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Main Noire



[Précédemment : Le Schnok papotte]

-



- Bon, et comment on en est arrivé à un échec pareil ?

Christopher Nash, As de la révolution, en charge de la section de Luvneel. Cela fait plusieurs heures qu’un débat sans queue ni tête a lieu dans la salle de commandement. Très peu sont revenus de l’affrontement contre la Marine, en pleine mer d’East Blue, et parmi eux, aucun assez haut placé dans la révolution qui puisse prétendre à assister à cette réunion. Alrahyr a donc été désigné d’office, après s’être fait remarquer en vainquant Edwin Morneplume. Et puis aussi, parce qu’il faut bien l’un de ceux ayant participé à la bataille pour participer à ce conseil.

Autour de la grande table des cartes, les têtes pensantes du comité de Luvneel, réunies en session de crise pour comprendre la situation. Ils se chamaillent depuis le début pour rejeter la faute sur les autres, désignant des traîtres à la pelle, suspectant leurs voisins, jetant des regards assassins.

Tout ce qu’il faut pour avancer dans la bonne direction. Hum…

On lui a demandé de faire son rapport, il a donc bien pris le temps de poser tous les détails de la bataille. Mais les participants à la réunion n’ont pas semblé y accorder plus d’intérêt que cela. Et c’est certainement le seul point sur lequel ils ont eu raison : ce qui importe, c’est la raison de la présence de la Marine sur leur route.

Sauf que dans cette recherche d’une bonne raison, ils n’avancent pas. Même pas d’un poil.

Dans un coin de la salle, un homme observe sans dire un mot. L’As s’adresse à lui sur un ton agacé :

- Ulrand, tu pourrais t’intéresser un peu à notre problème là ?
- Sans façon, c’est bien plus instructif vu d’ici…
- Pardon ?
- Vous savez ce que c’est le vrai problème ?
- Bein quelqu’un nous a trahis…

Christopher hausse les épaules comme si c’était une évidence.

- Plus globalement : vous, tous autant que vous êtes, vous gérez mal la section de Luvneel. Pas assez de vérifications, trop de laisser-aller. Mais bon, j’vous le reproche pas, c’est un peu partout pareil en ce moment…
- Ha, facile ça ! T’as qu’à t’en occuper !
- T’en fais pas pour ça…

Sur ces mots, il quitte le conseil, refermant la porte sans un bruit.

Pendant un temps qui semble ne pas s’écouler, la réunion se poursuit, sans que personne ne trouve une vraie solution au problème. On balance des noms, mais rien ne justifie rien.

Du temps perdu.

Dans la soirée, alors qu’il arpente les couloirs, Alrahyr croise l’homme de la réunion, Ulrand, qui l’invite presque sans dire un mot à le suivre. Les deux hommes s’engouffrent finalement dans une pièce assez petite et très douillette, pourvue de gros coussins placés sur de larges canapés devant un âtre flamboyant aux mille nuances orangées.

Son hôte lui propose un thé, qu’il accepte avec plaisir, et les deux hommes s’installent face au foyer si agréable, sirotant leur boisson chaude. Le regard d’Ulrand se perd dans les chaudes lueurs, tandis que son invité observe ses traits soulignés par la chaleureuse lumière.

Physiquement, dans la moyenne partout… Une taille moyenne, un âge médian, des caractéristiques classiques, rien qui le ferait sortir de l’ordinaire quotidien.

Mais psychologiquement, c’est une toute autre histoire…

- A ce qu’on dit, t’as mis une bonne dérouillée à l’officier en charge de l’interception de la flotte…
- A ce qu’on dit…
- Il t’est arrivé quoi là ?

Alrahyr jette un œil à sa main droite, gantée de noir.

- Vilaine blessure, couplée à des brûlures. On me conseille de garder le gant pour éviter des infections.
- Tu peux encore te battre ?
- C’est pas ma main droite que j’utilise.

Ulrand approuve d’une légère moue.

