Une Ivrogne sur l'île aux mandarines

Evangeline D. Rosenbach venait de débarquer sur une île connue pour leurs célèbres mandarines. En effet, c’est sur cette terre que siège la "Belmer Korp" principal producteur de mandarines « d'East Blue » ce qui rendit célèbre l’île de « Cocoyashi ». Cette île paraissait tellement paisible aux yeux d’Eva, à vrai dire, elle était vraiment heureuse de sa première escale ! En effet, elle s’y était déjà trouvée un point d’attache.. Bah oui, elle faisait déjà parler d’elle ! Evangeline se trouvait dans le bar le plus réputé du coin, l’endroit à ne pas louper d’après les habitants de « Cocoyashi ». Ce bar où tous les pochtrons se retrouvaient pour y boire ‘plus qu’un verre’. Bien entendu Eva pêche était la seule ‘pochtronne’ à s’y être engouffrée. Notre héroïne, où était-t-elle ? bah comme à son habitude, elle fut l’attraction numéros ‘UNE’, Evangeline était en pleine compétition avec ce qui semblait être le pilier du bar ! L’ivrogne imbattable, le type ivre vingts-quatre heures sur vingts-quatre, capable d’humilier quiconque le défiant à la consommation d’alcool ! Cet homme détenait un palmarès plus qu’impressionnant ! En effet, il y avait pleins de médailles en forme de chopes et des photos de lui encadrées et fixées sur une des cloison de la taverne. C’était en quelque sort le mur des victorieux ! L’endroit où était entreposé les pseudos trophées des gagnants, gagnants qui se résumèrent à une seule et unique personne, l’homme qu’Evangeline affrontait vaillamment à l’aide d’énormes chopes débordantes de rhum.

Tête du Pilier de bar:

Numéro Uno : Hoï la bomba, si tu perds tu nous fais un joli strip-tease hin ? -Dit le malotru en postillonnant au visage de notre héroïne qui ne perdit pas un instant pour s’essuyer le faciès.-

Les Ivrognes à l’unisson : OH OUI ! EN PLUS ÇA VA ÊTRE RAPIDE, ELLE NE PORTE PAS GRAND CHOSE BOHHOHOHOH ! ! -Ils beuglaient tellement fort qu’Evangeline en était exacerbée.-




Evangeline : Si ça te fait plaisir mon coco..Mais par contre si TOI tu perds, je veux se que contiens cette bourse bien remplit ! -Elle montra avec son index la cagnotte de son adversaire ce situant à sa ceinture-Puis tu vois ton palmarès la bas ?-Elle pointa du doigt la partie de la taverne qui était recouverte de médailles et photos à l’effigie de son concurrent.-Bah je veux ma photo au dessus des tiennes et pas n’importe qu’elle photo ! Puis je veux ma médaille Bwahahaha ! -Son rire machiavélique retentis dans toute la taverne ! Tous les regards étaient figés sur elle.-

Les Ivrognes à l’unisson : Mon dieu.. Elle est vraiment machiavélique.. ! -Ils étaient tellement terrifiés, Evangeline les scotcha !-

Numéro Uno:Comme si j’allais perdre petite demoiselle, t’as bien vu mon hit-parade ?! JE SUIS LE MEILLEUR, LE BEST IVROGNE DU COIN POULETTE ! LE NUMEROS UNO !  ZAHAHAHA !-Gueula-t-il de façon grossière, tout en demandant à ses compères de l’acclamer, ce qu’ils firent sans attendre.-

Cela faisait déjà deux voire trois bonnes heures que le duel avait commencé. Eva enchainait les verres à une vitesse impressionnante ! Les applaudissements et louanges des boit-sans-soif qui tapaient frénétiquement leurs mains en rythme avec les - ENCORE - des deux compétiteurs. Elle ne semblait pas déstabilisée par les chiens galeux qui l’entouraient, elle donna même l’impression qu’elle prenait un malin plaisir à déguster les multiples breuvages qu’on lui servait, allant d’alcools en tout genre aux cocktails divers et variés. L’intensité de cet affrontement n’était plus à prouver !

Les Ivrognes tous en choeur : IMPOSSIBLE ! CETTE FEMME EST FICHTREMENT IMPRESSIONNANTE ! ELLE VA LE BATRE !! -Leurs mirettes s'écartèrent, ils étaient fascinés par la descente du gosier de la jeune femme !-




Les deux alcooliques s'avéraient avoir la même descente, la tension était à son comble, c'était captivant. Comment un liquide pouvait être ingurgité aussi vite ?!

