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C'était pourtant parti pour être une belle journée.

Là, tel que vous me voyez, je cours. Pourquoi ? Car j'aime faire du sport, après tout on a qu'un corps et faut en prendre soin. Non, j'déconne, mais si tu veux un indice, regarde derrière moi, vois-tu les quinze mecs armés ? Maintenant tu dois avoir ton idée de pourquoi je cours. Pourtant ce matin tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin, quand je dis pour le mieux, j'entends bien entendu le mieux de ce que j'peux espérer : un lit, un repas, une pinte et une clope, en plus pour une fois le repas était chaud, la bière fraîche et le lit était un vrai lit avec un matelas et des draps plus ou moins propres. Alors tu t'demandes où ça a foiré ? Allez viens, on va redémarrer la journée.

C'est le matin, j'ai bien dormi, hier j'ai bien bu donc j'ais la confiance, j'me dis que je peut tout tenter, que rien ne me résistera. Alors, une fois bien réveillé, frais et dispo' après le petit déj des champions, des œufs brouillés à la gnôle avec un jus de chaussettes qu'ils appellent café, je sors d'mon rade. J'vois la fille du maire qui passe, elle est plutôt mignonne et j'ai rien à faire alors pourquoi pas. Mais elle marche trop vite, le temps que je bouge elle est déjà à l'autre bout de la rue et j'ai pas la motivation. Bah ouaip la motivation c'est comme le bon sens, c'est quand t'en as le plus besoin ou envie qu't'en as le moins. Vu que j'ai pas de motivation, je sens qu'aujourd'hui va encore être une journée harassante à ne rien faire. C'est un programme qui m'botte bien ça. Alors j'vais au parc de la ville, me pose sur un banc et fin de l'histoire. J'aime bien les parcs, surtout en semaine, y'a personne, on est tranquille, les maris bossent, les gosses sont en cours et les femmes sont soit chez leurs amants soit en train de faire des trucs stéréotypés type cuisine. Donc j'suis seul. Enfin, seul avec des hordes de pigeons. Oui, il y a toujours des pigeons. Aujourd'hui fait chaud, alors les pigeons sont  sur les rebords de la vieille fontaine à débordement en pierre toute usée et délabrée. Je me demande ce qui se passerait si un pigeon tombait dans la fontaine, est ce qu'il se noierait ? Aurait-il l'air encore plus con que maintenant ? Car faut l'dire, les pigeons ont l'air cons, c'est pas pour rien qu'on appelle un gland qui s'fait arnaquer un pigeon, nop ? Trop d'interrogation, qu'une seule solution, je chope un cailloux puis l'envoie vers le pigeon m'aillant l'air le plus con. À la vue du cailloux, ce pigeon, qu'on va appeler Bébert et ses potes s'envolent, sauf que ces cons n'trouvent rien d'mieux que s'prendre le vasque supérieur, après se l'être pris ces cons d'oiseaux sont bloqués dans la flotte, vu qu'ils essayent tous de sortir en même temps, ils se bloquent entre eux. Eux galèrent et moi je me marre. Au bout de quelques minutes, y'a plus de bruit, plus de mouvement. Alors j'fais ce que toute personne normal ferait j'vais vérifier s'ils sont en vie, mais, c'est mort, je bougerais pas de mon banc, j'suis trop calé et la fontaine est au moins à dix mètres, en conséquence de quoi, je me baisse, prend une caillasse et le jette dans la fontaine. Oui, une caillasse à ne pas confondre avec un cailloux, ce n'est pas la même chose, c'est comme une brute et une brutasse ça n'a rien à voir, absolument rien, là où le cailloux n'est qu'un vulgaire bout de rocher , la caillasse elle est un vénérable et noble fragment rocheux. Bref, quand la caillasse, et non le cailloux, va dans la fontaine j'entends juste un plouf. Je m'interroge donc, où sont les pigeons se seraient ils envolés quand je me suis baissé pour choper le noble et vénérable fragment rocheux ou bien sont-ils juste crevés ? Face à ce dilemme qu'une seule solution :

Hey ho, les pigeons, vous êtes morts ? Si oui, vous pouvez faire un bruit ?

