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Début d'aventure ou de mésaventure ?

ROUND I
La Danseuse du Vent

[Yamiko - 15 ans - Dorikis estimés : 350]

Perchée sur le haut d'un poteau dont la hauteur dominait celle de la plupart des immeubles aux alentours, une jeune fille à la chevelure blanche surveillait les mouvements sur le marché qui, de son perchoir, elle pouvait surveiller entièrement. C'était l'heure où les habitants venaient faire leurs achats pour le repas du midi, le moment où la petite place était donc la plus fréquentée. La jeune fille campa sur sa position un long moment sans broncher d'un cil, le vent jouant avec ses vêtements et sa longue chevelure qui dévoilait régulièrement le pansement qu'elle avait au niveau de l’œil droit.

La foule s'agita à un endroit puis le trouble se mit à mouvoir. La jeune fille analysa la direction du désordre quelques secondes avant de sauter sur le toit le plus proche puis se mettre à courir de toit en toit, suivant la direction de la houle. Malgré les quelques mois sans entrainement ni show en tant qu'acrobate professionnelle, la jeune fille n'avait pas perdu de son agilité d'artiste aérien. Évitant avec la grâce et la rapidité d'une féline les obstacles qui se dressaient sur son passage, des passants et marchands, ayant remarqué sa présence, cessaient leurs activités pour admirer le spectacle que la jeune fille leur offrait involontairement.

- Ha ! … Regarde Maman, c'est la Danseuse du vent ! S'exclama un enfant parmi les spectateurs.

La Danseuse du vent, ainsi l'avait-on surnommée dans cette ville où on la voyait la plupart du temps perchée aux endroits les plus hauts de la petite cité; emplacements d'où elle s'amusait parfois à tomber dans le vide avant d'effectuer des figures dignes des plus grands gymnastes au plus grand bonheur des petits et de quelques adultes. Face à l'admiration de son public improvisé, la jeune fille avait même pensé à réaliser des shows dans les rues pour essayer de gagner quelques berrys mais elle avait vite abandonné cette idée car le mot "show" lui rappelait à quel point elle était bien seule à présent. Ses spectacles, c'étaient ses parents qui les mettaient au point et même si elle avait été considérée comme une acrobate solo, il lui était arrivée maintes fois de réaliser des figures à plusieurs. Faire un show sans la compagnie ni l'encouragement des siens lui était impossible. Ainsi, elle se contentait de se laisser emporter par ses désirs de danser avec le vent sans rien préparer. Elle se laissait tout simplement guider par son instinct qui parfois la menait à réaliser des actes plutôt suicidaires. Alors que beaucoup noyaient leur chagrin dans l'alcool, la jeune fille elle, tentait d'oublier le sien en dansant avec le vent tout en embrassant la mort car là était la source de son bien-être.

Celui qui était à l'origine de l'agitation sur la place du marché ne semblait pas avoir remarqué qu'il se faisait pourchasser par la hauteur mais il fut alerté par ceux qui levaient la tête pour regarder la Danseuse du vent qui courait à présent au même niveau que lui. Un coup d'œil vers la direction que prenait le fuyard, qui tentait à présent d'accélérer les pas mais que la foule rendait assez difficile. Une bifurcation au bout de la rue. Il fallait intervenir avant que l'objectif ne prenne une direction qui lui permettrait de la distancer. Dans son empressement, le fugitif réussissait à faire tomber quelques malheureux qui poussaient quelques injures à son attention avant de se relever. La chasseuse accéléra afin de devancer la proie. Usant de sa capacité d'analyse d'acrobate, la jeune fille calcula un point de chute lui permettant d'intercepter sa cible avant de faire un saut dans le vide. Bon calcul, elle atterrit juste devant le fugitif qui n'eut pas le temps de se rendre compte de la situation qu'un violent coup de coude(1) au niveau du ventre fit plier en deux avant de tomber sur les genoux puis s'affaler sur le sol. La jeune fille avait effectué un tour rapide sur elle-même avant de distribuer le coup afin d'en renforcer l'impact que la course de la cible avait également intensifié. Une bourse volée, la raison de la fuite et de la chasse, était tombée de la chemise à moitié ouverte de l'homme qui s'étalait à présent inconscient sur le sol. La jeune femme ramassa le butin perdu avant de s'accroupir pour palper les pouls de sa victime. Mort ou vif disait l'affiche mais elle savait pertinemment que même ceux qui étaient à l'origine de ces avis d'arrestation lui teindraient rigueur si elle tuait un simple voleur à l'arrache. Puis tuer n'était pas sa tasse de thé.

Plus d'une heure plus tard, la jeune fille se retrouvait avec quelques berrys en plus dans la bourse après avoir livré le voleur du marché et remit l'argent volé à l'unique et bien pathétique poste de la Marine local. Une bien maigre recette comme toujours mais les grosses primes ne traînaient pas dans ce coin où il n'y avait rien qui pouvait les attirer. Ici, il n'y avait que des petits criminels comme celui qu'elle venait d'arrêter. Une raison, entre autres, qui la poussait à repartir de cette île. Ce fut d'ailleurs dans l'objectif de trouver un moyen de transport que la jeune fille se dirigea vers l'unique auberge de la ville. Endroit où traînaient les quelques marchands qui prenaient la peine de faire une halte dans ce trou perdu ou des pirates et marins en ravitaillement ...

Description Technique:


Dernière édition par Yamiko le Dim 22 Mar 2015 - 23:09, édité 5 fois
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HRP:

Et paf ! Ouverture de la porte ! Mais y'a eu une résistance pendant une seconde. Bon, c'est pas moi qui ai ouvert, mais j'ai vu. Ptetre même entendu un petit "ah ! " de surprise de l'autre côté. Mais avec le bruit de la taverne, c'est pas net. Ce qui l'est, c'est qu'il y a une jeune femme aux cheveux blancs sur les fesses, par terre devant l'auberge.

- Hé bé, hips ! Tombé la donzelle !

C'pas moi qui parle. C'est mon compagnon de route, Tom. Grand gaillard blond dégourdi qui a un peu abusé de la boisson. Son allure de brigand n'attire pas la sympathie en plus. Et dire que j'traîne avec un type pareil. J'savais que la taverne c'était pas une bonne idée. Il a pris le verre de trop. Ou "les verres" ? Toujours est-il qu'il a renversé quelqu'un, et c'est pas cool. Vu que Tom en a rien à carrer, c'est à moi de rattraper les pots cassés. Je tends une main amicale vers la demoiselle pour l'aider à se relever.

- Excusez-le.

Mais elle la saisit pas. Elle se... méfie ? Dur à dire, son visage est en grande partie caché par ses cheveux. Une grosse claque dans le dos manque de me faire tomber à mon tour. C'est Tom. Encore.

- Ahah, pas de bol Grey ! Elle résiste à ton charme !

Je m'efforce de pas m'énerver, de l'ignorer même, parce que je sais que c'est pas le mauvais gars. Juste que la boisson le change un peu.

- Allez on y va ! On a encore plein de trucs à faire ! Mais chuuuuuut ! C'est secret ! Ahaha !

- Si tu sais que c'est secret, pourquoi tu le gueules sur les toits ?

- On est pas sur le hips ! Toits ! Et si on s'en reprenait une avant de se mettre à l'oeuvre ?

- Non viens, on a plus le temps.

Je l'empêche avec mon bras de retourner dans l'auberge. Il me faut toute ma force, même celle de l'autre bras tiens.

- Encore désolé.

Que j'fais à la Miss. On s'éloigne de l'auberge, direction... ailleurs.

- Va falloir la jouer un peu plus discrète. Si on se fait repérer, ça va craindre. Et j'aimerais pas être pris.
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ROUND II
Filature
Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la porte de l'auberge, celle-ci s'ouvrit brusquement. Pas le temps de reculer, la jeune femme à la chevelure blanche mangea la porte avant de tomber sur les fesses. Son nez en soufra mais la douleur la plus insupportable se manifesta sous le pansement au niveau de son œil droit absent. Sa blessure était encore trop récente qu'un choque un peu trop brutal au niveau de la tête suffisait à en éveiller l'élancement. À moitié assommée par la douleur lancinante qu'elle tentait de ne pas manifester à l'extérieur, la jeune femme ne fit pas attention à la main tendue. Les paroles des deux hommes résonnaient dans sa tête mais elle avait du mal à en capter le sens. Seuls quelques mots parvenaient clairement à son esprit : truc … secret … toit ... œuvre … temps …

Alors que les deux hommes s'éloignèrent, la jeune femme, le cul toujours cloué au sol, apposa les doigts de sa main droite sur le pansement puis les examina. Pas de sang. Au moins la blessure ne s'était pas rouverte. L'esprit enfin clair, la jeune femme fixa en direction des deux hommes pour constater que l'un d'eux marchait en zigzagant. "Être dans un tel état si tôt … vraiment pathétique" se disait la jeune femme avant de se relever et faire un pas vers la porte, faisant attention cette fois-ci que celle-ci ne lui fracasserait pas la tronche, mais elle fit une halte avant de faire demi-tour. Les quelques mots qu'elle avait réussi à capter de ses "agresseurs" lui trottaient dans la tête. La circonstance de leur rencontre n'avait pas permis à la jeune femme de voir à quoi ressemblaient les deux hommes mais ils lui paraissaient bien louches. Et si là était une opportunité de donner à manger à sa bourse affamée ?

Oubliant le but de sa venue à l'auberge, ce fut dans l'espoir d'avoir déniché des têtes assez bien primées, denrées rares sur cette île merdique, que la jeune femme emprunta le même chemin que les deux hommes. Ces derniers n'étaient plus dans son champ de vision mais ils ne devraient pas être bien loin. Avec un qui se tenait à peine sur ses jambes, ils n'ont pas dû avaler beaucoup de distance. Il fallait juste trouver la bonne direction. Déduisant que ses nouvelles proies étaient des pirates en ravitaillement, la jeune femme prit le chemin qui mena vers l'unique port de la ville. Elle ne mit pas bien longtemps pour les apercevoir au détour d'une ruelle qui menait vers la berge.

Première vraie filature de sa vie et en plein jour qui plus est. La chasse ne s'annonçait pas aisée mais elle avait besoin de ces deux têtes; enfin si elle réussissait à en capturer une ça ne serait déjà pas mal. Première chose à faire, faire en sorte qu'ils ne la reconnaitraient pas. Tout en surveillant à une distance plus que raisonnable ses cibles, s'apprêtant à disparaître à la moindre alerte, la jeune femme regardait tout autour d'elle en quête d'une solution de camouflage. Linges tendus à l'arrière-cour en vue. La jeune femme disparut un court instant avant de réapparaître drapée d'un drap gris pas tout à fait sec, de la tête aux pieds. Marchant la tête baissée, elle accéléra les pas pour tenter de réduire la distance qui la séparait de ses cibles …


Dernière édition par Yamiko le Mar 24 Fév 2015 - 22:27, édité 3 fois
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- Tu commences à être lourd, tu sais ?

