>> OLEK
c’est mon Paps qui a décidé sans que je puisse dire « non » vu que je savais pas parler à l’époque.
Pseudonyme : J’ai pas l’ego assez gros pour me surnommer tout seul.
Age: 20 je crois
Sexe : Homme, ça c’est sûr !
Race : 7/8 humain, 1/8 géant d’après la légende de mémé .
Métier : Chômeur, et alors ?
Groupe : Pirate, je sais pas en quoi ça consiste mais c’est hors la loi, c’est la classe !
But : Faire ce que je veux ! nah !
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Trop compliquée comme question
Équipement : Ah, si c’est possible j’aimerais avoir un gros bateau, le genre de bateau qui fait même de l’ombre à une ile, ou même une forteresse qui flotte, c’est mieux, avec tout plein de femmes et des tonnes de Berrys, comme ça je… Non ? Ce n’est pas possible ? Je me disais que ça sentait le traquenard cette question.
Codes du règlement :
Parrain : Il est mort, maman a trompé Paps avec, et Paps l'a tué. C’était pas jolie.
Ce compte est-il un DC ? : Hein ? Personne ne me double moi.
...>> PhysiqueJe ne vois pas pourquoi tu veux savoir tout ça, tu as juste à me regarder et t’es fixé. M’enfin bon. On raconte dans mon village que mon arrière-grand-mère avait été violée par un géant et que c’est de la que notre grande taille vient. Si c’est vrai, je ne sais pas pourquoi il a fait ça ce con, mais d’après les portraits d’elle que j’ai pu voir, elle était sacrement laide la mamie, notre lignée aurait dut s’arrêter à sa génération si ça ne tenait qu’à moi. De ce que j’en sais, c’est elle qui a violé le géant …
Ouais je suis puissant et costaud aussi, t’imagines pas à quel point, même peut-être plus que Paps à mon âge. La dernière fois qu’on m’a mesuré j’avoisinais les trois mètres. C’était quand j’avais besoin de quelques piécettes, je pouvais vendre mon corps à des vieilles aristocrates pour quelques Berrys. M’ont pas gardé au final, parait que c’était trop gros... Allez savoir…
Si je suis beau ? T’es de quel bord mon gars ? Autant être claire, je suis ouvert d’esprit mais j’aime trop la femme pour lui être déloyal. Mais tu n’es pas le premier à me demander que je m’occupe de lui. Ah ? Ce n’est pas ce que tu fais ? Désolé alors. Bah bien sur je ne suis pas un mannequin, j’ai les traits trop marqués et un peu trop larges, la faute à mamie ça. Je suis peut-être un peu trop sauvage et rustre dans ma façon d’être aussi, puis oui, c’est vrai, j’ai une mine peu commode et des yeux sombres qui peuvent faire peur. Mais j’ai toujours pensé que ça me donnait cet air ténébreux qui plait tant aux femmes… Puis regarde, cette crinière de cheveux blonds que j’ai, t’en a vu beaucoup des comme ça ? C’est imposant cette tignasse rasée sur les côtés hein ?
Ma manière d’être ? T’es con ou tu le fais exprès ? Bon, laisse-moi finir mon verre au moins.
Alors, hmm, je ne suis pas discret tu t’en es rendu compte j’imagine. Puis comment être discret et faire profil bas avec un tel charisme et une présence comme la mienne ? Oui je souris souvent, et dis des conneries, ça vient de Paps cette manie, c’est lui qui me disait tout le temps :
« Petit, tu as suffisamment de raison d’en vouloir à la vie pour faire la gueule jusqu’à ce que tu crèves, alors vois le bon côté des choses »
Ça me fait toujours sourire de repenser à Paps, il parait que je suis beaucoup plus accueillant et chaleureux avec un sourire. Mais depuis quelques temps j’entends des rumeurs qui disent que je ressemble plus à un démon prêt à déchirer la gorge d’un homme à coup de dents quand je le fais qu’à un gentil garçon. Ça doit dépendre des circonstances mes avis.