Numéro Uno : Putin... J'en peux plus... -murmura l'adversaire de notre alcoolique préféré. Il donnait l'impression d'être à l'agonie ! Son ventre était ÉNORMÉMENT GONFLÉ, comme un ballon de baudruche ! Mais l'homme en question continua de boire, il n'avait pas dit son dernier mot.-

Evangeline : ABANDONNE ! MÉDIOCRE HOMME, TU N'ES QU'UN DÉBUTANT BWAHAHAHA !! -S'exclama Evangeline, avant de commander une autre chope de rhum sous les regards ébahies des autres prochtrons qui servaient de spectateurs !-




Les Ivrognes à l'unissons: OH SEIGNEUR DIEU ! ELLE TRAITE LE NUMÉRO UNO DE DÉBUTANT ! M....MAIS ELLE N'EST PAS HUMAINE ! -Le public resta abasourdi, ils n'en croyaient pas leurs yeux !-

Le Barman : Tiens voilà ta commande miss. Et toi Gaspard t'en veux encore une de chopinette Haha ! -Dit-il ironiquement, en effet le pilier de bar aux multiples titres semblait être hors service !-

Numéro Uno: J'abandonne... -Lâcha Gaspard, tout en tombant à la renverse !-

Il était apparemment hors compétition, Evangeline D. Rosenbach avait bel et bien gagné son duel. Tous son public d'ivrognes l'acclamèrent comme une reine ! Evangeline se prenait pour une princesse, elle était fière de sa réussite et elle le montra ouvertement !

Evangeline : Le moment est venu, LA PHOTO ! BWAAAAHAHAHAHA -S'égosilla Eva, elle contait bien humilier l'ex champion jusqu'au bout.-

Gaspard était allongé sur le sol, le bide à deux doigts d'exploser et en pleins coma éthylique. Un sourire carnassier se dessina sur le visage d'Eva, elle s'approcha de lui, puis elle posa maladroitement son pied-droit sur son ventre ! Faisant jaillir un jet d'alcool de la bouche du perdant, Evangeline se fendait la poire. Elle était l'heureuse gagnante et elle le faisait savoir ! Tous ses fans prirent plusieurs photos histoire d'encadrer la plus belle photo de notre protagoniste et ainsi la positionner juste au-dessus des anciens trophées. Tout ceci pour prouver sa supériorité envers les hommes. À peine la photo prise, quelle fut soigneusement installée à l'endroit tant convoitée par notre championne.

Les Ivrognes d'un commun accord: Championne, votre photo est confortablement agencée, comme vous le désiriez ! -Des coeurs s'étaient logés dans leurs yeux, ils étaient tous tombés sous son charme.- Voici votre médaille, elle est sacrée ! Oh grande déesse de la boisson, veuillez accepter ce présent.

Evangeline s'était censément transformée en divinité à leurs yeux. Ils ne voyaient qu'elle, les fidèles sujets de notre héroïne lui apportèrent une chaîne en toc ornée d'un pendentif en forme de chope fait de bois. Le pendentif était travaillé à la main, sans doute quelque chose d'artisanal bricolé à la minute ou notre protagoniste fut sacrée reine du comptoir. Evangeline attrapa cette offrande, elle n'eut pas le temps de l'enfiler autour du cou qu'un groupe de la marine entra brusquement dans la taverne. Ils semblaient chercher quelqu'un.




Soldats de la marine : Que personne ne bouge !

Evangeline fut la seule et l'unique à lever les bras en l'air, en disant à haute voix qu'elle n'avait rien fait et qu'elle n'y était pour rien. Les soldats se montraient dubitatif, quand soudain leur adjudant entra dans la pièce et prit la parole d'un ton ont ne peut plus sérieux.

Adjudant : Alors c'est vous..!

Evangeline : NON ! ce n'est pas moi, je n'y suis pour rien je vous le jure sur la tête de tâta rosouuu! -Eva essaya de nier avant de se rendre compte qu'elle ne savait pas de quoi elle était inculpée.-Non mais attendez ! De quoi suis-je coupable ? Je suis juste une touriste qui vient boire un verre dans cette splendide taverne.

Elle essayait tant bien que mal de se sortir de cette situation étrange, quand tout à coup, les sujets d'Eva prirent la parole à l'unisson.