- Oh ça va, on rigoooole !

Que tu dis mon pote. Moi ça me gave. Tu me gaves. Me coltiner un ivrogne c'est pas dans mes habitudes. Si un jour je décide de prendre la mer pour de bon, pas jouer les gardes du corps pour des marchands de mon île de North Blue j'veux dire, vous pouvez être sûrs que j'traînerai pas dans un équipage de grandes gueules qui font que picoler les trois quarts du temps ! Des gens posés, ça serait le rêve. Enfin moi, prendre la mer ? C'te blague ! J'serais absolument inutile, j'sais rien faire, et je suis une bille en navigation.

- Pas par là !

J'lui mets un taquet sur la base du crâne. Il s'enfonçait dans un cul-de-sac. J'suis obligé de le tirer moi-même vers la grande rue. C'est pas une grande île, mais cette petite bourgade a du charme. Prenez cette rue par exemple. Elle est pleine de monde. Commerçants, villageois, touristes (en minorité je vous l'accorde). Bref, de la vie ! Et pas le genre qui attire des problèmes. Des gens simples, pas un taux de mortalité élevée. J'en ai vu des îles où les ennuis se trouvaient à chaque coin de rue, je sais de quoi je parle.

J'fais de mon mieux pour que Tom défonce pas du passant. De temps en temps y'a une bousculade, alors je m'aplatis pour que l'incident soit oublié. Lui, quand il sera de retour à son état normal, il va prendre cher. Si je le défonçais maintenant, ça n'aurait pas autant d'effet.

Décidément, c'est plaisant les promenades simples comme ça. Des jolies filles, des hommes qui prennent leur boulot à coeur, des soldats qui surveillent, des gars de... Oh oh. Faut changer de coin sinon on est mal. J'attrape mon lourdaud de camarade par un bras et le tire de force dans la première ruelle que j'trouve. Je nous cache dans un coin en attendant que les gens que j'veux éviter passent.


- Faut savoir c'que tu veux ! On marche dans les coins ou au grand jour ?

Je préfère ne pas lui répondre. Mais je réfléchis à ce qu'il dit. Je pensais que marcher au grand jour ça irait. Dans le doute, on va passer par les petits coins. On n'est plus très loin de notre première destination de toute façon.

- Suis-moi, on passe par là.

"Par là" étant une ruelle beaucoup moins fréquentée. Y'avait personne en fait. Pour une fois que j'pouvais marcher parmi les gens, quel dommage de devoir me cacher !

On trace notre route dans les recoins sombres, tournant de ci, de là. On croise pas un péquin. Sauf un poivrot qui nous remarque à peine. De temps à autre j'dois m'assurer que Tom me suit. Dingue qu'il soit pas en mode désaoulage. Ou alors ça se manifeste pas vite chez lui.

M'enfin, on y arrive. Une petite arrière-cour où la poussière règne. Des tas de trucs délabrés s'entassent. Les plantes reprennent petit à petit leurs droits. Mais dans un coin, un drap sale m'attire. Je le vire, et deux belles jarres faisant la moitié de ma taille se révèlent. Je soulève le couvercle de l'une, regarde l'intérieur. Bien, ce qui doit s'y trouver s'y trouve.


- Prends-en une. Et fais gaffe avec, ne renverse rien.

Au moins il fait ce que je lui demande. Tout n'est pas perdu. Maintenant qu'on a la marchandise, s'agirait de pas se faire chopper avec.

- Ouvre l'oeil. On doit absolument éviter de se faire voir. Surtout par...

Je jette un regard à Tom. Il m'écoute pas. Peu importe, on est repartis. Direction le port cette fois.
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ROUND III
Action !
Une fois avoir atteint une distance lui permettant de suivre discrètement ses cibles sans courir le risque de les perdre de vue ou de se faire démasquer, la jeune femme ralentit puis rythma ses pas à ceux de ses proies. Elle ramena un peu plus vers l’avant le drap qui lui couvrait la tête de façon à bien cacher son visage mais sans pour autant masquer sa vue. Elle tenait à présent la tête bien droite pour ne pas paraître trop suspecte. Malgré son accoutrement improvisé, la jeune femme se fondait dans la masse. Personne ne faisait attention à sa petite personne qui ressemblait à présent à une miséreuse parmi tant d’autres.

La foule qui s’activait dans les rues facilitait la filature de la jeune fille. À la moindre alerte, elle pourrait feindre de s’intéresser aux marchandises exposées tout au long de la rue ou mieux, s’éclipser dans l’un des magasins qui bordaient le lieu. Mais ses cibles ne semblaient pas avoir la moindre suspicion. Ceux-ci poursuivaient leur chemin tranquillement.

L’ivrogne s’engagea vers ce qui semblait être un mauvais chemin car il fut vite remis vers la bonne direction par son compagnon. Dans son ascension qui lui semblait bien difficile, lui qui était incapable de mettre un pied devant l’autre correctement, l'ilote bousculait de temps à autre des passants mais celui qui semblait encore avoir toute sa jugeote s’écrasait pour rattraper la maladresse de son compagnon. Un geste plutôt bienveillant venant d’un pirate se disait la jeune femme qui avait une bien piètre opinion de ces êtres. Pour elle, ce n'étaient que des barbares qui ne pensaient qu’à leur gueule. Des âmes infâmes capables de sacrifier même leurs propres camarades au profit de leurs intérêts personnels. Mais n’étant pas un être doté d’une étroitesse d’esprit, la jeune femme arriva à conclure qu’il devait avoir des exceptions même chez ces enflures. Il devait bien subsister quelques personnes dignes encore d’êtres qualifiés d'humain même parmi ces vermines. Elle en avait certainement un en face d'elle présentement mais cela ne changerait rien à la situation.

Celui qui avait encore sa clairvoyance tira son camarade puis les deux se planquèrent dans une ruelle. La jeune femme fit alors mine de s'intéresser à un stand marchand quelques instants. Voilà une action qui confirmait son soupçon. Elle courait bien après des êtres pas très honnêtes. La jeune femme laissa couler quelques secondes avant de repartir à la poursuite du pochard et son guide qui semblèrent avoir décidé d'abandonner le grande chemin pour un plus étroit, plus sombre et beaucoup moins fréquenté. Encore un acte qui trahissait leur intégrité aux yeux de la Danseuse du vent mais qui augmentait la difficulté de sa filature.

Des pas rassurés, la jeune femme emprunta la même ruelle que les deux hommes. Gardant une distance plus que raisonnable entre elle et ses proies, elle les perdait de vue au détour d'une ruelle où elle se pressait d'aller jeter un coup d'œil discret avant de s'y engager à son tour une fois que les deux hommes l'abandonnèrent pour une autre. Ce fut ainsi qu'elle remarqua les loubards abandonner la rue pour se faufiler entre deux bâtiments décrépits. La jeune femme pressa alors les pas pour ne pas les perdre de vue définitivement; sans oublier l'importance de ne pas se faire remarquer. Bien vite, elle se retrouva dans une arrière-cour où la nature semblait avoir reconquis son droit. Cachée derrière un mur à moitié écroulé, elle espionna les deux hommes. De sa position, elle pouvait voir clairement leurs visages mais aucun ne lui était familier. En tant que chasseuse de primes, elle consultait régulièrement les affiches des têtes primées mais elle n'avait aucun souvenir de ces deux-là. Se serait-elle donc trompée sur leur compte ?

Le rouquin, celui qui a su rester sobre, lâcha quelques mots à l'attention de son compagnon ivrogne et la fin de ses paroles trahissait le fait qu'ils étaient en train de commettre quelque chose de ne pas nette mais cela ne suffisait pas pour dissiper le doute de la jeune femme. Peut-être n'étaient-ils que des simples trafiquants non primés donc sans la moindre valeur. Cependant ne voulant pas abandonner l'affaire qui était quelque peu obscure, alors que les deux hommes s'apprêtèrent à repartir avec leur butin, la jeune femme abandonna discrètement son poste pour retourner dans la rue. Elle se planqua ensuite entre deux murs assez rapprochés et où aucune lumière ne s'invitait faisant ainsi de l'endroit une cachette idéale. La jeune femme avait pris la direction qui menait vers le port en espérant que là était la prochaine destination de ses cibles.

L'embusquée n'eut pas à attendre bien longtemps que les deux hommes se manifestèrent dans la rue et passèrent devant elle sans la remarquer. La situation était en sa faveur car comme prévu sa cible principale traînait les pattes. Avec ses seuls vêtements comme bagages, il avait eu déjà du mal à avancer alors avec une jarre en plus, le poivrot évoluait à la vitesse d'une limace et qui ne marchait pas droit en prime. Une fois que les deux hommes furent à plus d'un mètre de sa cachette, la jeune femme abandonna celle-ci pour se précipiter vers le soûlard. Elle tendit une jambe pour faire croiser un pied de sa cible avec l'autre au moment où celle-ci le soulevait pour faire un pas. Sans aucune résistance, le grand gaillard ivre s'effondra misérablement. Dans sa chute, il avait laissé échapper sa précieuse jarre, qu'il avait eu déjà du mal à tenir, qui éclata en mille morceaux sur les pavés.

- Vous n'avez rien Monsieur ? ... Il faut faire attention. Cette rue est assez dangereuse. Beaucoup de personnes se cassent la gueule à cause de ces pierres qui ne sont pas placées correctement.

Malgré qu'elle semblait s'inquiéter de l'état de sa victime dont elle tentait de faire passer la chute pour un accident dû à la simple maladresse du malheureux, la jeune femme ne tenta pas de le relever. Après tout, son sort lui importait peu, tout ce qui l'intéressait était le contenu de cette chose qu'il transportait ...


Dernière édition par Yamiko le Mar 24 Fév 2015 - 22:28, édité 3 fois
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- Mais qu'est-ce que t'as foutu ! Je t'avais dit de faire attention !

- Trébuché...

- Raaah ! C'est pas possible !