Pas de réponse, alors j'attends. Je m'allume une cibiche en attendant tout en respectant les étapes essentiels à son allumage, à savoir prendre la clope et foutre du feu devant. J'attends encore et toujours quand je vois un chat passer.

Petit, petit, viens voir.

Il me snobe et continue vers la fontaine. Puis il en sort un pigeon et se casse. Au moins j'ai ma réponse. Je jette ma clope puis me casse. Oui, je sais on est censé écraser la cigarette avec son talon pour éviter de créer un incendie. C'est des conneries tout ça, j'ai pas de temps à perdre  avec ces conneries, comme si un tout petit mégot de cigarette avec un peu de braise allait faire cramer des arbres quand il a pas plus depuis des jours. En traversant la ville je recroise la fille du maire, elle porte des conneries encombrantes, type courses. J'pense que y'a moyen de moyenner au dessus de la moyenne, si vous m'comprenez.

-Hey, excuse moi de te déranger, t'as besoin d'aide ?
-Non, c'est bon merci.
-Allez vas y, j'vais te donner un coup de main, ça me fait de la peine de t'voir galérer comme ça, laisse moi t'aider.
-T'es sourd ou quoi tocard, j't'ai dit d'me lâcher, j'suis une grande fille.
-Ok ok ok, c'est bon j'te laisse tranquille, connasse va.
-Qu'est-ce t'as dit là ?
-Rien, rien.

Là, ses courses tombent et j'me prend une claque. J'ai qu'une envie c'est lui mettre une claquasse et non une claque, mais je me retiens car je suis un gentleman qui ne frappera jamais une femme. Le fait que son père soit un ancien gradé de la marine n'y naturellement pour rien. Enfin, ça joue peut être un peu dans ma décision. Un peu beaucoup. Elle ramasse ses courses et se barre.

-Ça va, t'as rien ?

J'tourne la tête et j'vois une blondinette, si j'm'trompe pas c'est la fille de quelqu'un mais j'sais plus de qui, ce dont j'm'souviens en revanche, c'est qu'elle, elle est pas réputée pour être un modèle de chasteté. Alors, étant donné mon échec cuisant, le fait que quand on tombe d'un cheval faut un remonter aussitôt et qu'elle a deux arguments de poids,  j'fais ce que tout homme respectable ferait, je tente ma chance.

Les événements suivants sont dérivés de la fameuse méthode Cofresi, afin de préserver l'avenir et la pérennité de cette méthode nous ne les divulguerons pas, à la place nous vous mettons une courte page de publicité.

Hey les enfants, vous voulez être des héros, avoir la classe ? Ne dites rien, je sais bien que oui, alors venez vite à La Mouetteboutique, trainez y vos parents de force s'il le faut, n'hesitez pas à tapez des pieds pour obtenir ce que vous voulez. Les premiers arrivés auront une figurine dédicacé par SuperJuriste.
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Clac, ploumb,vlam. Oui mes onomatopées sont nulles, mais vous pouvez comprendre qu'il y a un bruit, c'est l'essentiel.
-Oh, c'est mon père, vite va dans la salle d'eau.

Pas l'temps d'réfléchir, je chope mon fut et mes autres sapes et j'saute, littéralement dans la salle de bain. Il est dur, le sol, mais vu qu'il est frais, j'y reste. En plus ça sent bon l'herbe violette, mais si vous savez l'herbe qui guérit plein de truc, vous voyez d'quoi j'cause ? Ouaip, c'ça d'la lavande. En regardant autour, je me demande si j'ai été poissard ou chanceux : il y a des fringues, probablement sales, de partout par terre ! Bref, la peur de me faire attaquer au visage par les mites sauvages ayant décidé de crécher au sein de ces amas de tissus me pousse à me relever. Oui, les mites c'est dangereux, très dangereux, la preuve on dit qu'il y en à qui sont à l'origine du monde. Toujours est-il que la curiosité est forte, j'aimerais bien savoir à qui appartient la fille que j'ai « salué », alors je traverse le no man's land, me colle à la porte et observe par le trou de la serrure. En même temps, j'vais pas observer par la poignée de la serrure, j'pense que ce serait un peu compliqué. J'observe et là je vois.... Rien, j'y vois que dalle et c'est super inconfortable. Par contre je peux entendre leur conversations.

