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Echange de talents

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La latte de bois s'écrasa une nouvelle fois sur son crane, Burin tailla violemment à gauche, mais son adversaire s'était déjà mis hors de portée.

-Vous êtes lent !

Le bretteur porta une puissante botte, le poulpe dû interposer toutes ses armes pour pouvoir bloquer l'attaque

- Vous êtes faible !


Profitant du liage, l'homme faucha son adversaire de sa jambe.

- Vous ne tenez pas debout !

L'artiste, empêtré dans sa cape agita ses membre dans tous les sens pour tenir son opposant à distance. Mais celui-ci posa son épée au sol et regarda son élève se relever.

-Votre problème vient de vos appuis au sol, sans cela impossible de bouger ou de frapper efficacement.

Le maitre d'arme se tut, il venait de faire une erreur, son nouveau client n'aurait jamais de bons appuis : il n'avait pas de jambe. Il regarda l'étrange morphologie de son élève, Impossible d'utiliser son savoir classique pour le conseiller. Les possibilités du céphalopode, étaient trop différentes de ses révérencielles.


-Bon écoutez, monsieur. Je me vois dans l'obligation de stopper cet assaut. Je dois vous avouer que vous me posez un problème de méthode. Si vous le voulez bien nous reprendrons en fin de semaine, le temps que je trouve une solution qui convienne à monsieur.

-Comme il vous sied, mais conformément à notre accord, je continuerais à utiliser vos locaux.

-Cela va de soi, nous travaillerons le tir en attendant. Je vous propose de finir l'heure sur le palus.

Le vieil homme retira ses gants, essuya son front à un linge et observa Burin qui s'escrimait sur le pieu, le lardant de coup d'épée. Le bretteur secoua la tête de dépit, les chocs manquaient de puissance, les défauts de plan de coupe rendaient les coups inopérant et ceux malgré ses conseils. Ses tentacules étaient un atout redoutable pour la lutte, lui-même avait renoncé à lui apprendre qui que ce soit de plus dans ce domaine, mais pour la pratique de l'arme blanche ils n'étaient pas adaptés. Les prises sur les fusées rendaient l'orientation du tranchant plus qu'hasardeux et les extrémités manquaient de la fermeté indispensable à une parade efficace. Les seuls avantages étaient que les ventouses rendaient les désarmements impossibles et que le poulpe pouvait manier quatre sables en même temps, mais il manquait tellement de notion de distance et de mesure qu'il était un bien piètre escrimeur et lui, tout maitre d'arme reconnu qu'il était, il se sentait incapable de l'aider.
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    Un impact apparu à gauche de la cible. Le tireur releva son arme et entrepris de la recharger par la gueule. Une fois l'opération effectuée il se tourna vers son partenaire.

    -18 secondes, Monsieur.
    Annonça celui-ci. Vous maîtrisez bien les étapes successives du rechargement et votre visée s'améliore.

    -Voila enfin quelque chose qui avance. Grogna l'autre.

    -Vous vous méjugez, Maitre Burin. Ceci dit je pense que vous deviez tenir votre fusil avec plus de membres, vous gagnerez en stabilité.

    -Je vous remercie, mais je compte à terme utilisez mes tentacules restante à la manipulation d'une autre carabine.

    -Une deuxième ? Sans minimiser vos talents, je dois vous prévenir que la multiplicité des tâches nuit à l'efficacité globale.


    - Voyez vous, cher maitre, j'ai toujours eu huit « bras » et faire trente-six choses à la fois, n'a jamais été un problème, je suis fait pour ça.


    -Je crois Monsieur sur parole. Puis_je vous demande où en est votre travail ?

    -J'ai tous jeté au chaudron. Je reprends depuis le début.

    Le sculpteur récupéra son fusil, le chien s'abattît sur la platine et la planche derrière la cible fut percée une nouvelle fois, à droite de celle-ci.

    -Pourquoi cela, Monsieur ? Je vous rappelle que l'échéance est seulement dans trois mois.

