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Enfer Paradisiaque



Un ciel dégagé trône sur la deuxième voie de Grand Line. Un soleil luisant surplombe l’océan et les îles qui le parsèment. Nous sommes aux alentours de la mi-journée et l’astre jaune domine le monde de sa course perpétuelle contre la nuit. Ses rayons tapent dru sans se soucier des conséquences bénéfiques comme néfastes. Le bonheur des uns fait le malheur des autres et ainsi va l’univers. Rien ne peut être totalement parfait, rien ne peut être totalement funeste. Pendant que certains prennent un bain de chaleur, allongés dans leurs transats, un verre à la main, d’autres subissent le contre-coût de ce début d’après-midi de rêve.

Plongée au cœur de la végétation luxuriante de 2nd Peace, une jeune femme court. Avec souplesse et agilité, elle évite les branchages et lianes qui se dressent sur son passage. Tantôt écorchées ou épuisées, elle reprend immanquable sa course, la chevelure brillant sous les attaques de la seule et vraie supernova. L’envie de s’arrêter à l’ombre d’un temple et d’en examiner chaque pierre la démange. Au cœur, à ses yeux, d’un paradis perdu, elle n’a d’autre choix que de foncer tête baissée. Chaque symbole manqué est comme un cri de l’âme. Souffrant bien plus psychologiquement que physiquement. Cela serait bien plus facile de tout laisser tomber pour se consacrer à ce qu’elle aime plus que tout. Mais une promesse est une promesse et ne pas la respecter serait bien plus dangereux encore. Bien plus dangereux que de se faire rattraper par les hommes qui la poursuivent. De véritables guerriers antiques habitués à ce genre de conditions, habitués à la géographie et au manque d’oxygène. On ne s’en rend pas compte tant qu’on n’en a pas expérimenté les difficultés. La flore, lourde et verte foncée, capte la chaleur sans pour autant la renvoyer créant une atmosphère brulante chargée d’humidité. Tandis que l’altitude embrase ses poumons à chaque enjambée. Ses muscles brulent de l’intérieur, sa respiration est difficile. C’est un merveilleux enfer auquel elle sourit à pleine dent. Jamais, depuis longtemps, elle ne s’était sentit aussi vivante. Ce tumulte de sensations opposées lui fait battre le cœur à une vitesse folle. Elle aime ça.

Ses pas s’enchainent sans pour autant qu’elle y pense. Enjambant les racines, évitant les mauvais socles de pierre, son regard se porte loin, le plus loin possible, analysant les alentours, la typologie, les possibles chemins et pièges. Depuis le début du mois, c’est devenu un réflexe, un automatisme. Comme dire bonjour ou même respirer. Au début, elle ne pouvait pas faire cinq cents mètres sans trébucher, se cogner ou ralentir la cadence. Aujourd’hui, cela lui parait aussi simple que de construire un pâté de sable. Quelques marches sautées d’une seule traite et se sentant enfin seule, elle s’arrête face à une rambarde de pierres à moitié détruire. Des étoiles pleins les yeux, malgré l’heure, devant elle se dresse des colosses de l’histoire. Des temples de toute beauté, fracturant ses sentiments en milliers de morceaux avant de les remettre en place dans un seul souffle d’émerveillement. La nature a repris sa place, l’a-t-elle reprise ou bien était-elle toujours présente ? Des touffes d’herbes s’éparpillent entre les sculptures, des lianes recouvrent les colonnes, de la mousse pousse le long des failles. Le plus beau des mausolées se dresse face à elle, la défiant de s’aventurer à l’intérieur. Deux statues d’un probable ancien roi trône autour du seuil une magnifique fresque les surplombant. A sa droite, un autre chef-d'œuvre, le temps à fait son œuvre mais l’œuvre est toujours là presque intacte. La jeune femme pourrai s’assoir et mourir de faim à contempler ces lieux.


Spoiler:


Des bruits de pas en provenance de la jungle se font entendre. Il n’y a pas de temps à perdre, il faut qu’elle parte elle le sait. Si prêt du but et pourtant si loin, elle ne peut pas tout perdre maintenant. Elle a tant insisté pour ce moment, tant suée et tant souffert pour arriver jusque là. Ce serait trop bête de tout perdre maintenant. Déjà, les hommes à la peau mate, des peintures de guerre sur l’ensemble du corps, dans leurs tenues tribales arrivent à son niveau. La blonde repart dans sa fuite comme le jaguar sur sa proie. Quelques mètres sont franchis avant qu’elle ne s’arrête. Des sagais sont pointées sur elle. D’autres l’ont contournés et lui font face. C’est perdu.


-MER… CREDI ! Comment vous avez fait pour me contourner ?!
-Nous ne t’avons pas contournés, nous t’avons conduit là où nous le voulions. Dit un des autochtones tout en rangeant sa lance.
-Quoi ?! Mais impossible ! J’ai même laissé des fausses pistes !
-Nous t’enseignons, tu apprends vite. Mais le chaton ne peut dépasser le lion. C’est Lame.
-Fait chier…
-Levy, ton language.
-Ah oui merde.. Heu.. Mince ! Désolééééé ! Rit-elle jaune. –Mais fait gaffe, tu commences à parler comme La Trinité.
-Ahah ! C’est vrai. Aller viens, il est temps de rentrer. Demain une autre leçon t’attend.
-Quand est-ce que j’aurais droit d’explorer ces temples ?
-Chaque chose en son temps Levy, chaque chose en son temps…


Dernière édition par Levy Quinn le Jeu 4 Déc 2014 - 13:15, édité 2 fois
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Enfer Paradisiaque -pandj13

-Bien ! Alors Levy. Prête pour ta nouvelle leçon ?
-Pffff, je ne peux pas aller lire le ponéglyphe plutôt ?
-Non, chaque chose en son temps.
-Chaque chose en son temps, chaque chose en son temps, et mon point dans la gueule il prend son temps aussi ?
-Essaye.
-Hein ?
-Essaye, pour voir, de m’enlever le masque.
-C’est une provocation ?
-Si tu veux.
-Soit… prépare-toi petit scarabée !
-Ahahah ! Toujours le mot pour, ouch.

Les phalanges de la nouvelle recrue rasent le visage de son professeur. Ayant profitée de sa seconde d’inattention, Levy s’est projetée sur lui, tel un chat enragé, pour lui faire regretter. Technique ayant pu aboutir à un quelconque résultat si Lame n’était pas supérieur, en tous points, sur un champ de bataille. Ses attaques ont un effet plus qu’efficace sur le vide mais aucun sur le maître de la Rua Anrior qui, un large sourire au bout des lèvres, semble s’amuser comme un petit fou. Evitant chaque attaque avec une facilité déconcertant, il esquive doucement, bloque les attaques de l’avant bras ou du tibia, tourne sur lui-même, plie les genoux, et même, retient certaines attaques de Levy comme on retient un môme par le front. Son attitude désinvolte rend la blonde de plus en plus en pétard et lui fait perdre totalement son self-control. Elle frappe sans réfléchir, voulant à tout prix toucher sa cible, peut importe le moyen. Coup direct, coup de pied, bim, paf, boum, et un petit coup de pied vers le tibia. Mais rien n’y fait et ne passera, Lame est d’un tout autre niveau vis-à-vis de l’archéologue qui, épuisée, finit par s’assoir sur les pavés et faire la tête.