-Salut Papounet, t'es rentré tôt aujourd'hui, y'a eu un soucis au travail ?
-Dis le moi sssi, z'te déranze, j'sssssuis encore chez moi, z'fais encore sssssse que z'veux.

Là, je me mords les lèvres pour ne pas rire. C'est comme faire un gosse. Douloureux et pas très utile. Avant que vous ne me preniez pour un gamin, sachez que je n'ai que dix huit ans et qu'en plus,sa voix est très très aigue. Si cela ne vous fait même sourire c'est que soit vous n'avez pas d'imagination, soit qu'vous êtes cons car différent de moi.

-Au fait, t'as ranzé ta sssssssalle d'eau ou touzours pas ?
-Ouaip, elle est nickel t'as jamais rien vu de plus propre.
-Z'vais voir çççççça.

Quelle conne. Je regarde aux alentours, une fenêtre, des fringues, un panier à linge, un lavabo, un canard en plastique, une brosse à dent, de l'encens, des fringues, une baignoire et des fringues. Pas le temps d'penser plus que ça j'fais ce que tout être censé aurait fait, je saute par la fenêtre. Le truc que je savais pas, c'est que de ce côté de la propriété le jardin est à l'abandon et qui dit jardon abandonné dit ronces, orties et autres délices de la nature. J'aurais dû mettre mes chaussures et mon tee shirt avant de sauter. Heureusement que je suis un homme qui aime garder une part de mystère, autrement dit, heureusement qu'j'enlève pas mes chaussettes.

Après avoir roulé-boulé en dehors des buissons et des hautes herbes, j'retourne en ville, faut que j'aille chez l'herboriste. Oui chez l'herboriste, ces putains de campagnards ont même pas une pharmacie, parce que quand c'est pour faire des jolies petites palissades blanches assorties à toutes les jolies petites maisons blanches y'a du monde mais dès qu'il s'agit d'avoir un truc utile comme un bordel ou de quoi s'soigner y'a plus personne. Putains d'bouseux.

Je pousse la porte. Y'a un clochette qui ding-ding.

-Y'a quelqu'un ?


Pas de réponse. C'est peut être fermé. Je rentre quand même, ça lui apprendra à pas fermer la porte. Putain, v'là que ça commence à m'gratter. Putain, c'est affreux. Là, y'a des p'tits malins qui m'diraient « ne te gratte pas sinon ça va empirer » ce à quoi j'aurais envie de répondre «  je sais espèce de petite merde, mais devine quoi, si je me gratte quand même c'est qu'y a une putain de raison, non ? Se retenir de se gratter c'est comme ne pas manger de viande, c'est contre nature » ce à quoi il me rétorquerait « Ohlalala, c'est n'importe quoi, regarde moi j'suis végétarien. » et je conclurais en disant « Ouaip, bin devine quoi, c'est pas une réussite », seulement j'suis tout seul, donc y'a pas d'p'tits malins pour m'casser les burnes. Tout en cherchant un remède, je me frotte contre les étagères, putain c'qu'c'est bon. En plus, le fait qu'elles soient faites dans un vieux bois bien rêche doit augmenter leur potentiel gratouillosité.   Plus j'suis vigoureux, plus c'est bon, alors tout en cherchant, j'suis très vigoureux. Mélo de rhubarbe menthe ? Nop Herbes provinciales ? Nop Menthe ? Nop Solution pour la mauvaise halène ? Plus tard. Voilà ! Concentré d’aloes des Barbades. Danse de la victoire ! On fait la vague à droite, on la fait à gauche, elle repart à droite, oh putain que ça me gratte. Bref, j'presse le pas et j'sors en claquant la porte, j'suis pas sûr que le hippie qui tienne la boutique soit très heureux sur le fait que je m'sois servi sans sa permission et qu'j'ai cassé aussi quelques flacons. Car oui le tenancier d'une herboristerie est par essence même
un hippie, qui d'autre croirait aux pouvoirs des fleurs.

J'attends de mettre assez éloigné et j'applique cette merde là où ça pique. Putain que c'est bon.

