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La Justice, c'est un code et une corde, rien de plus.

Nom & Prénom


La Justice, c'est un code et une corde, rien de plus. Roy_be10

Pseudonyme : Juge Roy Bean.
Age: 60 ans.
Sexe : Avec des couilles.
Race : Humain.
Rang : D'oignon.

Métier : Juge et ancien barman.
Groupe : Révolutionnaires.
But : Faire respecter la Justice. Certains (des mauvaises langues) diraient SA Justice, une justice qui l'arrange, en tout cas.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : À définir.
Équipements : Un code de loi, deux colts, une carabine, une corde, un cheval (facultatif).

Codes du règlement (2) :

Physique

Le Juge est vieux. Il porte sur son dos le poids des années. Il le porte, ce poids, comme un sac à dos, à vrai dire. Assez bien. Bien sûr, il y a les cicatrices, comme celle qu'il porte au cou, souvenir de la seule pendaison où il jouait le rôle du pendu. Il y a aussi celle qui couvre ses avants-bras, reliques d'un combat avec un ours. Il y en a d'autres qui font de son corps une carte militaire d'une région inconnue.
Sa barbe fournie et blanche cache le « souvenir ». Par-dessus ses autres poils, il porte de vieux vêtements élimés, couverts de poussière. Ces habits sont pour la plupart raides et comme sur le point de tomber en poussière. Roy, sous ses vêtements, est courbé mais encore robuste. On dit que dans sa jeunesse, il ne craignait personne au corps-à-corps. Libre aux jeunes de tenter leur chance. Il faut qu'ils sachent tout de même qu'ils n'en auront qu'une.
Son visage est inexpressif, comme figé. Unique relique de son passé qui ne rebute pas les femmes, contrairement à ses cicatrices, le Juge a gardé les yeux bleus de sa jeunesse. D'ailleurs, même quand il n'est pas au lit, il est encore assez fine gâchette : il peut dégommer une bouteille de whisky en plein vol, quand il parvient à plier les doigts sans une grimace de douleur. Perclus de rhumatismes, le Juge préfère laisser reposer sa carcasse au soleil plutôt que de la laisser traîner aux quatre vents.

Psychologie

Le Juge est vieux. De ses émotions, rien ne transparaît jamais sur son visage fripé. Il doit ce contrôle de lui-même à son métier de barman puis de juge. C'est qu'il faut pouvoir supporter les clients dans les deux situations : en leur servant du tord-boyau ou en les envoyant se faire pendre.C'est pour cette raison qu'il ne s'emporte pas pour des broutilles : uniquement quand on renverse son verre encore plein, qu'on le bouscule dans la rue, qu'on le réveille la nuit, etc. Que des choses bien sérieuses. Malheureusement pour les contrevenants, la peine est toujours la même : la pendaison.
Son esprit cartésien et rationnel est souvent mis à l'épreuve dans un monde de folie où même les lois de la physique sont bafouées. Trop souvent, le Juge doit y mettre bon ordre tout seul. C'est le travail parfois pénible de la Justice. Nul ne bafoue impunément les lois. Même pas les détenteurs de fruits bourrés d'hormones.
Globalement, le Juge est un compagnon intéressant. Il aime le bon alcool, les belles femmes et l'aventure. Bref, tant qu'on ne vient pas troubler les petites habitudes de ce vieux briscard, il s'agit d'un vieillard inoffensif, marine à la retraite et amateur de brandie. Car après tout, pendre des gens n'empêche pas d'être gentilhomme.

Biographie

L'homme qui est enfermé dans cette cellule ? Ouais, mec, c'est un ancêtre. Ça doit faire quelques années qu'on le trace. Mon paternel en entendait déjà parler quand il était plus jeune. C'est quoi son prénom ? Euh... Les gens l'appellent le Juge. Si tu retrouves son avis de recherche, y aura peut-être ses nom et prénom. Pas sur celui-ci ? Sur celui d'avant ? Non plus. Ah, sur celui-là. Roy Bean. Ouais, ça fait moins terrifiant que le Juge...
Pourquoi il est enfermé ? Ce qu'il a fait de sa vie ? Ouais, il a fait une déposition. J'te résume le tout, on y a passé quelques jours, vu l'âge qu'il a.

