Randy Beam

Une belle coupe mulet et un marcel... Il s'agit là de l'attirail parfait pour passer pour un ringard et pourtant il aime ce style.

La coupe mulet pour Randy est l'incarnation de la puissance et de la virilité. Tout homme ayant des cheveux courts est pour lui un homme qui se fond dans la masse. Pour entretenir une chevelure châtain de la sorte, cela demande du temps et de l'argent, car, oui Beam aime prendre soin de lui et il a de l'argent. Par contre, le temps il n'en a pas forcément quand il est à la recherche d'une personne primée, si bien que sa coupe mulet peut être défaite, ce qui a le don de l'énerver. Le petit détail qui fait la différence, c'est que cette coupe mulet fait ressortir ses yeux bleus ainsi que les traits fin de son visage.

Avec la coupe mulet, Randy aime toujours porter un marcel et il en possède pour chaque occasion. Il a en autre un marcel noir pour la discrétion, un marcel avec cravate pour les soirées classe, un marcel pyjama pour mieux dormir la nuit et bien sûr son préféré, un marcel blanc avec des motifs asiatiques dessus. C'est d'ailleurs celui-là qu'il porte le plus souvent, surtout en mission.

Pour compléter la tenue, un jean ou un jogging suivant ses envies et une paire de chaussures de marche montantes. Pour le coup, l'homme à la coupe farfelue privilégie le confort plutôt que l'apparence, ce qui s'avère être un choix stratégique lors de captures de pirates, qui peuvent parfois lui donner du fil à retordre.

Mise à part les vêtements, Randy possède une montre qu'il attache à son poignet gauche, car l'attacher sur le droit est considéré comme un signe de faiblesse pour lui. Il lui arrive également d'avoir un pistolet attaché à la ceinture, ainsi qu'un couteau et du cordage. Quant à la boussole, celle-ci est souvent dans sa poche gauche, car elle se situe à l'opposer de son arme à feu qu'il a tendance à utiliser de façon répétée.

Cette apparence marginale est renforcée par son attitude. De par sa démarche de « vainqueur », c'est-à-dire le torse bombé et le regard vers le ciel, les gens ont plus tendance à rigoler de lui qu'à avoir peur, mais cela ne l'importe peu, puisque Randy estime que les gens sont juste jaloux de lui. Pour renforcer cette image d'homme peu rassurant et que l'on ne prend pas au sérieux, il a souvent la voix cassée. Ceci peut s'expliquer les nuits où Beam passent le plus clair de son temps à crier à tout va et à agresser les gens, car oui, il a l'alcool mauvais.

Comment décrire un phénomène comme Randy...

Il s'agit du genre d'individu que l'on reconnait tout de suite de par son style tout droit venu d'un temps plus ancien. Celui-ci, Beam l'assume complétement et ne s'en cache pas. Mais la question que l'on peut se poser est la suivante : qui est cet homme derrière la coupe mulet et son marcel.

Randy est le genre de personne qu'il ne faut pas prendre à la rigolade malgré son apparence joyeuse. En effet, celui-ci est plutôt impulsif et aura tendance à agir sans réfléchir au préalable aux conséquences de ses actes, qui peuvent parfois s'avérer fatales.

Une fois ses pulsions mises de côté, on a à faire à un homme des plus sympathiques... Sociable, bon vivant, aimant les femmes, l'argent et l'alcool, il est l'archétype même de l'homme prêt à tout pour réussir. S'il travaille en tant que chasseur de primes, c'est avant tout pour se forger une gloire afin de draguer toutes les filles des blues qui passent, mais également pour espérer un jour atteindre son but... Trouver l'arche.

Vous vous demandez ce qu'est cette arche ? Il s'agirait tout simplement d'un lieu légendaire où l'or coulerait à flot. Un seul homme aurait trouvé le trésor, il s'agirait de Balthazar D. Uck.

Bien sûr, il s'agit là de la version d'un homme qui a bu plusieurs litres d'alcool et qui voulait surement parler du One Piece.

