Rappel du premier message :
Les minutes se sont transformées en heures, puis enfin les heures en journée, couplé à une attente insoutenable et silencieuse, en ruminant la colère et la honte des échecs passés.
Impossible de déterminer pourtant combien de temps on s'est échiné sur vous, à vous faire souffrir pour une raison qui vous échappe toujours. Par plaisir, sans doute. Tout ce qu'il y a à savoir, c'est qu'une fois la nuit tombée, les tortures se sont arrêtées, et qu'à part les quelques visites de vos geôliers pour veiller à ce que vous soyez nourris et drogués, l'on ne vous a plus jamais touché, ni parlé. Vos cages sont devenus votre abri, et on s'est refusé à venir troubler le calme pesant de votre prison sur mer. Le ballottement des vagues, imperceptibles pourtant, a rythmé les humeurs de ceux qui tendaient le plus l'oreille. Et du reste... Rien.
Jusqu'à ce qu'une énième et dernière fois, la porte grince et que la silhouette résolument féminine d'Andrea ne trouble cette fausse paix retrouvée, en entendant ses talons claquer contre le bois sali du navire :
Il est temps, déclare-t-elle d'une voix chaude en laissant passer les pirates qui l'accompagnent pour venir ouvrir vos cellules, vous mettre les chaînes et vous traîner dehors.
Tous. Vous avez le temps de vous accommoder à la lumière du couloir, puis celle d'une salle, d'un étage, et enfin celle du dehors. Une lumière vive, qui après des journées dans la pénombre, vous agresse la rétine. Et sur ce pont, où on vous aligne, vous pouvez sentir le vent vous caresser. Une sensation que vous éprouver pour la première fois depuis un moment. Pâlis et amaigris, éreintés aussi. On passe parmi vous pour juger de votre état. Leila, tout d'abord, que vous reconnaissez pour l'avoir tous rencontré au moins une fois. Amy, ensuite, qui gonfle son chewing-gum avec une désinvolture qui taquine la claque.
Le galion sur lequel vous vous trouvez est escorté par deux chebecs aux voiles noires et au pavillon de la même teinte. Le crâne y virevolte.
Profitez, ordonne Leila en sifflant entre ses lèvres. Amy, à côté, éclate de rire. Profitez, car c'est la dernière fois que vous faites ce trajet.
Et Leila n'a jamais dit aussi vrai. Car si elle ne le voit pas, sous les eaux turquoises de Jaya, dans ses profondeurs insondables, un sous-marin attend patiemment le bon moment. Ça n'empêche pas Andrea de revenir sur le pont avec un petit escargophone à la main et de laisser à tout le monde l'opportunité d'entendre la voix de Flist :
Une barque approche. Une barque, pas un galion comme je le désirais.
Et donc ?
Ils ne respectent pas le marché.
Mh...
Ça tombe bien, nous non plus !
Impossible de déterminer pourtant combien de temps on s'est échiné sur vous, à vous faire souffrir pour une raison qui vous échappe toujours. Par plaisir, sans doute. Tout ce qu'il y a à savoir, c'est qu'une fois la nuit tombée, les tortures se sont arrêtées, et qu'à part les quelques visites de vos geôliers pour veiller à ce que vous soyez nourris et drogués, l'on ne vous a plus jamais touché, ni parlé. Vos cages sont devenus votre abri, et on s'est refusé à venir troubler le calme pesant de votre prison sur mer. Le ballottement des vagues, imperceptibles pourtant, a rythmé les humeurs de ceux qui tendaient le plus l'oreille. Et du reste... Rien.
Jusqu'à ce qu'une énième et dernière fois, la porte grince et que la silhouette résolument féminine d'Andrea ne trouble cette fausse paix retrouvée, en entendant ses talons claquer contre le bois sali du navire :
Il est temps, déclare-t-elle d'une voix chaude en laissant passer les pirates qui l'accompagnent pour venir ouvrir vos cellules, vous mettre les chaînes et vous traîner dehors.
Tous. Vous avez le temps de vous accommoder à la lumière du couloir, puis celle d'une salle, d'un étage, et enfin celle du dehors. Une lumière vive, qui après des journées dans la pénombre, vous agresse la rétine. Et sur ce pont, où on vous aligne, vous pouvez sentir le vent vous caresser. Une sensation que vous éprouver pour la première fois depuis un moment. Pâlis et amaigris, éreintés aussi. On passe parmi vous pour juger de votre état. Leila, tout d'abord, que vous reconnaissez pour l'avoir tous rencontré au moins une fois. Amy, ensuite, qui gonfle son chewing-gum avec une désinvolture qui taquine la claque.
Le galion sur lequel vous vous trouvez est escorté par deux chebecs aux voiles noires et au pavillon de la même teinte. Le crâne y virevolte.
Profitez, ordonne Leila en sifflant entre ses lèvres. Amy, à côté, éclate de rire. Profitez, car c'est la dernière fois que vous faites ce trajet.
Et Leila n'a jamais dit aussi vrai. Car si elle ne le voit pas, sous les eaux turquoises de Jaya, dans ses profondeurs insondables, un sous-marin attend patiemment le bon moment. Ça n'empêche pas Andrea de revenir sur le pont avec un petit escargophone à la main et de laisser à tout le monde l'opportunité d'entendre la voix de Flist :
Une barque approche. Une barque, pas un galion comme je le désirais.
Et donc ?
Ils ne respectent pas le marché.
Mh...
Ça tombe bien, nous non plus !
Passez leur les boulets, et balancez-les à la mer !