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[Mission 02 - Solo] Arc Jolivert Olivier - La faim justifie les moyens


Précédemment.


Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant
Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier.

Ça commence à devenir une sale habitude. Faut toujours que je me retrouve dans la merde, que ce soit par ma faute où celle d'un autre. Ça me fait chier. Encore, si j'étais seul dans cette situation, ok, après tout, j'ai fait ça toute ma vie... Là, je fais partager mes galères à mes hommes. Heureusement qu'ils m'en veulent pas trop et s'en plaignent pas. Sont tranquilles. Limite, ça leur fait découvrir les joies des ballades à dos de monstre marin. Un genre de diplodocus long de 10m. Au moins, ça coule pas, pas comme ma pauvre caravelle. Ça manque un peu de place, surtout pour les blessés, mais on s'y fait rapidement. De toute façon, c'est ça ou tu crèves. On est donc on route pour Kamabaka avec mes matelots pour finir notre mission. Capturer une bonne fois pour toutes Jolivert et son équipage. Et je peux te dire que je vais me faire plaisir pour le baffer.

On est encore loin de Kamabaka?

Ça, c'est le Sergent Stefan Wagner qui s'impatiente. L'est un peu plus vieux que moi et c'est mon meilleur élément. Il est extrêmement dévoué à son travail, et pour lui, un pirate, quel qu'il soit, ça se coffre. Et c'est un gars qui ose. S'il est en désaccord avec moi, il le dit. Mais genre, cash, sans se soucier des conséquences. De toute façon, tout le monde sait ici qu'avec moi, pas de convention et de règle bidon. Ouais, comme sous le commandement du Vice-Amiral Smoker autrefois, mes hommes ne portent pas la tenue formelle de la Marine et agissent élégamment envers moi. Bref, on est des rebelles!

On ne devrait pas être trop loin, Sergent. Vous ne sentez pas la différence de climat? On s'approche d'une terre. Regardez, on voit des mouettes au loin.

C'est le navigateur-timonier qui vient de répondre. C'est une pointure dans son domaine. S'il dit qu'il y a une terre pas loin, alors y'a une terre pas loin. Parfait. Mes hommes commencent à crever de faim. Ça doit faire deux jours qu'on se ballade à dos de diplodocus.

On arrive enfin?
En fin de compte, on va pouvoir manger?
Ouais, on commence à avoir faim, nous autres.
On veut bien être au top à chaque fois, mais sans force, ça risque d'être la fin pour nous...

Et voilà les frères Ted et Tod. Infatigables pour faire des mauvais blagues, ces deux-là. Des vrais gamins dans l'âme, mais niveau terrain, ils assurent. Malgré leur humour bon enfant, ils sont très appréciés par les autres. Bref, de bons gars, quoi.

Aller, les gars, c'est pas la mort. J'ai tenu plus longtemps que ça sans manger. Et vous savez quoi? Je suis toujours là et en pleine forme.
Ouais, mais vous, vous êtes le meilleur, Lieutenant. Nous, on est que des soldats.

Jimmy Mortdetrouille. Ce gars est tellement persuadé d'avoir bouffer un Fruit du Démon qu'il coule raid une fois à l'eau. Il est pas très efficace au combat, mais il est dans l'Élite pour vaincre sa frousse, et ça, j'admire. Je veux des durs, des hommes, des vrais. Je le garde quand même, car il permet de montrer aux autres qu'on peut tous surmonter nos peurs. Fin, quand il y arrive, ce qui est toujours pas le cas...

Ça veut rien dire. Vous aussi vous avez le droit d'être les meilleurs et c'est ce que je veux faire de vous! Et cet exercice pratique peut que vous faire du bien. Survivre sur Grand Line est un excellent début! Vous devez surmonter vos peurs, savoir vous débrouiller seuls et toujours foncer. Là, vous gagnerez du galon. Ouais, les gars. C'est comme ça que ça marche dans l'Élite. Vous êtes des brutes ou des enfants de chœur?

Mes hommes m'aiment bien, même si je suis un peu bourru avec eux. Ils savent que je suis pas là pour leur casser les couilles, mais pour les mener à bien. Ils répondent tous en chœur, comme pour blaguer sur ce que je viens de dire.

Des brutes, Lieutenant! Des brutes.
Ah, j'aime mieux ça!

