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Wade


Wade Liquid_face-48fa18a
Pseudonyme : Wade
Age: La trentaine ...
Sexe :Mâle
Race : Homme

Métier : Révo en CDI
Groupe : Révolutionnaire
But : Mener à bien l'Idéal

Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Rien
Équipement : Rien

Codes du règlement:

Ce compte est-il un DC ? : Nouveau compte Sharp
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...
Physique


La trentaine galopante, le galbe d'un gars bien fait sans que çà taille des croupières auprès des beaux esthètes épilés de la marine et de leur chasse gardé d'éphèbes. Le prototype du Mâle, foutrement plus testostéroné et viril que le ramassis de bien pensants qui plastronnent dans nos rues à enfiler des perles. Le joli minois aux traits creusés, presque taillés au cordeau, qui te toise plein de dédain, t'interpelle et se fait l'écho de ta plastique désavantageuse, comme pour te rappeler qu'on est pas tous fait du même bois ici bas. La sélection naturelle qui s'impose parfois à nous lorsqu'on croise ces drôles d'oiseaux qui relèvent davantage des corbacs rusés que des mouettes égarés. Suffisamment fameux pour ne pas avoir, au moins, eux, à voler en escadrille. Le miroir de l'âme est pas tendre avec les alter egos, c'est souvent là où le mât blesse. D'ailleurs en parlant d'ego, plutôt aisé de pas se heurter à celui de l'énergumène tant il suppure, tant il exhale par tous les pores de sa peau.

Tout en lui respire cette assurance, cette quiétude manifeste, remplie d'audace et de sang-froid, sorte de charisme légitime et naturel octroyé par l'omnipotent, la force tranquille dans toute sa nonchalance. Pourtant, tu sens d'emblée, que notre olibrius n'a rien du gendre idéal que belle-maman envisage pour sa progéniture. Le mètre quatre-vingt-dix bien tassé, la moue dure, acerbe, inflexible surmonté sur sur un faciès détonnant. Le front haut, Les arcades broussailleuses surplombant deux globes bleuâtres encastrés, suffisamment perçants qu'ils vous sonderaient l'âme si vous en leur laissiez l'occasion. Les tifs blonds comme les blés, rêches comme la paille, hirsutes comme le foin. Il émane de l'olibrius une désinvolture manifeste, presque systématique, de celle de ces gars rétifs, inapprivoisables, toujours récalcitrants à rentrer dans le rang. L'imper ocre, de bonne facture, le col haut, les nervures du cuir distillant des fragrances subtiles entremêlées, assoit le portrait d'un individu ne laissant quiconque indifférent.  Brut de décoffrage ou de fonderie, selon le registre qui te sied le plus au teint, Wade donne davantage dans le rustre solitaire que dans la bienséante compagnie.Le timbre guttural couplé au panel de descriptions argotiques qui lui jaillissent de la trachée servent tout autant cette veine.  Mais tu connais la rengaine, l'habit fait pas le moine, alors passons à la suite.

Psychologie


La psyché de notre gars est encore pas trop déglingué, pas trop vicié non plus pour que je puisse vous en faire un bref portrait. Pas naïf, ou plus devrais-je dire, notre gars est pas du genre à professer dans les rues pour le bien commun. Il a pigé bien assez tôt que prôner une idéologie dissidente dans des sanctuaires corrompus revenait à pisser dans un violon. Il a des idées assez claires et arrêtés sur la transition révolutionnaire et les moyens dont elle doit se pourvoir pour mener à bien son idéal. Wade est un fervent partisan de la révolution, le genre de ceux qui plaident davantage pour l'action d'éclat d'envergure plutôt que les alternatives stériles écrasés par l'indifférence des peuples à vouloir se libérer eux-mêmes.  Il est animé par la dévotion de tous ces fanatiques dissidents mais il a bien appris à ses dépends, fort de décennies d'expérience à savoir tempérer ses volontés et à œuvrer en secret. Le sacrifice est un principe inextricable à la cause et à ce qu'elle revêt, l'abnégation à quelque chose qui dépasse l'entendement de tout à chacun. L'homme est convaincu du rôle qui lui incombe et aspire à la paix en toutes choses. Le tempérament pragmatique faisant, il ne peut se résigner à perdre bastion sur bastion, voir tomber frère par frère dans un déchainement disproportionné de fureur et de massacre systématique, à voir cette idée si grande, si fabuleuse, s'enfoncer dans la débâcle et le marasme. Il s'est résolu à éradiquer le mal par le mal au grand dam des détracteurs et contestataires du mouvement.