PUTAIN QUE C'EST BON !


Une fois la besogne accomplie, il est temps d'bouffer, c'est que j'ai la dalle moi. J'vais donc à mon repère, le Chenapan Ascendant, oui les tenanciers sont souvent à chier quand il s'agit de trouver des noms, là preuve les piliers de bars s'appellent tous Gégé. Breffons, j'y vais, je rentre et j'avance directement vers le taulier, un p'tit mec tout chétif avec le crane comme son comptoir, lisse et ébène.

Qu'est ce qu'j'peux faire pour toi chef ?

A manger s'il vous plaît.
Ok, pas d'soucis chef. HEY DINO PREPARE UNE ASSIETTE DE LA DAUBE HABITUELLE.

Au moins, il a le mérite d'être honnête. Je m'assoies. Sans que j'ai besoin de lui demander il me sert un bock. J'hoche la tête, il m'sourit. J'en prends une gorgée. L'assiette arrive. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait pas menti le bougre, ça m'a pas l'air bien ragoutant. Alors que j'essaie de vider la gamelle le plus vite possible afin d'éviter le goût d'cette pitance Crane d'ébène s'met à causer.

-De l'aloé vera, hein ?
-Heu.... Ouaip.
-Toi t'as vu la petite Anna.
-Comment tu peux savoir ça ? Oh, non... Sérieux ?
-T'en fais pas, on est tous passé par là.
-À ce point là ?


Il hoche juste la tête avec un air compatissant. En regardant autour, j'bitte qu'y'a personne ou presque dans le troquet.

-C'est toujours aussi vide ?

-Bien sûr que nan, c'est à cause de l'incendie !
-Qué incendie ?
-Y'a en a eu un qui s'est déclaré près du parc, la p'tite forêt à coté à l'air de bien cramer.

Putain, j'suis chanceux d'm'être barré tôt, j'aurais eu l'air malin si j'y étais resté.

-Tu veux un petit kawa chef ?
-Allez.


Il m'sert le café. Je trempe mes levres dedans

Mmmh....
Il est bon chef?

Je lui fais un rond avec mes doigts. Il est comme je l'aime, très sucré. Je prends la tasse et vais dans un coin de la salle. Une fois, qu'il est vidé, la fatigue s'fait sentir. Je m'avachie sur ma chaise, pose les pieds sur la table et ferme les yeux.
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-Mes très chers amis !

Mes yeux s'ouvrent sous l'impact métaphorique du son de la voix du gueulard. Franchement, d'habitude ça fait chier d'se faire réveiller par un connard qui gueule, mais quand il t'appelle « mon très cher ami » t'as en plus l'envie de lui en foutre une. Un ami te réveillerait jamais en gueulant. Quand j'mire la pièce, elle est passé du bouge désert à l'assemblée plénière, oui c'est pour la rime car j'ai aucune foutue idée de ce à quoi ressemble une assemblée plénière. Bref, y'a le gueulard sur une chaise, c'est probablement le maire : il a une moustache et aussi y'a plein de glands tout autour qui l'écoute.

-Nous avons enfin trouvé ce qui a causé l'incendie.

Là il lève un sachet transparent. Il doit sûrement contenir un truc, vu qu'j'suis pas un prix Veganobel mais j'ai des doutes sur le potentiel incendiaire du plastique. Toujours est-il qu'j'vois pas ce qu'c'est.

-Mes très chers amis, ceci est un mégot ! Un mégot de la marque Huffingtom ! Je laisse maintenant la parole au chef Barnes, de la milice du comté.

Là, y'a un gros nain qui essaie de monter sur la chaise. On croirait voir une orque sur une plage. Le cétacé, pas le truc avec un hache. C'est assez drôle. Il abandonne vite.

-Les amis, sssssssoyez sympa, amenez moi esssssssscabeau que z'puisse grimpe desssssssssus
.

Là, c'est le drame, je me marre. La foule s'écarte, enfin par la foule, j'entends les dix péquins du coin,. Le nain vient vers moi.

