-il ?


Dernière édition par Clotho le Mer 15 Oct 2014 - 13:47, édité 1 fois
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Alors là, je ne sais vraiment plus quoi penser. Est-ce qu'on se fou de moi ? Est-ce que je me suis trompé ? Aurais-je fait une erreur ? Oui, tout cela est possible. Surtout vu que font la tête des organisateurs.

''Écoutez lieutenant. Lorsque nous parlions d'une lettre, ma femme et moi faisions référence à une œuvre du modèle épistolaire. Pas une voyelle ou une consonne.
Heu … Oui, je viens de m'en rendre compte. Mais c'est étrange. Car les ombres forment vraiment une lettre de l'alphabet. Et il y a des écritures dans la dites lettre. Des choses disant d'aller faire exploser le bateau quai numéro quatre.
Sûrement des écritures laissé par un fou voulant semer la zizanie chez les locaux. Il ne faut pas y faire attention.
Des gens ont faillit mourir quand même. S'il ne faut pas y faire attention, qu'est-ce qui est digne de la retenir ?
Vous êtes dans un concours, lieutenant. Le but est de gagner. N'importe qui aurait pu modifier la lettre de mademoiselle Natasha. Maintenant, si vous le voulez bien, nous allons passez à la personne ayant fait résonner le cri. Monsieur Flint.
Oui. Voici ma lettre. Elle me disait de ramener une feuille dite Flibuscatar Dartenaro Juispoluti. Appelé plus communément feuille morte. Et la voici.''

Il nous montre une feuille morte dans sa main. Là, je rêve. Nous on doit faire exploser un bateau, et lui doit ramener une feuille morte. Oui, il n'y a pas moyen. Ce n'est vraiment pas juste. Pourquoi une telle différence ? Quelqu'un aurait-il vraiment saboter nos lettres ? Pourquoi pas celles des autres ? Bon, on arrête d'y réfléchir. J'ai perdu, ok. Marc sort un objet de sa poche. Une partie de la clé. Pour l'instant, ça ressemble à un petit cube de vingt sept centimètres cube. Avec une sorte de trou au milieu, comme si quelque chose pouvait venir s'y insérer. Le couple déclare ainsi la fin de la première épreuve. On va pouvoir passer à la seconde. Le couple nous ramène au camp pour discuter. On mange un bon petit repas. La première partie de la journée se déroule ainsi, avec des rebondissements.


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Ok. Flint a réussit la première épreuve. Il en reste encore quatre. Et après, il faudra encore s'arranger pour que j'obtienne les parties de la clé qu'il me manque. Je dois absolument avoir la majorité. Donc trois minimum. Sinon je serais en désavantage pour négocier. Mais si toutefois je suis celui en ayant le plus, j'aurais un avantage sur les autres. Faible, certes, mais un avantage quand même. Je vais donc me donner à fond pour obtenir cette saloperie de récompense. Ainsi, je me démarquerai dans la marine, en offrant lui offrant ce pouvoir. Si ça permet vraiment de changer le monde, je devrais avoir une bonne grosse promotion. Mais … au fait … Rien ne me force à leur donner. Je peux très bien le garder pour moi. En devenant plus puissant, j'aurais plus de responsabilités. L'amirauté n'aura pas d'autre choix que de m'ouvrir les bras. Et oui. Prenez garde, j'arrive. Ok, j'ai le temps, mais quand même …

Marc et Maria nous emmènent au centre du village. Ils nous expliquent brièvement les us et coutumes des habitants, de l'île … Je connais déjà, puisque ça fait quelques jours que j'y vis. Visiblement, on va devoir chacun servir d'escorte à un quelqu'un et revenir sain et sauf. Si notre protéger meurt, est perdu, est abîmé, on perd. Donc, pour faire simple, si on veut gagner, on y va, protège la personne puis repart entier, sans une égratignure. Puis on revient célébrer la victoire. On nous prévient que ça risque d'être animé. Génial. On va essayer de régler les conflits maintenant … On nous présente cinq personnes. Chacune porte un numéro sur son torse. J'en déduis qu'on garde le même numéro que précédemment. Je m'approche donc de celui que je dois protéger.

Il a l'air petit. Un mètre cinquante. Un détail me choque ceci dit : c'est un gamin. Enfin, quand je dis gamin, je devrais dire adolescent. Il tient une flûte dans ses mains. Habillé d'un tee-shirt vert forêt, avec un pantalon marron, on pourrait le prendre pour un arbre avec sa coupe afro. Il ne manquerait plus qu'il est les cheveux teint en vert, là je rigole. Je lui tend la main pour le saluer.


''Bonjour. Je m'appelle Clotho. C'est quoi ton prénom ?'' Une seconde. Deux secondes. Dix secondes. Je retente, me disant qu'il ne m'a peut-être pas entendu ou vu, puisque je suis derrière lui. J'attends de nouveau, rien. Je pose ma main sur son épaule, il sursaute et envoie son poing dans mon estomac. Il se retourne, me voit, me dévisage, puis reprend sa position initiale. Maria vient à mon secours.

''Désolé, vous êtes tombé sur Zoré. C'est un jeune. On l'a récupéré après une bataille il y a quelques années. Il est têtu comme une mule, n'en fait qu'à sa tête. Vous allez en baver. Mais c'est parce qu'à cause d'une malformation de naissance, il est partiellement sourd. Le pauvre. On se moque de lui constamment.
Il est sourd ? Mais pourquoi tient-il une flûte alors ?
Ne pas entendre ne signifie pas ne pas être capable de créer des sons merveilleux. L'entendre jouer … c'est magique. Ça vous transporte dans un autre monde. On oublie ses problèmes, ses erreurs pour ne se concentrer que sur le moment présent. Si vous avez l'occasion de l'entendre, ne la ratez pas.
Comment communiquer s'il est sourd ?
A vous de trouver. Certains se servent de signes. D'autres lui parlent normalement. Certains l'ignorent. Ses parents l'ont même tenu en laisse quand il était enfant.
Mais c'est horrible !
Le village n'a pas toujours connu des période prospère. Il n'y a pas si longtemps, toute l'île était en guerre. Retrouver sa famille le soir était déjà un miracle. Alors s'occuper d'un enfant handicapé …
Quand même.
Il sait ce qu'il a à faire. Il est très doué pour la diplomatie, malgré son handicap. Un conseil, ne le perdez pas de vue une seule seconde.
Pourquoi ? Que va-t-il … Rah !''

Je n'ai pas le temps de finir de parler que je vois l'enfant s'enfuir. Je parviens à peine à réduire mon retard. On sort du village. Tout le monde nous regarde. Je ne prends pas le temps de voir où je mets les pieds, je fonce. Aussi vite que possible. On arrive désormais dans une sorte de forêt. J'ai du mal à le rattraper. Il connaît l'endroit bien mieux que moi. Il se sert de ses bras pour s'accrocher aux branches et aller plus vite qu'en marchant parfois. Là où moi je dois sauter, il vole presque. Résultat, je perd du temps. Un rugissement retentit. Je porte la main sur mon arme, mais sans dégainer. Un animal sûrement. Mais vu le cri, il semble être carnivore, et affamé. Ne sachant pas si Zoré sait se défendre ou pas, je dois le protéger. Surtout que ce n'est qu'un enfant. Et qu'il ne doit pas être blessé si je veux gagner cette épreuve. Je tends l'oreille. J'ai perdu sa trace visuelle. Heureusement, son empreinte physique laisse des marques. Des branches cassées, des empreintes dans le sol, le bruit de branchages qui s'écartent. Paf. Couic.

Rah !!!!!! Un truc vient de me tomber dans le cou. J'arrête de courir. Je me contorsionne dans tous les sens. Un truc me gigote dans le cou et tente de se glisser dans mon dos. C'est petit, poilu, doux. Mais ça a des griffes que je sens gratter ma peau. J'essaie de l'attraper, mais ça m'échappe. Faute de meilleur moyen, je viens plaquer mon dos contre un arbre, violemment. Je recommence deux fois. Une fois que je ne sens plus rien bouger, je m'avance. Je tends la main pour attraper cet animal. Et là, je tiens par la queue un pauvre petit écureuil. Il semble assommé. Je le pose sur le sol en me frottant le bas de la nuque. J'ai un peu de sang. Il m'a bien griffé ce machin quand même. Mais pourquoi est-il tombé dans mon cou ? Quelles étaient les chances que ça arrive ? Je le caresse un peu pour vérifier qu'il ne soit pas mort. Il ouvre les yeux doucement. Je me recule. Il semble sonné, ne bougeant pas. Et merde. Ne me dis pas que je viens de frapper un écureuil … J'suis un monstre sans cœur … J'suis Toji Arashibourei, c'est officiel …


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Ces bestioles sont mignonnes, j'en conviens. Mais je n'aurais jamais pensé qu'il s'agissait de ça. J'avais imaginé une vulgaire bestiole répugnante et suceuse de sang. D'un seul coup, j'entends un bruit. Des sons brefs, pas très puissants, mais assez audibles pour trouver d'où ils proviennent. Je me remets alors en marche et me dirige vers la source de ce bruit. Je cours aussi vite que possible. Dès que j'arrive sur place, je vois Zoré accroché à une branche d'une main, essayant de jouer de la flûte de l'autre. Les jambes remontées aussi haut que possible afin d'échapper au tigre. Ou du moins, à la sorte de tigre. A moins que ce ne soit un lapin géant, avec des dents aiguisées. Je me mets à gesticuler et crier dans l'espoir d'attirer l'attention de l'animal. Sans effet. Il semble absorbé par le garçon. Je ramasse alors une pierre que je lance sur l'épais tas de fourrure mouvant. Il semble alors me remarquer, puisqu'il se tourne vers moi. Comprenant qu'il a plus de chance de m'atteindre, il bondit sur sa proie. Je saute à ma droite. Il se mange l'arbre de plein fouet. Je me relève. Ça devrait le laisser KO le temps de s'éloigner.

J'entends alors le même rugissement que tout à l'heure. La chose se relève, visiblement de mauvaise humeur. Comment je le sais ? Peut-être que les crocs levés, les babines relevées, la salive qui coule de la gueule, le poil hérissé et le regard haineux sont des indices. Peut-être. Zoré monte finalement dans l'arbre et regarde la scène, serrant sa flûte. Point positif, il est à l'abri. Point négatif, je ne le suis pas. La bestiole semble avoir méchamment faim. Et quelque chose me dit qu'elle ne partira pas avant d'avoir mangé. Je serre les poings. Je pourrais la tuer sans doute, mais pourquoi ? Elle ne fait qu'essayer de survivre en chassant ses proies. L'animal me bondit dessus, rapidement. Je ne bouge pas. Je ne flanche pas. Je reste tel quel. Au dernier moment, je saute légèrement en l'air, et abat mon poing sur sa tête. Plusieurs fois.
Heavy Punch. Je frappe, encore et encore. On tombe sur le sol, lui sur moi. Ses crocs s'élancent, et viennent se planter dans la terre car j'écarte ma tête de leur trajectoire. Je suis sous la bête.