S'il ne réfléchit pas quand il agit ou tout du moins rarement, Randy est un professionnel dans son corps de métier. Le chasseur maîtrise le lancer de couteau, la mandale dans le visage en passant par le lancer de chaise, en bref, il sait se battre. Ce qui est intéressant de noter, c'est que Beam est de nature quelque peu violente, tout du moins quand il se bat. Il n'hésitera pas à manifester sa joie en voyant des dents voler, du sang couler... Il n'est pas sadique, mais disons juste que la violence à tendance à le motiver davantage lorsqu'il se bat ; mais si jamais il s'agit de son sang, l'homme au marcel aura tendance à partir au quart de tour.

Avec son professionnalisme, on peut ajouter le survivalisme dans ces vertus. L'art de la survie est une chose que Randy a développée depuis sa plus tendre enfance, si bien qu'aujourd'hui il peut très bien survivre en milieu urbain comme en montagne ou dans un désert. Si Beam a appris une partie de ses connaissances lui-même, il a quasiment tout appris de Beer Grylls. Mais qui est donc cet homme ? Il s'agit sans doute de la seule qu'il respecte avec Amanda Law, qui est l'unique femme dont Randy soit tombé amoureux...

Mais ça s'était avant que le Mandarin ne la kidnappe.

C'est d'ailleurs cet étrange personnage que Randy n'a jamais vraiment croisé qui est à l'origine ou du moins, l'élément déclencheur de son obstination pour l'aventure et la quête de l'inconnu.

Comme tout homme qui se doit, Beam respecte un bon nombre de principes qui sont les suivants :

- Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, ou alors qui ne se couchent pas.
- L'argent, c'est le nerf de la guerre, vaut mieux le voler que de le laisser aux autres.
- Une femme heureuse est une fan de plus.
- Un bon alcool est un alcool qui se boit sans avoir de mal de tête le lendemain.
- Accepter n'importe quoi tant qu'il y a une importante somme d'argent en jeu.
- Être soit même.

L'homme à la coupe mulet appelle ça les six commandements de l'homme parfait.

Se déroulant sur une île west blue, cette histoire raconte la vie de Randy Beam, un jeune homme au style excentrique qui veut devenir chasseur de primes et retrouver sa copine prise dans les griffes du mandarin.

Née à l'abri des regards dans une rue pas très hygiénique, Randy fut abandonné à sa naissance par sa mère biologique. Celui-ci fut donc recueilli par un homme qui l'amena dans un orphelinat, en estimant que sa place devrait être là-bas et qu'il ne méritait pas de mourir aussi jeune. Les premières années de sa vie se cantonnèrent donc à l'orphelinat. De l'éducation à la dure, un esprit de groupe avec d'autres enfants même si cela n'était pas toujours facile, il s'agissait du quotidien de Beam. Cependant, il ne put profiter de ceci jusqu'à l'âge de dix ans, car estimant que dépasser cet âge, un enfant est en mesure de se débrouiller soit même. L'enfant prit donc ses cliques et ses claques afin de vivre la vie d'adulte, même si avant ça, il y avait l'adolescence.

L'adolescence était une période où les nobles allaient encore à l'école afin de parfaire leur savoir. Si Randy apprenait effectivement quelque chose, ce n'était pas la lecture ou l'arithmétique, mais l'art de survivre et de se battre... Car oui à défaut d'être intelligent, Beam se disait qu'il devait être fort afin de plaire à la gente féminine et accessoirement pour se défendre en cas de pépins.

Son entraînement consistait à exécuter encore et encore les mêmes gestes jusqu'à la maîtrise parfaite. Parfois, les exercices n'avaient aucun sens, mais pourtant le jeune homme était convaincu que cela allait lui permettre d'évoluer. Sans doute avait-il écouté trop de denden audio de Poing Divin Kid, quoi qu'il en soit l'adolescent était persuadé que traîner des seaux dans toute la ville le rendrait plus fort et visiblement ça allait marcher. À côté de son entrainement, le « vainqueur » travaillait dans une taverne en tant que barman, principalement pour survivre, car vivre du vol n'était pas son genre.

