Jardins d’Espes & Rides, hauteurs de Marie-Joie, green de la Sainte Ironie.
Au premier plan, un groupe de caddies ignorant tout de cette nouvelle discipline importée du pays d’où les thés sont venus, et où l’été vient aussi car il vient partout. Les cinq garçons à casquette les enlèvent pour s’essuyer la sueur qui leur perle au front. Ils ont chaud, ils courent depuis la matinée en plein soleil. La pause présente est bienvenue, très. Même, l’un d’entre eux fait un malaise, voilà. C’était à prévoir, c’est prévu. Après un petit instant de latence étiré au maximum, ses quatre compères l’emportent à la fosse commune où ils espèrent ne pas le rejoindre, et dans leur élan retour un nouveau larron remplace à leurs côtés le mort.
A l’arrière-plan, un groupe à peine moins nombreux mais beaucoup plus résistant
- Hélas ? Qui a dit hélas ? Toi là-bas ? Attention mon garçon, nous t’entendons, nous entendons tout !
Pouf pouf.
A l’arrière-plan, un groupe à peine moins nombreux mais d’une importance et d’une résistance bien plus hors-du-commun. Ils ont tout vu, tout vécu, tout entendu, tout su. S’il faut résumer d’ailleurs, c’est bien simple : au commencement était le Verbe, et le Verbe était en eux, et le Verbe était eux. Ils sont partout et nulle part à la fois, ils sont le monde, et le monde n’est rien sans eux. Ils sont les Cinq Étoiles et ce n’est pas un peu de soleil d’altitude et au zénith qui va leur abîmer la couenne alors qu’ils luttent contre les cancers du monde depuis des lustres et plus encore, hein ! Bon. Et puis, surtout, eux ils restent à l’ombre, c’est à ça que servent les caddies.
Ils vont chercher les balles, les tapent, les convoient jusqu’au trou.
Tandis que leurs propriétaires
- Hum, hum...
Tandis que leurs maîtres ?
Tandis que leurs patrons les regardent et les jugent dignes ou non de continuer à survivre et servir la Voie et c’est leur joie, en fonction de leur précision et du brio avec lequel ils manient le club. Eh, avec un bras attaché dans le dos, c’est une performance !
En cas d’échec, on les recycle en place publique où ils distraient un peu la populace.
Ah, le golf, cet art de vivre...
Au premier plan, un groupe de caddies ignorant tout de cette nouvelle discipline importée du pays d’où les thés sont venus, et où l’été vient aussi car il vient partout. Les cinq garçons à casquette les enlèvent pour s’essuyer la sueur qui leur perle au front. Ils ont chaud, ils courent depuis la matinée en plein soleil. La pause présente est bienvenue, très. Même, l’un d’entre eux fait un malaise, voilà. C’était à prévoir, c’est prévu. Après un petit instant de latence étiré au maximum, ses quatre compères l’emportent à la fosse commune où ils espèrent ne pas le rejoindre, et dans leur élan retour un nouveau larron remplace à leurs côtés le mort.
A l’arrière-plan, un groupe à peine moins nombreux mais beaucoup plus résistant
- Hélas ? Qui a dit hélas ? Toi là-bas ? Attention mon garçon, nous t’entendons, nous entendons tout !
Pouf pouf.
A l’arrière-plan, un groupe à peine moins nombreux mais d’une importance et d’une résistance bien plus hors-du-commun. Ils ont tout vu, tout vécu, tout entendu, tout su. S’il faut résumer d’ailleurs, c’est bien simple : au commencement était le Verbe, et le Verbe était en eux, et le Verbe était eux. Ils sont partout et nulle part à la fois, ils sont le monde, et le monde n’est rien sans eux. Ils sont les Cinq Étoiles et ce n’est pas un peu de soleil d’altitude et au zénith qui va leur abîmer la couenne alors qu’ils luttent contre les cancers du monde depuis des lustres et plus encore, hein ! Bon. Et puis, surtout, eux ils restent à l’ombre, c’est à ça que servent les caddies.
Ils vont chercher les balles, les tapent, les convoient jusqu’au trou.
Tandis que leurs propriétaires
- Hum, hum...
Tandis que leurs maîtres ?
Tandis que leurs patrons les regardent et les jugent dignes ou non de continuer à survivre et servir la Voie et c’est leur joie, en fonction de leur précision et du brio avec lequel ils manient le club. Eh, avec un bras attaché dans le dos, c’est une performance !
En cas d’échec, on les recycle en place publique où ils distraient un peu la populace.
Ah, le golf, cet art de vivre...