Ça pue ce machin … Ça ne prend pas de douche les animaux sauvages ? L'odeur de son haleine pourrait repousser facilement tous les moustiques pour plusieurs jours. Sa fourrure est sale. Je lui donne un bon coup de pied dans le ventre, de manière à essayer de faire catapulte. Je réussis à le soulever et le projeter sur le sol un peu plus loin. Mais visiblement, il a le crâne solide. Comment vais-je m'en sortir ? C'est alors qu'un air retentit dans la forêt. Un air de flûte. Un chef d’œuvre. Je ne comprends pas vraiment l'intérêt.


Spoiler:

Pourtant, au fil des secondes qui passent, je remarque une chose. Le tigre se calme. Il bave moins. Son poil est moins hérissé. Les yeux sont moins menaçants. Plus le temps s'avance, plus il devient calme. Il finit même par se poser sur le sol, fermer les yeux, et partir dans le pays des … le pays des … des … Je tombe sur le sol, et dans le sommeil par la même occasion. Je sens quelque chose me secouer. Je repousse les couvertures. Quand je me prends un coup sur la joue, je me réveille aussitôt. J'ouvre les yeux. Je vois Zoré au dessus de moi. Il se pousse tandis que je me relève.

''Que s'est-il passé ? C'était toi ?'' Il affirme de la tête. ''Comment tu as fait ça ?'' Il me montre sa flûte. J'avais entendu dire que la musique pouvait influer sur le comportement. Mais de là à endormir un félin prêt à nous manger … Je dois dire qu'il a de la ressource le petit. Et que je l'ai sous-estimé. Il me serre dans ses bras. Puis il se remet à courir après s'être séparé de moi. Je le suis. Et cette fois, je parviens à ne pas être distancé. Il avance avec tant de facilité qu'on pourrait croire qu'il a été élevé dans la forêt. Malheureusement, cette dernière disparaît pour laisser place à des champs et des monts. Il arrête alors de courir pour se mettre à marcher. ''C'était magnifique ce que tu as joué tout à l'heure. Tu en connais d'autres des musiques comme ça ?'' Il fait oui de la tête. Une chose m'intrigue. Il a pas de longs bras. Il ne fait donc pas parti de l'île. Alors comment a-t-il atterrit dans le village ? Je ne crois pas à l'histoire que Maria m'a raconté. Non, pas du tout.

Quelque chose me dit que ce jeune homme n'est pas heureux chez eux. Ça expliquerait pourquoi il n'a pas attendu pour partir, qu'il a courut dans toute la forêt et que personne ne semble l'apprécier. Il y a quelque chose dans le village … Je ne sais pas quoi, mais ça me gêne. Je mènerai mon enquête durant les épreuves restantes, et après. J'ai plusieurs jours pour avant que le lieutenant colonel n'arrive sur l'île. Il en reste donc … plusieurs. Zoré s'arrête. Il pointe un mont particulier, et marche dans sa direction. Je le suis sans poser de question. Une fois au sommet, je comprends. La vue ici est magnifique. On voit toute la moitié de l'île de cet endroit.


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Je ne sais pas ce qui me prend, mais j'ai besoin de lui poser des questions, d'avoir des réponses. ''Est-ce que tu es heureux dans le village ? Est-ce que les gens te traitent bien ?'' Il me regarde comme si je lui avait demandé d'arracher et de manger le cœur de centaines de nouveaux nés, horrifié. Il recule pour s'éloigner un peu de moi. Malheureusement, je ne le laisse pas faire. Quelque chose cloche, et je veux savoir quoi. J'ai un adolescent devant moi, alors autant en profiter. Je le tiens par les épaules.

''Dis moi. Personne ne saura, je te le promet. Est-ce que tout va bien au village ?'' Il se débat pour essayer de partir. Mais mon emprise est trop forte. ''Je fais ça pour toi. Alors dis moi, s'il te plaît. Je te promet que je peux arranger les choses. Mais si tu ne me dis rien, je ne peux rien faire. Regardes moi. Tu sembles être gêné par cette question, alors si tu ne me répond pas, je ne te la poserai plus. Mais si quelque chose se passe, je peux t'aider. Je peux te protéger, te nourrir, de donner de l'argent.''

Voyant qu'il ne regarde que le sol et commence à trembler, je le relâche. Il court alors pour s'éloigner de moi. Je le laisse faire. Tant que je le vois, je peux lui laisser de la distance. Je regarde un peu l'endroit où je suis. Il y a deux bâtons planté verticalement dans le sol. Deux petits bouts de bois. Ils ont été planté là volontairement. Ils sont taillés. Est-ce que … Des morts ? Probable. Ses parents ? Des amis ? Possible. Tant qu'il ne me diras rien, je ne pourrai rien faire. Qu'est-ce qui peut bien clocher ? Le village semble riche, puissant. Qu'est-ce qui empêche la paix ? Les lois du roi … Ça y est, je ne le vois plus. Je me dépêche de rejoindre l'endroit où il était. Je le retrouve devant un petit étang. Il est à genoux sur le sol. Il joue un morceau de musique. Doux, lent, triste. J'ai l'impression de voir sa vie défiler en musique. Chaque passage est ponctué par des notes de tristesse. Une mélancolie résonne dans ma tête. Mon cœur se serre. Mon cerveau se contracte. Mes yeux pleurent sans que je ne le veuille. Est-ce ainsi que Zoré voit et ressent la vie ? Si c'est le cas c'est horrible. Je ne dénote pas d'espoir dans sa musique, seulement une tristesse qui semble infinie. Je m'approche, en silence, petit à petit. Quand il termine, je suis à son niveau. Je m'assois près de lui. Une main sur son épaule, je lui murmure que s'il a besoin d'aide, je suis là, je peux l'aider. Que je ne sais pas ce qu'il a traversé, mais le monde ne s'arrête pas à son île. Que s'il n'est pas heureux, il peut partir, aller ailleurs, voyager.

Il fixe l'eau droit devant, le regard vide. Il n'a pas d'émotion visible. Qu'est-ce qui peut faire qu'un adolescent de quatorze ans soit ainsi ? Qu'a-t-il vécu ? Il ne dit rien, pas un mot. Mais je sens que la main sur son épaule signifie quelque chose pour lui. Tout comme le fait que j'ai essayé de le sauver du tigre, plus tôt. Un lien serait-il en train de se créer entre nous ? De toute manière, dès que l'on interagit avec quelqu'un, des liens se créés forcément. Que ce soit en bien, en mal, en indifférence, on agit toujours sur les gens. Et la réciproque est également vraie. J'espère simplement que la mienne sera bénéfique sur le garçon. Le temps passé dans la forêt a fait avancer le temps. J'en ai perdu ma notion. Mais là, assis devant l'étendue d'eau, je me rend compte que le soleil a bien descendu sur l'horizon. Que sont devenus les quatre autres participants de l'épreuve ? Y-a-t-il des règles que je ne connais pas à cause de Zoré ? Je ne sais pas ce qui va se passer. Mais je vais le protéger quoi qu'il arrive. Non seulement parce que ça fait parti de l'épreuve, mais surtout parce que c'est mon travail. Et plus encore, c'est mon crédo. Donc pas de soucis de ce côté là. Non. Le soucis vient de mon impression. Il me manque des pièces du puzzle, et je déteste ça. Je hais quand on me demande de faire un truc, mais sans me préciser tout ce que je dois savoir. Je déteste devoir fouiner, fourrer mon nez afin de découvrir ce qu'on me cache.

Pourtant, c'est la méthode du gouvernement. Un truc en plus que je n'aime pas. Mais c'est efficace ceci dit, je ne peux pas le nier. Pourtant, combien de choses sont faites par des soldats qui ignorent la portée de leur gestes ? On nous demande d'agir sans poser de questions, de suivre les ordres. Moi, je ne suis pas comme ça. Si un truc ne me plait pas, je ne le fais pas. Je ne suis pas un petit chien qu'on siffle en cas de besoin. Je ne suis pas un pion qu'on déplace à sa guise, qui fait tout ce qu'on lui ordonne sans poser de questions. C'est vrai que de ce côté là, je ressemble plus à un révolutionnaire. Mais … Quand je pense à Ivan, il ne m'a pas semblé extrémiste, au contraire. Il était calme, doux, gentil. Un peu comme moi. Il ne ferait jamais de mal à un innocent. Donc ils ne sont pas tous mauvais. Ceux que je condamne sont ceux provoquant les explosions, tuant des gens, surtout innocents. Faire se soulever un royaume ne me gêne pas spécialement. A condition, bien sur, que ce soit justifié. Par exemple, que le roi soit un tyran, un monstre sans cœur, un terroriste, un assassin … Les jeux de la politique ne m'ont jamais intéressé. Et de toute façon, je n'ai jamais aimé parler en public. Manipuler les gens, agir dans l'ombre … Ils n'y a que les lâches pour agir ainsi. Et malgré moi, je vais devoir le faire quand même. L'amiral en chef est un stratège, le plus fin qui existe. Il doit savoir manier la verbe avec élégance, comploter contre ses amis tout en prenant le thé avec eux, faire de faux sourire totalement vrais …

Oui, pas mon genre du tout. Mais je vais devoir m'y forcer quand même. Au moins un minimum, afin de me faire remarquer. Je dois me distinguer des autres, sortir du lot de façon positive. Je dois trouver une manière d'y parvenir. Je continue mes réflexions tandis que je vois Zoré se frotter les poignets en les tournant, comme s'il voulait enlever quelque chose. Je remarque des traces. Je m'approche un peu, lui prend délicatement les mains et les examine. Il y a des traces. On dirait celles … faites par … une chaîne. Comme celles qu'on met aux prisonniers. Alors, les gens ont vraiment attaché un garçon ? Quel monstre peut bien faire ça … C'est inhumain. Une chose de plus que je ne tolère pas et qui me fait penser que la révolution a raison de se battre contre ça. Moi je ne peux pas, je suis coincé. Puisque la marine soutiens l'esclavage, à cause des dragons célestes, étant donné le fait que je sois moi même un marin, je le soutien. Et ça m'énerve. Les dragons célestes … Ces types qui se croient tout permis … Ceux là même qui respirent dans des bulles pour ne pas avoir le même air que nous. Ceux qui nous considèrent comme des merdes. Tout ça car il y a des siècles, ils ont créés le gouvernement mondial. Ils règnent sur le monde sans partage. N'importe qui n'étant pas eux ne mérite pas de vivre. Ces types n'ayant ni valeur, ni morale, ni conscience.