Quoi ? J’ai une voie qui inspire la confiance et la camaraderie ? T’es sur que tu n’essaies pas de me transmettre un message douteux là ? Non ?
C’est quoi ça ? Ah ? Elle est pour moi cette bière ? Bon je ferme les yeux pour cette fois !>> PsychologieIl était uuuuuunnnn peuuuuutit naviiiiireuuu qui n’avait jaja jamais naviguéeeeeee oh eh oh ehhhhhhh
Ouais, pardon, j’m’égare, je revivais mon dernier périple en bateau, qui était mon tout premier aussi en y réfléchissant. Puis cette description faut vraiment que je la fasse ? Oui ? Mmmmh... Tu paies ta tournée alors. Je ne suis pas patient et je n’aime pas déblatérer sur ma santé mentale donc ça va être court. La politesse, la galanterie, la bien saillance n’existent pas, seul le respect compte et le respect il se gagne. Hein ? Comment ? Qu’est-ce que j’en sais moi, c’est un truc d’homme, c’est à l’instinct que ce truc fonctionne. Toi tu vois par exemple, à me poser ces questions avec cette voie de pucelle, je n’ai qu’une envie c’est de te manquer de respect avec cette bat de baisegaule que j’ai en main.
Violent ? Oui je suis violent, souvent gratuitement aussi… Je pars du principe que l’on arrive plus rapidement à exprimer son point de vue avec ses poings qu’avec des discours qui sont la plupart du temps stériles et ennuyeux.
Je suis un homme d’action, j’ai beaucoup d’ennemis, enfin je suis l’ennemi de beaucoup de gens plus précisément. Je ne suis pas rancunier comme gars, si j’ai un problème, je le règle et on en parle plus, c’est aussi simple que ça. Je peux me retrouver à me saouler la gueule avec un marin à qui j’ai tranché le bras le mois dernier. Je suis plutôt sympathique et bon vivant. Les gens m’apprécient en général, les morts un peu moins j’pense…
Simplet ? Moi ? C’est bien parce que c’est toi petit con qui paie cette bière pour que je te raconte mon histoire que je te laisse en vie. Sinon je t’aurais déjà arraché ta langue avant de te la faire avaler, avec du piment, j’aime bien le piment. C’est peut-être même ce que je ferais avant de partir, si je ne suis pas assez bourré… Mais t’as raison, on ne peut me définir comme intelligent, je suis un homme pragmatique, je réfléchis, mais pas comme ces savants qui cherchent à savoir pourquoi le volume d’eau monte quand on jette quelque chose dedans. L’eau c’est ennuyeux, l’alcool c’est mieux. Tu vois ce que je veux dire ?
Bon alors, le monde ? C’est un endroit de merde, un trou à rats, surtout à notre époque. Jamais vu autant de connards que depuis que je suis née. Non, ne me reprends pas, je sais que j’ai dit une connerie mais ça sonne bien, ferme ta gueule.
Les seules choses que j’aime dans cet enfer qu’est notre monde sont les femmes, la bouffe, l’alcool et les combats. En clair tout ce qui me fait me sentir vivant. J’ai l’impression que quelque chose est vide au fond de moi, qui ne semble se combler ou s’amoindrir que lorsque je suis bourré, que j’ai le ventre plein, que j’ai une femme contre moi ou que la mort et la douleur m’enlacent… Quoi ? Je bave ? Continue à me regarde comme ça et c’est mon poing que tu vas te prendre, et pas dans la gueule.
Oui je suis plutôt vulgaire, mais sincère, j’ai fait et vu des choses que je ne souhaite à personne de vivre. Mais à travers ma misérable et petite existence je suis resté égal à moi-même et au code d’honneur de mon vieux, à Paps. Druss qu’il s’appelait, peut être que vous avez entendu parler de lui, un héros, un homme bon, meilleur que moi. J’essaie de suivre sa voie mais c’est compliqué, j’ai une noirceur en moi que lui n’avait pas. Ça doit venir de maman, une vraie chienne cette femme, sans vouloir offenser personne, enfin si, elle, si elle peut m’entendre du fond de sa tombe.