Tout est par terre. Tout le ragoût... Là comme ça, sa couleur brunâtre étalée sur le sol ça donne pas envie, mais y paraît que chaud, c'est un délice. L'incident attire quelques curieux, ça fait rire. J'fais à peine gaffe à la personne qui a parlé à Tom. J'ai de plus gros soucis. Je regarde un peu la zone, personne qu'il serait embêtant de voir débarquer. Bon, c'est pas que ça m'enchante mais... J'plonge les mains dans le bidule froid. C'pas super agréable. Ca fait même un peu dégueux. Mais je trouve, ou plutôt je sens, ce que je cherche. Et je le tire vers moi.

Des petits sachets transparents remplis d'espèce de mini cristaux rouges, bleus, verts et blancs que je m'empresse de mettre dans ma veste. Faudra que je la nettoie après ça.


- Bon, ça a tenu. Mais faut absolument les garder cachés. Si ça se sait... Il nous faut une jarre. Mais on va avoir du mal.

- Désolé ! Chui désolé !

Oh non, voilà qu'il se met à chialer en me tombant dans les bras. C'est étrange comment l'alcool peut autant changer quelqu'un. Le faire passer à différents états en si peu de temps.

- Reprends-toi. Ca va t'inquiète pas.

C'est étrange comment l'alcool peut autant changer quelqu'un. Même ceux qui n'ont pas bu. Moi qui avais envie y'a pas deux minutes de le baffer, me voilà en train de le consoler.

- Y'a encore moyen de s'en sortir. Je vais retourner trouver une jarre. Toi tu prends la mienne, et tu continues. Tu fais attention hein.

- Ouais.. sniiif. Ouais j'te promets.

- Je parle pas que de toi. Fais attention de ne pas les croiser.

- Ok. Snif.

- A tout à l'heure.

J'attends un peu quand il part. Je vérifie que j'peux lui confier cette tâche. Mais sa bourde a l'air de lui avoir redonné un peu de lucidité. Il balance moins de droite à gauche, et semble marcher plus droit. J'espère vraiment que ça ira pour lui.

Et moi je repars dans le sens inverse d'un pas rapide. Ouais, je laisse le ragoût sur le sol. Pas le temps. Et sans Tom à gérer, c'est mieux. Je me faufile entre les gens, gardant toujours un oeil attentif pour ne pas croiser certaines personnes. Je connais mieux le chemin aussi, ça aide. Au final, le trajet se fait rapidement. Pas eu besoin de me cacher de gens que je ne veux pas voir. Un restaurant se tient devant moi. Il paye pas de mine, mais c'est bon. Sauf que j'rentre pas par la grande porte. Je passe entre deux murs sur la droite. Ca m'amène à côté des poubelles, et devant l'entrée du personnel. Il fait toujours sombre dans ce genre de coin. Bien. Je donne deux coups à la porte qui laisse filtrer la lumière. J'entends les bruits de casserole, de trucs qu'on remue, d'un feu, un vague brouhaha qui doit venir de la salle à manger aussi. Je toque encore. Une spatule se pose. Des gamelles tombent par terre.


- Maaaa ! Coooombien dé fois yé vous é dit dé pas laisser traîner lé matériel !

Des bruits de pas qui se rapprochent. Je jette un oeil vers la rue. Personne fait attention à moi. Et la porte s'ouvre.

Cuistot:

- Quoi ?

- Euh...

- Encoooore toi ? Ma qué cé que tou fé là ?

- Je... on a fait tomber une des jarres. Elle s'est éclatée et on a... perdu le contenu.

- Kwa ?! Et les sachets ?

- Ca va, intacts. Du coup... Ce serait possible d'en avoir une autre ?

ll ouvre grand sa porte, comme pour m'inviter à entrer, et part vers ses fourneaux. J'entre, sans refermer la porte. J'en ai pas pour longtemps. J'espère.

- Et pourquoi yé mé décarcasse hein ? Tou me le dis ? Déya que normalement je livre pas des jarres dans les coins paumés dé la ville.

Il remue deux, trois casseroles, goûte une sauce avec un doigt.

- Manque dé sel ici !

Un commis vient s'en occuper.

- Bon, toi, tou as dé la chance. Y'ai trois marmites pleines qui bouillonnent. C'est une pé plou rélévé que ce que yé té fournis avant, ma lé mélange dé deux ira.

Il sort une jarre en terre cuite d'un placard que je soupçonne de stocker plein de conteneurs alimentaires et autres ustensiles. Il la soulève sans problème. Elle est vide, normal. Il se saisit d'une de ses marmites et en verse le contenu dans la jarre. De la fumée s'élève des récipients. Quand il repose sa marmite, je l'approche. Une délicieuse odeur provient de la jarre.

- Attends oune minoute ou deux. Tou pourras mettre les sachets dedans. Si c'est trop chaud les sachets vont sé dissoudre.

- Ouais, vaut mieux pas.

- Tou vas mé payer double pour cé coup-ci ! Et la jarre perdoue !

Je soupire. J'me doutais bien qu'il allait aborder la question de l'argent. Je sors la bourse qui est déjà pas bien grosse. J'tire la somme qu'il réclame et lui pose sur sa main réclameuse.  M'a l'air satisfait. J'attends deux, trois minutes en éventant avec un journal, pour que ça refroidisse plus vite. Je balance mes sachets qui s'enfoncent dans le ragoût, et mets le couvercle par-dessus.

- J'vais y aller, merci encore !

J'ai le droit à un rapide salut de la main, le cuistot est déjà repris par ses devoirs de chef de cuisine. Je charge la jarre sur mes épaules, et sors. J'vais devoir me retaper des chemins un peu moins fréquentés. Un type qui se balade avec une jarre, ça attire l'oeil. Allez, direction le port, encore.


Dernière édition par Grey le Mer 4 Fév 2015 - 22:23, édité 1 fois
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ROUND IV
Drôle de Situation
Le petit rouquin réprimanda son compagnon de sa maladresse provoquée, sans accorder la moindre attention à la vraie coupable qui s’était écartée légèrement pour ne pas être dans leurs pattes. La jeune fille à la chevelure blanche resta à une distance telle qu’elle pouvait assister sans problème au spectacle que les deux hommes lui offraient. Elle avait même droit aux dialogues qui sonnaient à ses oreilles attentives comme des confessions sur l’acte de ses cibles à présent immobiles et vulnérables. Un occupé à pleurnicher et l’autre à tenter de le consoler après avoir ramassé dans la flaque de ragoût qu’avait contenu la jarre brisée ce qui semblait être le butin. Elle pourrait saisir cette opportunité pour tenter de les arrêter mais elle ne voulait pas se donner cette peine inutile. Il était à présent évident que ces deux-là n’étaient que des voyous de passage sur l’île et dont les têtes n’étaient même pas primées. En tant que chasseuse de primes, ils ne l’intéressaient donc point. Tant d’efforts pour rien ? Non car une autre idée venait de germer dans la tête pas très saine de la jeune fille.

Analysant les gestes et dires des deux hommes, la jeune fille finit par se demander si elle n’avait pas à faire à deux parfaits idiots. Comment pouvaient-ils donc l’ignorer de la sorte ? Elle qui était pourtant de toute évidence entrain de les épier ouvertement. L’alcool aurait-il également obscurci la clairvoyance de celui qu’elle soupçonnait pourtant posséder encore toute sa raison ? Celui-ci semblait pourtant être sur ses gardes mais il semblait guetter l’apparition de quelqu’un en particulier. La Marine ou un rival sans doute.

L’ivrogne, qui semblait avoir retrouvé un semblant de lucidité, poursuivit le chemin en direction du port avec la jarre intacte alors que son compagnon rebroussa chemin, le butin, un sachet contenant des pierres multicolores, dans la poche intérieure de sa veste. Ni l’un, ni l’autre n’avait pris la peine de nettoyer la rue de leur merde. À leur place, la jeune fille n’aurait pas pris cette peine non plus, surtout qu’ils semblaient avoir plus urgent à faire vu l’empressement du rouquin qu’elle décida de suivre. Elle ne cherchait même plus à se cacher mais elle garde cependant une distance raisonnable entre eux. Elle jeta le drap avec lequel elle s’était « camouflée » sur le premier clochard qu’elle croisa en chemin. Le rouquin disparut derrière l’arrière porte d’un restaurant qu’il ne prit même pas la peine de fermer derrière lui. La jeune fille attendit dans l’étroit passage, s’adossant contre un mur, les bras croisés sous sa poitrine en plein épanouissement. Elle s’était placée de sorte qu’on ne la verrait pas directement en sortant de la porte et à l'opposé de la direction vers la rue. Le temps s’écoula lentement puis le rouquin se pointa de nouveau équipé d’une nouvelle jarre. Il reprit la direction du port et la jeune fille le suivit de très près cette fois-ci, à peine un mètre derrière lui, accouplant ses pas à ceux du rouquin ...


Dernière édition par Yamiko le Mar 24 Fév 2015 - 22:28, édité 4 fois
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Plus ça va, plus y'a du monde. J'fais bien de prendre les petites rues annexes. Pis comme j'veux pas être spécialement vu hein ! Sauf que là, j'ai pas le choix. Mon chemin secret s'arrête. J'dois retourner parmi les gens dans la rue principale. Et c'est bouché, ça doit être l'heure de pointe. Coup de bol, j'suis pas loin du chemin en sortie de ville qui passe à travers un chemin forestier qui mène au port. En passant par là, personne me verra. C'est un poil plus long que la route classique, mais pas le choix. La sécurité avant tout ! Et j'aime bien la nature.

D'abord, c'est à la marée humaine que j'ai affaire. C'est bondé ! Je dois jouer des coudes pour me frayer un chemin. Ma jarre m'encombre, et pourtant j'dois faire gaffe à elle. Le cuistot m'en donnera pas une autre. Toute façon j'ai plus assez d'argent. Je me prends les jambes dans un môme tout petit qui essaye de courir vers le marchand de bonbons. Je tombe pas, mais c'est limite. C'est encore pire quand je dois esquiver un gros type portant une caisse de bois au-dessus de sa tête. Je pivote sur moi-même pour ne pas l'effleurer et je m'offre une vue à 360° pendant un instant. Parmi la foule j'aperçois une fille aux cheveux blancs. C'est elle que je remarque parce le blanc fait un peu tâche dans le paysage. On dirait la fille de tout à l'heure. M'enfin, je m'en tape. J'ai pas que ça à faire.


- Pardon. Excusez-moi. Attention.

Pendant cinq bonnes minutes je dois me livrer à ce petit monologue. Puis j'atteins la sortie de la ville. Les arbres sont sur la gauche. Je vérifie autour de moi qu'on fait pas gaffe au type qui va aller se cacher parmi les branches. C'est bon, on m'ignore. Non attends. Je crois avoir encore vu une mèche de cheveux blancs traîner. Là je vois plus rien, mais j'aurais pu jurer... Hum...

