C'est une grotte, sombre. Il y a quelques énormes bûches de bois dont les flammes viennent lécher les parois pour y éclairer d'étranges ombres. Il y a le clapotis de l'eau qui vient gentiment cogner les bords d'un bateau trop abîmé pour résister au mouvement lent des minuscules vagues. Il y a le tintement, lent mais régulier d'un marteau qui enfonce des clous au milieu de planches de bois. Et puis il y a la voix, forte, gueularde, qui vient brailler au Monstre de faire attention. Ensuite vient toujours l'autre, plus aiguë, nasillarde, qui râle qu'il ne peut pas travailler dans ce vacarme. Alors le trois voix se taisent dans l'écho de la grotte et recommencent leurs labeurs.
Il y a le Monstre qui frappe ce qu'on lui dit de frapper. Qui questionne sur comment réparer. Il y a l'homme qui ressemble plus à une planche de bois qu'à un homme qui répond quand il le veut. Qui ordonne souvent. Qui râle parce qu’il n'a pas le temps avant de se perdre en digressions. Il y a le Bobby qui prépare les plans, qui fait sonner les escargophones, qui commande les bateaux et qu'allonge les bras des autres pour préparer l'évasion. Il y a ces trois là et puis il y a le Bel Espoir II, qui regagne peu à peu vie en même temps que son nom se change.
Il est bientôt minuit. Les trois hommes triment depuis 4 jours. Seuls. Les Etrangers savent où est la coque mais ordre a été donné de ne pas y retourner avant le grand soir. Alors Bobby, Ishii et le bout de bois s'occupent seuls.
Le premier à lâcher ses outils est le Monstre. Il sort un tonneau qu'il monte sur le pont avec trois chaises, trois verres, une bouteilles et un jeu de cartes. Il sert le trois coupes et les deux hommes finissent vite par le rejoindre.
Ils se mirent en chien de faïence. Les cernes commencent déjà à gagner chacun d'eux. Le bout de bois n'a plus l'âge pour se genre de chose et même s'il travaille moins bien, moins vite que le Monstre, c'est bien le seul à y connaître quelque chose en bateau. Il a le front maronatre qui brille de transpiration et des goutes viennent perler le long de ses joues creusées. Il y a le Bobby dont les yeux eux aussi se creusent dans deux grandes fossettes noires. Et puis il y a le Monstre qui a laissé tomber le costume depuis bien longtemps pour ne plus qu'avoir un bas noir sali par la poussière et un Marcelle blanc qui tend peu à peu à devenir marron. Ils se mirent en chien de faïence avant de prendre leurs verres. Ils les cognent ensembles et gueulent :
-A 1000 vies.
Et ils se marrent.
Bientôt les bouts de bois finiront de cramer pour arrêter de faire danser les ombres. Les cœurs se reposeront durant quelques heures avant de recommencer à trimer. Plus vite. Plus hardiment. Le temps les presse et ils le savent.
Il y a le Monstre qui frappe ce qu'on lui dit de frapper. Qui questionne sur comment réparer. Il y a l'homme qui ressemble plus à une planche de bois qu'à un homme qui répond quand il le veut. Qui ordonne souvent. Qui râle parce qu’il n'a pas le temps avant de se perdre en digressions. Il y a le Bobby qui prépare les plans, qui fait sonner les escargophones, qui commande les bateaux et qu'allonge les bras des autres pour préparer l'évasion. Il y a ces trois là et puis il y a le Bel Espoir II, qui regagne peu à peu vie en même temps que son nom se change.
Il est bientôt minuit. Les trois hommes triment depuis 4 jours. Seuls. Les Etrangers savent où est la coque mais ordre a été donné de ne pas y retourner avant le grand soir. Alors Bobby, Ishii et le bout de bois s'occupent seuls.
Le premier à lâcher ses outils est le Monstre. Il sort un tonneau qu'il monte sur le pont avec trois chaises, trois verres, une bouteilles et un jeu de cartes. Il sert le trois coupes et les deux hommes finissent vite par le rejoindre.
Ils se mirent en chien de faïence. Les cernes commencent déjà à gagner chacun d'eux. Le bout de bois n'a plus l'âge pour se genre de chose et même s'il travaille moins bien, moins vite que le Monstre, c'est bien le seul à y connaître quelque chose en bateau. Il a le front maronatre qui brille de transpiration et des goutes viennent perler le long de ses joues creusées. Il y a le Bobby dont les yeux eux aussi se creusent dans deux grandes fossettes noires. Et puis il y a le Monstre qui a laissé tomber le costume depuis bien longtemps pour ne plus qu'avoir un bas noir sali par la poussière et un Marcelle blanc qui tend peu à peu à devenir marron. Ils se mirent en chien de faïence avant de prendre leurs verres. Ils les cognent ensembles et gueulent :
-A 1000 vies.
Et ils se marrent.
Bientôt les bouts de bois finiront de cramer pour arrêter de faire danser les ombres. Les cœurs se reposeront durant quelques heures avant de recommencer à trimer. Plus vite. Plus hardiment. Le temps les presse et ils le savent.