-Levy ? Qu’est ce que…
-Prrrrr.
-Hey ! Pas besoin de me tirer la langue.
-Prrrrr.
-T’as fini ?
-Prrrrr
-Bon bah si c’est comme ça j’vais en parler à la Trinité. A ses mots, elle se relève d’un seul coup et l’attrape par le bras avant de le tirer vers le centre de la place.
-Nâh mais soit pas un gamin. T’as quel âge ? 8 ans ? Tu vas encore rapporter c’est ça ? S’exprima-t-elle dans un petit rire forcé.
-Quoi ?! C’est moi le gamin ? Et qui tirait la langue y a deux secondes ?
-Celui qui dit qui est. Lame tape la paume de sa main contre son front. -Bon, on s’y met ? J’ai pas toute la journée devant moi. J’ai un ponéglyphe à étudier.
-Tu n’Iras Pas Voir… Tu me fais marcher là.
-Hihi.
-Bon, l’auto-inflammation, tu connais ? Vu tes yeux d’ahuris, j’dirais que non. Bien, c’est une technique utilisée principalement en auto-défense. Elle consiste à, une fois son sang coulé, le faire s’enflammer mentalement. C’est une tech..
-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. Le cri aurait pu rompre le cristal.
-Aie… Mes oreilles… Quoi encore ?
-Je suis en plastique moi, je vais prendre feu comme une brindille ! Tu es un Grand Malade comme garçon, tu le sais ça ?!
-Et tu croies que je suis ignifugé ? Haaaa. Bon je reprends.
-Nan nan. Ajouta Levy tout en secouant la tête de gauche à droite.
-Quoi ! Encore ! Dit-il au bord de la crise de nerf.
- Je ne veux pas cette technique, elle fait peur et j’ai peur de bruler. Jamais je n’y arriverais. T’as pas plutôt un truc pour me faire voler dans les airs comme Red ?
-Hum, y’aurait bien quelque chose en effet. Les yeux de Levy s’illuminent. Mais il est clair que tu ne pourras pas contrôler cette technique à ton niveau. Les lumières sont rapidement remplacées par un début de larmes. Lame le remarque assez vite et, avant qu’il ne perde le contrôle de la situation, ajoute, avec un air gêné: -J'ai une autre idée.
-AAAAH ? Son sourire revient au galop.
-Le retour à la vie ? Déjà entendu parler ?
-Non.
-Bouges pas, je reviens.


Dernière édition par Levy Quinn le Jeu 4 Déc 2014 - 3:28, édité 1 fois
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Levy sourit lorsqu’elle voit Lame réapparaître, au coin de la place centrale, avec, à son bras, la femme la plus respectée de tout l’archipel. Petite femme maigrichonne avec de longs cheveux blancs tenus en arrière à l’aide d’un chignon soigné, son visage est marqué par le temps et est barré par deux longues boucles d’oreilles noires représentant le poids de la connaissance.

Malgré leur première rencontre plus qu’électrique, de l’eau a coulé sous les allods et leur relation s’est nettement améliorée. Il lui est arrivé, à plusieurs reprises, de passer de longues heures avec elle pour discuter de l’histoire de 2nd Peace. L’idée d’en apprendre plus sur leur civilisation ravi la jeune archéologue et elle l’écoute sans broncher, un large sourire en travers du visage, hochant la tête de manière assidue. Elle ne l’aurait jamais dit aux autres mais c’est cette petite dame qu’elle préfére. Ses leçons sont remplies de sérénité et de droiture tout en gardant une touche maternelle. On peut sentir le poids du temps sur chacune de ses phrases et chaque mot est utilisé à bon escient, jamais trop tôt ni trop tard. Tous à la bonne place. Grâce à elle, Levy a compris une chose essentielle à la vie : Il faut utiliser les bons mots au bon moment. Imaginez-vous donc sa joie lorsqu’elle voit ce petit brin de femme s’approcher.


Enfer Paradisiaque 00108010

Se levant d’un bon, Levy court pour la prendre dans ses bras. Ses baisers sont les mêmes que ceux des grand-mères pour leurs petits-enfants, plein d’amour. Ca lui rappelle sa mère, et à chaque fois, Levy en a des frissons de tendresses. Toujours en train de la serrer dans ses bras, Levy se demande ce qu’en pense Lame. Mais cette idée ne fait qu’effleurer son esprit, après tout, elle s’en contre fiche.

-Allons Allons ma petite mettons nous au travail. Elle détache alors son chignon et ses cheveux cascadent autour de son visage comme deux flocons. Elle est encore plus belle comme ça, ce devait être une vrai perle lors de sa prime jeunesse.
-Qu’est ce que vous faites ? Lame… Pourquoi as-tu ramené Abuela ? On a entrainement, non ?
-AHAH ! Bon j’vous laisse.
-Lame ?... Lame ! ... Hey, Lame !
-Tu n’as plus besoin de lui, je suis là.
-Mais… Et l’entrainement ? C’est demain notre cours.
-Je suis là pour ça.
-Mais Abuela… Tu as déjà dû mal à marcher. Comment voudrais tu m’entrainer ?... LAMEUH !
-Calme toi ma puce. Qu’est-je t’ai déjà dit ?
-Qu’il faut que j’arrive à calmer ma colère… Mais… Mais...
-Pas de mais avec moi, hein ! Tu es grande, contrôles-toi.
-Oui Abuela.
-Bien. Maintenant assis-toi. Levy obéit aussitôt, comme hypnotisée par les paroles de sa grand-mère. N’ayant jamais connu la sienne, il ne fait aucun doute qu’elle adopta la place de petite-fille rapidement. -Lame m’a parlé de ta petite peur.
-Je n’ai peur de rien !
-D’accord, laisse moi approcher une flamme de ton bras.
-Hiii. Un cri mal retenu s’échappe de la poupée vivante tandis qu’un petit rire s’évapore d’entre les lèvres de la petite dame.
-Ce n’est pas grave et c’est même normal. Tout le monde n’est pas aussi sensible que toi aux flammes. C’est pour cela que je suis là. Tu devais apprendre l’auto-inflammation mais, encore une fois, ce n’est pas grave. Je t’apprendrais une autre manière de combattre que je trouve, plus féminine. A vrai dire, je voulais qu’on te l’apprenne directement mais tu sais comment sont Abuelo et Papito.
-Têtus comme des mules !
-Exactement. Des vrais hommes. Bien, maintenant, allons dans le temple.
-L’Ultima Thilé ? Dit-elle avec une joie non contrôlée.
-Ahah, pas encore pas encore ma douce enfant. L’heure viendra.
-Chaque chose en son temps, l’heure viendra, il passe trop lentement surtout.
-Le temps passe uniformément. Seuls nos esprits l’accélèrent ou le ralentissent. Tu es encore dans la fleur de l’âge, tu en as plein devant toi. Aide moi à marcher ma puce.
-Où allons-nous dans ce cas Abuela ?
-A l’Extremista Agua.