Sans scrupules avec la vermine, les états d'âme n'ont de cours que pour les hommes valeureux.  un homme droit, juste, équitable, ou du moins qui s'efforce de l'être. Preux dans l'adversité, suffisamment pour pas se défiler sournoisement quand le carrousel funèbre tintera le glas de son existence.  Homme de principe et d'action, il aime à fédérer les peuples et pousser les siens dans leurs retranchements, de manière à voir ce qui se terre dans les tripes de ses frères d'armes. Il tient la traîtrise en horreur et s'applique à avoir la main lourde en la matière. Il est fin psychologue et bon tacticien, il entremêle culot et minutie, jongle entre bravoure et vigilance, avec cette faculté singulière de pouvoir toujours jouer sur les deux tableaux. Davantage lucide que tête brûlée qui déboule à fond de balle, l'énergumène a appris à apprécier l'ordre et la discipline à ses dépends. C'est un homme qui aime à écouter la vindicte populaire et ce en dépit des exécutions sommaires qu'elle suscite. Un homme épris de justice salvatrice dans un monde de médiocrité, d'intégrité dans un monde de partialité,  de vertu dans un monde tenu en joug par la bassesse d'une oligarchie. Homme libre mais pas pour autant affranchi de ses propres démons bien qu'il s'évertue à leur tenir tête.
Biographie




On ne naît pas révolutionnaire, on le devient.

Cette maxime, au demeurant fameuse, fait office de vérité générale dans les milieux révolutionnaires. Pas tant que les gars aiment se faire mousser en la distillant aux oreilles égarés, mais çà fait office de leitmotiv fédérateur pour tout un banc de mecs qui se placent ostensiblement en porte-à-faux avec la ribambelle de culs serrés qui s'agitent, là haut, sur la cime du monde. C'est tout du moins ce qui a traversé l'encéphale de cet originaire de Las Camp, lorsqu'il s'est mis en tête, jeune déjà, de chier dans les bottes du gouvernement. Question d'ego pour un môme lambda, comme tous ces gosses qui épousent l'idéal d'une vie plus juste et de se figurer que leurs existences se résument à autre chose que la crasse et le dénuement auquel on les habitue. Tous ces gars qui se font répéter jour après jour, qu'ils sont la lie de ce monde, prête à servir les plus infâmes bassesses et immondices que cette terre ait jamais porté en son sein. A force de se faire bourrer le mou par toute cette tripotée de bien pensants sanglants, ils finissent par céder,  par croire à tout ce tissu d'âneries et d'inepties que toutes ces voix misérables assènent,  telles des hallebardes leur pourfendant l'âme, et se résignent. Ils consentent à ce que leur volonté, brisé sur l'autel des milles volontés de leurs bourreaux, se soumettent à une servitude sans bornes à l'homme qui l'asservit. Il n'y a pas pire que le tortionnaire en col blanc qui te récite la bonne messe pour se donner une consistance. Je vais pas te servir le couplet fameux sur la cellule familiale divisé pour te faire pleurer à chaudes larmes. T'as juste besoin de savoir que le paternel faisait davantage office de pilier de bar que de patriarche, qu'il songeait davantage à remplir à son godet que de civiliser son marmot.  De l'autre bord, même tableau ou presque, la matrone, qu'avait dû oublier qu'elle avait mis bas son chiard de fils, plongea d'emblée notre jolie tête blonde aux réalités de l'endroit.  