Les Ivrognes unanimement: OUI ELLE EST NON COUPABLE !-Disaient-t-ils avant de pointer du doigts Gaspard toujours inconscient.- EN VOICI LA PREUVE ! ELLE VIENT DE TERRASSER SON ADVERSAIRE ! C'EST UNE VRAIE CHAMPIONNE DE LA BIBINE ! UNE REINE PARMI LES REINES ! NOTRE DEESSE, LA SEULE ET L'UNIQUE.....-Ils s'arrêtèrent tous en même temps avant de se rendre compte qu'ils ne connaissaient même pas le nom de leur manitou.-

Un ivrogne parmi ses congénères : Oh, comment se nomme cette si belle reine ?-Demanda un alcoolique, tout en se mettant à genoux devant les pieds d'Eva tel un ivrogne charmant.

La situation n'arrêtait pas d'empirer pour Evangeline D. Rosenbach, elle se prit au jeu et donna un faux nom.

Evangeline : Je m'appel Rose, Rose Valentine ! Et je ne suis coupable d'aucunes de vos accusations !-Dit elle, d'un ton sérieux.

Les ivrognes à l'unisson : ROSE VALENTINE ? QUELLE BELLE APPELLATION ! -Dirent-ils, en formant des cœurs avec leurs mains.

Adjudant : Ah bon ? Bon bah, si vous n'y êtes pour rien.. -Avant de rebrousser chemin, l'Adjudant fit un signe de la main destiné à ses soldats.- PARTONS !

L'ensemble de la pièce fut interloqué, même Eva n'en croyait pas ses yeux ! Comment ce représentant de la justice avait pu croire notre menteuse si facilement. Elle resta éberluée pendant un moment, mais en un instant la donne allait changer. En effet, quelqu'un entra en s'époumonant. C'était l'homme très enveloppé qu'Evangeline eut rencontré au bord de la mer avant son arrivée en ville, il était survolté !

Enricko L'abricot : ADJUDANT ! NE PARTEZ PAS ! C'EST BIEN CETTE FEMME, ELLE MA VIOLENTÉ !-Dit il en regardant les forces de l'ordre.-

Adjudant : En êtes-vous sûr Monsieur le maire ?

Enricko L'abricot : BIEN ENTENDU ! COMMENT OUBLIER CE VISAGE SI DÉGOUTANT ! -Dit-il avec dégout !-

Adjudant : Entendu ! -Lâcha l'Adjudant avant d'ordonner à ses soldats de capturer la jeune femme.-




Evangeline : DEGOUTANT ?! À QUI TU CAUSE GROS LARDON ! - Evangeline perdit patience, elle lança diverses insultes à l'homme sphérique.-

Les ivrognes encore et toujours à l'unisson : TERRIFIANTE ! -affirma le public, les mains sur leur poitrine au niveau de leurs cœurs.

Elle essayait péniblement de se débattre, mais elle était tellement occupée à insulter le maire de « Cocoyashi » qu'elle n'eut pas vraiment le temps de voir ses assaillants l'encercler. Elle était foutue. C'est à ce moment précis qu'elle se rendit compte d'une grosse bourde qu'elle venait de commettre.

Evangeline : Euh, excusez-moi. Vous là, le grand monsieur au sublime chapeau ! Vous êtes le maire de cette splendide ville ? -

Evangeline essayait de regagner une certaine crédibilité en couvrant le maire de plusieurs louanges et en souriant bêtement, mais personne ne l'écoutait. Il était trop tard. C'est ainsi qu'elle fut embarquée et mise en détention.

« Hey Eva ! Comment c’est passé la récolte d’aujourd’hui ? »

« Parfaitement bien Irma-Chan, d’ailleurs, je me suis concocté quelques liqueurs qui vont me remettre les idées en place Bwahahahahaha ! » S’égosilla la jeune fille.

« Tu ne perds pas le nord hin ! »

« Moi ? JAMAIS Bwahahahaha » Eva et son rire légendaire, une grande histoire d’amour.

Des centaines de jours, des mois s’étaient écoulés depuis l’incident causé par notre jeune héroïne. En guise de châtiment, elle dut travailler sans relâche dans les champs de mandarines, un travail physique pour une femme me diriez-vous, mais Evangeline D. Rosenbach n’était pas une femme lambda. En effet, mit à part sa charmante plastique le mythe de la muse fut vite brisée à cause de sa manière de parler. En peu de temps Evangeline s’était étroitement liée d’amitié avec la totalité des membres de « Cocoyashi », elle fut rapidement connue au sein du village, sans doute à cause de ses talents de pilier de bar, ou d’alchimiste voir de médecin.