Levy attrape le bras d’Abuela et doucement se dirige vers le temple.
Il s’agit d’un des plus hauts, et beaux, temple de tout 2nd Peace. Construit en pierre et en tuiles rouges, il est composé d’un bâtiment centrale de sept étages avec, à son sommet, un jardin luxuriant et un patio à ciel ouvert (lieu de prières). A l’intérieur, tout une partie est réservée pour la circulation d’une petite rivière en circuit fermé. L’eau monte à travers les différents espaces grâce à un système de pompes anciennes mais infaillibles pour se retrouver à l’air libre dans le verger, où pousse toutes sortes de plantes exotiques, afin de l’irriguer. Le ruisseau continu sa route en passant par une tête de dragon d’or avant de plonger à l’extérieur dans un bassin, lui-même relié par une sorte de digue/douve, avant de recommencer son circuit. D’après les légendes, le cadre et le roulement continuel de l’eau serait capable d’apaiser les esprits les plus tourmentés. Partout où l’œil se pose, on ne peut qu’être en admiration devant tant de majestuosité. Si le paradis existe, c’est bien ici.

Une fois sur place, une larme coule le long de la joue de Levy qu’elle essuie d’un revers de manche. C’est la première fois qu’elle est autorisée à mettre les pieds dans ce temple, et dans n’importe quel autre temple d’ailleurs. Un sentiment de joie mêlée à une crainte inconnue l’envahit. D’un signe de la main, les deux femmes s’arrêtent, le cours peut commencer.


-Le retour à la vie. As-tu une idée de ce que cela peut être ?
-Heuuu, une résurrection ?
-En quelque sorte.
-Ca veut dire que tu ne peux pas mourir ?
-oh,oh. Non ma chérie. Écoutes moi bien comme tu sais si bien le faire. Toute chose ici-bas est vivante. Nous sommes vivants, l’oiseau est vivant, ces plantes sont vivantes, l’eau est vivante et même ces temples sont vivants. Tout n’est qu’une question de temps. Chaque chose nous entourant à son temps de vie. Il y a l’œuf, le poussin, l’oiseau et le retour à la nature. Tout comme nous, nous naissons et retournons au sol. Il en est de même pour les pierres. Grains minuscules, poussière, les années passent et deviennent bloc afin de revenir à leur état primaire. Comprends-tu ce que je veux te dire ?
-Oui euh, nooon, pas vraiment. C’est plutôt flou.
-Ecoute l’eau qui ruissèle autour de nous. N’entends-tu pas sa voix ? N’entends-tu pas l’histoire qu’elle raconte ? Toutes les vies qui la composent ? Il en est de même pour tout ce qui est. Si tu sais écouter tu entendras la respiration de l’arbre, les meurtrissures de la pierre et la vie prendra le dessus sur ce qui te semble inanimé. Il en est de même pour les éléments qui nous composent. Nos cheveux, nos poils, nos ongles, nos dents ont une vie. Et si tu sais les écouter, ils prendront vie. Regarde bien et écoute.

Assise en face de Levy, Abuela ferme les yeux et se concentre. Sa respiration se fait lente, presque inexistante, le vent et l’eau eux-mêmes semblent s’être arrêtés pour partager ce moment. Levy regarde, obnubilée et intriguée par les paroles du membre de la Trinité. Elle n’a pas tout compris, ni bien tout saisis mais elle observe minutieusement. Et rien ne se passe, au début tout du moins, car, en moins d’une fraction de seconde, les longs cheveux blancs deviennent blonds puis bruns, s’allongent, rapetissent et prennent des positions défiant toutes les lois de la gravité. Des touffes se dressent vers le ciel, comme cherchant la direction du vent, tandis que d’autres plongent dans le bassin pris d’une soif sans fin. Médusée, Levy a la bouche grande ouverte, c’est la première fois qu’elle voit quelque chose comme cela. Si elle n’avait jamais lu de livres ou appris que la magie n’existait pas, elle aurait crié de peur. Mais aucun son n’arrive à sortir de sa gorge, bloqué par un clapet invisible.

-oh,oh, tu risques d’avaler une mouche si tu ne fermes pas la bouche.
-Co-co-comment tu as fait ça Abuela ?
-Ceci est le retour à la vie.
-Ouaaah. Dis, tu m’apprends ?
-Bien entendu, nous sommes là pour ça, non ? Tout d’abord, concentres toi.
-Ca va être un jeu d’enfant ! Regarde ce que je sais faire ! Les cheveux de Levy s’allongent jusqu’à la recouvrir presque totalement. -Un jeu d’enfant.
-Et comment fais-tu maintenant pour les faire revenir à leur taille normale ?
-Heuuu, mince.
-oh,oh, concentres-toi et penses à ce que je t’ai dit.

Levy ferme les yeux, écoute le vent et l’eau autour d’elle. Elle pense à la vie, la respiration des arbres et au cercle perpétuel des choses. Elle reste là un long moment, immobile, sans aucunes pensées superflues, vide de toutes contraintes. Laissant son cœur à la nature.
.
.
.


-J’y arrive pas !
-oh,oh, ce n’est pas grave. Rentrons, tu t’entraineras encore mais d’abord, allons couper tous ça.

Et les deux générations rentrent, la jeune soutenant la plus vieille par le bras, suivis par une trainée de plusieurs mètres de soyeux cheveux blonds.
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Les termes du contrat ayant été respectés par les deux parties, l’emplacement réservé à l’arrivée des révolutionnaires a été mis en place depuis maintenant plus de deux mois et pourtant. Pourtant, Levy n’y a pas encore mis les pieds et à vrai dire, ce n’est pas sa première préoccupation. Sa vie se déroule dorénavant avec les autochtones de Second Peace. Elle respecte leurs us et coutumes, vit comme eux et est même arrivée au point de s’habiller comme eux. A croire qu’elle a presque oublié l’existence des ses camarades qui se demandent ce qu’elle peut bien faire et si elle ne va pas les abandonner comme Ivan. Certains restent confiant en elle, d’autres commencent à douter, mais avantageusement pour elle, Cendre est là pour rappeler à l’ordre tout agitateur et préciser que leur présence est tolérée grâce à son dévouement envers la Rua Anrior. Mais rien n’empêche les ragots de jaser. Et ils n’ont pas tord, Levy se plaît ici. Elle aime cet environnement, son calme et sa sérénité si dangereuse.

Habituée à découvrir de nouvelles manières de vivre, elle s’est acclimatée en un clignement d’œil à celle des hauts allods. Et sa nouvelle vie la passionne, elle se sent chez elle ici, connait de nombreuses personnes et est respectée (par un grand nombre, pas tous) pour ses efforts et le respect, presque autoritaire, qu’elle porte à leur civilisation. D’autres restent méfiants et redoutent ses bonnes intentions. Heureusement que Lame est là pour les remettre dans le droit chemin. Elle ne s'en rend pas compte mais sans ces deux anciens meilleurs ennemis, la situation aurait pu rapidement dégringoler en une nouvelle guerre civile et tous ses efforts être réduits à néant. A travers ses yeux de jeune femme, elle ne voit que le meilleur. Et cette fois-ci, ce n’est pas à cause de son fruit. D’ailleurs, cela fait plusieurs semaines qu’elle n’a pas eues de crise importante.

