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La priatr'hygiénique


Comme vous le savez, Kuro joue de la musique. Au bar de William. Seulement, si son maigre salaire lui permettait de vivre. Il ne lui permettait pas de faire de vraies emplettes, Certainement à cause du fait que son patron la payait en monnaie de singe. Du coup, il fallait qu'elle se trouve un boulot à mi-temps qui complète son autre emploi. Parce que les instruments dont elle disposaient étaient vieux et que la musicienne en voulait de nouveaux. Seulement, le seul luthier du coin était horriblement cher. Enfin, par rapport au maigre pécule que la pistolera avait amassé jusque là.

Le petit brin de femme ayant ses matinées de libre, elle explora donc Armada à la recherche d'un travail honorable. Ce qui était aussi aisé que de trouver une aiguille dans une botte de foin. Mais, vous ne le croirez sans doute pas, Kuro tomba sur une sorte de prospectus. Ce dernier disait en substance.

Recherche responsable hygiène. Gratification généreuse. S'adresser à Eisenheim, Quartier des Précieuses.

C'était court. juste assez de mots pour que Kuro comprenne le message. Du coup, il lui fallait trouver le quartier des Précieuses. Comme sur armada, il n'y avait pas de panneau de signalisation, elle se perdit. Désorientée, elle finit par demander son chemin. Fort heureusement, elle tomba sur un vieux sympa qui lui indiqua la route. Elle le remercia avec quelques berrys et reprit son chemin.

Une fois dans le domaine d'Aoi, la mini-pirate dut chercher le fameux Eisenheim. Sauf que les gens ne portent pas un badge avec leur nom dessus. Du coup, elle dut de nouveau demander. Et voilà une Kuro un peu fatiguée par son périple qui arriva devant un grand hôtel. Un peu intimidée, elle pénétra dans ce lieu et s'adressa au réceptionniste.

"Hello! C'est Kuro! Kuro vient pour le boulot! Tu peux faire venir Eisenheim, ce serait chou."

Comme pour enfoncer un peu le clou, Kuro pose l'offre d'emploi sur le comptoir.
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Depuis quelques temps déjà Eisenheim constatait que le quartier dont il avait la charge n'était plus comme avant. Il y avait quelque chose en moins, quelque chose qu'il ne retrouvait plus. La beauté de son quartier n'était plus là et ça c'était un point qu'il ne pouvait négliger.

Le quartier des Précieuses ne porte par ce nom pour rien, alors impossible de le laisser ressembler aux autres. Première cible de ce qui n'allait pas ses hôtels et pour ce faire il lui fallait une personne capable d'en prendre soin, capable de les faire briller comme une pierre précieuse.

Voilà ce qui poussa l'ancien noble à faire une annonce. La suite semble évident qui dit argent dit personnel et voilà qu'une multitude de personnes essayèrent d'empocher la mise, mais à chaque fois choux blanc. Personne n'était digne d'être cette personne rechercher.

Après plusieurs jours d'échec Eisenheim en oublia même son annonce et quand son Den Den personnel sonna il s'en retrouva surpris d'entendre parler d'offre d'emploi. N'ayant rien à faire le jeune homme daigna sortir de ses affaires afin de rencontrer la retardataire.

Une jeune femme, une autre jeune femme, mais celle-ci semblait sortir du lot, sa beauté n'avait d'égal que son jeune âge, mais Eisenheim savait qu'il ne fallait pas juger un livre à sa couverture, alors il s'approcha.

Assez proche pour entrer dans son espace personnel, l'ancien noble attrapa les mains de la jeune femme et lui posa quelques questions.


"Ces douces mains sont-elles faite pour nettoyer, frotter et lustrer ?"

Le séducteur était de sortie. Elle devait s'y faire, il était ainsi avec toutes les belles femmes.

"Pourquoi vouloir un travail si fastidieux et long quand on est dans la force de l'âge ?"

S'il n'y paraissait pas l'entretien avait déjà commencé et bon nombre de personne tombait facilement dans le panneau.



    S'il y avait bein une chose à laquelle Kuro etait vulnérable, c'était bien la flatterie. Du coup la pistolera rougit. Ca partit du cou pour remonter le long de son visage comme une jauge qui se remplit, et une fois le visage totalement cramoisi, une sorte de vapeur sortit des oreilles du petit brin de femme dans un bruit qui rappelait celui d'une cocote-minute. L'émoi etait bien là. Décontenancée par une approche aussi soudaine, la musicienne recula vivement de quelques pas, puis s'écria.