Alors, il est né dans West Blue. Ils étaient trois frères et ils ont tous quitté la maison assez jeunes. Vers cette époque, il a dézingué un truand de passage. Une petite frappe. Je crois même pas qu'on a son nom. Non. Bref, il a dû fuir la ville où il se trouvait. Il est parti avec son frère aîné. Ils ont tous les deux rejoint une bande d'allumés qui voulaient fonder une communauté idéale. Ouais, tu vois le genre, à manger des fleurs et à prôner des conneries comme « aime ton prochain ». On a des archives. Son frère a réussi à se faire élire maire de cette ville. Dans un même temps, l'aîné a fait embaucher le Juge dans la Marine. Comme je te dis, mec. Ce type a été parmi nous.
Il a même été lieutenant. Il avait une technique basée sur les cordes, un truc bizarre, si tu veux mon avis. Après quelques années de bons services ponctués d'avertissements divers, il s'est retrouvé devant le tribunal de guerre. Il avait tué un type lors d'un duel. Il s'est enfui et est allé se planquer chez son frère aîné. Il n'y est pas resté. Le frère s'est fait descendre à cause d'une histoire d'amour qui a mal fini.
Bref, on a perdu sa trace pendant quelques années jusqu'à ce qu'on le retrouve sur Grand Line, sur une île où s'était installé son autre frère. Il y a tenu un saloon, y a fait du trafic d'armes à feu, du whisky de contrebande, et cætera. C'est durant cette période qu'il a commencé à se faire appeler le Juge. Il a commencé, suite à une tentative de pendaison par des chasseurs de prime, à vouloir faire sa justice, une justice assez personnelle. Il a livré sous ce pseudonyme pas mal de pirates à la Marine, généralement plus morts que vifs.
Il s'est marié, aussi. Il a eu quatre enfants, selon le registre. Puis, il y a vingt ans, il a abandonné sa famille et a repris la route, sentant sans doute qu'on avait retrouvé sa piste. Il s'est fait la malle assez vite et on l'a de nouveau perdu...
C'est cette période qui fut la plus riche en événements. Il a rejoint les Révolutionnaires, a engagé une sorte de croisade contre les logias qui sont, je cite « des créatures qui défient les lois de la Nature, et nul ne peut impunément défier les lois ». Il a commencé à fréquenter des gens encore moins fréquentables et plus balèzes que lui. Il y a des trucs pas croyables, dans ce rapport. Et je passe sur le nombre extraordinaire de plaintes mineures portées contre lui.

Enfin, bref. Demain, il passe à la potence. C'est assez ironique, sachant qu'il adorait particulièrement la pendaison, comme moyen d'exécution de ses contrevenants. En attendant, on le surveille. La relève arrive dans dix minutes et dans trois heures, il se balancera au bout d'une corde.

Test RP

Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Informations IRL
    Prénom : Arthur.

    Age : 16 ans, à jamais.

    Aime : lire.

    N'aime pas : être dérangé quand je mange ou quand je dors.

    Personnage préféré de One Piece : Jango.

    Caractère : invivable en société mais intelligent et gentil malgré tout.

    Fais du RP depuis : tout petit.

    Disponibilité : 2/7.

    Comment avez vous connu le forum ? Le bruissement des feuilles dans un arbre, le vol d'un oiseau, l'aboiement d'un chien au coin de la rue...


Une question, concernant un Fruit du Démon : je pense au Fruit de la Corde. Un truc simple qui permet juste de faire apparaître des cordes assez résistantes, les attacher dans le vide dans un rayon restreint et limite s'en servir pour pendre des gens (sachant qu'ils pourraient en réchapper.
Si on me l'accorde, je pourrais l'incorporer à mon histoire avant de faire ma présentation. Sinon, j'aimerais savoir quand je pourrai l'avoir ^^
Voilà, merci de votre attention.


Dernière édition par Roy Bean "The Judge" le Mar 5 Avr 2011 - 14:39, édité 2 fois
  • http://inspirationdesurvie.net/blog
Yow ! Le plus vieux du forum, INrp...

