Précédemment.
Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant
Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier. Les Marines débarquent alors sur Kamabaka et découvrent le navire du pirate abandonné. Affamés, les soldats se jettent sur la nourriture. Malheureusement, les Okamas ont mis dans la bouffe de la drogue. Baal et son équipage se retrouvent alors emprisonnés dans les murs d'un château tout rose. Baal se réveille alors dans une salle en compagnie des Éco-Pirates et de Marines. Des travestis les initient aux coutumes de l'île, mais Baal parvient à faire le ménage et commence à s'échapper en ayant la ferme intention de finir sa mission. Seulement, ça tourne au drame, les travelos se lancent à sa poursuite. Finalement, la tentative d'évasion échoue et Baal se retrouve fermement enchaîné.Et voilà, allez en prison, passez pas par la case départ, recevez pas 20.000 Berrys. M'apprendra à penser avec les poings. Je me retrouve en cage avec Stefan Wagner, mon meilleur Sergent d'Élite. Je l'aime bien, moi. C'est un gars qui ose, qui a du cran. Il doit être un peu plus vieux que moi. Et entre lui et moi, ça le gêne d'être dirigé par un plus jeune, surtout quand on voit le résultat actuel. Il est du genre à apprécier la bonne conduite, la discipline et l'efficacité. Ça arrive souvent qu'on soit en désaccord. Par exemple, pour lui, un pirate c'est un pirate. On cherche pas à savoir s'il a une once de bonté ou s'il a une parole, pour lui, on doit le coffrer un point c'est tout. Mais question terrain, il assure. Y'a juste nous deux dans la cellule. Lui, il est attaché au mur par une chaîne le reliant au poignet. Moi, pour avoir foutu le bordel, je me retrouve bien fixé au mur avec quatre chaînes. Impossible de sortir de moi-même. Pour pouvoir être libre, la seule solution, c'est d'attendre le moment où on aura besoin de moi. Même si je dois attendre dix ans, j'attendrais ce moment. Je sais être très patient pour ces choses-là. Par contre, Stefan, non. Il a des gosses et une femme. Il relève la tête et me pose une question.
▬ Lieutenant?
Je ressens dans sa voix qu'il est pas vraiment convaincu qu'on va pouvoir s'en sortir et gérer cette crise. Moi, je perds pas espoir, car si tu lâches, tu meurs. Ouais, c'est ce que mon paternel a toujours voulu m'apprendre et c'est ce que j'ai toujours fait. Avancer. Rien d'autre. Je me redresse alors pour l'écouter. Ma voix est rauque et celui d'un gars qui veut pas être dérangé.
▬ Mouais?
▬ À vous voir crouler sous vos chaînes, je me demande vraiment si on va s'en sortir.
▬ J'croule que dalle! Je sais parfaitement ce que je fais.
Je laisse beaucoup plus de liberté à mes hommes que n'importe quel autre officier. Par exemple, comme sous le commandement du Vice-Amiral Smoker autrefois, mes gars portent pas la tenue formelle de la Marine et agissent élégamment envers moi.
▬ C'est pas l'impression que vous donnez. Pour être honnête avec vous, depuis qu'on nous a refilé l'ordre de mission, je trouve que vous agissez comme un débutant.
La logique voudrait que je le réprimande, mais je suis pas comme ça. Stefan aimerait parfois que je lui donne plus de choses à faire, que je lui laisse gérer l'équipage de manière à ce que ça soit plus disciplinaire. Bref, il m'en veut pas mal pour avoir fait de la merde depuis le début. Et que veux-tu que je dise face à ça? C'est tellement vrai que j'ai rien à dire.
▬ ...
Voyant que je souffle aucun mot, Stefan vérifie si je l'écoute. Il veut pouvoir faire cette discussion d'homme à homme.
▬ Lieutenant? Vous m'écoutez au moins?!
▬ Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais...
Ces "Ouais-ouais" reflètent à quel point je suis blasé. J'ai horreur qu'on me fasse une piqûre de rappel sur mes erreurs. C'est déjà pénible de se rendre compte soi-même qu'on a échoué, alors s'il faut en rajouter, ça a le don de m'énerver.
▬ Qu'est-ce que vous me reprochez, Sergent Wagner? De pas vous avoir écouté? Il est trop tard pour se morfondre sur le passé. Et croyez-le ou non, c'est sur l'avenir qu'il faut se concentrer. C'est fait, c'est fait. C'est comme ça. Si ça peut vous consoler, pensez à votre femme et à vos enfants. Battez-vous pour eux.