Je presse le pas en direction de la forêt. Me voilà au calme. Personne. Le brouhaha de la ville me parvient toujours aux oreilles, mais je sais que d'ici une minute ou deux il n'y aura plus que la nature. Alors je marche.

Je respire le bon air. Elle me manque ma forêt de North Blue. C'est pour ça que dès qu'on accoste sur une île et que j'vois un bout de verdure, j'vais y faire un tour. D'où le pourquoi je connais ce chemin dérobé pour le port, moi qui ne suis qu'un touriste sur cette île de... J'ai oublié le nom tiens ! Il y a juste un truc qui cloche. Je pense que je suis suivis. Quand je suis au milieu de la nature, mes sens se décuplent. J'ai passé la grosse partie de ma vie en forêt. Alors je sais de quoi je parle. Qu'à cela ne tienne, on va éclaircir tout ça.

J'accélère le pas, je m'écarte du sentier, m'enfonce entre les branches des buissons. Et je disparais. Normalement il devrait pas se passer longtemps avant que. A la voilà. J'crois qu'elle me cherche. Je pose la jarre entre deux grosses racines, et je sors de ma cachette.


- Je peux savoir pourquoi tu me suis ? T'es bien la fille de l'auberge, non ?
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ROUND V
Face à Face
Une fois de plus, le rouquin essayait d'éviter les rues fréquentées mais parfois il n'avait pas le choix. Manque de chance, il était tombé dans une rue à l'heure où celle-ci était la plus bondée. Le chemin était peuplé au point qu'il était impossible d'avancer sans frôler ses voisins piétons. Personne n'était à l'abri d'une bousculade ou d'un coup de coude involontaire. La jeune fille avait envie de s'envoler pour fuir cette marrée humaine. La foule, elle préférait la regarder de loin, de hauteur de préférence. Elle aimait l'admirer mais pas être parmi elle. Présentement elle avait l'impression d'être comme un oiseau en case. Et puis ce mélange d'odeurs humaines était insupportable.

La jeune fille se faisait toute petite pour tenter de ne toucher personne mais son effort était vain. Des maladroits arrivaient tout de même à l'atteindre. Mais elle n'était pas celle qui était la plus à plaindre. Celui qu'elle suivait semblait avoir plus de mal à évoluer qu'elle. Sa jarre ne lui facilitait pas la tâche. Poursuite d'infortune, un gamin lui rentra dans les pattes manquant de le faire tomber mais il réussit à éviter le pire en pivotant sur lui-même pour effectuer un tour complet avant de poursuivre son chemin. Il ne semblait pas avoir remarqué la jeune fille qui de son côté a eu droit elle aussi à sa punition d'être dans cette rue à l'heure maudite. Tournant la tête au mauvais moment ou du mauvais côté, son nez se retrouva contre une aisselle qui avait grandement besoin d'être lavée. Instinctivement la jeune fille pinça le nez bien qu'il était déjà trop tard; le relent avait déjà atteint son cerveau manquant de la faire défaillir. Elle pressa alors les pas pour tenter de s'échapper mais elle ne put aller bien loin. Heureusement, celui qui dégageait l'effluve assassin se dirigeait du côté opposé.

Enfin, une rue dégagée. La jeune fille respira un bon coup alors que celui qu'elle suivait disparaissait vers la droite. Elle se précipita pour ne pas le perdre de vue définitivement. Ils avaient fini par sortir de la ville et la jeune fille finit par se demander si le jeune homme à la jarre allait réellement rejoindre le port car ce n'était pas vraiment le chemin pour s'y rendre. Elle continua pourtant de le suivre, gardant cette fois-ci une plus grande distance entre eux. Peut-être connaissait-il un autre chemin, pas le plus court mais sans doute le plus approprié pour se rendre à sa destination sans encombre.

Le rouquin s'arrêta pour regarder à droite et à gauche; il semblait guetter les alentours comme s'il s'apprêtait à faire quelque chose qui n'avait pas besoin de témoin. La jeune fille s'éclipsa alors de justesse derrière un arbre. Elle jeta ensuite un coup d'œil discret juste à temps pour voir sa cible disparaître dans la forêt vers la gauche où à son tour elle s'éclipsa mais contrairement à lui elle ne s'inquiéta pas de la possibilité de présence d'un témoin. Elle avala des centaines de mètres à travers les arbres mais aucun signe de sa cible. Elle accéléra alors le pas tout en surveillant autour d'elle et  finit par tomber sur celui qu'elle cherchait. Celui-ci semblait l'attendre. Chose qui se confirma lorsqu'il lui demanda pourquoi elle le suivait. La jeune fille le salua de la main droite comme si elle le connaissait depuis belle lurette.

- Yo ! … Je vous suis parce que j'aimerais savoir où vous vous rendez et effectivement je suis la fille que votre ami l'ivrogne a fait manger la porte de l'auberge.

Une réponse qui avait le mérite d'être sincère mais qui nécessitait cruellement d'explications mais au lieu d'en fournir à son interlocuteur, la jeune fille lui posa une question à son tour.

- Pourriez-vous me dire où vous vous rendez ? Je pensais que vous alliez au port mais ce n'est pas vraiment le chemin pour s'y rendre … la jeune fille marqua un silence comme pour accentuer la suite de ses propos … à moins que vous cherchez à éviter quelque chose ou ... devrais-je plutôt dire quelqu'un ...


Dernière édition par Yamiko le Mar 24 Fév 2015 - 22:29, édité 3 fois
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Je fronce les sourcils. J'étais pas spécialement en mode suspicion, mais de doute évidence, cette fille, elle m'observe depuis un moment. Et j'aime pas ça. Depuis quand on ne peut plus faire ses courses tranquillement sans avoir quelqu'un sur le dos ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Ni en quoi ça te regarde.

Paf ! Comme si j'allais te révéler quoi que ce soit.

Je me détourne d'elle. Et retourne à ma cachette. Pour récupérer ma jarre. Je l'avais mise de côté des fois que ce soit une des personnes que je ne veux pas voir qui m'aurait suivi. Mais si ce n'est que cette fille, ça n'a pas d'importance. J'arrive près des grosses racines et... rien. Pourquoi rien ? Je me serais trompé d'endroit ? Non, pas mon genre. Dans le doute, je fais le tour de l'arbre. Non. Pas de jarre. Je jette un oeil à la fille. Ce serait elle qui... Non, je ne l'ai pas quitté des yeux. Un complice ? Mais j'ai pas cru entendre d'autres pas. Alors...


- Ouhou Hi !

C'est quoi ce bruit ? J'regarde autour. Personne.

- Ouhou Hi ! Hi !

Ca vient du dessus ! J'lève la tête.

Le voleur:

Un... singe. Avec la jarre à côté.

- Ouh !
- Hi !

Et deux de plus qui sortent la tête des feuillages. M'étonnait aussi qu'un petit macaque ait pu porte seul une grosse jarre. Remarque, même à trois, ça doit pas être évident pour eux. Doivent être plus costaux qu'ils en ont l'air.

- Rendez-moi ça !

- Ouuuuuuuh ! Ah ! Ah !

Ils me font des grimaces ! Ils se foutent de ma gueule !

- Je vois... On va la jouer comme ça alors.

D'un bond je saute à une branche et fais mon chemin. En moins de deux je suis près d'eux. Normal, j'ai passé ma vie à faire ça chez moi !

- Hé ouais, moi aussi je peux grimper aux arbres !

Je lance mon bras pour attraper une anse de ma jarre mais un des singe la prend pour la lancer encore plus haut dans les arbres. Et naturellement les autres sont là pour la récupérer. Je regarde le petit singe encore devant moi. A lui seul il a pu envoyer valser une jarre pleine. Et il me refait une grimace, un grand sourire sur le visage.

- Espèce de...

Mais il s'en fout, il saute entre les branches, se réceptionne sur sa queue et file, suivi par les deux autres. Avec ma jarre ! Je me lance à leur poursuite !

- Vous vous en tirerez pas comme ça !

J'ai complètement oublié la fille dans cette histoire...


Dernière édition par Grey le Mer 11 Fév 2015 - 22:26, édité 1 fois
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ROUND VI
Singerie

Comme la jeune fille s'y attendait, le rouquin n'a pas voulu lui répondre. Il feignit de ne pas comprendre ce qu'elle insinuait puis l'ignora complètement après lui avoir fait comprendre que ce qu'il faisait ne la regardait aucunement. Il tourna les talons puis s'éloigna de la curieuse qui se remit à le suivre. Ce que le jeune homme ignorait ce qu'il n'allait pas se débarrasser d'elle aussi facilement. La jeune fille était du genre obstiné. Lorsqu'elle désirait quelque chose, elle ne lâchait pas l'affaire tant qu'elle n'avait pas obtenu ce qu'elle convoitait. Elle pouvait se montrer comme l'être le plus ennuyeux du monde si cela lui permettait d'arriver à ses fins.

Le rouquin tourna autour d'un arbre aux grandes racines comme s'il cherchait quelque chose qui n'était plus là. La jeune fille supposa que là était l'endroit où il avait caché sa précieuse jarre qui semblait s'être volatilisée. Il jeta un regard en direction de la jeune fille se demandant sans doute si elle était la coupable. Mais il devina la réponse qui était évidemment négative. Après tout ils étaient en face à face tout à l'heure. Pas une seule fois elle s'était échappée de son regard. Le, non les vrais coupables ne tardèrent pas à se manifester. Trois singes avaient pris la jarre en otage. La jeune fille afficha un sourire amusé voyant le rouquin se lancer à leur poursuite tout en les criant dessus. N'importe qui voyant son ravissement pourrait l'accuser d'être la complice des voleurs mais ce n'était point le cas. La situation l'amusait tout simplement. Jusqu'à présent, elle ne soupçonnait même pas la présence des singes dans cette forêt. La jeune fille se disait que jamais l'autre ne récupérera sa jarre de cette façon. Ayant grandi dans une famille de cirque, elle avait fréquenté des animaux dont les singes. Des animaux malicieux et joueurs. Le rouquin offrait exactement la distraction qu'ils cherchaient. Ces animaux-là commettaient volontairement des bêtises juste pour le plaisir de se moquer des hommes. Un de leurs divertissements préférés était de voir les humains les poursuivre; exactement comme présentement.