Je stimule le monstre marin pour qu'il se dépêche. Maintenant qu'on est pas très loin, j'ai halte de terminer cette histoire. J'aime pas rentrer bredouille chez moi. J'assure, oui ou merde? On s'approche donc de l'île de plus en plus. C'est encore qu'un point dans l'horizon, mais j'en devine la forme hideuse et repoussante assez vite. Sérieux? Un arc-en-ciel et une fâcheuse tendance d'ambiance tout rose? Poah! Ça pu la merde à plein nez. Franchement, Jolivert est vraiment con! Il aurait pu choisir une autre île pour refourguer aux tapettes les porte-jarretelles qu'il a volé? Ouais, j'étais pas très convaincu quand on m'a dit qu'une telle île existait, mais maintenant que je vois ce mauve dégueulasse à en faire pisser de sang les yeux je peux que m'horrifier. Je sens que ça va être de la merde... Je me tourne alors vers mes soldats. Je prends sur moi cette envie soudaine de faire chemin arrière et je me lance dans mes explications.

Bon, les gars. Cette fois, pas d'erreur possible. Quand on s'enfoncera dans l'île, je veux qu'on achève la mission fissa fissa. Hors de question de rester plus longtemps sur place. Vous avez vu la tronche de l'accueil?
À vos ordres, chef!
Vous aimez pas le rose à ce point, Lieutenant? Hi, hi, hi.

C'est le Sergent Karen Lyons qui me taquine. Une combattante au marteau géant. Efficace sur le terrain. Elle est moins violente que ses camarades masculins, mais elle reste pas moins efficace. Les matelots l'adorent. Elle reste sévère quand il faut et reste assez cool dans les moments de détente. Et quand on a pas de mission on a tendance à se tourner les pouces, bah normal que l'équipage l'apprécie. Peut-être plus que moi, d'ailleurs.

Je m'en fous des couleurs, juste que celui là, je sens pas. Pas vous?
Je croyais que les couleurs n'avaient pas d'odeur.

Et là, c'est le Sergent Owen Newgate. C'est un grand mastoc bien calibré, mais qui est malheureusement pour lui, dénué de logique et de jugeote. En plus, il confond les expressions et se mélange les pinceaux souvent. Disons, qu'il nous fait bien railler malgré lui. Heureusement que c'est compensé par sa force incroyable, il se relève toujours. Le genre de grosse brute qui sait se battre comme je les aime. C'est souvent Karen qui vient lui expliquer ce qu'il a bité de travers.

C'est imagé, Owen...
Ah.

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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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Et voilà. On est au large de Kamabaka-mon-cul. On dirait qu'il y a foutrement personne. Du moins, c'est ce que laisse croire cette absence de vie sur les côtes. Ça m'inquiète. Le navire de Jolivert est amarré pas très loin et je vois aucun pirate à bord. En tout cas, ils ont pas encore ouvert le feu sur nous. C'est bien louche tout ça. Personne abandonne son bateau sans y mettre des hommes. Alors, quoi? Un piège pour nous accueillir? Tod constate aussi la situation et lance une pseudo-blague avec son frère.

À part les mouettes, y'a pas un chat.
Et quand les chats sont pas là, les mouettes dansent.

J'espère que c'est pas un piège. Il va falloir enquêter sur l'île pour comprendre ce qu'il se passe. J'aime pas ça. J'emmène le diplodocus vers le bâtiment pirate avec prudence. Sa tête arrive largement au dessus du pont. Je donne alors mes instructions après avoir constaté que c'est définitivement vide.

Sergent Newgate, inspectez les lieux et faites un campement en attendant notre retour. Placez des sentinelles pour surveiller le coin et défendez-le jusqu'au bout. Faut surtout pas que les Éco-Pirates se fassent la malle sans nous. Sait-on jamais, ils pourraient revenir.

Je me tourne vers Stefan et Karen.

Sergents Wagner et Lyons avec moi. Prenez vos hommes, on part chercher les criminels à l'intérieur de l'île et presto. J'ai pas envie de traîner plus que ça. Je commence déjà avoir mal à la tête avec toutes ces couleurs immondes.

Mes sous-officiers s'exécutent. Quant à mes hommes, c'est l'impasse. Ils sautent tous du monstre marin sur le pont et se mettent à chercher ardemment la réserve de bouffe. Jimmy me supplie de laisser l'équipage grailler un peu avant de repartir en mission.

S'il vous plait, monsieur. Après, juré, on fera tout ce qu'il faut pour finir la mission. On meurt de faim, on à la dalle.