Dans le dédale sordide des rues de Las camp, coupe-gorge enchevêtrés les uns aux autres, où règne terreur et malfrats, Dieu lui même a oublié les siens, préférant sacrifier ses brebis galeuses pour les verts pâturages de pétaouchnock

Wade est un produit du système, de ces résidus toxiques qui dérangent les hautes sphères et qu'on a pris l'habitude de noyer dans la rivière le crépuscule arrivé. Un gosse, en quête d'identité, qui a eu l'audace de se frotter à cette bête sombre et vrombissante qu'est le gouvernement mondial. Un gosse qui subira le courroux disproportionné de ce dernier et passera le sale quart d'heure de trop dans une ruelle sordide, à subir une raclée excessive infligé pour une accusation fallacieuse, un quart d'heure qui le fera basculer à jamais du côté de ceux qui ont dédié leur vie à entraver ces méfaits.  Étincelle qui servit à embraser toute la colère froide et latente d'un gus blessé profondément dans son ego; qui tourna aussitôt les talons à la promesse d'une vie rangée, faite d'équilibre et de pondération.

Il épousa l'idéal des niveleurs et toute la bande de têtes brûlées qui s'étaient réfugiés en son sein. Des gars aux passés troubles, dont les casiers criblés de délits et autres ravages, suffisaient à satisfaire la soif d'un gosse paumé et amer. Faire partie des niveleurs se gagnait au prix d'une profonde dévotion et d'actions ciblés sur le terrain. Un baptême du feu abrupt pour un gosse de 15 berges, forcé à devoir en découdre avec l'autorité, grande ennemi viscérale que ces anarchistes inconsolables s'évertuent à annihiler. Frôler la faucheuse la première fois, sentir sa lame glaciale tinter et vous écorcher finement la carcasse, la sueur froide perlant le long de la tempe, vous fait songer au prix qu'il vous en couterait si vous la perdiez. C'est sans doute cette prise de conscience subite et délibérée qui l'a fait mûrir et survivre dans pareille entreprise.

Les niveleurs, en dépit de leurs penchants et de leur opium identitaire en intraveineuse, restent une grande famille où la cohésion fait partie intégrante de leur organisation. Des anarchos qui ont le cœur gros, du moins suffisamment pour accepter et former sur le tas, un vulgaire môme des faubourgs et le faire devenir un pilier central de leurs revendications.  Bande de déshérités et marginaux soudés, se serrant les coudes comme pas un dans l'adversité, érigeant la communauté au rang de sacro-sainte vertu. Un monde plein de reliefs et de contradictions, rassemblant des quidams aux antipodes, unis par la même promesse, le même serment et bien entendu le même bourbier. Une fraternité d'énergumènes, chacun faisant office de maillon d'une grande chaîne humaine, cimenté par une confiance unanime qui tirant tout ce lot de parias vers quelque chose de foutrement plus grand.  

Wade passa cinq années à servir les niveleurs, à se confronter à la mauvaise presse que leur attribuait l'autorité et les autochtones. Nous autres, les dissidents, dépeints comme le groupuscule de tous les maux d'un territoire déjà aux abois, ne visant qu'à saper les fondements de la renaissance de Las Camp. Cela avait presque quelque chose de risible. La pugnacité des premiers jours n'était en rien altéré mais l'orientation que devait prendre les niveleurs fit sujet à controverse. Wade prônait le rapprochement aux grandes entités, mieux structurés, plus performantes et bien mieux pourvu, tandis que la majorité des niveleurs mettaient un point d'honneur à garder leur indépendance, sorte de mal rampant et insidieux qui finira par causer leur perte.  Il fit sécession avec les niveleurs non sans fracas, emportant une maigre poignée de comparses dans une longue épopée qui l'amena à se rapprocher de la branche armée de l'armée révolutionnaire et par suite, à prendre part à des conflits ouverts et à toujours rester auprès des points chauds. Il fit partie des tristement célèbres trois-cent, de ce marasme infâme, où les hommes libres furent sacrifiés sur l'autel de l'ego d'un seul.  Les épisodes se succédant inlassablement, de mésaventures cuisantes en tours de force discrets souvent remportés sur le fil, Wade perdit l'once de naïveté qui l'habitait jusqu'alors et s'affûta, implacablement, pour satisfaire une soif de justice allant crescendo, au fur et à mesure que la bassesse lui apparaissait.  De toutes ces tribulations, Wade est en ressorti grandi, affirmant tantôt son charisme naturel bien que traînant son lot de casseroles dans son sillage, jusqu'à avoir suffisamment de passif pour établir une cellule révolutionnaire aux confins d'un archipel de South Blue.
 