Ils ne comprennent pas que sans nous, ils ne sont rien. J'ai longtemps pensé à aller à Marie-Joie en frapper quelques uns. Mais ce n'est pas une solution. Puisque sans nous ils n'ont rien, que nous pouvons nous passer d'eux, nous pourrions très bien faire un barrage. Si plus personne ne tient compte d'eux, si tout le monde fait comme s'ils n'existaient plus, leur pouvoir ne serait plus. Et sans pouvoir, il ne seront plus rien. Leur argent ne servira plus à rien s'il n'y a plus rien et personne à acheter. Ainsi, ils seraient coincés à cause de leur propres règles, de leur propre monde. C'est inoffensif, ne fait de mal à personne, ne nécessite pas que des vies soient mises en danger. Mais pour ça … C'est un plan d'une envergure mondial … Je dois faire le tri, savoir jusqu'où je suis prêt à aller, et trouver des alliés. Le gouvernement est la force des dragons célestes. Il faut séparer ça, y remédier, rendre le gouvernement mondial indépendant d'eux. Il y a maintenant mille ans d'union entre eux. Les séparer ne sera pas facile et prendra du temps. Or, je n'ai pas de temps. A chaque seconde qui passe, quelqu'un reçoit un coup de fouet de par le monde. Comment peut-on l'ignorer ?

La marine est censée protéger les gens. Les dragons célestes tuent les gens. La marine doit neutraliser les dragons célestes. C'est aussi simple que ça. Mais comme ça n'arrivera pas, il me faut d'autres alliés. Plus fiables. Plus engagés dans la lutte. La révolution. Et là, tout fait tic dans mon cerveau. Les pièces s’emboîtent parfaitement. Chacune trouve sa place. Je relâche le poignet de Zoré. On se remet en marche afin de trouver un endroit pour passer la nuit. C'est qu'elle est grande cette île mine de rien.


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Finalement, on s'est posé au milieu d'un champ. Il m'a réveillé aux aurores, et on a repris le chemin. Il n'a plus fait un son depuis hier soir. On a à peine fait quelques pas qu'un bruit attire mon attention. Je me couche sur le sol en me laissant tomber. Une hache lancée frôle mon dos. Quelqu'un m'a lancé cette hache pour me tuer, me mutiler ou me blesser. Je me relève, me tourne, met Zoré derrière moi et sors mon sabre. Devilman, ainsi que Mike se tiennent devant moi. Une distance de cent mètres nous sépare. En courant avec l'ado, on peut garder notre avance. Mais on sera épuisé sûrement en arrivant. Donc si leur endurance est supérieure à la nôtre, on sera en position de faiblesse. Plusieurs options s'offrent à moi. Je les examine rapidement pendant que les rapaces se rapprochent. ''Zoré. Pars vers le village. Ne t'arrêtes pas quoi qu'il arrive. Marches. Cours. Voles. Peu importe. Mais tu vas aller jusqu'au bout. Si tu as compris, pars. Maintenant.'' Je sens qu'il me regarde, mais il ne fait rien. Je le pousse alors en arrière de ma main. Là, il se met à courir. Pas le choix. Je peux lui donner le temps de s'enfuir. Ce gamin m'a aidé. Et c'est un gamin. Je ne laisserai jamais tomber quelqu'un qui a besoin de moi. Je peux lui faire gagner un temps précieux pour prendre l'avantage par rapport aux autres. Je suis sur mes gardes, observant la réaction des deux gus. Eux aussi se mettent à courir vers l'enfant, convergeant sur lui.

Manque de chance, je suis entre eux. Pour le rejoindre, ils devront me passer dessus. Ce qui ne sera pas facile. Mais encore une fois, puisque je suis un gentil, ils ont un avantage. Je ne peux pas les blesser. Eux oui. Mais ça ne signifie pas pour autant que je ne puisse pas les frapper ou les retarder. Mon sabre dans la droite, je suis prêt. Même si je peux faire plein de choses mentalement en même temps, attaquer des deux côtés à la fois est difficile. Je manque de concentration, mes coups sont moins précis et moins puissants. Mais jusqu'à ce qu'ils soient assez proches de moi, je vais devoir faire avec. Ils sortent eux aussi leurs armes. Leurs protégés restent en retrait. Mais quand ils reçoivent le signe, ils se lancent en avant afin de rattraper Zoré. Je ne peux pas les retenir tous les quatre. Mais si je parviens à battre Mike et Devilman, je pourrais retarder leurs protégés, retrouver le mien et gagner l'épreuve. Ne connaissant pas la force de mes adversaires, je me mets en garde. Jambes légèrement pliées prêtes à servir d'appuis, bras droit en arrière à 45° avec le sabre pointé derrière moi, horizontalement. Mon bras gauche avec la lame le long de mon bras. Je suis prêt. Trente mètres. Je prends alors conscience que si. Je peux les retenir tous les quatre.


''Vous savez que vous n'êtes pas de taille. Pourquoi vouloir m'affronter ? Gloire ? Richesse ? Le pouvoir promis ?'' Aucun d'eux ne répond. Mais ils continuent de courir. Dix mètres. D'un seul geste précis et horizontal, je ramène mon bras droit devant moi. Je fais circuler mon arme dans l'air, qui le tranche légèrement. Je le laisse même glisser légèrement dans ma main afin qu'il bascule dans l'autre sens. C'est à dire qu'il devienne le prolongement de mon bras. La petite lame d'air fonce vers les deux hommes, surpris. Ils parviennent ceci dit à se coucher avant qu'elle ne les atteigne. Je savais que je pouvais le faire. J'avais presque réussis lors de l'entraînement au cap des phares jumeaux. Nul doute que Mike et Devilman ne s'attendaient pas à ça d'après leur tête. Leurs protégés, qui se sont stoppés, non plus.

''Je vous avais prévenu. Avancez, je vous tranche.
Tu ne peux pas faire de mal.
Ton image en prendrait un coup, gamin.
Il n'y a personne ici que je sache. Est-ce que vous voyez des témoins ?
Tu bluffes.
Tu n'oseras pas.
J'ai torturé un type à mort, j'ai tranché des soldats pour moins que ça, j'ai coupé des ennemis en deux. Je pense que vous trancher le bras ne sera pas un soucis.
...
Non, tu ne le feras pas.
Avancez et vous verrez … … … '' Trois minutes passent, rien ne bouge''Vous voyez, c'est ça le soucis. Si vous bougez, vous vous faîtes couper. Si vous ne faîtes rien, je gagne l'épreuve. Quoi que vous fassiez, je gagne.
Pas forcément.
Il y a d'autres manières de gagner. Qui te dit que nous sommes seuls ?
Quand bien même vous auriez réussis à amadouer Natasha et Flint, vous ne seriez toujours pas de taille.
Il n'y a pas qu'eux sur l'île, que je sache.
Des erreurs de tirs, ça arrive parfois.
Vous n'auriez pas osé ...
Attends, et tu le sauras par toi même.
Une seule façon d'en avoir le cœur net avant tout le monde … Qu'est-ce qui t...''


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Et merde. Bluff ou pas ? Que faire ? Y aller ou pas ? Dans tous les cas, je ne peux pas laisser Zoré seul. Si quelque chose lui arrive, non seulement je perds l'épreuve, mais en plus je l'aurais sur la conscience … Non, il n'y a qu'un seul choix à faire de juste. Je range mon meitou en l'espace d'une seconde. Les quatre individus se détendent et se rapprochent. Ils me demandent ce que je vais faire. Je sors alors mon sabre rapidement. Aussi vite que possible. Je fais un arc de cercle avec, créant une lame d'air. Comme ils ne sont qu'à cinq mètres de moi, ils ne peuvent esquiver le coup. Par chance pour eux, je ne l'ai pas fait avec le côté tranchant de la lame. J'ai utilisé le côté le plus épais. Ce qui fait qu'au lieu de trancher, ça repousse. Les quatre corps se font légèrement malmener avant de tomber sur le sol. Les deux protégés sont inconscients. Mike et Devilman se relèvent rapidement. Et louais, j'peux bluffer moi aussi les gars.

''Je peux toujours faire en sorte que vos protégés soient incapables de parler ou de bouger. Ça devrait vous ralentir assez pour me laisser le temps de gagner je crois.''

Je range alors mon sabre et me remets à courir dans la direction qu'à emprunter Zoré. Je ne sais pas si je parviendrais à le rattraper avant qu'il ne parvienne au village. Mais je vais essayer dans tous les cas. Je ne peux pas me permettre que quelque chose lui arrive. Les deux hommes essayent de relever leur chances de gagner, via leurs protégés. Sans succès. Je souris avant de me concentrer sur la route empruntée par le jeune homme. Au fur et à mesure que j'avance, le paysage change. On passe des maisons, quand je suis parti, à des … manèges ?! Et là, j'aperçois carrément une sorte de bidonville. Des morceaux de plaque empilés comme c'est permis les uns sur les autres. Aucune sécurité la dedans. J'espère que c'est pour les animaux. Mais quand je vois des personnes en sortir avec des casseroles j'en doute. Je poursuis néanmoins ma route, ne pouvant m'arrêter sur toutes les choses que je croise. Je suis le chemin. Quelques dizaines de minutes plus tard, j'atterris dans ce qui ressemble à un village. Une place avec quelques dalles de béton, des semblants de maisons vraiment sommaires.

Ce serait donc ça un village d'une île reculée de Grand Line ? Je vais frapper à la porter de la plus grande bâtisse que je vois. Je suppose que c'est celle du maire, ou la personne la plus puissante de la ville en tout cas. Un petit homme m'ouvre. Je me présente, lui demande s'il n'a pas vu Zoré. Il me répond que non avant de me fermer la planche qui lui sert de porte, au nez. Quelqu'un me saute dessus, sur le dos. Je riposte immédiatement en m'écrasant contre un mur. L'agresseur lâche prise et tombe sur le sol. Je me tourne pour le regarder. Il s'agit d'un homme, dans les quarante ans sûrement.


''Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avoir sauté sur le dos ? ''

Tandis qu'il me saute dessus et que je m’apprête à riposter, un poing s'abat sur sa tête. Le type tombe sur le sol, knock outé. Je regarde l'homme l'ayant arrêté. Il est un peu plus vieux que lui, dans la cinquantaine tassée je dirais. Ses vêtements sont en meilleur état que les habitants que j'ai rapidement aperçu à mon arrivée. D'ailleurs, il a une espèce d'uniforme, et plusieurs autres types derrière lui.