Déjà sur le pont, Karen intervient en sa faveur.

Lieutenant? Vous savez, au point où on est, ça mange pas de pain si on se restaure un peu. Laissez-les se ravitailler pour qu'ils puissent retrouver des forces. Et après avoir passé deux jours sans boire, on ferait mieux de s'hydrater aussi. N'est-ce pas, doc?
Le Sergent Lyons a raison, Lieutenant. Vous aussi vous devez manger et boire un peu. Vous arriverez mieux à faire la mission avec des hommes forts que des mollassons.

Je suis perplexe, mitigé. Je fronce les sourcils. Je sais que je peux être bourru parfois, mais bon, pourquoi pas? Après tout, ils ont raisons. Finalement, je lâche mon autorisation.

Mouais... Allez-y, mais dépêchez-vous. Je vous laisse dix minutes.

Je me retrouve seul sur la tête de Nessy. Ouais, ce sont mes gars qui l'ont surnommé ainsi. La petite bébête a été très cool jusqu'ici. Ils parlent de l'adopter quand on aura à nouveau un navire. J'ai refusé direct. Karen se retourne vers moi, inquiète pour moi. Cette fille est très soucieuse pour tout le monde.

Lieutenant? Vous venez pas?
Ouais, ouais, j'arrive... Juste que ça me parait trop louche tout ça.
Lieutenant?
Oui, Sergent Wagner?
Vous devriez voir ça.

Qu'est-ce que c'est encore? Je me lance sur le pont et d'un bond j'arrive sur le sol en deux deux. La zone est complètement abandonnée. Y'a des restes de plats et d'alcool, un feu à moitié actif, des banderoles de bienvenues, des ballons, des confettis et des serpentins partout. Y'avait une fête, mais où diable sont partis les fêtards? Je vois aucun corps à part ceux des mes hommes qui s'empiffrent avec ce qu'ils trouvent.

Il n'y a pas de trace de bagarre. Rien, même pas une petite lutte.
Ça confirme mes inquiétudes.
Moi aussi. Et regardez, là, la trace. On dirait que ça mène droit à l'intérieur de l'île. Le sentier démarre ici.
Je vois qu'une explication. Ils ont été drogué.

Je me retourne alors vers mon équipage pour les avertir.

Hé les gars! Arrêtez de bouffer ces saloperies! Tout est contaminé!

Personne m'écoute. Ils sont tous en train de manger comme des morfales et de boire comme des trous. À côté de moi, Stefan me répond.

Trop tard, ils ont tous déjà la substance dans le sang...
Rassurez-moi, vous vous êtes abstenue de manger ou de boire, hein?
Bien sûr. Qu'est-ce que vous croyez?

Je sens que ça va être la merde. Je suis énervé de voir que rien va depuis qu'on fait cette mission. Il va encore nous arriver des bricoles et par ma faute. J'en suis sûr! Ça fait chier. L'est temps que je gueule un bon coup.

Oulah matelots! Écoutez-moi tous! Que ceux qui n'ont rien mangé et bu viennent avec moi! Et plus vite que ça!

Jimmy se risque à me répondre.

Euh... Monsieur... Je crois que vous allez être seuls avec le Sergent Wagner...
Bordel! Bon, que ça vous sert de leçon! Sur Grand Line ou ailleurs, méfiez-vous de tout! Même si vous avez la dalle, renoncer à bouffer le premier aliment venu. La prochaine fois que vous me faites ce coup-là, vous pouvez vous gratter pour que je vous laisse tranquillement grailler comme des porcs. Capiche?
Ca...Capiche.

Je me demande vraiment pourquoi les habitants de cette île pourrav droguent leurs visiteurs. Va falloir enquêter pour tirer ça au clair. J'aime pas ça. Je fais alors signe à Stefan de me suivre. Je lui chuchote.

Venez avec moi dans le sous-bois. Les gens de Kamabaka vont certainement venir récupérer les hommes quand ils seront en train de pioncer. Et on va les surprendre à ce moment-là.

Malheureusement, venant de nulle part, une frappe à la nuque me sèche. Net. Pareil pour Stefan. Je pars dans le monde des rêves en cinq secondes. J'ai manqué de vigilance. Fait chier, on dirait que cette île nous aime pas et c'est réciproque! Qu'importe les gens qui nous ont fait ça, ils vont tous le regretter.

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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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