La dernière en date fut monstrueuse et lui manqua presque de passer une nouvelle fois par-dessus bord. La raison a cette attaque, un nouveau né entre les mains. Par chance, elle eut le réflexe de le rendre avant qu’elle ne perde les pédales. Sa crise dura une bonne heure, distribuant son girly à de nombreuses personnes, en faisant rires certaines, d’autres beaucoup moins. Et il ne fallut pas moins de Cendre, Lame et Mille-Yeux pour réussir à la contenir. Chaque personne voulant la stopper se retrouvait prise dans son délire et elle repartait répandre sa « joie de vivre ». Une fois revenue à la normale, Levy fut convoquée par la Trinité pour s’expliquer de ses actes. A partir de là commencèrent ses longues discutions avec Abuela. Maintenant, elle arrive à refreiner ses plus faibles pulsions.
 
Depuis, ses journées se ressemblent et diffèrent à la fois. Ses matinées sont occupées à la vénération des anciens maîtres de l’île (disposition de bougies, chants, bénédictions et, de temps en temps, sacrifices), aux travaux généraux (comme la culture de la terre, l’entretien de la nature avoisinante ou le nettoyage des habits cérémoniaux ou non). Mais, lorsque l’après-midi survient, ses tâches changent du tout au tout. A partir de là, elle fait partie des recrues Archéos, suivant les entrainements harassants, épuisants, suçant son énergie jusqu’à la dernière goutte tels des sangsues.  L’archéologue n’échappe pas aux cours inculqués par les sages de la Trinité. Abuela s’occupe de l’histoire, Abuelo des stratégies militaires et Papito… Disons que Papito est surtout porté sur les proverbes alambiqués et ses cours ressemblent plus ou moins à un melting-pot d’idées confuses. Le plus important n’étant pas réellement le but mais principalement le chemin de son esprit.

Une fois toutes ses occupations terminées, la journée n’est pas finie pour autant même si elle ne rêve que d’une chose : retrouver sa couche pour recommencer une autre de ces laborieuses journées dans lesquelles elle n’a pas une minute à elle. Cependant, les enfants viennent sans cesse là voir pour jouer avec elle (depuis qu’ils n’ont plus peur d’elle). Et elle accepte, se sentant comme la grande sœur qu’elle n’a jamais été. Elle s’amuse à leur faire peur en décrochant sa tête et en jouant à « Où avez-vous caché ma tête ? », « Colin Maillard sans tête » ou encore « Si mes mains vous attrapent vous avez un gage ». Ils adorent ça. Leurs rires raisonnent à travers les nuages donnant le sourire aux jeunes comme aux plus anciens et faisant oublier les petits tracas quotidiens. Complètement adoptée, Levy ne pense plus au temps. Il peut passer à son rythme, l’été peut venir, elle n’en a que faire. Elle a une deuxième famille.



Dernière édition par Levy Quinn le Jeu 4 Déc 2014 - 7:27, édité 1 fois
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Enfer Paradisiaque 00108011

-Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre.

-Mais si les objectifs sont néfastes Abuelo ? Est-il nécessaire de les atteindre ?

-Un objectif n’est, par définition, ni néfastes, ni bénéfiques. Tout dépend des yeux avec lesquels on le regarde. Le tout est de savoir ce que l’on veut vraiment. La guerre est semblable au feu, lorsqu'elle se prolonge elle met en péril ceux qui l'ont provoquée. Ainsi, ceux qui sont experts dans l'art de la guerre soumettent l'armée ennemie sans combats. Ils prennent les villes sans donner l'assaut et renversent un état sans opérations prolongées.

-Mais comment peut-on gagner sans assauts ? Il faut bien soumettre l’ennemi par la force si l’on veut soumettre leurs villes et armées.

-Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie. Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles. C’est pour cela qu’une armée sans agents secrets est exactement comme un homme sans yeux ni oreilles.

-Mais comment dupons-nous un ennemi ?

-En étant notre propre oxymore : Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité.

-Mais si l’ennemi a des agents parmi nos rangs ?

-Connaissez-vous vous-même et n’oubliez jamais que toute guerre est fondée sur la tromperie. La tromperie est le maître mot de ce cours. Soumettre l'ennemi par la force n'est pas le summum de l'art de la guerre, le summum de cet art est de soumettre l'ennemi sans verser une seule goutte de sang. Mais ne négligez pas de courir après un petit avantage lorsque vous pourrez vous le procurer sûrement et sans aucune perte de votre part. Plusieurs de ces petits avantages qu'on pourrait acquérir et qu'on néglige occasionnent souvent de grandes pertes et des dommages irréparables. Hum ? Oui Levy ?

-Quelles sont les principales qualités d’un chef de guerre ?

-Très bonne question. Si Papito était là, il vous dirait : « la perception est forte la vue est faible ».

-Donc d’après ce que vous dîtes, l’instinct, l’anticipation, et la duperie sont les maîtres mots pour être un bon chef ?

-En effet, tout le succès d'une opération réside dans sa préparation. Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu'elles ne surviennent. Ces dangers peuvent naître de plusieurs aspects.

Par son caractère: téméraire, il risque d’être tué. Lâche, il risque d’être capturé. Coléreux, il risque de se laisser emporter. Chatouilleux sur l’honneur, il risque d’être humilié. Compatissant, il risque d’être tourmenté.

Par l’art de mener ses hommes : Lorsque vous possédez la supériorité à dix contre un, encerclez l'ennemi. A cinq contre un, attaquez le. A deux contre un, divisez le. Si vous êtes de force égale, vous pouvez engager le combat. Lorsque numériquement, vous avez le dessous, soyez capable de battre en retraite. Et si vous êtes inférieur en tous points, soyez capable de vous dérober, car une petite armée est une proie facile pour une plus puissante.

Par la gestion de ses ressources : Sachez le bon que produit la terre et vous profiterez de ses ressources; connaissez les routes et vous prendrez la bonne; par le calcul, sachez divisez exactement pour donner à chacun, en vivres et munitions, sans excès, ni trop peu. La balance vous apprendra à répartir la justice, les récompenses et les punitions. Enfin, rappelez-vous les victoires qui ont été remportées, les circonstances de la lutte et vous saurez ainsi l’usage qu’on en a fait, les avantages qu’elles ont procurés ou les préjudices qu’elles ont causés aux vainqueurs eux-mêmes.

Mais aussi par sa bienveillance : Traitez bien les prisonniers, nourrissez-les comme vos propres soldats ; faites en sorte, s'il se peut, qu'ils se trouvent mieux chez vous qu'ils ne le seraient dans leur propre camp, ou dans le sein même de leur patrie. Ne les laissez jamais oisifs, tirez parti de leurs services avec les défiances convenables, et, pour le dire en deux mots, conduisez-vous à leur égard comme s'ils étaient des troupes qui se fussent enrôlées librement sous vos étendards. Voilà ce que j'appelle gagner une bataille et devenir plus fort.

