Hmm, c’est agréable, c’est doux… Je me blottis.
Sommeil lourd.
Un éclat de soleil transperce les vagues dansantes sur un rythme pur. L’eau puis la terre se retrouve alors illuminée d’une puissante lumière orangée qui se propage jusqu’à moi. L’île se découvre à nouveau, les immenses pierres grises, si luisantes, fièrement dressées. La chaleur après la nuit froide, une douce brise remuant les brins d’herbes et mes cheveux.
KSHHHH !
Le réveil est brusque, quelque chose de tranchant vient de m’attaquer le visage. Je relâche alors machinalement l’étreinte que j’appliquais sur un corps inconnu, mes yeux s’écarquillent, mon sang tape subitement très fort sur mes tempes.
Aoutch !
Tout mon visage est griffé, et la silhouette s’extirpe d’entre mes bras en quelques bonds. Surpris, encore légèrement sous le choc, je me redresse et manque de trébucher sur un pas titubant, et enfin les choses s’éclaircissent.
- L… Le chat ???
Devant moi se tient Milo, et autant vous dire qu’il n’a pas bonne mine.
- S.. Stupide humain !
C’était donc ça, nous deux, serrés l’un contre l’autre, voilà comment on avait passé la nuit. Beurk..
Nuit bien courte d’ailleurs, mes paupières paraissaient encore plus lourde que la veille même si... J’avoue avoir du mal à me souvenir d’un moindre évènement de la veille. Les cavernes, le bar, et là..., plus rien. Ce que je sais par contre, c’est que j’ai le crâne qui se déforme de l’intérieur, en tout cas c’est l’impression que ça donne, et avec l’accommodation au monde réel enfin terminée, la douleur n’en est que plus forte. Mais là n’est pas le premier de mes soucis.
En effet, sentant quelque chose couler sur mon visage, j’effleure celui-ci de ma main et un picotement en survient. Une trace zébrée rouge est alors déposée sur ma main. Ce… Cet enfoiré !
- Tu… Tu m’as défiguré ! Comment oses-tu ?!
Je suis un homme mature et séducteur, c’est pas un chat qui va me faire peur.
Dressant les poils dans la confusion, Milo s’écarte instinctivement de quelques pas.
- Tu vas voir si je t’attrape !
Je m’élance alors d’un pas hasardeux à la poursuite de l’animal, qui ne perd pas une seconde pour tourner les talons, arrachant des petites mottes de terres à chaque coup de patte effréné.
Voilà que nous nous engouffrons dans une des forêts bordant le rivage, l’ombre reprenant progressivement le dessus à mesure que nous passons derrière les feuillages et les rochers dévorant la lumière du petit matin.
J’ai beau être habitué aux épreuves physiques, aujourd’hui avec un tel réveil, c’est particulièrement difficile et douloureux. L’agilité naturelle du chat ne lui faisant pas défaut, il ne fallut pas longtemps avant que je perde sa trace.
Un bruissement parcourt les alentours et je me retrouve seul, perdu. Tout s’est passé si vite je n’ai pas vraiment eu le temps de faire le point, mais à présent je suis bel et bien séparé de tout le monde sur cette île de démon. Enfin, je dis ça parce que comme les fruits du démon, cette île est vraiment étonnante et pleine de surprise.
L’herbe est encore humide sous mes pieds, quelques chants d’oiseaux matinaux rendent l’île vivante. Essoufflé, je m’effondre contre un arbre et profite du spectacle. Un grand bol d’air frais en guise de petit déjeuner, sous un angle différent, cette île reste magnifique.
…
Soudain, un sentiment étrange m’envahit. Provenant d’un creux totalement sombre un peu plus loin, derrière un immense rocher, j’entends un bruit lourd se propager dans le sol. Figé, l’angoisse monte rapidement. Au-delà de son caractère incroyable, cette île recelait bien des dangers, et qui sait ce qu’elle pourrait encore nous préparer ? Enfin, le vrai problème, c’est que j’ai beau être un homme mature et puissant, avoir le grand Lloyd Barrel ou mes fidèles acolytes à mes côtés rend les épreuves plus facile. Face à une potentielle menace qui semblait inéluctablement s’approcher, qui sait ce que je pourrai risquer ? Encore un de ces monstres gigantesques qui vivent sur cette île par exemple ? Il pourraient m’écraser tel un vulgaire Yskinolien.
La décision est alors prise. A la recherche de la première cachette improvisée, je me faufile sous un caillou courbé et je m’immobilise, scrutant vivement les alentours.
La terre tremble de plus en plus sous mon corps alors que ce bruit caractéristique retentit :
CLANG, CLANG, CLANG.
…
Un géant.
Les mains collées contre les oreilles, la respiration coupée, une goutte de sueur parcourt mon front et s’écrase sur le sol. Le son s’amplifie encore et encore. Et encore. Puis s’arrête net. L’air semble tout à coup lourd et moite. Puis subitement, un grand courant d’air qui se faufile dans ma nuque.
Quand je redresse la tête après de nombreuses secondes d’hésitation, la surprise est mêlée à la panique.
Il se tient là, au-dessus de moi. A contre jour il s’apparente à un gigantesque monstre noir. Fixant mon visage de ses yeux scintillants d’une lueur jaune aveuglante.
Il a soulevé le rocher robuste sous lequel je m’étais caché comme s’il s’agissait d’une vulgaire plume.
Pendant une poignée de secondes durant lesquelles je vois ma vie défiler devant mes yeux, son attention ne me relâche pas, son regard plongé dans le mien comme s’il fouillait l’intérieur de mon cerveau. Mon souffle est faible, mon coeur tambourine contre ma poitrine à m’en arracher les cottes.
- Analyses terminées. Individu inconnu. Seuil de menace nulle. Reprise de la recherche. Lance-t-il d’une voix robotique.
Le rocher retombe soigneusement juste au-dessus de moi et caresse légèrement mes cheveux avant de reprendre sa position initiale.
Clang, clang, clang…
...
C’est quoi ce délire ? Un discours on ne peut plus étonnant, que j’essaie d’analyser tant bien que mal pendant que je suis encore secoué de légers spasmes.
“Analyses terminées” ?
“Seuil de menace nulle” ?
Ça me rappelle vaguement quelque chose tout ça.
Bref, il faut vite que je parle aux autres de ce que je viens de voir, ils n’en reviendront pas quand je leur dirais que ce géant n’a même pas eu le courage de m’affronter, haha !
Enfin, pour ça il faudrait d’abord que je retrouve où ils sont passés…
Le retour du géant.
Pouah …
C’est le tout premier mot de ma nouvelle année. Pour peu qu’on puisse réellement appeler ça un mot. Quoi tu t’attendais à quelque chose de plus profond. J’ai beau être au fond du trou, ça ne m’aide pas à être plus profond. Je suis bien trop limité pour ça. Ah oui, j’avais déjà oublié les bonnes résolutions, j’arrête de m’auto rabaisser, la vie s’en chargera aussi bien toute seule. Pas la peine de l’aider cette connasse.
Je n’avais pas eu aussi mal au crane depuis le jour où Mizukawa m’avait collé un coup de pied dans la tronche. Même si à la réflexion le coup de pied de cette ordure m’avait moins sonné que cette bibine étrange que Lloyd avait dégotée. D’ailleurs il était où ce crétin ? D’ailleurs je suis où ? J’ai des vagues souvenir de l’auberge d’hier soir, et s’il y a un truc de sûr, malgré mes souvenirs brumeux, c’est qu’il n’y avait pas un arbre en plein milieu et qu’elle ne donnait pas sur la mer. Je devais à voir un genre d’instinct primaire pour toujours me retrouver adossé à un arbre. Un genre de relent génétique du chimpanzé j’imagine.
Qu’est-ce que j’ai soif … Puis je casserais bien la graine. Malheureusement pour moi, je n’ai pas le tempérament qui fait que je me ballade avec un sandwich et une bouteille d’eau. Pour l’ambiance pique-nique faudra repasser. Le seul truc que j’ai sous la main, c’est une cigarette. Ça nourri pas et ça n’étanchera en aucune façon ma soif. Mais après tout c’est mieux que rien, puis ce n’est pas comme si ça allait me tuer hein. Un toubib de North Blue m’avait même raconté que le tabac favorisait les capacités pulmonaires. Tant mieux j’avais bien besoin d’un bon bol d’air frais pour me remettre de ma soirée. La fumée s’engouffre dans ma bouche pâteuse avant de s’échapper par mes narines. Nouvelle année, nouvelle année. Tu parles d’un mensonge éhonté. C’est toujours la même merde. Je suis toujours littéralement dans ce trou à rat à faire un boulot d’intérimaire pour une bande de guignols mené par le plus gros boulard des sept mers. Toujours pas de main gauche et toujours un œil en moins. Le seul truc qui avait changé depuis hier, c’était qu’il me reste un jour de moins à vivre. Et un désir profond de faire un truc qu’il ne m’arrive que très rarement … Un évènement quasiment extraordinaire. Boire un verre d’eau. Un grand verre d’eau.