Pour le fruit du démon, en fait. On a déjà "créé ça". En fait, pas en Fruit. Ici : http://onepiece-requiem.forums-actifs.net/t419-autres-capacites-speciales-existantes-dans-op-et-inventees On peut trouver : "Rope Action :
Capacité spéciale qui permet à son utilisateur de faire jaillir des cordes de ses vêtements, et de les utiliser pour se battre. La longueur de corde n'est limité que par le niveau de l'utilisateur de ce pouvoir, et elles peuvent être contrôler par la pensé, tant qu'elles restent reliés au corps du détenteur de la capacité. (Capacité spéciale de Paulie, de la Galley compagnie)
"

Un peu près ça que tu veux nan ? Un truc de bondage comme certains disent. Fin bref. Si c'est ça, ouais, normalement tu pourrais l'avoir sans problème, si tu prends pas de fruit à côté quoi.

Ça répond à ce que tu veux ?
Sinon, up quand tu auras fini et que tu voudras ton test rp !
Bonne chance pour la suite !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t146-ryuuku-no-fiche
  • https://www.onepiece-requiem.net/t99-rp-donwload-100-100-ryuuku-gakuen
J'ai corrigé mon histoire en conséquence (entendez "j'ai ajouté une ligne pour dire que j'avais cette technique déjà lorsque j'étais dans la Marine").
J'en ai profité pour rajouter deux ou trois trucs par ci par là.
Petite précision : je vais jouer la période où il rejoint les Révolutionnaires, la "plus fournie". Je dis ça pour qu'on ne croie pas que j'ai vais jouer un type condamné à mort et à qui il ne reste que trois heures à vivre...

Je suis prêt pour rp. Ça devrait être plus intéressant et plus complet que l'histoire, qui ne me sert que de base (le reste, j'inventerai en temps voulu).
Envoyez la sentence !
  • http://inspirationdesurvie.net/blog
Hey, welcome ^^
Marrant le personnage, j'espère qu'il va te porter chance.
Voici ton test rp :
Alors que tu ballades dans le désert du rencontres une bande de chasseurs de primes qui ramène un prisonnier qui vaut de l'or. Que fais-tu ?

Tu peux par exemple les tuer et ramener le prisonnier pour gagner l'argent etc... ^^
Bonne chance !
    Up
      Mes rhumatismes aux doigts me tenant loin d'un quelconque clavier, je mettrai plus de temps que prévu à écrire cette bafouille.
      À la revoyure.
      • http://inspirationdesurvie.net/blog
      Ok, de combien de temps as-tu besoin ?
        Oulah, désolé du retard dans la réponse, j'vous avais complétement oublié.

        Mes p'tit-fils ayant leurs partiels, je suis débordé avec eux pour l'instant. Je repasserai quand je pourrai, d'ici un mois sans doute.

        Bien à vous,

        Le Juge.
        • http://inspirationdesurvie.net/blog
        Ok, merci de prévenir (j'ai failli envoyer tout cela aux archives, juste juste donc ^^)
          Pitit up !
            Un mois moins une semaine plus tard, je suis de retour.

            Je crois pouvoir finir tout ça pour vendredi, gamin.
            • http://inspirationdesurvie.net/blog
            Ok ! C'est noté, bonne chance !
              Il y a deux règles à respecter, dans un bar. Premièrement, ce méfier des petits vieux. Secondement, se méfier des alcoolos qui comatent dans leur coin.
              Dès lors, on comprend toute la bêtise de ce jeune con. Titubant plus que marchant, il se tenait au zinc pour arriver jusqu'aux toilettes où il comptait se débarrasser d'un surplus de bile et d'alcool. Malheureusement, sur la route, il heurta le Juge. Avec le choc, la mécanique un peu rouillée se remit en branle. Les rouages crissèrent et grincèrent dans la caboche. Brusquement1, le Juge se releva dans un concert de craquements. Dans un grognement rauque, il essaya de retrouver sa gorge qui devait traîner entre ses pieds et sa tête. Il la retrouva et articula péniblement quelques mots. L'alcool qu'il éructa attaquait le vernis du bar.

              - Frapper un juge entraîne la pendaison à Langtry, fiston.
              - Quoi, mais non, je...

              Pris d'un haut-le-cœur, le jeune homme vida le contenu de ses entrailles aux pieds du Juge. Celui-ci le regarda d'un œil vide mais accusateur. Il y eut un instant de flottement. Le Juge se leva et le toisa. Trois secondes plus tard, les jambes du malheureux quittaient terre. Une corde partait de la manche du Juge, passait par une poutre pour finir autour du cou de la victime.