Qu’en est-il du code ? Non, un autre soir, j’ai déjà trop parlé et il me reste encore à te raconter comment j’en suis arrivé là...>> BiographieBon là c’est la séquence émotion, puis je suis bien éméché et il se fait tard, va pas commencer à pleurer sur mon épaule alors que je te raconte ma vie !
Y’a pas d’il était une fois, parce que ce que j’ai vécu des milliers d’autres en sont passés par là aussi, et je n’entends pas par « passé par là » l’entrejambe de nos mères, déformée et ensanglantée, cela ne me regarde pas. Je suis née dans la merde sur un vieux matelas dégueulasse, dans une maison pourrie, dans un village paumé d’une Ile meurtrière appelée l’Amerzone. Moi je l’appel la MerdeZone, mon tout premier mot de nourrisson au passage, un vrai poète ! Comment un héros comme mon Paps a atterri là-bas ? A cause du pète au casque qui le rend complètement zinzin une fois sur trois. Blessure qu’il a reçue lors de sa dernière bataille, engagé par les nobliaux locaux à défendre une forteresse censée imprenable contre des sauvages. Oui je suis d’accord c’est bien malheureux, quand je suis née Paps n’était déjà plus que l’ombre de lui-même, mais ça ne m’a pas empêché de l’aimer plus que tout au monde. Tout ce que je sais, tout ce qui me fait continuer et me tenir fière envers et contre tout vient de son apprentissage. Paix à ton âme Paps.
Ma mère elle comme je l’ai dit était une trainée, je ne lui accorderais que deux lignes. Une prostitué constamment sous opium qui est morte surement dévorée par les Glaiseux. Grand bien lui fasse, elle aura au moins servie à quelque chose avant de mourir !
Eduqué par un seul parent à moitié givré, je te laisse imaginer l’enfance joyeuse que j’ai vécue, sans ironie ! J’ai vraiment été au paradis à partir du moment où ma mère a disparue, je devais avoir dans les cinq ans. Imagine toi passer tes journées dans la boue, à jacasser, à te battre, à jouer à des jeux du genre « Piraniac bien qui piraniacra le dernier », j’ai perdu quelques bons amis à ce jeu-là en y repensant... Le principe est simple, nager jusqu’au milieu de la rivière, sortir son canif et s’entailler un doigt puis atteindre l’autre rive le plus rapidement possible avant de se faire bouffer. Si à l’arrivée l’on remarquait qu’un des rescapés ne s’était pas couper le doigt, on le rejetait à l’eau ! haha ! C’était une spécialité des glaiseux ce jeu, comme si leur sang était trop dégueulasse pour les poissons ! Ce qui serait compréhensible maintenant que j’y pense…
En grandissant les jeux entre villages et adolescents devenaient plus dangereux, les leçons de lutte et de boxe de Paps m’ont surement gardé en vie plus surement que ma taille et force de géant. La manière de revendiquer la suprématie de son gang à l’époque, outre les bastons générales, était le groupe qui parvenait à chasser le plus rapidement un Phacomochere et de présenter sa dépouille devant le QG du gang adversaire, l’équipe perdante devait alors manger le cadavre cru devant les gagnants ! Q ue de souvenirs !
En parlant de gang, un des tournants de ma jeunesse fut l’épreuve pour devenir chef. Celle-ci consiste normalement à s’équiper d’une lame et ramener la tête d’un Wendigo. Je me souviendrais toujours de ce jour ! Du haut de mes dix-huit ans, m’en allant nue et couvert de boue sous le soleil naissant vers cette jungle meurtrière, baladant fièrement ma troisième jambe devant le regard effaré de mes acolytes et celui amouraché des donzelles du village, sifflotant un air grossier avant de disparaitre de maniere faussement dramatique dans les buissons.