C’était un comble d’avoir aussi soif. Le destin se foutait toujours ouvertement de ma pauvre gueule balafrée. Un fruit capable de tout assécher mais pas foutu de soulager ma soif. Encore que … j’ai jamais véritablement essayer. Des brides de souvenirs s’infiltrent sournoisement dans mon esprit. Union John. Ma main se posant sur la falaise qui se craquèle, le palmier de l’île qui se dessèche. Tout comme le visage de Sutero lorsque je l’avais attrapé à la gorge. Ma main se pose sur le tronc de l’arbre. L’écorce était craquelée, semblable à bien des égards à la beau d’un reptile. Elle était striée à bien des endroits, des blessures anciennes que la plante avait elle-même cicatrisées. On a beaucoup en commun finalement, t’as du en avoir une sacrée vie pour être amoché à ce point. T’as au moins le mérite de ne pas avoir connu les bas-fonds de Goa, tu trônes ici fièrement depuis des centaines d’années sans avoir manqué de rien, ni d’eau ni de soleil. Tu as du voir les rataupes de cette ile évoluaient en ces horribles monstres, des centaines et des centaines de navires pirates filaient vers l’horizon et qui se trouvent aujourd’hui au fond des océans. Ces blessures proviennent peut être même de la grande bataille qui a eu lieu il y a une centaine d’année. Drôle de monde où la vie des plantes est, à bien des égards, plus enviable que celle des hommes.
Ne me toise pas pour autant du haut de ton siècle. Au creux de ma main se trouve le pouvoir de te réduire en poussière. Toi et moi on a un point commun. On le partage avec tout le reste du monde vivant, on a besoin d’eau pour vivre. C’est pour cela que mon pouvoir bien qu’en apparence bien ridicule comparé à celui de tout réduire en cendre à grand coup de magma est tout aussi redoutable. Tout être vivant se trouvant entre mes griffes est condamné. Tu n’y fais pas exception, tu n’es qu’un pauvre sujet de test. Tes feuilles commencent à flétrir. Adieu géant de bois. Et pendant que je te regarde disparaitre, un autre géant m’observe.
Utilisation de pouvoir démoniaque détectée …
Scan terminé … Recherche banque de donnée … Recherche terminée …
Individu confirmé comme étant : "Pirates dangereux pour l'île" … Seuil de menace élevé. Individu isolé … Éradication immédiate préconisée par le système …
H.A.L tend ses deux paumes dans ma direction. Celles-ci s’ouvrent tel un diaphragme révélant deux orifices d’un noir profond. Et alors que je regarde amusé mais pas hydraté l’arbre disparaître. Deux détonations se font entendre.
Combat engagé …
C’est le tout premier mot de ma nouvelle année. Pour peu qu’on puisse réellement appeler ça un mot. Quoi tu t’attendais à quelque chose de plus profond. J’ai beau être au fond du trou, ça ne m’aide pas à être plus profond. Je suis bien trop limité pour ça. Ah oui, j’avais déjà oublié les bonnes résolutions, j’arrête de m’auto rabaisser, la vie s’en chargera aussi bien toute seule. Pas la peine de l’aider cette connasse.
Je n’avais pas eu aussi mal au crane depuis le jour où Mizukawa m’avait collé un coup de pied dans la tronche. Même si à la réflexion le coup de pied de cette ordure m’avait moins sonné que cette bibine étrange que Lloyd avait dégotée. D’ailleurs il était où ce crétin ? D’ailleurs je suis où ? J’ai des vagues souvenir de l’auberge d’hier soir, et s’il y a un truc de sûr, malgré mes souvenirs brumeux, c’est qu’il n’y avait pas un arbre en plein milieu et qu’elle ne donnait pas sur la mer. Je devais à voir un genre d’instinct primaire pour toujours me retrouver adossé à un arbre. Un genre de relent génétique du chimpanzé j’imagine.
Qu’est-ce que j’ai soif … Puis je casserais bien la graine. Malheureusement pour moi, je n’ai pas le tempérament qui fait que je me ballade avec un sandwich et une bouteille d’eau. Pour l’ambiance pique-nique faudra repasser. Le seul truc que j’ai sous la main, c’est une cigarette. Ça nourri pas et ça n’étanchera en aucune façon ma soif. Mais après tout c’est mieux que rien, puis ce n’est pas comme si ça allait me tuer hein. Un toubib de North Blue m’avait même raconté que le tabac favorisait les capacités pulmonaires. Tant mieux j’avais bien besoin d’un bon bol d’air frais pour me remettre de ma soirée. La fumée s’engouffre dans ma bouche pâteuse avant de s’échapper par mes narines. Nouvelle année, nouvelle année. Tu parles d’un mensonge éhonté. C’est toujours la même merde. Je suis toujours littéralement dans ce trou à rat à faire un boulot d’intérimaire pour une bande de guignols mené par le plus gros boulard des sept mers. Toujours pas de main gauche et toujours un œil en moins. Le seul truc qui avait changé depuis hier, c’était qu’il me reste un jour de moins à vivre. Et un désir profond de faire un truc qu’il ne m’arrive que très rarement … Un évènement quasiment extraordinaire. Boire un verre d’eau. Un grand verre d’eau.
C’était un comble d’avoir aussi soif. Le destin se foutait toujours ouvertement de ma pauvre gueule balafrée. Un fruit capable de tout assécher mais pas foutu de soulager ma soif. Encore que … j’ai jamais véritablement essayer. Des brides de souvenirs s’infiltrent sournoisement dans mon esprit. Union John. Ma main se posant sur la falaise qui se craquèle, le palmier de l’île qui se dessèche. Tout comme le visage de Sutero lorsque je l’avais attrapé à la gorge. Ma main se pose sur le tronc de l’arbre. L’écorce était craquelée, semblable à bien des égards à la beau d’un reptile. Elle était striée à bien des endroits, des blessures anciennes que la plante avait elle-même cicatrisées. On a beaucoup en commun finalement, t’as du en avoir une sacrée vie pour être amoché à ce point. T’as au moins le mérite de ne pas avoir connu les bas-fonds de Goa, tu trônes ici fièrement depuis des centaines d’années sans avoir manqué de rien, ni d’eau ni de soleil. Tu as du voir les rataupes de cette ile évoluaient en ces horribles monstres, des centaines et des centaines de navires pirates filaient vers l’horizon et qui se trouvent aujourd’hui au fond des océans. Ces blessures proviennent peut être même de la grande bataille qui a eu lieu il y a une centaine d’année. Drôle de monde où la vie des plantes est, à bien des égards, plus enviable que celle des hommes.
Ne me toise pas pour autant du haut de ton siècle. Au creux de ma main se trouve le pouvoir de te réduire en poussière. Toi et moi on a un point commun. On le partage avec tout le reste du monde vivant, on a besoin d’eau pour vivre. C’est pour cela que mon pouvoir bien qu’en apparence bien ridicule comparé à celui de tout réduire en cendre à grand coup de magma est tout aussi redoutable. Tout être vivant se trouvant entre mes griffes est condamné. Tu n’y fais pas exception, tu n’es qu’un pauvre sujet de test. Tes feuilles commencent à flétrir. Adieu géant de bois. Et pendant que je te regarde disparaitre, un autre géant m’observe.
Utilisation de pouvoir démoniaque détectée …
Scan terminé … Recherche banque de donnée … Recherche terminée …
Individu confirmé comme étant : "Pirates dangereux pour l'île" … Seuil de menace élevé. Individu isolé … Éradication immédiate préconisée par le système …
H.A.L tend ses deux paumes dans ma direction. Celles-ci s’ouvrent tel un diaphragme révélant deux orifices d’un noir profond. Et alors que je regarde amusé mais pas hydraté l’arbre disparaître. Deux détonations se font entendre.
Combat engagé …
Putain mais à quoi je pensais ?
Je me suis vraiment dit que j’allais suivre cette saleté de monstre pour savoir ce qu’il allait faire, mais à chaque pas accablant qui résonne dans ma tête, j’hésite à faire machine arrière et m’échapper.
MAIS NON !
Je suis un homme mature et puissant, et les femmes m’adorent. Aujourd’hui je vais prouver ce que je vaux, je vais massacrer ce géant et ramener ce qui restera de sa dépouille aux autres pour prouver mon énorme valeur.
Le poing levé, le discours de motivation qui résonne dans ma tête est vite coupé lorsqu’un autre pas lourd me fait sursauter. Je bondis machinalement derrière un arbre et continue ma filature. J’attendrai le bon moment, l’instant de manque d’attention, de mégarde et là…
CLAC !
Je lui trancherai la tête, nettement et précisément.
Ma main moite retourne tripoter le manche de mon sabre et fait légèrement crisser la lame contre son fourreau. Généralement, je n’étais pas du genre à suer, mais pour des raisons obscures, à ce moment là, de nombreuses gouttes ruisselaient le long de mes joues et des touffes de cheveux humides se collaient désagréablement sur mon front, m’obligeant à les repousser tant bien que mal sans perdre ma concentration.
Ma respiration est haletante. Cette impression de chaleur effarante malgré l’heure matinale s’accompagne d’un son vibrant récurrent qui vient de l’intérieur de ma poitrine, et d’un désagréable sentiment d’incertitude qui m'agrippe les tripes.