>> Test RP

Le crépuscule pointe sur l'étoile du levant, le sobriquet fameux, plein de concupiscence, dégoté par le gotha mondain pour leur merveille de royaume. Le tumulte ne désemplit pas dans la cité État, la ferveur nocturne gagne ses artères bouillonnantes et surchauffés par la frénésie et la promesse d'une nuit de débauche et de dépravation.  Les rues abondent de rires à gorge déployés,  d'éclats de voix tout aussi effrénés et du flot mercantile ininterrompu aux échoppes et commerces de la capitale.

Pourtant, à quelques lieues de toute cette opulence, de cet étalement ostentatoire, des hommes de tout bords se réunissent, comme à l'accoutumé, dans le secret le plus total.  Le pas saccadé, une silhouette se dessine dans les ténèbres naissantes, elle s'enfonce dans le dédale des allées désertes de ce territoire oublié, grande aire désaffecté, abritant autrefois une friche industrielle.  Sous l’œil avisé des guetteurs disséminés çà et là, l'ombre poursuit son cheminement jusqu'à atteindre la pièce centrale de tout cet agencement de béton et d'acier. Saisissant le heurtoir en fer forgé et partiellement rongé par les affres du temps, il frappe à plusieurs reprises la lourde porte d'acier selon un code méthodique et minutieux. Le guetteur entrouvrant le judas, livre un œil suspicieux et sa mine soupçonneuse, davantage par devoir que par véritable méfiance profonde sur l'homme qui se présente sur le parvis. Un œil qui opère la même office depuis neuf années et qu'on ne berne plus avec des stratagèmes puérils. L'index sur le chien de son fusil, tinte, limpide, comme signe annonciateur de ce que le quidam encourrait s'il venait à ne pas se soumettre à ce protocole.

" Dans les ténèbres et l'obscurantisme, nous œuvrons..."

"pour que la lumière jaillisse de l'opacité et irradie l'humanité toute entière. "

Un cliquetis résonne puis un lourd cylindre coulisse derrière la paroi, le verrou levé, l'homme pénètre sans un bruit dans la bâtisse et s'empresse d'emboîter le pas au vieil homme aigri. La mémoire des murs, ou plutôt des poutrelles de l'édifice sous-tendant cette ancienne aciérie est encore cinglante. Une atmosphère glaciale, inhospitalière, où s'amoncellent des tas de bric et de broc par endroits. Un chaos d'éléments épars, symptomatique de la folie des hommes. Des chaînes d'assemblages rouillés et autres ponts roulants vétustes, des laminoirs désormais obsolètes et tant d'installations aussi nombreuses que variés. Pourtant, dans cette apologie de l'acier, les grandes cuves, vestiges d'une ancienne prospérité, trônent toujours fièrement au dessus de cet agencement sidérurgique et ce bien qu'elles soient désormais corrodés par l'amiante, on pourrait presque encore se figurer le métal en fusion jaillissant de leurs grandes gueules béantes, faisant de l'aciérie Wilkins, le fleuron et la fierté de Moses Hill.  A travers les grandes baies vitrés et leurs mosaïques de briques de verres, gluantes et crasseuses, on aperçoit au loin les milles et une teintes dont se pâme la cité, jurant avec le décor moribond et stérile de cette grande fonderie.

Le vieil homme s'immisce dans la bâtisse avec minutie, en connaît tous les recoins aussi étranges que troublants, se glisse dans d'étroits corridors avec son alter ego jusqu'à déboucher sur une pièce aux confins d'un long couloir.  D'un geste machinal, il actionne un interrupteur dont lui seul a le secret tandis que le sol se dérobe sous leurs pieds. Le tandem finit sa course folle dans ce qui s'apparente à une ancienne chaufferie, vaste antichambre profondément encastré six pieds sous terre où quelques individus se sont réunis autour d'une grande console hexagonale. Quelques lanternes illuminent sommairement le repaire de fortune de ce petit comité.