Lorsque je revins personne ne s’attendait plus à me voir débarquer triomphant, seul mon Paps attendait à l’entrée du village, les yeux vagues d’un vieil homme mi- sénile mi- aveugle, et c’est en me voyant sortir de cette jungle avec un Kangarou de deux mètres sur l’épaule, une prise aussi lourde et grande que mon imposante carrure à cet âge ; que Paps retrouva l’espace de quelques instants sa grandeur d’antan, me serrant dans ses bras et m’embrassant. Juste au moment ou un maudit Maringouin fondit sur lui et le piqua. La faute à pas de chance, il avait dû prendre un bain un peu trop long et fait partir sa couche de boue protectrice…
On avait quand même fait la fête cette nuit-là, moi pour honneur la mémoire du héros qu’était Paps, les villageois pour célébrer la prise de pouvoir de leur nouveau chef.
A partir de là ma vie devant un enfer, je me rendis compte que je n’étais pas fait pour être chef ou diriger qui que ce soit. Les emmerdes commencèrent et c’est bibi qui devait tout régler, allant de chasser le diable des sables qui avait élu domicile un peu trop près du village et repousser les invasions nocturnes de Wendigos jusqu’à gérer le divorce de Jacquie et Michelle… Et moi qui ne pensait à l’époque qu’à courir la gueuse et me battre pour assouvir mon complexe que certains dirait d’infériorité… J’ai tenu une année entière, jusqu’au moment où les villageois essayèrent de me forcer à prendre une épouse...
C’est alors que je pris ma décision, il y a deux cela maintenant douze mois, après avoir lu un article d’un vieux journal citant tous les méfaits de ces criminels appelés « Pirates » que personne ne chassait ni ne réprimandait, si ce n’étaient ces incapables de la marine… Voilà une vie pour moi, Paps ne se retournerait pas dans sa tombe du moment que je suivrais son code. Et c’est ainsi que je me retrouve ici, dans cette ville de débauche dénommé Las Camp sur West Blue, accouder à un bar à parler à un inconnu au lieu de chercher un équipage ! Tu me fais perdre mon temps ! Hein ? Putain il dort le con…>> Test RPMon regard quitte la loque humaine somnolente et baveuse affalée sur le comptoir. Je tourne simplement la tête et zieute l’individu qui venait semble-t-il de m’adresser la parole. Dangereux, est le premier mot qui traverse mon esprit, ma réaction est ralentie par les effets de l’alcool et mes yeux mettent quelques temps avant de se plisser en signe de perplexité. Un sourire forcé apparaît cependant sur mes lèvres, contrastant avec mon regard menaçant. Ce vieil homme essayait-il de m’intimider ou pire encore de m’insulter? Mes pensées sont confuses et j’ai du mal à y voir clair, à tel point que pendant une fraction de seconde j’ai l’impression de voir mon vieux père assis à cette table, sirotant une bière bien trop mousseuse pour être bonne. Cette vision me force à me détendre, il n’y a aucune raison valable pour que je m’en prenne à ce bonhomme, il doit simplement se sentir seul et à besoin de faire chier son monde. A croire que c’est un sport chez les personnes du troisième Age._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
-Qu’est –ce qui t’arrive l’ancêtre ? On t’a jamais dit que c’était impoli d’écouter les conversations des autres ? T’as besoin de compagnie ? J’ai aperçu des gueuses sur le pas de la porte en rentrant, quoi qu’un peu douteuses à mon gout ! Mais à ton âge on peut plus se permettre de faire le difficile hein ?!
Je ne peux m’empêcher de me lever de mon tabouret et de m’esclaffer bruyamment, comme si je venais de déblatérer quelque chose que seul moi trouvais hilarant. Pourtant ce n’était pas drôle, même pas pour moi. Ne me demande pas pourquoi je l’ai fait, j’en ai pas la moindre fichue idée. Quoi qu’il en soit je me rends soudainement compte que mon angle de vue a changé bizarrement, et ce n’est plus le vieil homme que j’observe mais la lampe du plafond, un peu trop poussiéreuse au passage, accommodée de quelques toiles d’araignées remplies d’insectes agonisants aussi, coriaces ces bestioles… Je n’entends plus mon rire, étrange, ah et la sensation de mes pieds ancrés dans le sol a disparu… Encore plus mystérieux, j’ai l’impression d’être en train de voler, ou de planer, je ne sais pas trop, je ne connais pas la différence...
