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La Promesse (2)


La Promesse (2) Sea_storm_by_viart-d1z1yx9

Précédement

La tempête gronde. Le rugissement sourd du vent enragé empêche les fermiers de s'entendre les uns avec les autres. Sur le pont de ce trois mâts, ce n'est pas la panique. Non. Ils sont sur Grand Line maintenant, et ce depuis longtemps. Ils en ont vu d'autres. Ils sont capables de gérer ce genre de situation. Ils sont devenus plus forts, plus confiants. Des turbulences de ce type ne les empêchera plus jamais de naviguer. Ne les fera plus jamais perdre leurs moyens. Non.

- Toutes les voiles sont carguées capitaine !
- Bien ! Et tôa, blanc-bec barbu, t'ôs sécurisé les lignes de sauv'tage ?

C'est à Satoshi qu'il parle. Avec sérénité. Mais, forcément, il ne l'a pas fait. Habituellement, c'est lui qui beugle les ordres, et ce sont les autres qui obéissent. Jamais il ne s'est préparer à perdre le contrôle de sa vie. Jamais il n'a pensé qu'un jour il se retrouverait là, à traire des vaches jours et nuits et à tondre des moutons. Tout cela est bien loin de ce qu'il était. Propre sur lui, plein aux as, craint de tous. Sur ce navire, il n'y a même pas de femmes à dorloter. Cela fait maintenant plusieurs mois qu'il n'en a pas vu. Il n'arrive même plus à visualiser un visage féminin. Même celui d'Aoi, il ne s'en souvient pas. Grognon, marmonnant dans sa barbe, il se rapproche avec difficulté des lignes qu'on lui a demandé de sécuriser. Mais le vent est puissant, et les vagues s'écrasent avec ferveur sur le navire, le faisant tanguer à tout va. Le capitaine à la barre tente tant bien que mal de tenir. A l'intérieur du navire, tous les animaux beuglent, meuglent, grouinent, béguètent, grognent. Un mélodie symphonique agressive et incohérente agaçant au plus haut point tous les hommes présents sur le navire. Mais certains apprécient. Surtout lui. En haut. A la barre. En le regardant, on pourrait croire que l'on navigue sur une mer calme et sous un ciel bleu. Il se dandine en rythme avec ses bêtes, comme si tout ce brouhaha terrible l'apaisait.

Des heures passent dans les mêmes conditions, dans la même ambiance, mais bientôt l'effroyable tempête laisse place à une mer sereine et tranquillisante. Ajouté à cela l'imposante et majestueuse pleine lune entouré d'étoiles scintillant plus que l'homme ayant mangé le fruit du Buddha, et vous pouvez imaginer pleinement le ciel sur les têtes ahuries des pirates fermiers.

Mais cette accalmie est bien vite balayée par la vue d'une terre. Satoshi est le premier à réagir. Criant à tous de venir voir à bâbord. Accoudé au bastingage, son excitation est telle qu'il se met bientôt carrément debout dessus, tout en se tenant aux cordes à proximité. Pour lui, c'est une aubaine. Quoique. En regardant l'île dans son ensemble, on se rend bien compte qu'il n'y a rien de fertile. Un immense volcan. Rien d'autre. Mais c'est le côté ouest qui l'intéresse. Là-bas, un phare éclaire les mers. C'est donc la destination logique de pirates voulant jeter l'ancre. Néanmoins, les fermiers doutent. Ils voient très bien qu'il n'y a rien pour eux, là-bas.

L'ancien capitaine des Truands se retourne donc vers le chef des fermiers, sourire aux lèvres, affichant l'air d'un enfant pressé d'aller à Suna Land. Mais l'autre reste impassible. Son regard dénué de compassion, il pointe avec nonchalance une chaloupe se trouvant à côté de Satoshi.

- Héhé. Allez, vôle petit oiseau...

Finalement, il n'a jamais apprécié notre homme plus que ça, et se trouve bien content qu'il dégage de son navire. Déçu, dépité, Satoshi grimpe dans la barque et jette un dernier regard à cette enflure.

- ...ou j'devrais dire Satoshi Noriyaki ? Gwehehehehehehe !

Héhé. Maintenant tout devient plus clair. Il ne veut pas de problème. Il pense que tout cela est un piège monstrueux. Mais il a tord et ça n'a pas d'importance...
... Car l'heure est à la rame.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 4 Fév 2015 - 14:02, édité 6 fois
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La barque a tenu le coup. Ça n'a pas duré longtemps. Même si ça en aurait duré moins si il avait utilisé ses jambes pour ramer. Mais le passé et le passé, et le futur est devant. Posant pied sur la terre, il débarque avec pour seul bagage un sac de nourriture précédemment lancé du navire vers sa chaloupe avec générosité. Ayant décidé de ne pas prendre la grotte mais de débarquer dans la ville pour au moins savoir quel type de lieu c'est, il se met en marche pour trouver le bar le plus proche. Et la première chose qu'il remarque, après avoir fait trois pas, c'est qu'ici, ça sent la merde, la pisse et la gerbe.

Au cinquième pas, il commence à observer la populace de plus près. Gueule de cons. L'air agressif, les cheveux gras, le visage couvert de crasse. Tout pour plaire. Mais pas aux dames. Plus aux cochons. Le type de personne qu'aime l'argent. Mais qu'aiment l'argent pour le dépenser dans des merdes. Du genre. De l'alcool. Mais pas des clopes. Les clopes c'est bien. Satoshi aime bien les clopes. D'ailleurs, ça fait longtemps qu'il n'a pas eu sa clope. Alors, y aurait pas quelqu'un qui pourrait dépanner d'une clope ? Ah, c'est cent mille la cig. Durs en affaires, les petits. Remarque, si il les avait, il aurait payé. Mais il ne les a pas. Et pour cause. Pour les avoir, c'est ici qu'il fallait aller. Car ici, il trouvera bien quelqu'un avec un navire et un eternal pour Alabasta. Son coffre lui manque. Son coffre lui manque beaucoup. Imaginez vous, nager dans une piscine de berrys, d'or et de joailleries. C'est ce qu'il imagine. Et c'est pour ça que dans son pantalon, ça s'est soulevé de quelques centimètres. Oups.
Quelques mètres plus loin, l'ambiance de la ville commence à s'imposer. Si l'endroit sur lequel il a débarqué est plutôt calme, ici, c'est la hass, la zone, le point chaud. Merde quoi.

