Troisième voie de Grand Line, 1er Janvier 1626.
Sur Grand Line, la météo est inconstance, aléatoire et source de bien des périls. N’importe quel marin pourrait vous le dire. Aussi, il n’y avait rien d’étonnant à ce que la mer en ce début d’année soit d’un calme absolu. Une mer d’huile comme on en voyait d’ordinaire que sur les plus calmes des mers bleus. A croire que, après la tempête tropicale de la veille au soir, même Grand Line a besoin de repos. Sur cette mer si calme il n’y avait d’autres voiles à l’horizon que celle d’un cuirassé de la Marine ayant récemment changé de propriétaire. Le navire était en piteux état et paraissait avoir essuyé une tempête très récemment. A dire vrai, c’était exactement ce qu’il avait encaissé, une saloperie de tempête tropicale. Ca n’avait pas été une mince affaire que de réussir à quitter l’île, la mer était déchaînée et si le navire n’avait pas été doté de roues à aube, les pirates auraient sans doute tous coulés.
Le Crack avait eu le nez creux dans cette histoire. Il avait senti venir le moment où il convenait de prendre ses cliques et ses claques. Toute cette histoire puait la merde dès le début. Jack était peut être prêt à jeter son titre aux orties mais pas Joseph. Dead End avait besoin que le Gorille garde son titre. Bon d’accord, il avait peut-être été un peu influencé dans sa prise de décision par la jeune Anna qui lui servait du Cap’tain à longueur de temps. Mais n’empêche, il avait pris le large pour la bonne cause. C’était pour que le Bosss garde son titre, pour le bien des Saigneurs et de Dead End. Ouais, ça c’est ce qu’il dirait si jamais Jack le retrouvait. En vérité, c’est surtout qu’au cours de ce massacre, le Crack avait senti qu’il tenait là une opportunité unique de faire cavalier seul et Joseph n’était pas homme à manquer une opportunité de rencontrer son Destin et la gloire.
Disparue la tenue ridicule dont il s’était affublé pour participer au massacre. Une descente dans la penderie d’un Commandant avait permis à Joseph de trouver plusieurs costumes de bonnes factures et il avait aussitôt revêtu un costard blanc. Dix ans passés au Cipher Pol, ça laissait des traces. Comme un amour immodéré pour les costumes de qualité. Ainsi vêtu, le Crack était prêt à assumer son nouveau rôle de Capitaine. Il fallait encore que les autres pirates le reconnaissent en tant que tel, mais c’était une pure formalité. Ceux qui n’étaient pas d’accord étaient libres de partir, la planche n’attendait qu’eux. Mais avant de mettre l’équipage au pas, il avait une autre tâche plus importante encore à accomplir. Il devait officialiser sa prise d’indépendance vis-à-vis de Wrath. Joseph voulait la Gloire. Il était hors de question que le massacre de la veille soit attribué à un groupe de sauvages. Bonus non négligeable, en procédant ainsi, il pourrait mettre Kiril devant le fait accompli, le Punk était une variable trop aléatoire au goût de Joseph. Quand à Maya… Elle ne poserait sans doute aucune difficulté. Ils se comprenaient tous les deux et pour autant qu’il sache, ce n’avait jamais été le grand amour entre elle et Jack.
Allez Joseph, ton destin n’attend plus que toi, direction la salle des communications du cuirassé. Si la tempête avait nettoyé le pont du navire, celui-ci comptait encore bon nombre de cadavres à son bord. Des cadavres dont il allait falloir se délester rapidement. D’ailleurs il faudrait aussi effectuer un paquet de réparation. Entre le combat contre le Chasseur et la tempête, la moitié des dortoirs avait été rasé, l’un des ponts était éventré, etc, etc… Heureusement qu’ils avaient un charpentier d’exception à bord. Arpentant les coursives de son nouveau navire, le Crack observait les pirates assis un peu partout, l’air hagard. Les gangsters de Dead End, récupérés à la dernière minute avant de quitter l’île, semblaient se demander ce qu’ils foutaient là plutôt qu’avec le Gorille. Seul le fidèle la Fouine semblait avoir une petite idée de ce que prévoyait son patron à le voir dessiner ce qui ressemblait fort à un Jolly Roger. Les anciens membres de l’équipage du Chasseur paraissaient tous résignés à leur sort, s’attendant à mourir à très brève échéance. Il n’y avait qu’Anna qui semblait heureuse. Depuis la veille, elle avait suivi Joseph comme son ombre, s’enthousiasmant à chaque comportement du Crack qui collait à l’image qu’elle se faisait de la piraterie.