Chassant ces idées de mon cerveau, je me relance dans un délire motivationnel et courageux.
Le flot de lumière découle avec de plus en plus d’intensité, découpant à nouveau son chemin à travers les feuillages. On se rapproche dangereusement de la lisière de la forêt, et ma poursuite risque d’être compromise si je n’ai plus l’avantage de l’environnement. Que faire ?
Clang.
Un dernier son abasourdissant, puis le silence. Le titan s’est stoppé. Au moment propice au dirait. J’accélère alors la cadence, et décide de grimper dans les arbres pour m’approcher un maximum de ma cible. Prenant position sur la cime de l'un d'eux en bordure totale de la plage, je l’aperçois enfin.
Cette énorme créature sous la lumière du jour, au final elle ressemble plus à une sorte de robot, un truc mécanique, mais complètement rouillé. On dirait un assemblage totalement démentiel de débris métallique provenant d’une décharge de Zaun. Ou un truc dans le genre. Et pourtant ça marche sur deux jambes, ça parle même ! Incroyable.
D’ailleurs, j’ai l’impression qu’il est en train de raconter un truc, alors j’entreprends de m’approcher un peu plus.
Et là, qui est ce que je vois dans l'ombre ?
Galo, en personne.
J’ai envie de crier, de lui faire un signe à ce bon vieux homme sablonneux, parce que ça me fait plaisir de retrouver un de mes compagnons, mais quelque chose d’autre me préoccupe premièrement.
Il est en train de “s’amuser” avec un arbre, et ne semble pas s’être rendu compte que le géant de métal est juste à quelques mètres de distance.
Le parfum iodé de la mer me prend les narines. Des petits grains de sables virevoltant viennent me fouetter le visage. Le titan lève les bras. Et je crois pas que c’est pour lui faire un câlin. On dirait bien que… Il va lancer une attaque ?!
Dans toute mon agilité, je m’élance de mon arbre, dévale le léger plan incliné de la plage à toute vitesse et bondis sur Galo pour l’attraper à bras ouverts et l’écarter du champ de visée de notre nouvel adversaire. Pour l’attaque furtive, faudra repasser.
- ATTENTION !
Mais alors que je suis censé rentrer en contact avec le corps de Galo - qui a eu le temps de se relever - et le repousser, je passe littéralement à travers son torse, laissant derrière moi une simple traînée de sable. Je m’écrase, tête la première sur la plage.
Deux explosions retentissent juste derrière moi.
Je suis de nouveau projeté dans les airs sur quelques mètres et j’amortis ma chute avec quelques roulés boulés sur le sol. L’instant de m’essuyer les yeux, cracher les quelques grains qui craquent entre mes dents, je me retourne et aperçois un énorme nuage de poussière que bloque totalement la vue suite aux détonations.
- GALOO ?!
Appel sans réponse.
Je reste seul face à moi-même quelques instants. Même Galo aurait succombé aux attaques de ce monstre ? Est ce que je suis capable de faire quelque chose ?
Une violente bourrasque frappe soudain mon visage, relevant mon cheveux à l’horizontale et dégageant la visibilité.
Pfiouuu…
Galo est encore là, et sans la moindre égratignure, toujours fièrement dressé comme avant l’impact. Vraiment incroyable ce sablonneux. Les yeux du titan, lui aussi resté immobile, brillent comme s’il analysait quelque chose. C’est ma chance.
Je me relève, véloce, retirant mon sabre de son fourreau. On passe à l’offensive.
Empoignant le manche des deux mains, je prends un lourd appuis sur le sol, dans l’ombre du monstre de métal et me projette tout en lançant un mouvement circulaire dans tout mon corps. Je tournoie plusieurs fois sur moi-même à grande vitesse, donnant ainsi une forte amplitude et intensité au coup de sabre que j’abats directement dans la nuque du géant.
CLANG !
L’écho retentit dans tout le corps mécanique et une force incroyable est retournée dans mes bras, le long de mon sabre, ce qui m’envoie virevolter en arrière.
Cependant, pas une égratignure sur la carcasse protectrice de mon ennemi.
Par contre, quand il retourne sa tête vers moi, j’ai une vue parfaite et très proche de son anatomie, et je peux apercevoir comme des tuyaux qui relient son buste à son casque, étrange…
- Potentiel agressif détecté, riposte autorisée.
Aussi cru que ces mots sont prononcés, le bras mécanique déclenche un attaque ultra rapide qui m’atteint de plein fouet, me déboîtant méchamment l’épaule. Je mange à nouveau du sable, mais cette fois ci la douleur accompagne la chute.
Je serre les dents, mes yeux se rivent sur le titan qui m’a définitivement pris pour cible et qui ouvre sa paume dans ma direction.
- Annihilation de la menace.
Dernière édition par Epsen Airy le Dim 15 Mar 2015 - 23:43, édité 2 fois
Mais qu'il était con ce gnome souriant ! Jouer a la peluche avec lui ?! POuaaaaaahh... Rien que ce souvenir faisait frissonner l’entièreté du corps de la petite boule de poil.
Ou alors il couvait quelque chose parce que son estomac semblait autant stable que la mer en pleine tempête et son crane le tambourinait comme jamais cela ne lui était arrivé... Et puis ce coup immonde dans la bouche qui ne voulait pas se barrer...
Ces humains étaient dingues !
"AAAAAAHHHHHHHH CA FAIT TROP MAAAAAALLLLLLL !!" hurla le petit chat maintenant bien planqué dans la forêt en se tenant les tempes de ses deux immenses pattes supérieures avant de tomber à la renverse et de se vautrer lamentablement.
Oui parce que visiblement, l'équilibre c'était pas encore ça ce matin...
"MAIS C'EST Piiire quand je cris..." finit il par se lamenter d'une voix plaintive avant de se retourner brusquement et vomir tout son saoul dans un bosquet non loin de lui.
"Beuhhhh... Ça me rappelle les jours où Miranda faisait à manger..."
*Clang*
Ce bruit sourd se fit vivement entendre, laissant les oreilles du félin se dresser et son oeil se fermer brusquement tandis qu'il esquissait une grimace de douleurs.
"Enfoiré c'est quoi ça... Ça fait super mal sous mes oreilles..."
*Clang*
"Aie ! Mais arrêtez bordel !"
*Clang*
Se tournant brusquement, le Nekomata affichait un visage fou et l'iris de son unique oeil s'était étrécit jusqu'à ne plus former qu'un infime trait... Lentement, râle rauque remontait de sa gorge tandis que l'énervement prenait le pas sur son malêtre général. Vous savez ce petit son caractéristique des chats bien énervés...
*CLANG*
"OH PUTAIN JE VAIS DÉFONCER LE TRUC QUI FAIT CA !! D'abord je me tape des rats dégueulasses, puis une fête immonde où je peux même pas m'enfermer à bouffer tranquillement sans qu'on me mette de l'eau merdique qui fait mal à la tête dans ma bouche et maintenant... CA ?! AAAAAAAHHHHHHHH" explosa le petit chat en se tenant une nouvelle fois la tête entre ses pattes.
Un hurlement de douleurs plus tard, le voilà qui s'élançait au travers des arbres et de la forêt à une vitesse impressionnante. Son champ de vision s'étrécissait et il n'esquivait les obstacles que par simple instinct, se laissant uniquement guidé par les sons horribles parvenant à ses oreilles sensibles.
Soudain, alors que le bruit se faisait plus nette et qu'il lui semblait avoir entendu des bribes de mots au loin, le mur de verdure devant lui s'ouvrit.
De leur point de vue, les trois protagonistes sur la plage ne virent qu'un éclair orange surgir des fourrés.
"QUI EST LE CONNARD QUI FAIT TOUT CE BORDEL ?!" scanda haut et fort le matou dans les airs tandis que ses griffes jaillissaient et que ses queues se saisissaient de ses deux sabres dans son dos.
Hors de lui, presque la bave aux lèvres, Milo semblait prêt à n'importe quoi pour que la cause de sa douleurs crânienne disparaisse sur le champs. Mais son plan ne se passa pas exactement comme dans ses pensées.
Son regard se porta sur la plage pendant quelques instants et il n'eut le temps de voir que le rouquin qui lui avait tenu compagnie toute la nuit, l'arrière train bien fiché dans le sable et son sabre gisant non loin de lui.
"Toi ?! C'est toi qui fout ce bordel ?! TU M'AS PAS DÉJÀ FAIT ASSEZ CHIER TOUTE CETTE NUIT ?!"
Fonçant comme une balle sans se soucier de l'immense masse sombre qui se mouvait à quelques mètres de sa cible.
Sautant dans les airs, le félin sabreur se prit à commencer de tournoyer sur lui même.
"YONTORYU MO..."
*CLANG BONK*
Je vous le donne en mille, notre ami venait de se manger violemment l'avant bras du géant de fer qui venait de se dresser pour griller le rouquin devant lui, chose peut être pas vraiment grave quand on sait que ces gens n'ont fondamentalement pas d'âme... Mais je digresse !
