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JENKINS.


JENKINS. 1423947144-sousmarin-staline

Fais attention à bâbord.
Je sais.
Et oublie pas celui juste en avant.
Je sais.
Fais gaffe juste au-dessus !
Moustique.
Ouais ?
Laisse moi conduire MON sous-marin !
Héh…

À travers la baie vitrée nous donnant pleine vue sur les fonds marins du Courant Taraï, des dizaines et des dizaines d'icebergs de toute taille surgissent. Si le submersible de Staline avait été de taille normale, il aurait probablement été un vulgaire vaisseau espion de très petite taille. Toutefois, les dimensions extrêmes de Staline ont fait du bâtiment un submersible aussi gros qu'un cuirassé de la Marine, et donc un engin horrible difficile à manœuvrer au beau milieu d'un champ de glaciers. Cramponné à son gouvernail, au centre d'un panel de commances en demi-cercle auquel je ne pige strictement rien, Staline a les yeux rivés sur l'océan alors que je lui donne la réplique, assis sur un baromètre aussi gros qu'un lampadaire.

Ah, tiens, tiens, on est arrivé. Héhé. Le coordonnateur d'Enies Lobby a pas menti, c'est pile au bon endroit.

Ça faisait déjà un moment que l'on naviguait à travers ce champ d'icebergs, signe que le Jotunheim ne pouvait plus être bien loin. Il semble que la prison possède une machine capable d'émettre une tempête de neige autour de ses fortifications en plus de faire baisser drastiquement la température des alentours. Déjà vêtu d'un manteau, épaisse cape de laine prise sur le Léviathan, malgré la chaleur étouffante et l'humidité du sous-marin, je me prépare mentalement à affronter le blizzard. D'un bond, j'atterris sur le plancher et vais tourner en grognant d'énorme manivelle pour faire remonter le submersible à la surface. Au loin, un phénoménal iceberg se profile, si gros qu'on croirait qu'il est une île à lui seul. Sous ce dernier, on distingue une roue-à-aube colossale mise à l'arrêt, probablement le moyen de locomotion habituel du gigantesque bagne arctique. L'on remonte à la surface alors que de nombreuses bulles s'agglomèrent autour du vaisseau fuselé, un bruit de baudruche qu'on dégonfle se fait entendre, et le sous-marin de Staline crève les eaux, nous faisant surgir au beau milieu d'un épais blizzard.

Devant nous, montagne de glace couvertes de canons, de bâtiments troglodytes fortifiés et de tuyauterie, le Jotunheim s'élève en fier géant des mers. Je grimpe une échelle bien trop grande pour moi, ouvre l'écoutille au sommet du sous-marin, puis me glisse hors du vaisseau de Staline. À l'extérieur, le froid me gifle d'un coup, morsure engourdissante frappant à plusieurs reprises sous les bourrasques et les trombes. Malgré le blizzard, je suis déjà transis de froid, ne sentant plus mes oreilles, mon nez, mes doigts et mes orteils.

Petit à petit, nous approchons de la prison, où je distingue l'immense porte d'un hangar, à-même les parois de glace. C'est par là que nous entrerons. Et déjà, dans mon esprit, un cri bien typique prend naissance dans le feu de ma volonté.


Dernière édition par Oswald Jenkins le Sam 14 Fév 2015 - 22:07, édité 1 fois
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Seigneur Nicolas Gasparov ?

Seigneur Nicolas Gasparov ?

Hm… Ô grand, divin, princier et miséricordieux Seigneur Nicolas, daigneriez-vous m'accorder une infime parcelle de votre attention ?
Oh ? Mais avec plaisir, Robin.
Mon nom c'est Marcel.
Bien évidemment, Michel. Veux-tu me dire quel est le problème ?
C'est le Commodore Jenkins, il vient tout juste d'arriver.
Ah, quelle pénible visite… envoyez mon frère.
Lequel ?
Peu importe, envoyez mon frère. Ah, et assurez vous aussi de préparer une équipe de surveillance pour l'aile ouest des galeries, sans quoi je menace de jeter à la mer tous les membres du syndicat.


Dernière édition par Oswald Jenkins le Dim 15 Fév 2015 - 5:55, édité 1 fois
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Hangar aux parois de glace, submersible arrimé, nombreux gardes armés aux abords du vaisseau.

Écartez-vous !

Je fais rouler sur l'embarcadère du hangar le corps inanimé de Staline, grossièrement menotté par des chaînes trouvées à bord de son sous-marin. Il heurte le sol gelé et fait trembler la caverne, secouant les hommes de par sa taille monumentale. Ils sont tous équipés de parkas et de casques doublés de fourrure les gardiens du Jotunheim tenant Staline en joue. Probablement de simples péons qui travaillaient à Impel Down, à l'époque.

"Du recyclage bureaucratique, nyéhé…"

Les souffles produisent de la vapeur, celui du Staline faussement inconscient agissant comme un véritable geyser. À ma vue, les hommes se mettent au salut conventionnel, alors que je m'avance à la recherche d'un responsable. Et ce responsable, il dépasse tous les larbins d'une bonne tête. Grand, svelte et… bleu ?




Commodore Double Face, je suis l'un des trois directeurs du Jotunheim, Émile Gasparov.
Eh ben… ravis d'vous rencontrer…

Il a un air narquois, il inspire le gars un peu trop malin, avec ses cornes décorées de bijoux et son minois beaucoup trop fin. Je savais que le froid pouvait faire des dommages irréversibles au corps humain, mais de là à rencontrer un homme complètement bleu… et cornu qui plus est ! Il est légèrement plus grand que moi, et un sabre dans un fourreau pend à sa taille, très légèrement vêtu, un peu à la manière des saltimbanques des pays chauds, il s'avance vers moi de façon fluide et assurée, nullement gêné par le froid.

"Ils sont trois directeurs ?"

Trois directeurs… si celui là a l'air aussi assuré et à l'aise, c'est probablement parce qu'il est coriace. C'est une impression, un sentiment de guerrier inéluctable qui ne ment jamais. Cet homme sait se servir du sabre qui pend à sa ceinture de soie, et ses parures ne le gênent nullement dans ses mouvements, cet homme sait tuer. Il est dangereux, ça la Bête en moi me le souffle attentivement.