    "Hé! Les mains de Kuro sont à Kuro! Pas touche sauf si Kuro est d'accord! Namého! Puis les mains à Kuro elles sont pas bonnes que pour frotter et lustrer! Elles sont multi usages! Yup. Elles servent à jouer de la musique, à manger, à gratter ou que ça gratte, et Kuro en oublie.."

    Voilà donc Kuro un peu remontée contre son futur employeur. Plus parce qu'il véait de toucher Kuro sans permission qu'à cause de ce qu'il avait dit. Mais pour la plus jolie femme a avoir tenu un revolver, le plus important n'était pas là.

    "Mais le plus important, c'est combien tu paies? Parce que Kuro veut bein nettoyer des trucs, mais les sous, c'est important. Alors, c'est combien?"

    Oui, l'argent était la principale motivation de notre héroïne. Du coup, elle était trop honnête et aussi trop bête pour s'en cacher.
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    La jeune femme semblait touché par les paroles de l'ancien noble, mais restait sur ses gardes. Elle avait du caractère la jeune femme c'était un bon point. Elle se rapprochait de l'obtention du job, mais il lui fallait gagner bien plus de points pour cela.

    Eisenheim entra très vite dans le vif du sujet : L'argent. Ce sujet préoccupait la jeune femme et si au départ elle partait sur un bon rail, elle venait de retourner au point de départ. Des hommes et des femmes attirées par le gain il en était venu des quatre coins d'Armada et au final aucun ne réussi à obtenir le précieux sésame.

    Si la jeune femme n'avait pas un regard aussi mignon nul doute qu'Eisenheim lui aurait déjà indiqué le chemin de la sortie ou pire encore, mais cette fois-ci il décida d'aller plus loin dans la conversation.


    "Pour un tel travail, la récompense se monte en million il va de soi. Un homme tel que moi ne peut que récompenser grassement pour un travail aussi important. Nous sommes dans le quartier le plus classe d'Armada et les salaires sont tout aussi valorisant."

    La jeune femme avait sa réponse, si elle arrivait à convaincre qu'elle était la bonne personne, alors elle pouvait empocher assez d'argent pour vivre une bonne vie, une vie de petites princesses, mais voilà l'argent n'était pas la première préoccupation que devait avoir la personne idéal, car Eisenheim cherchait une personne qualifiée et passionné, qui avait ça dans le sang.

    Pour lancer le sujet de la rémunération dès les premières minutes, la jeune femme devait avoir un actif en béton de quoi donner le sourire à qui bon lui demande de faire du ménage en tout cas son expérience devait parler pour elle de peur de se voir perdre trop de point et mettre mis à la porte.


    "Je suppose que vous avez déjà travaillé dans de nombreux auberge et hôtel ?"

    Tandis qu'il attendait la réponse de la jeune femme l'ancien noble se déplaça en direction du comptoir non loin et fit tomber un stylo plume au sol. L'acte pouvait sembler volontaire, mais Eisenheim était ici en maître et ce qu'il cherchait c'était une personne qui n'aimait pas le désordre et qui na pas besoin qu'on le lui dise pour agir en fonction.


      Il y a des millions à la clef. Les yeux de Kuro se mirent à pétiller d'envie quand elle comprit qu'elle pourrait enfin se faire un maximum de blé tout en faisant quelque chose qui lui plaisait. En fait, pour elle, le ménage, c'était comme la musique. On la payait pour en faire, mais, elle l'aurait fait même si on ne la payait pas pour ça. La rémunération était donc du bonus. Du bon bonus! Vraiment, Kuro se voyait déjà riche à milliards, vivant une vie de rupin, jetant l'argent par les fenêtres..., et en ayant une Aoi esclave rien que pour elle! Oui, ce serait le pied!

      Clac!

      Retour à la vie réelle. Le stylo tombe et comme une réminiscence d'une vie antérieure, la pistolera se souvient qu'on lui a demandé ses références. Mais y'a le stylo. Il est par terre. Ce n'est pas sa place. Un stylo, c'est sur un bureau, un comptoir ou dans une trousse. Mais pas sur le sol. Non conformité repérée. Comme un aigle fondant sur sa proie, la mini-pirate fonce récupérer l'objet et le remettre à sa place. Non conformité corrigée. Encore une victoire de Kuro! Il ne manquait plus qu'un jingle, et ce serait le top. Mais comme toujours, on avait posé une question à la plus charmante des femmes ayant tenu un revolver, et c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle y réponde.