-Qu'est-cccccce qui te fait marrer mon p'tit pote ? Tu ssssssais des soses ?
-Ahaha, non m'sieur, mfmfmf, j'ai aucune idée d'qui a jeté ce mégot.
- AH AH ! On te tiens, on a zamais causé de mégot ! AVOUE ! AVOUE QUE T'ES LE COUPABLE !
-C'est le maire qu'en a parlé. À l'instant.
-C'est vrai mon bon Willou, tu m'écoutes dont jamais ?
-Mais si , mais si Sarles, tu ssssssais bien que ze n'ai d'oreilles que pour toi mon sou. Bref, t'es pas innocent pour autant. Tu ffffaisais quoi au moment de l'incendie ? REPONDS ! REPONDS !



Bon, je peux pas lui dire que c'est moi qui ait balancé le mégot, clairement pas. Je préfère éviter de dire que j'ai sauté sa fille aussi. L'entrée par effraction et le vol de l'aloe vera n'est pas avouable non plus.

-J'crois bien que j'étais ici.
-Taulier ! Cccc'est vrai ceeeee mensonze ?
-L'incendie était déjà déclaré, chef.
-Alors tu m'mens !
-Non, non, j'étais à l'herboristerie en fait !
-Quoi ! Cccc'est toi qu'a cambriolé l'herborisssssterie !
-Euh..... Non, non,non je mentais en fait, j'étais chez une fille.
-Sssssson nom !
-M'sieur j'peux pas vous l'donner, j'suis un gentleman. Et puis y'a son père dans l'assemblée.

Là, je vois son poing qui part. Puis je sens son poing et la chaise sent son poids. Je tombe. Le sol est plus dur que celui de la salle d'eau. Mais je crois qu'il est propre alors ça équilibre. 'Fin j'crois.

-Hey, mais pourquoi t'as fais ça ! On discutais juste !
-CONNARD ! Z'VAIS TE BUTER ! CCCCCC'ETAIT MA PETITE ANNA !
-Attendez, vous pouvez pas en être sûr.
-Il est le seul à avoir une fille avec qui t'aurais pu coucher.
-Vous avez pas une fille m'sieur le maire ? J'peux vous assurer que si Lc'est le cas j'aurais pu l'honorer.
-De un, en disant t'as avoué, de deux, oui j'en ai une, de trois, non, tu n'aurais pas pu.
-Arrêtez, j'ai la classe, j'ai réussi à emballer la fille du nain en trois minutes.
-Ma fille est lesbienne... BOUHOUHOU j'aurais jamais de petits enfants Bouhouhou!
-Voilà t'es content, t'as pleurer mon sarlounet d'amour.
-Car je lui ai rappelé que sa fille aime le gazon ? Pourtant vous deux, vous êtes bien des... 'fin vous voyez quoi.
-Putain d'homophobe ! Z'vais t'crever.

Son poing se lève. J'ai pas trop envie d'en reprendre une. Oui, la première m'avait fait assez mal.

-Attendez, je peux tout vous expliquer.

Là, il s'arrête et se mettent tous à m'écouter. J'ai trop d'charisme.

-Alors, c'est simple.... Cassos.


Je me retourne, saute par la fenêtre qui s'trouvait derrière et qu'était ouverte, le hasard fait bien les choses, puis je sprinte vers le gare.

-CHOPEZ LE !
-OUI SSSSSSOPEZ CETTE SALOPE !

J'entends le brouhaha de la foule derrière. Mais ils peuvent rien faire, j'suis trop rapide. La preuve, j'suis déjà sur les chemins de fer. Je la vois maintenant. Oh putain, y'a un train à quai en plus !

TCHOU-TCHOU
-Le train n°646845 va bientôt partir, prenez garde à la fermeture des portes.

Vite ! Vite ! Vite ! J'plonge vers la rambarde du dernier wagon avant que ça commence à bouger. La rambarde frotte contre mon torse, mais ça passe. C'était pas très agréable. J'suis au sol. Je me relève. Je me retourne. Je vois les péquenots qui ragent. En les voyant rager comme ça, j'oublie mon manque de souffle.

-JEVTA VOUS SALUE BANDE DE FILS DE PUTE ! J'VOUS BAISE J'VOUS BAISE  J'VOUS BAISE ! AU FAIT, LE MEGOT IL ETAIT À MOI MAIS JE VOUS EN FAIT  CADEAU !