Hijiro sera envoyé directement dans une de nos cellules les mieux gardée, Commodore.
Ah, génial, euhm Gasparov c'est ça ? À ce propos, j'aurais une faveur à vous demander.
Vous voulez peut-être que je vous récite quelques vers ?
Des vers ?
Oui, un poème.
Euh non ! Non ! Pas du tout ! Ahem… non merci j'veux dire… En fait, j'me demandais plutôt si les deux autres géants que j'ai capturé, Lénine et Marx, était dans l'coin.
Ah, mais oui, bien sûr. Ils sont dans l'aile ouest depuis quelques temps déjà, vous avez un de ces flairs…
Ah, super ! Euh, ahem, bien, bien… Et… ce serait possible de leur rendre visite en fait ? C'est que je ne les ai pas vu depuis le temps…
Je n'y vois pas d'inconvénient, vous allez adorer la promenade, c'est justement dans ces galeries que j'ai rédigé la majorité de mon œuvre.
Votre œuvre ?
Vous verrez, huhu…

L'on s'engage dans des galeries, laissant derrière nous le hangar où Staline est pris en charge par plus d'une trentaine d'hommes. Rapidement, en le suivant, je suis perdu dans cet entrelac monumental de tunnels creusés à même la glace. Parfois, nous croisons quelques soldats qui saluent leur supérieur, mais la majorité du voyage se fait en silence. Une question trotte inlassablement dans ma tête alors que nous prenons à gauche à la croisée de cinq chemins différents; comment vais-je me retrouver dans un tel labyrinthe ?

"Ça doit bien être pour ça qu'elle est du niveau d'Impel Down, cette prison. Impossible de s'y retrouver…"
Tu l'as dit…

Puis, doudain, au tournant d'un couloir, nous débouchons dans un large creux dans la glace, endroit profond où des centaines d'alcôvent couvent des prisonniers transis. Si je regarde par en haut comme par en bas, des dizaines d'étages où d'autres cellules sont creusées se révèlent, accessibles par des marches montant tout le tour de cette impressionnante cheminée de glace.

Woah…
Impressionnant n'est-ce pas ? Voici toute ma collection.

Dit il en désignant les milliards de mots qui parsèment les murs de cette impressionnante salle perdue au centre du Jotunheim. Des rimes, des allitérations et des assonances, des sonnets, des alexandrins, des quatrains et des tercets qui s'enfilent et s'entrecroisent à l'infini, gravés dans la glace et parsemant murs et planchers. Ce Émile Gasparov est un fou, un véritable fou à qui on a donné la direction d'un asile. Je me tourne vers lui et suis épris d'un frisson lorsque je vois son regard brillant parcourir les parois où il a imprimé son écriture cursive.

…Ouais c'est… euh… joli… bien pensé… ouais voilà, bien pensé…
Par ici, vos géants sont plus bas.
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Attachez quelques cordes encore à ses pieds, pour mieux le traîner dans les tunnels, jusqu'à sa cellule.
Oui m'sieur ! répondent les gardiens tous en cœur avant d'accorcher des liens supplémentaires au géant endormi.
C'est quand même bizarre qu'il n'ait aucune égratignures, le Commodore Jenkins est vraiment un expert…
Pff, à qui l'dis tu.
Ah !

L'un des gardiens se braque lorsque devant lui, l'énorme paupière de Staline se lève pour le fixer d'un air tout sauf avenant. Ses mains tremblent et c'est à peine s'il arrive à se saisir de son mousquet lorsque le revers de la main de Staline l'envoie voler contre un mur. L'instant d'après, les cordes cèdent et les gardes sont jetés à l'eau, envoyés en l'air ou jetés contre les murs par la puissance titanesque d'un Staline en pleine forme qui se débarrasse avec nonchalance de ses entraves.

Har har har har ! C'est le moment où je fais une diversion ! Har har har ! Attendez un peu, je vais chercher mon trancheur dans le sous-marin et après je suis tout à vous les moustiques !

Prévenez les directeuuuuuuurs !
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Les voicis.
Eh ben ça…

Devant moi, deux gigantesques cellules. Énormes alcôves munies de solides barreaux gelés, dans lesquels sont afaissés deux titans frigorifiés. Ils sont l'ombre de ce que j'ai connu d'eux. Ils ne sont plus les guerriers que j'ai affronté, ils ne sont que deux bagnards gelés, prisonniers des  températures polaires de l'endroit, livrés à leur propre solitude dans les tréfonds de l'arctique. Marx, les yeux clos, la peau bleutée, a la barbe complètement givrée. Déjà vieux à l'époque, il me semble éteint, vieilli de plusieurs centaines d'années, enseveli sous les rides et les angelures. Lénine lui, m'est méconnaissable, la barbichette qu'il cachait sous son casque ayant blanchie, les ciactrices sur sont visages s'étant agravées avec la morsure du froid. On les croirait mort, et pourtant, un léger filet d'air s'échappe de leurs corps figés par l'hypothermie. Ils sont des morts-vivants, agonisant sous l'emprise de la gelure. Des congères se sont amassées sur eux. Ils doivent être trop faibles pour tenter de se secouer et ainsi les épousseter.

J'ai une boule dans la gorge, à voir deux braves guerriers d'Erbaff ainsi jetés dans la misère de par mon fiel de monstre. Je suis injuste. C'est injuste. Tout ça est injuste.

On ne les nourrit pas trop souvent, je les préfère ainsi. Ils étaient bien trop loquaces lorsqu'on les enfermé tous les deux.
Ils… sont là depuis combien de temps ?
Oh, assez pour connaître tout le premier tôme de mon anthologie de la poésie moderne par cœur !

Je rive un regard sombre vers Émile Gasparov qui, lui, dévisage les deux géants frigorifiés comme deux bêtes en cage. Si le deux autres directeurs sont de pathétiques créatures comme lui, je préfère envoyer le Jotunheim par le fond plutôt que de les savoir toujours en liberté dans ce monde. Je veux les voir mourir, et enfin, je comprends ce combat que tant de mes ennemis ont trop longtemps menés.

Je comprends ce que c'est que de se sentir révolutionnaire.