Ne voulant pas abandonner le rouquin au malheur qui semblait le poursuivre mais aussi parce qu'elle avait besoin de lui, la jeune fille se mit à courir dans la même direction que les voleurs. Elle mit toute la vitesse qu'elle pouvait donner avant de sauter sur un arbre. Elle avait réussi à devancer les singes qui prenaient un malin plaisir à se moquer ouvertement de celui qui tentait de les arrêter au lieu de se contenter de fuir avec leur butin. Signe que ce qui les intéressait n'était pas réellement la jarre mais plutôt de voir l'effort que le propriétaire de l'objet déployait pour tenter de récupérer son bien. Usant de son agilité d'acrobate aérien, en quelques secondes, la jeune fille se retrouva à la même hauteur que les singes qui évoluaient vers elle. Elle imita ensuite le cri d'un singe, chose qu'elle avait apprise avec tant d'autres cris d'animaux avec qui elle avait cohabité autre fois. Elle y ajouta la singerie sautillant sur la branche où elle était positionnée avant de sauter sur une autre pour recommencer la même manœuvre. Voyant la jeune fille les imiter, les singes cessèrent de courir mais elle poursuivit sa pitrerie. Attirés par la curieuse imitatrice, les deux singes qui avaient les membres libres finirent par la rejoindre. Le troisième regarda l'objet qui l'encombrait puis reporta de nouveau son regard sur la fille étrange et ses deux compagnons qui s'amusaient à présent comme des … singes. L'animal regarda une dernière fois la jarre avant de la laisser tomber puis il se précipita pour rejoindre ses camarades. Il semblerait que la jeune fille avait réussi son coup qui était celui de faire miroiter aux singes un jeu plus amusant afin qu'ils abandonnent leur jeu de poursuite. Elle se sentait presque coupable de les avoir dupés. Elle espérait fortement que son entreprise n'était pas vaine; que le rouquin avait réussi à intercepter son précieux récipient. La jeune fille se laissa alors suspendre par les jambes sur une branche pour constater la situation du côté du rouquin. Sa position avait ramené le bas de sa jupe jusqu'au niveau de sa poitrine, dévoilant ainsi sa petite culotte mais la pudeur étant une chose dont elle ignorait totalement, elle ne se soucia point de ce détail. Un des singes l'avait imité se laissant suspendre par sa queue puis croyant sans doute que là était la suite du jeu, les deux autres firent de même. Ainsi, ensemble ils offrirent un spectacle peu ordinaire : la suspension des trois singes et d'une drôle de fille à la longue chevelure blanche ...


Dernière édition par Yamiko le Jeu 19 Mar 2015 - 12:56, édité 3 fois
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- Hop là !

Plongée en piqué et je récupère ma jarre. De justesse. J'attrape une branche de ma main gauche histoire de pas me fracasser par terre, et je lâche prise. Pouf. Me voilà au sol.

En train de faire le zouave en poursuivant les singes, j'avais même pas capté que la fille était toujours dans les parages. Et apparemment, elle est aussi douée que moi pour grimper dans les arbres. Presque plus, si on considère qu'elle a réussis à s'occuper des singes.

Moi j'serais bien tenté de leur en coller une, histoire que la prochaine fois ils réfléchissent avant d'agir. Mais j'pense pas que ça serve à grand chose dans leur cas. Ils ont l'air d'être déjà passés à autre chose. Ils s'amusent à imiter la demoiselle aux cheveux blancs suspendue à l'envers, qui du coup expose sa... sa culotte aux yeux de tous... Et comme y'a que moi... Tiens, j'ai l'impression d'avoir un peu chaud.

Je détourne les yeux rapidement. Je check que la jarre n'a rien et que je vais pouvoir la ramener sans soucis. On dirait que ça va.

Je lève à nouveau la tête. Elle est toujours à l'envers, culotte sortie. J'peux pas la regarder dans les yeux, réflexe. Même si ma tête est face à elle, mes yeux dérivent sur le côté, histoire de pas jouer au pervers.


- Bon... bah on dirait que... tu t'es trouvée de nouveaux amis. J'te laisse alors.

J'me retourne, cale ma jarre sur une épaule, et me met à partir en trottinant. Elle est lourde quand même cette chose.

J'lui ai pas dit merci. Et j'compte pas le faire. Y'a une raison à ça. Tiens, on dirait que j'suis encore suivi. J'entends du bruit. Elle m'aurait rattrapé ? Possible. Elle est agile, et n'a pas de jarre à porter, ce qui lui donne un avantage. Je soupire, mais ne lui fait pas face. Qui sait dans quelle position j'pourrais la trouver.

- Aaah... Quoi encore ? Je ne te remercierai pas. C'est ta faute après tout. Si tu ne m'avais pas suivi, je n'aurais pas dû cacher ma jarre, et les singes ne l'auraient pas piqué. Laisse-moi maintenant, je n'ai plus de temps à perdre.

Et je me remets en route.
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ROUND VII
Amènes-Moi !
Bonne nouvelle, le rouquin avait réussi à sauver sa jarre. Sans le moindre remerciement à l'égard de la jeune fille, il reprit son chemin sans plus attendre. Loin d’être offusquée malgré le manque de gratitude de celui qu’elle venait pourtant d’aider, la jeune fille abandonna son perchoir en balançant le haut de son corps pour prendre de l’élan avant de lâcher prise pour effectuer un saut périlleux. Elle retomba majestueusement sur ses pieds, les bras levés telle une gymnaste qui venait de boucler son spectacle et réclamait l’ovation du public. Elle savoura quelques secondes dans cette position la douce sensation qui parcourait son corps jamais rassasié de sensations fortes. Si elle n’avait pas mieux à faire, elle aurait bien continué à s’amuser dans les arbres; surtout qu’elle était de bonne compagnie.

La jeune fille salua d’une main les singes qui la regardaient s’éloigner d’un air tristounet alors qu’elle partait une fois de plus à la poursuite du rouquin. Elle ne mit pas longtemps pour le rattraper. Celui-ci semblait traîner la patte, surement à cause de sa jarre mais il était hors de question pour la jeune femme de lui proposer un coup de main. Pour elle, porter du poids était le travail d’un homme et puis pourquoi devrait-elle porter son bagage ?

Sentant sa présence, le rouquin lui demanda ce qu’elle lui voulait encore et ce sans prendre la peine de lui accorder le moindre regard. Il eut l'audace de l'accuser d’être la responsable de sa misère. Chose avec laquelle la jeune fille n’était point d’accord mais ce n’était pas le moment de le vexer, surtout qu’il semblait déjà de mauvaises humeurs. La jeune fille était soulagée que le rouquin ne connaissait pas la vérité sur la chute de son compagnon ivre entraînant la casse de la précieuse jarre qu’il portait. S’il était au courant de sa culpabilité, elle pourrait dire adieu à la négociation qu’elle comptait effectuer avec lui.

La jeune fille accéléra les pas pour dépasser le jeune homme puis, profitant du chemin droit qu’ils empruntaient, elle se mit à avancer en marche arrière à un mètre devant lui. Elle réussit sans trop de mal à marier le rythme de ses pas avec celui du rouquin qu’elle faisait à présent face.

- Dites ! Vous n’êtes pas d’ici non ? … Vous avez un bateau ? … Vous pourrez m’amener avec vous et me déposer sur l’Île aux esclaves ?

L’ Île aux esclaves n’était pas très loin de l’île où ils étaient et la jeune fille pensait avoir une chance d'y trouver des rescapés de sa famille vendus surement comme esclaves pour y travailler. Elle s'était renseignée sur cette île et elle apprit que même les pirates évitaient l'endroit mais que beaucoup de navires marchands s'y rendaient. Elle espérait fortement que le rouquin faisait partie de l'équipage d'un bateau commerçant. La plupart des étrangers qui posaient pieds sur l'île perdue où ils se trouvaient étaient des marchands venus pour ravitailler l'île ou bien récupérer des marchandises dont la transaction illicite était moins risquée sur une île comme celle-ci. La jarre que portait le rouquin en était surement une …


Dernière édition par Yamiko le Mar 24 Fév 2015 - 22:30, édité 1 fois
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Elle me gonfle. Pas moyen d'être tranquille pour profiter de la ballade au milieu des arbres. C'est la seule chose qui saoule en plus. Les singes sont partis, personne que je veuille éviter ne va passer par ici, l'air est bon, c'est calme. Mais elle est là. Si on pouvait trouver une amélioration, ce serait qu'elle a remis sa jupe en place. Comme ça j'peux toujours marcher en regardant droit devant moi. En tout cas elle a pas froid aux yeux avec sa proposition.

- Hors de question.

Non sans blague. Elle y a cru ?  J'sens venir le "mais".

- J'sais pas qui tu es, tu me suis comme une espionne, tu déboules avec ton air accusateur et finalement tu veux monter sur mon bateau ? Aucune chance.

Allez, écarte-toi, j'suis presque arrivé.

C'est un petit bateau en beau bois marron foncé qui est amarré, voiles repliées. Il est un peu à l'écart des autres, qu'on voit en tournant la tête à droite. On pourrait presque ne pas appeler ça un quai, dans le sens où c'est au bord même de l'île, sans que la main de l'homme n'ait essayé d'arranger un peu le terrain.


- Grey ! T'étais où ? T'en a mis du temps !

Tom... Il se fout pas de la gueule du monde tiens. C'est à cause de qui si j'arrive en retard ?

- Al' est en train de tout préparer. Mais ils seront bientôt là, faut s'activer si on veut pas se faire chopper.

Ah ouais. J'ai pris plus de temps que prévu alors. Je me dépêche de monter sur le navire et poursuis mon chemin, Tom sur mes talons. Je tourne à un angle, et écarte une porte d'un coup d'épaule. Me voilà... dans la cuisine.

- Alors, c'est bon cette fois ?!

Le petit gaillard affublé d'un tablier qui remue une grosse marmite sur un feu doux, c'est Al'. Reconnaissable aussi par le peu de cheveux sur son crâne, son tatouage d'ancre sur le bras gauche et la dent qui lui manque quand il sourit.

- Ouais. Y'aura assez. Mais on n'a presque plus un rond pour le coup.

- J'espère qu'ils vont pas revenir trop tôt, c'pas encore prêt. Et on pourra même pas faire diversion sinon il saura que c'est nous. Et on passera un sale quart d'heure !