''Désolé pour ceci. Les gens sont parfois poussés par des hallucinations, ou des excès de rage. Je suis membre de la milice Malicieuse.
J'aimerais dire que ce n'est rien, mais c'est bizarre d'arriver quelque part et de se faire attaquer ainsi.
Vous êtes de la marine, mais vous ignorez la situation de l'île je parie. De même que les lois qui sont en vigueur.
Exact.
Normal sur l'île. Beaucoup de personnes ne viennent sur l'île que pour recharger leur log pose.''

Une porte s'ouvre d'une petite maison en amont. Zoré en sort. Le milicien pose son regard dessus. J'ai l'impression de capter un sentiment négatif. Mais je dois me tromper. Il n'y aucune raison pour qu'un homme du village en veuille au jeune homme. Ce dernier s'approche de nous, lentement. Comme s'il redoutait la rencontre. Avec moi ? Je ne lui ai pas vraiment donné de raison de se méfier de ma personne. Donc ça vient bel et bien de cet homme. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre eux ?

''Malgré que cette île soit sous le goug du roi Wakopol, ce que j'ai sur moi valant plus de cinquante mille berrys va rester sur moi. Il est hors de question que je vous laisse ce que j'ai gagné après d'ardus combats.''. Là, tous les regards, qui auparavant m'oubliaient, se posent sur moi et me fixent, incrédules que je résiste. Bon, bah puisque j'y suis, autant y être jusqu'au cou et que ça en vaille la peine.

''Vu la tête des habitants, je suppose qu'eux non plus n'étaient pas au courant de la nouvelle loi. Elle est absurde.'' Chacun me regarde avec de gros yeux, surpris. Des négociations impliquent des compromis de chacun. On m'a toujours dit qu'un bon compromis laissait les deux parties avec un arrière goût amer. Or, là, je ne vois aucune concession de leur côté. Je crois que je les ai mouché. Oui, pour sûr. Visiblement, personne n'avait osé parler ainsi depuis longtemps. Il y a des fois où je me hais. C'est le genre de chose qui peut me valoir non seulement le renvoi de la marine, mais en plus un joli petit séjour en prison. L'insubordination peut venir des deux côtés de la loi … ''Je ne suis que de passage ici, le temps de retrouver le quelqu'un. Qui plus est, quand je suis allé au palais, sur invitation du roi, il m'a exclu de cette loi pour service rendu à la nation.

Sentant que je m'en sors mal, je préfère donner le strict minimum d'informations. Surtout que je mens allègrement ... De toute façon, je sens que je vais devoir filer … Voyant que je devient évasif, le type doit sentir ce qui va se passer et s'avance. Le reste de la milice fait de même.

''Les lois du roi sont sacrées. S'il a décidé que ce qui vaut plus de cinquante mille berrys irait au château, alors les objets correspondant iront au château. Ce n'est pas un petit marin qui va changer ça.''

Le petit marin va lui foutre son pied bien ancré dans son … nez, pour rester poli. Mais je me retiens. Par contre, lorsqu'il avance sa main, la baissant pour attraper mon sabre, je contre avec ma main, envoyant la sienne ailleurs. Il me regarde, surpris, puis recommence par deux fois, et par deux fois j'esquive. Les gardes nous entourent. Je crois que je commence à comprendre la mission de protéger … Zoré me tire par la manche. Il me montre les toits des maisons. Les premiers sont presque à hauteur de ma tête. Comme ne l'ai-je pas vu plus tôt ? Ptet parce qu'on essayait de me tirer ce que j'ai de plus précieux sur moi … Je m'accroupis. Le type pense que je me soumet, et tourne la tête pour rire avec ses 'amis'. Zoré, lui, comprend. Il saute sur mon dos. Ni une ni deux, je donne une impulsion à mes pieds pour sauter haut et en avant. Résultat, l'abrutis nous voit lui sauter par dessus et atterrir sur le toit. Puis je continue de sauter tandis qu'ils hurle que c'est interdit pas la loi de son seigneur. Trop tard, j'suis déjà parti. Une bonne demie heure plus tard, on est de retour au camp de départ. Chacun nous regarde.

''Zoré est parti, j'ai du le suivre. On s'est fait attaqué, je l'ai protégé.'' Ce dernier confirme d'un signe de tête. Bien, on a tous réussit visiblement. Mais seul le premier arrivé a droit à une partie de la clé ouvrant le coffre secret. C'est donc Mike qui l'obtient, après avoir été la chercher. Il ne nous dit pas où il est parti, mais lorsqu'il revient, il porte triomphalement la clé dans sa main. Et de deux parties ratées, merde !


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Après une bonne nuit de sommeil, on se sent tous reposés. Sauf moi. Je me demande encore pourquoi je n'ai pas eut de lettre épistolaire comme les autres, pourquoi j'ai eut une lettre de l'alphabet me disant de faire exploser un bateau de la marine. Marc et Maria DiAngelo sont les seuls à avoir préparé les épreuves. Qui d'autre aurait pu voler ma lettre et préparer le piège dans lequel j'ai faillit tomber ? Je me torture la tête encore pendant quelques minutes avant de sortir de l'auberge. Heureusement, puisque l'épreuve a lieu aujourd'hui, les organisateurs ont payé eux même l'auberge pour nous sept. On se lève tous pour se rendre au lieu de rendez-vous. On s'éloigne du centre ville, devenu zoo, pour se diriger vers l'intérieur des terres. Heureusement, je ne croise personne de la milice d'hier. J'suis sûr qu'ils m'en veulent encore. On se retrouve devant une sorte de grotte, avec, curieusement, cinq entrées, numérotées. On prend place devant la nôtre, et je vais donc devant la 3.

''Vous voici arrivé au pied de la troisième épreuve. Elle consiste à répondre à des énigmes pour avancer. Si vous vous trompez … vous verrez bien ce qui arrive. Une fois toutes les énigmes répondu, la dernière porte s'ouvrira, et vous trouverez un morceau de la clef à l'intérieur. Cinq tunnels, cinq chemins différents. Le premier ressorti avec la clé sera considéré comme le vainqueur de l'épreuve.
Répondre à des énigmes ? C'est ça l'épreuve ?!
Donnez le départ qu'on en finisse, que j'obtienne enfin ce pouvoir ...
Je vous conseille de faire preuve de prudence quand même. Chaque mauvaise réponse aura des conséquences pas forcément appréciables. Lorsque quelqu'un ressortira avec le morceau de la clé, nous ferons retentir le clairon, pour signaler la fin de l'épreuve.''

Il n'y a plus aucun commentaire. On se tient tous prêt à partir au signal. Je n'ai jamais été très doué en énigmes … J'espère être quand même assez doué pour ne pas rester bloqué dans la grotte. Je sens que des parois vont se fermer derrière nous, mon instinct me le dit … Lorsque le premier coup de clairon résonne, on court dans la direction de notre grotte. La mienne est assez petite, deux mètres de haut pour un de large. Autrement dit, aucune marche à arrière possible, aucune marge d'esquive. Si jamais je rencontre un animal à l'intérieur, je devrais soit le tuer, en espérant qu'il n'obstrue pas le passage, soit ressortir avant qu'il ne me tue. Youpi ! Je cherche des yeux une inscription, mais dans le noir, ce n'est pas facile. Par chance, j'ai mon arme avec moi. Je sors donc mon sabre, concentre ma force dans mon bras droit, puis je tranche. Aucune lame d'air n'apparaît. Par contre, un petit quelque chose illumine, brièvement la grotte. Je n'ai pas réussit à faire apparaître une lame d'air. Par contre, j'ai réussit à matérialiser une mini lame d'air incapable de trancher. Voilà ce qui a illuminé l'endroit.

Je suis donc capable de m'éclairer même sans lumière. Cool. Je recommence autant de fois qu'il le faut, avançant un peu plus à chaque fois. Puis je tombe sur une bifurcation. A droite je peux lire une inscription disant ''le véritable trésor se trouve ici, l'autre ment''. A gauche, c'est ''le trésor est ici''. Ok … Je fais quoi ? La plupart des gens vont à droite, instinctivement. Très très rares sont ceux prenant à gauche d'instinct. Si les constructeurs savaient ça, ils ont pu poser des pièges à droite et mettre le trésor à gauche, éliminant ainsi 98% des intrus. Je choisis donc la porte de gauche, espérant que ce soit la bonne. J'avance prudemment, toujours en lançant mes minis lames d'air pour éclairer mon chemin. Quelques minutes plus tard, je tombe dans un cul de sac. Et merde … Sur le mur est écrit que ''le sang versé n'est véritable que s'il l'est pour protéger''. Ça veut dire quoi ? C'est pas une énigme ça … Je lis la phrase à voix haute, puis regarde autour de moi. Une petite écuelle est tailler dans le sol, et un petit trou traverse la paroi. J'en déduis donc qu'il faut se saigner pour passer. Ou alors, verser assez de liquide dedans. N'ayant pas envie de m'entailler les veines, je choisis la seconde option. Je baisse mon pantalon et marque mon territoire comme les chiens le font si bien.

Après un certain temps, un déclic se fait entendre. Je remonte mon pantalon, et voit le mur bouger. Il rentre dans la paroi, et libère l'accès au reste du couloir. Je me dépêche de passer, ne sachant pas si ça va rester ouvert. Celui ayant conçu ça est assez intelligent pour avoir inventer les portes coulissantes à l'aspect de pierre. Mais il ne l'est pas assez pour avoir pensé que n'importe quel liquide avec la même densité que le sang frais ferais l'affaire. Tant mieux pour moi. J'avance, j'avance, j'avance … Plus ça va, plus de descends. D'un seul coup, trop occupé à regarder autour de moi, je ne regarde plus le sol. Grossière erreur, car lorsque je vais pour poser mon pied, il ne rencontre rien et chute, m'entraînant avec lui. Je rang très rapidement mon sabre pour ne pas me blesser, et chute dans une sorte de cheminée. J'ai juste la place pour ne pas être écrasé. Je me fais râper le dos comme de l’emmental à cause des rochers qui dépassent. Puis je finis par tomber violemment sur le sol. Heureusement, quelque chose a amorti ma chute. Quelque chose de doux, de poilu, de … VIVANT ! La chose bouge, se lève pointe ses gros yeux sur moi, et grogne. Je ne sais pas ce dont il s'agit, mais ça fait peur. On dirait un tigre avec des oreilles de lapins et une queue de cygne. C'est le truc que j'ai affronté hier pour sauver Zoré ... Mais par tous les enfers d'Impel Down, qui a osé créer cette … chose ? C'est pas naturel ces machins là !