Que faites-vous ?
Oh, rien de spécial.

J'arme un poing, inspire profondément puis me jette vers les barreaux gardant la cellule de Marx.

Midnight...
Arctic Slash !

Je peine à me pencher vivement lorsque le sabre de Gasparov fend l'air en créant un arc de cercle bleuté dans sa course. L'air se tord, puis un croissant de vent s'écrase dans une paroi de glace loin derrière moi. C'était moins une.

Je bondis vers l'arrière alors qu'Émile Gasparov pointe son épée vers moi, un air dément dans les yeux, un den den mushi dans son autre main. L'escargot lui balance des informations au même moment. C'est un garde qui hurle alors qu'en arrière plan on entend le rire gras et tonitruant de Staline. C'est la débandade, la couverture a assez durée. Un sourire carnassier déchir mon visage alors que des sueurs froides me coulent le long du dos. Rien n'est gagné, et je vais devoir livrer mon premier véritable combat sans le fruit tailladant.

Alors, Commodore Jenkins, vous avez choisit un drôle de jour pour trahir le Gouvernement…
Oh, allez, mieux vaut tard que jamais.
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Arctic Slash !

Une onde bleutée crève l'espace et fissure le sol gelé en fondant vers moi comme avec la vitesse d'un boulet de canon. Je me jette prestement de côté, juste assez rapidement pour ne pas être déchiqueté par la terrible attaque d'Émile. Je serre mes poings engourdis avec frustration, la sensation de n'être qu'acier me manque. Le simple fait de savoir que je pourrais être tranché par l'acier de son arme me fait sentir bien moins puissant qu'à l'habitude. Je vais devoir jouer de rapidité, cette fois, mais ce n'est pas ce qui manque pour Double Face. Oh non.

Allez, tu m'excuseras, Gasparov, mais on va passer aux choses sérieuses.

J'inspire une bonne bouffée d'air, puis je décolle, disparaissant momentanément de la vue de mon adversaire. Je dévore l'espace avant de surgir juste devant lui, le poing recouvert de haki. Son sabre fond vers moi alors que je frappe de toute ma force. Mon poing s'imprime sur sa pommette droite, son sabre se fiche dans mon épaule. Il décolle, va s'encastrer profondément dans un mur de glace. Sous la force du choc, des blocs gelés se détachent de la paroi et de nombreuses stalagtites se détachent du plafond pour se briser au sol. L'épaule ensanglanté, le souffle court, je tâte la plaie de ma main pour en découvrir l'ampleur.
Il ne m'a pas manqué… Son katana couvert de mon sang en témoigne bien.

Ne me dites pas que c'est pour libérer ceux que vous avez envoyé vous-même en prison, que vous faites ça, Double Face ?
C'est le cas en fait, ouais.
Vous êtes pathétiques…

Il s'extirpe péniblement de sous les décombres glacés, le visage tuméfié et l'arcade sourcillière fendue. Il s'aide de son katana et s'ébroue pour laisser tomber la poussière de glace et la neige le recouvrant. Ses parures cliquètent et tintent sur ses cornes, comme il s'époussète les cheveux. Il a le regard fou, les yeux sombres qui ne fixent plus qu'un point lointain, il titube un instant, crache une épaisse glaire de sang, puis relève son sabre vers moi dans un mouvement de marrionnette mal contrôlée. Tout d'abord, il chuchote, puis sa voix se fait plus clair... Et un nouveau frisson me parcoure l'échine, alors que sa voix étranglé fait écho dans la caverne. Et partout, les prisonniers gémissent et pleurent de chaudes larmes, lorsqu'Émile Gasparov entâme sa terrible poésie.

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.


Son arme se rétracte vers lui comme un serpent s'apprêtant à frapper. Comme un dard prêt à piquer.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.


Qu'est-ce que…?

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.


J'ai si froid, à mon tour…

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


Son sabre perce l'air, et l'instant d'après, c'est un trait invisible qui se fiche dans ma poitrine, lame d'air. Mon souffle se coupe, une vague de chaleur innonde mon corps une nouvelle fois avant que le sang ne s'échappe de mon être. La prochaine vague d'air perforante, cette fois, s'écrase contre mon haki et se disperse dans l'air. Je ne me ferai pas avoir une seconde fois par ce poète maudit. Je me décale vers la gauche avant que d'autres lances venteuses ne me frappent, puis je fonce à toute vitesse vers lui, louvoyant et zigzagant pour éviter ses attaques renouvelées.

J'ai été fou assez longtemps pour comprendre dans quelle genre de transe Émile peut divaguer. Il n'en est que plus dangereux, plus vif et fourbe que Dark lui-mêne ne saurait l'être.

"Bon, peut-être pas à ce point. N'empêche, bute-le."

Je me propulse directement en face d'Émile, prêt à lui écraser mon poing au visage une bonne fois pour toute, mais son bras, plus long que le mien, me saisi au cou et me plaque contre le sol. L'instant d'après, avant même que je ne puisse réagir, il me traîne à toute vitesse et m'encastre solidement contre les barreaux gelés des cellules des deux géants. Mon dos souffre douloureusement de l'impact et je cherche péniblement mon air. Son katana couvert de sang, lui, s'appuie contre ma gorge. Dans son regard rougeoyant, je ne vois plus que la folie. Et pour moi, sensations ne rime plus qu'avec ces blessures à l'épaule et au ventre qui me crèvent et me saignent.

Voilà pour vous une dernière tranche de beauté… pour vous accompagner dans la mort… Jenkins…

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.


Je ferme les yeux, attendant la morsure de son sabre m'ouvrant la gorge. Sans le fruit tailladant, je ne peux rien contre cet ignoble monstre qui me vide de mon air et de ma vie. Je me débat tant que je peux, mais mon corps déjà engourdi par le froid ne répond plus, l'air me manque. La chance me manque. Lilou me manque.

Lilou. elle va m'en vouloir si je ne rentre pas vivant...

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.