              1. Enfin, aussi brusquement que possible pour un vieil homme bourré.

              [À suivre. Ah, le suspense est intenable !]
              • http://inspirationdesurvie.net/blog
              Faut un code parental pour voir la suite ? Allez Juge, termine vite ça. Ne m'oblige pas à te tuer te placer en code rouge alors que t'as quasi fini les formalités.
              • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
              • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
              Je ne me laisserai pas menacer par un type qui porte autant de rose sur lui...

              L'inspiration ne vient pas et le whisky n'aide pas à aller la chercher. Je me demande si un thème un peu plus complexe serait possible.

              Portez vous bien en attendant, infâmes crapules.
              • http://inspirationdesurvie.net/blog
              En même temps, tu peux très bien rajouter des éléments toi-même ;)
              Je te laisse le choix du sujet pour ton prochain test rp, mais le futur de l'indicatif devra être le temps de base !


                Je ne sais pas si tu te sens d'écrire au futur, alors troquons ça contre 3 petits défis au cours du test suivant:


                Le Juge est en attente de sa pendaison et il doit s'évader s'il veut éviter de devenir un PJ mort avant d'entrer en scène. A toi de trouver un plan d'évasion sachant que:

                - Tu peux avoir maximum 1 complice
                - Il t'est impossible de t'échapper par usage de la force, l'endroit est solidement gardé.
                - Ton vieux personnage n'a pas eu droit à un feu de cheminée depuis un bon moment, tu es en mauvais état au moment de ton évasion et ça doit se sentir.

                Que le post soit avec toi.
                • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
                • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours


                Bonne chance Juge.
                  Il y a deux règles à respecter, dans un bar. Premièrement, se méfier des petits vieux. Secondement, se méfier des alcooliques qui comatent dans leur coin.
                  Dès lors, on comprend toute la bêtise de ce petit gars un brin éméché, là. Titubant plus que marchant, il se tenait au zinc pour arriver jusqu'aux toilettes où il comptait se débarrasser d'un surplus de bile et d'alcool. Malheureusement, sur la route, il heurta le Juge. Avec le choc, la mécanique un peu rouillée se remit en branle. Les rouages crissèrent et grincèrent dans la caboche.
                  Brusquement1, le Juge se releva dans un concert de craquements. Dans un grognement rauque, il essaya de retrouver sa gorge qui devait traîner entre ses pieds et sa tête. Il la retrouva et articula péniblement quelques mots. L'alcool qu'il éructa attaquait le vernis du bar.

                  - Frapper un juge entraîne la pendaison à Langtry, fiston.
                  - Quoi, mais non, je...

                  Pris d'un haut-le-cœur, le jeune homme vida le contenu de ses entrailles aux pieds du Juge. Celui-ci le regarda d'un œil vide mais accusateur. Il y eut un instant de flottement. Le Juge se leva et le toisa. Trois secondes plus tard, les jambes du malheureux quittaient terre. Dans un concert de mugissements grotesques, le coupable battit des jambes, tentant de se rattraper à ce qu'il pouvait.
                  La fête fut interrompue par un coup de feu qui rompit la corde. Le Juge se retourna en faisant craquer ses vertèbres. Cachant le peu de lumière qui filtrait par la porte ouverte, une silhouette tenait un canon qui fumait encore.

                  - Roy Bean ? Vous êtes Roy Bean, the Judge ? J'ai l'honneur de vous apprendre que vous êtes en état d'arrestation.
                  - Et tu es venu tout seul pour m'annoncer ça, gamin ? Parce qu'il te faudra plus qu'un colt pour m'arrêter. Déjà qu'interrompre un magistrat en plein exercice de ses fonctions, ça pourrait te valoir la pendaison...
                  - Je ne suis pas tout seul, Judge.

                  En effet. Ils devaient être quatre dehors, à ce qu'on pouvait voir. Comprenant que la partie était jouée, le juge laissa tomber les mains et deux flingues au sol. Après tout, il serait toujours temps de s'évader plus tard. Il cracha par terre un peu de son sang mêlé à du whisky frelaté. Il releva la tête et fixa le représentant de la loi qui attendait face à lui.

                  - Bien, allons-y, alors. Avec un peu de chance, on arrivera pour l'heure de la soupe.