Chaque petit détail s’inscrivait dans un coin de la tête de Joseph, cela servirait plus tard, mais son esprit était déjà tourné vers ce qui serait sans doute la conversation la plus importante de toute sa vie. Celle grâce à laquelle il sortirait de l’ombre de Jack et prendrait la place qui lui revenait de droit au premier rang de la piraterie.
Ça y est, il était arrivé. La porte de la salle était grande ouverte et une odeur de mort flottait à l’intérieur. Pas de mystère là-dessous, trois marines morts se trouvaient dans la pièce, l’un d’eux encore assis à son poste, un casque sur les oreilles. D’un coup de pied, le Crack vira le macchabée hors du fauteuil et s’y assis. Il prit une grande inspiration puis décrocha le combiné. Il ne connaissait pas le numéro de denden privé d’un gradé mais il n’en aurait pas besoin. Les navires de la Marine pouvaient tous communiquer au QG à Marineford et c’était eux qu’il allait contacter.
« Pulupulupulu pulupulupulu pulupulupulu Gotcha. Ici Marineford, parlez Cuirassé Amour Fraternel. »
Amour Fraternel ? Le navire allait devoir être rebaptisé, c’était maintenant une certitude.
« Bien l’bonjour Marineford, ici Joseph Patchett, nouveau commandant du cuirassé... hum... Poing d’Acier. J’ai une com…»
« Hahaha, très drôle seconde classe Petitcul. La semaine dernière c’était le Grand Lloyd Barrel, tu comptes me faire le coup avec tous les pirates de seconde zone ? Je libère la ligne, c’est réservé pour les affaires importantes. »
« Mais je… »
« Gotcha »
Incroyable mais vrai. Le Crack venait de se faire raccroché au nez. Il ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, observant le combiné comme si celui-ci était une hallucination sorti d’un horrible cauchemar. Non… C’était forcément un malentendu. Il allait rappeler.
« Quoi encore ?! Je t’ai dit de libérer la… »
« Ta gueule grognasse ! C’est pas vrai ça, on peut pas en placer une. Je suis Joseph « Crack » Patchett, ex-agent du CP5 matricule 241 543 903, pirate actuellement primé à 48 millions de Berrys et je te jure que si tu t’avises de me raccrocher encore une fois au nez, je viendrai te chercher jusqu’à Marineford pour t’écorcher vive ! C’est bien compris ?! »
« Je… Euh… »
« Bien ! On va prendre ça pour un oui. Maintenant tu te magnes et tu m’transfère à ton supérieur. »
« Ici la Commandante Granado, services de communication de la Marine. Patchett, vous avez intérêt à avoir une bonne raison pour communiquer depuis un cuirassé de la Marine. »
« Héhéhé. Réfléchis un peu Commandante. Si t’as deux neurones qui fonctionnent, tu vas deviner ce qui est arrivé à l’équipage. »
« Ils sont morts c’est ça ? Hum…. Étant donné que vous faites partie de l’équipage de Jack Calughan, je suppose que cela signifie que Wrath a trahi le Gouvernement Mondial. »