Des gnons qui se balancent dans tous les sens, des dents qui volent, du sang qui giclent, et parfois, des couilles qui remontent, tels les pirates sans honneur qu'ils sont. En levant les yeux de dépit, l'homme qui vaut cent millions réalise. Juste au dessus de lui. A l'entrée de la rue principale. Là. C'est l'étendard d'un grand. L'étendard de Jack. L'étendard de ce gars, qu'il a rencontré à Goa. Celui-là même qui se trouve être le second de Tahgel. Alors pourquoi son étendard siège au-dessus de cette ville ? Que s'est il passé durant les quelques mois où il est resté sur Drum ? L'incompréhension le ronge. Si bien qu'il attrape le premier hurluberlu qui passe à porté de bras.

- Où est le capitaine des Saigneurs, Tahar ?
- Comment est possible que vous n'êtes pas au courant ? Ça fait la une ! Il s'est fait capturé par la marine.

Sa mâchoire tombe d'un mètre, puis jusqu'au sol. Sa langue se déroule devant l'inconnu. Tonnerre de Sirup, alors le Chien Rouge a plié le genou face à la marine ? Le monde est en train de changer, pour sûr. Nombreux sont ceux qui y verront une occasion, ou en on déjà vu, pour faire bouger les choses. C'est le moment de faire quelque chose. Quelque chose de grand. Quelque chose qui le rendra important. Mais comment ? Son navire est à Alabasta et il se balade seul sur Grand Line, autant dire qu'il est en perpétuel danger.

Malgré cette bombe qui vient de lui tomber dessus, son but ne change pas. Il doit trouver un moyen de se rendre à Alabasta. Et vite.

- Y aurait il une boutique d'Eternal Pose, sur cette île ?
- Me semble que y a un petit malin qui a cru bon d'en parier un, dans l'arène du Crack. Pour Alabasta, je crois.
- L'arène du Crack ?
- Ouaip ! Tu veux te battre, ou parier ?
- Je vais me battre. Personne ne pariera sur moi. Sauf toi. Tu n'auras qu'à parier des clopinettes, tu récolteras tout ce qu'ils ont.
- Non mais attends mon gars, tu crois que je vais parier sur un inconnu ?
- Et si je te disais que je suis Satoshi Noriyaki, et que je ne suis pas mort sur Drum ?
- Ah, oui, et puis moi je suis Tahar Tahgel et je me suis échappé d'Impel Down !
- Pour quelqu'un qui me connais, tu dois savoir ce que tu y perds. Héhé. Ca ne te coûte rien et pourtant, tu auras l'occasion de faire bien des bénéfices. Au final tu ne prends presque pas de risque.
- Ca a l'air d'avoir du sens, mais je suis pas convaincu.
- Espèce de... Je n'ai rien sur moi, tout est à bord de mon navire.
- Ouais, en gros, vous me demandez de vous croire, mais votre équipage s'appelle les Truands. Vous êtes complètement attardé ou ça se passe com-

La semelle en acier de Satoshi vient s'écraser contre la face insolente de ce sans domicile à l'odeur douteuse et à la peau assombri par la vie dans les rues. Celui-ci est projeté de quelques mètres en arrière, suivi de peu par une traînée rouge provenant de ses orifices nasaux.

- E...Excusez moi ? murmure une petite voix innocente et hésitante, sortant de l'ombre.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 26 Jan 2015 - 20:31, édité 1 fois
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Quelques heures auparavant, dans l'arène du Crack.

Crochet gauche, droit, coup dans les burnes et K.O.. C'est ainsi que ça se passe habituellement. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui c'est "J'attrape ton crâne, je l'écrase contre le sol et je brise ta colonne avec mon panard taille cinquante."

Aujourd'hui, il n'y a qu'un combat. Ou plutôt plusieurs, mais avec un combattant récurrent. Ce combattant, c'est Krâân "La Matraque" Briizeh. Une grande montagne de muscle sans un cheveux sur le caillou. Et borgne, avec ça. Le type fait froid dans le dos. Lorsqu'il vous regarde, une sensation désagréable vous parcourt. C'est de la peur. On sent tout de suite que qui que vous soyez, quoi que vous ayez fait, et que ça ait un rapport ou pas avec lui, il veut vous briser. En deux, en quatre. Il s'en fout, il sait pas compter. Ce qu'il sait faire, c'est vous casser en morceaux. Le nombre n'a pas d'importance. Ce qui est important, c'est le bruit que vous faites lorsqu'il vous disloque la colonne vertébrale. Et lorsqu'on a un psyché et une gueule pareil, on s'attire toutes sortes de problèmes. L'un a pas aimé comment il a zieuté sa copine. L'autre a pas aimé comment il a détruit son pote. Il en a irrité tellement qu'il combat depuis trente minutes, et ce n'est que le début. En effet, si la politique de Dead End est que tous les différents se règlent dans l'arène, celle-ci ne dit pas que tout combat doit être réglé en Duel. Tu irrites cinquante personnes, tu te bats avec cinquante personnes. En même temps, à la chaîne, peu importe. Tu les bats, ils te laissent, ils te battent, tu risques d'en crever. Mais tu peux aussi les tuer. Vous vous en doutez, La Matraque n'est pas connu pour être un tendre, et lorsqu'on se fait briser la colonne en deux, trois voire quatre, on a très peu de chances d'ici survivre.

Du coup, au bout de cinq adversaires en trente minutes, cinq corps ont du être enterrés, brûlés ou jetés à la mer. L'arène du Crack, ça ne pardonne pas.

Autour de l'arène, l'ambiance est à l'injure. Agitant leurs bouts de papiers sur lesquels on peut y voir leurs mises, les habitants de Dead End sont tout autant surpris que le personnel du bureau des paris. Un nouvel arrivant mettant six pieds sous terre cinq de leurs bons ou moins bons citoyens en pas moins d'une heure ? Autant dire qu'ils sont tous agacés. Bien sûr, personne ne se bat. Non, le fait qu'un petit nouveau génère autant de perte dans le porte-feuille de ces personnes qui pour la plupart sont des hors-la-loi, ça ne fait qu'alimenter le nombre d'adversaire de Krâân. Et forcément, plus de crânes, de colonnes, de membres à briser.

Car aucun n'est assez fort pour gagner contre une bête de cette envergure ici. Et ça, Vastos l'a compris.

Vastos ?

Vastos n'est qu'une raclure de la pire espèce, une roulure sans vergogne. C'est celui-là même qui titillé la Matraque pour qu'il se retrouve là, avec tous ces ennemis. Pariant sur sa bête de foire à chaque combat, il amasse depuis bientôt une heure une quantité affolante d'argent. Et lui, ce qu'il a parié, c'est un Eternal Pose d'une île pour laquelle les gens n'ont que peu d'intérêt ici : Alabasta. Du moins, c'est ce qu'il a dit. En affirmant qu'il mène à cette destination, il se donne une porte de sortie. Si il perd, il pourra s'enfuir sans problème. Personne ne veut aller à Alabasta. Mais son Eternal Pose ne mène pas à Alabasta.