                  Le cortège alla jusqu'aux chevaux qui étaient attachés juste devant le rade. Ils montèrent tous et s'en allèrent. Il n'y avait pas besoin d'attacher le juge, puisque celui-ci avait une escorte qui décourageait toute tentative d'évasion. De plus, le vieil homme n'était pas du genre à tomber dans l'héroïsme bon marché. Il savait que sa peau valait cher et qu'il valait mieux éviter de la trouer pour un rien.
                  Bref, voici les portes du pénitencier. Une musique lui revint en tête, traitant d'une maison du Soleil Levant, loin dans le pays, à l'Ouest. Il entra et on le conduisit dans une cellule qui n'avait rien de confortable. S'il fallait trouver une définition pour le mot « confortable », en cherchant tout ce que n'était pas cette cellule, on aurait eu une bonne définition en poche...
                  Mais le comble, pour Roy, c'était qu'on l'avait enfermé dans cette cellule sans passer par la case "réfectoire". Le ventre grommela. Il n'y avait rien d'autre que de l'alcool qui avait passé la barrière de ses lèvres depuis maintenant quatre jours. Et contrairement à ce que dit la chanson, on ne vit pas que de sexe et d'alcool ! Sentant son estomac se rebeller, il appuya fort dessus et maugréa contre ces enfants de putain de la Marine qui traitaient si mal leurs prisonniers. Après tout, il n'était pas un monstre. Tous ceux qu'il avait tué avaient été jugés et condamnés aussi sec. Le juge était là pour appliquer la justice, pas pour la subir.
                  Sur ces bonnes pensées, il s'endormit.

                  Le lendemain, on vint le tirer par le col et on le conduisit face à un officier. Celui-ci avait une pile de papier sur son bureau. Il tenait une page couverte d'une écriture serrée et lança un regard par-dessus ses lunettes au détenu. Il ouvrit la bouche et dressa la liste des infractions et autres crimes qu'avait commis le juge depuis son entrée dans la Marine, en passant par sa phase de piraterie et de chasse de pirates. Il finit après une heure de parlotte en résumant :

                  - Phantly Roy Bean, vous êtes accusés de quatre-vingt-six meurtres, de recel d'armes, de contrebande de whisky, de quarante-cinq agressions contre des membres de la marine et de construction d'un bar sans permis. Qu'avez-vous à répondre à tout cela ?
                  - Que vous pouvez m'appeler Judge, mon p'tit gars.
                  - Je tiens à rappeler que votre exécution est prévue pour dans deux jours, Roy. Vous n'avez rien à dire pour votre défense ?
                  - Je n'ai fait qu'appliquer la loi, m'sieur !
                  - Oui, en effet. Je lis ici que vous avez condamné un homme à la potence parce qu'il était passé à côté de vous sans vous saluer.
                  - J'ai commué sa peine en une amende et à un exil forcé. Il n'y a pas eu mort d'homme.
                  - Et ces agressions contre des membres de la Marine, Roy ? Je vois que certaines ont eu lieu du temps où vous étiez sergent.
                  - Ah ! Ce sont les possesseurs de fruits du démon, monsieur. Je ne les supporte pas. Ils vont à l'encontre des lois naturelles. Et une loi reste une loi. Qui la transgresse doit être puni.
                  - Hum... Bref. Vous serez pendu demain (nos supérieurs ont le sens de l'ironie, n'est-ce pas ?). À moins que vous n'ayez une solution à votre problème qui risque de vous prendre à la gorge ?
                  - ...
                  - Bien, vous pouvez le reconduire dans sa cellule, messieurs. Merci.

                  Sans ménagement, on le jeta entre les murs sales et humides de son cachot. Quelques heures plus tard, on vint enfin lui servir à manger. Du pâté, des pièces de viande, des pommes de terre, du pain, des bières et du chocolat. Le tout recouvert de crèmes et de sauces. Quand le juge vint se renseigner auprès de son geôlier, il entendit répondre :

                  - C'est le menu des pendus. On ne leur sert que des choses lourdes et pesantes. Vous avez de la chance. Les condamnés à la décapitation ne mangent que des légumes ou presque. Il parait que dans le temps, ceux qui étaient jeté aux fauves étaient nourris de mets fins et raffinés, pour contenter les bêtes.