Les années d’entraînements passèrent et Randy se rendit compte qu'il n'utilisait pas toute l'étendue de ses talents dans la taverne où il travaillait. Un jour, l'homme à la coupe mulet observa les annonces postées dans un coin du bar, sur une pancarte qu'il ne lui avait jamais tapé dans l'œil. Beam se rendit donc devant le panneau et arracha une annonce qui lui semblait intéressante. Sur celle-ci, on pouvait lire

« Riche investisseur recherche un homme à tout faire pour exécuter une mission délicate avec récompense à la clé.
Si vous êtes intéressé, veuillez-vous rendre à l'adresse ci-jointe. »

Randy arracha l'adresse de l'annonce qui était signée par un certain Mr Z avant de s'en aller de la taverne, laissant le gérant tout seul. L'homme en question tenta tant bien que mal d'arrêter son employé, mais ce dernier était tellement obstiné que seule la mort pourrait l'arrêter.

**
*

Une fois à l'adresse indiquée, Randy se rendit compte que son client était quelqu'un de fortuné, puisqu'il avait en face de lui un immense manoir de l'époque victorienne. L'homme à la coupe mulet appuya sur le denden du portail avant d'entendre une voix.

Pulup Pulup Pulup... Bonsoir, à qui ai-je l'honneur ?

Jviens voir le propriétaire, il m'a comme qui dirait confié une mission ajouta Randy

Un instant je vous prie... Pulup Pulup Pulup...

Beam attendit patiemment même si ce n'était pas dans ses cordes, mais il se devait de faire bonne impression s'il voulait avoir sa mission. Après plusieurs minutes à ne rien faire sous l'obscurité qui se faisait ressentir, l'escargophone s'activa de nouveau

Pulup Pulup Pulup... La porte est ouverte, veuillez rentrer et essuyer vos pieds en arrivant.

L'homme au marcel tira la porte avant d'entrer dans la grande cour. Composée d'un jardin à la française, cette cour se caractérisait également par une grande allée de cailloux qui allait l'amener jusqu'à la porte d'entrée de la demeure. En chêne massif, cette œuvre d'art s'ouvrit afin de faire apparaître une servante. Il s'agissait sans doute de la même personne qui venait de parler à Randy. Cette charmante compagnie emmena l'aventurier d'un jour jusqu'à un salon où elle laissa ce dernier en plan. L'architecture de la pièce était forte intéressante, puisque l'on pouvait voir qu'un homme de goût habitait en ces lieux. Composé de poutres apparentes et de fauteuils imposants, ce salon était tourné vers l'élément central qui n'était rien d'autre qu'une imposante cheminée. Alors que le jeune homme observait la pièce en attendant que quelqu'un arrive, une voix l'invita à s'asseoir sur un siège près du feu, ce qu'il fit immédiatement. Le mystérieux individu fixa ensuite Beam qui venait seulement de le voir avant de lui dire

Bonsoir mon cher, je vois que vous avez pris le plaisir de répondre à mon annonce. exclama le propriétaire

C'est quoi la mission ?

Droit au but ? J'aime les gens de votre trempe... Bon je vous fais un topo. Vous ne le savez sans doute pas, mais dans le milieu je suis quelqu'un de plutôt influent et un concurrent me menace... D'ailleurs il a bien failli me tuer une fois ou deux.

Vous voulez qu'il crève si je pige bien ? demanda Beam

Pas tout à fait... La première est que vous allez devoir lui donner une bonne leçon en faisant en sorte que les soupçons ne se portent pas sur moi. Ensuite je veux que vous récupériez l'un de ses biens les plus précieux, il s'agit d'un berrie vous le reconnaitrez bien vite.

Pourquoi ?

Il s'agit du berrie qui lui a permis de monter l'industrie qu'il possède aujourd'hui et si on lui vole son trésor, il aura un sacré coup dans le moral.