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On se regarde dans les yeux. Je vois la colère dans son regard. Visiblement, j'ai interrompu sa sieste. Oups. Désolé. Il me charge. Malgré son poids, près d'une tonne je suppose, il court vite. Très vite. Il se jette sur moi. J'effectue une roulade en avant pour éviter le coup fait volte face et sors mon sabre. Je repère les dangers sur cet animal : griffes capables de m’éviscérer, queue capable de me tuer, corps capable de m'écraser. Tout ça avant le déjeuner, youpi ! Vous noterez l'ironie dont je fais preuve à cette heure de la journée … Je sors mon sabre pour essayer d'intimider l'animal. Sans succès. Il me charge sans prévenir, en me bondissant dessus. Comme tous les félins, il est capable de se propulser en prenant appuis sur ses jambes arrières. Vu sa vitesse, je dois faire attention à garder toujours une bonne distance de sécu*/

Je saute sur le côté car cet espèce de mangeur d'homme me ressaute dessus. Puis un coup de patte. Je contre avec le plat de ma lame. Malgré ma force, je recule de quelques centimètres sous l'assaut du félin. Sentant que le combat risque d'être difficile, j'essaie de repérer une sortie. Il y en a une juste derrière lui. On dirait un long couloirs s'enfonçant dans les profondeurs de la terre. Si j'entre dedans, je ne pourrais que reculer, puisque l'animal me fera face. Si c'est un cul de sac, je suis coincé ici. Je réfléchis à quoi faire tout en esquivant les coups qui me sont assénés. Puis j'ai une idée. Je plonge mes yeux dans ceux du félin et je crie
''Kaki !'' Bien évidemment, rien ne se produit. Mais l'animal me regarde bizarrement et recule d'un pas. C'est tout ce dont j'ai besoin. Je frappe violemment du pied dix fois de suite. A l'aide d'un Soru, je disparais de la vue de l'animal pour réapparaître bien plus loin derrière lui. Une chance que j'ai appris à maîtriser cette technique juste avant … Dommage que je ne m'en soit pas rappelé plus tôt, ça m'aurait éviter d'être en sueur à cause de cet animal. J'entends un grognement vraiment pas amical. Inutile de me retourner, je cours droit devant.

Comme je l'avais vu, le tunnel descend rapidement. J'arrive devant ce qui ressemblerait à la sortie. Ce qui est logique, car un animal ne peut pas rester en vie ici, piégé sans manger pendant plusieurs jours. Il doit boire et manger pour survivre. Chouette, je vois enfin le bout du tunnel. Je me précipite dehors. Quelques secondes plus tard, une fois remis de la différence de luminosité, j'aperçois un paysage qui ressemble à une petite clairière. Sauf qu'il n'y a pas vraiment d'herbe. Au centre se trouve un rocher. Sur ce dernier on trouve un mot, gravé dans la pierre.
''La terre est notre alliée et notre maîtresse. Respecter ses monts pour découvrir ses merveilles''. Heu … C'est une énigme ça ou quoi ? Monts et merveilles … Ça voudrait dire que le trésor serait sur une montagne ? Mais il n'y a pas de montagne sur l'île. Par contre, les cavernes dans lesquelles on est entré forment une butte de terre et de roche. Je dois monter au sommet ! Pas le temps de m'attarder que je sens une odeur. Je me retourne et voit ma rencontre se prolonger avec le félin.

''Hey ! C'était juste un coup. Ça nous engage pas pour la vie ! J'veux pas d'une relation avec toi, j'aime pas les pots de colle. J'préfère rester libre. Alors, à la prochaine.''

J'en plaisante au lieu de paniquer. Premier objectif, échapper à ça. Second, trouver où monter. Je ne pourrais pas esquiver l'animal sans perdre de temps. Je dois donc le mettre hors d'état de nuire. Je plonge mes yeux dans les siens, et m'excuse par avance de ce que je vais faire. Je prends mon sabre dans la main droite, , et laisse mon bras balançant en bas. Puis je ne bouge plus un seul de mes muscles. Le fauve me bondit dessus, je ne bouge toujours pas. Il plonge ses crocs sur ma nuque. Avec sa masse et sa vitesse, son poids donc, il devrait me faire tomber comme une plume. Mais non, je ne bouge pas. Ses crocs ne parviennent pas à percer ma peau. On dit merci le tekkai. Je ne le maîtrise pas depuis longtemps non plus, mais ça me sauve littéralement la vie. D'un seul coup, je redevient normal et cède sous le poids de la bestiole. Mais avant de finir au sol, je bouge ma lame, la montant en diagonale. Le tigre se fait trancher. Hop, on en parle plus. Enfin … si c'était aussi facile, ça se saurait.

Il bondit juste avant que je le touche, esquivant entièrement mon attaque. Il est devin ce machin ou quoi ? Je me relève rapidement et me met en garde. Merde, il va être plus dur à mettre K.O. que je ne le pensais … Pas le choix. J'utilise un Soru pour réapparaître juste devant lui, mon arme levée aussi haut que possible, à deux mains. Je l'abat sur son crâne rapidement. Par chance pour lui, j'utilise le manche de mon arme pour le frapper. Je ne suis pas sadique, je ne vais pas lui planter mon sabre dans sa tête simplement parce qu'il a essayé de survivre en me mangeant. Cette fois, je touche ma cible qui s'effondre au sol. Pas le temps de m'attarder je frappe le sol dix fois de suite avec mon pied. Rien ne se passe. Je m'aperçois, en regardant en bas, que mes jambes flageolent. Merde, elles ne doivent pas être habitué au Soru encore … Bon, bah on va simplement courir alors … Malheureusement pour moi, le clairon retentit. Quelqu'un a trouvé une partie de la clé … Et merde ! C'est vraiment pas mes jours ces derniers temps … La partie est finie, je dois me démerder pour revenir. Bon, par où je passe ?

Je décide de sauter sur la grotte par laquelle je suis arrivé et de grimper. Quoiqu'il arrive, j'aurais une meilleure vue d'en haut. Je serais peut-être capable de me repérer. Le bonus ? Le tigre étrange ne peut pas me suivre, il ne sait pas grimp/* Je regarde rapidement en bas pour vérifier que je ne dis pas de bêtise. Il dort encore pour le moment. Ouf. Je continue. J'accroche mes mains aux parois, comme je peux. C'est facile en fait. Il n'y a pas de vent, rien qui ne me gêne, hormis le fait que je perde du temps à trouver les appuis. Une bonne trentaine de minutes plus tard, j'ai mal aux bras à force de retenir tous mon poids avec eux. Mais j'y suis presque. Encore deux mètres, et je suis au sommet. Deux mètres. Un mèt … ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh Ma main gauche a lâché, et je me retrouve suspendu dans le vide. Une bonne vingtaine de mètres me sépare du sol. Je tombe, je meurt, ou me brise les os et me fait dévorer encore à moitié vivant par l'animal. On va éviter je crois …

Finalement, je réussis à me hisser au sommet après avoir utilisé mes jambes comme appuis sur la paroi. Comme je l'avais supposé, je me retrouve en haut. D'ici, je vois le reste de l'endroit. Il ne me reste plus qu'à descendre pour rejoindre les points que je vois en bas et suppose être les autres. Par chance, la paroi est moins droite, et elle se descend à pied. Enfin, ça reste une pente quand même. Je fais attention à ne pas prendre de vitesse, car si je rate un truc, je vais tomber et glisser jusqu'en bas. J'arriverais probablement court de blessures, saignant de la tête aux pieds.


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Finalement, j'arrive en bas sans dommage autres que ceux que j'avais avant. Les autres sont surpris de me voir descendre la butte qui forme les grottes.

''Mon sens de l'orientation est pas vraiment à jour … J'me suis perdu.
On s'en fou. J'ai gagné, j'ai la clé. Épreuve suivante.
Effectivement, monsieur Devilman a ramener la troisième clé. Il a donc gagné cette épreuve. Passons à la suivante, vous voulez bien.''

Et merde. Le seul type qui me dérange vraiment. Le seule qui ne DEVAIT pas en gagner … Rah ! Fais chier. J'aurais préféré que ce soit n'importe qui d'autre qui l'obtienne. Tiens, au hasard moi, par exemple ! Bon, tant pis, faut faire avec. Par contre, je serais curieux de savoir comment il a fait … Moi, j'suis allé au sommet, comme le disait le mot. Alors est-ce qu'il est passé avant moi ? Est-ce qu'il a triché ? Toujours est-il que je vois bien que tout le monde aurait préféré que ce ne soit pas lui qui obtienne le troisième morceau de la clé … Je me tourne vers Marc DiAngelo et lui pose la question qui me brûle les lèvres.

''C'est quoi le pouvoir capable de changer le monde qui est contenu dans le coffre ?
Pour le savoir, il vous faudra récupérer les deux morceau manquants de la clé, puis décider qui ouvrira le coffre pour bénéficier de ce qu'il contient.
Mais comment on sait que vous ne mentez pas ? Comment être sûr qu'il y a bel et bien un truc dans le coffre ?
Vous n'avez aucun moyen de le savoir. Et c'est ça, la magie. S'il n'y a rien, vous perdez votre temps. S'il y a quelque chose et que vous partez, vous vous en mordrez peut-être les doigts plus tard. A vous de savoir si ça vaut le coup, si vous voulez rester ou non.
Vous ne pouvez pas répondre simplement oui ou non ?
Peut-être qu'un jour, qui sait, nous en serons capable. Mais nullement actuellement.
Chaque fois que vous parlez vous nous embrouillez.
Tout ce que vous faîtes, c'est pour nous inciter à rester. J'en déduis donc que vous savez ce que contient le coffre. Que vous savez que les clés sont vraies. Mais que vous ne pouvez pas les récupérer par vous même. Vous avez déjà essayé, et vous avez échoué. Vous avez besoin de nous pour ça. Sinon, vous auriez gardé le pouvoir pour vous même. N'importe qui dans les mers est avide de pouvoir. On en veut toujours plus, on en a jamais assez. Il est logique de garder pour soi un pouvoir capable de changer le monde et le destin des peuples.
Donc tu dis qu'il y a un truc dans le coffre.
J'en suis sûr. J'devrais pas vous dire ça, mais j'aime la compétition.
Ouais, et vu que t'as rien gagné pour l'instant, tu sais que tu ne pourras pas avoir les morceaux suivants.''

Je ne dis rien, et me contente de rigoler. Peu importe qui gagne les parties de clés. Ce qui compte, c'est qu'au final, un seul parmi nous doit avoir les cinq et les assembler pour avoir la clé finale qui ouvrira le coffre. Et ça, ils semblent tous l'avoir oublié. J'ai refusé de tricher jusqu'à maintenant. J'ai refusé d'utiliser la force qui est mienne. Et voilà le résultat. Flint, Mike et Devilman ont une partie chacun. Ca commence à me gonfler légèrement. Il est temps que je passe à la vitesse supérieure, que je fasse ce qui doit être fait. J'ai encore deux morceaux pour y parvenir. Devilman ne veut que le pouvoir, c'est clair et net. Il ne vendra ni ne donnera son morceau. Je devrais le détruire pour l'obtenir. Mais aucune trace, aucun témoin. Ainsi, pas de crime, pas d'accusation. Il est temps pour ma part sombre en moi de se réveiller. Allez, viens ma chérie. Réveilles toi, l'heure du dîner est arrivé.