Je m’apprête à insulter le Barman pour lui demander ce qu’il a bien put fourrer dans ma bière pour que je ressente de tels effets lorsque je percute quelque chose de l’arrière du crâne avant de m’effondrer complètement dans un fracas de chaises, d’os et de tables brisés. Je secoue la tête pour essayer de reprendre mes esprits, et ressent une douleur plutôt désagréable au menton, je le touche et reconnait immédiatement la texture du sang. Toujours dans les vapes je cherche à comprendre ce qui m’arrive lorsque quelque chose gesticule et se met à geindre sous mon poids. Je ne peux m’empêcher de me demander ou est-ce que je suis et j’ouvre grand mes yeux vitreux pour tenter de discerner ce qui se passe. Pendant quelques instants la vision que j’ai est celle de deux licornes, moitié jaune moitié rose, en train d’effectuer un acte de reproduction des plus perturbants puisque ce qui semblait être le mâle utilise la corne sur sa tête pour faire la besogne plutôt qu’autre chose.
- Oh merde
La licorne femelle tourne sa tête de cheval vers moi et me regarde avec des yeux de poisson pétillant de malice, elle m’adresse la parole, en pleine action, d’une voie beaucoup trop masculine.
- Tu l’as dit petit, et manque moi de respect encore une fois et ce que tu vois n’est que le début.
Moi, avec mon esprit tordu et pervers je suis à deux doigts de lui demander de continuer, j’ai bien envie d’être témoin de l’accouplement de ces licornes de l’espace et de voir comment cela va se terminer. Malheureusement ma vision se brouille et le duo de licornes fusionne pour se transformer en un vieil homme, un peu trop musclée pour que ce soit naturel au passage, qui me regarde avec un air condescendant. C’est alors que je prends conscience que mon corps repose sur deux malheureux paysans, un ramassis de chaises et des tables déchus. L’un d’entre à le bras dans un angle douteux, l’autre à le nez qui ressemble à un amas de merdes séchées. Je me relève tant bien que mal et hausse les épaules, paumes des mains vers le haut.
- Les gars ce n’est pas jolie à voir, toi je ne crois pas que ton bras devrait pouvoir se tordre autant, et toi je ne sais pas comment j’ai fait pour te défoncer le nez comme ça. Mais ce n’est pas à moi qu’il faut en vouloir !
- Qu’est-ce qu’il a mon nez ? J’ai juste une cote de cassée moi.
- Ah..
Je ne sais pas quoi dire d’autre, et je me serais bien foutu de sa gueule pour être aussi moche naturellement si ma mâchoire ne me faisait pas aussi mal. Je me retourne doucement, le crâne toujours douloureux, et fait face au responsable de tout ce carnage, qui s’était rassis sur son siège et finissait sa bière comme si de rien n’était. Bon, je suis tombé sur un sacré numéro. Je traverse la salle pour me diriger vers sa table sans manquer de sourire en voyant le premier zigoto toujours dans les vapes en train de se noyer dans son vomi. Je donne un coup de pied dans son tabouret pour rigoler, son occupant s’effondre la tête la première sur les dalles et du sang commence à former une flaque de plus en plus grosse. Oups, je tire une des chaises face au viel homme et m’y affale sans autre forme de formalité.
Je l’observe, il m’observe, on s’observe, il détourne les yeux et regarde le cadavre nageant dans son propre sang, il reporte son attention sur moi. Je hausse une nouvelle fois les épaules et lève les yeux au ciel comme pour dire «il allait mourir un jour ou l’autre de toute façon », l’autre baisse la tête, me regarde de ses yeux de prédateur et fronce les sourcils comme pour dire « bien joué petit », oui, je préfère inconsciemment l’interprète comme ça, parce que la deuxième option « Je vais te faire la peau » est beaucoup moins drôle. Le regard innocent, parce qu’il faut l’avouer, je n’ai rien fait de mal, je brise le silence de ma belle voix de baryton.
- Tu me dois une bière au vénérable maître de l’ancien temps.
