C'est à Shell Town, c'est dans East Blue que commence cette histoire. C'est en fin de matinée, c'est à l'écart des rues principales. C'est une rixe brutale qui se déroule.
C'est Scorone aux mitaines de combat qui est là, arrivée sur l’île dans la matinée.
C'est aussi un type qui est là, à peine plus vieux qu'elle et se faisant détrousser. Il vient de s'enfuir en courant grâce à la diversion fournie par Gallena Scorone.
C'est également trois méchants pas beaux qui sont là, qui comptaient bien détrousser du civil, et qui ont agressé brutalement la jeune marine alors qu'elle flânait dans les rues de la ville.
Pour mieux comprendre, revenons un peu plus tôt.
Lorsqu'elle devint officiellement marine d'élite, caporal même, Scorone se trouva libre de voyager. Elle n'avait pour l'instant reçu ni ordre de mission ni destination, rien, nada.
Alors elle s'était embarquée sur le premier navire venu et avait vogué sur les flots à bord d'un fier vaisseau dont les voiles étaient frappées de l’emblème de la mouette vengeresse et protectrice de la justice qui ornait les navires de la marine. Direction le hasard, East Blue, et finalement Shell Town.
La rosée aux mains gantées avait passé l'essentiel du trajet penchée sur la balustrade, à observer la mer s'agiter, les vagues osciller. Les premiers jours, elle les avait également occupés penchée sur la balustrade, à recracher ses repas, puis ses tripes.
Le cuisinier n'était pas mauvais, pas à ce point. Elle n'avait juste pas le pied marin. Un problème, pour quelqu'un engagé dans la marine d'élite, qui s'était réglé au bout de quelques jours. Comme il s'était résolu les autres fois, il lui fallait un temps pour s'adapter.
Monter sur un navire ne réservait plus de surprise à Gallena Scorone. Monter sur un navire en conservait encore à son estomac mal habitué.
Le temps qu'elle ne passa pas à vomir et contempler la mer, elle l'occupa en dormant. Il fallait bien se remettre de ces émotions et vider ses tripes était là tâche épuisante.
Participer à la vie du navire ? Aux manœuvres ? Et puis quoi encore, elle n'était pas là pour ça. Elle était de la marine d'élite,son rôle était d'être prête à combattre à tout instant. Si un danger quelconque avait le culot de survenir, alors là vous alliez voir, vous alliez voir ce que vous alliez voir.
Mais finalement, on ne vit rien et le voyage se déroula paisiblement. Au grand désespoir de la jeune marine, qui franchement s'était ennuyée. C'était un voyage vraiment pourri, selon son opinion.
Et le navire avait atteint le port de Shell Town, enfin.
Enfin, c'était ce que se disaient de nombreux marines, qui allaient pouvoir se reposer un peu, profiter de la ville beaucoup, de ses femmes et de ses bars encore plus. Et aussi, un peu, se trouver loin d'une certaine marine, jeune, aux cheveux roses, qui s'ennuya bougrement pendant le trajet.
Que fit Gallena, de son côté ? Comme les autres, elle descendit par la passerelle du navire. Effectua quelques pas sur le quai, avant de trébucher. Elle n'avait plus le pied terrestre, à force d'être sur le pont continuellement. Marcher dans la direction qu'elle désirait sans faire de faux pas, une capacité qu'elle avait connu toute sa vie et elle l'avait perdue.
Ça, elle ne s'y était pas attendue, ses précédents trajets en bateau n'avaient jamais été aussi longs. Et si elle avait confiance en sa capacité à se réhabituer à marcher droit devant, elle se sentait un peu gênée, voire vexée. Elle avait été ridiculisée, par un pavé inégal et roué, qu'elle avait roué de coups après s'être relevée.
Un brin énervée, et consciente de ne pas s'être montrée à son avantage, elle était partie dans les rues de la ville, marchant rapidement et suivant une trajectoire pas tellement rectiligne.
Elle décida d'oublier ses problèmes vraiment trop durs, difficiles et injustices avec elle, en s'organisant une visite de la ville.
Un marin du bateau avait été très volontairement chargé de transporter ses affaires au fort, même si elle ignorait combien de temps elle resterait sur l'île. Sans rien sur le dos d'autre que son manteau et ses poings, elle peut se balader tranquillement et apprécier le paysage. C'était sympathique, comme coin.
Tout en pente et les maisons un peu blanches, avec le soleil en train d'orbiter autour de Gallena. Et autour de la planète sur laquelle elle vivait, sauf que l'héroïne du futur ne s'arrêtait pas aux détails sans importance, ils n'en valaient pas la peine après tout.