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Flint, Mike et Devilman ont réussit à obtenir des clés. Et merde ! Je dois absolument avoir la quatrième et la cinquième. Comment je vais me démerder pour obtenir les deux parties manquantes ? Je n'en ai aucune idée. Et je n'ai pas spécialement le temps de réfléchir car Marc nous dit que la quatrième épreuve va commencer.

"La quatrième épreuve va commencer, madame et messieurs. Il s'agit d'une course d'obstacles.
Quoi ? Genre sauter des haies, courir vite ...
Plutôt comme ... Non, j'vais vous laisser découvrir ça par vous même. La quatrième et avant dernière partie de la clé se trouve de l'autre côté de l'île. Vous devrez traverser des épreuves terrifiantes. Si les dernières vous ont semblé dangereuses, attendez de voir ce que réserve celle-ci ...
Quand est-ce qu'on commence ?
Heu ... le plus tôt sera le mieux. La nuit ne va pas tarder à commencer de toute façon. Mais avant de partir, vous allez devoir nous confier vos parties de clé.''

Tout le monde le regarde comme s'il venait de faire une bonne blague. Sauf sa femme. Mais il a le visage du type sérieux. Il nous explique pourquoi.

''Cette épreuve est sans aucun doute la plus difficile que vous aurez durant cette quête. Vous avez déjà récupéré trois parties de la clé finale. Si l'un de vous meurt durant l'une des épreuves, nous sommes tous inutiles. Vous, car vous ne pourrez pas ouvrir le coffre, et nous parce qu'on aura organisé ça pour rien. Réfléchissez, vous n'avez pas confiance les uns dans les autres, et c'est logique, ça fait parti du jeu. Mais en nous confiant vos clés, vos serez sur que personne n'y touchera.''

Je vois que les autres hésitent. Mais ils finissent par se ranger à son avis. C'est vrai qu'il a raison quand même. Pourtant, uelque chose cloche. Je ne sais pas quoi, mais je le sens. Et visiblement, je ne suis pas le seul, d'après les regards que lancent Natasha et Flint aux Di Angelo. Mais peu importe. On se met tous à courir dans la même direction dès que le signal est donné. On est tous à la même vitesse environ. Ca sera donc un concours d'endurance, de vitesse et de force. Parce que si on reste collés les uns aux autres, il risque fort d'y avoir des ... et voilà. Devilman a frappé Natasha en plein milieu du visage. Cette dernière tombe au sol. On continue tous. D'habitude, je m'arrêterais pour l'aider. Mais là, c'est un concours pour gagner un pouvoir extraordinaire. Pas question de le rater. Ca va nous prendre une bonne heure pour arriver là bas. Une autre pour revenir. Plus le temps de passer les obstacles dont on ignore encore tout. Pourquoi nous faire faire ça alors qu'on aurait tous pu y aller ensemble par un transport terrestre ? Ca nous aurait tous fait gagner du temps. C'est comme si ... comme s'ils voulaient nous éloigner d'eux. Comme s'ils voulaient avoir du temps à eux, pour eux. Jusqu'ici, mon instinct ne m'a jamais trompé. Devrais-je ... dois-je ... rah, j'en sais rien ! Tout le monde continue de courir comme un dératé. Flint semble prendre légèrement la tête, nous devançant. Que dois-je faire ? Demi tour, au risque de rater la dernière partie de la clé ? Ou alors continuer malgré le pressentiment que j'ai dans mes tripes me disant que je fais une connerie en allant tout droit ? Roh, et puis merde ! Je ralentis volontairement le rythme, simulant le fait que je sois fatigué de la journée. Je ralentis jusqu'à être derrière les autres. Je ralentis encore et décide de faire, officiellement, une pause.

Dès que je les perds de vue, je fais demi tour et fonce vers le camp tel Toji Arashibourei sur Drake ou Greed. Je ne sais pas pourquoi. Non, je ne sais vraiment pas pourquoi je fais demi tour. Mais cette sensation au creux de moi me dit que j'ai raison. Espérant juste que je n'arrive pas trop tard. Trop tard pour quoi au fait ? Excellente question. Les kilomètres défilent sous mes pieds comme on avale des hot dog à un concours de nourriture. Avec tout ce qui s'est passé ces derniers jours, je commence vraiment a avoir mal aux pieds. Il va me falloir une bonne semaine pour récupérer toutes mes forces. Ça y est, je vois le petit camp. Encore quelques pas et j'y suis. Là, je les vois près de ce qui va servir de feu ce soir, en train de tenir une boite dans leurs mains.


''Boite mystère'':

Je vois qu'ils ont également sorti les différents morceaux de la clé finale. Donc … Il n'y a pas besoin d'autres fragment en fait ? Ou alors ça peut fonctionner avec seulement trois des cinq ? Hey, minute papillon. Il y a quatre fragments. Ça veut dire qu'ils ont trouvé un des fragments avant nous ! Ça veut aussi et surtout dire qu'ils nous ont bien roulé. Ils ont l'intention de garder le trésor pour eux. On s'est fait berné. Marc et Maria regardent la clé comme un chien regarde un os que son maître lui donne à ronger.

'' On a attendu si longtemps …
Je t'avais bien dit que l'idée de la chasse au trésor attirerai du monde.
Et comme toujours, tu avais raison. A présent, dépêchons nous d'ouvrir la boite avant qu'ils ne reviennent.
Avant qu'ils ne comprennent qu'ils ont traversé l'île pour rien, nous avons le temps. Ils se croient tous intelligents, mais ils ne sont entre tes mains, ô..
Nous allons enfin pouvoir participer aux changements de ce monde … Les bras cassés se feront connaître, avec ce pouvoir. On a cherché tellement longtemps des gens capables de trouver les clés. Une chance pour nous que notre intelligence nous ai permis de trouver la dernière partie.
Un fruit du démon de cette puissance … Celui qui l'a mangé avant l'avait bien protégé … Enfermer dans une boite à serrure unique le même type de fruit que son fruit du démon, brisé la clé en quatre parties, les cacher, puis aller mourir dans cette grotte avec la boite près de lui … Il voulait vraiment que la personne qui trouverai les clés et le coffre soit quelqu'un d'extraordinaire.
Et nous l'avons trouvé, caché dans cette grotte que nous avons explorés … Et à présent, nous avons la clé …
Et moi je vous ai.''

Je sors de l'ombre, me révélant au grand jour. Ils sursautent tous les deux, se croyant seuls. Je m'approche d'eux, d'un pas lourd, lentement, comme si je pesais une décision. Et c'est ce que je fais actuellement. Je réfléchis à mes actions futures.

'' Lieutenant … Que … Que faîtes-vous là ? Vous n'êtes pas avec les autres à  /*
A courir pour rien de l'autre côté de l'île ? A m'épuiser en vain ? En train de me faire rouler par deux sales types ?'' Aucun son ne sort de leur bouche. Je me rapproche d'eux tandis que mes yeux deviennent de plus en plus menaçants. Le couple recule de plusieurs pas. Figurez-vous que j'ai senti qu'un truc clochait. Nous envoyer de l'autre côté de l'île, alors jusqu'ici, vous nous aviez toujours emmené sur place … Une mystérieuse course d'obstacle avec un temps compté … Vous nous avez vraiment pris pour des quiches … Des blondes … De la bleusaille … Je vous ai fait confiance. Je vous ai cru digne d'intérêt. Vous vous pensez vraiment si intelligent pour vous permettre de prendre les autres pour de la merde ? Vous ne valez pas mieux que les pirates que j'ai envoyé en prison, finalement.''

Ils continuent de reculer tandis que j'avance. La boite dans les mains de Marc qui tremble, fait du bruit. La clé dans la main de Maria est serré comme s sa vie en dépendait. Et pour l'instant, elle en dépend, effectivement. J'essaie de me raisonner comme possible, mais je n'y arrive pas. Je dégaine mon sabre, très lentement. Je les vois pousser un cri de terreur. Le soleil se couchant sur l'horizon donne un côté lugubre, macabre.

'' On ne trompe pas la marine impunément.
Vous … Vous ne pouvez pas nous tuer. Vous refuser de tuer.
Un accident est si vite arrivé …
On doit préparer l'anniversaire du commandeur suprême dans quelques mois !
Je crains qu'il ne doive se trouver quelqu'un d'autre.
Pitié ! Prenez la boite, mais ne nous faîtes pas de mal.''

Tout en disant ça, ils se jettent à genoux et me tendent la boite dans le creux de leurs mains. Je lève mon sabre en murmurant un ''trop tard''. Puis j'abats mon sabre, sans aucun remord. Ce soir, un nouveau Clotho est né. Je pivote d'un quart de tour sur moi même et ma lame s'abat juste sur un projectile qu'on me lançait de derrière. Malgré les pleurs, en dépit de leurs tremblements, le couple relève la tête. Là, ils voient, comme moi, les autres participants des épreuves alignés.

'' Trop tard … ils sont là.''


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Vous pouvez bien entendu imaginer la ''joie'' quand j'ai vu les visages des autres participants. Moi qui pensais être le seul à avoir compris, je me trompais. L'équilibre des forces en présence a été bouleversé. J'avais toutes les cartes en main. Désormais, la personne qui mangera le fruit sera celle qui aura la clé et le coffre. Or, chacun va vouloir les avoir. Avoir l'un sans l'autre permet de négocier. Mais sachant ce qu'il contient, personne ne voudra négocier. Il faut donc impérativement avoir les deux. Les objets sont derrière moi, dans les mains des organisateurs. Je sais désormais qu'ils n'y toucheront pas, grâce à la frayeur que je leur ai faite. Il reste donc quatre opposants à mon rêve de puissance. Sachant que je suis sans aucun doute le plus puissant ici, je suis l'homme à abattre. Après, ils pourront se taper dessus sans soucis. Mais pas question de me laisser faire. Ils sont civils, peut-être. Mais je ne suis pas con. On parle de mon rêve de venir amiral en chef de la marine là. Pas de discussion possible. Le premier à mettre la main sur la clé et le coffre aura accès au fruit du démon que ce dernier contient.

''Reculez. Laissez moi le trésor.
Pour que tu le gâches en l'offrant à la marine pour satisfaire ton petit égo et grimper dans les échelons ? Non merci, on passe.
Vous savez que pour l'avoir, vous devrez me battre. Et ça … C'est pas prêt d'arriver.
On verra.''