Le visage de mon sous-off change légèrement. Je l'ai peut-être offensé.
▬ Je n'arriverai pas à vous comprendre. Il y a aucun moyen de s'échapper et vous restez optimiste. Qu'est-ce qui vous fait croire qu'on va se tirer de là? Il faut rester réaliste! Tout, absolument tout joue contre nous. Et ce, depuis que vous vous êtes mis dans le crâne que vous pouvez raisonner Jolivert. Il est pirate, bon sang! Vous ne le changerez pas. C'est surtout ça qui me chiffonne chez vous, Lieutenant.
Il est en colère. Je serre les dents. Je veux en placer une, mais il continue en haussant la voix.
▬ Écoutez, Lieutenant. Je ne parle pas que pour moi, mais au nom de l'équipage. Vous vous rendez compte de ce qu'ils subissent à cause de votre entêtement?
▬ Et bah il faudra qu'ils apprennent à faire avec. Sont des couilles molles ou sont de l'Élite? Hein? Ils avaient qu'à rejoindre la Marine Régulière s'ils se sentaient pas capables de faire ce job. Moi, j'ai pas peur et je me fiche d'être en prison. Ce qui compte, là, c'est de croire et de profiter quand le moment sera venu. Quand on commence à perdre espoir, tu coules. On est sur Grand Line, pas dans la cour de récré. J'ai vécu beaucoup de cas similaires, je sais comment m'en sortir. Je sais comment sauver l'équipage. Que cette expérience leur serve de leçon!
▬ Vous vous écoutez parler?! On a pas tous le même parcours, Lieutenant. On a pas votre ténacité, votre force de volonté et votre force physique...
Mes sous-off peuvent me parler comme ça, ça me gêne pas. Stefan me manque pas de respect, on s'explique. Normal.
▬ Justement! C'est sur le tas que je me suis forgé. Vous croyez que je me tournais les pouces à attendre qu'on vienne me sauver quand je me retrouvais enchaîné? Faut compter sur personne, surtout pas! Les rêves de ce genre sont bons à vous mener au désespoir. Et je veux montrer à mes hommes que la vie est pas une illusion. On est pas dans un conte de fée. La vie est violente, elle te claque à la gueule comme le poing le plus agressif. Elle est injuste.
▬ Oh! Ça va. Vous allez pas me faire un cours de moral, non? Je crois que je sais autant que vous que la vie n'est pas facile. Et encore plus quand on a une femme et des enfants, choses que vous n'avez pas. Alors entre moi et vous, qui est celui qui se berce d'illusions? Avec votre logique à la con, vous vous entêtez à croire qu'on peut raisonner un criminel. Non! Un pirate est un pirate. Point.
▬ Tout le monde à le droit à sa deuxième chance. Mais merde, quoi. Pourquoi le Gouvernement Mondial se fait une fixation et vous bourre le crâne avec sa politique digne d'un dictateur?
Stefan fait un mouvement d'étonnement, le bruit des chaînes raisonne dans la pièce après un silence étrange. La partie d'engueulade est terminée. Limite, c'était comme si elle avait jamais existé. Un officier lambda aurait pas toléré un tel échange, mais je suis pas une gars comme les autres. Pas de cour martiale avec moi. Osef, c'est un débat comme un autre.
▬ C'est moi ou vous avez des tendances de Révo'?!
Je dis rien. Je me contente de le regarder d'un œil mauvais. Il a pas le temps de me tirer les vers du nez que la serrure se met à tourner. D'instinct, on cesse de se regarder et on pointe nos yeux vers la porte qui s'ouvre. Les Okamas traînent un gars que je peine à identifier. L'un d'eux s'adresse à nous.
▬ ♥ Alors, mes choux? Pas trop dure la journée enfermé à rien faire? Il faudra rester sage tout à l'heure, car on vous réserve une petite surprise. Hihihihi.
Je me tourne vers Stefan qui se tourne vers moi. Je lis dans ses yeux la même expression que chez moi. Autant, j'aime les surprises, autant, là, je me méfie. Après que les travelos terminent d'attacher l'inconnu, le travesti nous parle encore et me fait un clin d'œil.
▬ ♥ À tout à l'heure, mes chéris. Hihihihi.
La porte se referme. J'aime pas ça. Ça commence à m'inquiéter tout ça... Peut-être que le nouveau aura plus d'informations...
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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 1 Mar 2015 - 0:01, édité 2 fois