Celui-ci mène à Juicy Berry.

Juicy Berry, c'est une île prisée par les pirates. Difficile d'accès, on dit que lorsqu'on atteint Juicy Berry, on en repart mille fois plus riche. Principale fournisseuse d'or du Gouvernement Mondiale, bien nombreux sont les pirates qui souhaitent un jour pouvoir braquer Juicy Berry.

Mais elle est difficile d'accès. Du moins, jusqu'à hier.

Un scientifique fou aurait réussi à créer une centaine d'Eternal Pose pour Juicy Berry. La rumeur n'a pas encore atteint les confins du monde et est restée entendue par très peu d'hommes. Mais tout de même. Vastos en a un en sa possession.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 4 Fév 2015 - 15:41, édité 2 fois
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- Je voudrai être votre homme. Ici, c'est compliqué de se faire de l'argent de nos jours. On est vite écrasé par les grosses frappes.

Rien ne semble indiquer qu'il est en forme. Pâle, maigrichon, dévêtu sur 40% de son corps, la personne qui lui fait face n'est rien d'autre qu'une femme à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Chaque Noël à fouiller les fonds de poubelle pour pouvoir vivre, on ne peut pas dire qu'elle ait été gâtée.
Mais face à elle, la version pauvre de Satoshi ne fait pas non plus bien luxueuse. Ajoutez à la barbe de trois semaines et à la crasse l'odeur nauséabonde d'une vingtaine de porcs ayant pour seul plaisir de se baigner dans leur propre merde, et vous avez ce qui trône devant son nez. Et cette condition de vie semble avoir changée l'homme. Cette jeune femme face à lui ne lui fait ni chaud ni froid. Il ne courbe pas l'échine, il ne lui bise pas la main. Il ne la couvre pas de compliment. Rien de tout ça. Il s'en fiche royalement. En elle, il ne voit qu'un moyen d'arriver à ses fins. A ses yeux, seul son argent à de la valeur désormais. Ce qu'il a vécu sur Drum l'a changé à jamais. Si il regardait les femmes avec une profonde admiration et une envie plus que prononcée de les dorloter, maintenant il n'en est rien.

- Bien. Allons donc à l'Arène de ce "Crack".
- Joseph Patchett monsieur. "Crack Joe".
- Un ancien seigneur, encore... Mh.
- Oui. Depuis que "Sans Honneur" est devenu Corsaire, rien n'est plus pareil, ici.
- ... Alors c'est pour cela qu'il arrive à garder son île, n'est ce pas. Son titre de Corsaire lui permet d'éloigner les esprits aux intentions douteuses... Intéressant...

La discussion continue le temps de la route. Direction le Goret qui Chante pour lui, ils se sépareront après. Apparemment, cet endroit mène à l'arène. A l'intérieur de l'arène. Elle, elle n'aura qu'à aller dans le bar d'à côté pour rejoindre le bureau des paris, parier sur son match une poignée de berrys et ramasser la mise de tous les autres. Encore faut il que Satoshi gagne. Il n'a aucune idée de l'adversaire qu'il aura en face de lui. Qui plus est, personne ne l'a prévenu qu'une montagne inconnue surnommée La Matraque écrase tous ces adversaires depuis maintenant une bonne heure. Seurpraïse mathafacka. Dans les ruelles de Dead End, le barbu observe attentivement tout ce qu'il y autour. Si cela tourne mal et qu'il doit fuir, il doit repérer une planque dans laquelle aller. Mais tous les magasins ont l'air moisis. Ou dangereux. Si il veut se cacher quelque part, ce n'est pas dans... Panache Service ? Qu'il va aller. Se prendre des gnons, ça fait du grabuge, et le grabuge, quand on cherche une planque, c'est pas le bon plan. Mais Kiril Jeliev, ça lui dit vaguement quelque chose. Boarf. Vaguement. Quand ça lui dit vaguement quelque chose, c'est que l'hurluberlu n'est qu'un sous fifre de service. Une petite frappe montante mais dont la réputation est voilée par son Capitaine. Une connerie du genre. Alors il passe son chemin.

Quelques minutes après être passé devant le magasin de la petite frappe, les voilà au Goret qui Chante. Ils poussent la porte en essayant de se faire discret. La sonnette retentit. Si en milieu d'après midi les gens se seraient retournés, là, non. C'est à Dead End qu'ils sont. Et il fait nuit. Et la nuit, les gens se saoulent.
L'endroit reste agréable. Le bois est bien travaillé. C'est pas un bistrot de merde. Rien à voir avec ce qu'on peut trouver à l'entrée de la ville. Ici, on est au centre des affaires. Mais la délicatesse du bâtiment est bien vite balayée par tous ces ivrognes. Entre celui qui pisse sur tout le monde, là-bas, parce qu'il a jamais réussi à trouver les chiottes, et celui qui gueule à tout va en disant qu'il s'est fait cocu. Merde, qu'est ce qu'on en a foutre, le mec s'est fait cocu, et alors. Il a toujours plus d'honneur que la vieille borgne unijambiste qui est en train de chier sur le comptoir.
Marchant à tâtons en essayant d'enjamber les ivres morts sans trop attirer l'attention, les deux comparses tentent d'atteindre le comptoir. Après maintes péripéties incluant un talon couvert d'excrément, ils arrivent finalement au barman. Les deux cents berrys s'étaient trouvés assez facilement. Faire les poches de ceux qui gisaient par terre, sûr que ça n'a rien de glorieux, mais ça suffit pour se voir laisser entrer dans l'escalier qui mène au panthéon de la non-gloire. Non-gloire car se battre comme des chiens en cage, ça n'a rien d'exceptionnel. Ce n'est pas comme ça qu'on se fait respecter. Bien sûr, on se fait aduler lorsque l'on est dans la cage. Bien sûr, on obtient une certaine notoriété. Mais ceux qui ont tenus le plus longtemps ne resteront que des bêtes de foire. Des bêtes de foire d'exception, oui. Mais des bêtes de foire quand même.

Satoshi arrive à une porte close. Juste derrière celle-ci, on peut entendre les cris étouffés par la cloison des spectateurs. Des cris de rage, de louange et de déception retentissent. Mais cela ne fait ni chaud ni froid à l'homme qui vaut cent vingt millions. Ce qui attire son attention toutefois, ce sont les rugissement de plaisir à l'entente d'un os briser de l'homme derrière cet accès. Ses poings se serrent. Ses jambes se contractent. Sa mâchoire se tend.