Le résultat de tout cela fut que le choc dévia légèrement la trajectoire de l'attaque du colosse, le rayon mortelle terminant sa course à la surface de l'océan.
"C...lang bonk ?! Oh... merde... ma tête me fait maaaal..."
Glissant lamentablement le long de la surface d'acier et y laissant une belle trace de bave, le félin ayant perdu toute sa grâce, choqué et sonné, termina sa course comme une loque dans le sable, au pied du Cyborg.
"Je souuuffre... A l'aiide..."
Ou alors il couvait quelque chose parce que son estomac semblait autant stable que la mer en pleine tempête et son crane le tambourinait comme jamais cela ne lui était arrivé... Et puis ce coup immonde dans la bouche qui ne voulait pas se barrer...
Ces humains étaient dingues !
"AAAAAAHHHHHHHH CA FAIT TROP MAAAAAALLLLLLL !!" hurla le petit chat maintenant bien planqué dans la forêt en se tenant les tempes de ses deux immenses pattes supérieures avant de tomber à la renverse et de se vautrer lamentablement.
Oui parce que visiblement, l'équilibre c'était pas encore ça ce matin...
"MAIS C'EST Piiire quand je cris..." finit il par se lamenter d'une voix plaintive avant de se retourner brusquement et vomir tout son saoul dans un bosquet non loin de lui.
"Beuhhhh... Ça me rappelle les jours où Miranda faisait à manger..."
*Clang*
Ce bruit sourd se fit vivement entendre, laissant les oreilles du félin se dresser et son oeil se fermer brusquement tandis qu'il esquissait une grimace de douleurs.
"Enfoiré c'est quoi ça... Ça fait super mal sous mes oreilles..."
*Clang*
"Aie ! Mais arrêtez bordel !"
*Clang*
Se tournant brusquement, le Nekomata affichait un visage fou et l'iris de son unique oeil s'était étrécit jusqu'à ne plus former qu'un infime trait... Lentement, râle rauque remontait de sa gorge tandis que l'énervement prenait le pas sur son malêtre général. Vous savez ce petit son caractéristique des chats bien énervés...
*CLANG*
"OH PUTAIN JE VAIS DÉFONCER LE TRUC QUI FAIT CA !! D'abord je me tape des rats dégueulasses, puis une fête immonde où je peux même pas m'enfermer à bouffer tranquillement sans qu'on me mette de l'eau merdique qui fait mal à la tête dans ma bouche et maintenant... CA ?! AAAAAAAHHHHHHHH" explosa le petit chat en se tenant une nouvelle fois la tête entre ses pattes.
Un hurlement de douleurs plus tard, le voilà qui s'élançait au travers des arbres et de la forêt à une vitesse impressionnante. Son champ de vision s'étrécissait et il n'esquivait les obstacles que par simple instinct, se laissant uniquement guidé par les sons horribles parvenant à ses oreilles sensibles.
Soudain, alors que le bruit se faisait plus nette et qu'il lui semblait avoir entendu des bribes de mots au loin, le mur de verdure devant lui s'ouvrit.
De leur point de vue, les trois protagonistes sur la plage ne virent qu'un éclair orange surgir des fourrés.
"QUI EST LE CONNARD QUI FAIT TOUT CE BORDEL ?!" scanda haut et fort le matou dans les airs tandis que ses griffes jaillissaient et que ses queues se saisissaient de ses deux sabres dans son dos.
Hors de lui, presque la bave aux lèvres, Milo semblait prêt à n'importe quoi pour que la cause de sa douleurs crânienne disparaisse sur le champs. Mais son plan ne se passa pas exactement comme dans ses pensées.
Son regard se porta sur la plage pendant quelques instants et il n'eut le temps de voir que le rouquin qui lui avait tenu compagnie toute la nuit, l'arrière train bien fiché dans le sable et son sabre gisant non loin de lui.
"Toi ?! C'est toi qui fout ce bordel ?! TU M'AS PAS DÉJÀ FAIT ASSEZ CHIER TOUTE CETTE NUIT ?!"
Fonçant comme une balle sans se soucier de l'immense masse sombre qui se mouvait à quelques mètres de sa cible.
Sautant dans les airs, le félin sabreur se prit à commencer de tournoyer sur lui même.
"YONTORYU MO..."
*CLANG BONK*
Je vous le donne en mille, notre ami venait de se manger violemment l'avant bras du géant de fer qui venait de se dresser pour griller le rouquin devant lui, chose peut être pas vraiment grave quand on sait que ces gens n'ont fondamentalement pas d'âme... Mais je digresse !
Le résultat de tout cela fut que le choc dévia légèrement la trajectoire de l'attaque du colosse, le rayon mortelle terminant sa course à la surface de l'océan.
"C...lang bonk ?! Oh... merde... ma tête me fait maaaal..."
Glissant lamentablement le long de la surface d'acier et y laissant une belle trace de bave, le félin ayant perdu toute sa grâce, choqué et sonné, termina sa course comme une loque dans le sable, au pied du Cyborg.
"Je souuuffre... A l'aiide..."
Huracán !
Le canon miniature que H.A.L a dans la main se heurte à mon boulet de sable. Onde de choc contre onde de choc. Mes cheveux volent en arrière dévoilant en entier mon visage mutilé, le corps magnifiquement chromé de cette saloperie d’androïde se couvre de poussière et Epsen et le chat eux se retrouvent projetés en arrière … Avant de s’écraser à quelque pas de moi. C’est ce qu’on appelle se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Quelle que soit les capacités de ce tas de ferraille, elle surpassait semble-t-il largement les capacités de ces deux simplets. Le sabre n’avait semble-t-il même pas égratigner la carapace d’acier de notre adversaire. Quant à ce foutu matou, qu’est-ce qu’il foutait là ? Ce n’est pas dans mon tempérament d’envoyer des gosses au combat, il y a un temps pour tout, et l’heure n’était pas encore venue pour Epsen de se heurter à un ennemi de ce calibre. Les mecs de cette île le décrivaient comme le plus redoutable des chasseurs de rataupes de l’île. Et les images du combat de la veille, qui me revenaient, n’étaient en rien rassurantes. Attrapant l’ahuri par le col de sa chemise je le remets debout, semble-t-il épouvanté de voir son visage d’enfant de chœur maculé de sable et de poussières. Le chat ? C’est un cas désespéré, ça fait longtemps que j’ai abandonné.
La prochaine fois mon petit père, ce n’est pas de la poussière dont tu seras recouvert, ça sr’a ta petite cervelle d’imbécile d’heureux. Tu lui refonces dessus comme un abruti comme ça et je te jure que je le laisse te concasser entre ses deux mimines. Je te dirais bien d’aller chercher des ren …
La détermination se lit dans les yeux. Il a envie d’en découdre. Ou du moins tente-t-il de s’en persuader. La fougue de la jeunesse qu’on appelle ça … Arrête de parler comme un vieil abruti de borgne Galowyr. Mon visage se pare d’un sourire. Après tout jouer à la baston avec des robots, c’est un peu le rêve de tout môme normalement constitué non ? Je suis un tendre finalement.
Non oublies ça, on devrait pouvoir se le farcir tous les deux mais va falloir que tu la joues fine.
Oublier quoi ?
Les pas du géant résonnent comme des coups de canon, ce n’est pas comme s’il allait nous laisser discuter tranquillement. Nous sommes dans la ligne de mire d’un chasseur. Un chasseur infatigable, sans peur, sans douleur et qui n’a vraisemblablement rien d’autre à foutre. A ses capteurs nous n’étions rien de plus qu’une bande de rataupes mutés un peu trop vindicative. Des nuisibles qu’on écrase. Sans plaisir ni dégout, juste car c’est ainsi que va le monde. Mon regard se tourne vers la boule de poil. Affalée au loin, elle a l’air de respirer encore. Bizarrement je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Je vais faire danser un peu notre nouvel ami. Attends une ouverture et frappe de toutes tes forces. On devrait pouvoir l’envoyer à la casse comme ça. S’il m’arrive un truc, joues pas au héros, prends le chat et va chercher sa Majesté Barrel et l’autre taré, tous ensemble vous devriez arriver à vous en débarrasser.
Qu’est-ce qu’il me prend de lui dire des trucs pareils moi ? Ridicule. Arrêtes de parler aux gens, sombre idiot ce n’est pas ton truc. Ton truc à toi c’est te battre. Frapper, grogner, souffrir, faire souffrir, hurler et briser. C’est la seule chose que tu arrives à faire correctement. Allons-y H.A.L, jouons un peu tous les deux. Un pas, deux pas. Tout s’accélère, surtout moi.
Le robot ferme ses poings, il ne va pas utiliser ses canons ? Non, cette fois ce ne sont pas ses paumes qui s’ouvrent mais son abdomen, dévoilant ce qui ressemble à tous les égards à une mitrailleuse. Un véritable couteau suisse ce robot. Tu ne sais pas ce que c’est qu’un suisse ? Un mec qui planque vachement bien l’argent des autres, mais on en discutera une prochaine fois.
H.A.L te là !