- Je peux savoir pourquoi tu as rejoint nos rangs ?
- Je peux savoir qui vous êtes ?
- Hehe, bien entendu... Ulrand, juste Ulrand. On m’a envoyé ici pour voir comment faire avancer la révolution sur les Blues.
- « On » ?
- Les pontes de la révolution. Luvneel est censé superviser toutes les actions des Blues depuis l’échec de Saint Uréa.
- Mais ?
- Mais ça fonctionne pas…
-
- …
- J’ai rejoint la révolution pour rétablir certaines choses que je trouve anormales.
- Comme ?
- La liste est longue, mais elle commence par la noblesse exagérée. J’ai une mauvaise expérience à ce sujet à Boréa.
- Oui, je sais. Un peu précipité comme action, non ?
- Remuez pas le couteau dans la plaie...
- L’important c’est que tu en tires les bonnes leçons.
-
- …
- Pourquoi vous m’avez invité ici ce soir ?

Nouvelle pause, plus longue que les précédentes.

- Tu vois, la révolution dans les Blues, ça marche pas super bien depuis quelques temps. Et c’est pas pour rien qu’on m’a envoyé ici. Mon boulot, c’est de forcer toutes les sections à travailler ensemble, et d’organiser une centralisation de tout ce merdier.
- Quel rapport avec moi ?
- Je pense que tu peux faire l’affaire. Tu vois, ce dont j’ai besoin, c’est de quelqu’un qui aille aux quatre coins de cette partie du monde pour effectuer des missions avec plusieurs de nos membres. En plus de réussir lesdites missions, tu devras unifier tous les révolutionnaires que tu croises. Intéressé ?
- Vous me demandez ça comme ça, sans même me connaître, alors que ma première mission a été un échec ?
- L’échec n’est pas lié à toi. D’ailleurs, ta victoire contre l’officier de la marine a permis à certains de rentrer vivants. Et je te connais bien assez pour savoir que tu en es capable.
- Soit. Pourquoi pas.
- Souviens-toi, tu dois représenter l’unification de la révolution, d’une manière ou d’une autre. Etre une image ne suffira pas, il faut un symbole. Qu’on te remarque.
- Un symbole ?
- A toi de trouver.

Alrahyr regarde à nouveau sa main droite. Une main noire à cause du gant qu’il est forcé de porter. Un symbole ? Peut-être. Une idée, pour le moment.

- Je vais avoir besoin de matériel. Et d’une bonne forge.

Il se lève doucement, posant au passage sa tasse vide sur une petite table devant l’âtre.

- Merci pour les conseils. Et pour le thé.

Le jeune homme se dirige vers la porte et l’entrouvre. Avant de sortir, il glisse quelques mots à son hôte, sans se retourner.

- Vous voulez un symbole ? Vous allez en avoir un que ni la révolution ni le gouvernement ne seront prêts d’oublier.




Dernière édition par Alrahyr Kaltershaft le Mar 20 Jan 2015 - 18:00, édité 1 fois
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Un symbole.

Une main noire.

Une manière de dire : « voyez ce que cette main que vous avez abîmée est capable de vous faire ».

Une main noire comme symbole, apposé directement sur son bouclier.

Sur son nouveau bouclier.

Il est temps d’en forger un meilleur. Plus résistant. Plus léger. Plus efficace. Il est temps de tout améliorer. Y compris la formule de l’acier Kaltershaft.

Un accès illimité à la forge de l’armurerie révolutionnaire de Luvneel, c’est ce qu’on lui a offert. Du métal à profusion, des éléments d’alliage autant qu’il en a besoin et tout le matériel nécessaire. Mais il manque une chose : l’ingrédient spécial de son acier fétiche.

Après une escapade de plusieurs heures sur les côtes de l’île, le jeune forgeron revient avec son graal à lui : des coquillages. Il les nettoie, les broie, puis les fait entrer en fusion, les trempe et les broie à nouveau. Et ainsi de suite.

Puis il fait fondre une grande quantité de barres de fer qu’on lui a mis à disposition. Après plusieurs heures supplémentaires, ayant ajouté comme il se doit les bonnes proportions de carbone et de coquillages préparés au fer en fusion, il obtient des barres de son alliage favori, l’acier Kaltershaft.

- Il est temps d’y apporter des améliorations…

Alors Alrahyr tente des mélanges, dans toutes les proportions imaginables. Du cuivre, du zinc, de l’argent et même de la poudre d’or. De l’alumine, du magnésium, et du chrome. Mais rien n’y fait, les éprouvettes cèdent toutes aux chocs imposés. Seule la formule naturelle de l’acier Kaltershaft résiste.