Je hoche la tête en déversant dans une seconde marmite le contenu de ma jarre, avec les petits sachets dedans.
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ROUND VIII
Invitée Surprise
La jeune fille n’était pas assez naïve pour croire que le rouquin accepterait sa demande aussi facilement mais sans lui laisser le temps de se présenter ou de s’expliquer, celui-ci fila après lui avoir demandé de s’écarter de son chemin. Chose que la jeune avait effectuée en s’arrêtant sur le bord de l’étroit chemin. Elle regarda le jeune homme s’éloigner un court instant puis elle se remit à le suivre en courant les deux bras tendus derrière elle telle une kunoichi échappée du célèbre manga Naruto. Technique très efficace ou parce qu’elle était tout simplement rapide, la jeune fille ne mit pas longtemps pour rattraper le rouquin mais elle cessa de se hâter à plus de trois mètres derrière lui. Tel un être épris de nonchalance, elle entrelaça les doigts de ses mains derrière son crâne tout en suivant le rouquin de façon à garder la distance laissée entre eux. Elle était consciente qu’il avait marre de sa présence. Une chose qui aurait pu la blesser si elle était du genre susceptible. Comment pouvait-il ignorer la détresse d’une si gentille fille qu’elle était ? De plus, sans être prétentieuse, elle n’était pas si repoussante. Peut-être que le pansement au niveau de son œil droit gâchait son charme naturel qui faisait pourtant craquer bien de personnes ? À cette idée, la jeune fille défit ses mains pour en apposer une sur la chose qu’elle soupçonnait de gâcher sa beauté. La blessure ne lui lacérait plus tant qu’elle ne recevait pas de choc mais elle n’était pas tout à fait guérie. Guérirait-elle seulement un jour ?

Le rouquin venait bien d’un bateau qui s’était amarré à même le rivage en dehors du port qu’on pouvait apercevoir au loin vers la droite. Choix que la jeune fille ne trouvait pas très judicieux si l’équipage cherchait à cacher des manœuvres frauduleuses. En s’écartant ainsi des autres bateaux, ils s’exposaient volontairement aux regards curieux. Sans s’attarder sur ce détail qui lui importait peu, du moins pour le moment, la jeune fille s’intéressa à ce qui se passait sur le bateau où le rouquin avait disparu après avoir bavardé avec l’ivrogne qui semblait être arrivé au bon port. Trois hommes discutaient sur le bord du pont qui donnait vers le rivage. L’un d’eux remarqua la jeune fille puis, sur son avertissement surement, les deux autres la regardèrent à leur tour. Elle leur offrit alors son plus beau sourire tout en les saluant de la main droite mais, sans même prendre la peine de répondre à sa salutation, les trois hommes l’ignorèrent aussitôt reprenant leur conversation. Un tantinet vexée par tant d’ingratitude, la jeune fille se mit à courir puis d’un élan elle sauta le plus haut possible. Dans l’air, elle effectua un tour sur elle-même avant d’atterrir sur le bord du bateau, à l’endroit où se tenaient les trois hommes. Elle utilisa ses bras comme balancier pour trouver l’équilibre puis une fois stabilisée, elle ramena ceux-ci au niveau de sa taille. Elle se pencha ensuite vers les trois hommes qui la fixaient d’un air surpris.

- Vous pourrez au moins répondre quand quelqu’un vous salue les gars !

La jeune fille sauta sur le pont avant que l’effet de surprise ne se dissipe et qu’on ne tente de la pousser.

- Non mais qu’est-ce que tu fous là toi ? Qui t’a invité à monter ?
- Je suis venue pour le recrutement.

Les cinq hommes qui l’encerclaient à présent se regardèrent d’un air interrogateur puis ils ramenèrent de nouveau leur regard sur la jeune fille qui se tenait fièrement entre eux.

- Mais de quel recrutement tu parles petite ?

La jeune fille croisa les bras tout affichant un air offusqué.

- Quoi ? … Ne me dites pas que je suis venue pour rien ? … On m’a dit que vous cherchez désespérément un cuisinier. Voilà pourquoi je suis là … Par contre, je vous préviens, je ne vous rendrais ce service que jusqu’à ma destination mais je suis prête à vous le faire gratos si vous le méritez !

D’autres hommes vinrent agrandir le cercle pour assister à la scène. La jeune fille commença à se demander si ce n’était pas une mauvaise idée de s’être invitée sur le navire mais il était trop tard pour faire marche arrière. Sans laisser la peur la contaminer, elle se fraya un chemin à travers les hommes.

- Laissez-moi respirer vous-le-vous ! Puis une fois en dehors de l’assemblée qui représentait un danger potentiel pour sa personne, elle fit face aux matelots. Quand est-ce qu’on part d’ici les copains ?


Dernière édition par Yamiko le Mer 25 Fév 2015 - 12:11, édité 1 fois
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- Qu'est-ce que tu fous là, toi ?

J'demande bien fort depuis l'encadrement de la porte. Parce que j'la vois, là, face à quelques membres de l'équipage qui ont l'air pas mal décontenancés. On dirait qu'ils sont rentrés dans son jeu les pauvres. Un joli visage et hop ! Moi j'en ai vu plus, s'ils le savaient ils me taperaient d'ailleurs, mais j'ai aussi vu ce qu'elle était quand elle ne jouait pas la comédie.

J'avance parmi les gars qui nous regardent alternativement, moi et elle. Ouais, ils ont compris que je l'ai déjà vue. Mais ils savent aussi qu'il leur manque une info.


- Je pensais qu'on en avait fini. On accueille pas les
- C'est quoi ce rassemblement ?
- Capitaine !

Merde ! Le Capitaine ! Il est revenu ! Avec sa casquette blanche, son gilet bleu marine et son pantalon blanc, il avait tout du dirigeant du navire de croisière. Et donc fatalement... oui, il est là lui aussi. Notre cuisinier... Toujours son tablier comme s'il quittait jamais sa cuisine, son short marron et son marcel blanc crado. Je jette un coup d'oeil derrière moi, vers la fenêtre de la cuisine. Y'a les yeux de Tom. Son hochement de tête négatif me fait comprendre que ce n'est toujours pas prêt ! On est foutus ! Les deux arrivants s'approchent de moi et la jeune femme.

- Grey ? Qu'est-ce qui se passe ? Qui est cette jeune fille ?
- Euh... hé bien...
- Moi j'vais aux cuisines.
- Non attends !

Le cuistot doit surtout pas y pénétrer.

- Hein ?
- Euh, c'est parce que...
- Grey ?
- Oui ?
- C'est qui ?
- J'y vais moi.
- Attends !
- On dirait la danseuse du vent la fille.
- Alors ?
- Alors
- Euh... c'est... La Danseuse du Vent !

Tous me regardent. J'sais pas trop pourquoi je dis ça. Sans doute parce que j'lai entendu. Et vu la pression que je subis là... Je me tourne vers elle. Elle a pas l'air spécialement surpris d'être appelée comme ça. Et elle est agile, je l'ai vu. Ce serait un bon coup de bol que ce soit la même personne.

Ca fait trois jours qu'on mouille dans le coin. En ville, alors qu'on préparait notre plan d'aujourd'hui, j'ai entendu parlé de cette fille qui faisait des acrobaties. Mais sans jamais l'apercevoir. Mais du coup, si c'est elle, pourquoi elle voudrait quitter l'île ? Je dois tenter le tout pour le tout.


- C'est pour votre anniversaire Capitaine ! On a réussis à la convaincre de faire un show spécial sur le bateau, rien que pour nous. Il paraît qu'elle est vraiment forte.

La foule est agréablement surprise. Ils vont tous rester pour regarder, j'en suis sûr. Ca devrait me faire gagner le temps nécessaire pour que ce soit prêt en cuisine. Il reste juste un soucis. Elle. Je la choppe par le bras, et l'attire à l'écart. Tous me suivent des yeux, étonnés.

- C'est rien, juste un rappel des consignes les gars !

Je souris plus que d'accoutumée. Je dois respirer la confiance et la tranquillité ! Quand ils commencent à discuter en attendant le show, je me tourne vers la jeune femme.

- Dis-moi que tu es la Danseuse du Vent. Et que tu peux faire un show. J'ai besoin d'un peu de temps.

J'en viens même à joindre les mains devant ma tête, comme pour prier.

- Je te donnerai ce que tu veux, j'ai juste besoin de temps !
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ROUND IX
Show Surprise

Le mensonge était devenu un des points forts de la jeune fille qui n’hésitait pas à en recourir pour arriver à ses fins ou à se soustraire d’une situation délicate. Comportement que ses parents n’auraient certainement pas toléré mais elle devait s’adapter au nouvel environnement dans lequel elle tentait aujourd’hui de survivre. Le mensonge s’était vite présenté à elle comme étant quelque chose qu'elle devait assimiler si elle désirait aller de l’avant. Bonne actrice à l’origine, à présent elle excellait presque à la perfection dans l’art de mentir et de jouer la comédie. Aptitude qui avait souvent démontré son efficacité comme dans le cas présent.

Du genre à toujours assumer ses actes même ceux nés de sa personnalité impulsive, la jeune fille ne ressentait aucun scrupule vis-à-vis de ses mensonges et comédies. Pour elle, ils étaient comme des stratégies pour avancer dans la vie. Ce fut donc sans regret qu’elle fixait les matelots qu’elle tentait d’embobiner avec son histoire tout inventée. Ils semblaient être toujours dans la confusion mais la jeune fille ne s’inquiéta pas de ce point car elle avait déjà de quoi peaufiner son scénario dans la tête pour mieux les duper et un plan B à appliquer en cas d’échec.

Une voix qui ne lui était pas étrangère se fit entendre. C’était le rouquin rencontré plus tôt qui ne perdit pas de temps pour tenter de sermonner celle qui s’était invitée à bord de son bateau mais des nouvelles présences lui coupèrent la parole. La jeune fille ne mit pas longtemps pour comprendre que c’étaient le capitaine et le cuisiner de l’équipage qui rentraient d’une vadrouille. Tous deux s’avancèrent vers les acteurs principaux de la scène dont le chef en demanda l’explication au rouquin. Ce dernier, qui ne semblait pas être aussi doué en mensonge que sa voisine, semblait être dans le désarroi. Face à sa détresse évidente, la jeune fille s’apprêta à lui venir en aide mais son surnom fut exclamé stoppant son élan pour prendre la parole. Se révélant finalement être une personne pas aussi honnête, le rouquin profita de cette opportunité pour inventer un mensonge qui l’obligea à faire de celle qu’il avait pourtant cherché à se débarrasser sa complice.

- Ok chef ! Je vous donne trente minutes mais pas plus … et vous connaissez déjà mon prix !

Puis elle fit quelques pas vers ses futurs spectateurs avant de faire marche arrière pour retourner auprès du rouquin.

- Ha oui ! Je ne serais pas contre quelques berrys en plus, cela pourrait toujours servir. Et ... vous vous en fichez peut-être mais vous êtes bien plus mignon avec un sourire … même si c’est forcé ! Vous ferez fureur auprès des femmes si vous étiez plus souriant !