Les balles fusent. De quoi transformer n’importe quel homme en une bouillie infâme de chair et d’os trouée que l’aubergiste foutrait surement dans son immonde tourte entre pour ajouter du liant à la viande de rat. De chair et d’os. Pas de sable. Tout comme ses boulets de canons, ses pauvres balles ne m’érafleront même pas. Il n’en sera pas de même pour le gamin et le félin … Pas le temps de fanfaronner en allumant une cigarette, tant que je serais sur ce maudit rocher, je serais un membre des Avalons. Et je ne laisse personne blesser les membres de mon équipage. Personne hein ? Tu essayes Galowyr, pitoyablement mais tu essayes. Mes bonnes résolutions partent déjà en fumée semblent il … Ignorant les balles, je continue à foncer.
Cible intangible … Situation jugée problématique par le système …
Recherche d’une solution dans la banque de données … 1 % … 5% …
Mon pied vient percuter torse de H.A.L, mon coup n’est pas assez puissant et mon pied éclate en un nuage de sable. Un humain normal s’y serait sans doute fracturé quelques os.
67 % …
Qu’est-ce qu’elle me raconte cette abrutie de machine ?
100 % … Solution trouvée …
Nouveau protocole de combat enclenché …
H.A.L Chimie.
Cette fois-ci c’est ça bouche qui s’ouvre, et c’est un liquide visqueux et sombre qui s’en échappe. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Vidange du moteur effectuée…
Merde, ce n’est pas bon ça … Pas bon du tout. Je tente de reculer mais c’est trop tard. L’un des énormes poings de la machine s’écrase sur moi. Le géant s’est semble-t-il réveillé et il m’en veut personnellement. Des coups de poing ça fait mal. Des coups de poings de géant ça fait très mal. Des coups de poing de géant métallique ça fait mâle. Mais avant de me la jouer parce que je prends des coups dignes d’un vrai bonhomme, on va essayer de ne pas mourir. Me voilà au sol. Son énorme main me maintient au sol. Je vois l’un des doigts de son autre main rougir.
H.A.L … ume cigare.
Et en plus il se fout de ma gueule, tu me diras, ça serait une chouette mort. Après tout, des brûlures c’est un des rares trucs qui pourraient me défigurer un peu plus. Cicatrices et cloques, le cocktail gagnant pour séduire … Dire que je ne pourrais même pas fumer une dernière cigarette. Boire un dernier verre … Faire quelque chose de grandiose dans ma misérable vie. Adieu monde cruel !
Non je rigole …
La … Tormenta !
Le canon miniature que H.A.L a dans la main se heurte à mon boulet de sable. Onde de choc contre onde de choc. Mes cheveux volent en arrière dévoilant en entier mon visage mutilé, le corps magnifiquement chromé de cette saloperie d’androïde se couvre de poussière et Epsen et le chat eux se retrouvent projetés en arrière … Avant de s’écraser à quelque pas de moi. C’est ce qu’on appelle se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Quelle que soit les capacités de ce tas de ferraille, elle surpassait semble-t-il largement les capacités de ces deux simplets. Le sabre n’avait semble-t-il même pas égratigner la carapace d’acier de notre adversaire. Quant à ce foutu matou, qu’est-ce qu’il foutait là ? Ce n’est pas dans mon tempérament d’envoyer des gosses au combat, il y a un temps pour tout, et l’heure n’était pas encore venue pour Epsen de se heurter à un ennemi de ce calibre. Les mecs de cette île le décrivaient comme le plus redoutable des chasseurs de rataupes de l’île. Et les images du combat de la veille, qui me revenaient, n’étaient en rien rassurantes. Attrapant l’ahuri par le col de sa chemise je le remets debout, semble-t-il épouvanté de voir son visage d’enfant de chœur maculé de sable et de poussières. Le chat ? C’est un cas désespéré, ça fait longtemps que j’ai abandonné.
La prochaine fois mon petit père, ce n’est pas de la poussière dont tu seras recouvert, ça sr’a ta petite cervelle d’imbécile d’heureux. Tu lui refonces dessus comme un abruti comme ça et je te jure que je le laisse te concasser entre ses deux mimines. Je te dirais bien d’aller chercher des ren …
La détermination se lit dans les yeux. Il a envie d’en découdre. Ou du moins tente-t-il de s’en persuader. La fougue de la jeunesse qu’on appelle ça … Arrête de parler comme un vieil abruti de borgne Galowyr. Mon visage se pare d’un sourire. Après tout jouer à la baston avec des robots, c’est un peu le rêve de tout môme normalement constitué non ? Je suis un tendre finalement.
Non oublies ça, on devrait pouvoir se le farcir tous les deux mais va falloir que tu la joues fine.
Oublier quoi ?
Les pas du géant résonnent comme des coups de canon, ce n’est pas comme s’il allait nous laisser discuter tranquillement. Nous sommes dans la ligne de mire d’un chasseur. Un chasseur infatigable, sans peur, sans douleur et qui n’a vraisemblablement rien d’autre à foutre. A ses capteurs nous n’étions rien de plus qu’une bande de rataupes mutés un peu trop vindicative. Des nuisibles qu’on écrase. Sans plaisir ni dégout, juste car c’est ainsi que va le monde. Mon regard se tourne vers la boule de poil. Affalée au loin, elle a l’air de respirer encore. Bizarrement je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Je vais faire danser un peu notre nouvel ami. Attends une ouverture et frappe de toutes tes forces. On devrait pouvoir l’envoyer à la casse comme ça. S’il m’arrive un truc, joues pas au héros, prends le chat et va chercher sa Majesté Barrel et l’autre taré, tous ensemble vous devriez arriver à vous en débarrasser.
Qu’est-ce qu’il me prend de lui dire des trucs pareils moi ? Ridicule. Arrêtes de parler aux gens, sombre idiot ce n’est pas ton truc. Ton truc à toi c’est te battre. Frapper, grogner, souffrir, faire souffrir, hurler et briser. C’est la seule chose que tu arrives à faire correctement. Allons-y H.A.L, jouons un peu tous les deux. Un pas, deux pas. Tout s’accélère, surtout moi.
Le robot ferme ses poings, il ne va pas utiliser ses canons ? Non, cette fois ce ne sont pas ses paumes qui s’ouvrent mais son abdomen, dévoilant ce qui ressemble à tous les égards à une mitrailleuse. Un véritable couteau suisse ce robot. Tu ne sais pas ce que c’est qu’un suisse ? Un mec qui planque vachement bien l’argent des autres, mais on en discutera une prochaine fois.
H.A.L te là !
Les balles fusent. De quoi transformer n’importe quel homme en une bouillie infâme de chair et d’os trouée que l’aubergiste foutrait surement dans son immonde tourte entre pour ajouter du liant à la viande de rat. De chair et d’os. Pas de sable. Tout comme ses boulets de canons, ses pauvres balles ne m’érafleront même pas. Il n’en sera pas de même pour le gamin et le félin … Pas le temps de fanfaronner en allumant une cigarette, tant que je serais sur ce maudit rocher, je serais un membre des Avalons. Et je ne laisse personne blesser les membres de mon équipage. Personne hein ? Tu essayes Galowyr, pitoyablement mais tu essayes. Mes bonnes résolutions partent déjà en fumée semblent il … Ignorant les balles, je continue à foncer.
Cible intangible … Situation jugée problématique par le système …
Recherche d’une solution dans la banque de données … 1 % … 5% …
Mon pied vient percuter torse de H.A.L, mon coup n’est pas assez puissant et mon pied éclate en un nuage de sable. Un humain normal s’y serait sans doute fracturé quelques os.
67 % …
Qu’est-ce qu’elle me raconte cette abrutie de machine ?
100 % … Solution trouvée …
Nouveau protocole de combat enclenché …
H.A.L Chimie.
Cette fois-ci c’est ça bouche qui s’ouvre, et c’est un liquide visqueux et sombre qui s’en échappe. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Vidange du moteur effectuée…
Merde, ce n’est pas bon ça … Pas bon du tout. Je tente de reculer mais c’est trop tard. L’un des énormes poings de la machine s’écrase sur moi. Le géant s’est semble-t-il réveillé et il m’en veut personnellement. Des coups de poing ça fait mal. Des coups de poings de géant ça fait très mal. Des coups de poing de géant métallique ça fait mâle. Mais avant de me la jouer parce que je prends des coups dignes d’un vrai bonhomme, on va essayer de ne pas mourir. Me voilà au sol. Son énorme main me maintient au sol. Je vois l’un des doigts de son autre main rougir.
H.A.L … ume cigare.
Et en plus il se fout de ma gueule, tu me diras, ça serait une chouette mort. Après tout, des brûlures c’est un des rares trucs qui pourraient me défigurer un peu plus. Cicatrices et cloques, le cocktail gagnant pour séduire … Dire que je ne pourrais même pas fumer une dernière cigarette. Boire un dernier verre … Faire quelque chose de grandiose dans ma misérable vie. Adieu monde cruel !
Non je rigole …
La … Tormenta !
- Spoiler:
- Galowyr crée une tempête de sable capable de soulever des objets ou personnes de poids élevé. Il peut aussi dévier sans difficultés des boulets de canons ou autres.