    -J'ai vu les œuvres du sculpteur du Hiérophante, répondit l'artiste, ses tentacules s'activant sur son arme. Je dois vous avouer que son talent m'a impressionné.

    -Vous m'aviez assuré que personne n'était à votre niveau.
    Poursuivi contrarié, le maitre d'arme. Nous avons un accord, monsieur, vous devez me produire une statue pour l'anniversaire du prince.

    -Qui éclipsera celle que lui offrira le hiérophante. Le coupa Burin. Et en échange vous me consacrez une heure quotidienne de cours et la jouissance des installations de votre école.

    - Êtes-vous sur, Monsieur, de pouvoir encore remplir votre part du contrat ? Repris le vieux courtisant agacé. Où faut 'il vous rappelait le prix d'une de mes leçons ?


    -Personne ne me dépasse. Il va juste falloir que je fasse quelque chose de plus ambitieux. Je vous assure que dans cette histoire, nous faisons tous les deux une très bonne affaire.


    La détonation claqua. La cible continua à narguer le tireur.
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      Le métal était à une température idéale, un beau rouge cerise, Burin attrapa le récipient et le versa dans le canal de coulée. Le remplissage devait être régulier pour éviter les imperfections dans la masse et rapide pour ne pas risquer les défauts de surface. L'œil exercé du sculpteur guettait le moment où le filet de liquide ardent changerait légèrement de couleur. Plus tout à fait aussi chaud, mais pas encore trop froid. Lorsqu'il perçut le subtil changement, il souffla un fin jet d'encre dans l'orifice du moule, le dégagement gazeux qui se produit lui indiqua par expérience que la teinte serait bonne. Il faisait une chaleur étouffante dans l'atelier, l'artiste s'essuya en n'en sortant. Il regarda l'heure, il était parfaitement dans les temps pour sa leçon. Le poulpe donna des instructions au serviteur pour alimenter le four et alla plonger dans un bain nécessaire.

      Le maitre d'arme rentra chez lui après avoir donné une leçon à domicile. Il faisait nuit depuis longtemps maintenant, mais la cour résonnait encore d'une succession impact. Intrigué le vieil homme alla jeter un coup d'œil. Dans un coin on avait disposé un poteau hérissé de dards, avec une régularité de métronome un nouveau projectile le frappait sans cesse. L'escrimeur attendit que le tireur épuise ses munitions et rentra dans le champ de tir.

      -Encore à l'entrainement, Maitre Burin ? Notre séance de ce matin ne vous a pas fatigué ?

      -Bonsoir, Monsieur Ringeck. Avez-vous passez une journée à votre gout ? Avez-vous vu ? A cette distance je tire un javelot par seconde et je dois en mettre environ neuf sur dix dans la cible.


      -J'ai eu l'honneur de le constater, vous devriez commencer à les lancer en mouvement. Je m'étonne de vous trouver ici à cette heure, habituellement vous êtes dans votre atelier.

      -Même si le moule a été ouvert hier, il faudra attendre encore deux jours avant de toucher à la sculpture, retirer les masselottes et polir le tout.

      Le propriétaire se servi une coupe de vin au buffet.

      -Vous boudez toujours l'alcool, mon cher ? Quel dommage que vous n'entendez rien à ce plaisir. J'ai quelque chose pour vous, je comptais vous le remettre à notre cours de demain, mais puisque vous êtes là...

      Il sortie un large coffret plat.

      -j'ai beaucoup réfléchit à votre pratique des armes blanches et j'ai demandé à un ami de vous faire ceci. Elles sont adaptées à la forme de vos membres et compenseront la perte d'allonge que la prise occasionne.

      Ayant ôté le couvercle Maitre Ringeck exhiba une longue faucille.

      -le profil de la lame est triangulaire, pour pouvoir parer avec le dos de l'arme, sa courbe rend la coupe redoutable et son estoc à la rigidité nécessaire. C'est une arme parfaite pour vous. Je vous les offre de bon cœur.