Et vu que j'suis une personne distinguée et j'en passe, je ne leur fait pas de doigt. Nan, j'déconne, j'ai même dansé. Une fois que j'les vois plus, j'm'arrête et j'tente de récuperer mon souffle. Dix minutes plus tard, le souffle récupérer, j'ouvre la porte de derrière. Un mec habillé en noir avec une casquette moche.

-Billet s'i'ou'plait.

La porte se referme. JE la referme. La porte se rouvre. IL la rouvre. JE lui souris. IL lève sa crosse de fusil. JE lève mon index. Il baisse son fusil. Je prends sa crosse. Knock Out technique.[/color]
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Là, j'reviens tout juste à moi. C'est qu'il a une bonne crosse l'batard. Oui, quand un gusse met une grosse droite on dit bien « oh il a une bonne droiteuh » bah l'gusse il m'a mis un gros coup d'crosse, donc il a une bonne crosseuh. Et j'ai mal. En plus, j'suis menotté. Par derrière qui plus est. C'est putain d'inconfortable, on peut pas bouger, en plus j'ai le nez qui m'gratte, c'est un supplice. UN SU-PPLICE. Mais j'crois qu'c'est le but, qu'on puisse pas bouger, hein, pas qu'on ne puisse pas s'gratter le nez, c'serait con ça en revanche ; efficace, mais complètement con quand même. Et puis, c'est pas pour dire, mais j'suis assis au moins, enfin si c'est pour dire. Ah et puis ils ont pas jugé bon de me mettre la lumière ou un film. Résultat, j'suis dans le noir,  j'peux pas bouger et j'ai envie de me gratter le nez, je le répète bien puisqu'cet élément me semble être le plus important.

Une porte s'ouvre en face. Un mec entre vu qu'il est en contre-jour,  j'vois juste qu'il porte un chapeau. Il referme la porte. Là il s'assoie en face, en fin je crois qu'il s'assoie en face. Oh et puis allez vous faire en fait j'en sais rien, et vous savez pourquoi j'en sais rien ? Car on est dans le putain de noir, comme dans le sens: ohlalala il fait super sombre je n'arrive pas y voir à deux mètre et pas dans le sens ohlalala je suis tombé dans une marmite de chocolat, sens qui doit être délicieux cela dit. BREF, le fait est que j'entends juste des bruits et que n'étant pas une putain de chauve souris je ne peux donc pas savoir où il est, en revanche c'qu'j'sais vous dire c'est qu'il fait du bruit, ce qui ne sert à rien comme information.

Il continue de faire de bruit pendant environ octante minheudes, une minheude étant une unité de temporelle mesurant un laps de temps indéfinissable, ce qui ne veut en fait, rien dire. Une fois qu'il s'est arrêté ou qu'il continue de bouger mais en mode ninja, ce qui m'semble compliqué étant donné que j'ai pu déduire du bruit qu'il faisait qu'il portait des talonnettes, enfin c'est soit ça soit il joue des castagnettes, les talonnettes me semblent, légèrement, plus crédible ; bref une fois qu'il s'est arrêté, bah il se passe rien, on attend. On attend longtemps en fait, très longtemps environ deux billions de minheudes, autrement dit je n'ai aucune idée de la durée de l'attente.

-Euh, y'a quelqu'un.
-Non. Ahahaha, j'rigole. J'suis là.
-Vous êtes où ?
-
-Là où ?
-A droite. Non, l'autre droite. Non, l'autre. Voilà.
-En face vous vouliez dire.
-Question de point de vue.
-Mais vous myctalope ? Vous y voyez dans le noir ? Ou vous êtes une sorte de ninja ?
-Nyctalope.
-Quoi ?
-Quand on y vois dans le noir, on nyctalope pas myctalope. Pour répondre à ta question, c'est un secret. Au fait, les questions à partir de maintenant.
-C'est un secret un peu pourri en fait. Et on est où ?
-Une fois.
-D'accord, une fois, c'est très bien. Mais on est où ?

Là, il me cogne. En plein sur le nez, assez fort pour que ça s'sente mais assez doux pour n'pas faire de dégât. Il sait comment prendre soin d'gens ce gusse-là.