J'attends. Un moment, que le châtiment me frappe. Puis j'ouvre un œil comme je sens la poigne d'Émile se désserrer. Sur sa tête s'est refermée une énorme main, transie et couverte d'angelures. En gémissant péniblement, Marx lève Émile par la tête alors que celui-ci se débat comme un diable dans l'eau bénite. Puis, d'un mouvement sec, le géant grivé écrase avec force le corps d'Émile contre les barreaux. Fracassant le grand svelte aux allures si chétives entre ses mains. Le corps inconscient d'Émile retombe près de moi, alors que je reprends ma respiration en haletant et en sifflant. Marx lui, grogne en ouvrant et en refermant sa main difficilement. Lénine, lui, s'approche faiblement contre les barreaux de sa propre cellule, tremblant et grelottant.

Double Face… Impensable…

Haan… han… ha… Allez, les gars, j'vous sors d'ici. Putain, c'est Staline qui va se moquer de moi, battu comme un débutant... Il est temps que je me trouve un truc pour pallier au fruit tailladant, merde...
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Vous combattez plutôt bien, grotesque et violent titan.
Tu peux m'appeler Staline, moustique. Et t'es pas si mal non plus.

Sur son visage se mélangent sang et sueur, au centre de sa barbe, son sourire est toujours radieux. Son regard toujours déterminé, son épée toujours bien serrée entre ses mains. Devant lui, Nicolas Gasparov, second directeur de la prison, lui tiens toujours tête, seul survivant de la bagarre qu'il a enclenché depuis tout à l'heure. Lui aussi est amoché, malmené par les coups violents et répétés de Staline. Et pourtant il affiche toujours cet air supérieur et parvenu. De quoi frustrer l'As de la Révolution qui en a plus que marre de ne pouvoir se débarrasser du gardien du Jotunheim.

Il dresse son épée vers les cieux. Le poing de Nicolas Gasparov se recouvre de haki. Leurs regards se toisent, se défient, puis leurs volontés s'entrechoquent.

STOROJEVOÏ !
Arctic smash !

Le sol de glace explose sous leurs pieds, suite à la force projeté par l'impact entre l'épée et le poing. Le regard brûlant, les muscles bandés comme un altérophile, Staline rugit et injecte à son tour une violente dose de haki le long de son trancheur. Comme un golfeur frappant une balle d'un solide coup, Hijiro fait décoller l'aîné des Gasparov du sol. Il file à toute vitesse à travers les airs et s'écrase comme un obus dans les parois du hangar, faisant s'écrouler des pans complets de la caverne. Un nuage de neige s'élève dans le hangar alors que Staline rit aux éclats.

Har har har har ! Ça t'apprendras ! Bonhomme bleu !

Nicolas s'extirpe de sous les décombres, tout à fait différent cette fois. Une épaisse couche de fourrure le recouvre désormais… et sa taille a plus que doublée, tout comme son impressionnante musculature. Un zoan.



Si vous voulez bien, Hijiro, haha, nous allons reprendre et cette fois, vous allez vous faire écraser comme la sous-merde que vous êtes.
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Je dois vous avouer, Double Face, que l'utilisation d'une telle arme me semble plus ou moins adéquate pour vous… Marx...
Boh, on va faire avec j'pense… c'est mieux que rien.
Ouff… Est-ce encore bien loin ? Lénine...
Ouais, plusieurs couloirs et quelques escaliers. Je suis même pas sûr de m'y retrouver, en fait.
C'est-à-dire que votre sens de l'orientation est légendaire…
Oh ça va ! Ouch..!

Ma main ensanglantée se crispe sur la blessure que j'ai au flanc, profonde plaie causée par les assauts de Gasparov. Déjà que mon épaule gauche est gravement touchée, entaillée sérieusement par le sabre de mon dernier adversaire, me savoir à ce point incapacité est un gage d'ennuis assurés. Le gouffre entre le moi ayant affronté Flist et le moi confrontant Gasparov dans les profondeurs du Jotunheim est sidérant. Sans le fruit tailladant et suite à mmon coma, j'ai perdu de cette vigueur et de la fougue du Monstre. Un petit morceau de Double Face s'en est allé, loin par delà les océans. Je devrai pallier à mon handicap ou mourir. J'ai toujours trouvé moyen de m'en sortir, aujourd'hui ne fera pas défaut. Cela dit, plus jamais on ne me reprendra à sous-estimer les gardiens du Jotunheim, ils sont vicieux, fous et puissants, de quoi ne pas les sous-estimer.

En attendant, j'ai pu piquer le sabre de Émile Gasparov. Une belle pièce de ferronerie déjà enduite de mon sang… Si mon corps lui-même ne peut plus couper, alors je couperai à l'aide de cet outil. Avec les deux géants transis de froid, abîmés et fatigués, je progresse lentement dans les dédales des couloirs. Au loin, j'entends les alarmes qui hurlent leur stressante lithanie. Staline s'est débrouillé pour attirer l'attention, probablement celle des autres gardiens, ce qui peut s'avérer un problème de trop, considérant les deux poids morts qui s'appuient péniblement contre les parois glacées des tunnels.

"On a déjà vu pire, comme dirait l'autre."
J'imagine…

Néanmoins, la douleur lancinante qui me vrille l'épaule et les côtes, elle, n'en démord pas. Si bien que ma vue est parfois brouillée, l'espace d'un instant, par des relents souffrants qui électrisent mon corps. Des fracas énormes et des grondements font écho dans les boyaux givrés, nous renvoyant les bruits d'un combat monstrueux. M'appuyant sur le sabre couvert d'hémoglobine, j'accélère le pas en répondant à la question silencieuse de Lénine et Marx.

C'est Staline, il s'est probablement trouvé un adversaire à sa taille.