      Le poulpe enroula son tentacule sur le manche torsadé, exécuta de grandes tailles dans les airs et fit ce qui ressemblait le plus à un sourire.
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        La grue descendit doucement l'objet emballé dans l'eau le déposant délicatement au fond de la forme. Maitres Ringeck et Burin regardaient la manœuvre. Voyant la tension de son compagnon, le sculpteur lui tapa sur l'épaule.

        -Du cœur compagnon, c'est bientôt fini. Dans deux semaines au plus elle sera prête.

        - Était-il vraiment indispensable de la finir dans l'eau ? La location de ce bassin couvert me coute les yeux de la tête.


        -Absolument indispensable, l'eau est mon élément naturel et toutes mes œuvres majeurs doivent recevoir l'accord de la mer
        . Répondit le poulpe exalté.


        -l'accord de la mer ? S'étonna le vieil escrimeur. Et si elle vous le refuse, vous reprenez tout depuis le début ?

        -Elle me l'a toujours donné. Je m'apprête à terminer une statue en son honneur, elle mérite bien de la voir la première. De plus le polissage final ne s'effectue bien que dans ces conditions.

        -Je retiendrais la dernière des raisons, si vous le voulez bien. Où en êtes-vous de vos exercices de tir ?

        -J'arrive à tirer et recharger convenablement avec trois carabines en même temps. Je suis moins doué pour les tirs simultanés au pistolet : deux impacts au but sur une salve de six.


        -Il n'y a pas grand monde qui peut tirer avec six armes en même temps, ne vous jugez pas trop durement mon ami, vos progrès sont spectaculaires.

        -Reste les armes blanches, malgré vos efforts, je semble toujours incapable de rivaliser avec le premier bretteur doué venu.

        -Patience, l'art délicat de l'escrime s'assimile par palier. Je ne perds pas espoir que le déclique se fasse avant que vous ne partiez.


        Le grutier avait fini son ouvrage et pris congés. Monsieur Ringeck salua et s'en fut également. Une fois seul, Maitre Burin, verrouilla les portes du hangar, se déshabilla et plongea dans le bassin. Arrivé au fond il détacha la bâche qui masquait sa création. Il en parcourra délicatement la surface avec ses tentacules. Les hommes ne comprenaient pas, même des individus aussi érudits que le vieil escrimeur ne pouvaient saisir l'importance de la mer. Les véritables courants d'inspiration qu'apportait la houle était imperceptible pour les êtres de la surface. Le magnifique sentiment de liberté qu'offrait le milieu marin transcendait les capacités de ses enfants et les poussait à accomplir un dessein supérieur, touche après touche.
        L'artiste ne s'était pas senti aussi bien depuis son exil. Il prit une profonde inspiration, faisant le vide dans son crane puis attrapant ces outils il se mit au travail.
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          Le maitre d'arme rendra dans l'atelier, la pièce était brillamment éclairée par d'innombrables chandelles, le fourbis qui encombrait habituellement le sol avait été rangé, dégageant un large espace au centre. Au milieu se trouvait l'imposante sculpture couverte par un grand drap. L'homme senti monter son excitation cette mise en scène ne pouvait dire qu'une chose : l'œuvre était achevé. Après quatre mois il allait enfin voire sa commande. Une voix lui fit lever la tête.

          -Bonsoir, cher ami, ravi que vous ayez accepté mon invitation.

          -Bonsoir, Maitre, que faite vous là haut ?

          -Je constate que vous êtes venu avec votre épée comme convenu. Nous allons nous livrer à un petit concours. Au pied du socle se trouve un cordon, il suffit de tirer dessus pour que la toile tombe. Mais si vous voulez voir la sculpture aujourd'hui, il faudra réussir à la découvrir en moins de dix secondes.

          -Pourquoi cela, monsieur Burin ? Nos entraînements quotidiens ne vous suffisez plus ? Je dois vous avouer à regret que ma jeunesse est loin et que ce soir je suis fatigué. De plus votre œuvre vous a êtes payé, il serait donc discourtois de m'en refuser la vision.