                  Le juge demanda un cure-dent et s'adossa contre le mur. Maintenant qu'il avait mangé, il pouvait réfléchir à l'aise. La situation n'était pas désespérée mais elle nécessitait un peu de jugeote. Comment s'en sortir ? Il fallait sans doute jouer le jeu de cet officier qui avait l'air d'être un petit fils-à-papa qui n'avait jamais été en première ligne. En pensant à la première ligne, il se replongea dans ses souvenirs. Il s'endormit en prononçant le nom de "Lillie".
                  À son réveil, il ne restait plus que quelques heures pour trouver une solution. Il s'en voulut un instant de pioncer en pareil moment mais il se rendit vite compte que ça lui avait fait beaucoup de bien. Il réfléchissait encore mieux, à présent. Près de trois heures avant son exécution, il demanda à ce qu'on l'emmène voir l'officier.
                  Il était dans son bureau, toujours derrière ses paperasses.

                  - Salut, fiston. J'ai bien réfléchi et voilà ce que je te propose. Plutôt que de me passer la corde au cou, j'aurais une proposition à vous faire. Ça devrait plaire à votre saloperie de hiérarchiasse. Voilà : je rends le pognon que j'ai accumulé, enfin ce qu'il en reste, et je réintègre la Marine. J'suis un peu rouillé mais j'suis encore capable de rendre des services à ce ramassis de fumiers chez qui j'ai honte d'avoir bossé auparavant, dans ma jeunesse. Alors, il en dit quoi, le gamin ?
                  - Vous réintégrerez la Marine en tant que simple matelot, dans ce cas. Et on prélèvera de l'argent sur votre solde pour dédommager les parents de vos victimes.
                  - De quoi ?! On est d'accord pour la solde, du moment que j'ai ma dose de whisky tous les mois, mais pas question de repartir du bas de l'échelle. Je veux un grade de sous-lieutenant, comme lorsque j'ai quitté les rangs.
                  - Et que proposez-vous en échange de cette faveur ? J'ai entendu dire que vous avez quelques propriétés, fruits de magouille et saisies peu légales.
                  - Urgh. Bien, je cède tout à la Marine, excepté mon bar que je confie à ma fille, Rose. Et je veux qu'elle soit sous votre protection. Au moindre pépin, je vous condamne pour incompétence et j'exécute la sentence dans la seconde qui suit.

                  L'officier sourit et tendit la main au juge.

                  - Bienvenue parmi nous, Judge. Je vais avertir l'administration et nous vous contacterons dans deux jours, le temps pour vous de réunir l'argent et de préparer vos affaires. Nous vous affecterons sur un bateau dans la semaine. Merci de votre coopération.
                  - Tu causes comme dans un livre, mon p'tit gars. Mais c't un plaisir de faire affaire avec toi. À jamais, j'espère.

                  Se retournant d'un bloc dans un concert d'articulations au supplice, le vieil homme s'en alla, le menton aussi haut que lui permettaient ses rhumatismes. Il sortit et inspira une grande bouffée d'air frais. Puis, il alla s'arroser le gosier qu'il avait sec comme le cœur d'un notaire.


                  Trois semaines plus tard, le juge en était à son cinquième équipage. Il avait agressé trois fois des possesseurs de fruit du démon lors des deux premières semaines. Le quatrième équipage avait voulu faire de lui le chef-coq. Résultat des courses : trois morts et vingt-six malades. On avait donc décidé de chercher un équipage qui correspondrait aux talents du vieillard. Dans les hautes sphères, on commençait à se demander si réengager le juge avait été une si bonne idée que ça.
                  Enfin, on vint au bar de la cantine de la Marine. Trois hommes tentaient de détacher un quatrième du plafond quand une voix retentit.

                  -Judge ? Nous vous avons trouvé un équipage qui, nous l'espérons, vous conviendra. Veuillez nous suivre, s'il vous plait.

                  Se grattant l'entre-jambe, le magistrat hésita un instant puis vida son verre d'un seul trait. Il se leva pour partir et se ravisa au dernier moment. Il embarqua la bouteille aux trois quarts pleine et s'en alla en traînant les pieds.
                  Mais ceci, c'est une autre histoire, les enfants.




                  1. Enfin, aussi brusquement que peut l'être un vieil homme bourré qui n'a pas mangé depuis quelques jours déjà et qui compense le manque de nourriture par une triple dose d'alcool.
                  • http://inspirationdesurvie.net/blog
                  Voilà, les filles, j'ai fini.

                  Vous me direz s'il y a à modifier quelque chose. Je repasserai même corriger quand je pourrai.

                  Bonne lecture.
                  • http://inspirationdesurvie.net/blog
                    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
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