En quelques mots : Il faut conduire, en amont du combat, des manœuvres indirectes, dont le but est soit de préparer une situation favorable au combat, soit de vaincre sans même devoir combattre. Dans tous les cas, il ne faut frapper qu’une fois qu’on est sûr de vaincre, d’un seul coup, au point que l’adversaire ne pourra pas se relever. Usez généralement des forces directes pour engager la bataille, et des forces indirectes pour emporter la décision, les ressources de ceux qui sont habiles dans l'utilisation des forces indirectes sont aussi infinies que celles des cieux et de la terre, et aussi inépuisable que le cours des grandes rivières.


-Mais comment duper l’ennemi ?

-En attisant ses émotions. Toute campagne guerrière doit être réglée sur le semblant; feignez le désordre, ne manquez jamais d'offrir un appât à l'ennemi pour le leurrer, simulez l'infériorité pour encourager son arrogance, sachez attiser son courroux pour mieux le plonger dans la confusion : sa convoitise le lancera sur vous pour s'y briser. Une dernière question ? Oui, je t’écoute.

-Un leadeur doit savoir se battre.

-En effet.

-Quelles doivent être ses qualités ?

-J’ai déjà en partie répondu à cette question mais je rajouterai une dernière chose. Un guerrier doit être impalpable et immatériel, l’expert ne laisse pas de trace; mystérieux comme une divinité, il est inaudible. Jadis, les guerriers habiles commençaient par se rendre invincibles, puis attendaient le moment où l’ennemi serait vulnérable. L’invincibilité réside en soi-même. La vulnérabilité réside en l’ennemi. Bien, vous pouvez disposer.



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10 minutes:

Levy s’est levée avant tout le monde. Sur la pointe des pieds, elle se déplace à pas de loup pour ne réveiller personne. Son but ? Aller s’entrainer en faussant compagnie à tout le monde. Elle prévoit ce coup depuis plusieurs jours et ne veut être dérangée par quiconque. Pas même Abuela ou Lame, surtout que c’est pour eux qu’elle va se livrer à cet exercice. En sortant de sa couchette, elle enjambe deux de ses consœurs avant de se hisser hors de leur habitation, qui ressemble drôlement à un tipi blanc. Sa première direction n’est pas la forêt mais le petit hôtel où, chaque matin, elle rallume une bougie à l’aide d’un briquet rose. Même si cela lui demande un effort surhumain, au point de la faire transpirer à la seule idée d’avoir une flamme aussi proche d’elle, elle respecte la coutume. Puis, la jeune aventurière se dirige vers les sous-bois encore sombres et frais des rosées primordiales. Tous les êtres vivants, peuplant l’île, sont encore au creux des bras de Morphée. Elle se déplace tranquillement à travers les troncs, prenant soin d’effacer toutes traces de son passage en relâchant, derrière elle, des feuilles mortes ou en évitant de marcher sur le sol grâce aux différentes branches et lianes sur son chemin.  Son objectif, être seule le plus longtemps possible.  

30 minutes:

Levy est complètement seule, perdue au milieu de l’intense broussaille verte que représente la végétation de l’île. Assise en tailleur au milieu des herbacées et des lichens, elle inspire et expire à un rythme soutenu. Ouvrants les yeux de temps en temps en entendant les différents bruits provenant de la jungle. Le bruissement inquiet des feuilles, le réveil rugissant des prédateurs, le cri aigu et grinçant des cacatoès, ressemblant étrangement à un bouchon de liège que l’on visse dans un goulot, ou encore les éclats de pas d’animaux gambadant non loin d’elle, l’a font sursauter. Chaque son est autant de frisson qui l’empêche de se concentrer. Et, pour couronner le tout, elle n’est pas confortablement assise malgré la moquette végétale qui tapisse le sol. Mais elle savait que ce ne serait pas une partie de plaisir. Alors elle insiste et reste.

40 minutes:

Toujours aussi seule, le cœur serré, le tintamarre de l’éveil animal, comme végétale, s’est apaisé. Quelques rayons commencent à percer à travers le feuillage et lui réchauffant le visage. Une infâme sensation de fourmillement lui attaque la jambe droite. Elle fait tout son possible pour ne pas y penser. Elle doit rester concentrer sur son unique but : vider son esprit. Ne plus rien ressentir pour enfin tout percevoir. Si elle y arrive, elle pourra enfin étudier les temples.

3 heures:

Les fourmis sont passées mais son nez la gratte maintenant. Elle tente tant bien que mal de le bouger mais rien n’y fait. Elle… ATCHA ! Et tout va mieux.

6 heures:

Toujours dans la même position, les jambes en tailleur et les mains posées sur les genoux, elle tente de vider son esprit. Elle tente d’entendre la respiration des arbres. Elle tente, elle tente, mais, tout ce qu’elle entend n’est que le bruit de son ventre criant famine. Cela fait plus de six heures qu’elle n’a rien becquetée et son ventre commence à lui faire comprendre qu’il n’y a plus de restes en stock. Mais Levy ne bouge pas, elle reste concentrée sur son objectif, elle ne veut pas, elle ne DOIT pas y retourner avant d’avoir réalisée un quelconque progrès.  

12 heures:

Ses glandes salivaires ne produisent plus assez de salives, la soif s’est emparée de sa gorge. Complètement sèche, Levy a l’impression que chaque déglutition revient à avaler une gorgée de sable, lui irritant la gorge par la même occasion. Elle se répète sans cesse ces deux mono-phrases : "Tiens bon" et "Ecoute"

1 jour:

La soif et la faim ont complètement disparus. Elle ne sent plus les démangeaisons et les différentes supplications de son corps comme si elle était, d’un seul coup, douée d’ubiquité. Son corps toujours en tailleur, toujours à la même place ne la fait plus souffrir. Ses yeux sont clos, sa respiration s’est grandement ralentit, à la limite de l’hibernation. Tandis que son âme semble s’élever au dessus de la masse verte. Traversant les êtres vivants, voyant par leurs yeux et vivant leur vie. Durant un laps de temps inconnu, elle devînt aigle, arbre, grenouille et même roche. Levy comprend enfin les leçons d’Abuela. Elle comprend enfin ce que signifie écouter, elle ressent enfin la vie des êtres.

Presque 2 jours:

Sa respiration gardant le même tiempo, sa conscience chute fatalement pour revenir dans son corps mais ne se réveille pas pour autant. Elle flotte juste au dessus d’elle-même et là elle voit. Elle voit ses cheveux pousser, elle perçoit leur naissance et leur croissance. Ces derniers s’étalent autour d’elle comme si elle venait d’ouvrir un robinet sans fin. La masse blonde s’accumule autour d’elle comme un picsou accumule ses richesses. S’imaginant déjà rentrer pour se couper les tifs, ceux-ci commencent à vibrer légèrement puis de plus en plus fort avant d’être aspirés par crâne de Levy et de reprendre une taille correcte. Elle ouvre alors les yeux, un sourire entre les lèvres.


-Je peux enfin rentrer… GRouuuuah.