          -Le prix de cette statue dépasse de loin les revenus d'un homme dans votre situation, tous comme le cout de votre enseignement dépasse mes maigres moyens actuels. Mais je trouve que vous ne vous êtes pas tout à fait acquitté de votre part, mon cher monsieur Ringeck l’incassable.

          -Il ne faut pas bruler les étapes, ces techniques ne sont pas encore à votre portée.

          -Ayez la gentillesse de me le prouver en vous en passant.


          Perché, sur une poutre, le poulpe retourna un sablier. Le vieil homme soupira, il était vraiment fatigué, mais après tous ces mois d’attente son désir de contempler son cadeau au prince, réveilla en lui le gout de la confrontation. Il était temps de voir jusqu'où son élève était parvenu. Il dégaina son arme juste à temps pour dévier le premier javelot.
          Dix mètres le séparait de la statue, un par seconde, le professeur adapta donc un pas mesuré. Les traits s'enchaînaient à un rythme soutenu, le bretteur avançait tranquillement, les projectiles étaient lancés avec force et précision, mais ils arrivaient un par un les dévier ne présentait pas de problème particulier à un escrimeur comme maitre Ringeck. Son adversaire s'en aperçu et modifia son style de lancé, en projetant deux en même temps.

          Encore six mètres.

          L'humain était lent et affaibli par l'âge, mais une vie entière consacrée à l'escrime, lui avait procuré une technique hors du commun, tous ces gestes se faisaient avec une parfaite économie de mouvement, son œil expert analysait toutes les situations pour en déduire la meilleure posture. Deux javelots de cette célérité, l'aurais fatalement obligé à ralentir sa progression qu'il voulait inexorable, il fallait donc faire cesser le pilonnage, tant pis pour la toiture. La distance n'est rien pour un vrai épéiste, il est aisé de l'affranchir avec un peu de concentration. D'un mouvement sec du poignet il entailla profondément le toit, tranchant sur le chemin le tonneau contenant la réserve de dards du poulpe. Deux objets sphériques tombèrent. Des grenades métalliques, décidément son élève était fou, pensa le maitre d'arme.

          La première était devant lui, mais la deuxième largement derrière, si le bretteur voulait l'atteindre il lui faudrait reculer, mais c'était in-envisageable. D’un geste parfaitement maitrisé il sectionna la coque du plus proche explosif et projeta sa lame sur l’autre, tranchant la mèche.

          Encore cinq mètres.

          Triomphant intérieurement Burin projeta son dernier trait, le vieil homme s’inclina très légèrement, le javelot lui frôla l’épaule longea son bras tendu et fut stoppé quand il referma ses doigts sur la hampe. Le sculpteur bascula la tête la première, pirouetta dans les aires pour retomber entre Ringeck et la sculpture, ces tentacules tournoyants en dégainant ses faucilles.

          Encore Quatre mètres

          Sans épée, se refusant de jouer sur la distance, le maitre d’arme ne pourrait pas se défendre contre quatre armes en même temps. Le manche de bois du dard ne résisterait pas au tranchant des serpes, il fallait donc que l’artiste ne puisse pas attaquer. L’humain fit coulisser son arme improvisé pour le saisir au talon et estoqua son agresseur. Cela n’avait pas l’équilibre d’un fleuret mais le bretteur réussi tout de même à faire reculer son adversaire, faisant virevolter sa pointe à toutes les ouvertures de la garde de son adversaire.