Et, pour cause, ces ingrédients sont trop classiques, et perturbent la formulation spéciale de cet alliage. Il faut des composés atypiques. Du sable ? Pas mieux. De la cire ? Pire. Du riz ? Ridicule. De la poudre à canon ?

BOOM

De la poudre à canon. Le résultat est vraiment intéressant : non seulement l’éprouvette résiste au choc, mais en plus l’outillage de test a été gravement endommagé par l’explosion. Mais pas le métal.

Fascinant.

Une fois le bon dosage trouvé, il est temps de trouver les techniques de mise en œuvre adaptées. Première étape, verser dans le creuset la poudre et la chauff…

BAM

- Oh putain… Pas une bonne idée… Ok je note : ajouter la poudre à l’acier Kaltershaft en fusion, et pas l’inverse.

Il n’y a qu’en forgeant qu’on devient forgeron, pas vrai ?

Allez, puisqu’on y est, testons si cet alliage a un bon tranchant. Un coup de pierre à aiguiser sur cette éprouv…

BAOM

- PAS DE LAMES ! J’ai compris…

Et puis, les lames… C’est dépassé, n’est-ce pas ?

- Qu’est-ce qu’il y a de mieux qu’un bouclier, d’abord ?

-

- Deux boucliers ?

Saleté d’Edwin, il a littéralement explosé son sugegasa. Mais grâce à lui, une nouvelle idée est venue au jeune homme. En guise de couvre-chef, un bouclier, rond, entièrement noir. Sobre. Et utile.

Forgeons.

CLANG

Des plaques en acier Kaltershaft.

CLANG

Les forger les unes contre les autres, les entremêler, tel un quadrillage, tel un tissu tressé.

CLANG

Faire fondre les jointures, reforger.

CLANG

Arrondir les bords, incurver le disque.

CLANG

Ajouter une épaisseur, et encore une autre.

CLANG

Et sur toute la bordure, apposer le nouvel alliage, le Noiracier Kaltershaft, nommé ainsi à cause de sa couleur plus sombre.

CLANG

Une bonne quantité, de quoi provoquer des explosions dévastatrices sans altérer la structure de l’arme.

CLANG

Lisser l’œuvre toute entière, effectuer les trempes au bon moment, polit la surface, ajouter des prises intérieures pour l’accrocher au bras.

Et maintenant, peindre le symbole. Une main noire, gigantesque. Un sigle simple, pour qu’on le remarque et qu’on s’en souvienne. Ulrand voulait un emblème, en voici un qu’Alrahyr arborera fièrement.

Le travail n’est pas terminé. De la même manière, il passe à son bouclier-sugegasa, qu’il forge de la même manière, si ce n’est que toute la surface externe est recouverte d’une couche de Noiracier. Pour la teinte sombre et la protection générée par l’explosion. Un effet de style qui incite à éviter de frapper cette zone. Et enfin, une armure, suffisamment épaisse pour le protéger efficacement des tirs de pistolet et de fusil, mais suffisamment légère pour ne pas l’entraver dans ses mouvements. Une armure de plaques, faite de centaines de pièces, couvrant le torse, les bras, le dos, la taille et les hanches. Mais pas les jambes, pour plus de confort.

Pour réaliser cela, plusieurs jours ont été nécessaires, agrémentés de nuits à dormir dans cette forge. Inconfort nécessaire pour veiller à ce que l’alliage reste à la bonne température. Un savoir-faire qu’Alrahyr tient de son père, que lui-même tire de son père. Un art de famille, une connaissance essentielle à sa vie présente et future. Un patrimoine d’une valeur inestimable.

Et le résultat est inégalable.

Grâce à la révolution, le jeune homme découvre un monde riche en possessions et en possibilités. Si Ulrand lui a déjà ouvert les portes de la forge, il lui a également donné la possibilité de prendre de quoi se vêtir à sa guise. Bien entendu, les tissus ne sont pas de qualité, mais ce n’est pas celui qui est recherché ici. Il faut simplement avoir de quoi avoir chaud dans les contrés froides, et inversement. Et ici, les membres de la révolution peuvent se servir tant qu’ils en ont besoin.