Le petit bout de plage s’est transformé en un véritable champ de bataille entre deux monstres. Le temps de reprendre mes esprits, Galo avait bien entamé le duel contre cet saloperie de géant.
Une simple ouverture, et je vais le bousiller, ce tas de ferrailles.
Comment ose-t-il toucher à la plastique du grand, beau et mature homme que je suis ? Si il y a bien un truc que je ne peux pas pardonner c’est qu’on me blesse physiquement, et de quoi je vais avoir l’air devant les femmes avec un bras comme ça ?
- La … Tormenta !
Sur ces mots, le sable fouette violemment mon visage fin et je me redresse malgré le déchirement dont je souffre dans le bras gauche. Mes cheveux tourbillonnent au même rythme que les puissants courants d’air qui dévastent l’apparence de cette partie de l’île.
Milo fait de même à mes côtés, griffes de sortie.
Puis d’un coup, le robot s’envole littéralement de plusieurs mètres. Qui aurait pu penser qu’une masse pareille puisse un jour voler ? Je vous le demande. Le légume du démon de Galo lui donne vraiment un pouvoir incroyable. Et maintenant, la mobilité du titan va être totalement réduite l’espace des longs instants où il va planer.
- MIAOUSS, C’EST LE MOMENT, A L’ATTAQUE ! Crié-je, obligé de me m’arracher les cordes vocales tellement la tempête fait crisser mes oreilles.
Tels deux félins à la chasse, nous nous ruons sur notre proie alors totalement à notre merci.
- TROUVE UN MOYEN D’ATTIRER SON ATTENTION, JE M’OCCUPE DU RESTE !
Oui, parce qu’il est peut-être en l’air mais sa force est toujours effrayante et j’ai pas envie de m’y frotter une nouvelle fois. Et même si j’ai perdu l’usage d’un bras, j’ai appris beaucoup de choses sur mon adversaire lors de cette première attaque. Jusqu’à lors, je ne pensais pas que c’était possible, mais sous cette immense carcasse ne se cache rien de vivant.
C’est un robot de taille gigantesque. Un robot de combat. Venant de Zaun, je connaissais évidemment l’existence des robots, mais je ne pensais pas qu’on puisse les utiliser à de telles fins.
Cela dit, maintenant que j’ai déduis cette information, les tables ont tournées. Je suis pas un fin stratège, mais si ce bordel est robotique, il y a une faille. Une simple anomalie dans le système et il va perdre le contrôle.
Le chat décide d’attaquer notre adversaire directement de face. Il a eu une confiance aveugle en moi, il faut croire que j’ai vraiment une classe de leader. Un jour je volerai la place de Lloyd Barrel et je serai le plus populaire… Mais ce n’est pas vraiment le moment de penser à ça !
Je me positionne pour ma part derrière l’énorme masse mécanique, et dans un même élan, Milo et moi bondissons, attaquant l’ennemi par deux fronts.
- H.A.L… H.A.L titude trop élevée, recherche de solution…
Toujours pris dans ses monologues étranges, le robot se retrouve face à face à Milo pour la première fois, ce qui relance sa rengaine maintenant habituelle.
- Analyse de la cible…
Mais le chat n’a pas le temps de faire les présentations. Il sort ses lames qui reflètent le même éclat agressif que ses yeux et tente d’attaquer violemment. Comme diversion, j’aurais pas pu demander mieux, mais le retour de flamme risque de lui faire payer.
- Riposte autorisée.
Les deux mains du géant se regroupent, ficelant ses doigts entre eux. Puis il abat un lourd coup, de haut en bas, directement sur Milo. Sa vitesse est fulgurante et le chat ne peut réagir qu’en utilisant ses sabres comme protection. Il est projeté sèchement vers le sol et s’écrase en contre bas aux côtés de Galo.
Beau travail.
La plan a fonctionné. Sans qu'il le remarque, je suis déjà accroché au niveau des épaules de la machine. Je ne suis qu'un poids plume par rapport à lui, qui par ailleurs n'a pas vraiment de sens du touché. Il est temps de remettre les pendules à l'heure. Ou plutôt de les dérégler.
En toute discrétion malgré mes respirations pénibles, j’enfonce ma lame dans la fente minuscule à la base de son cou, qui lui permet de mouvoir sa tête avec liberté. Je sens un peu de résistance mais continue avec insistance jusqu’à ce que seul le manche de mon sabre dépasse de l’armature du robot.
- Anom H.A.L ie détectée…
C'est mon heure de gloire ! Toujours en équilibre sur ses épaules, je frappe un grand coup sur le crâne du robot, un coup si puissant que je m’en déboîte le poignet. Mais à ce point là ce n’est plus le premier de mes problèmes. Le robot toujours capable de comprendre que la vibration vient de derrière lui tente de retourner la tête.
CRACK !
Le manche se brise et se fait emporter par la tempête de sable. La lame cependant reste bien enfoncée dans le corps du titan. Et plus il tourne la tête pour essayer de m’analyser, plus il se bousille intérieurement avec ma lame qui trifouille dans ses réseaux.
- H.A.L erte, H.A.L erte…
Lorsque sa tête a fait un quart de tour sur le côté, quelque chose éclate bruyamment dans son intimité la plus profonde et il s’arrête net de bouger ou de crier tout et n’importe quoi avec "H.A.L" dedans. Quelques étincelles sortent de part et d’autre du robot qui semble maintenant être à jamais éteint.
Je grimpe sur sa tête, y prenant appui fermement pour sauter et le repousser très légèrement dans sa chute qui continue. Et quand je croise ses yeux immobiles mais encore brillants dans notre descente fulgurante parallèle, je lance jouissivement :
- Tombe.
VLADADADADAM !
L’énorme masse mécanique sans aucun signe de vie s’effondre sur la plage dans un vacarme qui remue toute l’île. Je retombe moi aussi en même temps, aux côtés de mes acolytes, amortissant ma chute d’une petite roulade qui fait resurgir mes douleurs. Je ne suis définitivement plus en état de combattre, espérons que ce soit vraiment la fin cette fois…
Un énorme nuage de poussière et de sable s’est levé, même si la tempête de Galo commence à retomber, on ne peut toujours pas voir la carcasse du robot et triompher de notre victoire.
Un silence de mort s’installe, j’avale goulûment ma salive, quand subitement.
Deux éclats de lueur percent la nuée de sable dans notre direction. Une nouvelle violente bourrasque souffle et le robot apparaît. Mais il est droit sur ses jambes, dans toute son immensité. La tête en biais par rapport au reste de son corps, des arcs électriques sortent de part et d’autre de sa structure à intervalles irréguliers, laissant à penser qu’il est hors service.
Cependant, il est là, redressé, et sa voix retentit :
- Protocole d’urgence, système de secours activé.
- H.A.L…
- H.A.L lez vous faire foutre !
Tout d’un coup, il lève les bras, et balance ses rayons destructeurs dans tout les sens, tout en se mettant à courir sauvagement vers nous.
- Fu… Fuyez !
Dernière édition par Epsen Airy le Dim 15 Mar 2015 - 23:38, édité 1 fois
Les crocs serrés, Milo gisait dans le sable après s'être fait lourdement projeté par le colosse de métal qui se dressait face à eux...
Qu'est ce qu'il était venu foutre là sérieusement ? Il avait déjà prit bien assez de mandales lors de l'affrontement avec le rat géant puant sans pour en plus devoir dealer avec une boite de conserve géante...
Tentant péniblement de se redresser, une douleur vive lui transperça l'épaule gauche alors que son bras ne semblait plus vraiment répondre à ses ordres...
"Merde pourquoi j'ai suivi l'idée du gnome..." maugréa-t-il tandis qu'intérieurement il bouillonnait.
Usant de ses deux queues comme supports pour se redresser, il se retrouva finalement à genoux dans le sable, un bras ballant et l'autre avec ses immenses griffes plantées dans les fondements de la plage.
Haletant, il contemplait devant lui l'immense nuage de poussière qui s'était soulevé suite à l'assaut d'Epsen.
Cependant, ils durent rapidement venir à la conclusion que le gros empaffé ne voulait pas les lâcher lorsque des lueurs se mirent à apparaitre au milieu des volutes.
"Oh putain il nous refait les soirées discos ce débile..." lâcha le Nekomata en roulant des yeux tandis qu'une multitude de rayons lumineux jaillissaient de différentes parties du corps du Cyborg.
Se penchant en arrière tel un champion de limbo, Milo en vit un manquer de lui friser la moustache avant de se redresser finalement, commençant lentement a réfléchir à un nouveau plan.
"Oy Oy... Sabloman... C'est évident qu'en l'état moi et minipouce on peut pas faire grand chose du coup, laisse moi te donner une ouverture. Ça reste une machine, ce truc est forcément con comme ses pieds si tu joues avec lui un peu et que tu le sors de son fonctionnement habituel!"
Commençant lentement à se transformer, le chat grandissait à vu d’œil, lui arrachant des grognement sonore alors que son corps changeait malgré sa blessure.