Et la porte s'ouvre.
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Sous les yeux subjugués de l'ancien capitaine des Truands, l'arène se découvre. Si il ne pensait pas pouvoir être impressionné par une piètre Arène, là, il est sur le cul. Assis, debout, sautillant dans les gradins, plus de dix milles personnes. Finalement, sortir victorieux d'une arène comme celle-ci, cela peut rendre célèbre.
Mais le temps qu'il prend à réaliser, c'est le temps qu'il faut au public pour s'agacer. Ainsi, les tomates, pommes et divers autres fruits et légumes ne tardent pas à venir s'écraser autour de lui. Accompagné de ça, les sifflements retentissent à l'unisson, comme si un chef d'orchestre coordonne à la perfection la foule de forbans de brigands et de pirates qui habituellement ne pourrait pas s'aligner sur la même longueur d'onde. Tout en esquissant un sourire satisfait d'un troupeau à la hauteur de sa personne, le Truand avance dans l'arène. Ce n'est que maintenant qu'il remarque la présence de ce tas de muscle devant lui. La mâchoire tendue, les dents toutes dehors, il rugit tel un lion prêt à déchiqueter la gazelle qu'il vient de repérer. A la vue de celui-ci, Satoshi tente de se retenir, mais c'en est trop. Il souffle du nez. Ce rire étouffé fait taire les cris, les applaudissements et les folies se passant dans les gradins. Un silence de plomb s'installe. Personne depuis une heure et demi ne s'est moqué de Krâân. C'est le premier. D'ailleurs, beaucoup ici pensent que ce sera la dernière fois qu'il rira. Car bientôt, lorsque sa rage aura rattrapé son étonnement, La Matraque aboie comme jamais auparavant. Les mouettes s'étant habituées au bruit de l'arène qui siègent à l'intérieur ne tardent pas à s'enfuir vers la lune que l'on peut apercevoir à travers une petite ouverture, en haut.

Suite à cela, les spectateurs se remettent à crier. Plus fort que jamais. Avec plus de détermination que jamais. Ils veulent du spectacle. Ils veulent que cette pourriture de Satoshi se fasse ratatiner. Se fasse écraser. Briser. Ils veulent qu'il couine. Qu'il chiale. Qu'il appelle sa mère. Mais cela n'arrivera pas. Malgré que Krâân se rue vers sa personne, il n'en a que faire. Le but est d'évaluer sa puissance. Il ne va pas tout montrer d'un coup. Ici, c'est le sens du spectacle qui compte. Si il fait semblant de perdre jusqu'à la fin, peut être que les paris sur Krâân vont monter encore. Et là, ce sera un joli pactole qu'il récoltera. A moins que l'autre ne se barre avec tout.
Mais il va falloir arrêter de penser à la thune, parce que Krâân est à portée de bras. D'ailleurs, il est rapide le bougre. Sa main gigantesque vient attraper le bras gauche de Satoshi pour le projeter avec violence vers le milieu du public. Sous les ovations du public, La Matraque montre ses muscles. Il s'est habitué à son prestige, depuis tout à l'heure. L'homme qui vaincu trente hommes en deux heures. Lorsque Noriyaki se relève, la déception du public se fait entendre. Cela l'agace fortement. Mais il ne doit pas l'étaler. D'ailleurs, pour le moment, il ne sait même pas si il le peut. Sans sommation, l'autre revient à la charge. Cette fois, c'est son poing qui vient sur le Truand.

- Wow. Rapide.

Surpris, totalement déconcerté, Satoshi n'a pas le temps d'esquiver et ne peut que bloquer le coup à l'aide de son genou. Sous la puissance du choc, le sol sous les deux protagoniste se fissure. Rien de bien grave pour Noriyaki, mais tout de même. L'autre est loin d'être naze. Toutefois, les spectateurs commencent à s'interroger. En effet, il a tenu plus longtemps que tous. Mais les paris ne changent pas.  Le genou et le poing des deux hommes sont toujours en contact. Le Capitaine Pirate brise celui-ci et recule de quelques bonds, puis il repasse à la charge. De toute sa masse, Krâân l'attend. Sato est bientôt à portée. Krâân lève son bras pour lui asséner un puissant coup de coude. Il ne tente ni d'esquiver, ni de bloquer, pour les conforter dans l'idée qu'il est imbattable.
Il subit le tamponnement de plein fouet et s'enfonce dans le sol de quelques centimètres. Les ovations reprennent. Il jette un œil rapide aux gradins et la queue se forme au bureau des paris. Ils veulent miser gros sur La Matraque, encore. C'est maintenant.
Le pied de Briizeh est levé juste au dessus du dos de Noriyaki. Celui-ci s'écrase avec avec vitesse dans... Le sol. Satoshi a effectué une roulade et est maintenant prêt à contre attaquer. Il saute pour se mettre à la hauteur de la tête de l'autre puis décoche un de ces coups de panard comme il sait bien le faire. La force appliquée est énorme, mais l'autre résiste. Il n'est pas projeté, mais le coup porté lui a fait mal.

- Flying Strike.

Sato est à peine retombé au sol que sans attendre une seconde, il assène un coup de talon dans le menton de Krâân en relevant sa jambe du bas vers le haut. Cette fois, c'est le talon en acier qui frappe. Et ça, l'autre le sent passer. Il est projeté en l'air. Encore une fois, Noriyaki enchaîne et en lui laisse pas le temps de réagir. Il bondit en l'air, se met à hauteur de son adversaire et...

- Falling Strike.

Tend sa jambe en direction de l'estomac de La Matraque. Celui-ci a maintenant du mal à respirer, son souffle est coupé. Mais ce n'est pas le plus grave. Il est envoyé vers le sol de l'Arène avec violence. Et s'écrase dans celui-ci. Lorsque la poussière qui gravite autour de lui retombe, il est emprisonné dans la terre de l'Arène.
Satoshi avance donc vers lui, rapidement. Les gens se lèvent pour changer leurs paris. Il sait qu'il doit en finir vite. Arrivé à côté du colosse, il s'apprête à lui asséner un coup fatal dans le visage, mais il n'en a pas le temps. Quelque chose l'arrête.

- Je t'ai reconnu. Tu es Satoshi Noriyaki n'est ce pas ? Ton style de combat est assez unique. Mais que fais tu dans ces vêtements, tout crasseux et avec de la barbe ? Serais tu devenu... Pauvre ?