La jeune fille avait accompagné ses propos d'un pouce levé et d’un clin d’œil à l’intention du concerné. Elle repartit ensuite aussitôt vers les hommes qui semblaient s’impatienter.

- Bon ! Y a-t-il un musicien parmi vous ?

Un homme leva le bras. Celui-ci se présenta comme étant le musicien de l’équipage et qu’il savait jouer divers instruments. C’est que l’équipage se révélait être assez bien organisé malgré l’apparence. La jeune fille regarda ensuite tout autour d’elle avant de se diriger vers des tonneaux qui traînaient dans un coin du navire. Avec l’aide de quelques hommes, elle disposa en cercle au milieu du pont cinq tonneaux avec une certaine distance bien calculée entre eux et un sixième au centre. La jeune fille demanda ensuite au musicien de jouer un air entraînant avec l’instrument de son choix. Celui-ci opta pour un instrument bien classique, le violon. La jeune fille écouta un instant l’air joué tout en essayant de mettre au point dans sa tête des enchaînements de mouvements possibles. Bien qu’elle arrivait à exécuter sans problème des figures au sol sa spécialité restait l'acrobatie aérienne mais l’endroit n’était pas aménagé pour ce genre de spectacle. Elle allait donc devoir improviser un petit show de surface. Elle ferma un moment les yeux, comme à chaque début de son spectacle, afin de s'isoler du monde réel pour se retrouver dans son monde à elle. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, seule la musique lui parvenait encore assez clairement, tous les autres bruits étaient comme étouffés. Elle effectua un premier saut périlleux pour se positionner sur le tonneau du milieu où elle ne resta qu'un bien court instant avant d’enchaîner des mouvements qui démontraient ses souplesse, agilité, rapidité et réflexe d’ancienne acrobate professionnelle.

La jeune fille était à présent de retour dans son monde personnel; là où elle n'avait pas été depuis si longtemps. Comme les bruits, les spectateurs avaient disparu à leur tour. Ils étaient devenus flous tout comme le reste du paysage. Seule la scène, qui se résumait aux six tonneaux préalablement disposés, était restée claire. Les récipients étaient les seuls points qui la relaient encore à la réalité. Se laissant entièrement mener par le désir de son corps qui semblait connaitre en avance son prochain mouvement, la jeune fille enchaînait des figures sans réfléchir utilisant les tonneaux comme points d'atterrissage pour en décoller aussitôt. Elle était comme en transe.

À chacun de ses élans, elle offrait une vue aussi spectaculaire que ses déplacements sur sa petite culotte. Son show était improvisé, elle n'avait pas eu donc le temps de troquer ses vêtements contre une tenue de scène. Cela ne paraissait pas pourtant déranger la plupart de ses spectateurs qui semblaient émerveillés par ses mouvements si ce n'était pas par son sous-vêtement. Ou peut-être par les deux ? Pour le saut final, la jeune fille usa de l'élan qu'elle avait acquis durant ses mouvements précédents pour effectuer un saut bien haut. Lors de son ascension, elle tourna trois fois sur elle-même puis écarta les jambes à cent quatre vingt degrés une fois arrivée au point culminant. Un brouhaha d'enchantement se leva parmi le public; sans doute à cause du nouvel angle de vue sur la petite culotte. Puis la jeune fille retomba. À mi-trajet vers le sol, elle fit un tour pour positionner sa tête vers le bas puis elle se réceptionna gracieusement sur le tonneau du centre avec ses bras qu'elle avait pliés pour amortir sa chute. Dans la continuité du mouvement, elle tendit ensuite ses membres supérieurs brusquement pour donner une pulsion afin d'effectuer un dernier saut périlleux pour atterrir sur le tonneau qui se trouvait face au capitaine. Les pieds joints, les bras en "V" par-dessus sa tête levée et les yeux fermés, elle réclamait son ovation qui ne tarda pas à déchirer les airs.

- La Danseuse du Vent ! La Danseuse du Vent ! La Danseuse du Vent ! … chantèrent en chœur les matelots qui manifestement avaient apprécié le show.

Difficile de dire si c'était le spectacle du sous-vêtement ou des mouvements qui était le fruit de tant d'enthousiasme mais peu importe; l'essentiel pour la jeune fille était qu'elle avait rempli son contrat. Avec la préparation plus le show, elle avait surement fait gagner plus que les trente minutes promises au rouquin ....


Dernière édition par Yamiko le Sam 11 Avr 2015 - 12:25, édité 2 fois
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Je pourrais être un tombeur si je souris ? De quoi je me mêle ?! Mais pas le temps de lui fermer son clapet, elle est déjà partie en représentation. Et effectivement, elle est douée pour faire le singe. Bon, je l'avais noté tout à l'heure, mais c'est plus... acrobatique et visuellement beau ce coup-ci.Du coup, je profite du spectacle, comme les autres. De temps en temps je jette un oeil à la cuisine. Je peux pas m'esquiver, sinon ça se remarquera. Quand elle a fini, les gars applaudissent à tout rompre. Même moi je me surprends à taper dans mes mains. Le cuisinier se détache de la foule.

- C'était bien beau, mais j'ai un repas d'anniversaire à préparer ! Y'a une recette que j'voulais tester depuis longtemps, ça tombe bien !

L'assemblée se calme aussitôt. Tous se regardent les uns les autres de manière apeurée. Et se tournent vers le Capitaine, qui fait pas le fier non plus.

- Euh.. Allons, pas la peine de se donner tant de mal ! Prenons un truc en ville et on se pose.
- C'est votre anniversaire Capitaine ! Vous méritez un traitement spécial !
- Mais...
- Pas de mais ! Vous allez voir ! Vous vous en souviendrez longtemps !

Ca y'a des chances... Sauf que pour une fois, je tire pas la tronche comme les autres. Après tout, c'est pas pour rien que je me suis fatigué aujourd'hui. Le cuistot disparaît derrière la porte. Les secondes passent...

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!

Voilà, il a trouvé. Ses pas lourds résonnent tandis qu'il revient sur le pont, une gamelle pleine de ragoût à la main.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Qui a fait  ça ?!

Tout le monde regarde le contenu qui dégage une bonne odeur. Puis ils se regardent entre eux, ne sachant pas quoi répondre. Y'avait peu de monde sur le pont quand je suis revenu. Sûrement pareil quand c'était Tom. Le peu qui nous ont vu transporter les jarres garderont le silence. Parce qu'on leur a fait un clin d'oeil complice. Et ils doivent réaliser maintenant.

- Je vais vous jeter tout ça par-dessus bord vous allez voir !

Ah merde, j'avais prévu qu'il serait pas content, mais pas à ce point-là.

- Une minute ! Depuis quand jette-on la nourriture comme ça ?
- Mais Capitaine...
- Il n'y a pas assez de malheureux dans  le monde qui souffrent de la faim ? Nous allons leur faire l'affront de jeter des vivres ?
- Non mais...
- Doit-on se priver de manger ?
- Mais on ne sait pas qui l'a fait ou ce qu'il a mis dedans. Ca pourrait être empoisonné ! C'est peut-être elle ! Pour ensuite tout nous dérober !

Il désigne la Danseuse du Vent.
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ROUND X
Retournement de Situation

Un cuisinier était mécontent parce qu’on avait préparé à manger sans son consentement. Chose que la jeune fille comprenait tout à fait car se faire piquer son boulot n’a jamais été marrant surtout lorsqu’on aimait le travail en question. Elle ne saisissait pas par contre le pourquoi de l'initiative. Était-ce pour éviter au cuisiner de perdre du temps derrière le fourneau pour une fois ? Une action qui partait donc d’une bonne intention mais que la jeune fille trouvait fort stupide car si le cuisiner aimait cuisiner alors pourquoi lui priver de ce plaisir ? Au moins, ils auraient pu lui demander son avis. En tout cas, ce fut une surprise bien ratée si le but était réellement de donner satisfaction au cuistot.

La jeune fille se rapprocha pour voir le contenu de la gamelle que tenait le cuisinier de l'équipage. Celui-ci arborait la même apparence que le ragoût que contenait la jarre qui s’était brisée en chemin suite à son intervention pour en faire tomber le porteur. La jeune fille jeta alors un regard inquisiteur au rouquin qui à sa grande surprise avait sû garder son calme malgré sa culpabilité. Elle connaissait les coupables de cet affront que la victime cherchait à présent à identifier mais elle ne pouvait pas les dénoncer. De un par peur que le rouquin romprait leur marché et de deux parce que cette histoire ne la concernait point. Seulement le cuistot ne tarda pas à la pointer du doigt l'accusant de vouloir les empoisonner. Une méprise qui était tout à fait compréhensible car après tout elle était la seule étrangère à bord. Face aux regards qui la questionnaient avec insistance la jeune femme dut vite rebondir pour prouver son innocence mais ce n’était pas gagner d’avance.

- Attendez ! Il y a erreur sur la personne ! C’est la première fois que je monte sur ce bateau et je suis arrivée les mains vides. Et puis, je n’ai jamais quitté ce pont alors comment aurais-je pu amener ce ragoût, qui me semble bien dégueu au passage, dans votre cuisine ? … Désolée de vous décevoir mais je ne suis pas une magicienne capable d’une telle prouesse. Je ne suis qu’une simple acrobate venue pour l’anniversaire du capitaine et … qui va bientôt faire partie de l’équipage donc je n’ai aucun intérêt à me débarrasser de vous !

La jeune fille n’avait pas cherché à étouffer la déclaration glissée à la fin de sa tirade. Au contraire, elle l’avait bien accentué de sorte que tout le monde puisse l’entendre. Un cours silence fit alors que tous fixèrent le capitaine en quête d’une explication de sa part.

- Comment ça faire partie de l’équipage ? Questionna le capitaine d’un air surpris. Il ne me semble pas t’avoir recruté … même si j’avoue qu’une agréable compagnie comme la tienne ne me déplairait pas ! Héhé ! L’homme semblait aux anges rien qu’à l’idée d’avoir la Danseuse du Vent à bord de son navire mais sa joie fut vite assassinée par son cuisinier.
- Ne vous laissez pas embobiner Capitaine ! Elle cherche à vous embrouiller ! J’ai pas confiance en cette fille. On devrait la jeter par-dessus bord !
- Jetez-moi si tel est votre désir mais cela ne résoudra pas votre problème car le vrai coupable sera toujours parmi vous ! Croyez-moi ou non, je n'y suis pour rien dans cette histoire.

L'intonation plein d’assurance de la jeune fille mit le doute chez les matelots. Même ceux qui connaissaient la vérité feignirent de ne rien comprendre. Alors que les hommes s’interrogeaient et s'accusaient, la jeune fille s’avança tout doucement vers le capitaine. Profitant que ce dernier était toujours sous son charme, discrètement elle tenta de le convaincre de l'intégrer dans son équipage.