« Faisait partie ma mignonne, au passé. Le Gorille et moi avions quelques désaccords aussi j’ai décidé de retrouver ma liberté de pirate. On peut dire que JE l’ai trahi dans un sens... Tiens, ça me rappelle une vieille histoire... Vous m'aviez quand même foutu 48M sur la tête pour ça. Pour me débarrasser de cette image de lèche-cul du Gouvernement qu'on nous collait à cause de Jack, j'ai souhaité marquer le coup. Tu connais la station touristique de l’île maléfique ? T’sais le truc de cette rosse de Mc Cormick. Bah l’existe plus ! Rasé la ville touristique ! A coup d’canon. A ça, y’a pas à dire, rien ne vaut les triples tourelles de la Marine pour raser une ville et tuer par paquets de cent. Merde hein, plus d’un mois à se la couler douce sur cette île. Il était plus que temps que j’remette le couvert ! »
« Vous avez conscience qu’appeler pour dire ça c’est de la bêtise à l’état pur ? »
« Un peu de respect tu veux ? J’fais ça pour la reconnaissance quelle question ! J’veux pas qu’on attribue mes hauts faits à d’autres que moi et surtout pas à ce foutu Gorille ! Je l’ai largué et je veux que ça se sache ! Voyez, être considéré comme pote avec un Corsaire, ça fait tâche quand on essaie de se faire des connexions dans le milieu de la pègre... Alors tu vas être une bonne petite commandante et transmettre tout ça à ta hiérarchie. Tu leur diras bien que les Saigneurs des Mers sont de retour ! »
« Les Saigneurs des mers ? Le nom était pourtant déjà pris... Enfin, je suppose que c’est tout ce que votre petit esprit étriqué pouvait trouver. »
« Ouais, les vrais Saigneurs des Mers quoi. Ceux qui se souviennent encore de ce que ça veut dire que d’être un pirate ! Comme à l'époque de Tahar Tahgel ! Mais tu vois ma belle, moi je monte un équipage nouveau pour ce nouvel an ! Et si tu crois que tu vas pouvoir venir me pécher, sache que je suis pas tout seul. Mayaku Miso, ça te dit quelque chose ? Oh, tiens, elle a aussi trahi le GM... Kiril Jeliev ! Parlons en ! Oh, tiens... N'était-il pas marine, lui ? Les grands esprits se rencontrent ! Toutes façons, j’doute pas que vous entendrez parler d’nous d’ici peu. Bon c’est pas tout ça, mais j’ai d’autres trucs sur la planche moi. C’la dit, sache que je penserai à ta douce voix, Commandante Granado, la prochaine fois que je tuerai une marine. P’tet même que j’te renverrai sa tête dans un sac bwéhéhéhéhé ! Gotcha. »
Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, il était temps d’annoncer à l’équipage que leur avenir était déjà tout tracé. Le Crack prit une grande inspiration et activa son pouvoir démoniaque. Sa voix à la puissance démultipliée s’entendrait dans tout le navire.
« Votre attention bande de marins d’eau douce ! Rassemblez-vous tous immédiatement sur le pont principal ! Ceux qui n’y seraient pas d’ici cinq minutes iront nager avec les requins ! »
Quatre minutes et douze secondes plus tard, tout ce que le navire comptait d’âme vivante à bord était présente sur le pont principal. Pas un larbin ne manquait à l’appel. Même le crêteux ramené par Kiril la veille était là, l’air plus mort que vivant, mais présent. Maya était dans son coin, occupée à dorloter son horrible pigeon géant et le Punk était assis un peu à l’écart, visiblement suspicieux. Le meilleur ennemi de Joseph sentait venir le truc, il faut dire qu’il connaissait bien son Crack.