Presque sans s'en rendre compte, elle s'était mise à fredonner, alors qu'elle marchait d'un pas plus assuré. Elle visitait les rues de la ville, tranquillement. Flânant, même.
C'est ainsi, l'esprit dans son monde et des sons aux lèvres qu'elle débarque dans une scène au moins aussi intéressante pour elle, ses poings en manque d'exercice et son devoir de marine. Elle venait de tourner à l'approche d'un petit parc bordé d'un muret, restant dans les ruelles en pentes de l'île. Et bien qu'elle ne s'y attend pas, surgit une scène d'une violence rare, atroce, ignoble !
Un jeune homme se trouvait écrasé contre un mur. Trois grandes brutes lui réclamaient l'argent de son goûter ce qui semblait déranger le jeune homme grandement, alors qu'ils lui demandaient tout simplement son porte-monnaie avec. Afin de faciliter le transport de fonds, bien sûr.
Il n'y avait personne dans la rue à cet instant précis, ni patrouille de la marine, ni passant inutile. Juste les trois hommes, leur victime du moment et Gallena. Qui, manteau de marine sur les épaules, les croisa sans prêter attention à la scène.
La jeune marine, dans son monde, était alors occupée à réfléchir sur l'opportunité d'acheter une poire au prochain magasin qui apparaîtrait sur sa route et sur la nécessité possible de s'assurer que ce magasin en vende. Bref, elle n'avait rien vu, rien entendu, rien remarqué.
Il fallût l'appel au secours de cet inconnu assiégé en la voyant passer pour qu'elle se tourne. Ou plus exactement, il fallu l'appel au secours, ainsi que, suivant cet appel, la main velue d'un des trois gorilles qui se posa sur l'épaule de la fille.
Alors finalement, interrompue dans ses pensées, Gallena Scorone se retourna. Avisant la situation et le poing qui se dirigeait vers son visage sans autorisations ni présentations, elle se baissa juste à temps, à peine touchée par la brise qui effleura les poils de sa nuque.
Elle se redressa sans crainte, puis sauta en arrière pour se dégager un peu plus de place, pour mieux voir la situation, pour comprendre qu'il se passait et qui étaient ses adversaires.
C'est Scorone aux mitaines de combat qui est là, arrivée sur l’île dans la matinée.
C'est aussi un type qui est là, à peine plus vieux qu'elle et se faisant détrousser. Il vient de s'enfuir en courant grâce à la diversion fournie par Gallena Scorone.
C'est également trois méchants pas beaux qui sont là, qui comptaient bien détrousser du civil, et qui ont agressé brutalement la jeune marine alors qu'elle flânait dans les rues de la ville.
Pour mieux comprendre, revenons un peu plus tôt.
Lorsqu'elle devint officiellement marine d'élite, caporal même, Scorone se trouva libre de voyager. Elle n'avait pour l'instant reçu ni ordre de mission ni destination, rien, nada.
Alors elle s'était embarquée sur le premier navire venu et avait vogué sur les flots à bord d'un fier vaisseau dont les voiles étaient frappées de l’emblème de la mouette vengeresse et protectrice de la justice qui ornait les navires de la marine. Direction le hasard, East Blue, et finalement Shell Town.
La rosée aux mains gantées avait passé l'essentiel du trajet penchée sur la balustrade, à observer la mer s'agiter, les vagues osciller. Les premiers jours, elle les avait également occupés penchée sur la balustrade, à recracher ses repas, puis ses tripes.
Le cuisinier n'était pas mauvais, pas à ce point. Elle n'avait juste pas le pied marin. Un problème, pour quelqu'un engagé dans la marine d'élite, qui s'était réglé au bout de quelques jours. Comme il s'était résolu les autres fois, il lui fallait un temps pour s'adapter.
Monter sur un navire ne réservait plus de surprise à Gallena Scorone. Monter sur un navire en conservait encore à son estomac mal habitué.
Le temps qu'elle ne passa pas à vomir et contempler la mer, elle l'occupa en dormant. Il fallait bien se remettre de ces émotions et vider ses tripes était là tâche épuisante.
Participer à la vie du navire ? Aux manœuvres ? Et puis quoi encore, elle n'était pas là pour ça. Elle était de la marine d'élite,son rôle était d'être prête à combattre à tout instant. Si un danger quelconque avait le culot de survenir, alors là vous alliez voir, vous alliez voir ce que vous alliez voir.
