KWEUAH !!!? On est déjà en l’an 1626 !? T’es sérieux là !!?
Le pauvre cul bénie plesbitien que j’questionne sec crie comme une puccelle en chaleur sur le coup et détale d’ici plus vite qu’un certain piaf poursuivie par un coyote.
Par le pagne poilue de Crom, je….. j’captes plus rien. Pas plus tard qu’hier j’ai traversé cette mers de tous les périples comme on s’ballade en ville tranquille peinard, sans qu’une couille nous ait tombé sur nos cailloux et j’apprends qu’une année entière vient de s’écouler sous mes yeux !? PUTAIN, à peine arrivé, PAF j’me prends direct un voyage spatio temporelle dans l’colimateur ! Alors le cercle des Bermoules n’était pas le fruit des élubrations d’un ivrogne pédophile, cul d’jatte, obèse et atteint d’Elsheimer. Comme quoi il existerait une zone de Grandline connue pour avoir sur son tableau d’chasse des milliers de rafiots évanouit comme par magie, sans laisser d’carte postal ou bouteille à la dire disant « on vous salut du Turfu » avec toutes les condoléances.
C’est soit ça, soit cette mère est encore plus craignos que mes pieds, ou bien chuis juste une quiche en navigation.
Dans tous les cas c’est un sursaut d’cœur qui m’pilonne la cage thoracique, alors que j’soulève des nuages de poussières en faisant les cents pas au milieu du port d’Alabasta tout en m’grattant nerveusement la tête à l’idée que j’arrive trop tard pour sauver mon Thorvald. J’fais même pas gaffe aux fourmilles humaines faisant des mégas détour pour pas finir en marmelade sous la semelle de mes bottes. Et il on bien raison de l’faire, parce que même les quelques grosses caisses de transports, trainant sur mon passage, ne sont pas épargnées. Schraank !!
Finalement je m’arrête net sous l’effet d’hypothèses logiques sur les chances qu’il soit encore en vie. Il y a p’têtre pas mal de chance que Richard en avait ras l’tricorne de poireauté dans son coin en attendant que l’gros poisson mort, qu’il s’est débarrassait de l’appât qu’est Thorvald en le zigouillant sur place et qu’il est allé voir ailleurs. Ça m’suffit pour retrouver l’sourire. Tout comme il y a des chances que l’enfoiré, qui a osé kidnapper la chair de ma chair, s’est barré d’alabasta, peut-être qu’un d’ses lieutenant s’y trouve. Et j’aurais qu’à lui tirer les vers du nez comme il se doit pour savoir où se terre Richard actuellement. Enfin bon…. Je l’saurais une fois là-bas.
Je quitte le port en trombe, traversant les vastes rues animée de Nanohana, dont les bâtisses arrivant à peine au niveau d’mon l’entrejambe et aux couleurs à vous bousiller la rétine au lance-flamme. Mes soldats, eux, restent sur l’navire en attendant mon come back. C’est une mission qui n’concerne que moi et moi seule, pas question d’avoir des boulets sur les pattes.
Sous mes pieds ça grouille de vie dans les parages. Pleins d’bourgeois aux culs bordés d’nouille anime les parages et se rassemblent autour des stands itinérants gérer par des marchands aussi pimpés que la clientèle. En tout cas la populace n’a pas l’air d’être gêner par ma présence. Tous m’observent vite fait pour aussitôt se reconcentrer sur l’objet de leurs préoccupations, sans tenter de m’gueuler d’ssus pour les secousses sismiques de mes pas, à croire qu’ils ont l’habitude de croiser des géants ici. Y en a même quelques citadins en bas qui m’font coucous d’la mains que j’leurs rends par un pouce aussi positif qu’eux. Pas d’doute, chuis bien sur Grandline et pas à Touduculpaumé.
V’la qu’une deux jolies pitchounettes jumelles sapées en danseuse traditionnelle m’appelle tout en bougeant sa main en l’air, sur le toit du cabaret en bas à droite.
- Salut..
- beau…
- blond ♥
- Tu…
- Viens….
- d’arriver….
- en….
- Ville ?
- Dans l’mille les filles.
L’une d’elle chuchotte quelque chose à l’oreille de l’autre. Hors j’ai une p’tite idée de c’qui va se dire et déjà qu’mon index pointer sur elles suffit à les avertir….
- J’vous arrête tout d’suite que j’suis pas là pour claquer mes sous pour vous voir trémousser sur moi ! J’suis surtout là pour savoir où s’trouve le pub d’Hanohana. Dites moi juste où j’peux l’dénicher.
- Hum….
- D’accord.
- Le….
- Trou…..
- Du
- Crue…
- se….
- trouve…
- a…
- trente…
- mètres….
- Sur….
- votre….
- gauche.
- près….
- du….
- Casino.
- J’aime mieux çà.
Et comme chuis pas un crevard j’sors de la poche d’mon blouson un petit billet entre mes doigts que j’dépose cash sur elle, en guise de remerciement. Je suis les instructions données à la lettre jusqu’à arriver devant l’bistrot que j’cherche. La pancarte devant la porte d’entrée est là pour me l’faire savoir. Le Troue Du Crue qu’il s’appelle. Bah vu sa gueule de bar à moitié bousillé, comme si un monstre marin aurait copulé avec, ce sera « Le Trou D’la Misère » pour moi. En m’baissant pour checker l’intérieur j’vois toutes les tables sont s’en dessus dessous, des flaques de binouze de partout et ça empeste le moisie.
BAM BAM !