« Bieeeeen ! Merci à vous tous d’avoir répondu à mon appel. Je souhaitais pouvoir vous regarder dans les yeux quand je vous l’annoncerai. Certains s’en doutent déjà alors ne faisons pas durer plus longtemps le mystère… En cette nouvelle année, il est temps de tourner une page. Soyons clair, Wrath c’est du passé ! Je suis le nouveau Capitaine de ce navire et vous, vous êtes mon équipage. Ensemble nous serons les véritables Saigneurs des Mers ! Nous montrerons au monde ce que signifie vraiment être un Saigneur ! Nous sommes et resterons des pirates ! En tant que tels, nous ne devons d'arborer le véritable étendard des Saigneurs et pas cette parodie à tête de gorille. L'étendard des Saigneurs est et restera celui de la Poulie ! »
Sur Grand Line, la météo est inconstance, aléatoire et source de bien des périls. N’importe quel marin pourrait vous le dire. Aussi, il n’y avait rien d’étonnant à ce que la mer en ce début d’année soit d’un calme absolu. Une mer d’huile comme on en voyait d’ordinaire que sur les plus calmes des mers bleus. A croire que, après la tempête tropicale de la veille au soir, même Grand Line a besoin de repos. Sur cette mer si calme il n’y avait d’autres voiles à l’horizon que celle d’un cuirassé de la Marine ayant récemment changé de propriétaire. Le navire était en piteux état et paraissait avoir essuyé une tempête très récemment. A dire vrai, c’était exactement ce qu’il avait encaissé, une saloperie de tempête tropicale. Ca n’avait pas été une mince affaire que de réussir à quitter l’île, la mer était déchaînée et si le navire n’avait pas été doté de roues à aube, les pirates auraient sans doute tous coulés.
Le Crack avait eu le nez creux dans cette histoire. Il avait senti venir le moment où il convenait de prendre ses cliques et ses claques. Toute cette histoire puait la merde dès le début. Jack était peut être prêt à jeter son titre aux orties mais pas Joseph. Dead End avait besoin que le Gorille garde son titre. Bon d’accord, il avait peut-être été un peu influencé dans sa prise de décision par la jeune Anna qui lui servait du Cap’tain à longueur de temps. Mais n’empêche, il avait pris le large pour la bonne cause. C’était pour que le Bosss garde son titre, pour le bien des Saigneurs et de Dead End. Ouais, ça c’est ce qu’il dirait si jamais Jack le retrouvait. En vérité, c’est surtout qu’au cours de ce massacre, le Crack avait senti qu’il tenait là une opportunité unique de faire cavalier seul et Joseph n’était pas homme à manquer une opportunité de rencontrer son Destin et la gloire.
Disparue la tenue ridicule dont il s’était affublé pour participer au massacre. Une descente dans la penderie d’un Commandant avait permis à Joseph de trouver plusieurs costumes de bonnes factures et il avait aussitôt revêtu un costard blanc. Dix ans passés au Cipher Pol, ça laissait des traces. Comme un amour immodéré pour les costumes de qualité. Ainsi vêtu, le Crack était prêt à assumer son nouveau rôle de Capitaine. Il fallait encore que les autres pirates le reconnaissent en tant que tel, mais c’était une pure formalité. Ceux qui n’étaient pas d’accord étaient libres de partir, la planche n’attendait qu’eux. Mais avant de mettre l’équipage au pas, il avait une autre tâche plus importante encore à accomplir. Il devait officialiser sa prise d’indépendance vis-à-vis de Wrath. Joseph voulait la Gloire. Il était hors de question que le massacre de la veille soit attribué à un groupe de sauvages. Bonus non négligeable, en procédant ainsi, il pourrait mettre Kiril devant le fait accompli, le Punk était une variable trop aléatoire au goût de Joseph. Quand à Maya… Elle ne poserait sans doute aucune difficulté. Ils se comprenaient tous les deux et pour autant qu’il sache, ce n’avait jamais été le grand amour entre elle et Jack.
Allez Joseph, ton destin n’attend plus que toi, direction la salle des communications du cuirassé. Si la tempête avait nettoyé le pont du navire, celui-ci comptait encore bon nombre de cadavres à son bord. Des cadavres dont il allait falloir se délester rapidement. D’ailleurs il faudrait aussi effectuer un paquet de réparation. Entre le combat contre le Chasseur et la tempête, la moitié des dortoirs avait été rasé, l’un des ponts était éventré, etc, etc… Heureusement qu’ils avaient un charpentier d’exception à bord. Arpentant les coursives de son nouveau navire, le Crack observait les pirates assis un peu partout, l’air hagard. Les gangsters de Dead End, récupérés à la dernière minute avant de quitter l’île, semblaient se demander ce qu’ils foutaient là plutôt qu’avec le Gorille. Seul le fidèle la Fouine semblait avoir une petite idée de ce que prévoyait son patron à le voir dessiner ce qui ressemblait fort à un Jolly Roger. Les anciens membres de l’équipage du Chasseur paraissaient tous résignés à leur sort, s’attendant à mourir à très brève échéance. Il n’y avait qu’Anna qui semblait heureuse. Depuis la veille, elle avait suivi Joseph comme son ombre, s’enthousiasmant à chaque comportement du Crack qui collait à l’image qu’elle se faisait de la piraterie.