Sur ces mots, Krâân attrape la cheville du Pirate et le fait tomber. Il décoche ensuite un coup de poing en direction de Satoshi. Celui-ci touche. Touche violemment. Heurte même. Un ruisseau de sang s'échappe de son nez et de sa bouche en effectuant une danse frénétique. Les phalanges de l'autre sont immaculées du liquide pourpre qui garantit la survie perpétuelle d'un homme. Et il s'apprête à refrapper. Sato est sonné, désorienté. Sa vision est flou et son ouïe est altérée. Tout semble se passer au ralenti. Le deuxième coup de poing arrive. Il le bloque de la main en attrapant son poignet. "Black Catch". Il tord celui-ci, retourne la position de l'autre et s'apprête à le frapper de toutes ses forces. Les mots qu'il avait prononcé l'ont agacé fortement. Il veut en finir. Mais ce n'est pas avec le combat qu'il veut en finir. C'est avec sa vie. Il est aveuglé par la rage. Il grogne, rugit comme un animal. A l'instar de Krâân losqu'il est entré dans l'arène. Il ne sait plus qui il est. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il doit le tuer. Pourquoi ? Pourquoi ? Il a pointé du doigt ce qui le tourmente depuis tant de mois. Il est pauvre. Son équipage l'a abandonné. Il est sans un sous en poche et sans compagnon. Rien. Délaissé. Alors lorsqu'il s'apprête à frapper et que l'autre rouvre la bouche...

- Oui, c'est ça, tu es en colère. J'ai raison. Tu es pauvre. Les Truands ne sont plus. Tu es fini mon gars !
- FERME LAAAAAAAAA !

Son poing devient noir. Sombre. Il ne sait pas ce que c'est. Il ne le voit même pas. Il ne sait pas ce qu'il est en train de faire. Mais il veut lui faire mal. Il veut le frapper de toutes ses forces. Alors son poing tombe à une vitesse phénoménale sur le visage de Krâân. Le choc est terrible. Autour d'eux, le sol s'enfonce. Krâân est déjà inconscient, pourtant il ne s'arrête pas. Son poing s'enfonce encore terriblement. Il y met toutes ses forces, toutes son âme. Dans l'arène, on n'entend que son rugissement terrible et dramatique. C'est un homme blessé, et il a cédé. Le crâne de La Matraque explose sous la puissance de son poing. Le sang se projette partout autour sur le sol de l'arène, sur les vêtements de Satoshi, sur son visage. Et son poing vient s'enfoncer sans retour possible dans le sol de l'arène avant de redevenir à sa couleur d'origine. Il s'est enfin demandé ce que c'est. Et il réalise ce qu'il a fait. En regardant son bras, il est apeuré. Effrayé. Mais pas autant que les spectateurs. Toutefois, presque instantanément, la peur du moment se transforme en éclatement d'euphorie intense. Les ovations sont désormais pour Satoshi.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 5 Fév 2015 - 11:19, édité 2 fois
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Mais il n'en a que faire des ovations. Il n'en a que faire de ce qui vient de se passer non plus. Ce qu'il veut c'est ce foutu Eternal Pose et cette foutue thune. Et où est elle, l'autre fille !? Il balaye des yeux les gradins à la recherche d'un visage familier. Pendant quelques secondes, il se concentre sur le foutu bureau des paris. Là. Elle est là. Devant lui. Elle récupère l'argent. Il y a beaucoup d'argent là-bas. Elle a roulé tous ces gens. Et Satoshi, lui, est sorti victorieux là où bon nombre d'entre eux ont parié qu'il échouerait. Forcément, ça crée des tensions. Bien rares sont ceux qui se retirent sans demander vengeance, mais face à celui qui a défait La Matraque, personne n'ose descendre dans l'arène.
Suivant son acolyte du regard, il la voit sac rempli aux deux mains commencer à galoper. Elle galope vers quelqu'un. Elle est pressée. Elle semble apeurée. Satoshi n'a été que son pigeon. Et l'homme qu'elle rejoint n'est d'autre que Vastos. Satoshi comprend cela lorsqu'il lui montre, sourire aux lèvres et langue tendue l'Eternal Pose. Tous deux commencent à se diriger vers la sortie alors qu'il est bloqué ici. Derrière lui, la porte par laquelle il est entré. En prenant cette voie, il risquerait de les perdre facilement. Alors où ?
Alors il va falloir passer en force. Satoshi se rue vers le mur de l'Arène. En ligne droite, il peut courir à une vitesse phénoménale. Telle que désormais, il peut prétendre à courir le long d'un mur pendant un court laps de temps. Maintenant à la verticale, il se déporte du mur et décoche un coup de pied puissant pour créer une brèche dans celui-ci. Il traverse l'ouverture faite puis cherche des yeux ses deux voleurs. Voler son argent, c'est pire que voler sa vie. Pire que tout. Et aujourd'hui, il n'hésitera pas à frapper une femme pour récupérer son dû.

Apercevant Vastos et sa complice, il se dirige vers la sortie qu'ils ont pris en abandonnant son adversaire dans l'arène, gisant au sol. Parait il qu'à force de briser des os, il en a perdu la tête.
Mais Satoshi ne perd pas le Nord. Jamais. Surtout quand au nord, il y a son fric et son ticket vers le restant de sa fortune. Il court donc comme un dératé dans les escaliers. Lorsqu'il ouvre la porte en haut des marches et se retrouve dans un bar miteux, un frisson de dégoût le parcourt. Mais il reprend bien vite ses esprits lorsque la porte se claquant attire son oeil. Machinalement, il saute par dessus le comptoir et pousse tous ceux sur son passage pour sortir en passant à travers la vitre dans une étendue de verre brisé. Un regard à droite, un regard à gauche. Puis un autre regard à droite. Ils sont partis à droite. Il s'élance alors dans une course effrénée. Au dessus de lui, des nuages noirs couvrent peu à peu la pleine lune trônant au dessus de Dead End, réduisant alors la luminosité sur l'île. Mais il parvient tout de même à distinguer les deux ombres galopante telles des gibiers prêts à se faire grailler par le roi de la savane.

- JE VAIS VOUS TROUVER !

Ils ont pris à droite. Sato prend à droite. Mais il s'arrête net. Pourquoi s'arrête-t-il net ? Qu'est ce qui se passe ?

- Je frappe là où je veux et où je veux. Je suis un électron libre. Je vais là où bon me semble. Mais lorsque des personnes comme toi se mettent en travers de ma route... Que dois je faire ?
Disons que tu t'es attiré mes foudres, Satoshi Noriyaki.

- Rmmhll... Je te reconnais... Tu es-
- Le voleur de foudre ! Oui ! Gorurururu ! Et toi tu es le détenteur du Daiya Daiya no Mi et le candidat parfait pour tester ma nouvelle machine !
- Je n'ai pas que ça à faire. Donnez moi l'Eternal Pose et les deux sacs.

Là, Zarek change radicalement d'humeur. Si il était plutôt jouasse quelques secondes auparavant, son visage devient foudroyant. Sa mâchoire se tend, la veine de son front se gonfle.