Et s'il est à sa taille, cet adversaire, il est probablement un énorme paquet de problèmes…

Dépêchons nous, alors.
J'allais te l'dire, Marx.
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Le poing de Staline manque à nouveau, pulvérise la glace alors qu'il s'enfonce dans le sol. Derrière lui, le buffle surgit, fonce tête baissée puis le jette au sol d'un formidable coup de cornes. Le quai creusé à-même l'iceberg tremble de nouveau, les craquements des parois et les grondements des coups enterrés par les interminables plaintes de l'alarme, atmoshpère de chaos. Staline grogne, puis se relève péniblement, un filet de sang s'échappant de son rictus sadique. Du revers du poing, il essuie le ruisseau d'hémoglobine en ricanant, reprenant du même fait son énorme trancheur. Pour vu que le moustique trouve rapidement ses deux frères…

T'es pas si mal, ma p'tite vachette ! Har har !
Je vais prendre le loisir de ne pas m'abaisser à une telle tentative de compliment, Hijiro. Quelle idée saugrenue que de venir commettre un triste suicide dans une des prisons les mieux gardée du monde.
Har har, quelle idée d'en donner la position au premier v'nu aussi !
Croyez moi, Staline, ni vous, ni l'horrible créature gallonée qui vous accompagne ne sortirez vivants d'entre ces murs. Je suis bien trop puissant pour vous laisser faire, haha.
C'est c'qu'on verra, ma p'tite vachette ! Allez viens !

Nicolas Gasparov piaffe avec colère, puis charge en mugissant de toute ses forces. Il bondit vers la gauche, échappant de justesse à la colossale épée de Staline qui fracasse le quai givré d'un eul coup. Fonçant de plus belle vers le géant, il réagit un instant trop tard lorsqu'il est happé par le poing du révolutionnaire. Les jointures de Staline, aussi imposantes qu'une petite voiture, percutent le buffle comme si celui-ci fonçait directement dans un mur. Un instant, le géant croit l'envoyer s'écraser sur plusieurs mètres dans la glace, mais Gasparov tient. Son crâne solide ne fléchit pas et ses sabots s'enfoncent dans le sol, tenant littéralement tête à la puissance décuplée de Staline. Les deux adversaires grognent, prisonniers l'un comme l'autre d'une étreinte titanesque de laquelle ne peut sortir vainqueur qu'un seul d'entre eux.

Grrraaaaah…! AH !

Les muscles du géant se bandent et se contractent, puis une violente décharge de haki s'immisce dans son poing pour faire défaillir le directeur du Jotunheim. Le minotaure s'écrase contre la glace, crachant dents et sang en aménageant de son corps un profond cratère dans la paroi de son propre établissement. Haletant, Staline récupère une nouvelle fois son trancheur qu'il lève vers le ciel de toute sa hauteur.

Haar… Har… Har… Allez Moustique, fais vite…
Toujours en vie ma vachette ?

On ne peut plus, j'aurais cru à plus de fougue de votre part, Hijiro. Triste et faible titan. répond un Nicolas Gasparov au muffle ensanglanté, la corne gauche cassée suite au choc. L'agacement est omniprésent dans sa voix, sa colère transpire par chacun des poils recouvrant son corps d'hybride, la suite risque de s'avérer pénible.

L'épée toujours en l'air, Staline reprend péniblement son souffle, puis braque vers le directeur du Jotunheim un regard déterminé.

Allez ! Goûte à ça ma vachette ! J'vais te cuisiner en tartare HARHARHAR !

Son épée tombe comme une guillotine, tord l'air et lui dicte un parcours que seul Staline arrive à prévoir. Un sifflement aigu couvre celui-ci de l'alarme de la prison alors qu'une lame d'air aux dimensions monstrueuses prend naissance sous le coup du géant et dévore la distance la séparant du minotaure.

Oswald doit se dépêcher, car si Staline a toujours une chance de se débarrasser de son adversaire, il craint néanmoins le pire pour la suite.
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Surtout, les gars, vous restez derrière moi.
…Compte là-dessus, Double Face.
…Bien évidemment…


Parce que devant, ce sont plus d'une dizaine d'énormes singes qui, couverts de fourrure et l'air tout sauf avenant, braquent sur nous de longues piques acérées. J'ai entendu dire que de drôles de bêtes peuplaient les profondeurs de l'ancienne Impel Down, il faut croire que c'est la même dans toutes les prisons du Gouvernement… En tout cas, celles-là, énormes brutes polaires au regard méfiant, ont probablement pour ordre de se débarrasser de quiconque passe dans ces couloirs. Leurs babines se retroussent et montre de longs crocs, ils se massent en un groupe intimidant, grondent et grognent avec haine alors que les deux géants, eux, reculent derrière moi. Ils sont plus d'une dizaine de ces colosses simiesques et je suis seul, de quoi à nouveau ralentir ma course jusqu'au sous-marin de Staline…

Ils ont l'air assez coriaces, je sais pas si j'arriverais à tous les abattre.
"Héhé… ça s'annonce mal…"

Si l'hémorragie de mon flanc s'est légèrement tarrie, celle de mon épaule n'est point réglée et la douleur est toujours présente. Il va falloir jouer de chance pour outrepasser ces gros singes qui, déjà, se ramassent et s'apprêtent à foncer. Jouer de chance ? Ou bien simplement donner le tout pour le tout, comme je l'ai toujours fait.

"Comme on l'a toujours fait."

Voilà. Oui. Voilà ce que je ferai. Je foncerai, comme j'ai toujours fait. Sans jamais réfléchir, toujours en agissant avec le seul morceau de mon être qui m'a dicté, sans jamais faillir, les vraies décisions à prendre. Pas les bonnes, ni les mauvaises. Non. Les vraies décisions. Ces décisions qui vous mène là où vous devez aller. Ces décisions qui changent votre destinée et font de vous quelqu'un de grandit. C'est grâce à mon cœur, que j'ai sans cesse écouté, que j'ai suivi ce chemin. C'est grâce à mon cœur et à ce monstre qui dort en moi et que j'ai dompté qu'enfin, oui, enfin, je peux assumer qu'il n'y a rien de mieux à faire que de foncer. Foncer et espérer. Foncer et se battre à tout prix. Comme Double Face le ferait, avec ou sans fruit tailladant. Mes mains libèrent le sabre de Gasparov, mes poings se serrent et déjà je sens la fougue de la Bête pulser en moi.