Et là, tous les maux qu’elle avait oubliée reviennent au galop réclamer leur dû. Son corps entier est douloureux, elle ne ressent plus ses jambes, elle les subit. La faim lui noue l'estomac comme un sac de nœuds, la soif lui tiraille l'œsophage et lui fait tourner la tête. A chaque pas une douleur nouvelle prend racine jusqu'au plus profond de ses muscles... Il était temps.
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Levy est aux anges, et même plus que ça. Elle ne peut, que difficilement, contenir sa joie face à la nouvelle qu’elle vient d’entendre. Reçue par La Trinité, tous ses efforts sont enfin récompensés. Ces interminables après-midi à écouter Papito parler sans en comprendre réellement le sens, à courir à en perdre haleine au milieu de la jungle ou encore à se faire littéralement botter le train par Lame, vont enfin payer. Elle ne peut réprimer un petit cri de joie et court jusqu’à Abuela la prendre dans ses bras. Elle sautille sur place, elle danse presque sur place. En ce moment, Levy aime la vie, Levy chante la vie, Levy n’est qu’amour. Amour pour son prochain, Amour pour ce peuple à la fois si fermé et généreux, Amour des savoirs perdus. Elle sait, au fond d’elle-même, que tout ce qu’ils lui ont apporté, elle pourra leur rendre en étudiant leur temple. Pas n’importe lequel ! le grand, le majestueux Ultima Thilé. Rien que ça ! Juste pour elle et ses beaux yeux. Elle n’a qu’une seule hâte y aller. A peine sa récompense tombée, elle se précipite à l’extérieure annoncer la nouvelle à Lame, qui, sans pouvoir réagir, voit Levy partir en sautillant, son carnet entre les mains, afin de, comme elle le dit « passer le reste de son temps à l’intérieur, quitte à en mourir de faim et de soif ». Et de toute façon, elle n’est plus à ça prêt.

Assise sur un bloc, elle se déplace doucement en direction du plus haut bloc flottant de toute l’île. Elle sait maintenant les utiliser, plus ou moins aussi bien que Lame ou Cendre. Et en réalité, le système, une fois expliqué, n’est pas aussi compliqué qu’il en a l’air. Sur chaque bloc mobile, certains peuvent se mouvoir d’autres non, des séries de symboles sont incrustés sur des dalles poussoirs. Chaque symbole correspond à soit : une direction sur un plan en deux dimensions, un mouvement verticale, une rotation et vitesse. Permettant alors de se déplacer presque partout entre les allods.
D’après les dires des anciens, le temple contiendrait tous les savoirs et légendes liés aux anciens propriétaires des lieux ainsi que le récit du cataclysme qui a mené l’île là où elle en est aujourd’hui. Seuls les vrais Archéos ont le droit de pénétrer à l’intérieur. Ce qui veut dire qu’elle a réussi, avec brio, tous les tests qu’ils lui ont dressés sur la route de son apprentissage. Elle est devenue, en l’espace de quelques mois, trois mois et deux semaines, plus au fait de leur pratiques, aussi bien combatives que spirituelles ou tactiques, que certains élèves présents depuis leur naissance. La raison pour un tel apprentissage éclair ? Un dévouement sans failles et l’envie d’en apprendre toujours plus. Etre une source intarissable de nouvelles se révèle très utile.

Levy pose enfin les pieds face à ce mastodonte de connaissances et d’ingéniosités. L’herbe y est douce, verte et n’a rien à envier aux plus beaux jardins du plancher des vaches. Le soleil semble caresser l’île avec délicatesse, et une rivière magique, se jetant dans le vide, la traverse, permettant aux arbres nourriciers de se développer dans les meilleures conditions. Même un cerisier, malgré l’altitude semble être à son aise. L’archéologue traverse un pont, sculpté avec précision, enjambant la dite rivière, avant d’entamer l’ascension de l’escalier interminable menant à l’entrée de L’Ultima Thilé. Malgré les affres du temps, l’érosion dû au vent et à l’eau, rien ne semble s’être altéré, comme prise dans une bulle hors de tout espace temporel. Elle pose ses petites mains de plastique contre les immenses portes et pousse de toutes ses forces dessus. Un courant d’air agréable l’aspire presque à l’intérieur comme si le temple l’attendait, depuis le début de sa dérive, pour enfin être compris à nouveau.

L’intérieur est aussi soigné que l’extérieur. Chaque bloc, chaque matériau, colonne, motifs, fresque, peinture, et que sais-je encore, semble être à sa place. Rien ne paraît avoir été laissé au hasard et c’est avec le cœur léger que Levy se balade dans ce monstre d’histoire. Ses doigts frêles glissant sur chaque surface, épousant chaque courbe, chaque motif. Donnant des frissons à la jeune femme pour chaque relief franchi. Elle observe sans prendre de notes, chaque chose en son temps, elle sait que le moment viendra. Il ne faut presser l’inévitable. Pour l’instant, elle se laisse émerveiller aux grés de son parcours. Seuls ses pas résonnent à travers le corridor de salles, de couloirs et d’escaliers. Elle gravit les étages comme un alpiniste gravit la montagne, avec, c'est-à-dire, une folle envie de toujours aller plus haut, pour ne s’arrêter qu’au paroxysme de son apogée. Et elle le sent. Voici le zénith de ses découvertes passées comme futures. Jamais elle ne pourra égaler une chose comme celle-là, jamais elle ne sera plus autant fascinée par une civilisation, son architecture et son histoire. Jamais plus elle ne partira d’ici. Elle le sent, sa place est ici à présent. La révolution est oubliée, ses erreurs sont oubliées. Ici, personne ne viendra la chercher. Elle voudrait pouvoir s’allonger sur le marbre froid et pleurer à chaudes larmes. Mais elle ne peut le faire, cette petite voix intérieure lui dit de continuer son ascension. De toujours aller plus loin pour découvrir encore plus, toujours plus. Cette voix sera sa perte, elle le sait dès aujourd’hui, mais elle ne peut s’empêcher de l’écouter et de plier l’échine face à cette envie du cœur et de l’esprit. A la constante recherche de nouveauté, elle se balade, d’étages en étages, pensant ne pas trouver mieux ensuite, pour finalement tomber sur le cul à chaque nouvelle pièce. Ce temple est, à son humble avis, magique. S’adaptant aux personnes le fréquentant pour le rendre unique.

Sa varappe du marbre continue jusqu’à ce qu’elle se trouve nez à nez avec un ponéglyphe. Le vrai ponéglyphe. Elle le sent rien qu’à sa présence. Bien plus imposant que celui caché dans la cité, celui-ci domine de sa régularité tout le dernier étage. Celui qu’elle a vu, durant la guerre opposant Cendre aux Archéos, ne devait être qu’une pâle copie de ce dernier. Un leurre, un trompe-l’œil visant à mettre en déroute toute personne souhaitant découvrir les secrets de leur peuple. Levy se trouve figée, un chat dans la gorge, face à cette beauté d’histoire, ce bloc de savoir, un chat dans la gorge et des larmes coulant le long de ses joues. Tout ce qu’elle a toujours voulue se trouve face à elle. Toute sa vie elle n’a rêvée que de ce moment et il se réalise enfin. Comment ne pas être émue à en perdre l’usage de sa voix ? Elle s’approche, le touche avec respect et crainte, en fait le tour et dessine une esquisse de ce dernier sur son carnet. Tout comme son mauvais duplicata, l’alphabet est un syllabique et est écrit en Boustrophédon (pour ceux n’ayant pas bien écouté les cours de Mlle. Levy, voici un petit récapitulatif : Syllabique = alphabet utilisant des phonèmes ou des sons «Ba», «Ti» ou bien «Mut». Boustrophédon = sens de lecture commençant de la gauche vers la droite, puis de la droite vers la gauche et ainsi de suite, les écrit sont en «miroir», ce qui rend  le déchiffrage difficile).