- COMMENT OSES TU ME DONNER DES ORDRES ?! A MOi ?! LE PLUS FABULEUX MÉCANICIEN QUI SOIT ?
- Ouais, tu devrais pas titiller le chef, depuis que la rumeur nous a mené au fruit de l'or au lieu du fruit de la foudre, il est en rogne, alors à ta place je m'en irais viteuf compris gamin ?

Ça, c'est Vastos et sa capacité affolante à se cacher dans les jupons de son maître. Il avait roulé tout le monde auparavant car ils sont à sec. Les expériences qui ne mènent à rien, ça ruine un homme. Là, forcément, ils sont refaits. Devant eux, Satoshi a la tête baissée, le visage caché dans l'ombre. Sur son visage se dessine un sourire curieux, fanatique, possédé. Ses mains se serrent. Il fait un pas en avant, puis deux. Un filet de bave se met à couler de sa bouche. Ses yeux commencent à pétiller, puis se pupilles se transforment peu à peu en symbole de Berrys. Un bruit désagréable émet de sa gorge. Le bruit niais et affreux à entendre d'un handicapé moteur. Le même bruit qu'un homme dont l'obsession de l'argent n'a aucune limite fait lorsqu'on lui parle d'un fruit capable de le transformer en or. Approchant dangereusement de Zarek, il tend les mains vers la poche de laquelle émane une lueur dorée. Si il mange ce fruit, rien ne pourra plus arrêter son avide obsession de la fortune.

- Ce fruit et on oublie l'Eternal pour Alabasta et les deux sacs ! Allezzzzzzzzzzzzzzzzz !
- Non.
- Non ?
- Non !
- NON !?

Ses poings se referment viollement. Sa mâchoire se tend. Tellement qu'elle pourrait se disloquer à tout moment. Sa veine du front est prête à exploser. Ses biceps se gonflent, ses cuisses aussi. Un grognement effrayant et continue se met à crépiter.
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Satoshi s'élance vers Zarek. Fou de rage, il ne prend pas le temps d'observer son adversaire, son équipement, sa façon de combattre. Pourtant, dieu seul sait qu'il a de l'expérience. Mais Drum l'a changé à bien des niveaux. Il a oublié. Il a oublié que lorsque son ennemi est la Montagne, il se doit d'être la Mer, et lorsqu'il est la Mer, alors il doit être la Montagne. Il ne doit jamais montrer tout ce qu'il sait faire à son ennemi en premier. Sinon, il pourra anticiper ses mouvements, lire en lui. Là, il se précipite comme un débutant. Plein de fougue mais cherchant à évacuer sa rage plutôt qu'à réellement combattre son adversaire, il n'arrivera à rien. Chacun de ses coups sont esquivés avec une aisance remarquable. Zarek ne force pas.

- Tu es décevant pour quelqu'un de ton renom.

Le Voleur de Foudre effectue ensuite quelques bonds en arrière, puis empoigne l'arme se trouvant dans son dos. N'en ayant que faire, Satoshi se rue sur lui à une vitesse phénoménale. Toujours avec nonchalance, Zarek pointe son arme vers Satoshi et retire le bouchon petit à petit, pour bien cibler le Truand. Un éclair, puis deux, puis trois, puis une multitude jaillit de la mystérieuse boîte. Tous en direction de Satoshi. Touché de plein fouet au torse, la zone d'impact est complètement calcinée et Noriyaki est projeté sur plusieurs dizaines de mètres dans la ruelle. Des gouttes commencent à tomber.

Autour d'eux, un troupeau s'amasse peu à peu. Certains râlent. Les conflits doivent être réglés dans l'arène. C'est la règle qu'à instauré Jack Calhugan. Mais que peuvent ils bien y faire ? Le niveau du combat ici est bien trop élevé pour que quiconque ici présent ne puisse s'interposer.

Reprenant peu à peu l'usage de ses sens, de son corps, le pirate se relève mais non sans mal. Main plaquée contre son torse, il a été touché de plein fouet par l'étrange artefact que tient d'une poigne de fer Zarek. Il y tient, c'est sûr. Mais ce que Satoshi ne comprend pas, c'est la raison pour laquelle il ne l'a pas touché plus tôt. Bien sûr, il était aveuglé par la haine, par l'obsession. Mais cela n'est pas sensé changer quoi que ce soit à ses capacités. Non. Zarek est d'un autre niveau que ceux qu'il a affronté auparavant. Il maîtrise un pouvoir que seuls les grands ont obtenu. Quelque chose dont il a souvent entendu parlé, mais auquel il n'a jamais prêté attention. Baliverne. Une capacité permettant de prévoir les mouvements à l'avance ? Une faculté d'observation tellement développée qu'en théorie, on pourrait prédire les mouvements d'un objet se déplaçant à la vitesse de la lumière ? Si il a toujours ignoré ce genre de dires, il est aujourd'hui face à un fait. Il prévoit ses mouvements à l'avance, et cela lui permet d'esquiver chacun des coups de son adversaire. Alors quoi ? Satoshi doit réfléchir et vite. Observer son arme. S'interroger sur les propriétés de l'électricité. Mais il n'y connait quasiment rien enfin ! Bientôt, Zarek sera à portée pour réutiliser son arme infernale.

Alors ? Toujours pas d'idée ? Non.

Tant pis.

Illuminant la ruelle comme un foutu sapin de Noël, il découvre le bouchon et relâche ses éclairs qui s'amusent bientôt à effectuer une danse frénétique vers le corps de notre bon vieux capitaine, qui se retrouve encore une fois à valser dans les airs. Avant d'être touché, il a néanmoins réussi à observer quelque chose. Les flaques d'eau. Par terre. Elles sont électrifiées lorsque son arme est utilisée. Il n'a qu'à se souvenir d'une propriété simple, maintenant. L'électricité prend toujours le chemin le plus court jusqu'à la terre. Le tout, c'est de réussir à rediriger la foudre vers lui. Après, c'est bien beau la théorie, mais en pratique, c'est foutrement pas pareil. Si seulement l'or était un matériau isolant. Il n'aurait qu'à voler le fruit, le manger, se transformer en or et le tour est joué. Il ne pourrait plus se faire toucher par ses attaques incontrables.
Un pas, deux pas puis trois pas en avant, Zarek avance vers Satoshi avec un sourire agacé. Il s'impatiente. N'importe qui devrait être hors d'état de nuire depuis le premier choc. Au cinquième pas, il se retrouve pieds dans une flaque. Il ne réalise pas. Les yeux de Satoshi s'illuminent alors. Il se relève, tente d'avancer avec difficulté, puis peine à se mettre à courir. Il bondit puis décoche une multitude de coup de pieds. Ceux-ci ne tardent pas à créer de simples lames d'air basiques mais en grand nombre. Oui, il peut prévoir ses mouvements. Mais à quoi cela sert il si il n'est pas assez rapide pour tous les esquiver ?