S'avancant avec réserve, l'ombre qui jusqu'alors, se murait dans un silence de marbre dévoile son faciès auprès des convives, comme le veut le cérémonial de cette congrégation officieuse et se fend du premier mot augural auprès des hôtes.

" Frères !"

Tous se lèvent de concert comme pour accueillir l'hôte. Un puits de lumière creusé dans les soubassements de la bâtisse, fait irradier les mèches dorées du quidam d'une lumière diaphane. La congrégation de Moses Island, ou plus communément appelé cellule révolutionnaire cinquante-cinq est une entité à part, mais pas plus hétéroclite que les myriades de groupuscules que l'armée de freeman a unifié en son sein et c'est là tout son paradoxe. Bientôt, cet élan de sympathie, fugace, est tué dans l’œuf par des nouvelles bien plus sombres.

La moue amère, un frère s'avance, soucieux et perplexe. Il feint de cacher tant bien que mal le désarroi qui l'habite mais l'ampleur des circonstances annihile cette maigre tentative.

"L'heure est grave"

"L'opération est un échec des plus cuisants. Nous avons été trahis. Un homme agit en sous main pour le compte de nos ennemis."


La trahison, toujours. Variable permanente et indissociable de la cause, mère de tous les maux, incanté d'emblée comme motif de la débâcle. Véritable bête noire de cette gigantesque usine à gaz, de cette pieuvre révolutionnaire, qui craint et redoute qu'un infidèle se soit immiscé à tout moment dans ses sanctuaires préservés. Pourtant, cette hypothèse, au demeurant fort probable, est balayé d'un revers par le leader du groupuscule. La défiance est une gangrène rampante qui se nourrit de la suspicion. Calomnier un maillon de la grande chaine reviendrait à défier ceux qui lui sont concommitants et nul forfait, aussi vil soit t'il ne peut être imputé à l'un d'eux sans preuves. Grande présomption d'innocence, jusqu'à preuve du contraire en somme, mais grande chasse aux sorcières en filigrane tout autant.

"Des trois-cent qui ont fait le siège de cette place forte,  seule une poignée en sont ressortis vivants. C'est par un heureux concours de circonstances que je demeure toujours parmi les vôtres. Jeter l'opprobre sur un frère reviendrait à remettre en cause tout ce que nous nous sommes évertués à bâtir, Abbas. Pourtant..."

Une voix féminine émane alors des ténèbres, le timbre voluptueux, plein de subtilité et de raffinement. La tresse ébène sur l'épaule, les mirettes plus profondes que l'océan, l'atout charme du groupe, Andréa, une rose rare,  qui a su conserver et affermir ses épines.

"la débâcle n'en a été que plus cinglante. La marine était sur les dents, son plan finement orchestré revenait à nous rameuter devant ses crocs acérés. L'architecte de ce projet est porté aux abonnés absents et son nom est sur toute les lèvres... Homère Sheriffe."

La cheville ouvrière de ce grand projet était le sujet de toutes les convoitises. Enrayer la grande machine révolutionnaire était chose aisé, bien trop complexe pour qu'un individu, quel-qu’en soit sa valeur, puisse avoir monté pareille fomentation.  Oui, des complices, et bien que le mot n'osait être prononcé à gorges déployé, le doute rongeait les esprits des membres de la cinquante-cinquième.  Nul autre choix que de crever l'abcès pour prévenir l'hémorragie mais avant qu'il ne puisse rétorquer quelque déclaration, un autre partisan rompt son mutisme:

"J'ai pris le parti pris d'envoyer quelques sentinelles et celles-ci m'ont rapporté qu'il serait toujours sur l'île, à fomenter un plan audacieux pour mettre à mal ce sanctuaire. "

Le vétéran de la cellule auquel chaque membre voue un respect unanime, s'est exprimé. Une fine lame couplé à une sagesse hors norme, la seconde pierre d'angle de le cellule. Un homme de science dont les convictions l'ont poussé à rallier très tôt la cause révolutionnaire. Henri Fjord, membre émérite de l'ordre des médecins, salué par ses pairs est un atout de poids pour la cinquante cinquième.