J’espérais ne pas en avoir trop dit. Je n’ai jamais été doué pour la politesse ou les excuses. Et pour ma défense il me doit vraiment une bière, j’ai perdu la mienne lorsque ce con m’a envoyé valse à travers la pièce. Puis je parlais de respect un peu plus tôt, ce truc instinctif, ce truc d’hommes, bas la, tout de suite, je pense que je respecte ce Papi. M’a l’air d’être un type comme on en fait plus, ce coup dans le menton ma même rappelé les gentils câlins de Paps. Il n’y a absolument aucune raison pour moi de lui en vouloir pour quelques gouttes de sang, mais une bière gaspillé, ça oui ! J’attends donc sa réponse, lui semble me jauger, comme s’il cherchait à savoir ce que je pense vraiment. Ce qui me fait sourire, dévoilant mes dents pleines de sang, un sacré spectacle je parie. Si même moi je ne suis pas capable de savoir pourquoi je fais quelque chose en général, ce Papi allait se tuer à essayer de le découvrir.
Au bout de quelques minutes, pas vraiment désagréable puisque je parviens enfin à garder la tête droite et à mettre les points sur les i et non pas les points sur les T, le vieux bonhomme soupir, comme s’il abandonnait une bataille que je ne comprenais pas et à laquelle je semblais pourtant avoir participé.
- Et puis merde, je suis à la retraite, c’est plus mon boulot de gérer ses emmerdes ! Par contre petit merdeux, d’ici une quinzaine de minutes une escouade de la Marine devrait débarquer, les deux troufions qui viennent de détaler vont pas laisser passer ça, et comme je suis connu ici c’est toi qui va prendre, tu ferais mieux dégager vite fait.
- Pas envie
- …
Impassible, il recommande deux bières, un silence s’installe, dérangé simplement par le Barman remplissant de ce fameux liquide couleur Or ses gobelets vides. J’essaie d’imiter sa posture droite de militaire mais je suis trop grand, heureusement je suis toujours un peu bourré donc je trouve ça amusant. Je sens le dossier de ma chaise qui craque et là, c’est le drame, je m’écroule entièrement et me retrouve une nouvelle fois à observer la lampe du plafond. Presque deux cents kilos sur une chaise en bois ça fait un peu trop. Je me redresse tout en restant assis, je croise les jambes en position de tailleur et me gratte le haut du crâne. Au moins par terre je suis à la hauteur de tout le monde.
- Pourquoi tu veux être pirate petit ?
Il me sort ça comme ça, l’air grave, sans détour et de façon abrupte. Le vieux attendait une réponse sérieuse et je me voyais mal la lui refuser. De ce que je parvenais à comprendre ce Papi avait un passé dans les forces de l’ordre, et d’après la puissance du coup que j’ai pris dans la gueule, ce n’était pas un simple sous-off. Il ne méritait pas moins une réponse sincère de ma part, j’ai toujours dis ce que je pensais et ça n’allait pas changer maintenant.
Je finis donc ma bière d’une traite, et sans crier gare je lui envoi la pinte vide dans la gueule puis c’est au tour de la table de voler dans sa direction. Je me relève dans le même mouvement, je tangue un peu mais je parviens à me mettre en position de combat. Épaules remontées, poings mi- serrés, coudes repliées, main gauche au niveau de la joue, main droit en avant prête à décocher le premier coup de canon. Le vieil homme se relève dans un râle de fatigue, au moins je venais le surprendre.
- Tu voulais une réponse Papi, inutile d’attendre plus longtemps, laissons nos poings dire la vérité.
Contre toute attente le vieil homme sourit, retire sa veste d’un geste calculé et la plie soigneusement avant d’aller au comptoir et de la déposer. Il revient vers moi, vers le centre de la salle, remontant les manches de sa chemise blanche à carreaux violet. Il a du style l’ancêtre, on peut au moins lui accorder ça.
- Je n’ai jamais apprécié les racailles dans ton genre petit merdeux, tu vas finir ta vie en cage pour le bien de cette ville !