Personne n'abandonnera. Ce qui signifie que je dois les mettre hors d'état de nuire. Sans les blesser trop fort quand même. En un contre, cela me prendrait dix secondes pour les étaler. Mais à quatre contre, je n'ai aucune idée. Je n'ai jamais vraiment agis contre des groupes d'individus. A chaque fois, mes combats étaient en un contre un … Faudra que j'améliore ça dis donc. Je pointe mon sabre vers mes opposants. Techniquement, je devrais être dans la merde. Mais non, je ne le suis pas. Je prends le temps d'analyser les choses. Plus personne ne bouge. Les quatre ne se font pas confiance. Chacun ne laissera donc personne d'autre que lui même ramasser la boite et les clés. Ce qui signifie que si quelqu'un essaie, qui que ce soit, il se retrouve avec quatre adversaires sur les bras. Il faut donc battre trois personnes, puis effectuer le dernier duel pour enfin espérer avoir le coffre.

'' Vous ne l'aurez pas. Alors reculez. Retournez dans vos villages. Faîtes de la couture, de la chasse, ce que vous voulez. Ce pouvoir n'est pas pour vous.
Ça va les chevilles ? Pas trop difficile de marcher avec ces courgettes ?
Tu te prends pour qui à nous donner des ordres ? On a pas l'uniforme mon gars. Alors tes ordres, tu les prends et tu te les carre bien profond.
On veut le fruit, tous sans exception. Tu penses pouvoir nous battre tous les quatre ?
Ce que je sais, c'est que si personne ne bouge, on va tous rester coincé ici pendant très longtemps. A moins que … '' Je sors un escargohone de la poche intérieure de ma veste. Devilman semble comprendre car il attrape un caillou et le lance vers moi. J'esquive. Je compose les deux premiers chiffres. Trois cailloux me touchent. Je me tourne. Ils approchent. Je tend mon sabre devant moi, et je tourne, tranchant l'air autour. Ils arrêtent d'avancer et reculent même. Faire les deux choses en même temps, c'est compliqué. Vachement compliqué. Tellement compliqué que j'ai fait un numéro au hasard en fait … Et je n'ai pas eut le temps de le finir. Mais c'est pas grave. Ça, ils ne le savent pas. Je décroche quand même et parle dans le gastéropode. Allô. Ici le lieutenant Clotho. J'ai besoin de renforts immédiats. On m'attaque. Trois hommes et une femme. Ils me poursuivent. Je suis à trente minutes au sud de la caserne environ. Ils ont des sabres. Ils sont redoutables. Tirez à vue surtout.''

Est-ce que je bluff ? Bien sûr. Mais bien sûr que non. Pour eux, j'ai appelé la marine et les ai informer de ce qui se passe. Même si, technique, je n'ai appelé personne. Mais le bluff est aussi, voire plus puissant, que la réalité parfois. Là, j'en fais l'essaie. Chacun me regarde, suspicieux. Mais je ne montre rien. Je cache mon jeu afin que personne ne puisse voir ma main.

'' Tu mens. Tu ne blesserai personne.
Techniquement, ce n'est pas moi qui vais vous tirer dessus. Donc je ne blesserai personne.
Tu feras blesser des gens, par ta faute.
Et alors ? Abandonner et j'annule l'ordre. Continuer et vous finissez en accident.

Je ne te crois pas.
Moi non plus. Tu bluff.
Alors restons là et attendons patiemment que les troupes arrivent. Je veux dire, ce n'est pas comme si vous aviez quelque chose à perdre à attendre, n'est-ce pas ? Ah, mais si, vos vies. Enfin, pour ce qu'elles valent je veux dire.''

Devilman passe à l'attaque sans prévenir. Il me fonce dessus. Il dégaine son sabre rapidement. Je me prépare à utiliser une technique dont je ne me suis pas servis depuis des années. Lorsqu'il est assez proche, je lance l'attaque du poulet géant mangeur d'homme, celui que j'ai imaginé sur Troop Erdu près avoir ingéré un truc pas frais. Je plie les genoux, baisse la partie supérieure de mon corps pour me retrouver presque à l'équerre. Lui arrive, incapable d'esquiver. Lorsqu'il me percute, je relève brusquement mon corps. Ce qui a pour effet de le soulever intégralement et de le propulser en l'air, derrière moi. Il atterrit lourdement sur le sol. Il se relève sans rien. J'suis impressionné. Durant son vol, il a lâché son arme. Ayant toujours la mienne en main, j'ai un avantage. D'un seul coup, j'entends un clic. Je me retourne. Flint pointe son pistolet vers moi.

'' Ne bouge plus où je tire.
Pour me tuer ? Allons … On sait tous que tous n'avez aucune chance de me tuer. Par contre, je te préviens. Si tu tires, tu ferais mieux de me tuer du premier coup. Parce que si j'y survis, tu es mort.''

Ils n'en ont pas conscience. Moi non plus d'ailleurs. Mais plus le temps passe, plus la part sombre de moi se réveille. Plus j'ai envie de les étriper. De les massacrer. De les frapper. Cette quête pour obtenir ce fruit fait ressortir le pire côté de moi. Celui que j'ai mis des années à enfouir tout au fond de mon âme. Ce n'est pas moi, ça. Qui menace, qui frappe les autres, qui intimide. Je veux devenir amiral en chef. Pour ça, il me faut ce fruit du démon. Mais dois-je renoncer à tout ce en quoi je crois pour y parvenir ? Dois-je devenir un de ceux que je haïs pour parvenir à atteindre mon but ? Peut-être. Dans tous les cas, le mal que je ferais aujourd'hui sera amplement compensé par le bien que je ferais en prenant du grade. Mais est-ce vraiment aussi simple ? Puis-je contrebalancer mes actions avec ma morale ? Ô, et puis merde. J'ai jamais rien fait pour moi dans ma vie. J'ai envie de bouffer ce fruit pour moi. Alors merde. Si je dois être égoïste, malmener des civils et les frapper pour avoir un fruit du démon, je le fais. Je porte mon regard droit dans celui de Flint. J'avance d'un pas. Il arme son pistolet. Son doigt est sur la gâchette. Je serre mon sabre, le ramène devant moi, à hauteur de mon torse. J'avance d'un autre pas. Plus personne ne bouge. J'avance. Plus un bruit. J'avance. Détonation. Le son nous traverse les tympans. Mais celui surprend tout le monde. Excepté moi. Quand chacun rouvre les yeux, ils sont surpris de me voir debout, indemne.

'' Co … Comment …
J'ai passé des mois à m'entraîner pour être capable de faire ça. Désormais, ça ne me pose pas plus de problème que de trancher des corps. Comme tu vas le constater par toi même.''

Je lui fais un joli sourire bien sadique, avant de lui foncer dessus. Je pointe, j'ajuste mon arme pour qu'elle le transperce au niveau du cœur. Alors que je suis sur le point de le toucher, il lâche les mots '' J'abandonne.'' Je me dépêche alors de baisser mon arme pour qu'elle passe entre son bras et son corps, dans l'espace. Il se met à pleurer. Hop, un de moins Plus que trois. C'est fou comment la peur de mourir change les gens ...


Epreuves pour un repas fruité Drapea11
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Quelque chose me percute dans le dos. A peine une seconde plus tard, un coup de feu retentit derrière moi. Puis plus rien. Les Hommes s'arrêtent, les animaux ne bougent plus. Je fais volte face. Quelque chose me tombe dessus. Je baisse les yeux. Un corps se colle un mien, puis descend, inanimé. Ces cheveux me rappelle quelque chose. Je m'accroupis pour voir son visage. D'un seul coup, je perd toutes mes couleurs. Je deviens livide. Le corps d'un jeune garçon est étendu sur le sol. Je lâche mon sabre. Je desserre mon poing. Je prends le corps dans mes bras. Je regarde sa tête. Pas de doute, c'est Zoré. Mais … comment ?! Comment est-il arrivé ici ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Je regarde son corps. Une trace ronde dans la poitrine. Du sang qui coule. Un homme en face, un pistolet en main, Marc. Il tremble en lâchant l'arme. Son regard ne bouge plus du garçon qu'il vient de priver de sa vie. Je parle à Zoré autant que je peux, j'essaie de le rassurer. Je lui caresse les cheveux en même temps

''Ça va aller. C'est rien. Tu vas t'en sortir. Juste une petite égratignure. On va te soigner, et tu seras sur pied en moins de deux. C'est vraiment rien. Tu vas voir, ça va aller.'' Tout en parlant, j'essaie de le réconforter. Mais mes larmes coulent sans retenue. Je ne peux les stopper. Mon visage est inondé, et le surplus tombe sur le corps du garçon. Mes mots se font rassurant. Mais ni ma voix, ni mon visage, ni mes gestes ne le sont. Ils indiquent tout le contraire. Les autres n'ont toujours pas fait le moindre mouvement. Je serre le corps du jeune homme dans mes bras, tout en continuant à lui parler. Il ouvre la bouche, mais à part des grognements, rien ne sort. Il tousse du sang. Du bruit se fait entendre. Les feuilles s'écartent, et des habitants apparaissent. Dès qu'ils me voient penché au dessus du garçon, ils me foncent dessus. Ils posent des questions, demandant ce qui s'est passé. Je suis incapable de répondre. Ils me poussent, mais je serre tellement Zoré qu'ils n'y parviennent pas. Ce n'est que lorsqu'on m'injecte une seringue que je le lâche. Un tranquillisant musculaire il semblerait. Mike raconte brièvement ce qui s'est passé aux hommes. Je les regarde transporter le corps.[/i] ''Je veux venir avec vous. Pas question ! Vous ne serviriez qu'à nous gêner. Si vous nous gêner, il meurt. Alors restez ici.''

L'ordre est sans équivoque. Ils peuvent le sauver !!!!! Il y a une chance encore. Ce n'est pas trop tard. Je me raccroche à cet espoir pour ne pas perdre pied. Je ne connais pas Zoré depuis longtemps, et décrire ce qu'il y a entre nous avec des mots est impossible. Mais si on devait qualifier notre relation, on pourrait la qualifier de fraternelle. Il est comme un petit frère pour moi. Alors voir son corps étendu sur le sol, une balle logée dans sa poitrine, parce qu'il a voulu me protéger visiblement, ça fait mal. Très mal. J'ai l'impression de revoir mon passé ressurgir d'un seul coup. Tout ce que j'ai vécu me revient en pleine face. Je m'accroche à ce que je peux pour rester conscient. Puis mon regard monte d'un seul coup. Il fixe Marc. L'arme fumante sur le sol ne fait pas de bruit. Un silence règne aux alentours. Un fauve connaît ce silence. Celui qui précède une attaque sauvage, rapide, furtive. Les larmes ne cessent de couler. L'animateur recule de deux pas. Je me lève lentement, prenant appuis sur mes bras. Tenir debout est difficile. Mais je le fais car je dois le faire. Il me fixe, pâlit, recule encore. J'avance d'un pas. Puis deux, trois. Mike, Devilman et Natasha courent pour s'interposer, ayant compris ce qui allait se passer. Ils se mettent entre ma cible et moi. Les hommes m'ont pris par les épaules et poussent en contre sens de mon avancée. La femme, quant à elle, essaie de me résonner.