Mais finalement, on ne vit rien et le voyage se déroula paisiblement. Au grand désespoir de la jeune marine, qui franchement s'était ennuyée. C'était un voyage vraiment pourri, selon son opinion.
Et le navire avait atteint le port de Shell Town, enfin.
Enfin, c'était ce que se disaient de nombreux marines, qui allaient pouvoir se reposer un peu, profiter de la ville beaucoup, de ses femmes et de ses bars encore plus. Et aussi, un peu, se trouver loin d'une certaine marine, jeune, aux cheveux roses, qui s'ennuya bougrement pendant le trajet.
Que fit Gallena, de son côté ? Comme les autres, elle descendit par la passerelle du navire. Effectua quelques pas sur le quai, avant de trébucher. Elle n'avait plus le pied terrestre, à force d'être sur le pont continuellement. Marcher dans la direction qu'elle désirait sans faire de faux pas, une capacité qu'elle avait connu toute sa vie et elle l'avait perdue.
Ça, elle ne s'y était pas attendue, ses précédents trajets en bateau n'avaient jamais été aussi longs. Et si elle avait confiance en sa capacité à se réhabituer à marcher droit devant, elle se sentait un peu gênée, voire vexée. Elle avait été ridiculisée, par un pavé inégal et roué, qu'elle avait roué de coups après s'être relevée.
Un brin énervée, et consciente de ne pas s'être montrée à son avantage, elle était partie dans les rues de la ville, marchant rapidement et suivant une trajectoire pas tellement rectiligne.
Elle décida d'oublier ses problèmes vraiment trop durs, difficiles et injustices avec elle, en s'organisant une visite de la ville.
Un marin du bateau avait été très volontairement chargé de transporter ses affaires au fort, même si elle ignorait combien de temps elle resterait sur l'île. Sans rien sur le dos d'autre que son manteau et ses poings, elle peut se balader tranquillement et apprécier le paysage. C'était sympathique, comme coin.
Tout en pente et les maisons un peu blanches, avec le soleil en train d'orbiter autour de Gallena. Et autour de la planète sur laquelle elle vivait, sauf que l'héroïne du futur ne s'arrêtait pas aux détails sans importance, ils n'en valaient pas la peine après tout.
Presque sans s'en rendre compte, elle s'était mise à fredonner, alors qu'elle marchait d'un pas plus assuré. Elle visitait les rues de la ville, tranquillement. Flânant, même.
C'est ainsi, l'esprit dans son monde et des sons aux lèvres qu'elle débarque dans une scène au moins aussi intéressante pour elle, ses poings en manque d'exercice et son devoir de marine. Elle venait de tourner à l'approche d'un petit parc bordé d'un muret, restant dans les ruelles en pentes de l'île. Et bien qu'elle ne s'y attend pas, surgit une scène d'une violence rare, atroce, ignoble !
Un jeune homme se trouvait écrasé contre un mur. Trois grandes brutes lui réclamaient l'argent de son goûter ce qui semblait déranger le jeune homme grandement, alors qu'ils lui demandaient tout simplement son porte-monnaie avec. Afin de faciliter le transport de fonds, bien sûr.
Il n'y avait personne dans la rue à cet instant précis, ni patrouille de la marine, ni passant inutile. Juste les trois hommes, leur victime du moment et Gallena. Qui, manteau de marine sur les épaules, les croisa sans prêter attention à la scène.
La jeune marine, dans son monde, était alors occupée à réfléchir sur l'opportunité d'acheter une poire au prochain magasin qui apparaîtrait sur sa route et sur la nécessité possible de s'assurer que ce magasin en vende. Bref, elle n'avait rien vu, rien entendu, rien remarqué.
Il fallût l'appel au secours de cet inconnu assiégé en la voyant passer pour qu'elle se tourne. Ou plus exactement, il fallu l'appel au secours, ainsi que, suivant cet appel, la main velue d'un des trois gorilles qui se posa sur l'épaule de la fille.
Alors finalement, interrompue dans ses pensées, Gallena Scorone se retourna. Avisant la situation et le poing qui se dirigeait vers son visage sans autorisations ni présentations, elle se baissa juste à temps, à peine touchée par la brise qui effleura les poils de sa nuque.
Elle se redressa sans crainte, puis sauta en arrière pour se dégager un peu plus de place, pour mieux voir la situation, pour comprendre qu'il se passait et qui étaient ses adversaires.
Dernière édition par Gallena Scorone le Mer 4 Fév 2015 - 19:51, édité 5 fois