Il y a deux ans…
- 5 heures tapantes, cours de combat.
Haa, l’école des futurs officiers de South Blue… Que de bons souvenirs… Je me souviens des bonnes parties de rigolade avec mes anciens amis. Je ne les ai jamais revues d’ailleurs. C’est dommage, nous avions vécue notre adolescence ensemble, je me voyais bien vieillir avec eux. Mais même si nous nous amusions bien, je dois admettre que ce n’était pas toujours de la rigolade, nous travaillions dur, mais cela donnait des résultats, et ce n’est pas pour rien que l’on appelle cette école « école des futurs officiers ». On ne devient pas amiral en se la coulant douce et en jouant au strip poker entre copain et copine toute la journée. Même si cela m’est arrivé bien des fois… Que de bons souvenirs… Je me souviens encore de certain cours, dont un particulièrement. Il était très spécial ce cour, c’était un lundi matin…
La voix de notre professeur habituel, un lieutenant réputé dans le métier, résonnait dans la grande cour. Nous avions un invité spécial, un colonel, apparemment un des meilleurs, un homme plein d’avenir. Ou plutôt, un poisson plein d’avenir, car oui, le visage de ce marin n’était pas très commun, pour commencer il avait des branchies, puis une peau jaunâtre, et irrégulière. On aurait vraiment dit une sorte de lieux jaune fusionné avec un humain. J’avais entendu parler de cette espèce, les hommes-poissons. Ils avaient cette particularité de mesurer environ trois mètres de hauteur et d’être environ dix fois plus fort qu’un simple humain. Et c’est vrai que plus il s’approchait dans la brume matinal, plus son corps s’imposait. Les hommes qui me paraissaient forts semblaient ridicules à côté de lui. Je ne saurais l’expliquer, mais rien qu’à sa vue, j’avais des frissons dans le dos. Un petit vent froid et désagréable qui se glissait sans mes fins vêtements de combat.
Je ne savais pas comment allait se passer la matinée mais je sentais que ça n’allait pas être une partie de plaisir… Enfin si, pour lui peut-être… Nous étions tous positionnés face à une sorte d’épouvantails de bois et de paille, servant d’adversaire. Ce n’était qu’un échauffement, car il était bien évident que nous ne ferions pas que de nous battre sur ces pantins de bois. Mais même si nous allions tôt ou tard pouvoir nous défouler sur nos propres compagnons, je trouvais cette pratique idiote. Lors d’une guerre ou d’un combat simple, on ne va pas choisir un arbre, s’épuiser dessus pour s’échauffer, puis enfin faire signe au bandit que nous sommes prêt pour nous battre… C’était complètement débile. Je ne comprenais pas les techniques de nos supérieurs, mais malgré tout, j’obéissais. J’exécutais leurs moindres ordres, leurs moindres désirs, je savais me faire respecter d’eux, mais dès lors qu’ils avaient le dos tourné, j’en profitais pour m’amuser un peu… Je n’étais pas le petit ange premier de son groupe au combat, l’homme qui allait devenir un marin très haut gradé pour ses manières de lèche-cul qui plaisent tant aux supérieurs, non, certes, j’allais devenir très haut gradé, c’était pour moi une évidence, mais si je gravirais les échelons comme ceci, c’est surtout pour ma force et mon courage. J’allais tous les bluffer, et eux, ils ne savaient rien…
Mais que je vous ennuie chers lecteurs n’est-ce pas ? Toutes ces histoires, vous vous en fichez royalement ! Vous avez lu le titre et vous mourrez d’impatience de savoir ce qu’il s’est passé lors de cette aventure n’est-ce pas ? Ne soyez pas pressé voyons, vous allez le savoir ! Je ne fais que durer le plaisir de la lecture en vous racontant ce que mes professeurs pensaient de moi. Voyez, là encore je vous fais attendre, c’est long… J’étais au garde-à-vous. Mon enseignant passait dans les rangs pour vérifier que nous étions en bonne position pour l’arrivé d’un marin haut-gradé. Il est vrai que certain avaient encore du mal, mais moi je trouvais cet exercice simplissime. Je m’étais tenu dans cette position tellement de fois que ça devenait un automatisme. Je me trouvais au premier rang. Autour de la cour se dressaient des bâtiments, au centre, une allée centrale. Les deux ombres que j’avais aperçus s’étaient approchées. Le seul bruit que nous entendions était celui des pas des colonels qui marchaient d’un pas lent vers la troupe. Ce bruit était accompagné du vent qui sifflait. Nos regards étaient fixes, comme nous l’avions appris. Si jamais un soldat avait le malheur de vriller de l’œil, il passerait la semaine au trou, et je peux vous dire que, ayant fait l’expérience, le malheureux s’en mordrait les doigts. Enfin, une voix grave perça le silence… Cette voix, je ne l’oublierais jamais…