          Trois mètres

          Burin n’en revenait pas, même privé de sa rapière, le maitre d’arme le surpassé de la tête et des épaules. Avec une magnifique gestion du temps, en seulement quelques petits mouvements de poignet et sans utiliser ses pouvoirs, l’homme l’obligait à céder du terrain. Ecœurant. Il fallait attaquer, tant pis pour les risques, il ne peut pas tous prévoir encore quelques secondes à tenir. Le javelot transperça un tentacule faisant avorter une tentative de saisi des jambes. Le système nerveux était touché le membre se convulsa sans contrôle. Le sculpteur perdit momentanément l’équilibre, l’escrimeur fit un pas de plus

          Deux mètres

          Mr Ringeck n’en pouvait plus, ce n’était pas le souffle ou la fatigue, mais la multiplicité des paramètres de ce combat menaçait de faire saturer son cerveau, faire jeu égal avec une seul arme contre quatre faucilles mettait son talent à rude épreuve, mais malgré la pression, son adversaire avait encore la ressource d’utiliser ses membres inferieurs. Les capacités du céphalopode étaient vraiment étonnantes et ses progrès spectaculaires, mais la différence de niveau rester écrasante. Encore quelque pas et il y serait.

          Il se forçait à soulever toujours aussi calmement sa jambe, lorsqu’un long jet d’encre inonda la zone d’arrivée, il fallait s’y attendre il avait avancé tous droit, prévoir son prochain mouvement était aisé. Plus le temps de contourner, il posa sa chaussure sur la surface humide. Hélas l’assaut qu’il livrait l’obligeait à avoir des appuis stables, et son pied glissa sur le sol huileux. Le bretteur reprit son équilibre, mais son opposant profita de cette fraction de seconde pour sectionner son arme.

          Un mètre

          Il a gagné, compris le maitre d’arme. Je peux encore esquiver ses attaques en roulant sur le coté, mais alors je tire un trait sur la statue. Temps pis, il s’est bien battu il mérite surement d’entrevoir l’étape suivante.
          Le vieil escrimeur se pencha vers le cordon du drap. Il ne tenta aucun mouvement de protection lorsque les faucilles arrivèrent de tous les cotés. Les lames courbes découpèrent ses vêtements avant de heurter sa peau invulnérable. Le grand voile s’abatis mollement.

          Les cœurs des deux combattants manquèrent un battement de ravissement.

          -Ils ont l’air vivant ! C’est stupéfiant ! Maitre Burin vous êtes un génie.

          -l’épiderme n’est même pas entamé, c’est sidérant !

          …………………………………………………………………………………….

          Les deux compères étaient avachis dans de grand fauteuil face à la sculpture. Le professeur obnubilé par l’œuvre, siroté du vin sans vraiment en sentir le gout, indifférant à ses vêtements en lambeau, l’artiste lui trempait son tentacule blessé dans un seau d’eau de mer en mangeant du poisson.

          -Je pars demain,
          attaqua le poulpe. Mes affaires sont prêtes, je compte bien profiter de la marée.

          -Pourquoi si tôt ? Questionna l’entraineur. J’espérais vous présenter à la cour, avec votre talent les commandes vont affluer soyez en sur.

          -Je vais plutôt vous demander de ne pas parler de moi. Voyez vous la justice mondial demande une trop grosse somme d’argent à un artisan trop doué au goût de certain dragons célestes. Il serait préjudiciable que l’appareil judiciaire entende parler d’un honnête travailleur qui lui ressemble, il pourrait lui être demandé de régler ces amendes et cela lui pourrirait surement la vie. Non, je pars au levé du soleil, trois jours pour s’éloigner c’est bien. Profitez bien de cet anniversaire princier. A moins que partir à l’aventure ne vous tente, Nous pourrions nous exercer encore et vous pourriez m’enseigner votre petite technique…

          -Ne soyez pas si têtu mon ami, vous présentez des capacités morphologiques intéressantes mais vous n’êtes encore qu’un débutant dans l’art du combat. L’utilisation du fluide n’est pas encore à votre portée. Vos voyages vous formeront bien plus que je ne pourrai le faire, moi qui est passé l’âge de parcourir les mers. On dit qu’il est plus facile de progresser dans un art lorsqu’on en maitrise déjà un. Lorsque vous vous sentirez prêt vous pourrez revenir et je vous enseignerai cet étage.

          -Et je présume que je saurai tout seul que ce moment est arrivé ? Continua ironiquement Burin.

          Le vieil homme souri sans répondre et se replongea dans la contemplation de la statue.