" Je compte sur vous, mes frères. Puissiez-vous lever les doutes abscons sur cet évènement. Il importe de rester unis dans l'adversité, car ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise. "

La confiance est le ciment de la révolution. La force de ces hommes ne réside pas dans le feu hurlant de leurs canons ou de leurs aptitudes singulières mais dans le collectif dont ils sont tous les garants, unis par le même serment: la promesse de jours meilleurs.  Une confiance unanime, parfois aveugle, sans doute trop, fait office de socle commun pour que tous ces cœurs puissent battre à l'unisson et œuvrer pour l'humanité de tous.

Une crédulité qui cependant, les avaient amenés aux extrémités auxquels ils étaient confrontés aujourd'hui, une candeur qui avait semé  les graines du chaos et de la discorde dans son sillage, mettant à mal tout ce qu'une fraternité avait mûrement entrepris. Le zèle de l'un d'eux, aveuglé  par le spectre d'une vie faite  d'opulence et  de dépravation, avait mis en péril cet équilibre fragile et précaire que tous s’efforçait d'instaurer en cette assemblée. Le ver était dans la pomme, niché quelque part, suçant avec complaisance sa vivacité avec un plaisir à peine dissimulé. Un parasite qui se nourrit de la paranoïa et de la psychose, putréfiant les sentiments vrais pour en extraire une substance abjecte et métamorphe.

Mais Wade savait, il savait qu'il était nécessaire de garder les siens près de soi mais qu'il était bien plus indispensable de garder ses ennemis encore plus près. Sa longue expérience chez les niveleurs lui avait enseigné à prêcher le faux pour savoir le vrai, à  à recourir aux mêmes subterfuges que ses assaillants pour les retourner à leur insu. Et aujourd'hui, bien qu'aucun ici le sache déjà, il avait posé les jalons de la vérité parmi les siens, la certitude que son action salvatrice entraverait

Il avait lui même mis à l'abri le preux Homère dans un lieu connu de lui seul pour trahir le forfait du renégat. Cette messe-ci n'était qu'une mise en scène fortuite pour mettre à nu le fieffé félon. La réunion se poursuivant, une tension presque indicible s’immisçait en toile de fond des rapports. On se toise avec davantage de circonspection, les confessions se font plus discrètes, souvent tenus à demi-mot, tantôt évasives et souvent ambigus. Des grandes lignes de vagues projets, auréolés d'un enigmatisme abscons, de suppôts et d'alliances présupposés, des liens à nouer et des relations à pérenniser, des rumeurs ayant cours sur le royaume, bref rien de bien concret pour les quelques hères d'une cellule se voulant pragmatique. La réunion se ponctue finalement tard dans la nuit et lorsque tous s'apprêtent à prendre la tangente, Hamad, la sentinelle fait irruption et annonce l'impensable.

Une garnison de la marine aiguise ses lames, arme ses mousquets et se prépare à faire main basse sur le nid de révolutionnaire au dehors. La tension à son paroxysme ne fait pas pour autant vaciller le sang-froid de l'assemblée, préparé à cette éventualité depuis bien des lunes. A l'extérieur, des pas saccadés claquent la terre désolé et au fur et à mesure qu'ils se rapprochent,  les moues se crispent, les phalanges se creusent et dans ce déluge de regards pesants et inquisiteurs, une fausse échauffourée éclate. Le passeur pénètre dans l'antichambre et s'effondre, maculé d'une cascade de rubis sur la poitrine. Tous se savent perdus, faits comme des rats, tous sauf un et lorsqu'un rictus de suffisance se dessine sur les lèvres effilés du transfuge, une main ferme se hisse le long de son avant bras et l'empoigne avec violence sa trachée dans son écrin. Le souffle coupé, l’œil fiévreux, hagard, il lorgne péniblement le faciès du mentor, comprenant bien trop tard que sa traîtrise avait été mis au goût du jour. Le traître ploie petit à petit sous la pression constante exercé, genoux à terre, il essaie de dégager vainement l'emprise du prédateur et lorsqu'il s'apprête à rendre son ultime souffle. L'étau se desserre, relâchant le trublion qui y était figé, l'honorable Henry Fjord. Wade tressaille intérieurement, son cœur palpite, les yeux presque humides, les phalanges crispés, sont autant de témoins ostensibles trahissant  l'émoi qui l'habite. La racine du pêché, s'était immiscé en un homme si grand, si prometteur, si charitable, viciant sa sagacité et sa présence d'esprit. Pourtant et bien que cela le dépite, Wade a le courage de faire ce qui doit être fait: lui apporter une paix expiatoire, afin que tous ici, puissent à jamais se remémorer du chevalier blanc qu'il demeurerait.