Sa vitesse me prit au dépourvu, sa puissance aussi, je pensais savoir encaisser les coups, je me trompais. Le premier assaut eu l’effet d’une douche froide, psychologiquement c’était une remontrance et physiquement une correction, une humiliation. Je ne pouvais rien à faire si ce n’est tenter de me protéger, les coups pleuvaient à une vitesse et force ahurissante et je peinais à parer une attaque sur trois. Je savais que je n’étais pas en état de combattre, qu’est-ce que je foutais ici bordel ? Puis je me souvins, que c’est de cette façon que mon Paps m’avait appris à parler. Que la plupart des mots étaient inutiles en cas de désaccord avec un autre prédateur. Que la seule manière de se faire comprendre et de transmettre ses plus profondes convictions était par le partage de la douleur, la victoire ou la défaite. Je ne pouvais vaincre cet homme, pas dans mon état actuel et surement jamais dans un futur proche, pas même sobre. Alors je fis la seule chose qui me vint à l’esprit. Une chose stupide, évidemment.
Je baisse ma garde, les coups continuent à pleuvoir mais je ne me protège plus, je tente de faire fi de la douleur mais c’est impossible. Je l’accueil alors à bras ouvert et je ne cède pas une once de terrain, je suis une loque en sang, les arcades défoncées, le nez en miettes, la mâchoire cassée, les cotes brisées. Des dizaines de coupures plus ou moins profondes laissent échapper des traînées de sang. Je ne recule pas, non, j’avance même, je garde les yeux rivés sur cet homme malgré cette pluie de coups semblable à une avalanche de pierres. Mes yeux sont deux torches flamboyantes de passion, de volonté, Je suis fier, je suis fort, je suis résistant, je suis con. Je ne sais pas pourquoi mais des larmes coulent sur mon visage et viennent se mélanger au sang dans ma bouche lui donnant un arrière-gout salée mais je continue, petit à petit le vieil homme recul, fatigue. Et subitement on atteint simultanément un stade au-delà de toute dimension, une compréhension mutuel, il sait qu’il ne me fera pas changer d’avis, il sait qui je suis comme je sais qui il est, un homme qui a passé sa vie à combattre le mal, un homme fatigué mais qui possède toujours cette étincelle, cet espoir d’un monde meilleur, utopique, ou la paix règne grâce aux efforts de la justice.
On se met tout deux à rire et pleurer, ensemble, dans une accolade fraternel qui aurait été impossible quelques minutes plus tôt, lui à bout de souffle, moi au seuil de l’inconscience. Le Barman nous regarde comme si nous étions des possédés, mais il faut avouer que la scène doit être assez pathétique. Le vieux marine m’attrape la tête entre ces mains et m’attire pour être à son niveau. Il me regarde droit dans les yeux et n’y voit aucune once de malice. Il semble satisfait. L’inconnu qui n’en est plus un me repousse et d’une gifle sur le dos du crane il me dit.
- File par la porte de derrière petit, et ne remet plus les pieds ici.
Une sorte de remerciement pour avoir réveillé en lui quelque chose d’éteint depuis trop loin ? Une ressemblance un peu trop fatidique avec un fils mort à la guerre quelques années en arrière ? Ou simplement le première acte rebelle d'un ex-officier modèle ? Allez savoir, une chose est sûre, cette claque m’a envoyé mordre le plancher et c’est en ramassant mes dents et à quatre pattes que je m’éloigne du carnage et m’enfonce dans la nuit.A pu rienInformations IRL
Prénom : William
Age : 22
Aime : LoL
N'aime pas : Dota
Personnage préféré de One Piece : Luffy
Caractère : Quelques mots pour vous décrire ? Etudiant, gentil, un peu débile, sportif et gamer à la fois !
Fait du RP depuis : Très longtemps avec des pauses très longues. Je suis rouillé niveau RP mais ça me manquait un peu trop. Puis c’est la première fois que je RP à la première personne, je trouvais ça fun d’essayer, soyez indulgent !
Disponibilité approximative : Todo el tiempo.
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Dernière édition par Tekken le Dim 25 Jan 2015 - 15:57, édité 3 fois