Elle commence le déchiffrage:

«Ba»  «Ha»  «Mut», «ER» «ET» « te» «LEI» «IC» «ud» «REU» «NG» «IES»…,

"traduction :

Bahamut, Seigneur du Ciel et Terre.

Vaisseau, né de la Terre et du Ciel, qui permettra aux hommes d’atteindre la Voie qu’ils ont choisies, fusse-t-elle mauvaise. Seule l’Après jugera. Ce navire sera capable de naviguer sur la source de toute vie et dans l’immensité des âmes. Mais une telle invention n’est pas sans risque, bien nombreux sont les fous à avoir voulu la réaliser, nombreux sont ceux qui sont écrasés. D’autres viendront et s’écraseront aussi. Mais notre but n’est pas de brider. La Voie n’est pas discutable et nombreux sont les chemins pour y parvenir. Nous ne pouvons qu’aider à l’atteindre. Et si votre voie doit passer par là, que votre destin en soit clément.
Pour permettre à une machine, comme le Seigneur du Ciel et Terre, de voler, il faut partager ses besoins aux éléments. Les soutes doivent contenir un gaz que l’on trouve dans de lointaines contrées. Ce gaz est capable d’alléger toute chose. Il prive ses prisons de toute masse et de tout poids. Les chemins sont multiples tout comme les technologies à mettre en œuvre. Des hélices […] Pour planer comme le dragon au dessus du monde."

Levy s’assoit, éberluée par l’invention qu’elle vient de découvrir. Comment un peuple, si ancien, peut-il avoir redoublé d’une ingéniosité, encore aujourd’hui, disparue. Elle reste à contempler ses notes durant de longues minutes, se demandant s’il est possible qu’elle se soit trompée. Elle refait le tour plusieurs fois, relis des passages, intensifie  ses efforts. Elle doute et est pourtant sûr d’elle. Il n’est pas possible qu’une erreur se soit infiltrée.

Elle aime cet endroit et n’en sort que rarement pour prendre le soleil. Elle lit tout ce qu’elle peut. Déchiffre tout ce qu’elle voit. Etudie les fondements de l’histoire, reconstruit le monde tel qu’il devait être, s’imagine à cette époque luxuriante. Le calme est comme un souffle apaisant son cœur. Tout ce qu’elle apprend lui déchire les derniers morceaux d’espérance envers le GM. Ne voulant mettre à mal que les Tenryuubito, sa haine grandit. Une phrase d’Abuela lui revient en tête «La connaissance est une bénédiction ainsi plaie de l’âme. Elle peut panser les pleurs comme déchirer ce qu’il en reste». Après avoir passée deux semaines supplémentaires dans l’Ultima Thilé, Levy comprend et Levy pleurt. Son âme s’est brisée en une multitude de morceaux, mais cette fois-ci, aucuns souffles ne vient l’émerveiller, l’apaiser. Elle sent son âme se faire aspirer par le poids du savoir, elle sent une haine nouvelle l’envahir en même temps qu’un calme sinistre prendre place dans son cœur. Elle connaît une partie de la vérité. Le GM n’est autre qu’un chien galeux ayant anéanti toute personne s’opposant à eux et les anciens maîtres ont dû eux-mêmes détruire leur capitale, et leur règne pacifique par la même occasion, afin de protéger leurs histoires.

Levy en a le tournis, elle sort du temple, pour la première fois depuis de nombreuses semaines, et s’affalent sur le sol. Un reflux gastrique lui brule l’œsophage avant de se mélanger au gazon. Se relevant, elle titube maladroitement pour se diriger vers la cité. Elle voudrait rester pour toujours, oublier tout ce qu’elle a lu. Mais faire ça reviendrait à baisser les bras. Il est temps pour elle, son temps sur 2nd Peace est révolu. Il faut qu’elle rejoigne son monde et qu’elle se batte pour éradiquer cette teigne plantée depuis trop longtemps sur le monde. Il faut que tout le monde sache. Le gouvernement et les Tenryubito trembleront sur son passage. IL NE PEUT EN ETRE AUTREMENT ! Les opposants à une vraie paix ne peuvent s’en sortir indemne.

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Les enfants pleurent à chaudes larmes lorsque Levy annonce son départ. Les membres de la Trinité ont un petit rictus de plaisir, ils connaissent les raisons, que Levy leur a expliquées (ainsi que ses déchiffrages). Depuis son retour de l’Ultima Thilé, elle ne pense qu’à une chose : faire éclater la vérité à travers les sept mers. Abuela l’a remarquée, Levy n’est plus tout à fait la même. Elle a grandit, les pieds sur terre, les rêves moins dans les nuages, elle est maintenant prête à vivre dans la réalité. Soulagée, elle se dit que tous les enseignements transmis à leurs élèves ne s’évanouiront pas. Du moins, tant que Levy sera prête pour la guerre. Comme Papito dit : «Qui veut la paix, prépare la guerre». N’aimant pas les adieux, la petite vieille aux cheveux blancs pousse la jeune blonde à partir le plus vite possible. D’ailleurs, personne ne dit adieu. C’est un mot annonciateur de mauvais présages et il ne faut pas les inciter à venir partager nos assiettes.

Dans les habits avec lesquels elle est arrivée, Levy s’enfonce dans la jungle quittant pour une durée indéterminée la cité caché de Second Peace. Personne ne sait quand elle reviendra, ni si elle reviendra un jour sauf, peut être, le temps. Cette pensée arrache un faux-sourire à l’archéologue qui continue sa route vers le camp révolutionnaire. Au loin, elle voit les temples disparaître dans leurs mouvements perpétuels, elle passe à côté de l’endroit où elle est restée deux jours immobiles pour commencer à apprendre le retour à la vie, puis devant le mausolée à l’honneur d’un roi inconnu. Au moins, elle a plusieurs excellentes raisons de revenir par ici. Arrivant rapidement au campement de la révolution, elle est accueillie par Cendre lui-même, qui est en train d’enguirlander deux camarades ayant font tomber une caisse de munition.


Enfer Paradisiaque Anima-10

-Vous pensez que c’est gratuit ces machins là ! Imaginez si ça avait explosé ! Qu’est ce que vous auriez fait ? Hein ?! Hein ?! Ah bah bheu. C’est bien ce que je pensais ! Ramassez ça en vitesse et filez avant que me vienne l’envie de vous coller à l’épluchage des patates pour les dix prochaines années !
-Hé bah, c’est tendu par ici.
-Levy ! Ca fait un bail qu’on ne t’a pas vu par ici ! Même jamais à vrai dire AHAH. Qu’est ce qui t’amène ? Les vieux ne veulent plus de toi, tu n’as pas réussi à être une Archéos ?
-Si. J’ai même étudié la quasi-totalité de l’Ultima Thilé.
-Pfiouuuu ! Tu sais que la plupart d’entre nous n’ont jamais eu le droit de s’en approcher ? La Trinité a dû grandement t’apprécier.
-Et moi de même.
-Ahah ! Viens avec moi à l’intérieur. Allons parler de ça dans ma tente autour d’un bon café.

