Lana en vers
Qu'elle était belle ma môme opaline
Vu sur une prairie solitaire
Ma belle et tendre sculpture androgyne
Tu n'insistas pas pour me plaire
Je ne suis pas de ceux qui bondissent
Sur le premier bijou souriant
Du temps il me faut pour que j'agisse
Cœur de mousse modère ses battements
Pourquoi mon cœur bat-il si vite ?
Qu’ai-je donc en moi qui s’agite
Dont je me sens épouvanté ?
On ne frappe pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M’éblouit-elle de clarté ?
Et puis tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m’appelle ? Personne.
Je suis seul, c’est l’heure qui sonne
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mar 27 Jan 2015 - 17:41, édité 1 fois
1621
Quand on a vécu
Quand on a vécu
Je couche ta colère, tes haines en enfer
Je déchire tes doutes
Je brise ton ennui
Je rompt tes rancœurs, tes tourments
Je bois tes bouleversements
Je froisse tes folies
Je file tes faiblesses avec un fil de tendresse
Je noie ton chagrin pour en faire un venin
puissant... comme la haine
J'étouffe le bruit des battements de ton cœur
Ta passion
Je brûle tes ambitions
J'utilise mon envie de détruire tes faiblesses
pour me nourrir de détresse
Je noie ta colère pour en faire un enfer
puissant.. comme tes doutes
J'étouffe ton ennui
Je rompt tes rancœurs, tes tourments
Je brûle tes bouleversements
J'utilise ta folie
Je détruit tes faiblesses
pour me nourrir de détresse
La vie coule
Le temps
Passe
Et demain déjà
Se mélange à hier
La peur sous les tourments
Qui s'entassent
Et pèsent déjà
Sur nos deux paupières
La fatigue assomme le corps
Qui se lasse
Et trahit déjà
L'âge et la vieillesse
Le bonheur sonne, le souille,
S'efface
Et s'enfuit déjà
Avec leur ivresse
La vie coule
Le temps
Passe
Et demain déjà
Se mélange à hier
La peur sous les tourments
Qui s'entassent
Et pèsent déjà
Sur nos deux paupières
Si tu ne sais pas quoi faire
Tu n’as qu’à faire le chat !
Tu n’as qu’à perdre un bras !
Sauter dans un fossé
Et puis quitter l’armée
Te prendre pour un bourreau
Ou te laisser crever
Si tu ne sais pas quoi faire
Fais donc n’importe quoi
Fais des tours sur toi
Si tu ne sais pas quoi faire
Si tu ne sais pas quoi faire
Fonce dans un trottoir
Gratte tes doigts jusqu’à sang
Rase ta tête à blanc
Va voler des vieillards
Va donc violer des gens
Si tu ne sais pas quoi faire
Du mal autour de toi
Tout ça t’occupera
Si tu ne sais pas quoi faire
Tu n'as qu'à tuer ta mère,
Si tu ne sais pas quoi faire,
Tu n'as qu'à te flinguer.
Si tu ne sais pas quoi faire
Va frapper l'amiral !
Bouffe de la mort aux rats !
Défais tout un canevas
Si t’es assez stupide
Tu peux faire le malheur
Des gens autour de toi
Tout ça t’occupera
Si tu ne sais pas quoi faire
Tu n’as qu’à rire de toi
Si tu ne sais pas quoi faire
Bloque les ascenseurs
Simule Alzheimer
Dors dans les ordures
Plonge sur du béton
Si t’as la tête dure
Il restera ton menton
Pour crier des injures
Si tu ne sais pas quoi faire
Va brûler en enfer
Si tu ne sais pas quoi faire
Attache toi aux poteaux
Refais tout comme hier
Noie toi dans un sceau
Bois l’eau du pédiluve
Bois l’eau des pissotières
Fais naître le mépris
Dans les yeux de tes frères
Si tu ne sais pas quoi faire
À torts ou à raison
Prends nous pour des cons
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mar 27 Jan 2015 - 17:39, édité 3 fois
1622
Puis je l'ai vu partir
Puis je l'ai vu partir
Où cours-tu ma fugitive?
Mon indécision t'a glacée
Mais elle te réclame mon âme vive
Tu m'as trop vite abandonnée
Ancré dans ma peau pensive
J'ai le sent-bon de l'ingrate
Une absurde rancœur arrive
L'odeur d'une ivresse écarlate
Elle emporte avec elle
Ses pensées secrètes
Son drap et ses dentelles
Ses cendres de cigarettes
Sous une pluie moqueuse
Je te vois t'éloigner
De moi, mon amoureuse
Telle une mer pressée
Devenir cinglée et se taper la tête contre les murs
Multiplier sur moi toutes les fractures
Cumuler l'absence et la torture
Ensommeillé
Je ne rêve plus
J'suis un type bien quand tu es la
Le monde autour n'existe plus
Je me sens plus humain dans tes bras
Chaque jour je me le dis, quand dans la nuit
Je ne rêve plus
Il y a des gens comme moi
Qui ont besoin
D'autre chose que de manger
Pour exister
Mon corps réclame aussi
Ce nectar qui injecté a mes journées
Me fait oublier
Que je ne rêve plus
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mar 27 Jan 2015 - 17:38, édité 1 fois
Je me sens si lointaine
Étrangère à tes jeux
Et pourtant moi je t'aime
Mais partir il vaut mieux
Je me sens si sereine
Et tu me manques un peu
Mais où la vie me mène
Je te veux silencieux
Et pourtant moi je t'aime
Mais partir il vaut mieux
Je m’efface, c’est tant mieux
Je n’éprouve pas de haine
Tu pourras vivre heureux
C’est de l’histoire ancienne
Dis, oublie-moi un peu
Ce qu'elle a gardé pour elle
Libre et inquiète, les sanglots, le sacrifice
Le bonheur et le vice qui galopent dans ma tête
Sans raisons les ennuis, les fardeaux, le cynisme
Les rancœurs, l’avarice, sont invités à la fête
Quel est donc mon mérite de m’enfuir en cachette
Si ce n’est un supplice, pourquoi y penser sans cesse ?