Hamad, la sentinelle dévoile le subterfuge au grand dam d'une assemblée médusé. Levant le voile obscur qui enveloppe l'acte mystérieux, il révèle à tous qu'il n'a jamais adressé le contenu du message que Henri a délibérément diffusé, que toute cette cavalcade au dehors n'est qu'un vulgaire artifice visant à démasquer le traître. La langue d'Henri a fourché, essaimant le venin dans le nid d'albâtre, le zèle dans l'âme, l'hémoglobine maculant ses pognes, il avait vendu son âme au plus offrant, se vautrant dans le stupre et le vice. La gorge broyé, l'hémoglobine s'épanchant sur l'abdomen, le mentor n'a rien laissé au hasard, la sacralité de son trépas devant être respecté. Il ne le laissera pas violer sa propre effigie et traîner dans la boue ce par quoi il a vécu. Il ne lui en a pas laissé le temps, faisant taire à jamais le démon dans un râle terminal de douleur et de culpabilité. Le corps gisant dans une flaque vermeil, tous le fixent une dernière fois, adressant une prière solennelle et circonspecte pour le salut de son âme. Rendu au stade de vulgaire pantin, de marionnette de foire, livré aux fruits de ses propres hantises, il avait succombé, feignant tout ce que la congrégation s'évertuait à tenir en estime. Le toubib ne rentrera pas à bon port ce soir et bientôt le mal qui tire les ficelles dans l'ombre finira par fondre indubitablement sur cet endroit.

Lorsque cet ancien édifice s'écroula ce soir-ci, en proie à des torrents de flammes s'entremêlant à l'acier glacial, tous surent que de ce bûcher, de cet autodafé, on venait d'absoudre l'impiété du regretté avant de cautériser son deuil. Alea jacta est

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Informations IRL

Prénom :N
Age :24
Aime : La bière, la beaufitude et le riz à l'espagnol
N'aime pas : Le hockey sur gazon. Qui aime ca, en même temps?
Personnage préféré de One Piece : Kuma
Caractère : J'imagine qu'il n n'y a pas besoin .
Fait du RP depuis : 3 ans avec Pauses
Disponibilité approximative : Variable
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Quand vous estimez avoir terminé vos descriptions et votre biographie, signalez-le par un nouveau message et demandez votre test RP. Pour plus de lisibilité vous pouvez aussi l'indiquer dans le sous-titre de votre présentation par la mention [En attente de Test RP]. Plus ce sera visible, moins vous avez de chance que les modérateurs ne vous loupent (ce qui n’arrive pas très souvent).


Dernière édition par Wade le Mar 23 Déc 2014 - 21:40, édité 8 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12861-wade
Nyoup Sharp !

Bon retours !

Tu connais la chanson, hein. Quand t'as fini, up pour avoir ton test !
Et si t'as des questions blablablabla... ^^


Peluuuuuche


Wade 1425067977-izya-sflagopr Wade Zps1 Wade 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
Hop, Petit Upage des familles pour revendiquer ( oui, oui revendiquer, farpaitement, le jargon révo-CGT toussah, toussah) un test RP des chaumières. Merci d'avance
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12861-wade
Hello Wade,

En l'état, ta biographie n'en est pas vraiment une. Puis ça empiétait sur le test RP que j'voulais t'donner, de toute façon, na.
J'veux dire, tu décris pas ton enfance, ta famille, ce que t'as fait jusqu'à présent, on a juste une mise en situation qui tombe comme ça, plouf, sans rien apporter du passé de ton personnage. En l'état, tu pourrais avoir été vice-amiral qu'on le saurait même pas.