///

-Quoi ?! Tu veux quoi ? Mais tu vas avoir toute une armada à tes trousses.
-Peut être mais je m’en contre-fiche. D’ici là je serais sur Armada et jamais ils ne penseront à venir me chercher là-bas. Et ce n'est qu’un juste retour de bâton après tout ce qui s’est passé avec Costa Brava.
-Mais tu ne pourras pas faire un pas sans avoir des personnes à tes trousses.
-Qu’ils viennent me chercher.
-Mais…
-Quoi ?!
-Quelque chose a changé en toi.
-Tu n’imagines pas comme ce séjour m’a éveillé au monde. J’ai choisi ma voie et, de toute manière, le temps aura raison de tout.
-Merde Levy… Je ne peux pas te …
-QUOI ! Me laisser faire ça c’est ça ?! Ouuuuuf. Calme toi Levy, pense à ce que t’as dit Abuela.
-Ils t’ont lavés le cerveau ma petite. Tu n’aurais jamais du signer cet accord.
-Ce qui est fait est fait. J’ai lu des choses, vu, vécu et je ne te demande pas ton avis. Personne ne me lave le cerveau, j’ai forgé ma propre opinion à partir des enseignements et de mes découvertes. Alors maintenant écoute moi bien. Tu vas choisir les cents meilleurs hommes d’ici et les envoyer suivre la formation Archéos. Abuela, Abuelo et Papito sont d’accords. Cette nouvelle unité s’appellera les « Archévos». Ensuite, prends cette lettre. Fait en sorte qu’elle soit distribuée par notre réseau dans le monde entier après mon départ. Je serais déjà loin d’ici. Personne ne se doutera de quoi que ce soit, toutes les pistes sont brouillées. Bien ?
-Pas de problèmes Levy. Tu as choisi ton chemin.
-Sammy a-t-il était retrouvé ? Et Abe ?
-Nous avons retrouvé le corps de Sammy mais pas celui d’Arizona Bones. Mais j’ai peu d’espoir qu’il le soit encore.
-Bien, c’est déjà ça. Où en sont les navires au cas où les choses dégénèreraient ?
-Nous en avons déjà construit deux. Le troisième est en bonne voie. Ils sont amarrés dans un lieu caché et des blocs sont prêt à amener tout le monde à destination.
-Bien. Je ne reste pas plus longtemps. S’il te plaît, n’ouvre la lettre qu’après mon départ.
-Tu as m’as confiance. Mais tu ne veux pas te reposer un peu ?
-Le temps continue sa route, la vie suit son cycle. Il me faut agir maintenant.
-…
-A bientôt Cendre.
-Fait attention à toi. Levy pose sa main sur son épaulière de métal avant de sortir de la tente et de prendre la route vers Armada.

///

Une fois loin, l’homme de métal ouvre l’enveloppe :

Au monde entier.


Il y a peu, j’ai découvert de nombreuses informations concernant le Gouvernement Mondial. Ces informations ont bouleversées ma façon de voir le monde et principalement cette organisation qui lutte pour la paix, selon ses propos. Perdue sur Grand Line j’ai découvert un lieu sans égal renfermant de nombreux écrits perdus depuis des générations. Le Gouvernement cache de nombreuses choses immuables à leurs yeux. En son sein, il abrite de nombreuses, et irréparables, injustices. Cachant la vérité au plus grand nombre afin de garder sa main mise sur le monde. Préférant vivre de leur domination, au détriment de pauvres âmes, plutôt que d’affronter et révéler leur côté noir. Laissant, pour cela, ses abus, ses crimes, se perpétuer depuis plusieurs siècles.

Je vais vous relater tous ce que j’ai appris, au péril de ma vie, jusqu’à aujourd’hui. Les plus grands royaumes de se monde forment, à eux seuls, un complot des plus gargantuesques jamais imaginé. Il y a fort longtemps, les Anciens vivaient en harmonie avec le monde extérieur et étaient maîtres du monde grâce à leur sagesse et doctrine non-violente. Bien entendu, tout n’était pas parfait, mais le calme régnait tant bien que mal. Seulement, quelques royaumes, voulant plus de pouvoir, décidèrent de mettre fin à ce règne de paix, en détruisant les Anciens. Ce qu’ils firent. Comment y arrivèrent-ils ? Je n’en ai pas la moindre idée, et j’en suis plus que navré. Mais le résultat fut celui-ci : Les Anciens durent éparpiller leur savoir pour le protéger même si cela entraina leur disparition. Ce savoir fait maintenant l’objet d’une traque sans merci avec la mort pour toute personne s’y opposant. Il y a peu d’écrits, mais le plus connu de tous est celui d’Ohara, qui fut réduite à feu et à cendres pour abriter ce qu’on appelle Ponéglyphes (blocs éparpillés autour du monde par les Anciens et dépositaires d’un grand nombre de connaissance).

De leur victoire, certains hommes imaginèrent être supérieurs aux autres. Ce qui donna lieu à une inégalité sans nom : Les Tenryuubitos, ou Dragon Céleste. Leurs droits et désirs sont irrévocables. L’esclavagisme leur est toléré, la mort pour toute personne levant la main sur eux est autorisér. J’ai eu le malheur de donner une baffe à l’un d’entre eux, comme réponse je n’avais d’autre choix que de pendre au bout d’une corde. Mais malheureusement pour eux, les faits se déroulèrent autrement. Et je suis encore là aujourd’hui pour vous raconter tous cela.

Je n’en sais pas plus et, encore une fois, j’en suis désolée. Peut être ne me croirez-vous pas, peut être serait vous perplexes ou convaincus. Mon but n’est pas de vous faire adhérer à mes propos mais de vous exposer la vérité. Bonne ou mauvaise, elle ne doit pas être cachée.

Actuellement sur la première voie de Grand Line, cachée par les dinosaures, je me dirige vers la suite de ma traque de la vérité. Un nouveau but en tête : La fin de tous privilèges et la destitution, forcée ou non, des Tenryuubitos et des Grands Noms du Gouvernement Mondial. Je ne crache pas à la figure de tous les marines. La plupart sont honnêtes et veulent aider le peuple, ce que je ne peux qu’encourager. Pour les autres, préparez-vous. Ma route ne fait que commencer et je ne m’arrêterai que lorsque le temps sera venu.
A vous citoyens des sept mers.


Levy Quinn, archéologue révolutionnaire.

p.s : N’envoi pas cette partie. Redouble de vigilance, les yeux et oreilles du GM sont partout. Et n’oublie pas les enseignements d’Abuelo : Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie. J’attise leur courroux pour les plonger dans la confusion : leur convoitise les lancera sur moi pour s’y briser.

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