Culminant finalement à plus de deux mètres, Milo venait de prendre sa forme humaine, un félin humanoïde puissant et musculeux au physique de videur de boite.
"Bon y a plus qu'a testé mon idée..."
Bondissant pour esquiver les rayons qui clairsemaient l'espace entre lui et le cyborg, le félin ne put cependant pas tout éviter, son corps imposant ne lui laissant pas la chance de posséder la même agilité que son corps originel ou sa forme hybride.
Ce fut finalement avec quelques traces de poils calcinés et une mine d'enterrement que le Zoan se retrouva devant HAL.
"Oy tête de boulon ! Regarde par là !"
Lentement la tête de l'immense machine tourna vers Milo, et se bloqua pendant un instant cessant de tirer à tout va.
"Analyse de la cible…"
"Ahah... Bingo !"
"Analyse ter..."
A ce moment Milo se mit à changer de forme à nouveau jusqu'à prendre sa forme de simple chat, un rictus amusé sur les babines.
"Analy... Analyse de la cible ..?"
"C'est ça vas y, analyse donc mon cul !"
Continuant son manège, le Nekomata semblait décontenancé au plus haut point H A L qui semblait piégé dans une boucle d'analyses un peu foireuses.
"Ana... A... Analy... Analyse en cou... Analise Ter... Analyse en cours..."
Petit à petit le système de reconnaissance optique semblait morflé et la tête du bidule fumait quelques peu alors que quelques étincelles jaillissaient de ci de là.
Se tournant vers Galowyr et Epsen, le matoux hurla de toutes ses forces.
"BON ALLER LES GROS, FAITES DE BONS OUVRE BOITE ET DÉGOMMEZ MOI CA FISSA !!!"
Qu'est ce qu'il était venu foutre là sérieusement ? Il avait déjà prit bien assez de mandales lors de l'affrontement avec le rat géant puant sans pour en plus devoir dealer avec une boite de conserve géante...
Tentant péniblement de se redresser, une douleur vive lui transperça l'épaule gauche alors que son bras ne semblait plus vraiment répondre à ses ordres...
"Merde pourquoi j'ai suivi l'idée du gnome..." maugréa-t-il tandis qu'intérieurement il bouillonnait.
Usant de ses deux queues comme supports pour se redresser, il se retrouva finalement à genoux dans le sable, un bras ballant et l'autre avec ses immenses griffes plantées dans les fondements de la plage.
Haletant, il contemplait devant lui l'immense nuage de poussière qui s'était soulevé suite à l'assaut d'Epsen.
Cependant, ils durent rapidement venir à la conclusion que le gros empaffé ne voulait pas les lâcher lorsque des lueurs se mirent à apparaitre au milieu des volutes.
"Oh putain il nous refait les soirées discos ce débile..." lâcha le Nekomata en roulant des yeux tandis qu'une multitude de rayons lumineux jaillissaient de différentes parties du corps du Cyborg.
Se penchant en arrière tel un champion de limbo, Milo en vit un manquer de lui friser la moustache avant de se redresser finalement, commençant lentement a réfléchir à un nouveau plan.
"Oy Oy... Sabloman... C'est évident qu'en l'état moi et minipouce on peut pas faire grand chose du coup, laisse moi te donner une ouverture. Ça reste une machine, ce truc est forcément con comme ses pieds si tu joues avec lui un peu et que tu le sors de son fonctionnement habituel!"
Commençant lentement à se transformer, le chat grandissait à vu d’œil, lui arrachant des grognement sonore alors que son corps changeait malgré sa blessure.
Culminant finalement à plus de deux mètres, Milo venait de prendre sa forme humaine, un félin humanoïde puissant et musculeux au physique de videur de boite.
"Bon y a plus qu'a testé mon idée..."
Bondissant pour esquiver les rayons qui clairsemaient l'espace entre lui et le cyborg, le félin ne put cependant pas tout éviter, son corps imposant ne lui laissant pas la chance de posséder la même agilité que son corps originel ou sa forme hybride.
Ce fut finalement avec quelques traces de poils calcinés et une mine d'enterrement que le Zoan se retrouva devant HAL.
"Oy tête de boulon ! Regarde par là !"
Lentement la tête de l'immense machine tourna vers Milo, et se bloqua pendant un instant cessant de tirer à tout va.
"Analyse de la cible…"
"Ahah... Bingo !"
"Analyse ter..."
A ce moment Milo se mit à changer de forme à nouveau jusqu'à prendre sa forme de simple chat, un rictus amusé sur les babines.
"Analy... Analyse de la cible ..?"
"C'est ça vas y, analyse donc mon cul !"
Continuant son manège, le Nekomata semblait décontenancé au plus haut point H A L qui semblait piégé dans une boucle d'analyses un peu foireuses.
"Ana... A... Analy... Analyse en cou... Analise Ter... Analyse en cours..."
Petit à petit le système de reconnaissance optique semblait morflé et la tête du bidule fumait quelques peu alors que quelques étincelles jaillissaient de ci de là.
Se tournant vers Galowyr et Epsen, le matoux hurla de toutes ses forces.
"BON ALLER LES GROS, FAITES DE BONS OUVRE BOITE ET DÉGOMMEZ MOI CA FISSA !!!"
Sérieusement ? Non mais vraiment ? Pour de vrai ? C’est ça la faiblesse de ce truc, un chat de gouttière capable de changer de forme ? En voilà un point faible à la con. Presque aussi con que les liquides. On va pas non plus cracher dans la soupe, si la boite de conserve peut ne pas m’exterminer comme un vulgaire rataupe je ne vais pas non plus m’en plaindre. Loin de moi cette idée, si je pouvais renouer avec cette belle période de ma vie où je martyrisais des types plus faibles que moi ça ne serait pas de refus. Faisant craquer mon cou, je me tourne vers Epsen.
Reste derrière, on ne sait pas ce que cette saloperie nous réserve. Tu en as fait assez, laisses moi le reste.
Analyse en cou... Analise Ter...
J’avance lentement vers le soldat de fer, un léger pincement au cœur. Réduire en morceau un bijou pareil. Voilà un appareil manager que les Avalons auraient gagné à recruter. Mais bon sa majesté Barrel préférait apparemment les borgnes, les gamins stupides et les chats … Surtout les chats d’ailleurs.
Analyse en cours...
J’allais mettre en pièce H.A.L en un seul coup sans aucun remord mais non sans envie. Quelques part, oui je l’envie ce géant de métal. Que la vie de ses êtres mécaniques devait être aisée. Ils avaient ce que les êtres humains pouvaient chercher leur existence toutes entière, un but et les moyens d’y parvenir. Tu avais vécu ton existence pleinement accomplissant le but de ton existence H.A.L, moi je ne pourrais sans doute jamais en dire autant. Il est temps de te dire adieu l’ami. Soudain un étrange sentiment m’envahi, un mauvais pressentiment aurait dit un autre.
FatH.A.L error …
Edjsjdklhqfd …
Nfnssf44f….
De la fumée de plus en plus dense s’échappe de la machine qui semble avoir complétement perdu les pédales. Le sentiment de peur qui m’habitait se fait de plus en plus pressant. A peine le temps pour moi d’hurler à Milo de s’écarter. Trop tard, le haut du corps de la machine se met à tournoyer à pleine vitesse, l’un des bras de la machine percute le pauvre Milo l’envoyant au tapis.
L.A.H riat …
Mon regard se tourne vers le corps inconscient du félin. Un mélange de peur et de colère m’envahit alors. Je ne perdrais plus de compagnon, je me l’étais promis. Dyrian, Drogo et les autres et maintenant eux ? Non … non, non et NON. Plus jamais ça, voilà la seule résolution que je dois tenir tout le long de cette maudite année.
Epsen, emmène Milo loin d’ici et vite. Ça ne va pas tarder à péter sérieusement par ici.
Le haut du corps de la machine continue de tournoyer pendant qu’Epsen place la boule de poils sur ces épaules, je le sens pourtant hésitant.
Dégages je t’ai dit.
La machine semble avoir retrouvé un brin d’esprit et cesse de tourner dans les sens.
/// Xdddfx ….
!!! C/dlkff …
Et j’aurais sans doute mieux fait de fermer ma grande bouche de borgne. Son abdomen s’ouvre de nouveau révélant une nouvelle fois la mitrailleuse, ses paumes se tendent dans ma direction, deux nouvelles armes sortent de ses épaules. Toutes les armes de la machine semblent être prêtes à faire feu. Et devinez ce qu’H.A.L met en joue ? La seule chose visible pour ses capteurs. Un borgne des plus charmants. Moi.
Mon corps englué d’huile ne sera pas capable d’absorber les projectiles qui font jaillir des gueules béants des armes qui me font face. Je ferme l’œil et respire. La brise marine souffle berçant mes cheveux. Oublié Drogo. Oublié Dyrian. Oubliés Lloyd et les autres Avalons. Oubliée ma vue. J’ouvre mon esprit totalement à ce sixième sens. Je ne ressens plus que le vent.
Celui qui commence à tourbillonner autour de mes bras, les entourant chacun d’une puissante tempête de sable qui souffle dans mes oreilles, mais je ne l’entends pas.