Les gars, j'dois vous dire un truc. J'ai toujours pas mal regretté d'vous avoir foutu en taule. J'regrette pas mal les choses que j'ai fais en tant que commodore en fait. Drum, Jaya… De grosses erreurs de parcours à chaque fois.
Hm ? Il faut croire que ce que je t'ai dis à Alabasta a fait son bout de chemin. C'est Le Tsar qui t'a parlé ?
Ouais, et merci à lui...  De grosses erreurs qui ne laissent de ma carrière dans la Marine qu'une triste amertume. Et pourtant, on m'a toujours dit de laisser les choses du passé là où elles sont. Aujourd'hui, j'ai plutôt l'impression qu'il est temps d'faire le ménage…
Où veux-tu en venir, Double Face ?
Y'a qu'une seule façon de bien laisser les choses derrière soi. 'faut juste que vous soyez prêts à me suivre.
…On a probablement pas tellement le choix, à vrai dire.
Très bien, déjà va falloir vous éclaircir la gorge. Et va falloir que vous sachiez courir. Ça peut se faire ?
"Laisse-la enfin écater au grand jour, que tous sachent enfin qui est Double Face, et comment il est devenu le héros de la première voie !




Laisse-les connaître la philosophie de Double Face."


Dernière édition par Oswald Jenkins le Mar 17 Mar 2015 - 18:57, édité 1 fois
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La corne unique du buffle lutte avec une énième lame d'air, avant que le vent sous pression ne se disperse dans la caverne. Staline, haletant, s'approche du buffle, qui, exténué, arme un poing. Les coups fusent, puis c'est du plat de son trancheur que Staline renvoie Nicolas Gasparov contre le mur. Les deux cherchent pathétiquement leur souffle, chacun couverts d'hématomes et du sang de l'autres qu'ils en sont méconnaissables. Incapable de tenir plus longtemps, crachant glaire ensanglantée et dents fracassées, Nicolas Gasparov quitte sa forme bovine, sur le seuil de l'inconscience. Autour d'eux, la caverne de glace où est arrimée le sous-marin de Staline n'est plus qu'un piètre champ de bataille complètement ravagé. N'y flotte plus que l'embarcation du révolutionnaire, perdue au milieu des innombrables pans de murs flottants, minuscules icebergs largués à l'eau par les contrecoups de l'affrontement.

Le quai est morcelé, si bien que Staline lui-même peine à y tenir debout, s'aidant de son arme comme d'une béquille. Le plafond et les parois craquelées renvoient néanmoins toujours l'écho de la stridente sirène d'alarme. Personne ne viendra, Staline le réalise avec dépit, les ouvertures où se trouvaient les portes sont  désormais toutes ensevelies sous les décombres. Si eux ne peuvent néanmoins avoir accès au hangar, Double Face non plus, néanmoins… Un problème de plus dans la mesure où mener cette opération rapidement était un de leur objectif…

…Allez moustique… dépêche-toi de m'ramener Lénine et Marx.

Son immense silhouette se tourne vers Nicolas Gasparov qui rampe péniblement au sol. Trop de fois écrasé par les coups de Staline, il n'arrive qu'à se mouvoir lentement, en gémissant. Son corps n'est plus que souffrance et si Staline, bien plus résistant, a su tenir debout, lui ne pourrait plus comparer son organisme qu'à une bouillie pulvérisée. Le sourire du géant s'est effacé, et lorsqu'il lève son sabre bien haut au-dessus de sa tête, c'est avec un certain respect qu'il pose une dernière fois son regard vers celui qui lui a donné tant de fil à retordre.

Désolé, p'tite vachette, on s'retrouvera en enfer. C'était pas mal, on se refera ça un d'ces jours.

Le sabre tombe, comme un dernier jugement que l'on octroît à un condamné. Le sabre tombe… mais ne coupe jamais. À vrai dire, c'est plutôt un pénible sifflement suivit d'une forte odeur de souffre qui accompagne le coup de Staline. Il renifle, intrigué, puis relève son arme qu'il trouve anormalement plus légère. Elle a fondu ! Dans ces mains ne subsiste plus que la poignée et la garde de son célèbre trancheur, celui-ci réduit à néant par une substance verdâtre et fumante qui gît s'égoute toujours du métail calciné.

De l'acide…
Tout juste, 's'pèce de gros balourd…

La voix vient de derrière ! Surpris, Staline fait volte-face, jetant du même coup les restes négligeables de son arme de prédilection. Son air soudain agressif fond comme neige au soleil lorsqu'il voit à qui il a affaire. Ses yeux deviennent ronds comme des billes, il en vient même à sentir ses forces le quitter. Impossible.

L'amiral Kindachi Tetsuda. Le Green Wolf.




Si la situation était jusqu'à maintenant tirée par les cheveux, elle est désormais ingérable. L'amiral se tient là, à l'entrée du hangar, son bras fumant et verdâtre toujours tendu vers l'avant. C'est de là d'où s'est échappé le liquide corrosif. Staline laisse échapper un soupir avant de sourire de toute ses dents, empreint d'une certaine résignation. Les choses ne tournent déinitivement pas comme il le souhaitait. Il peut néanmoins se savoir chanceux de périr face à un tel adversaire.

Eh ben har har har ! Un amiral, rien que ça !
Le coup du Commodore Jenkins était mal pensé, pas assez subtil pour pas éveiller les soupçons. Vous prenez tout l'monde pour des cons ou quoi ? Quand on a eu un doute, on s'est dépêché d'envoyer quelqu'un vérifier. Et comme j'me méfie plus que n'importe qui des laxistes comme Double Face et des ripoux dans son genre, j'ai fais l'déplacement moi-même. Aussi bien dire que j'ai l'gros lot.
Putain har har… J'imagine que j'vais devoir te passer sur le corps à toi aussi, alors, mon p'tit bonhomme puant !
T'as presque compris jusqu'au moment où tu parles de me buter, en fait. Les criminels comme vous, moi, je les réduis en cendres. Et plus y sont gros, plus y tombent de haut.
C'est mon jour de chance, har har…
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LEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOYYYYYYYYYYY





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JEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEENKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNSSS





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Le mur explose, déflagration phénoménale de blocs de glace et de bourrasques enneigées. La tempête envahit le hangar sous les yeux surpris de l'amiral alors que, à travers le frimas et le givre virvoletant dans une danse violente, deux yeux brillants percent de leur lueur glauque. Un poing enflammé se recouvre de haki, dans le chaos de l'explosion, alors que de l'impressionnante brèche ouverte sont éjectés des dizaines de Greygoriis et de gardes de la prison. Kindachi n'a à peine le temps de dresser un bras couvert d'acide que déjà, un éclair bicolore fond sur lui, un poing couvert de flammes et de volonté prêt armé à s'en tordre l'épaule. Eclipse.