- Alors Capitaine, vous me prenez à bord ? Je vous promets d’être très sage !

La voix était mielleuse et accompagnée de la posture qui allait avec. Bonne comédienne, la jeune fille avait adopté l’attitude d’une princesse pourrie gâtée qui réclamait quelque chose auprès d'un être qu'elle savait être sous son emprise.

- He ben … hé … pourquoi pas ? La présence de la Danseuse du Vent à bord serait surement bénéfique pour l'équipage !

Bien sûr là n'était pas la seule raison qui avait poussé l'homme à accepter la demande de la jeune fille mais son statut et surtout sa fierté ne lui autorisaient pas d'en dire davantage.

- Merci beaucoup Capitaine ! … Par contre vous me déposerez sur l’Île des esclavages . J’ai à y faire.

Comprenant que sa réclamation pouvait être le sujet d’une discorde, la jeune fille avait baissé la voix de sorte que seul le capitaine puisse l’entendre.

- L’Île aux esclaves ? Mais c’est très dangereux comme endroit !
- Dois-je comprendre que vous refusez ma requête ? De sa voix sonnait une tristesse que son visage avait su simuler à la perfection.
- Heu … Je n'ai pas dit ça … C'est juste que c'est dangereux d'accoster sur cette île même pour nous … mais si tu y tiens tant alors je t'y déposerais mais on y resterait pas.

Le capitaine regarda tout autour de lui. Ses hommes continuaient de s'accuser et certains menaçaient même d'en venir aux mains mais que les plus raisonnables ne laissaient pas faire. Par sa voix autoritaire, le chef de l'équipage réclama le silence. Chose qu'il obtint avec aisance, plongeant le navire dans un calme déconcertant.

- N'avez-vous pas honte de vous chamailler comme des gamins devant une fille ? L'homme laissa planer un court silence comme pour donner plus d'impact à ses paroles. Je veux que le ou les coupables de ce bordel viennent me donner des explications dans ma cabine et ce avant la tombée de la nuit ! Puis le capitaine s'adressa à la jeune fille qui était restée tout près de lui. Et c'est valable pour toi aussi ! Puis il s'adressa de nouveau à tout le monde. La Danseuse du Vent fait désormais partie de l'équipage alors traite-la comme tel !

Sur ce, l'homme se retira, le cuisiner fermant ses pas après avoir jeté un regard froid en direction de la Danseuse du Vent.

- Tu es sûr de ta décision Capitaine ? Cette fille ne m'inspire pas confiance.
- Est-ce qu'il y a seulement une fille en qui tu as confiance ?

Alors que les deux hommes les plus importants de l'équipage disparaissaient d'autres vinrent souhaiter la bienvenue à leur nouvelle compagne alors que certains restaient à l'écart n'appréciant pas sans doute l'idée de devoir voyager en compagnie d'une adolescente. Après avoir remercié ceux qui l'avaient  joyeusement accueilli, la jeune fille s'approcha du rouquin qui était resté à l'écart.

- J'ai réussi à négocier mon voyage donc ma première condition ne tient plus. En compensation je réclame … hum … disons un million de berrys !

Malgré l'intonation qui semblait de plus solennelle, en réalité la réclamation n'était pas sérieuse. Bien sûr la jeune fille n'était pas contre l'idée d'avoir de l'argent, chose dont elle avait grandement besoin d'ailleurs, mais elle n'était pas vile au point de vouloir profiter de la situation pour faire du rouquin sa victime. Malgré l'attitude quelque peu méprisable que de ce dernier avait eu envers sa personne, elle ne le pensait pas être un mauvais garçon qui mériterait une correction de sa part …


Dernière édition par Yamiko le Ven 13 Mar 2015 - 11:10, édité 1 fois
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- Hun...

Elle me fait rire, dans le fond. Je pensais pas cependant que le Capitaine céderait si facilement. Bah, on fera avec et pis voilà. Par contre, sa destination, c'est dérangeant. On a fait plusieurs escales sur des îles pas toujours recommandables, mais l'île aux esclaves, c'est pas du tout un bon plan. On n'est pas assez pour assurer la sécurité du bateau. Assez de combattants je veux dire. La plupart sont des marchands.

J'vois des gars entrer et sortir de l'intérieur du bateau, comme s'ils allaient voir le Capitaine. Ils oseraient pas balancer quand même... Dans le doute, j'ferais bien d'aller y faire un tour aussi.


- J'ai un truc à régler.

Et je la laisse là. Je me dirige à mon tour vers la cabine du Capitaine, rejoins sur le chemin par Tom, pas très rassuré.

- Tu crois qu'il sait que c'est nous ?
- Non.
- Tu crois que quelqu'un va lui dire ?
- C'est ce que je vais aller voir.
- Tu veux que j'vienne avec toi ?
- Non c'est bon, je m'en occupe t'en fais pas.

C'est surtout que c'est un mauvais menteur. Je sais pas encore comment j'ai prévu de jouer ce coup-là. Dire la vérité ? Feindre l'innocence ? Dans le doute, je le fais seul. Il s'arrête un instant puis va... ailleurs. Je sais pas, je m'en fou. Moi je vais voir le Capitaine.

Toc, toc, toc.

- Entrez.
- Capitaine ?
- Ah, Grey. C'est ton tour maintenant ?
- Mon tour ?

Je referme la porte derrière moi. Mais je ne m'assois pas. Pourtant les chaises en face de son petit bureau de vieux bois sont confortables. Il me jette un oeil, mais il regarde surtout pleins de documents étalés devant lui. Majoritairement des cartes nautiques. J'attends deux secondes qu'il m'accorde un peu plus d'attention. Du coup mes yeux se baladent dans la pièce. Une photo encadrée, une grande carte du monde aussi. Un petite armoire, un lit usé près de la porte. Assez sommaire au final.

- Hé bien ? Tu ne lâches pas ton laïus ?
- Je ne comprends pas...
- T'es pas venu me dire comme les autres qu'il fallait avoir confiance en ce qu'il y avait dans ces marmites ? Que c'était bon et que peu importe qui l'a fait, faut pas s'en méfier ?
- Euh... si... c'est à peu près ça.
- Hum. Comme les autres ! Mais ils sont venus par groupes, histoire qu'on aille pas penser qu'ils étaient responsables.
- Je me fiche un peu d'être seul pour vous parler.
- Oui, comme d'habitude.
- Du coup, j'ai pas besoin d'insister on dirait.
- Tu sais qu'il ne va pas me lâcher avec ça après si j'accepte ?

Et par "il", il veut dire le cuistot.

- Possible. Mais c'est ça ou finir avec une indigestion. On sait tous que ça cuisine passe en temps normal. Sauf quand il y a...
- ...un événement spécial, oui.
- Il essaye d'improviser des recettes et pas une fois ça n'a aboutit à quelque chose de propre.
- Je sais bien, je sais bien...
- C'est vrai qu'à première vue ce qu'il y a dans ces marmites n'a pas l'air top, mais l'odeur est pas mal. Et je vous avoue quelque chose. J'ai goûté.
- Tu as fait quoi ?!
- Il fallait bien, non ? On n'allait pas jeter ça sans déterminer si oui ou non c'était mangeable.
- Mais tu es inconscient ! Et si c'était vraiment empoisonné ?
- Bin... je serais mal. En tout cas ça ne l'est pas. Et c'est bon.
- Tu es vraiment cinglé...
- Peu importe. Je me porte très bien après avoir goûté. Si vous voulez mon avis, celui ou ceux qui ont fait ça l'ont fait pour vous. Pour votre anniversaire. Parce qu'ils se doutaient que le cuistot ferait un massacre en essayant une recette.
- Tu parles comme si tu savais qui avait fait le coup, toi.
- Et pourtant je n'en sais rien. Ce n'est qu'une hypothèse.

Je sens que cette discussion va basculer en désavantage pour moi. C'est peut-être le moment de se retirer.

- Sur ce...

Je me retourne et pose ma main sur la poignée.

- Grey ?
- Capitaine ?
- Tu n'as vraiment rien à me dire ?
- Comme quoi ?
- Tu n'as rien à voir avec ces marmites ?
- J'ai déjà eu assez de mal à trouver cette Danseuse du Vent, Capitaine.
- Et c'était un très beau spectacle.
- Par contre, si je peux me permettre...

Je lâche la poignée et me retourne vers lui, droit dans les yeux.

- Sa destination n'est pas une bonne idée. J'ai entendu des rumeurs au fil de nos arrêts sur les îles des Blues. J'imagine que vous, qui avez navigué bien plus que moi, devez avoir récolté pas mal d'infos sur cette île.
- Oui.
- Et pourtant on va s'y rendre ? Je sais que je n'ai pas mon mot à dire sur la direction de ce bateau, néanmoins je pense pouvoir parler en ce qu concerne la sécurité. Et cette île n'est pas du tout bonne pour cet équipage. Si des hommes organisés, qui doivent avoir l'habitude de s'en prendre aux étrangers, nous tombent dessus, on ne pourra pas tout défendre.
- C'est pourtant pour ça que vous êtes à bord, non ? Parce que vous êtes forts et capables de vous défendre contre plusieurs hommes.
- Mais pas contre autant d'hommes que peut en compter une île.
- Tu exagères !
- Sans doute. Mais ils seront à coup sûr plus nombreux que nous. Et nous ferons une bonne cible. On pourra peut-être s'en sortir vivants, voir repartir avec le bateau, mais il y aura des dégâts. Dans le pire des cas on pourrait y perdre le bateau, et des hommes. Pour une fille qui a dansé une fois sur le pont ? Ca ne vaut pas le coup. Nous n'avons même pas de commerce à faire là-bas.
- Tu recommandes donc de ne pas y faire escale ?
- Pas une seule seconde. On la déposera ailleurs, mais pas là.

Il soupire, s'affale dans sa chaise et se frotte les yeux. Je souris.

- Je pense qu'elle a un peu abusé de ses charmes sur vous Monsieur.
- Ahah... c'est l'âge ça ! On devient plus tendre avec les jeunes filles. Tu verras, un jour quand tu seras aussi vieux que moi.
- Héhé... peut-être.

J'ouvre la porte. Et la referme derrière moi. Je suis seul dans le couloir ténébreux. Puis je retourne sur  le pont, avec les autres qui se demandent encore quoi faire des marmites. J'espère que le Capitaine prendra les bonnes décisions. Autant pour les marmites que pour la destination de la fille.
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