Effectivement, ce fut grâce à son aptitude dans le domaine médicinal qu’elle décida trop rapidement de reprendre le flambeau du défunt médecin local. Malheureusement décédé peu de temps avant l’arrivée de notre héroïne sur l’île aux mandarines. Par malheur pour les habitants, Eva prit cette décision à la suite d’une soirée tellement arrosée qu’elle ne savait plus compter les dix doigts de ses mains. Les premiers jours en tant que médecin furent laborieux, en effet. Brusquement une épidémie de gastroentérite s’abattit sur « Cocoyashi », Eva fut rapidement débordée, mais elle ne perdit pas espoir. Elle avait endossé ce rôle, elle devait donc en assumer les conséquences. Grâce à ses connaissances, elle se rappela d’un de ses remèdes miracle qu’elle eut échafaudé pendant son enfance. Effectivement elle réussit à stopper, et même guérir l'infection, mais seulement son traitement n’avait rien de miraculeux. En effet, en contre parti les villageois eurent une forte diarrhée aiguë pendant une semaine entière. JOIE! Evangeline alterna jour après jour entre son poste de doctoresse et son travail imposé d’agricultrice qu’elle fit le sourire aux lèvres. (avec d'extraordinaires soirées alcoolisées à différents thèmes du genre super-héros!). Ce fut de cette manière que les six derniers beaux mois passèrent.

BOOOOOOOOOOOOOOM

D’énormes secousses retentirent au sein du village, laissant de marbres un des deux vieux ivrognes accoudés au comptoir d’un bar d’extérieur.

- Sainte orange !? T’as senti ?
- Calme toi George..De quoi tu parles ?
- C’était comme une explosion ! Je l’ai senti sous mes pieds !
- Houla, elle est vraiment forte la boisson d’la jeune Eva ! Elle te détruit les neurones mon ami.
- NON NON ALBERT ! J’ai vraiment senti des vibrations..
- Allez assieds toi mon gars, je t’en sers une autre..
- Ouais t’as raison ! À la tienne beuheuheuh !

Le vieux George avait raison, il avait bel et bien ressentit les vibrations d’une explosion. Cette déflagration fut causée par notre protagoniste qui se trouvait à l’intérieur d’une maisonnette légèrement à l’écart du village.


« KEUF !! KEUF !! KEUF !! C’était moi..KEUF..ns une ! » Lâcha Eva entre deux trois estouffades.

L’épais nuage de fumée qui avait antérieurement envahis la maison commença à se dissiper.


« RAAAAAAAAAAARGH ! ENCORE UN ECHEC ! » Evangeline essayait péniblement d’améliorer ses potions explosives, mais chaque tentative fut suivie d’un échec..



Exactement au même moment, deux, trois explosions en chaînes retentirent à l’intérieur du domaine pénitencier de « Cocoyashi ».

« Ziahahahaha ! JE SUIS ENFIN LIBRE ! »

Le vil pirate assoiffé de sang s’évada de prison, comment avait-il réussi à en sortir alors qu’il n’avait plus aucun nakamas. Serai-ce un traitre au sein de la prison ? Wilson Ogre alias le Pillon ne tarda pas longtemps avant de récupérer son arme de prédilection ainsi que son armure qui lui avait été confisquée. Ainsi Wilson était armé jusqu’aux dents, il pouvait enfin briser ses chaînes et partir en quête de vengeance !

Evangeline galopait énergiquement dans les ruelles désertes de Cocoyashi à la recherche du forban en cavale qui s’amusait à voler la vie de quiconque croisait son chemin, folle de rage Eva scindait les rues une par une. Les yeux plissaient, les poings serrés ainsi que la mâchoire étroite, Eva manifesta sa colère par des grognements telle une tigresse enragée.







Pendant ce temps Wilson Pilon le flibustier à l’armure alias l’ogre semblait distrait par un animal.


Le pirate tenait fermement dans son gantelet droit Boota le rongeur aux lunettes de soleil ultra classe qui n’arrêtait pas d’emmerder notre héroïne. Comment c’était-il retrouvé dans cette situation ? - Vous vous rappelez quand Evangeline l’avait envoyé valser dans les cieux à l’aide d’un Home run shoot spécial rongeur oui oui elle avait surnommé son coup de cette manière.- Bah la pauvre bestiole s’était retrouvé entre les mains de l’atroce pirate à cause d’elle, il avait atterri sur le crâne de Wilson la chute le sonna il ne put donc prendre la fuite.