Ça sonne bien, mais il va vouloir vous tuer après ça non ?

J'ai déjà tout prévu, si jamais il est amené à venir et qu'il m'agresse, des dendens cachés dans toute la maison enregistreront les faits.

En gros, une petite frayeur, voler son trésor et c'est tout ?

Et la récompense est à vous.

En parlant de ça, c'est quoi cette récompense ?

De l'argent mon brave, ainsi qu'un de mes couteaux de collections.

L'homme tendit un papier à Randy avant que celui-ci ne rejoigne la sortie. Une fois dehors, il se mit à lire le bout de papier que l'on venait de lui donner tout en se dirigeant vers son logement, car une bonne nuit de sommeil s'imposa.

**
*

Le lendemain après-midi... Randy se dirigeait vers l'adresse qu'on lui avait assigné la veille. Il s'agissait d'un entrepôt de marchandise, visiblement de fruits de mer vu l'odeur qui se dégageait aux alentours. L'homme au marcel inspira un grand coup avant d'entrer dans l'entrepôt.

À l'intérieur, ce qui ressemblait à un chaos se faisait sentir, mais malgré tout, tout était calculé à la lettre si l'on se fiait à l'individu qui surplombait l'atelier de par son balcon. Ce dernier cria sur ses employés avant de regagner une pièce qui devait être son bureau qui se situait également à l'étage, car après tout, on avait l'habitude dans ce genre d'entreprise de séparer les prolétaires de ceux qui détenaient les moyens de production.

Randy attendit tranquillement que le chef s'en aille pour entrer véritablement dans l'enceinte du bâtiment. Il se dirigea vers les escaliers qui permettaient de monter au bureau du patron. Esquivant un premier employé chargé jusqu'à la dent, poussant par mégarde un autre, Beam se faisait véritablement remarquer. D'ailleurs l'un des employés, visiblement le contremaître, l'arrêta pour lui demander

Hey toi, que fais-tu ici ? demanda le contremaître

J'ai vu du poiscaille et je me demandais si je pouvais en acheter. ajouta Randy

On n'est pas au marché ici, va voir ailleurs si j'y suis !

Mprends pas pour une cruche, tu dois bien vendre du poisson, tu vas me dire que tout ça c'est pas à vendre...

C'est à destination du marché, maintenant barres-toi avant que j'appelle la sécurité !

Ok...

Randy arma son poing qu'il colla au visage de son interlocuteur. Celui-ci tomba littéralement au sol, ce qui provoqua des réactions dans tout l'atelier. Certains me regardèrent avec un sourire, un autre applaudissait le mulet, tandis que d'autres faisaient comme si de rien n'était. Le patron n'ayant rien entendu, le jeune homme se dirigea vers le fameux bureau en prenant le soin de courir dans les escaliers, toujours avec la classe légendaire qui le caractérise.

Une fois devant la porte, il l'ouvrit avec violence, car la mise en scène était une chose que Randy appréciait particulièrement. Le patron surpris, celui-ci rangea les billets qu'il comptait dans le tiroir de son bureau tandis que le « vainqueur » se posa en face de lui avec le dos de la chaise face à son interlocuteur. C'était une position agréable qui manifestait surtout du non-respect de la personne en face. D'ailleurs, celle-ci demanda à Randy

Que faites-vous ici ? interrogea le patron

Ma bonne étoile m'a dit que t'as commis des vilaines choses. répondit le mulet

Moi ? Pas du tout, vous vous tromper de personne...

Je t'assure que si, mon instinct ne ment jamais !

GARDESSSSSSS !

Randy prit la chaise qu'il éclata sur la porte. Le patron de l'enseigne baissa les yeux et se calma de suite. L'homme au marcel lâcha un sourire avant de se pencher vers son interlocuteur pour lui dire

Qu... Qu... Que voulez-vous bon sang !

Que t'arrête tes jeux stupides, le meurtre, la violence, laisse ça aux hommes forts d'accord ?