      "Ben non, c'est la première fois pour Kuro! Mais Kuro veut bien essayer. Et toi, tu veux bien essayer Kuro? Un journée. Comme ça, si ça te plait, t'embauche Kuro pour de vrai! Aujourd'hui, on a qu'à dire que Kuro te fait cadeau de la moité des sous! Enfin, pas une vraie journée. Parce qu'à partir de seize heures, Kuro doit jouer de la musique chez William le barman. C'est lui qui loge et nourrit Kuro contre de la musique. Yup!"

      En somme, la pistolera proposait qu'on la prenne à l'essai une journée, contre la moitié du salaire normalement dû, histoire de faire ses preuves.

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      Le stylo avait eu le temps de tomber à terre. Il joncha même le sol salissant pendant quelques secondes le sol de son magnifique hôtel. La jeune femme perdait des points. Eisenheim avait rêvé de trouver une personne capable de sentir ses besoins, ses attentes. Il aurait voulu que la jeune femme attrape le stylo avant qu'il ne touche le sol. Peut-être en demande-t-il trop ?

      Bien que pirate Eisenheim sortait de la noblesse et dans ce milieu la propreté c'était un tout autre monde qu'ici et pourtant bien qu'il tente de renouer avec cette partie de son passé ses attentes semble veines. Composé avec de la main d'oeuvre sous qualifier c'était un comble pour un hôtel qui se voulait si luxueux et pourtant il ne pouvait pas trouver mieux ici bas.

      Bien que déçu l'ancien noble accorda à la jeune femme une chance. Elle devait saisir cette opportunité, car c'était sans doute sa seule chance de montrer sa vrai valeur.


      "Toilette, salle de bain, chambre, couloir des étages 1 à 5. Tu as jusqu'à 15h30."

      Entre son hôtel et la musique, la jeune femme devait choisir. Elle devait faire la part des choses, car il n'est nul récompense que l'on gagne à bâcler le travail et si elle voulait le job il lui faudrait faire un choix.

      Même s'il lui entrouvrait une porte, la postulante pouvait si elle y arrivait deviner que l'homme qui se tenait devant lui attendait qu'elle fasse passé en priorité la tâche qui venait de lui être confié.


      "Top Chrono"


        Le top avait été donné. Kuro, demanda juste où trouver les matériels nécessaire pour l’accomplissement de sa tâche héroïque. D'ailleurs parler de tâche pour du nettoyage, ça rendait de suite moins propre, enfin, soit, la musicienne filait vers le local technique afin de se munir d'un chariot, d'un stock conséquent de produits ménagers, d'un tablier, et de gants. Mais aussi de draps de rechange pour les chambres, de papier toilette, de savon, et un nombre impressionnant de chiffons. Son attirail enfin prêt, elle sprinta vers les sanitaires du premier étage.

        Le premier bon point, c'est que ce n'était pas aussi sale que ce à quoi le petit brin de femme pouvait s'attendre. Ce n'était pas propre non plus, mais ce n'était pas du tout les WC les plus dégoutants qu'elle eut à nettoyer. Kuro regarda la pièce comme si elle la scannait. La charpente apparente de la pièce était en bois laqué. Bon point, mais cette dernière n'avait jamais été nettoyée. Avec une queue de loup, elle ôta poussière et toiles d'araignées. Ensuite, elle passa à l'attaque, chiffon en main, un peu de cire à bois et hop! Le poutres et le plafond brillaient comme s'ils étaient neufs. Changement de torchon, du produit pour les vitres et voilà que Kuro briquait la porcelaine. L'extérieur, en premier, même le derrière du trône, puis le battant de la cuvette. Ensuite, elle s'attaqua au bassin à proprement parler. Un peu de crème à récurer pour enlever le tartre et voilà! Encore une victoire de Kuro! Mais elle ne devait pas relâcher son effort. Il y avait aussi à remplacer le papier toilette, et à faire le sol et les plinthes. Deux pulvérisations de désodorisant pour donner une bonne odeur florale et ... oups! La Kuro de ménage avait oublier de briquer la poignée de la porte. Intérieur et extérieur. Fini! Super, on passait à la suite!
        Hé non! Le luminaire! Kuro avait zappé la lampe. En moins de temps qu'il ne faut pour dire RED, cette dernière avait été briquée avec soin. Un scannage avant de sortir. Tout était nickel. Il fallait embrayer sur la suite!