Cette théorie est bien vite confirmée lorsqu'une lame touche la joue de Zarek. Agacé, celui-ci s'apprête à rouvrir son arme. Mais il ne le laissera pas. A peine retombé au sol, Satoshi s'élance avec fougue vers le voleur de foudre. Toutefois, cette fois il a réfléchi avant d'agir. Lorsqu'il s'apprête à retirer le capuchon, Satoshi est déjà à sa portée. Si il tente de le toucher, il esquivera. Mais sera-t-il assez rapide pour retirer son arme de la ligne de mire du pied de Satoshi ? Non. Elle est bien trop lourde. Le capuchon retiré, Satoshi décoche un puissant coup de talon sur l'arme de Zarek, la faisant viser la flaque à ses pieds. La foudre relâchée se concentre sur la flaque d'eau puis est conduit jusque dans le corps du mécanicien tout entier. Ses muscles contractés, toute la foudre contenue dans son appareil est relâchée en flux continue, faisant frire Zarek sur place. Esquissant maintenant un sourire, Satoshi retombe derrière son adversaire, tout en se tenant le torse et en souffrant à cause de ses muscles atrophiés.

Néanmoins, Zarek ne plie pas le genou. Si il devrait être mort à l'heure qu'il est, il n'en est rien. Sans doute fortement affaibli, il reste là, debout.
Enfin, dans un mouvement presque robotique, il se retourne vers Satoshi, le regard dénué d'expression, mais ses paroles sont caractéristique d'une intense pulsion meurtrière. Ces mots qui en cachent d'autres. Ces mots qui tentent tant bien que mal de montrer que ça va, mais que finalement, on assassinerait bien des chatons.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mar 3 Fév 2015 - 18:52, édité 1 fois
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- Jamais on ne m'avait foudroyé de la sorte. Ce n'est pas si désagréable finalement. Héhé.

Tentant tant bien que mal de ne pas montrer que cette contre-attaque l'avait touché de plein fouet et l'a mis dans un état de souffrance indescriptible, Ral affiche un regard dénué d'expression. Il serait un fin joueur de poker. Son visage de transmet rien. On ne peut rien en tirer. Il est difficile de lire en quelqu'un de comme lui. Alors prévoir ses actions, là. Impossible. Ce qui va se passer maintenant est imprévisible. Personne ne peut savoir si il est en colère ou profondément enjoué à l'idée de s'être fait frapper par ce qu'il chérie le plus au monde. Toutefois, une chose est sûre. Le combat est loin d'être fini.
Trop rarement les adversaires de Satoshi cachaient leur jeu jusqu'ici. Mais maintenant, arrivé sur la quatrième île, il se retrouve enfin à affronter des opposants de qualité. Plus dangereux mais plus instructif, il sait qu'à partir de maintenant, il joue sa vie à chaque pas en avant.

- Soru.

Ral disparait. Satoshi n'a jamais vu telle vitesse auparavant. Désemparé, il regarde tout autour de lui. Rien. Où est il ? Il n'en a aucune idée. Lâchant sa poitrine, il se met en position de défense, prêt à contrer toute attaque. Zarek réaparait. Derrière. Mais il ne s'en rend compte que trop tard. A nouvelle phase du combat, nouvelles armes. Sur ses phalanges, tout luisant, deux poings américain prolongés par des lames. Satoshi parvient à esquiver le tranchant, mais le crochet du droit touche. Si il ne s'agissait que de ça, ce serait tout bon. Noriyaki serait projeté sur quelques mètres, perdant quelques dents et quelques centilitres de sang au passage. Mais... Non. Étrangement, c'était à prévoir. Au contact, tous les muscles du Truand se contractent, puis se décontractent. Dans une danse spasmique et entouré d'une aura électrifiée, l'ancien Capitaine est projeté sur plusieurs mètres dans la ruelle et sous les applaudissements des habitants de Dead End assistant au combat.

Bien vite, l'information qu'un combat bien plus intéressant que ceux de l'arène avait lui s'est propagé, attirant une foule en délire de pirate assoiffé de beignes, de gnons et de dents pétées. Et de vengeance, aussi. Tous ceux qui avaient perdu leur argent tout à l'heure sont là. Et tous huent le barbu comme si il n'était qu'une merde sans nom.

Le visage crispé, les muscles atrophiés, le torse calciné, Satoshi se relève. Mais Ral est déjà à portée pour lui asséner le coup fatal. Son poing arrive en direction du visage du Truand. Instinctivement, il contre le coup en donnant un coup de pied dans l'os de mouton de Zarek. Bien. Le droit décroche. Mais le gauche est à venir. La lame est là. Elle approche. Il vise le foie. Mais il n'y parviendra pas. Non. La jambe en l'air de Satoshi se plie et prend appui sur l'épaule de Zarek. Ainsi, il s'élance et atterrit derrière lui. De là, la proximité est telle qu'il ne pourra pas esquiver. "Dark Heel". Il pose ses mains au sol, puis se projette talons en avant vers le dos de son ennemi. L'attaque le touche de plein fouet. Les craquements de son dos se font entendre. Un torrent de sang émane de ses fantaisies buccales. Mais il ne le laissera pas valser dans les airs. Non. Après contact, il s'accroche à la veste de son adversaire et attrape le fruit dans sa poche.

Au passage, Zarek lâche ses poings américains. Les laissant tomber au sol avant d'être envoyé dans le décor.

Malgré ses muscles et sa brûlure le faisant atrocement souffrir, il déguste à nouveau un fruit immonde . Fruit allant lui permettre d'accroître sa fortune à l'infini. Mais à utiliser avec intelligence. Il ne faudrait pas que l'or ne vaille plus un sous. Non. Ce serait la fin des haricots pour lui.

Celui-ci fini d'être dégusté, son corps commence à luire. Chaque cellules de peau commence à se transformer en ce matériau doré qui vaut une fortune.

Bientôt, il est totalement recouvert de ce qui fait l'économie du monde entier.

Un homme d'or. Un homme dont la valeur n'est pas définissable.

Il est devenu la base de toute richesse, il est devenu ce qui l’obsédait.
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Apprenant à contrôler son nouveau pouvoir, il reprend sa forme normale, fait un pas en avant, se baisse et ramasse un os de mouton. Il se redresse et utilise la lame pour raser cette vilaine barbe, dévoilant à tous ces spectateurs qui il est vraiment.

- Vous désirez toujours vous venger ?

Son regard suffisant est maintenant revenu. Sa supériorité naturelle écrase tous ceux autour de lui. Arborant un sourire machiavélique, il se retourne maintenant vers Vastos et sa partenaire. Oui, ces deux là même qui ont tenté de le rouler.