Je... Je... Je n'ai pas de jugement à recevoir de vous !

Fais un effort vieux...

Hum... JAMAIS GARDESSSSSSSSSSS !

Mais tu vas la boucler !

Beam attrapa le détenteur des moyens de production par le col avant de lui coller une mandale qui le projeta dans le fond de son fauteuil. Randy sauta sur le bureau, sortis un couteau avant de s'accroupir tout en pointant l'arme en direction de sa cible. Le jeune homme regarda à droite et à gauche avant de pointer l'arme à quelques centimètres du patron qui était devenu tout blanc. Le mercenaire d'un jour le regarda avant de lui dire

On m'a dit que t'avais une pièce de collection... Dis-moi où elle est !

Que quoi ? Non jamais !

T'es pas en position de négocier mon grand !

Randy fit un bond pour se diriger derrière son hôte pour mieux l'attraper et le menacer. Le mulet positionna la lame de son couteau au niveau du cou de la victime avant de lui dire

Bon, peut-être que là on va pouvoir s'entendre...

...

Oui ou non ?

...

L'homme pointa la vitrine juste à côté de son bureau. Beam se dirigea rapidement vers celle-ci et s'empara de la pièce qui était mise dans un cadre. C'est également à ce moment-là que deux hommes arrivèrent. Plus impressionnant que la plupart des individus que le « vainqueur » avait croisés jusque-là, les deux gardes voulaient visiblement en découdre. Le patron voulait jouer les héros en prenant Randy par surprise, mais la seule chose qu'il trouva était un marron dans les chicots. Ce dernier tomba au sol tandis que les deux gardes se dirigèrent vers le mercenaire.

Il tenta tant bien que mal de prendre la poudre d'escampette, mais l'un des deux gardes l'attrapa par le marcel avant de lui coller un coup qui l'envoya lui et la pièce à l'autre bout de la passerelle. Tandis que Beam se relevait, les deux brutes se dirigèrent vers lui. Par chance, Randy eut le temps d'esquiver le coup-de-poing qu'on lui prépara. Il profita donc de ce moment pour prendre la fuite et quitter l'entrepôt visiblement vide, toujours poursuivis par les deux hommes de main.

Le mulet commença donc une course-poursuite dans les rues de la ville en espérant échapper à ses assaillants. Randy eut du mal à les semer, puisqu'il lui fallut une bonne heure pour leur échapper.

Après de multiples péripéties Beam arriva devant le manoir où il s'était rendu la veille. Le jeune homme sonna au denden et une voix féminine lui répondit, mais ce qui le choqua était que celle-ci était différente. Quoi qu'il en soit, l'homme au marcel entra dans la cour avec le morceau de verre à la main afin de se diriger vers la porte d'entrée. Une fois devant, il toqua et la porte s'ouvrit. Devant lui se trouvait une jolie fille propre sur elle, les cheveux châtains et soyeux, des courbes plutôt généreuses. Il ne fallait pas plus pour Randy pour tomber amoureux. Ce dernier resta planté devant la porte un bon moment jusqu'au moment où la fille lui demanda

Je suppose que vous venez pour mon père ? demanda Amanda Law

Hum... euh... C'est-à-dire que... répliqua Randy

Je prends ça pour un oui.

Randy suivit la demoiselle sans rien dire, mais en prenant le soin de la contempler de haut en bas afin de faire un Audit complet. La jeune femme m'invita à m'asseoir sur l'un des fauteuils surplombant la cheminée tandis qu'elle se dirigea vers une autre pièce, sans doute pour appeler le propriétaire des lieux. Après quelques minutes, ce dernier arriva, me salua en me serrant la main et esquissa un sourire avant de me dire

Je vois que vous avez rencontré ma fille, charmante fille vous ne trouvez pas ? demanda le propriétaire des lieux

Hum ouer. rétorqua Randy

Je suppose que si vous êtes là, c'est que vous avez réussi votre mission.