        Les chambres. Là, la tâche était plus ardue. Il y avait plus de mobilier aussi. Mais, comme pour les sanitaires, elle commença par rafraichir la charpente, puis, elle épousseta le mobilier avant de les cirer , intérieur et extérieur. Elle retira les tableaux, les dépoussiéra soigneusement devant et derrière puis les remit religieusement en place. Les plinthes et le sol eurent aussi le droit à un bon nettoyage, puis elle défit le lit. Les draps sales allèrent dans le gros sac prévu a cet effet. La pistolera frappa le matelas afin d'en enlever la poussière puis le tourna afin qu'il s'use des deux cotés, et donc rallonger sa durée de vie. Et hop! Elle disposa des draps propres. Malheur! Il restait les pliures dues au repassage. Immédiatement, elle fila chercher un fer pour lisser tout ça. Puis remit le dessus de lit. Pfiouuu, fini!
        Non. La salle de bains! Allez, elle repartait pour un tour. Comme pour la chambre, avec un soin particulier apporté au carrelage. Carreaux astiqués pour ne laisser aucune marque d'eau, et les joints frottés avec une toute petite brosse. Il y avait aussi toute la robinetterie qui fut minutieusement nettoyée. La porcelaine aussi. On remplaçait les serviettes par des propres, deux petits savons, autant de gobelets neufs et voilà! Enfin, la chambre était bouclée!
        Non, les vitres! Sacré non de dieu! Kuro se mettait une grosse pression pour faire bonne impression. Du coup, elle était moins méthodique qu'à son habitude! Allez! Elle regonfla sa motivation et s’occupa des fenêtres. Intérieur et extérieur aussi! Cette fois, c'était enfin fini! Bon chambre suivante.

        La mini-pirate continua ainsi son œuvre. Les couloirs et les escaliers n'étaient qu'une formalité. Tant est si bien qu'elle termina son travail une demi-heure avant terme. Elle avait épuisé le stock de produits d'entretiens et avait aussi descendu la réserve de chiffons. Mais l'endroit était propre. mais plus que ça, il était rutilant! Quant à Kuro elle était épuisée, elle travaillait depuis huit heures du matin, sans pause, même pour déjeuner. Et quand on dépense autant d'énergie sans s'alimenter, on finit en hypoglycémie. Puisant dans ce qui lui restait, elle alla voir son "employeur", pâle comme un linge.

        "Ayé, Kuro a fini!"

        Puis elle tourna de l’œil avant de tomber dans les pommes, mais sans Adell.


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        Après avoir indiqué l'emplacement de la réserve d'entretien, Eisenheim en bon patron parti vaquer à ses occupations. S'il ne pouvait raguer la jeune femme il allait sortir un peu afin de trouver quelques belles fleurs tout aussi fraiche. Il lui avait laissé pas mal de temps, mais savait que le travail ne pouvait être réalisé en temps et en heure, mais voilà le jeune homme aimait les personnes capables de se donner des défis.

        Plusieurs heures plus tard, Eisenheim montra de nouveau le bout de son nez. Au même moment la jeune femme le retrouva et lui confirma que le travail était fini. Si la jeune femme était pâle à cause du travail accomplie, lui l'était aussi au vu du temps utilisé et du temps imparti qui lui restait. Pour lui c'était impossible, mais octroyant à la jeune femme le bénéfice du doute il parti vérifié.

        Clean, propre, nickel. La jeune femme n'avait pas menti. Eisenheim n'inspecta pas tous les étages et toutes les chambres, mais du peu qu'il visita il était satisfait du résultat. Pour le reste des chambres, l'ancien noble allait confier la tâche à d'autre d'aller inspecter.


        "Je suis étonné. Si j'avais plus d'employés comme toi, cet hôtel serait comme un château."

        Quoi qu'il en soit le jeune homme attrapa la jeune femme par la main, puis la porta tel une princesse. Dans les pommes, elle devait être trop fatiguée pour bouger.