Du coup, faudrait repasser là-dessus avant de pouvoir avoir un test.

Bon courage et des bisoux =)
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12258-alric-rinwald
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12168-alric-rinwald
Voilà c'est fait, Chef, j'espère désormais pouvoir faire larmoyer dans les chaumières.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12861-wade
B'soir Wade, j'viens pour ton test RP.

La cellule révo au sein de laquelle tu te trouves est en mauvaise posture. Votre dernière opération a échoué lamentablement. La cause probable ? Un traitre. En plus, la marine est sur votre piste. Raconte-nous.

Voilà, tu connais la maison, tu peux changer si ça te convient pas, tout ça, tout ça.

Bon courage =)
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Les dés sont jetés.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12861-wade
Hello Wade, j’viens pour ton avis.

sans que çà taille
leur chasse gardé
La psyché de notre gars est encore pas trop déglingué
Il a des idées assez claires et arrêtés
leur volonté, brisé
la cellule familiale divisé
plongea d'emblée notre jolie tête blonde aux réalités de l'endroit.
où règne terreur et malfrats
forcé à devoir
Et aujourd'hui, bien qu'aucun ici le sache déjà, il avait posé les jalons de la vérité parmi les siens, la certitude que son action salvatrice entraverait >> et la fin de la phrase ?


C’est moi ou tous tes accords au féminin sautent ? Haha.

Pour la description physique, rien à dire, c’est complet, j’pense.

Pour la description psychologique, tu nous fais tout le détail des qualités du bonhomme, mais j’ai pas vraiment senti de défauts servants de contrepied. Bien sûr, il est fanatique et jusqu’au-boutiste, mais ça semble être assez tout. A la fin, tu évoques bien les démons de Wade. C’aurait été le moment idéal pour en parler.

Pour la biograpie, c’est complet maintenant que t’en as fait une vraie. On a les éléments importants, tout ce qu’il faut, en fait.

Pour le test RP, c’était vraiment cool. La seule remarque que je ferais, c’est que la tension laisse peut-être à désirer. Malgré la situation de départ, semble-t-il compliquée, tout se déroule au final comme prévu, dans une certaine facilité. Dommage mais c’était vraiment sympa à lire.

Tout comme le reste de la fiche. Du coup, j’suis pour du 800D.

Bon jeu et tchou o/
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Hop hop,

Je plaide coupable pour le manque de tension héhé, j'ai essayé d'orienter çà davantage vers la primauté du collectif qui doit supplanter l'ego individuel, la primauté et la nécessite de conserver les apparences face aux traîtres (qui sont partout, oui oui, paranoïa quand tu nous tiens. L'effet CP, ca). Toujours appris à pas pouvoir dénicher le transfuge alors du coup quand t'obtiens l'opportunité de jouer la carte inquisition et d'enfin balancer ton fiel là-dessus, c'est un peu bancale et tu restes sur ta faim ( et moi aussi haha).

M'enfin, je te remercie pour l'avis et mea culpa pour les fautes !

et à 3H25, un 25 décembre, un foutu joyeux Noël.
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Hoy Wade ! Et me voilà pour le second avis.

Pas de point forme, Alric s'en est chargé héhé.

Et fichtre bigre ce que j'aime bien ta prose. Toujours autant imagée, ça nous donne des descriptions complètes et franchement agréables à lire par rapport à ce qu'on peut voir de bateau habituellement. Certes, comme dit l'autre, on a ptêt un manque de défauts flagrants dans la psycho, ça m'a pas choqué plus que ça j'dois dire.

Ràd sur la bio héhé.

Le test Rp était très plaisant. Ptêt un peu trop « plat », encore que le terme est pas bien approprié. Il me manque un poil de difficulté pour l'apprécier vraiment. C'était bien écrit, bien décrit, mais du coup, comme l'ensemble du Rp est construit de façon à ce que l'ensemble soit piloté par Wade, ben on n'a aucune adversité en fait.

Et j'vais appuyer le 800 d'Alric.

Bon jeu o/
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