- Alors, maintenant, dis moi pourquoi tu tenterai le diable contre moi si tu connaissais mon identité dès le début ?

Paniqué, désemparé, sans voix, Vastos ne répond pas. C'est la fille qui répond. Regrettant amèrement ses actes, elle décide de tout avouer.
Ce qui s'est passé, c'est qu'elle observe l'horizon avec une longue vue tous les soirs, à le recherche d'un équipage pirate de renom. Pour bien les repérer, elle a mémorisé le visage de tous les pirates primés à plus de cent millions. Ainsi, malgré la barbe et la crasse, elle su reconnaître Satoshi lorsqu'il monta sur la barque, au loin.
Celui-ci repéré, elle accouru voir Vastos dans un bar du coin pour l'avertir. Ainsi, il pu indiquer à sa brute épaisse de commencer à faire du grabuge. Traîné dans l'arène pour régler ses différents, il pu prouver au public qu'il était le plus fort, et que personne ici ne pouvait le battre.
C'est à ce moment là que la fille, appelons la Juliette, aborde Satoshi. Quelle aubaine, il cherche justement un eternal pose. Sans avoir à le convaincre, elle le guide vers l'entrée des combattants et rejoint Vastos dans l'arène. La tension monte. Il semble en difficulté contre l'autre. Néanmoins, le combat prend une tournure imprévue. Satoshi le tue. Heh. Tant pis, mais tout de même. Empochant leur pactole, les deux complices tentent de fuir, mais en fait, ils ne fuient pas. Ils mènent Satoshi à Ral Zarek, leur chef. Toute l'opération était dans le but de renflouer le Voleur de Foudre, car toutes expériences nécessitent des fonds.

Sauf que, l'eternal menant à Alabasta, ce n'est qu'une fausse rumeur.

L'eternal pose mène à une destination bien plus juteuse. Juicy Berry.

Apparemment, un scientifique inconnu aurait réussi à isoler le champ magnétique de l'île et aurait revendu à travers le monde des Eternal pour celle-ci.

Sous les yeux écarquillés de tous les malfrats, pirates, habitants lambda présents et de ceux de Satoshi, Juliette confirme.

- Jui... L'île... No... Le... Le... Le joyau de Grand Line ?
Donne moi ça.


Arrachant l'eternal tel un chien avec son os, il le contemple. Instantanément, une multitude de pirate s'approchent pour admirer l'objet. Mais ils veulent plus que l'admirer.

Tous quémandent pour faire parti de l'expédition. Néanmoins, avant de partir pour Juicy Berry, il y a une chose que Satoshi doit faire. Poussant tous ces mendiants, il s'approche de Juliette et récupère les deux sacs rempli d'une fortune.

- D'ailleurs, Satoshi... Tout à l'heure, dans l'arène... C'était... Du haki ?
- Je n'en ai pas la moindre idée.

Intrigué, il observe ses mains, puis décide de ne pas s'en soucier pour le moment.

Suivi par une horde de pirate avide, il se dirige pleins aux as vers le port. Avec eux, un bateau ne sera pas bien compliqué à trouver.

Après tout, il a le fruit de l'or et Juicy Berry à portée de main. Si il parvient à cette île, il pourra menacer les hautes strates de la cité de faire chuter le cours de l'or et de les rendre pauvre si ils ne lui cèdent pas les pleins pouvoirs.

Mais...

Le nombre de témoins présents ne l'aidera pas.

Dans moins de temps qu'il n'y parait, le Gouvernement sera au courant de tout.

A lui d'avancer ses pions.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 4 Fév 2015 - 15:40, édité 1 fois
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Ailleurs, sur Grand Line.

- Chef, z'êtes au courant ?
- Au courant de quoi ?
- On dit que Satoshi Noriyaki a obtenu le fruit de l'or et un Eternal Pose pour Juicy Berry et compte faire basculer l'équilibre de Grand Line en se rendant là-bas. Il faut qu'on y aille !

- Le fruit de l'or, rien que ça ?
- Ouais ! C'était à Dead End, la ville de Jack Calhugan ! On dit qu'avec son fruit, il peut créer de l'or à l'infini ! On dit même qu'il peut utiliser le haki !
- Le haki, rien que ça ?

- Ouais ! Avec son fruit, il pourrait même surfer sur l'eau !
- Non mais ça va bien les conneries oui...
- Bah moi j'vous dis ce que j'ai entendu, chef...

- En gros, il veut mettre l'île sous sa bannière. Mh.
Les événements qui se produiront dans les prochaines semaines seront cruciaux. Si on parvient à nous démarquer là-bas, notre renom n'en sera qu'amplifier. On pourra même y récupérer des sous, et pourquoi pas nous mettre sous la coupe de cette grosse frappe.
- Vous êtes sérieux ?
- Ouais, c'est un vendu, si on lui permet d’accroître son influence pour qu'il garde son île, il nous rendra la pareille. On s'ra payer grassement. Enfin, grassement pour nous, des clopinettes pour lui.

- Donc on y va chef ? Mais comment ?
- Aucune idée, parait que y en a plein en circulation, mais va falloir se dépêcher.

- Nous, on y va, à Juicy Berry. N'a réussi à en piquer un à un foutu CP. Vous nous suivez ? Je suis sûr qu'il y aura besoin de bras, là-bas.

- Tu vois. La piraterie sait avancer main dans la main parfois.


Marie-Joie, ville des nobles.

- Oh mais ce pirate est très dangereux, Sentomaru... Laisse moi le mettre six pieds sous terre...
- Non, ce n'est pas la décision à prendre pour le moment, Kindachi. Pour l'instant, on tente le tout pour le tout et on envoie ceux qui sont les plus prêts là-bas. Si on perd la bataille, on avisera. Mais il faut prendre sa menace très au sérieux.
- Il faudrait faire en sorte d'arriver les premiers.

- Oui, et je suppose que tu as une idée lumineuse, Kenora ?
- Moi, j'en ai une. On lui colle une prime conséquente. Les chasseurs de primes le ralentiront sûrement.

- Bonne idée, Shiro. Mais si il s'avérait qu'il prenne le dessus, que fait on ?
- On envoie la cavalerie, et on lui colle une étiquette au bout de l'orteil.

- Ne pensons pas au pire pour l'instant. On avisera.

- N'oubliez pas qu'une horde de pirate l'a rejoint. Le Gouvernement Mondial va vouloir des résultats, et vite. Ils n'acceptent pas les peut-être. Ce sont nos places qui sont en jeu, là.
- Pas faux. Alors, combien, la prime ?

- Mettons... Quatre cent. Ça aguichera d'autant plus l'esprit des avares.
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