La voix de notre professeur habituel, un lieutenant réputé dans le métier, résonnait dans la grande cour. Nous avions un invité spécial, un colonel, apparemment un des meilleurs, un homme plein d’avenir. Ou plutôt, un poisson plein d’avenir, car oui, le visage de ce marin n’était pas très commun, pour commencer il avait des branchies, puis une peau jaunâtre, et irrégulière. On aurait vraiment dit une sorte de lieux jaune fusionné avec un humain. J’avais entendu parler de cette espèce, les hommes-poissons. Ils avaient cette particularité de mesurer environ trois mètres de hauteur et d’être environ dix fois plus fort qu’un simple humain. Et c’est vrai que plus il s’approchait dans la brume matinal, plus son corps s’imposait. Les hommes qui me paraissaient forts semblaient ridicules à côté de lui. Je ne saurais l’expliquer, mais rien qu’à sa vue, j’avais des frissons dans le dos. Un petit vent froid et désagréable qui se glissait sans mes fins vêtements de combat.
Je ne savais pas comment allait se passer la matinée mais je sentais que ça n’allait pas être une partie de plaisir… Enfin si, pour lui peut-être… Nous étions tous positionnés face à une sorte d’épouvantails de bois et de paille, servant d’adversaire. Ce n’était qu’un échauffement, car il était bien évident que nous ne ferions pas que de nous battre sur ces pantins de bois. Mais même si nous allions tôt ou tard pouvoir nous défouler sur nos propres compagnons, je trouvais cette pratique idiote. Lors d’une guerre ou d’un combat simple, on ne va pas choisir un arbre, s’épuiser dessus pour s’échauffer, puis enfin faire signe au bandit que nous sommes prêt pour nous battre… C’était complètement débile. Je ne comprenais pas les techniques de nos supérieurs, mais malgré tout, j’obéissais. J’exécutais leurs moindres ordres, leurs moindres désirs, je savais me faire respecter d’eux, mais dès lors qu’ils avaient le dos tourné, j’en profitais pour m’amuser un peu… Je n’étais pas le petit ange premier de son groupe au combat, l’homme qui allait devenir un marin très haut gradé pour ses manières de lèche-cul qui plaisent tant aux supérieurs, non, certes, j’allais devenir très haut gradé, c’était pour moi une évidence, mais si je gravirais les échelons comme ceci, c’est surtout pour ma force et mon courage. J’allais tous les bluffer, et eux, ils ne savaient rien…
Mais que je vous ennuie chers lecteurs n’est-ce pas ? Toutes ces histoires, vous vous en fichez royalement ! Vous avez lu le titre et vous mourrez d’impatience de savoir ce qu’il s’est passé lors de cette aventure n’est-ce pas ? Ne soyez pas pressé voyons, vous allez le savoir ! Je ne fais que durer le plaisir de la lecture en vous racontant ce que mes professeurs pensaient de moi. Voyez, là encore je vous fais attendre, c’est long… J’étais au garde-à-vous. Mon enseignant passait dans les rangs pour vérifier que nous étions en bonne position pour l’arrivé d’un marin haut-gradé. Il est vrai que certain avaient encore du mal, mais moi je trouvais cet exercice simplissime. Je m’étais tenu dans cette position tellement de fois que ça devenait un automatisme. Je me trouvais au premier rang. Autour de la cour se dressaient des bâtiments, au centre, une allée centrale. Les deux ombres que j’avais aperçus s’étaient approchées. Le seul bruit que nous entendions était celui des pas des colonels qui marchaient d’un pas lent vers la troupe. Ce bruit était accompagné du vent qui sifflait. Nos regards étaient fixes, comme nous l’avions appris. Si jamais un soldat avait le malheur de vriller de l’œil, il passerait la semaine au trou, et je peux vous dire que, ayant fait l’expérience, le malheureux s’en mordrait les doigts. Enfin, une voix grave perça le silence… Cette voix, je ne l’oublierais jamais…