Chaque petit détail s’inscrivait dans un coin de la tête de Joseph, cela servirait plus tard, mais son esprit était déjà tourné vers ce qui serait sans doute la conversation la plus importante de toute sa vie. Celle grâce à laquelle il sortirait de l’ombre de Jack et prendrait la place qui lui revenait de droit au premier rang de la piraterie.
Ça y est, il était arrivé. La porte de la salle était grande ouverte et une odeur de mort flottait à l’intérieur. Pas de mystère là-dessous, trois marines morts se trouvaient dans la pièce, l’un d’eux encore assis à son poste, un casque sur les oreilles. D’un coup de pied, le Crack vira le macchabée hors du fauteuil et s’y assis. Il prit une grande inspiration puis décrocha le combiné. Il ne connaissait pas le numéro de denden privé d’un gradé mais il n’en aurait pas besoin. Les navires de la Marine pouvaient tous communiquer au QG à Marineford et c’était eux qu’il allait contacter.
« Pulupulupulu pulupulupulu pulupulupulu Gotcha. Ici Marineford, parlez Cuirassé Amour Fraternel. »
Amour Fraternel ? Le navire allait devoir être rebaptisé, c’était maintenant une certitude.
« Bien l’bonjour Marineford, ici Joseph Patchett, nouveau commandant du cuirassé... hum... Poing d’Acier. J’ai une com…»
« Hahaha, très drôle seconde classe Petitcul. La semaine dernière c’était le Grand Lloyd Barrel, tu comptes me faire le coup avec tous les pirates de seconde zone ? Je libère la ligne, c’est réservé pour les affaires importantes. »
« Mais je… »
« Gotcha »
Incroyable mais vrai. Le Crack venait de se faire raccroché au nez. Il ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes, observant le combiné comme si celui-ci était une hallucination sorti d’un horrible cauchemar. Non… C’était forcément un malentendu. Il allait rappeler.
« Quoi encore ?! Je t’ai dit de libérer la… »
« Ta gueule grognasse ! C’est pas vrai ça, on peut pas en placer une. Je suis Joseph « Crack » Patchett, ex-agent du CP5 matricule 241 543 903, pirate actuellement primé à 48 millions de Berrys et je te jure que si tu t’avises de me raccrocher encore une fois au nez, je viendrai te chercher jusqu’à Marineford pour t’écorcher vive ! C’est bien compris ?! »
« Je… Euh… »
« Bien ! On va prendre ça pour un oui. Maintenant tu te magnes et tu m’transfère à ton supérieur. »
« Ici la Commandante Granado, services de communication de la Marine. Patchett, vous avez intérêt à avoir une bonne raison pour communiquer depuis un cuirassé de la Marine. »
« Héhéhé. Réfléchis un peu Commandante. Si t’as deux neurones qui fonctionnent, tu vas deviner ce qui est arrivé à l’équipage. »
« Ils sont morts c’est ça ? Hum…. Étant donné que vous faites partie de l’équipage de Jack Calughan, je suppose que cela signifie que Wrath a trahi le Gouvernement Mondial. »
« Faisait partie ma mignonne, au passé. Le Gorille et moi avions quelques désaccords aussi j’ai décidé de retrouver ma liberté de pirate. On peut dire que JE l’ai trahi dans un sens... Tiens, ça me rappelle une vieille histoire... Vous m'aviez quand même foutu 48M sur la tête pour ça. Pour me débarrasser de cette image de lèche-cul du Gouvernement qu'on nous collait à cause de Jack, j'ai souhaité marquer le coup. Tu connais la station touristique de l’île maléfique ? T’sais le truc de cette rosse de Mc Cormick. Bah l’existe plus ! Rasé la ville touristique ! A coup d’canon. A ça, y’a pas à dire, rien ne vaut les triples tourelles de la Marine pour raser une ville et tuer par paquets de cent. Merde hein, plus d’un mois à se la couler douce sur cette île. Il était plus que temps que j’remette le couvert ! »