Il semble que les dons envers ce mouvement soient importants, et que chacun peut en bénéficier. C’est une manière de vivre. Si la philosophie de vie d’Alrahyr est basée sur le mérite, il s’estime toutefois en droit de bénéficier de ces dons, pour ce qu’il cherche à faire. Auparavant il pensait que les révolutionnaires vivaient sur le dos de la population qui donnait de quoi les nourrir, sans qu’ils ne fassent rien en retour.

Mais récemment, il a pu voir que les gris peuvent donner leur vie pour sauver un des leurs. Et sa vision du mouvement a fortement changé.

Et maintenant, on l’a chargé d’aider ce mouvement à s’organiser.

Et c’est ce qu’il va tenter d’accomplir, armé de ses boucliers, représenté par son symbole.

Symbole qu’il rappelle sur une large cape d’un blanc éclatant dont il se vêt. Une immense main noire peinte dans son dos. Le même emblème sur son bouclier. Un imposant bouclier-sugegasa noir en guise de couvre-chef. Et une volonté d’acier.

Ulrand, vous vouliez un symbole ?

Il est prêt.


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Pulupulupulu… Pulupulupulu…

- Ulrand, j’écoute…

- … Oui monsieur, tout à fait…

- … Je lui ai parlé, il est partant.

- … Oui, comme vous m’aviez demandé.

- … Oui, il a mordu. Il croit que l’idée vient de lui. Ingénieux monsieur. On m’a rapporté qu’il l’avait apposé à la fois sur son bouclier et sur ses vêtements.

- … D’ici dix minutes monsieur, je l’ai convoqué.

- … Un drapeau sur le navire, peut-être ? Avec le symbole ?

- … J’y veillerai, monsieur.

- … Bien monsieur. Je vous remercie.

Clac.

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Les voilà tous deux dans la pièce de travail d’Ulrand.

- Ah, te voilà. Tu as pu obtenir tout ce dont tu avais besoin ?

Question rhétorique : il est tout à fait au courant des agissements du jeune homme. On ne laisse pas son outil se balader sans surveillance dans l’atelier, pas vrai ? Mais Alrahyr n’en sait rien.

- Oui, merci bien.
- Je vois que tu as trouvé ton symbole. Une main noire, pourquoi ?
- Vous m’aviez fait remarquer mon gant, que je suis forcé de porter à cause des brûlures. C’est un emblème assez simple, que ceux qui le verront pourront retenir facilement.
- Excellente idée !

Une nouvelle fois, il sourit en coin, d’une manière imperceptible. Tout fonctionne comme prévu. La suite, il la connaît déjà, mais feint l’ignorance comme il sait si bien le faire.

- J’ai une première mission à te confier…

Voyant la moue de Kaltershaft, il se reprend.

- Mais peut-être avais-tu une volonté particulière ? Une… destination ?
- Oui. Boréa. J’ai quelques détails à régler.
- Est-ce que par « détails » tu entends un certain Colonel dont tu veux te venger ?
- Tout à fait.
- Je m’en doutais. Soit.

Il attrape un den den mushi sur le coin du bureau.

- Dites aux Boréalins qu’ils peuvent venir.

Clac.

- Les Boréalins ?
- Je n’aime pas trop l’idée de te laisser retourner seul sur Boréa pour tenter de tuer ta némésis.

Cinq hommes entrent l’un après l’autre dans la pièce. Tous forts différents, avec des traits particuliers et des équipements tout à fait hétéroclites. Ulrand les présente au jeune homme.



Adam Lane dit « Trap », un homme noir de taille moyenne au regard transperçant. On pourrait croire que ses yeux sont capables d’empaler son interlocuteur. Ancien du Cipher Pol, expert des pièges et de la débrouille.



Richard Bloody dit « Homerun », immense batteur armé de son jouet favori. Sa musculature est impressionnante. Selon Ulrand, il ne se bat qu’avec sa batte. Et il s’en sort à merveille.



Hector Black Teeth dit « Touchdown », habillé d’une étrange combinaison à mi-chemin entre un équipement de sport et une armure de combat. Il se promène avec un ballon hérissé de pics. Toujours selon son hôte : il est impossible à arrêter quand il commence à courir.