Ouaip ! J’tapotte la batisse à coup d’pompe pour faire venir le barman à moi… vue que bistrot n’est pas taillé pour accueillir des géants. Personne ? Ah si…. un gus en salopette, taillé comme une canne à pêche si bien que je m’demande comment il fait pour pas crouler sur ses fringues. Seulement il a encore la tête dans l’dershe et se frotte les mirettes tout en baillant comme un ours en fin d’hibernation. Par contre il sursaute et chute sur l’postérieur en levant sa tête bien haut vers la mienne. Ah…. c’est l’seule en ville qui n’a pas crier au loup. A moins que ce soit la fatigue qui lui fausse la vue en m’donnant la tronche d’un monstre croiser en rêve…. ou celle d’sa belle-mère.
- Mille milliard de mille vierge ! Je t’en prie Berta, ne m’tape pas ! Pardonne-moi de t’avoir piqué ta grosse culotte dans ton armoire, je……. Ah zut. désolé monsieur, j’vous aie presque confondue avec mon ignore sœur. Sans vouloir vous manquer d’respect bien sûr ! N’y voyez pas d’insulte, héhé.
- Mouais…… euuh, c’est vous l’patron du pub derrière vous ?
- Lui-même ! Pourquoi ?
- Ben…. vous n’voyez pas que quelque chose tourne pas rond avec votre barraque !?
- Comment ça un problème !? bien sûr que NON voyons ! Regarder par vous-m…… VINGT-MILLE DIEUX, MON BAAR !!! QU’EST-IL ARRIVER A MON PRESCIEUX BAR !!?
- Et bah justement, c’est la question dont j’vous pose. C’est maintenant que vous vous en rendez compte ?
- Evidemment !! J’me souviens encore d’avoir servie mon « Tordintestin » que j’ai l’habitude de servir à mes clients, hier soir. Pourtant je n’me souviens pas d’avoir bue une seule goutte d’alcool cette nuit-là. Un vrai patron avec un grand P ne boit pas d’alcool. Je me rappelle que j'étais partie au p'tit coin pour aller "libérer la taupe" qui toquait sous la ceinture, puis ce fut le trou noir. C’est pas clair tout ça….. Ah moins que…
- Ah moins que quoi ?
- Oui…. OUI !! J’en mettrais mon tablier a brulé que c’est un sale coup des loubards de Richards ! Il n’y a qu’eux pour m’faire un coup pareil. Reste a savoir quoi….
- Richards !? Minute papillon….. vous voulez dire Richard Strike !?
- Ouaip, pourquoi ?
- Ben c’est très simple : je les cherche. Vous n’savez pas où j’peux les déloger ?
- Ca dépends…. vous voulez gonfler leurs rangs ?
- Ça n’regarde que moi, m’sieur.
- Ah ouais !? Et qui me dit que vous n’êtes pas l’un de leurs larbins ? Qui êtes-vous !? Répondez !!!
Bon déjà J’interromps sec son caca nerveux en braquant un gros doigt impérieux sur lui, avant de l’poser sur l’emblème de la mouette sur mon blouson pour qu’il sache à qui il a affaire et répondre à sa question. Là il se calme d’un coup et se montre moins hargeux.
Puis j’en profite pour sortir d’une poche du même blouson le cadeau de timi puis j’me baisse pour faire passer au barman. Il lorgne le précieux en long en large et en travers, puis cette tête d’ahurie qu’il tire veut forcément dire « mais oui c’est clair ! »
- Ecouter, je n’sais pas c’qui vous est arrivé et très franchement je m’en tartine la poire. Ce dont je sais et ce qui est sûr c’est que ce Richard ce terre dans un canyon, quelque part dans le désert de Nanohana. J’en sais pas plus.
- Je vois…..
L’barman filiforme empoigne la bague bien forte, baissant la tête et aspirant une bonne bouffée d’air qu’il expire nerveusement avant de relever sa tête sur l’énorme Gargantua que je suis. Avec le blase du type qui a un chicot contre mes ennemies qui sont les siens et qui souhaite voir la tête de ces pourritures dans un tuperwear.
- J’ai peu d’information sur le canyon où Richard et ses hommes de mains se terre. Mais ce dont je suis sûr et qui est certains c’est qu’il se tient en face d’une série de pics rocheux formant un doigt d’honneur. Un truc qu’ils ont taillé. Pour l'rejoindre c'est très simple : faut juste que tu marche en ligne droite vers le Nord-Ouest. C’est tout ce que je sais.
- Huum… Ca vol pas haut mais ça ira. Merci pour l’info. Tiens, vl’a pour toi. Et garde la monnaie.
Hop, comme pour les minettes de tout à l’heure, une pincée de liasse que j’lui fais pleuvoir, récupérant la bague en or de Timi pour aussitôt lever les voiles.
- HE !
- Hum !?
- Faites leurs passer leurs l’addition pour moi.
- Ca j’y compte bien.
Un ciao d'la main et en cinq pas d’géant j’ai déjà quitté le périf urbain pour sitôt m’aventurer sur cet océan de sables que mes bottes de cuirs lourds foules et soulève par mes enjambées d’géant.
Hum !? Interruption d’la marche et Volteface éclair par derrière. Rien à l’horizon. Encore cette sensation d’être suivit…. comme à Las Camp. La même sensation en plus ! Mon imagination ? Nan, j’pense pas. J’ai un instinct affuté comme un rasoir et quand il m’chuchote que quelque chose ne vas pas, c’est qu’il y un truc qui pue le truc vicelard.
Finalement j’reprends la route en m’disant que c’est p’têtre cet instinct paternel qui m’rends nerveux et limite paranoïaque.
Où que tu sois Thorvald, tiens bon… papa arrive.