Boota posa sa petite patte droite sur le haut de son crâne et le frotta, il venait de reprendre ses esprits. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait là, après avoir tourné sa petite tête dans tous les sens, il se rendit rapidement compte qu’il se trouvait dans une situation plutôt merdique.. Une goutte de sueur dégringola dans son pelage au niveau de son dos, prit de panique sa jauge de d'anxiété grimpa d’une traite.


La boule de poil se débattait comme il pouvait, mais en vain. L’ogre serra son poing de plus en plus fort, accentuant l’emprise qu’il avait sur Boota, il était possible de ressentir la souffrance de l’animal du fait de ses insupportables gémissements stridents. Cette horrible mélodie composée par une douleur atroce fit jubiler Wilson, il prenait du plaisir à torturer un simple animal alors qu’il venait de perpétrer plusieurs meurtres de sang-froid.. Le hurlement discordant de Boota fit tilt dans l’orillon d’Evangeline ce qui attira totalement son attention malgrés qu'elle se trouvait quelques ruelles plus loin.








Sans plus attendre la soularde fit demis tour pour en suite prendre l’allée adjacente. Elle comprit que ce geignement allait de paire avec Wilson, plusieurs scénarios plus horribles les uns que les autres traversèrent l’esprit de notre héroïne qui ne pensa qu’une chose, arriver avant que le drame ne soit fait.. Un épais nuage de poussière se trainait derrière la jeune femme qui courrait tellement vite que son souffle s’accélérait pour venir se calquer au rythme de sa course.

Une légère brise de vent agita la crinière ébène d'Evangeline, les mèches de cheveux qui recouvraient le visage de notre héroïne vinrent se soulever laissant apparaitre deux mirettes complètement écarquillées. Son corps était légèrement penché vers l’avant, ses bras tendus vers le sol, Evangeline resta dubitatif face au spectacle qui se déroulait devant sa personne, elle ne savait plus trop quoi penser son esprit était quelque peu embrumer. Quant à Wilson qui était concentré à s’amuser sadiquement avec Boota, son attention se dirigea vers la jeune brunette qui venait d’arriver sur place.




La menace lui passa au-dessus de la tête, en effet la soularde venait de réaliser qui était l’auteur de ces hurlements perçants et ce fut pour ça qu’un sourire carnassier se dessina instantanément sur le visage d’Evangeline. De son côté Boota semblait quémander de l’aide à notre héroïne.


Contre toute attente, la réaction désintéressée d’Evangeline ne surprit pas que son interlocuteur en effet, l'animal fut sous le choc, en dépit des multiples différents qu'ils avaient eux auparavant Boota pensait qu'elle allait lui venir en aide comme toutes honnêtes personnes naturellement munies d'un cœur, mais vraisemblablement Evangeline ne sembla pas doté de cet organe. Les petites boules noires qui servaient de globes oculaires au rongeur sortirent de ses orbites, Boota fit une magistrale patte d’honneur (bras d’honneur pour les humains) à Evangeline pour lui exposer son ressentit. Le geste déplacé de Boota rendit Eva folle de rage.



Contre toute attente, Evangeline avança d’un pas résolu en direction du coupe-jarret qui ne saisissait plus rien du tout. Wilson ne savait plus où donner de la tête, lui qui voulait simplement tuer l’animal en l’écrasant violemment dans sa main et en suite s’occuper de la jeune femme, il semblait perdu vu qu’il ne contrôlait plus la situation qui était initialement à son avantage. L’espace d’un tiers instant Wilson baissa sa garde, ce fut à ce moment précis qu’Evangeline accentua sa course pour venir heurter le visage du criminel à l’aide d’un violent coup de poing qui vint se loger dans la joue droite de l’homme, le projetant à quelques mètres dans un nuage de poussière. Grâce à son vol plané Boota fut libéré de son emprise. Evangeline fit quelques mouvements avec ses bras en guise d’étirement, puis elle craqua ses doigts.


Dit-elle doublée d'un regard glacial


La voix de notre héroïne ainsi que son avertissement fut porté par une bourrasque de vent qui accompagnée ses dires en créant des échos dans les ruelles d'à cotées. Elle se tenait fièrement devant l’ogre qui jonchait le sol, le duel entre Evangeline D. Rosenbach alias la sauveuse improvisée de cocoyashi face à son opposant Wilson Ogre autrement nommé l'Ogre commença.