AAAAH !

Le poing de Double Face s'écrase en plein visage du Green Wolf, pris au dépourvu. Des langues de feu et une véritable tornade d'étincelles s'envolent et ricochent contre la glace, violemment projetés par l'impact violent. Un instant, seul le sonore claquement des jointures de Double Face résonne dans la caverne, puis c'est le sol sous les pieds de l'amiral qui est fracassé et pulvérisé en un seul coup. Le monde se fissure et se brise, Kindachi Tetsuda, devenu fabuleux projectile, s'enfonce profondément dans les entrailles du Jotunheim, jeté à pleine puissance contre le sol givré de la prison.

Haletant, blessé, le poing roussie et fumant, Oswald "Double Face" Jenkins se tient bien droit, les poumons en feu, les cordes vocales massacrées. Ébahi, Staline ne peut retenir un rire tonitruant, tandis que Marx et Lénine surgissent en courant du trou creusé par la violence de l'ex-Commodore.

Harharharhaar ! Ça c'est bien mon moustique har har har !

Ça, c'est bien moi. Héhé.

Je relève un regard fatigué, mais déterminé, vers Staline. Qu'est-ce qu'un amiral fait ici ? Aucune idée. Qu'est-il advenu de l'adversaire que Staline s'était dégoté ? Je n'en sais pas plus, ce que je sais, en revanche, c'est qu'il faut faire vite, sans quoi le Green Wolf trouvera probablement un moyen de nous faire regretter d'être nés.

Vite ! Le submersible !

Les trois géants acquièscent, puis nous piquons tous un sprint vers le vaisseau de Staline, nous faufilant tant bien que mal à travers les restes martyrisés du hangar, évitant du même coup de tomber à l'eau que je devine glacée. Staline bondit sur la coque de métal, je m'apprête à le suivre, mais déjà, l'enfer nous tombe dessus.

C'est fini, vous allez tous m'le payer.
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Un véritable panache d'acide liquéfie la glace et dévore le sol, surgissant directement de sous nos pieds, me séparant de Marx et Lénine. Déjà, Staline ouvre l'écoutille du sous-marin pour s'y glisser rapidement. Ça ne va pas du tout, non, pas du tout. Déjà, par réflexe, je me recouvre de haki lorsqu'un véritable humanoïde d'acide boursouflé et bouillonnant fond sur moi pour me délivrer un coup insoutenable. Simplement lui donner la réplique me demande un effort surhumain, à parer un tel choc, je sens chaque os de mon bras se morceler, face à une telle puissance. Je vois déjà une autre poigne couverte d'acide se dresser vers moi, imparable et vicieuse. Soudain, une explosion frappe l'amiral au flanc, l'envoyant bouler plus loin, juste assez longtemps pour me défaire de l'étreinte d'acide qui s'attaquait déjà à ma peau.

C'est Marx, qui, de loin, s'est évertué à user de Chemical Juggling pour me débarrasser de l'emprise de Green Wolf. Sa main fumante, son air faible et fatigué prouve déjà que l'effort s'est révélé bien demandant. Lénine, quant à lui, tente d'évaluer la distance du saut qu'il doit effectuer pour rallier le sous-marin. Une distance qui, avec les assauts de l'amiral, s'avère de moins en moins suffisante.

"Erf…. ça va pas trop là…"

Dark a raison, et je ne peux me résoudre à bondir vers les géants, car déjà un nouveau projectile d'acide fuse vers moi et pulvérise le bloc de glace sur lequel je flottais. Bondissant tant bien que mal, j'atterris sur la coque d'acier avec lourdeur, toujours sonné par le coup de l'amiral. J'ai lu les journaux, à l'époque de la chute d'Impel Down, on dit même qu'il aurait volé un bras au Capitaine Red, si même le chef d'Armada, ni même le Chien Fou, n'ont su rivaliser avec lui, je ne suis probablement pas de la trempe nécessaire.

Lénine ! Marx ! Sautez, y'a pas d'autres solutions !

Les deux pauvres évadés me lancent des regards fatigués et désespérés. Regards auxquels je ne peux répondre car déjà d'autres projectiles d'acide sont décochés, visant cette fois la coque du sous-marin.

Il veut nous envoyer par le fond !

Mes poings se recouvrent de haki et je fonce vers les projectiles pour les détruire en plein vol ! Je sens la morsure corrosive du liquide qui brûle ma peau et pique mes narines. Sans le haki, je n'aurais probablement plus de membres à l'heure qu'il est. Déjà, je sens la force dans mes bras me quitter, ma confiance défaillir, s'il fallait qu'il perce le sous-marin… S'il fallait seulement que la coque ne soit plus hermétique… Ce serait la fin. Et cette fin semble se concrétiser à vive allure, puisque déjà les brûlures sur mes bras m'informent que je ne pourrai bloquer de tels assauts bien longtemps.

Raah… merde…

J'halète et je su à grosses gouttes, malgré le froid. Ma vision se brouille de plus belle alors que je hèle les deux géants pour qu'ils sautent sur le submersible. À travers les glaciers fracassés, les remous de l'eau du hangar et les émanations fumantes de l'acide, j'entraperçois l'amiral Tetsuda qui, calmement, s'avance vers le sous-marin, son bras verdâtre tendu comme une arme à feu.

Marx ! Lénine ! Faites vite !

Lénine tente difficilement de remettre Marx sur pied, mais l'instabilité du bloc de glace sur lequel ils se trouvent n'aide à rien. Ils glissent piteusement et ne peuvent se remettre sur pied !

"Erf, on va quand même pas d'voir les laisser là…"

C'est terminé Double Face. N'envisagez pas de folie supplémentaire.

Il y a un instant un éclair dans les yeux de l'amiral. Une étincelle qui, l'espace d'un instant, me donne l'impression d'une explosion. Puis le tonerre frappe.

Un tonerre comme je n'en avais jamais connu.