Randy tendit le morceau de verre à moitié cassé renfermant la pièce à son hôte qui le remercia. Ce dernier regarda la pièce pour être sûr que ce n'était pas une fausse, puis il s'exprima

Mon ami, vous avez fait un bon travail, voici votre récompense comme promis à savoir les 75.000 berries.

Merci à vous, si jamais vous avez besoin d'un homme à tout faire je suis là pour vous.

Je tâcherais de m'en souvenir.

Beam attrapa l'enveloppe contenant l'argent. Le mulet était tellement bouleversé par la rencontre qu'il venait de faire, que celui-ci ne remarqua même pas que le couteau de collection n'était même pas là. Alors que le « vainqueur » se dirigeait vers la sortie, la jeune femme de tout à l'heure l'arrêta et l'invita à revenir un peu plus tard dans la soirée afin de faire connaissance. Celle-ci lui adressa également un papier avec son nom et son adresse, Randy arracha un bout du papier pour écrire son nom et son prénom dessus avant de s'enfuir comme un adolescent. C'était sans doute la première relation avec une femme qu'il avait, enfin un début.

Cette relation qui était au début caché se développa de plus en plus au fur et à mesure des années. Un peu comme une romance à la Roméo et Juliette, Amanda et Randy se voyaient surtout le soir ou lorsque son père n'était pas là. C'était difficile pour le mulet, mais il préférait ça que de l'avoir à ses côtés, car étant mercenaire, sa protégée ne serait jamais à l'abri, ce qui ne l'empêchera pas de se faire kidnapper.
Randy enchaîna les contrats de mercenaires jusqu'au jour où Amanda Law se fit capturer, visiblement par une des victimes de sa mission. Ayant exercé beaucoup de fois, il eut du mal à retrouver le nom de la personne. L'individu en question se nommait le mandarin et il était connu des blues pour maîtriser des arts anciens dont personnes n'avaient entendu parler. Visiblement, cela suffisait au mystérieux individu pour se forger une solide réputation.

Pendant ce temps-là, le père d'Amanda pensait véritablement que Beam était le fautif, que tout ça était de sa faute si sa fille avait disparu et en soit il n'avait pas tout à fait tort. Cependant, ce n'était pas en se lamentant que Randy espérait retrouver sa dulcinée bien au contraire. Pour lui, il fallait passer aux grands moyens et cela impliquait qu'il lui fallait encore plus d'argent, car les contrats de mercenaires ne lui rapportaient plus assez. Le mulet entendit parler des chasseurs de primes, des hommes payés par le gouvernement pour chasser des criminels notoires. Pour lui, il ne lui en fallait pas plus, l'homme au marcel allait chercher sa licence de chasseur de primes.

Un bon million dans la poche et la motivation à bloc, Randy se rendit au poste de la marine le plus proche afin de procéder à l'échange. Une fois là-bas, il fit la queue comme tout le monde, car bizarrement, Beam était tombé sur une journée où de nombreuses personnes avaient des soucis. Une fois les requêtes des gens devant lui faites, un marine lui demanda ce qu'il voulût. Le mercenaire indiqua qu'il voulait posséder la licence de chasseur de primes. La marine l'analysa, puis l'invita dans une autre pièce afin de s'occuper des formalités.

Une fois assis, le fonctionnaire lui posa tout un tas de questions, sans doute pour éviter de donner la licence à n'importe qui. Randy répondit naturellement aux questions et les réponses ne semblaient pas choquer son interlocuteur, sans doute avait-il l'habitude de voir des cas pires que lui. Quoi qu'il en soit le marin lui fit la licence et prit la somme en vérifiant qu'il y avait bien tout dans le sac. Une fois l'échange fait, les deux individus se serrèrent la main avant de se diriger chacun de leur côté. Randy pouvait à partir de maintenant chasser des malfrats.

Chance ou non, la lame transperça le cœur de l'individu et non la tête. Ce dernier rencontra le sol et n'osa plus se lever de peur d'accentuer sa blessure.