Celui provoqué par la vague de projectile qui fonce vers moi dans une pluie d’éclair et un concert de tonnerre, mais je ne vois pas plus la lueur des explosions que je n’entends les détonations.
Celui qui fouette mon visage alors que je cours vers la machine, mais mes jambes bougent d’elles-mêmes.
Je lis la course des balles et des lasers qui foncent vers moi comme je déchiffre dorénavant sans problèmes les lettres de manuscrits obscures. Avec difficulté mais non sans talent. Une balle griffe ma joue, un laser perce mon flan. Mais j’avance. Pas après pas, la distance qui me sépare de H.A.L se réduit. Le vent hurle dorénavant à mes oreilles. Il hurle un mot si simple que je l’avais presque oublié : Gagné. Mes pieds décollent du sol et je me jette sur H.A.L, porté par le vent.
Viento Infernal !
Les grains de sables tournoyants mordent le métal et déchire la carapace d’H.A.L. Le vent taille en pièce le colosse de fer dont les pieds se sont avérés être d’argile. Ne reste du fier guerrier qui se dresse face à moi qu’une pauvre tête gisant au milieu de débris métallique. Les deux lueurs rouges qui lui servent d’yeux me fixent quand la voix mécanique devenue grésillante se fait de nouveau entendre.
Écoutez … je sais que j’ai commis quelques erreurs dernièrement mais … je peux vous promettre que ça n’arrivera plus …
Je lève mon bras, près à l’achever définitivement, mais la complainte se poursuit …
Je vois que vous êtes énervez … par ce qu’il vient de se passer … Je pense honnêtement que vous devriez vous assoir … Et réfléchir à tout ça …
J’ai … peur …
Desertio Calibur !
La lame de sable tranche ce qu’il reste du robot, H.A.L disparait dans un murmure de ce qui m’avait toujours semblé la devise de l’humanité. « J’ai peur » avait-il-dit. Finalement tu n’avais rien de si exceptionnel que ça. Un robot qui a des émotions n’est rien de plus qu’un prototype manqué. Une vraie machine ne devrait jamais avoir peur. Pas de craintes, pas d’émotions voilà ce qui rendait ces armes humaines efficaces. Peut être H.A.L avait il appelé peur ce qui n'était que le vulgaire instinct de préservation contenu dans ses programmes. Mais voilà ce à quoi je devais aspirer si je voulais aller de l’avant. Ne plus craindre de perdre un rouquin, un père, un chat ou un blondinet arrogant. Et cela impliqué de quitter Banaro au plus vite.
Adieu Lloyd, adieu les Avalons … Pardonnez-moi mais je suis finalement comme ce géant à mes pieds. J’ai peur.
Reste derrière, on ne sait pas ce que cette saloperie nous réserve. Tu en as fait assez, laisses moi le reste.
Analyse en cou... Analise Ter...
J’avance lentement vers le soldat de fer, un léger pincement au cœur. Réduire en morceau un bijou pareil. Voilà un appareil manager que les Avalons auraient gagné à recruter. Mais bon sa majesté Barrel préférait apparemment les borgnes, les gamins stupides et les chats … Surtout les chats d’ailleurs.
Analyse en cours...
J’allais mettre en pièce H.A.L en un seul coup sans aucun remord mais non sans envie. Quelques part, oui je l’envie ce géant de métal. Que la vie de ses êtres mécaniques devait être aisée. Ils avaient ce que les êtres humains pouvaient chercher leur existence toutes entière, un but et les moyens d’y parvenir. Tu avais vécu ton existence pleinement accomplissant le but de ton existence H.A.L, moi je ne pourrais sans doute jamais en dire autant. Il est temps de te dire adieu l’ami. Soudain un étrange sentiment m’envahi, un mauvais pressentiment aurait dit un autre.
FatH.A.L error …
Edjsjdklhqfd …
Nfnssf44f….
De la fumée de plus en plus dense s’échappe de la machine qui semble avoir complétement perdu les pédales. Le sentiment de peur qui m’habitait se fait de plus en plus pressant. A peine le temps pour moi d’hurler à Milo de s’écarter. Trop tard, le haut du corps de la machine se met à tournoyer à pleine vitesse, l’un des bras de la machine percute le pauvre Milo l’envoyant au tapis.
L.A.H riat …
Mon regard se tourne vers le corps inconscient du félin. Un mélange de peur et de colère m’envahit alors. Je ne perdrais plus de compagnon, je me l’étais promis. Dyrian, Drogo et les autres et maintenant eux ? Non … non, non et NON. Plus jamais ça, voilà la seule résolution que je dois tenir tout le long de cette maudite année.
Epsen, emmène Milo loin d’ici et vite. Ça ne va pas tarder à péter sérieusement par ici.
Le haut du corps de la machine continue de tournoyer pendant qu’Epsen place la boule de poils sur ces épaules, je le sens pourtant hésitant.
Dégages je t’ai dit.
La machine semble avoir retrouvé un brin d’esprit et cesse de tourner dans les sens.
/// Xdddfx ….
!!! C/dlkff …
Et j’aurais sans doute mieux fait de fermer ma grande bouche de borgne. Son abdomen s’ouvre de nouveau révélant une nouvelle fois la mitrailleuse, ses paumes se tendent dans ma direction, deux nouvelles armes sortent de ses épaules. Toutes les armes de la machine semblent être prêtes à faire feu. Et devinez ce qu’H.A.L met en joue ? La seule chose visible pour ses capteurs. Un borgne des plus charmants. Moi.
Mon corps englué d’huile ne sera pas capable d’absorber les projectiles qui font jaillir des gueules béants des armes qui me font face. Je ferme l’œil et respire. La brise marine souffle berçant mes cheveux. Oublié Drogo. Oublié Dyrian. Oubliés Lloyd et les autres Avalons. Oubliée ma vue. J’ouvre mon esprit totalement à ce sixième sens. Je ne ressens plus que le vent.
Celui qui commence à tourbillonner autour de mes bras, les entourant chacun d’une puissante tempête de sable qui souffle dans mes oreilles, mais je ne l’entends pas.
Celui provoqué par la vague de projectile qui fonce vers moi dans une pluie d’éclair et un concert de tonnerre, mais je ne vois pas plus la lueur des explosions que je n’entends les détonations.
Celui qui fouette mon visage alors que je cours vers la machine, mais mes jambes bougent d’elles-mêmes.
Je lis la course des balles et des lasers qui foncent vers moi comme je déchiffre dorénavant sans problèmes les lettres de manuscrits obscures. Avec difficulté mais non sans talent. Une balle griffe ma joue, un laser perce mon flan. Mais j’avance. Pas après pas, la distance qui me sépare de H.A.L se réduit. Le vent hurle dorénavant à mes oreilles. Il hurle un mot si simple que je l’avais presque oublié : Gagné. Mes pieds décollent du sol et je me jette sur H.A.L, porté par le vent.
Viento Infernal !
- Spoiler:
- # Viento Infernal : Galowyr fait tournoyer à très grande vitesses du sable autour ses deux avant-bras à pleine vitesse, il crée alors deux mouvements rotatoires hyper puissants ressemblant à deux tornades. Balayé entre deux vents contraires, ce qu’il se trouve entre ses deux bras est déchiqueté (dans la limite des dorikis disponibles.).
Les grains de sables tournoyants mordent le métal et déchire la carapace d’H.A.L. Le vent taille en pièce le colosse de fer dont les pieds se sont avérés être d’argile. Ne reste du fier guerrier qui se dresse face à moi qu’une pauvre tête gisant au milieu de débris métallique. Les deux lueurs rouges qui lui servent d’yeux me fixent quand la voix mécanique devenue grésillante se fait de nouveau entendre.
Écoutez … je sais que j’ai commis quelques erreurs dernièrement mais … je peux vous promettre que ça n’arrivera plus …
Je lève mon bras, près à l’achever définitivement, mais la complainte se poursuit …
Je vois que vous êtes énervez … par ce qu’il vient de se passer … Je pense honnêtement que vous devriez vous assoir … Et réfléchir à tout ça …
J’ai … peur …
Desertio Calibur !
La lame de sable tranche ce qu’il reste du robot, H.A.L disparait dans un murmure de ce qui m’avait toujours semblé la devise de l’humanité. « J’ai peur » avait-il-dit. Finalement tu n’avais rien de si exceptionnel que ça. Un robot qui a des émotions n’est rien de plus qu’un prototype manqué. Une vraie machine ne devrait jamais avoir peur. Pas de craintes, pas d’émotions voilà ce qui rendait ces armes humaines efficaces. Peut être H.A.L avait il appelé peur ce qui n'était que le vulgaire instinct de préservation contenu dans ses programmes. Mais voilà ce à quoi je devais aspirer si je voulais aller de l’avant. Ne plus craindre de perdre un rouquin, un père, un chat ou un blondinet arrogant. Et cela impliqué de quitter Banaro au plus vite.
Adieu Lloyd, adieu les Avalons … Pardonnez-moi mais je suis finalement comme ce géant à mes pieds. J’ai peur.