La vague de haki royal ravage tout autour de l'amiral avec la véhémence d'un troupeau de buffles en pleine course. Je sens mon cerveau broyé, mes muscles flagellés, mon esprit fracassé. Je titube, déjà en équilibre précaire sur le sous-marin de Staline. Le monde pétille et se fond au noir sous mes yeux, il n'y plus ni haut, ni bas, une nausée terrible me prend. La simple idée de rester debout devient un pénible défi pour moi, un acte irréalisable. Mes yeux ne me transmettent plus que quelques éclairs d'une situation déjà hors de contrôle. Lénine et Marx foudroyés par le haki. L'amiral pulvérisant Lénine sur place, Marx avalé par les flots, entraîné dans une chute mortelle par Green Wolf. Je sens mes genoux ployer et s'écraser contre la coque de métal du submersible. Mon esprit divague alors que Kindachi Tetsuda, lui, depuis un nouveau perchoir de glace flottant, braque un nouveau canon d'acide vers moi. Ils sont morts, la mission a échoué. J'ai trahi, et j'ai échoué.

Une erreur de plus à ajouter au tableau de Double Face ? Une erreur de trop, même ?

"Non. Surtout pas. Parce tu l'auras fait en suivant ton cœur jusqu'au bout, l'ami."
Ah ouais héhé, y'a ça… On a beaucoup perdu ces derniers temps, non ? Notre grade, notre équipage, notre fruit du démon…
"'S'en fout de tout ça. Désormais on peut vivre libre, et toujours je sais que tu garderas un œil sur celle que tu aimes."
T'as bien raison, jamais je la laisserai seule sur les mers.
"Pour ça, 'va falloir sortir d'ici, cependant. Et il te reste bien une arme pour accomplir cette tâche."
Héhé, bien sûr.
"Il te reste Double Face. Double Face et sa volonté de fer."
Tu l'as dit.

L'amiral Kindachi Tetsuda s'avance vers Jenkins, assagit, à genoux, le menton appuyé contre le torse. Le pauvre n'a plus aucun chance de survie, si bien que Green Wolf prend son temps pour bien viser la tête, histoire de faire fondre ce traître et déserteur. Il pourra envoyer le vaisseau de Staline par le fond ensuite.

Je n'ai jamais compris pourquoi on t'as sorti de ce foutu asile de North Blue, Double Face. Tu aurais dû y rester, ç'aurait été un problème de moins pour bien des gens. Allez, ce sera pas une grosse perte pour la Marine…
Oh, tu crois ?
MIDNIGHT BLAST…

Mon poing se fiche dans sa main. Il a vu venir le coup. Les flammes de mon bras font exploser l'acide du sien et lèchent son corps avec ardeur. De quoi le déstabiliser momentanément, le temps qu'un second poing se fiche dans ses côtes. Mon haki mord son flanc et les flammes abîment son uniforme. Il brandit un poing d'acide fumant pour contre-attaquer, mais déjà, deux nouveaux midnight blast s'écrasent contre son torse, de quoi le déstabiliser au point de l'en faire tomber du sous-marin. Je ne lui laisse pas une chance de plus, vais puiser ce qu'il me reste de force dans chacun de mes membres pour me propulser sur lui.

…AVALAAANCHE !

Les poings enflammés fusent comme des météores et s'écrasent dans des claquements sourds sur son corps que je martèle de haki. Des explosions d'étincelles et des gerbes de feu s'échappent des brasiers que sont mes jointures, à chaque frappe. Mes muscles s'engourdissent et hurlent grâce, ma vision se brouille de plus belle, mon corps n'arrive qu'à maintenir cette cadence effrénée alors que je doute pouvoir me tenir debout à nouveau. Mais je ne peux laisser tomber. Je suis Double Face le révolutionnaire, ex-capitaine des Rhinos Storms, guerrier d'Erbaff et nouveau soldat de la liberté.

Et puis bon, si je meurs, Lilou m'en voudra à mort…

Les flammes grillent son uniforme, et lorsqu'il s'encastre dans un bloc de glace, dans une explosion phénoménale, je pompe les derniers échos d'énergie présents dans mon corps pour bondir sur un bloc de glace avant d'atterrir péniblement sur le submersible qui, déjà, gagne les profondeurs du hangar. Je rempe jusqu'à l'écoutille, l'ouvre avec la force du désespoir, puis m'y glisse péniblement alors que les remous et les flots chaotiques immergent complètement le vaisseau. Sauvé.

Sauvé.
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Amiral ?
Transmettez au QG que le Commodore Oswald Jenkins a trahi le Gouvernement et s'est joint à la Révolution. Il est accompagné de son ancien rival, Staline.
Bien reçu, Amiral. Et pour la prison ?
Qu'est-ce que j'en ai à foutre, de la prison… Dites aux directeurs qu'ils ont perdu deux détenus.
Ils se sont échappés ?
Non, je les ai tué…
Ah…
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Eh ben… Ça y est, je suis un criminel recherché…
Harharhar ! Bienvenue au club moustique !
C'est bizarre, j'me sens même mieux qu'avant. Ça devait me démanger de changer d'air.
Probablement harhar ! Alors, qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
Eh ben… si j'peux profiter d'ton sous-marin le temps du voyage, ce serait déjà bien. Histoire de rencontrer les autres membres du club.
J'devrais te présenter au reste de la Révolution, ouais, har !
Et sinon, j'en connais une de l'autre côté de Grand Line qui doit vouloir m'écrabouiller en ce moment… J'crois que je devrais continuer de veiller sur elle, ils ont tous un peu hérité de ma folie, les Rhinos, faudrait pas les voir appliquer ma philosophie à ma place !
Har har har ! J'aime bien moustique ! Et ton fruit ?
J'le retrouverai une autre fois. J'ai l'impression que cette partie de moi que j'avais perdu vient de se remplir à nouveau.
Bien, bien. Allez, repose-toi un peu, demain déjà, je te présenterai à la Révolution. Et après…
…après on se mettra sur la gueule, héhé…
Har har har ! Exact ! Har har har !
Ça fait du bien, de renaître, parfois.

Je continuerai de hurler à travers les mers ce cri qui a fait ma marque de commerce. Et toujours son écho raisonnera sur les océans.
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