-J'ai dit :JE pose les questions.

Un truc s'allume devant moi. C'est un briquet. La flamme éclaire son visage et je ne peux dire s'il est flippant ou terriblement classe, mais il porte de grosses lunettes teintés. Aussi, il a un cigare à la bouche. Il place la flamme devant le cigare, une fois la bout allumé, il range le briquet.  Il tire sur le cigare.

-La fumée ne te dérange pas j'espère.
-N'importe comment si jamais ça me dérange vous allez pas vous arrêtez quand même, est-ce que je me trompe ?


Il me recogne, plus fort que la fois précédente. Ou alors il cogne pareil mais avec le cumul c'est plus douloureux.

-Okok, j'ai compris, Vous posez les questions, allez y.

Rien, il fume juste son cigare en m'envoyant sa fumée dans la gueule. J'peux sentir d'ici que le cigare est de bonne qualité.

-Votre cigare il m'a l'air bien bon,
-Il l'est.
-Je pou.... Non rien oubliez.
-Tu commences à comprendre.
-Sinon, vous pouvez m'détacher.
-Si je te détache, tu vas me sauter dessus, j'ai raison ?
-Oui.


Putain, pourquoi je dis la vérité, qu'est ce qui se passe ? J'allais lui jurer que non et puis j'ai dit la vérité par instinct.

-Là tu te demandes "pourquoi est ce que je lui dis la vérité" ?
-Oui, mais en fait vous un médium.
-Non, je ne suis juste pas le genre de personne à qui on ment.
-Je veux bien vous croire.
-Bon, on va commencer.
-M'sieur, la lumière.
-Ah, c'est vrai, excuse moi.

La lumière s'allume. La salle est grande. Y'a d' beaux meubles en bois un peu partout et du rembourrage rouge sur les chaises. Aussi y'a une table entre moi et le mec.

-Tu sais bien te battre ?
-Non, 'fin, je sais me débrouiller, mais j'suis meilleur à la fuite.
-Intéressant. A ton avis qu'est que Je fais ?
-Là, vous fumez un cigare. Sinon en temps normal, je pense que vous êtes du genre à donner le cadavre de personne dans mon style aux cochons, mais pas moi, hein, j'sens qu'on a un bon feeling.
-T'as raison. Pas sur tous les points, mais t'as raison quand même. Est ce que tu penses m'être utile ?
-Ça dépend, tout le monde peut être utile à quelqu'un. Je sais faire des bons cocktails par exemple et je peux être adroit de mes mains aussi.
-Mmmh... Tu comptes faire quoi si je te relâche ?
-Pour commencer, fumer une clope car c'est super stressant, ensuite me beurrer et c'est à peu près tout, le reste ne sera que conséquences.
-Donc tu comptes perdre ton temps et ne rien faire de ta vie.

Là, je réponds pas, je baisse juste les yeux, comme quand l'Oncle Grundig m'engueulait.

-J'ai mieux à te proposer, ça inclue une paye correcte et que je te renvoie pas dans le patelin paumé d'où t'arrivais.

Je pense qu'il y a pas de contre-offre possible. Si je retourne là-bas, j'suis mort ou pire, genre castré.


-Je marche.
-T'as aucune question ?
-Vous m'avez dit que VOUS posiez les questions.

-C'est vrai, j'avais oublié, c'est bon maintenant tu peux poser tes questions.
-Alors, vous êtes nyctalope ?
-Sérieusement, c'est ça ta question ? Pas de « qu'est-ce que je vais faire ? » ou de « Où suis-je » ni de « Qui êtes vous » ? Pour te répondre non. Ahahahaha.

Là il se lève et va vers la sortie.

-Tu ne m'suis pas ?
-Les menottes, m'sieur.
-Ah, c'est vrai.

Il s'approche, pose sa main sur mon épaule. C'est une sensation étrange. Ça me rappelle presque l'homme-poisson de quand j'étais gosse. Il m'enlève les bracelets et me tend la main.

-Au fait, je suis Ray.
-Moi c'est Jevta, Jevta Cofresi.
-Je sais.

Et on sort de la salle.
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