« Vous avez conscience qu’appeler pour dire ça c’est de la bêtise à l’état pur ? »
« Un peu de respect tu veux ? J’fais ça pour la reconnaissance quelle question ! J’veux pas qu’on attribue mes hauts faits à d’autres que moi et surtout pas à ce foutu Gorille ! Je l’ai largué et je veux que ça se sache ! Voyez, être considéré comme pote avec un Corsaire, ça fait tâche quand on essaie de se faire des connexions dans le milieu de la pègre... Alors tu vas être une bonne petite commandante et transmettre tout ça à ta hiérarchie. Tu leur diras bien que les Saigneurs des Mers sont de retour ! »
« Les Saigneurs des mers ? Le nom était pourtant déjà pris... Enfin, je suppose que c’est tout ce que votre petit esprit étriqué pouvait trouver. »
« Ouais, les vrais Saigneurs des Mers quoi. Ceux qui se souviennent encore de ce que ça veut dire que d’être un pirate ! Comme à l'époque de Tahar Tahgel ! Mais tu vois ma belle, moi je monte un équipage nouveau pour ce nouvel an ! Et si tu crois que tu vas pouvoir venir me pécher, sache que je suis pas tout seul. Mayaku Miso, ça te dit quelque chose ? Oh, tiens, elle a aussi trahi le GM... Kiril Jeliev ! Parlons en ! Oh, tiens... N'était-il pas marine, lui ? Les grands esprits se rencontrent ! Toutes façons, j’doute pas que vous entendrez parler d’nous d’ici peu. Bon c’est pas tout ça, mais j’ai d’autres trucs sur la planche moi. C’la dit, sache que je penserai à ta douce voix, Commandante Granado, la prochaine fois que je tuerai une marine. P’tet même que j’te renverrai sa tête dans un sac bwéhéhéhéhé ! Gotcha. »
Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, il était temps d’annoncer à l’équipage que leur avenir était déjà tout tracé. Le Crack prit une grande inspiration et activa son pouvoir démoniaque. Sa voix à la puissance démultipliée s’entendrait dans tout le navire.
« Votre attention bande de marins d’eau douce ! Rassemblez-vous tous immédiatement sur le pont principal ! Ceux qui n’y seraient pas d’ici cinq minutes iront nager avec les requins ! »
Quatre minutes et douze secondes plus tard, tout ce que le navire comptait d’âme vivante à bord était présente sur le pont principal. Pas un larbin ne manquait à l’appel. Même le crêteux ramené par Kiril la veille était là, l’air plus mort que vivant, mais présent. Maya était dans son coin, occupée à dorloter son horrible pigeon géant et le Punk était assis un peu à l’écart, visiblement suspicieux. Le meilleur ennemi de Joseph sentait venir le truc, il faut dire qu’il connaissait bien son Crack.
« Bieeeeen ! Merci à vous tous d’avoir répondu à mon appel. Je souhaitais pouvoir vous regarder dans les yeux quand je vous l’annoncerai. Certains s’en doutent déjà alors ne faisons pas durer plus longtemps le mystère… En cette nouvelle année, il est temps de tourner une page. Soyons clair, Wrath c’est du passé ! Je suis le nouveau Capitaine de ce navire et vous, vous êtes mon équipage. Ensemble nous serons les véritables Saigneurs des Mers ! Nous montrerons au monde ce que signifie vraiment être un Saigneur ! Nous sommes et resterons des pirates ! En tant que tels, nous ne devons d'arborer le véritable étendard des Saigneurs et pas cette parodie à tête de gorille. L'étendard des Saigneurs est et restera celui de la Poulie ! »
Dernière édition par Joseph Patchett le Ven 26 Déc 2014 - 17:30, édité 2 fois