        "Comme dans les livres"

        Eisenheim conduisit la jeune femme jusqu'à son bureau et l'installa sur son sofa. Il prit également un Den Den et fit apporter de quoi manger et boire seulement pour la jeune femme. Une fois le tout préparer il le disposa près de la jeune femme à son réveil elle pourrait reprendre des forces.

        Si tout semblait fini, l'ancien noble se pencha au-dessus de la jeune femme et ne put s'empêcher de descendre comme pour lui donner un premier baisé. Eisenheim aimait les femmes et ne pouvait s'empêcher de saisir une tel opportunité.


        "Bisoux, bisoux"


          Normalement, quand Kuro dormait, elle rêvait qu'elle tenait le rôle une brave paysanne qui cultivait des aubergines. Puis soudain, des pingouins maléfiques arrivaient en masse et attaquaient ses champs pour lui voler ses légumes. Du coup, elle sortait ses flingues et les massacrait jusqu'au dernier!

          Le rêve de Kuro en images:

          Seulement, cette fois, ce n'étaient pas les songes habituels qui bercèrent le sommeil comateux de la pistolera.Il s'agissait d'un drôle de rêve. Elle était dans une forêt. Une très grande forêt. Tout était tellement plus grand, c'était vraiment étrange. Et puis, Kuro avait une folle envie de noisette. Pourquoi, elle n'en savait rien, mais elle en avait besoin, c'était une certitude. Alors, elle grimpa à un arbre. Elle ne se souvenait pas être une aussi bonne grimpeuse. En plus elle avait le vertige. Mais bizarrement, elle n'en semblait pas affectée alors qu'elle crapahutait sur une branche haut-perchée.

          C'est alors qu'il arriva. Cet écureuil tout rouge. Avec son chapeau et ses grosses noisettes. Noisettes qu'il portait dans ses petits bras d'ailleurs. Il s'approcha de Kuro qui n'avait jamais vu d'animal de cette taille. Il était aussi grand qu'elle. En plus, le rongeur avait une belle queue bien touffue. Inexplicablement, Kuro se sentait attirée par l'animal. Pourtant, elle n'était pas zoophile. Alors dans un élan de lucidité le petit brin de femme regarda ses mains. Elles était devenues griffues et poilues! La pistolera s'était changée en écureuil! Et le mâle qui continuait à l'approcher en faisait sa parade amoureuse! Non! Kuro ne voulait pas de bébés écureuils!

          Dans le monde réel, les lèvres des deux personnages venaient de se toucher. Quand Kuro se réveilla brusquement, en criant.

          "Non! Kuro n'est pas un écureuil!"

          C'est alors qu'elle réalisa qu'on venait de l'embrasser sur la bouche. Du coup la pistolera rougit. Ça partit du cou pour remonter le long de son visage comme une jauge qui se remplit, et une fois le visage totalement cramoisi, une sorte de vapeur sortit des oreilles du petit brin de femme dans un bruit qui rappelait le "tchou tchou" d'un train. Une fois remise de son émotion, elle demanda simplement.

          "Hé, pourquoi z'avez embrassé Kuro?"

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          Eisenheim obtenu ce qu'il voulait. Un bisou de la jeune femme. Normalement c'était un bisou et puis c'est tout. Ni vu, ni connu il serait retourné à ses occupations derrière son bureau le temps que la jeune femme se remette de sa longue journée de travail, mais voilà elle se réveilla plus vite que prévu et prit la main dans le sac.

          Comment expliquer ce qu'il venait de se passer ? La jeune femme allait le prendre pour un pervers, chose qu'il n'était pas, mais difficile d'expliquer leur rapprochement soudain. Plutôt que de partir en explication longue et pâteuse, le patron décida de changer radicalement de sujet.

          Il n'était plus question de bisou et de leur rapprochement, mais de l'objet de sa visite. Elle venait de faire un excellent travail. Une femme comme elle devait être conservé.


          "Je vous donne le poste. Allez voir Mlle Zzang au bureau à côté, elle vous ouvrira le coffre afin que vous puissiez récupérer votre récompense."

          Malgré la situation plus qu'embarrassante, Eisenheim n'allait pas sûr payer la jeune femme. Elle obtiendrait seulement ce qui était convenu, mais plus vite elle sortirait de son bureau et plus vite le sentiment de perversité qui l'habite le quitterait.

          Tu comprends vite. Allez oust tu t'en vas.