Pourtant, aucun bruit ne parvient à mes oreilles. Les deux hommes poussent de toute leur force. Mais je campe sur mes positions, et ne bouge pas. Ils m'empêchent d'avancer, c'est déjà mieux que rien. Je me baisse, ramassa un sabre qui traîne. D'un coup de genou bien placé dans mon poignet, mon arme tombe sur le sol. Alors je vais pour la ramasser une seconde fois, Mike me plaque. Une douleur se fait alors sentir au niveau de mon abdomen. Mais elle est vite oublié à cause de la souffrance morale. Chacun se met sur un de mes membres pour m'empêcher de me relever. Marc regarde Maria qui ne bouge pas, ne parle pas. Les seuls bruits sont les grognements des quatre personne m'empêchant de faire une bêtise en me clouant sur le sol. Puis d'un seul coup, ma voix se fait entendre, clouant chaque personne sur place. Elle est rauque, presque d'un autre monde, comme usée.


''Tu as essayé de me tirer dessus. Par derrière. Comme un lâche ! Il s'est interposé pour me protéger. POURQUOI ?! Pourquoi tu as fait ça ?
Je … heu …
Pourquoi ?! Tu voulais me tuer ? T'as pas trouvé d'autres méthodes ? Je parie que c'était pour avoir le trésor. Tu savais que c'est moi qui gagnait. Et qu'en m'éliminant, tu aurais la clé pour toi seul, que tu pourrais ouvrir le coffre. Tout ça pour le pouvoir !
Je … ne voulais pas … toucher ...
Tu voulais me tuer ! A la place, tu as blessé un garçon innocent. Un bon garçon qui n'avait rien demandé. Un qui ne voulait qu'avoir une meilleur vie. Un enfant qui aidait sans cesse, et sur lequel on pouvait compter. Un orphelin recueilli par le village, exploité par sa nouvelle patrie. Qu'est-ce qui t'as pris de tirer ? T'as pas trouvé de méthodes plus lâche encore ?
Je ne voulais pas le toucher ...
Et bah devines quoi ?! Les armes, ça blesse, ça tue. On ne peut jamais contrôler ce qui va arriver quand on en utilise une. JAMAIS ! Tu as tiré sur un innocent ! Tu vas me le payer.
Maria, dit quelque chose.
Tu oses appeler ta femme pour t'aider ? C'est toi qui as tiré. Toi qui a voulu me tuer. Toi qui a blessé Zoré. Pries. Pries aussi fort que tu peux pour qu'il reste en vie, et sans séquelle. Car je te jure que s'il en garde une trace ou qu'il meurt, tu me le paiera jusqu'à la fin de ma vie.
Je voulais gagner. Je voulais avoir le trésor. Mais pas comme ça. Tirer sur un enfant … ''

La 'discussion' continue encore un peu. Mais malgré le temps qui passe, ça ne me calme pas, au contraire. Natasha me dit de penser au garçon, qu'il n'aurait pas voulu ça, que la vengeance ne sert à rien. Je sais qu'elle a raison, mais mon cœur est en deuil, incapable de raisonner normalement. Mon cœur est brisé, une fois de plus. Le seul changement positif est que j'ai réussis à arrêter de pleurer. Non, je dois me contrôler. Je ne suis ni juge, ni bourreau, alors de quel droit je m'octroie leurs pouvoirs ? Je ferais un rapport sur Marc, et il sera jugé, puis condamné si la justice l'estime nécessaire. Mais je ne deviendrais pas un monstre en prenant sur moi des pouvoirs qui ne m'appartiennent pas.

'' Tu as vraiment de la chance que je sache me contrôler, Marc. Vraiment énormément de chance. Il y a quelques mois de cela, je t'aurais mis en pièce sans réfléchir.
Merci. Merci. Merci. Merci. Merci. Merci.
Je n'ai pas dit que je ne te ferais rien, ceci dit.
Hein ?
Ce n'est pas à moi de te juger. Ni d'accomplir la sentence. Mais tu iras en prison en attendant qu'un juge se saisisse de l'affaire. Et crois moi, tu le regretteras.
Je … Je voulais juste le fruit pour qu'on me remarque.
Et tu étais prêt à me tuer pour ça ![/i]"

Marc se confond en excuses et commence à pleurer. Il est pitoyable quand il pleure. S'il croit que ça va m'adoucir, il se trompe. J'ai pris ma décision, et je ne reviendrai pas dessus. Maria s'approche de lui et le prend dans ses bras.

" Je ... je voulais juste ... qu'on nous reconnaisse pour autre chose ...
Je sais chéri. Je sais.
Pour ... quoi ? Pourquoi j'ai pris l'arme ? pourquoi j'ai tiré ? Je sais même pas viser ...
Chuut, calme toi. Chuuuuut."

Tout le monde est sous le choc. Je me remet lentement de mes émotions, parvenant à retrouver un certain calme. En apparence du moins. Je ne cesse de me rappeler que je ne dois pas être aussi près des gens. Je ne dois pas faire ami-ami avec eux. Je suis censé les protéger, point. Je ne peux pas devenir ami avec chaque personne un tant soit peu sympa que je croise ... J'en souffrirai trop. Je voulais emmener Zoré avec nous, pour qu'il ait une meilleure vie. Mais quelle vie serait la sienne ? Incapable de parler, devant faire face à des combats, à des morts, du sang ... Non, je ne peux pas lui infliger ça. Du coin de l’œil, je vois Devilman s'approcher de la boite. Ni une, ni deux, je sors mon fusil, l'arme et tire. Le balle vient se loger dans le sol, juste devant lui. Il me regarde, surpris.

" Ne me provoque pas.
Ok, c'est tragique ce qui est arrivé au morveux. Mais je suis là pour le trésor, personne ne m'arrêtera.
Quelqu'un d'autre pense comme lui ?" Voyant que je suis encore sur le qui-vive, à fleur de peau, personne ne répond. Bien, ça signifie donc qu'il ne reste plus qu'un adversaire. Je vois que lui aussi pense à la même chose. Maria prend la parole.


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"On ... On sait depuis le début ce que contient la boite. Il y a quelques mois, on a trouvé une grotte, avec Marc. La même grotte de la troisième épreuve. On l'a exploré. Au fond, on a trouvé des ossements humains. Avec, il y avait une lettre, et un coffre. Le coffre pour lequel vous vous battez tous. L'homme a caché dans le coffre un fruit du démon d'une puissance extraordinaire d'après sa lettre. A la fin de sa vie, il est venu s'installer ici, après avoir enfermé le même type de fruit que celui qu'il avait mangé. Puis il a caché les parties de la clé, et a attendu patiemment son heure, dans la grotte. La serrure étant bloqué, il faut réunir les parties de la clé pour ouvrir la boite. On a essayé, mais on a pu avoir qu'une seule partie. Nous ai alors venu l'idée d'engager des gens pour faire le travail à notre place. Puis, au dernier moment, on les doublerai pour avoir la clé, et garder le fruit pour nous même. Ou bien le vendre au plus offrant. C'est là que vous êtes arrivé. Ce ... ce fruit fait ressortir le pire de chacun de nous. Regardez-vous. Vous vous battez comme des chiens. Le lieutenant, bien droit dans ses chaussures, en est presque arrivé à nous tuer. Ca a fait en sorte que mon mari essaye de tuer quelqu'un. Chose qu'il ne ferait jamais en temps normal. Cette chose ... es maléfique. Je vous le dis, moi. N'y touchez pas. N'ouvrez pas le coffre. Ne sentez-vous pas sa puissance maléfique ?
Tout ce que je sens, c'est que c'est à moi !
Si c'est vraiment aussi dangereux que tu le prétends, je dois le ramener à la marine pour le mettre dans un endroit où personne ne sera jamais affecté.
Laisses moi le prendre.
Non.
Il n'y a ici qu'une seule personne pouvant prétendre au fruit. La lettre disait que les épreuves avaient été pensées de telle sorte qu'on ne puisse qu'échouer. Si quelqu'un ramenait une partie de la clé, alors il avait triché. Or, deux personnes n'ont pas ramené de clé. Natasha et Clotho. Eux seuls pourraient prétendre au trésor. Malheureusement, son pouvoir est trop fort. Il fait sombrer les gens. Natasha n'a montré encore aucun signe, mais elle se retient. Le lieutenant, lui, s'est laissé aller. Puis il a repris le contrôle. S'il y est parvenu une fois, il pourra le refaire. Même si le pouvoir est démoniaque, il pourra le contrôler, l'appréhender.
Non ! Tu n'es pas en train de dire qu */
Si. Le coffre revient au lieutenant Clotho. Celui qui a refusé de faire exploser un bateau. Celui qui a protégé son enfant. Celui qui a résisté à la tentation. Je propose de voter pour savoir qui est d'accord.
Un pouvoir capable de changer le monde ... Mais ça reste un pouvoir malfaisant. J'en veux pas.
Moi non plus.
Idem.
Moi je le veux ! Alors donnez le moi !"

Aussitôt, tout le monde se dresse entre le coffre et Devilman. J'y crois pas ... Je l'ai. J'ai gagné. Je l'ai fait !!!!! J'ai remporté les épreuves. Et je suis resté moi même. Je n'ai pas eu à changer qui je suis. Et ça, c'est le plus beau cadeau qui soit. J'ai transpiré, affronté une espèce de tigre, courut ... Je ramasse le coffre. Devilman me fonce dessus. Mais il est intercepté par les autres. Il vocifère, il menace, il hurle, il grogne, il frappe. Il tape. Les autres ne se laissent pas faire. J'assemble les parties de la clé, puis insère le tout dans la fente prévu à cet effet. Un cliquetis. La boite s'ouvre. Et là, sous mes yeux, un fruit du démon. C'est ça ? Je m'attendais à un truc plus impressionnant. Il fait quoi, cinq centimètres à tout casser. On dirait un kiwi, mais avec des motifs étranges dessus. Comme ... des mottes de terres ... Des fissures ... Étrange. Mais bon, avec ça, je devrais avoir une promotion. Je referme la boite rapidement, met la clé dans la poche intérieure gauche de ma veste, et ... la suite, c'est une autre histoire.


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