Peter Crazyfinger dit « Firebullet », au visage truffé de tics nerveux et au regard hasardeux qui se balade à travers toute la salle sans s’arrêter. Un tireur fou, professionnel des armes à feu il paraît. Et psychopathe sur les bords, mais bon, chacun ses défauts.



Sam Abbot dit « Le Givré », un petit homme armé d’une crosse. Son attitude est impénétrable et il ne semble pas très enclin à la discussion. Par contre, il peut balancer des palets à une vitesse folle.

Tous natifs de Boréa, révolutionnaires, et désireux d’y retourner pour se venger d’une manière ou d’un autre.

- Voilà l’équipe que je te propose, une certaine garantie de votre retour en vie à tous, pour pouvoir continuer. Maintenant je dois vous demander de partir, j’ai autre chose qui m’attend. Vous pouvez obtenir un navire au port pour vous rendre à Boréa. Alrahyr, n’oublie pas de faire figurer ton symbole sur le pavillon. Tâchez de tous revenir, je vous en saurai gré.

Sur ces mots, il les conduit à la porte sans qu’ils n’aient eu le temps de s’adresser un seul mot.

Puis, dans les couloirs :

- Alrahyr Kaltershaft, c’est ça ?

Trap a été le premier à prendre la parole. Certainement une sorte de leader du petit groupe.

- Yep. Ecoutez, je sais pas pourquoi Ulrand il tient à ce que vous veniez, mais…
- Laisse tomber mec. On a autant envie de casser des troupes de la Marine que toi. Et on a autant besoin de toi que toi de nous.

Firebullet, le tireur. Une voix oscillante, mélange incongru d’un doux son et d’un bruit dissonant.

- Elle est cool cette main. J’vais m’la peindre de partout !

Homerun le batteur. Un personnage a priori jovial et sympathique.

- T’as quoi toi contre la Marine de Boréa ?

Touchdown, le type bizarre à l’armure hérissée de picots.

- J’ai le Colonel à tuer, question de vengeance.
- Rien qu’ça… Allez t’en fais pas, à nous six ça le fera sans souci !
- J’m’en faisais pas avant que vous soyez là, mais maintenant…

Firebullet l’interrompt :

- Hey boss, pas de ça, on est que des bons nous. Capiche ?

Alrahyr s’arrête, étonné.

- Premièrement, j’suis pas votre boss. Deuxièmement, j’attends de vous voir à l’œuvre.
- Oh t’en fais pas pour ça !

Trap prend la parole.

- Techniquement, t’es notre responsable dans cette équipe. Alors on doit t’appeler comment ?
- Alrahyr. Ou Al’.
- Ok.
- Ok.
- D’acc.
- Yep ça roule.

Le jeune homme se tourne vers Le Givré.

- Et toi ? Tu parles pas ?

Un « non » de la tête en guise de réponse. Sans rien de plus.

- Il lui arrive quoi à lui, il boude ?
- Nan, juste pas bavard.

Trap, t’es officiellement porte-parole du groupe. Homerun s’inquiète de la suite :

- Al’, on part bientôt ?
- De suite. On continue de marcher jusqu’au port, on prend un navire, on y colle notre pavillon et on part pour Boréa.
- T’as un plan ?
- On rentre dans le tas.

Et Firebullet de renchérir :

- J’aime ce plan !

Toutefois... Alrahyr a de nombreux doutes sur l'efficacité de cette équipe...



Dernière édition par Alrahyr Kaltershaft le Mer 14 Jan 2015 - 22:01, édité 1 fois
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Clic.

- Bonjour Monsieur, c'est encore moi. Ils partent sur le champ.

- ... Oui, tous les six.

- ... Je ne sais pas, nous verrons bien.

- ... Bien monsieur.

- ... Si ces dépenses ne sont pas superflues ? Je vous assure que non monsieur. C'est un excellent moyen de propager notre nouveau symbole. Cette équipe fera parler d'elle.

- ... Oui monsieur, je m'en porte garant.

- ... Bien monsieur.

- ... Bonne journée monsieur.

Clac.

Ulrand, toujours devant son bureau, se tourne vers le mur dans son dos. Il pousse un panneau de bois placé là auparavant, afin de dévoiler un pavillon accroché au mur.
La Main Noire

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[Suite : Age of Empire]

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