Et pourtant moi je l'aime
Mais partir il vaut mieux...
Et pourtant moi je l'aime
Je m’efface c’est tant mieux.
Quel est donc mon mérite
De m’enfuir en cachette
Si ce n’est un supplice
Pourquoi y penser sans cesse ?
Mon livre de Victor sent le Calvin Klein,
Il me rappelle encore ces souvenirs lointains
Depuis ma femme est morte
Et je peux me saouler
Au vin de l'assassin
J'ai tué ma bien aimée
Un planté de couteau
N'aurait pas suffit
Il m'a fallut voir grand
Pour lui ôter la vie
Je me promène en ville
Avec toutes ces odeurs
De meurtres et de tortures
Qui me font toujours peur
Je lis encore souvent
Mon livre de Victor
Et aussi je me mens
Et pour oublier je dors
Je dors en chien de fusil
Pour ne plus penser au marteaux,
Aux fourchettes et aux scies
Que j'ai planté dans son dos
Maintenant ma femme est morte,
Et je fais des cauchemars
Je ne regrette pas mon acte
Je regrette mon état
Je pensais m'en remettre
Mais en fait je n'peux pas
Un meurtre sur la conscience
Ça n's'oublie pas comme ça
Alors je tourne en rond,
Avec mon brave Victor
On a pété les plombs
On tue les chiens dehors
Si je vais mieux maintenant
Je n'me le demande pas
Mais j'ai défoncé ses dents
Pour qu'on n'me retrouve pas
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mar 27 Jan 2015 - 17:37, édité 2 fois
1624
Je suis devenu forban
Je suis devenu forban
Je ne sais plus quoi faire
Me voilà faire le chat !
Et amputer le bras
De gens que j'connais pas
J'ai bien quitté l’armée
J'me prends pour un bourreau
J'attends plus que d'crever
Je ne sais plus quoi faire
Je fais n'importe quoi
Je fais des tours sur moi
Je ne sais plus quoi faire
Je ne sais plus quoi faire
Je fonce dans les trottoirs
Gratte mes doigts jusqu’à sang
Rase ma tête, deux bandes
Je vole même des vieillards
Mes potes violent des gens
Je ne sais plus quoi faire
Du mal autour de moi
Je ne sais faire que ça
Depuis que t'es plus là
J'pense à tuer ma mère,
Je n'sais vraiment quoi faire,
A part me flinguer
Je ne sais plus quoi faire
J'vais frapper l'amiral
Bouffer de la mort aux rats !
Défaire tout un canevas
Et j'suis assez stupide
Pour faire le malheur
Des gens autour de toi
Depuis que t'es plus là
Je ne sais plus quoi faire
Je pleure de moi
Je ne sais plus quoi faire
Je bloque les ascenseurs
Simule Alzheimer
Dors dans les ordures
Plonge sur du béton
Tu sais qu'j'ai la tête dure
Et il reste mon menton
Pour crier des injures
Sûrement que Lucifer
Garde ma place en enfer
Je ne sais plus quoi faire
J'en attache aux poteaux
J'refais tout comme hier
Je les noie dans un sceau
Leur fais boire l’eau du pédiluve
Boire l’eau des pissotières
Et j'fais naître le mépris
Dans les yeux de mes frères
Je ne sais plus quoi faire
À torts ou à raison
Je sais que faire le con
Il n’y a pas d’étoiles
Sur le plafond
Si je m’allonge au sol
Je me noie dans les sons
Les yeux de ma promise
Sont des cimetières
Des cadavres en chemise
Courent dans ses artères
Votre tête est un tombeau
Une cage à soucis
Puis-je vous ouvrir le crâne
ma chère amie ?
Je vis dans un couloir
Qui n’a pas de tête
Les murs sont des armoires
En allumettes
Il n’y a pas d’étoiles…
Moi, je ne vois que toi
Dernière édition par Kiril Jeliev le Mer 28 Jan 2015 - 0:44, édité 2 fois
Je mange, je dors
Je fais l’amour avec mes congénères
Je respire, j’attends la mort
Je chope des maladies dans l’air
Je bois, je pleure
De temps en temps j’appelle ma mère
Je ris, je regarde l’heure
Je passe des journées ordinaires
Je crie, je lance
Des injures, je vocifère
Je gueule, je balance
Puis me fatigue et bois une bière
Je pense mais pas trop
Sinon très vite tout devient clair
À trop penser on s’enlise
Et on devient vite suicidaire
Je joue, je chante
Une thérapie involontaire
Je perds la tête et mon manteau
Pour oublier les adultères
Je regarde en silence
Un chat qui s’est ouvert l’artère
Et je tremble comme une branche
Je l’ai regardé, je n’ai rien pu faire
Je regrette, je m’excuse
Je ne change rien à l’atmosphère
Statutaire générale
Monumentale des tortionnaires
Je regrette, je m’excuse
Je suis juste un être primaire
Je travaille, je m’étouffe
On m’a mis là je ne sais rien faire
Featuring Alfred de Musset, Mansfield Tya